"La Vie" publie une interview de la ministre française de l'écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet : "L'écologie peut-elle se passer de spiritualité ?" Dans cette longue interview exclusive, la ministre de l'Ecologie livre ses convictions.
Extraits :
"En 2001, j’ai publié un texte sur une nouvelle politique environnementale en vue de préparer la campagne présidentielle de Jacques Chirac. J’avais écrit en exergue une citation du Lévitique. C’est Dieu qui parle : « La Terre ne sera pas vendue à perpétuité, car elle m’appartient à Moi seul, et vous n’êtes chez Moi que des étrangers et des hôtes. » Il appelle l’homme à une position retenue à l’égard de la Création. Ce n’est pas pour autant une position conservatrice. Il invite à une gestion en « bon père de famille »."
"Dans l’idée qu’on n’est pas là pour se laisser porter par les événements et faire des arbitrages au jour le jour sur des critères individualistes et court-termistes, le message évangélique et l’écologie se rejoignent."
"L’être humain est multidimensionnel. La croissance et la décroissance ne sont donc pas une fin en soi. Le terme « sobriété » est plus intéressant. On garde des objectifs de développement humain, de société, mais on ne sombre pas dans la démesure. On ne met pas en danger l’avenir. Dans les théories autour des retraites dans les monastères, il y a de cela : on se retire du monde pour se retrouver soi-même et réfléchir à autre chose, se laisser remplir par d’autres enjeux."
cfr notre note publiée la semaine dernière sur "une vision chrétienne de l'écologie