Le Diocèse de Liège annonce les prochaines conférences données par deux de ses « orateurs-maison ».
L’une, organisée par le doyenné de Spa, le 24 février au Foyer de Charité de Nivezé, a pour titre : « Sacrement de l’Eucharistie : les mots qui fâchent ». Le conférencier, Dominique Martens, élucidera, nous dit la publicité, « tous les mots de la messe qui font difficulté, fâchent ou rebutent ». Il est bien placé pour en parler puisque ce prêtre, désormais marié, a renoncé à l’exercice de son sacerdoce, comme il nous l’explique lui-même ici :
Télécharger le PDF [Dominique Martens | fr] - www.pretresmaries.eu
Ceci ne l’empêche pas d’être un théologien rompu aux jeux de l’esprit : il fut professeur au séminaire de Liège et il l’est aujourd’hui à l’Institut « Lumen Vitae » et à l’Université Catholique de Louvain.
Un autre Dominique prend place, lui, dans le cycle des conférences de la paroisse du Sart-Tilman : le 17 février, Dominique Collin présentera, une fois de plus, son essai « Pour un christianisme parabolique » publié aux éditions « Fidélité » et dont il a lui-même situé le contenu (si l’on ose ce vilain mot) dans une « tribune » du journal la Libre Belgique. Extraits :
« (…) Un christianisme parabolique parlerait de l’homme, de la vie, des dimensions concrètes et élémentaires de l’existence. Bien sûr, il oserait encore dire Dieu, mais à la manière des paraboles qui le rendent si parlant sans le définir (…). Il ne s’inquiéterait pas inutilement de la sécularisation de notre monde globalisé et de la baisse conséquente de ses "effectifs", mais il se réjouirait plutôt de ce que d’innombrables hommes et femmes vivent du souffle de l’évangile, à l’intérieur comme en dehors de l’Eglise (…) et il laisserait enfin les chrétiens devenir adultes, responsables de l’écoute de la Parole, de son interprétation, de sa vérification dans la vie. De fait, le langage parabolique autorise différents niveaux de compréhension et appelle - osons le mot - la "démocratie". Lire l’article complet sur :
http://www.lalibre.be/debats/opinions/article/581855/pour-un-christianisme-parabolique.html
Faut-il ajouter que l’auteur-conférencier ne croit ni au diable (« il n’est pas un être spirituel opposé à Dieu mais une personnification littéraire de tout ce qui nous divise » (Pour un christianisme parabolique, p.73), ni à l’enfer : « nous n’avons pas besoin, écrit-il, de cette fantasmagorie » ( idem, p. 90), quoiqu’il admette que la vie puisse « se condamner » à un enfermement et à une solitude tragique, mais le mot « vie éternelle » n’apparaît jamais sous sa plume et il met le mot péché entre guillemets.
Le Père Dominique Collin fait partie de l'équipe des dominicains qui a quitté Rixensart pour répondre à l’appel de Mgr Aloys Jousten. Celui-ci leur a confié, au centre de Liège, l’église et les cloîtres de Saint-Jean l’Évangéliste, d’où ils puissent assurer, entre autres, la « pastorale » des étudiants. Dominique Collin est l’un des responsables du projet « Logos » destiné à ceux-ci.