Ils se prénomment Guillaume, Pedro, Samira, John, Bonaventure ou Sharyn. Ils viennent de tous les continents, de plus de 193 nations – autant qu’à l’ONU ! – parfois des antipodes – jamais l’Australie, par exemple, n’avait connu un tel déplacement de ses ressortissants depuis la dernière guerre ! – souvent de l’Europe, vieux continent finalement toujours vaillant, beaucoup d’Amérique du sud, continent de la jeunesse, parfois de l’Asie et de l’Afrique quand ils ont pu.
Ils sont blancs, noirs, jaunes, kabyles, indiens, arabes mêmes. Ils ont parfois économisé longtemps, travaillé dur pour se payer le voyage ; parfois ce sont les fidèles, plus anciens, des paroisses qui ont aidé, parfois les parents, heureux pour leurs enfants de ces vacances qui ont un sens. Pour les autres, il y aura la radio et les images à la télévision ou sur écrans géants sur divers parvis. Ils vont être, comme tous les deux ans depuis 1987, plusieurs centaines de milliers, peut-être un million, une nuée en tout cas.