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  • Europe : Comment aller vers l’abondance frugale ?

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    Lundi 28 février 2011, 13:00, à la Chapelle de la Résurrection

    (rue Van Maerlantstraat 22-24 - 1040 Brussel Bruxelles)


    Conférence par Jean-Baptiste de Foucauld

    "Nouveaux Dilemmes pour l’Union Européenne"

    La ratification du Traité de Lisbonne a marqué la fin d’une période de construction institutionnelle laborieuse. Elle a permis à l’UE de se doter d’outils nouveaux pour aller de l’avant.

    Mais l’encre de ce nouveau monument juridique n’était pas encore sèche que des problèmes cruciaux d’un autre type ont fait leur apparition sur des espaces inédits et imprévus. La crise mondiale a mieux révélé les agissement d’un acteur mondial, clairvoyant souvent des analyses de court terme, mais redoutable dans ses comportements moutonniers et réalisés à une vitesse impitoyable : les marchés de la planète.

    Du coup, des dilemmes d’un nouveau type sont apparus, propres au profil original de L’UE. Quelques-uns des plus notoires seront au centre de nos réflexions et interrogations au cours de ce nouveau cycle annuel organisé par le Service Européen des Jésuites (OCIPE), en association avec la Chapelle de la Résurrection.

    Jean-Baptiste de Foucauld, inspecteur des Finances, fondateur de "Solidarités nouvelles face au chômage" et de "Démocratie et Spiritualité"

    Chapelle de la Résurrection

  • Agissons pour libérer Said Musa

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    Nous relayons cet appel paru sur "l'observatoire de la christianophobie"

    Le Fonds Barnabas (site), qui vient en aide aux chrétiens persécutés a lancé une pétition demandant instamment aux gouvernements occidentaux de faire pression sur le président afghan Hamid Karzai pour qu’il relâche Said Musa et pour que les chrétiens ne soient plus emprisonnés ou exécutés. L’organisation conservatrice espagnole HazteOir (site) a également lancé une pétition pour la libération de notre frère dans la foi. Idem pour l’American Family Association (site).

    Il nous reste la possibilité d'adresser une lettre ou un mail à l'ambassadeur d'Afghanistan en Belgique

    « Monsieur l’Ambassadeur,

    j’ai appris que Said Musa, un Afghan chrétien de 45 ans, marié et père de 6 enfants, risquait d’être exécuté d’un jour à l’autre à cause de sa foi chrétienne, au mépris de la liberté de l’acte de foi, de la constitution de la République islamique d’Afghanistan et des droits de l’homme.

    Said a été torturé en prison, humilié, privé de sommeil pendant plusieurs semaines et abusé sexuellement. On a tenté de le forcer à se convertir à l’islam et il ne bénéficie pas de l’aide d’un avocat. Malgré ce traitement inadmissible reçu dans votre pays, il déclare sereinement

    « La fraternité entre frères et entre sœurs, la douceur, l’humilité et chose la plus importante, le fait d’aimer nos ennemis comme nous-mêmes. »

    Aujourd’hui, j’ai honte pour votre pays, l’Afghanistan, honte pour la Belgique et pour la Communauté Européenne qui ne fait rien pour sauver Said et vous demande, Monsieur l’ambassadeur, d’intervenir pour que soit respectée la liberté de l’acte de foi de tous les chrétiens d’Afghanistan et que Said Musa soit libéré.

    Faute de quoi, je me verrai dans l’obligation d’attirer l’attention des médias sur les pratiques honteuses de l’Afghanistan.

    Veuillez agréer, Monsieur l’Ambassadeur, l’assurance de mes sentiments respectueux.

    Votre prénom et votre nom

    Coordonnées de l'Ambassade du Afghanistan à Bruxelles
    Adresse    61, avenue de Wolvendael
    B-1180 Bruxelles Belgique
    Téléphone    local: (02) 761.3166
    international: +32.2.761.3166
    Fax    local: (02) 761.3167
    Email : ambassade.afghanistan@skynet.be

     

  • Du visage du Dieu fait homme au visage de l'autre

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    mEp3bqoTGqs63chjYgkry08vo1_500.jpg"Méditer sur le mystère du visage de Dieu et de l'homme est une voie privilégiée qui conduit à la paix. En effet, celle-ci commence par un regard respectueux, qui reconnaît dans le visage de l'autre une personne, quelle que soit la couleur de sa peau, sa nationalité, sa langue, sa religion. Mais qui, sinon Dieu, peut garantir, pour ainsi dire, la « profondeur » du visage de l'homme? En réalité, ce n'est que si nous possédons Dieu dans notre cœur, que nous sommes en mesure de saisir dans le visage de l'autre un frère en humanité, non pas un moyen mais une fin, non pas un rival ou un ennemi, mais un autre moi-même, une facette du mystère infini de l'être humain. Notre perception du monde et, en particulier, de nos semblables, dépend essentiellement de la présence en nous de l'Esprit de Dieu. C'est une sorte de « résonance »: celui qui a le cœur vide, ne perçoit que des images plates, privées d'épaisseur. En revanche, plus nous sommes habités par Dieu, et plus nous sommes également sensibles à sa présence dans ce qui nous entoure: chez toutes les créatures, et en particulier chez les autres hommes, bien que parfois le visage humain lui-même, marqué par la dureté de la vie et du mal, puisse être difficile à apprécier et à accueillir comme épiphanie de Dieu. C'est donc à plus forte raison que, pour nous reconnaître et nous respecter tels que nous sommes réellement, c'est-à-dire des frères, nous avons besoin de nous référer au visage d'un Père commun, qui nous aime tous, malgré nos limites et nos erreurs.

    Dès l'enfance, il est important d'être éduqués au respect de l'autre, même lorsqu'il est différent de nous. L'expérience est désormais toujours plus fréquente de classes scolaires composées d'enfants de plusieurs nationalités, mais même lorsque ce n'est pas la cas, leurs visages sont une prophétie de l'humanité que nous sommes appelés à former: une famille de familles et de peuples. Plus ces enfants sont petits et plus ils suscitent en nous la tendresse et la joie en raison d'une innocence et d'une fraternité qui nous apparaissent évidentes: malgré leurs différences, ils pleurent et rient de la même façon, ils ont les mêmes besoins, ils communiquent spontanément, ils jouent ensemble... Les visage des enfants sont comme un reflet de la vision de Dieu sur le monde. Pourquoi alors faire disparaître leurs sourires? Pourquoi empoisonner leurs cœurs? Malheureusement, l'icône de la Mère de Dieu de la tendresse trouve une réciproque tragique dans les images douloureuses de tant d'enfants et de leurs mères en proie à la guerre et aux violences: personnes déplacées, réfugiés, migrants forcés. Des visages creusés par la faim et les maladies, des visages défigurés par la douleur et par le désespoir. Les visages des petits innocents sont un appel silencieux à notre responsabilité: face à leur condition sans défense, toutes les fausses justifications de la guerre et de la violence s'effondrent. Nous devons simplement nous convertir à des projets de paix, déposer les armes en tous genres et nous engager tous ensemble à construire un monde plus digne de l'homme."

    Benoît XVI, 1er janvier 2010

  • Multiculturalisme, "ghettoïsation", intégration...

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    Le 21 octobre, la jeune Italo-Marocaine sitée dans la note précédente, Anna Mahjar-Barducci est intervenue dans l’hebdomadaire "Tempi" à propos des discussions en cours en Italie sur l'intégration des immigrés et sur la concession de la citoyenneté dans des délais plus brefs :

    > "Sono italo-marocchina..."

    L'article s’achève ainsi :

    "Quand je prends connaissance, dans les quotidiens italiens, du débat sur la concession de la citoyenneté aux immigrés après seulement cinq ans de résidence, je suis un peu étonnée.

    Les déclarations de ces jours-ci donnent en effet l’impression que réduire de moitié le temps d’attente est en soi un élément qui facilite automatiquement l’intégration de l’immigré. Mais ce n’est peut-être qu’un escamotage pour ne pas mener de manière appropriée de véritables politiques d’intégration, qui n’existent pas encore.

    Il est au contraire nécessaire, par exemple, de proposer des cours d’italien et d’alphabétisation gratuits, de créer des modèles et des activités sociales pour les enfants d’immigrés, d’instituer des centres d’aide et de responsabilisation pour les femmes immigrées, de contrôler les mosquées, de former des imams qui adoptent des formes de pensée modernes, etc.

    Si l’on n’adopte pas de véritables politiques permettant à l’immigré de faire sienne l’identité italienne, rien ne changera, que la citoyenneté soit donnée tôt ou tard. Nous continuerons seulement à nous vanter, inutilement, de vivre dans une Italie 'multiculturelle', alors que le multiculturalisme sans intégration n’a jamais créé que la ghettoïsation. Et nous aurons d’autres pères semblables à celui de Sanaa, qui tueront leurs filles, mais cette fois avec la citoyenneté italienne".

    Ceux d'entre nous qui agissent "sur le terrain", dans des centres d'aide sociale, par exemple, pourront mesurer la pertinence de ces propos...

  • Il y a Islam et Islam...

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    jpg_1341614.jpgLe témoignage d'une jeune Italo-Marocaine

    "Ce matin, Zaynab m’a réveillée en criant. De bonne heure elle avait été acheter les billets pour le concert de Cheb Khaled à Casablanca. Sûrement une des meilleures nouvelles de la journée. J’étais très impatiente de le voir en chair et en os.

    Lamia est sortie de la maison pour téléphoner avec son portable. Zaynab m’a dit qu’elle appelait Fahd : il était à Casablanca pour quelques jours et elle pourrait le revoir au concert. Quand elle est revenue dans la chambre, elle ne nous a rien dit. Et puis je l’ai vue enfiler la djellaba par-dessus le t-shirt Zinedine Zidane et se mettre un voile. Elle est allée dans la pièce voisine et a commencé à prier. J’étais troublée. Peut-être que son père l’avait contaminée. Dans ma famille personne n’avait jamais prié, sauf Karim, qui n’était sûrement pas un exemple à suivre. En la voyant, l’oncle Rachid a eu l’air perplexe : "Lamia!", a-t-il crié depuis le divan. "Tu pries tournée vers l'Amérique ! La Mecque, c’est de l’autre côté". On a tous éclaté de rire.

    Ma famille était composée principalement de femmes. Nous nous considérions toutes comme musulmanes, mais chacune avait sa façon d’interpréter la religion. En fait, chacune avait son islam personnel. Pour ma mère, être musulmane signifiait simplement croire en Dieu. Pour ma tante Samia, cela signifiait avoir une identité. Pour Zaynab et Maryiam, cela voulait dire ne pas oublier leurs origines. Pour nous, observer les préceptes religieux était secondaire. Et pourtant, voir Lamia prier m’avait impressionnée. Je respectais son choix personnel, mais, après la visite du marabout, j’avais peur qu’elle ne se ferme au monde, comme son père. Rachid, au contraire, était panarabiste et la religion ne l’intéressait pas. Il disait qu’il était musulman de naissance et athée par choix.

    Il y a quelques années, j’avais rencontré à Venise Abdennour Bidar, un professeur de philosophie français et musulman. Des mois plus tard, ma cousine Zaynab m’a envoyé de France un livre de Bidar, intitulé "Self Islam" : autrement dit l'islam personnel, comme je le définissais moi-même. J’ai tout de suite commencé à le lire, sûre d’y trouver la description de ma famille. [...]

    Leila et mes cousines respectaient le Ramadan. Au contraire ma tante Samia continuait à manger pendant cette période ; mais personne de la famille n’aurait osé lui dire que pour cette raison elle n’était pas musulmane. Après tout, à Groupe Six, la plupart de nos voisins jeûnaient officiellement pendant le Ramadan mais mangeaient ensuite en cachette, enfermés chez eux. Toutefois, très hypocritement, avant de sortir, ils se grattaient légèrement la langue avec les ongles pour la rendre banche comme s’ils avaient jeûné. D’autres respectaient le Ramadan pendant tout le mois, mais buvaient ensuite du vin et des alcools forts le reste de l’année.

    De plus, dans ma famille, nous ne savions même pas ce qu’était l’oumma. Parfois Zaynab, prise de pulsions panarabistes, disait "nous, arabes"; mais le seul "nous" à avoir toujours existé, chez moi, c’était notre famille. Au Maroc, on était tous sunnites et à Groupe Six nous ne savions même pas ce qu’étaient les chiites. Mais à Kenitra, dans mon enfance, on avait l’impression, le jour de l'Achoura, d’être à Téhéran. Des hommes vêtus de blanc se donnaient des coups de couteau à la tête jusqu’à faire couler le sang, comme les fidèles d’Ali. Je pensais que nous étions peut-être chiites nous aussi, sans le savoir. Je ne pouvais pas le prouver, mais cette combinaison de traditions me plaisait. Pourtant, quand ma mère voyait un homme avec une barbe de fondamentaliste, elle disait que c’était un ayatollah, ce qui était pour elle le terme le plus offensant.

    Mon oncle Rachid, se levant du divan pour aller fumer dehors, a de nouveau regardé Lamia qui priait, l'index dressé en l’air. Puis il s’est approché de moi à la cuisine, pour me parler.

    "Tu m’accuses toujours d’avoir soutenu Oufkir. Tu es convaincue que, si Ben Barka avait vécu, l’histoire du Maroc aurait été meilleure", me dit-il tout bas. "Le vrai danger, pour notre pays, il est ici, chez nous. Des gens comme ton imbécile d’oncle Karim commencent par gâcher la vie de leur famille, puis ils se font une bosse au front à force de prier et, pour se racheter, ils pensent pouvoir nous priver de nos libertés. Tu ne t’en rends pas compte ?"

    C’est la plus longue conversation que j’aie jamais eue avec mon oncle Rachid. Je l’ai regardé sortir, s’asseoir sur l’escalier et allumer nerveusement une cigarette avec une allumette, en regardant autour de lui, pensif."

    Anna Mahjar-Barducci, "Italo-marocchina. Storie di immigrati marocchini in Europa", préface de Vittorio Dan Segre, Diabasis, Reggio Emilia, 2009. (cité par S. Magister)

  • La Lybie : un "Afghanistan en Méditerranée" ?

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    carte-libye.gifLe professeur Khaled Fouad Allam (Algérien de nationalité italienne, professeur de sociologie du monde musulman aux universités de Trieste et d’Urbino) explique, dans un commentaire qui a été publié le 23 février par "Il Sole 24 Ore", le quotidien financier le plus diffusé en Italie et en Europe :

    La Libye n’a jamais été une nation homogène. C’est un enchevêtrement de tribus arabes, berbères et africaines et dans chacune d’elles l’esprit de corps compte plus que tout. Lorsque la révolte a éclaté, des villes et des régions entières se sont rapidement rendues autonomes.

    En Libye il n’existe pas de véritables institutions d’état, il n’y a pas un parlement, il n’y a pas une armée qui soit en mesure de prendre le pouvoir, comme cela a été le cas en Égypte, et d’assurer une transition contrôlée.

    Pour Kadhafi la "révolution", c’était l’état et l’état, c’était lui. Il prônait un "maoïsme musulman" épuré par la tradition prophétique, la Sunna. De ce fait il était perçu comme étranger et mal vu par l’ensemble du monde musulman sunnite lui-même.

    Paradoxalement, la tyrannie de Kadhafi assurait à l’Église catholique des niveaux de liberté supérieurs à ce qui pouvait exister dans n’importe quel autre pays musulman de la région.

    La chute de Kadhafi pourrait donc coïncider avec l’effondrement total de la Libye. Celle-ci pourrait devenir – prévient Allam – "un Afghanistan en Méditerranée".

    Parce que, dans le chaos et le vide de l’état, ce sont précisément les courants musulmans les plus radicaux, en provenance d'Afrique et d’autres pays arabes, qui trouveraient un espace de présence et d’action. Cela en dépit de la demande "laïque" de liberté qui a été formulée par les jeunes qui, en Libye aussi, ont envahi les places, au prix de leur vie dans de nombreux cas.

    Un nouvel Afghanistan, avec un islamisme incendiaire, très riche en pétrole et en gaz, tout proche de l'Italie et de l'Europe.

    S. Magister dans sa chronique de ce jour

  • L’Église et l’État, hier, aujourd’hui et demain.

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    Selon la doctrine catholique traditionnelle (avant les embrouilles conciliaires), les pouvoirs spirituel et temporel sont distincts, mais non séparés, c'est-à-dire qu'ils ne doivent pas s'ignorer ou se faire la guerre, mais s'entr’aider et collaborer, pour le bien commun, Dieu étant à l'origine des deux pouvoirs qui devront lui rendre des comptes.

    A l'époque du Christ, il y avait :

    -Rome qui confondait les deux pouvoirs, puisque l'empereur faisait aussi office de "grand pontife" et qu'un culte à l'empereur divinisé avait été progressivement institué ;

    - l'idéal juif où le pouvoir civil aurait été également assumé par le Grand-Prêtre et la caste   sacerdotale.

              Dans le premier cas, on parle de "césaro-papisme", dans le second de "théocratie".

    -Le danger du césaro-papisme est la création d'une véritable "religion civile", c'est-à-dire d'une idéologie à la mode qui fait office de religion à la place de la religion véritable et qui sert en réalité le pouvoir et les puissants quasi-divinisés.

    -Le danger de la théocratie est qu'elle fourvoye la religion véritable dans des conflits et des intérêts purement humains pas toujours très honnêtes, au risque de perdre la transcendance et la vérité du message religieux.

              On doit noter que c'est le christianisme qui, pour la première fois, a clairement distingué les deux pouvoirs.

              Aujourd'hui, l’Islam rêve de théocratie et les Etats modernes occidentaux, chinois (autrefois communistes) etc ... tendent vers le césaro-papisme, en reléguant la véritable religion dans le domaine privé et en la remplaçant par une religion civile : le parti, le grand timonier ou les droits de l'homme ...

    Cette grille de lecture si claire d’autrefois n’est-elle pas conforme à la nature pérenne des réalités humaines ?

  • Un évangile très actuel

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    Jésus disait à ses disciples : " Celui qui vous donnera un verre d'eau au nom de votre appartenance au Christ, amen, je vous le dis, il ne restera pas sans récompense.

    Celui qui entraînera la chute d'un seul de ces petits qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu'on lui attache au cou une de ces meules que tournent les ânes, et qu'on le jette à la mer.

    Et si ta main t'entraîne au péché, coupe-la. Il vaut mieux entrer manchot dans la vie éternelle que d'être jeté avec tes deux mains dans la géhenne, là où le feu ne s'éteint pas. Si ton pied t'entraîne au péché, coupe-le. Il vaut mieux entrer estropié dans la vie éternelle que d'être jeté avec tes deux pieds dans la géhenne. Si ton œil t'entraîne au péché, arrache-le. Il vaut mieux entrer borgne dans le royaume de Dieu que d'être jeté avec tes deux yeux dans la géhenne, là où le ver ne meurt pas et où le feu ne s'éteint pas.

    Car tout homme sera salé au feu. C'est une bonne chose que le sel ; mais si le sel cesse d'être du sel, avec quoi allez-vous lui rendre sa force ? Ayez du sel en vous-mêmes, et vivez en paix entre vous. » (Marc 9,41-50)

  • Encore le célibat des prêtres et l’ordination sacerdotale des femmes

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    00_queston.jpgDans la  livraison en ligne, (à paraître le 27 février) de « Dimanche », le journal hebdomadaire des paroisses francophones de Belgique,  son directeur, le P. Charles Delhez, s.j.  enfourche à nouveau l’un de ses canassons favoris : le célibat des prêtres et l’ordination des femmes. Voici un extrait de sa prose obsessionnelle :

    « (…) Il faut bien distinguer les deux dossiers. L’un est disciplinaire, l’autre théologique.

    «  À propos de l’obligation du célibat, il y a déjà une diversité reconnue à l’intérieur de l’Église catholique. Les églises catholiques orientales – non latines, mais en communion avec Rome – n’ont jamais adopté cette règle. Un homme marié peut donc devenir prêtre, mais un prêtre célibataire ne peut plus se marier. Telle est la règle. Dans l’Église latine, on n’ordonne prêtre que ceux qui font la promesse de rester célibataires. Ne pourrait-on cependant pas imaginer, dans l’Église latine, la même diversité qu’à l’intérieur de l’Église catholique dans son ensemble ? C’est que les Églises locales évoluent bien différemment aujourd’hui. Des réponses adaptées à la situation de chaque pays ou de chaque région du monde serait sans doute heureuses.

    « Tout autre est la question posée par l’ordination des femmes. Elle est théologique. L’Église est-elle tenue par le fait que Jésus n’a choisi comme apôtres – les Douze – que des hommes, alors qu’il était entouré également de femmes ? Elles ont d’ailleurs joué un rôle très important, comme premiers témoins de sa résurrection, par exemple. S’agirait-il d’une donnée culturelle ou d’une volonté divine ?(…) ».

    C’est trop peu dire aux chers paroissiens de « Dimanche » que l’obligation du célibat sacerdotal est simplement disciplinaire. La raison est aussi théologique. Mgr Cabello, Vicaire Régional de la Prélature de l’Opus Dei en Belgique en avait fait la démonstration au Père Delhez, dans la Libre Belgique du 2 décembre dernier :

    « Quels sont les raisons théologiques pour le célibat ?

    Le sacerdoce ministériel est plus qu’un office sacré exercé au service de la communauté. C’est une transformation sacramentelle de la personne du prêtre en celle du Christ. Dans le sacerdoce, la personne est assumée par Dieu au point de pouvoir dire : ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi (Ga 2, 20). On comprend ainsi que le prêtre accepte avec joie de vivre ce célibat dont le Christ est prototype et exemple.

    Benoît XVI a précisé cette idée en rappelant que le centre de la vie des prêtres est la célébration de l’eucharistie. Les paroles de la consécration sont ici centrales : "ceci est mon corps, ceci est mon sang". Le prêtre parle donc in persona Christi. Le Christ l’unit à son "moi". C’est une union au Christ ressuscité, avec la plénitude de vie qui est propre à la résurrection et dont Jésus parle aux Sadducéens (cf. Mt 22). C’est une vie nouvelle dans laquelle le prêtre est déjà au-delà du mariage. Le célibat est donc une anticipation du monde de la résurrection (cf. Osservatore Romano éd. fr., 15-6-10, p. 6).

    En outre, le célibat manifeste de façon excellente la charité pastorale du bon pasteur qui se livre sans réserves au service de son troupeau. Et dans sa tâche pastorale et paternelle, son cœur s’élargit et sa virginité sacerdotale devient féconde.

    Voilà donc, brièvement évoquées, des raisons historiques et théologiques en faveur du célibat sacerdotal. En conclusion : l’ordination d’hommes mûrs mariés (viri probati) ne serait pas contraire à la tradition, mais elle comporterait son lot de graves difficultés pratiques, dont la création de deux classes de prêtres ne serait pas la moindre. Elle rendrait moins transparente l’identification du prêtre avec le Christ et l’empêcherait de vivre une disponibilité totale pour ses fidèles. Et pour vraiment être conforme à la vie de l’Eglise telle que nous l’ont léguée les apôtres, elle exigerait de ces hommes et de leurs épouses une continence totale et perpétuelle. »

    Lors du colloque tenu  sur ce même sujet à Ars du 24 au 26 janvier derniers, le cardinal Mauro Piacenza, nouveau préfet nommé à la tête de la Congrégation romaine pour le Clergé par Benoît XVI, a redit la même chose en d’autres termes  « Il faut dépasser la réduction, si diffuse en certains milieux, du célibat à une simple loi ecclésiastique. C’est une loi pour la seule raison qu’il s’agit d’une exigence du Sacerdoce et de la configuration au Christ opérée par le Sacrement. En ce sens la formation au célibat, en plus de tous les aspects humains et spirituels, doit comporter une solide dimension doctrinale, car on ne peut pas vivre ce dont on n’en comprend pas le motif ! » et il a ajouté plus sévèrement : «  le « débat » sur le célibat qui réapparaît périodiquement au cours des siècles, ne favorise pas la compréhension sereine de la part des jeunes générations à propos d’une donnée aussi déterminante de la vie sacerdotale ».

    S’agissant, en second lieu, des interrogations théologiques du P. Delhez sur la possibilité d’un sacerdoce féminin, ne lui faisons pas l’injure  de le renvoyer  aux motifs exposés dans la Lettre Apostolique «Ordinatio Sacerdotalis  » de Jean-Paul II, laquelle se conclut solennellement comme suit « Afin qu'il ne subsiste aucun doute sur une question de grande importance qui concerne la constitution divine elle-même de l'Église, je déclare, en vertu de ma mission de confirmer mes frères (cf. Lc 22,32), que l'Église n'a en aucune manière le pouvoir de conférer l'ordination sacerdotale à des femmes et que cette position doit être définitivement tenue par tous les fidèles de l'Église (…) » ni à l’article 1378 du code de droit canonique qui précise : «  tant celui qui attente la collation de l’ordre sacré que la femme qui attente la réception de l’ordre sacré, encourent l’excommunication latae sententiae réservée au Siège Apostolique ».

    Sur ce point le débat théologique doit être considéré comme clos dans l’Eglise catholique.
    Il est regrettable que des médias d’Eglise, sauf erreur, y reviennent sans cesse. L’article se trouve ici : Célibat des hommes et ordination des femmes, par P. Charles Delhez

  • L'archevêque de Dublin demande publiquement pardon aux victimes d'abus sexuels

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    L'Eglise est reconnaissante aux victimes d'abus sexuels par des membres du clergé d'avoir refusé de se taire même lorsqu'on ne les croyait pas, a souligné l'archevêque de Dublin, Mgr Diarmuid Martin, en présidant dimanche une liturgie du repentir dans la pro-cathédrale Sainte-Marie, à l'occasion de la visite apostolique du cardinal Sean O'Malley, archevêque de Boston, à son archidiocèse.

    Durant l'office, préparé surtout par les victimes, le cardinal Sean O'Malley, archevêque de Boston et Mgr Martin ont lavé les pieds d'un groupe de personnes ayant souffert, d'une manière ou d'une autre, d'abus.

    Dans son homélie, Mgr Martin a invité à une réflexion sur le silence.

    « Je reste en silence et je demande le pardon de Dieu et un premier pas vers le pardon des victimes d'abus », a-t-il dit. Mais il y a aussi le silence du « manque de courage et de vérité » contre lequel certains ont lutté en parlant avec courage et détermination, bravant même « l'incrédulité et le refus », a-t-il ajouté.

    A ces hommes et femmes qui ont eu le courage « de ne pas se taire », a affirmé l'archevêque de Dublin, «  nous devons exprimer notre profonde gratitude » car, paradoxalement, leur rejet et abandon de cette Eglise qu'ils aimaient tant jadis peut aider celle-ci à se purifier, en la défiant d'« affronter la vérité, de dépasser le déni, de reconnaître le mal qui a été fait et la souffrance qui a été provoquée». «Je vous appelle à continuer à parler », a-t-il ajouté. Il reste un long chemin à parcourir sur la voie de l'honnêteté avant de pouvoir vraiment mériter le pardon ».

    Mgr Diarmuid Martin a renvoyé au silence de Jésus sur la croix et au pardon qu'il adresse à l'un des larrons crucifiés avec lui, après que celui-ci eut reconnu sa propre faute, ouvrant ainsi la porte au pardon. « Aucun de ceux qui ont eu une quelconque responsabilité dans ce qui s'est passé dans l'Eglise de Jésus-Christ dans cet archidiocèse ne saurait demander le pardon à ceux qui ont été abusés sans avoir d'abord reconnu l'injustice commise et son propre échec pour ce qui s'est passé », a-t-il dit.

    Pour Mgr Martin, « l'archidiocèse de Dublin ne sera jamais plus le même », « il portera toujours cette blessure en lui », et ne « trouvera de repos que lorsque la dernière victime aura trouvé la paix et pourra « se réjouir d'être pleinement la personne que Dieu, dans son projet, veut qu'elle soit ». http://www.zenit.org/article-27072?l=french

  • Le « printemps arabe », par le père Samir Khalil Samir

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    En Libye comme dans plusieurs pays d'Afrique du Nord et du monde arabe, les populations qui ont connu des régimes autoritaires semblent désormais unies dans une sorte de « printemps arabe ».

    C'est ce qu'affirme sur les ondes de Radio Vatican le père jésuite Samir Khalil Samir, spécialiste de l'islam, professeur d'histoire de culture arabe et d'islamologie à l'université Saint-Joseph de Beyrouth. Il rappelle aussi l'importance d'Internet et des réseaux sociaux dans ce mouvement.

    Dans cette interview, le père Samir affirme que « le monde arabe est en train de vivre son ‘printemps arabe' ». « Les gens sont fatigués des règnes ou des républiques qui durent depuis des décennies, qui ne laissent pas de place à la démocratie, à la liberté, à l'égalité, au partage des décisions et surtout dans une situation économique et sociale où beaucoup se trouvent mal à l'aise », explique-t-il.

    « C'est un mouvement qu'on ne peut désormais plus arrêter. En particulier grâce à Internet, Youtube, Facebook, Twitter, la communication instantanée arrive en une minute dans le monde entier, dans toutes les agences », affirme-t-il.

    « La globalisation, pour moi, c'est cela : la mondialisation des idées, des désirs, des attentes du peuple passent à travers Internet ». Nos populations « trouvent normal qu'il nous arrive ce qui est arrivé ailleurs. Peut-être ne savent-elles rien de ce qui s'est passé en Europe de l'est dans les années 1980, mais tous savent désormais qu'ils ont le droit d'avoir les mêmes droits humains que tous ».

    En Tunisie, en Egypte, en Libye, les mouvements populaires disent qu'ils ne veulent plus de ces gouvernements et réclament la liberté. « Mais comment se concrétisera-t-elle ? Voilà la question. Il manque un leader dans ces pays », affirme-t-il.

    Le père Samir évoque alors « la peur de l'Occident » : celle de savoir « qui prendra la tête de ces mouvements ? Les extrémistes musulmans ? ».

    « Je ne pense pas que cela soit possible, justement parce que ce ‘printemps', cette révolution est contre tous ce qui nous accable. 90 % de la population se dit musulmane, mais les gens ne veulent pas être musulmans à la manière islamique de tel ou tel groupe. Ils préfèrent dire : que chacun suive sa propre conscience », explique-t-il.

    Le père Samir rappelle que jusqu'à maintenant, aucun de ces mouvements ne s'est élevé contre l'étranger. « Le problème est interne. Nous voulons le résoudre entre musulmans ».

    « L'Occident peut nous aider en encourageant la justice, la démocratie, sans peur et sans intervenir parce que c'est un aspect détesté : l'ingérence dans les affaires locales », affirme-t-il. Il invite enfin à se souvenir « des principes qui sont aussi à la base de l'Europe et de l'Occident pour démontrer qu'il s'agit d'un mouvement mondial et que nous sommes à la recherche d'un monde plus juste ».

    Marine Soreau sur Zénit

  • Le défi égyptien II et III

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    Seconde partie de l'interview du patriarches des coptes catholiques d'Alexandrie. La longue histoire des coptes, depuis l'évangélisation par l'apôtre Marc, jusqu'à nos jours (23/2/2011) sur Benoît-et-moi;

    Dernière partie de l'interview du Patriarche catholique copte d'Alexandrie. L'histoire complexe de la relation entre les musulmans et les chrétiens, depuis l'arrivée des "conquistadors" musulmans, au VIIe siècle (épisode déjà raconté par Messori: Les racines de la haine contre les chrétiens) jusqu'aux derniers évènements. Les frères musulmans. Et la polémiques autour des propos du Saint-Père. (23/2/2011).

    Merci à Benoît-et-moi pour ce travail de traduction.