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  • Bergoglio aux États-Unis pour la première fois

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    810558-04-diapopope.jpgLa rencontre d’une icône médiatique avec un pays où les catholiques sont aussi de plus en plus formatés par les contre-valeurs de la mentalité occidentale « post-moderne ». Lu sur le site « chiesa », sous la signature de Sandro Magister :

    « ROME, le 22 septembre 2015 – En atterrissant aujourd’hui à Washington après s’être rendu en visite à Cuba, le pape François met le pied dans un pays qui est certes né protestant mais dans lequel, actuellement, près de la moitié de la population possède un lien avec le catholicisme.

    En effet, aux 20 % de citoyens américains qui se présentent comme catholiques au plein sens du terme, on peut ajouter 9 % qui se disent catholiques par affinité culturelle, puis 9 % qui ont été élevés dans un cadre catholique même si, par la suite, ils se sont éloignés de celui-ci, et enfin 8 % qui ont de proches parents qui sont catholiques, qu’ils accompagnent à la messe.

    Il en résulte que, globalement, le catholicisme a un lien avec 45 % des citoyens américains, chiffre qui s’élève même à 84 % en ce qui concerne les "latinos". Ceux-ci constituent la partie de la population qui connaît la plus forte croissance et ils vont assister à la canonisation par le pape François de l’un des leurs, Junipero Serra, au cours d’une cérémonie célébrée presque entièrement en espagnol.

    On doit au Pew Research Center de Washington une toute récente radiographie du catholicisme aux États-Unis, publiée à la veille de l’arrivée du pape, qui permet d’explorer à fond certaines caractéristiques du "peuple de Dieu" dans ce pays :  U.S Catholics Open to Non-Traditional Families

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  • L’Eglise met en joue la Ville de Bruxelles

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    Petites manœuvres et grande confusion autour de la mise en œuvre du « cours de rien » destiné à concurrencer les cours de religion et de morale dans le réseau officiel de l’enseignement francophone de Belgique. Faut-il rappeler que ce réseau scolarise moins de la moitié des jeunes wallons et bruxellois…

    C’est dans « La Libre Belgique » :

    « Le pouvoir organisateur des écoles de la Ville de Bruxelles et son échevine Faouzia Hariche (PS) n’en ont pas fini avec l’EPA (l’encadrement pédagogique alternatif), organisé pour les enfants n’ayant pas fait le choix d’un cours de religion ou de morale.

    A la suite d’un article paru dans "La Libre" le 12 septembre dernier révélant que la Ville de Bruxelles avait demandé à ses écoles de ne pas organiser de cours de religion ou de morale avant le premier octobre, les évêques de Belgique ont déposé un courrier à la ministre de l’Education Joëlle Milquet (CDH) via Claude Gillard, président de l’instance pour le cours de religion catholique.

    Une mission d’inspection mise sur pied

    Pour rappel, la Ville a demandé aux enseignants des cours philosophiques de ne pas débuter leurs cours tant que les parents n’avaient pas effectué le choix pour leurs enfants entre un cours de religion ou de morale et un cours d’EPA - ce qu’ils devaient faire pour le 15 septembre. Elle pouvait faire autrement. D’autres écoles ont fait débuter les cours dès la rentrée en fonction du choix des années précédentes ou du choix préalablement indiqué à l’inscription.

    L’Eglise s’est inquiétée d’une telle pratique auprès de la ministre de l’Education Joëlle Milquet (CDH). Qui a aussitôt réagi. "Une mission d’inspection a bien été entamée par l’administration à la suite de ce courrier, confirme-t-on au cabinet. Elle a commencé il y a moins d’une semaine. Nous attendons les résultats."

    Pour l’Eglise, il s’agit de savoir si la Ville a bien respecté le droit des élèves comme des enseignants. "Quoi qu’il en soit, explique Tommy Scholtès, porte-parole des évêques de Belgique, une telle pratique est dans les faits inacceptable."

    Ce nouvel épisode ravive en tout cas les questions qui entourent la mise en place de cet EPA. Pratiquement - qu’y sera-t-il réellement enseigné, comment les écoles pourront-elles l’inclure dans leur programme, qui pourra l’enseigner ? Et philosophiquement - quelle est sa nécessité alors qu’existait déjà le cours de morale, cependant jugé "non neutre" par la cour constitutionnelle ? Il révèle aussi que ce nouveau "cours de rien", comme il fut surnommé, oppose toujours vigoureusement les profs de religion et de morale aux partisans d’une neutralité dure aux premiers rangs desquels se trouve le PS. 

    Ref : L’Eglise met en joue la Ville de Bruxelles

    JPSC

  • « Prions pour le Synode : que ce soit l’Esprit de l’évangile et non l’esprit du monde qui triomphe » (Mgr Aillet, évêque de Bayonne)

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    Voici l’éditorial de septembre 2015 publié par Mgr Aillet sur le site web du diocèse de Bayonne:

    aillet.jpg« On a dit que chaque Concile engendre un profil spécifique de sainteté. C’est ainsi que le Concile de Trente, en redéfinissant le sacerdoce catholique, a engendré une lignée de saints prêtres et évêques. Je pense en particulier à ces saints pasteurs qui ont éclairé le grand XVIIe siècle français et qui ont fondé l’École Française de spiritualité : saint François de Sales, Monsieur Vincent, saint Jean Eudes, saint Louis-Marie Grignon de Monfort... Ils ont en commun d’avoir été attentifs aux grandes pauvretés de leur temps, à la fois matérielles et spirituelles, parfois en fondant des oeuvres de charité gigantesques – les filles de la charité de saint Vincent de Paul, pour endiguer le paupérisme de son siècle, la congrégation de Notre-Dame de charité de saint Jean Eudes pour recueillir les prostituées repenties – et des sociétés de prêtres pour la formation du clergé, qui laissait tant à désirer, et pour l’évangélisation des campagnes, par la mise en oeuvre de missions populaires – comme la congrégation de la mission, plus connue sous le nom de lazaristes, ou la congrégation de Jésus et de Marie, appelée plus communément les eudistes. Qui ne verrait d’ailleurs l’actualité pour aujourd’hui de ces grandes intuitions du XVIIe s., en particulier pour ce qui est de la formation du clergé et des missions populaires, pour nous aider à relever le défi de la nouvelle évangélisation propre à notre époque ?

    De même, c’est dans les fruits de sainteté qu’il aura produits, que nous pourrons évaluer la vraie fécondité du Concile Vatican II, préparé au XIXe siècle et qui s’est tenu au cœur du XXe. Si le Concile Vatican II a été salué comme le Concile du laïcat, sans rupture avec le Concile de Trente plus centré sur le Sacerdoce, alors il faut s’attendre à une floraison de saints parmi les laïcs et parmi les familles.La vocation universelle à la sainteté n’est-elle pas le ressort le plus caractéristique de la Réforme préconisée par le Concile Vatican II (cf. Lumen Gentium, ch V) ? Je pense par exemple à la béatification de Frédéric Ozanam, fondateur au XIXe siècle des Conférences Saint-Vincent-de-Paul, par Jean-Paul II en 1997. La canonisation de saint José Maria Escriva de Balaguer va dans ce sens, lui qui fut l’apôtre de la sainteté pour tous, à travers l’accomplissement ordinaire du devoir d’état.

    En rappelant les exigences de la vie conjugale et familiale, le bienheureux Paul VI, avec l’encyclique prophétique Humanae Vitae, et saint Jean Paul II, avec l’exhortation apostolique Familiaris Consortio, ont tracé la voie à une nouvelle génération de saints pour notre temps. La canonisation des époux Louis et Zélie Martin, annoncée pour le 18 octobre prochain, précisément en marge du Synode de la famille, est emblématique d’une telle programmation pastorale de la sainteté. Si l’on ajoute à cela que la Miséricorde caractérisera le profil de sainteté issu du Concile Vatican II, alors on est en droit d’attendre du Synode de la famille, non seulement que la splendeur de la Vérité de l’Évangile de la famille ne soit pas ternie,et que les couples soient encouragés à vivre saintement leur état, malgré les souffrances et les échecs qui affligent de nombreuses familles aujourd’hui,mais que les situations dites irrégulières soient accompagnées avec miséricorde sur un chemin de croissance qui ne saurait pour autant faire l’économie de la conversion.

    C’est que nous ne sommes plus sous le régime de la loi de Moïse, où prenant en compte leur faiblesse et l’endurcissement de leur coeur, le saint Patriarche consentait aux juifs de renvoyer leur femme avec un billet de répudiation (cf. Mt 19). Mais nous sommes entrés définitivement sous le régime de la loi nouvelle promulguée par le Christ ! Si la loi ancienne n’avait pas le pouvoir de rendre l’homme juste, la loi nouvelle, c’est-à-dire la grâce de l’Esprit Saint donnée à ceux qui croient au Christ, a assurément le pouvoir de communiquer la sainteté, en toutes circonstances et quelle que soit notre faiblesse. À condition d’être personnellement accompagné par la communauté de l’Église dans un processus de croissance. Prions donc pour le Synode : que ce soit l’Esprit de l’évangile et non l’esprit du monde qui triomphe. Que le rappel conciliaire de la vocation universelle à la sainteté soit le vrai ressort de la réflexion des Pères synodaux et des préconisations pastorales que le Pape François en tirera. Pour ma part, j’accompagnerai le pèlerinage organisé par la Pastorale familiale du diocèse, de Solesmes à Alençon, du 4 au 8 octobre prochain, pour confier le Synode aux bienheureux époux Martin. »

    Ref. Editorial de Mgr Marc Aillet - Notre Église n°62 - septembre 2015. 

     JPSC

  • Euthanasie pour souffrance psychique : 38 personnalités manifestent leur inquiétude

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    Du Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Belgique : euthanasie pour souffrance psychique : mobilisation

    16/09/2015 - Fin de vie

    Un collectif de 38 personnalités belges, dont la plupart sont psychiatres ou membres du corps médical, ont publié une carte blanche afin de manifester leur vive inquiétude face au nombre croissant de cas d’euthanasie de personnes souffrant de troubles psychiques (entre 50 et 60 cas pour les seules années 2013 et 2014). Cette carte blanche a été publiée par les journaux Le Soir et Het Laatste Nieuws. 

    Partant du cas très médiatisé de Laura, 24 ans, autorisée à être euthanasiée pour dépression chronique, ces professionnels remettent en cause la légitimité des euthanasies pour souffrance psychique au regard de la loi de dépénalisation de l'euthanasie. Ils expliquent que la loi conditionne l’accès à l’euthanasie aux cas de souffrances qui ne peuvent être apaisées et dans le cas d’affections incurables. Or,  « le caractère inapaisable de la souffrance mentale ne peut être constaté car il n’y a pas de paramètres mesurables - ni prélèvement de tissu, ni élément du comportement - qui pourraient l’objectiver. » En outre, les troubles psychologiques ont parfois des issues imprévisibles. Le caractère incurable de telles affections ne peut donc jamais être affirmé. 

    Ainsi, « la pratique confirmerait que le cadre légal relatif à l’euthanasie pour seule raison psychique est discutable ». Le collectif met en garde contre la substitution de l’euthanasie au suicide. Un cadre trop permissif pourrait en effet faire de l’euthanasie une forme de suicide moderne, permis par la médecine et par le droit. 

    Source : Le Soir  ---  La carte blanche ICI

    Lire également cette "Ultime histoire belge" par le Docteur Alain Cohen sur le site du Journal International de Médecine

  • Un point de vue équilibré sur la réforme des nullités de mariages opérée par le pape François

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    Henri Hude, sur son blog, analyse sereinement cette réforme qui fait couler beaucoup d'encre :

    Le pape François vient de réviser le Droit canonique en matière de reconnaissance de nullité de mariage entre baptisés. Cette révision allège, accélère et rend gratuite la procédure pouvant conduire à une telle reconnaissance de nullité, aussi bien qu’au rejet d’une telle demande, devant les juridictions d’Eglise.

    Cette réforme est publiée dans un texte intitulé Mitis Iudex Dominus Iesus, qu’on pourrait traduire Le Seigneur Jésus juge avec douceur.

    En date du 11 septembre 2015, le texte n’était encore  téléchargeable, sur le site du Saint-Siège, qu’en latin et en italien. Je l'ai lu en italien, vérifiant au besoin le sens du texte en me reportant à la version latine officielle.  

    Le moins qu’on puisse dire est que ce texte n’a pas été jugé avec douceur par certains lecteurs plus catholiques que le pape[i]. Il a aussi été reçu avec condescendance par d’autres, qui voudraient y voir un « petit pas » de Rome dans le sens du relativisme libéral en matière de mœurs[ii]. A mon avis, des deux bords on se trompe lourdement et de la même façon, bien qu’on valorise diversement la démarche papale, objet d’une égale incompréhension – volontaire ou involontaire.

    Voici donc quelques pensées au sujet de ce motu proprio qui soulève tant d’émotion et qu’il importe de bien comprendre.

    Lire la suite sur le blog d'Henri Hude (première partie)

    ainsi que la deuxième partie

    On peut aussi visionner cette video d'Arnaud Dumouch :

  • Quand justice et miséricorde se rencontrent…

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    Lu sur le blog « cahiers libres » :

    Une tension immémoriale

    2_rembrandt_610x343.jpgLe 8 décembre prochain débutera pour l’Église l’année de la Miséricorde. Sans attendre cette date, il m’a paru important de souligner l’importance de celle-ci pour la vie des croyants. De plus, ayant besoin d’un angle d’approche très précis pour ce court article, j’ai choisi d’aborder le sujet de la miséricorde dans son rapport avec la justice.

    Thème éternel que ce face à face entre justice et miséricorde ! Très logiquement la justice a été associée à la vérité, et la miséricorde à l’amour. La justice de Dieu nous met face à la réalité de notre péché, de nos contradictions. Quant à la miséricorde, elle déplace le curseur en direction de la bonté : avec elle, Dieu passe outre nos égarements. La justice de Dieu porte la lumière sur nos errements ; la miséricorde, quant à elle, met l’onguent de la tendresse sur nos plaies en y apposant le sceau du pardon. Dieu, à défaut d’être complaisant envers elles, prend pitié de nos faiblesses, parfois même les « comprend ».

    De plus, la justice n’est pas seulement l’affaire de Dieu. Nous devons la consolider à notre tour avec nos actes. En religion, cela s’appelle expiation, réparation. Mais point n’est besoin de croire pour cela. En toute justice, nous devons réparer les dégâts que nous avons causés. Par miséricorde, Dieu continue de payer le plus gros de l’addition à notre place – ce qu’il a réalisé principalement en envoyant son Fils dans le monde (dans quelles conditions !).

    Cependant, cette distribution des rôle entre justice et miséricorde, vérité et amour, n’est-elle pas trop évidente pour être tout à fait probante ? Les choses ne sont-elles pas un peu plus complexes ? Et si la justice était aussi une question d’amour, et la miséricorde, une question de vérité ?

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  • Est-il légitime de privilégier l'accueil des chrétiens d'Orient ?

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    Denis Sureau, sur son blog "Chrétiens dans la Cité", évoque la "préférence chrétienne" :

    Face à l’afflux d’une part des réfugiés venus de Syrie et d’Irak, et d’autre part des migrants dits économiques, un débat s’est engagé pour savoir s’il convenait d’opérer un tri. 

    Certains pays et, en France, certains maires, ont déclaré n’accepter que des réfugiés chrétiens. A supposer que cela soit concrètement possible, est-ce conforme à l'Evangile ? Pas pour Mgr Marc Stenger, évêque de Troyes et président de Pax Christi-France, qui refuse de privilégier l'accueil des chrétiens d'Orient (cf. La Croix, 12-13/9). On peut néanmoins s'interroger sur l'assimilation de la préférence à l'exclusion. Saint Paul écrivait aux Galates : « pratiquons le bien envers tous, mais surtout [maxime, en latin] à l’égard de nos compagnons de foi » (Ga 6,10). Cette brève formule n'est pas contraire à l'enseignement de Jésus car, comme l’a montré le grand exégète allemand Gerhard Lohfink, dans le Nouveau Testament, « l’amour entre les hommes désigne presque sans exception l’amour du compagnon dans la foi, donc l’amour des chrétiens entre eux » (L’Église que voulait Jésus, Cerf, 1985). L’amour fraternel (agapè) unit la communauté des baptisés. Cependant, cet amour n’est pas exclusif, puisque les chrétiens doivent aimer jusqu'à leurs ennemis, c’est-à-dire vouloir qu’ils connaissent eux aussi le bonheur éternel.

    Les Pères et Docteurs de l’Église ont développé ensuite une théologie de l’ordo caritatis : il y a un ordre de la charité. Selon saint Thomas d’Aquin, commentant le verset de saint Paul, « parce que nous ne sommes pas en mesure de faire du bien à tous », s’il faut exercer la miséricorde à l’égard de tous les hommes, unis par une même nature, ceux qui sont unis par la grâce et la foi doivent en être l’objet prioritaire. S'appuyant sur Aristote, il explique que « le principe de l’amour étant l’union et la ressemblance, nous devons aimer plus intensément et davantage ceux qui nous sont plus ressemblants et plus unis ». Dans sa Somme de théologie (II II, qu. 26), il justifie longuement l’inégalité de nos amours, qualifiant de « déraisonnable » la thèse selon laquelle tous les hommes doivent être aimés également. Le chrétien doit aimer davantage d’une part ceux qui sont les plus proches de Dieu, et d’autre part ceux qui lui sont concrètement les plus proches – et parmi ceux-ci, saint Thomas établit une hiérarchie subtile des dilections : par exemple, l’homme doit aimer son épouse plus que ses parents. La fraternité chrétienne ne se dissout donc pas dans une sorte d’humanitarisme égalitaire, abstrait, pour ne pas dire hypocrite. Que l’État séculier agisse comme il convient. Mais les chrétiens sont invités par l’Évangile à mettre en actes la préférence chrétienne.

  • Un ambassadeur d'Arabie Saoudite à la tête du Conseil des Droits de l'Homme des Nations Unies

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    Lu sur MetroNews

    Faisal binHassan Trad, l’ambassadeur de l’Arabie Saoudite à Genève,  s’apprête à prendre la tête du panel du Conseil

    Entre janvier et mai 2015, l’Arabie Saoudite a exécuté 79 personnes. Quasiment autant que sur l’ensemble de l’année 2014. Cela n’a pas empêché l’ONU de promouvoir ce lundi la monarchie au sein du Conseil des droits de l'homme.

    Faisal bin Hassan Trad, l’ambassadeur de l’Arabie Saoudite à Genève, s’apprête en effet à prendre la tête du panel du Conseil. Un poste pour lequel il était en concurrence avec ses homologues représentant la Grèce, l'Algérie, le Chili et la Lituanie. Nommé par ses pairs, Faisal Trad obtient un rôle loin d’être seulement honorifique : "En tant que chef d'un groupe de cinq diplomates puissants, le rôle influent donnera à Mr Trad le pouvoir de sélectionner les candidats du monde entier pour plusieurs missions d'experts", rapporte le quotidien britannique The Independent.

    "Des innocents emprisonnés"

    Selon l’ONG UN Watch, la promotion de Faisal Trad était dans les tiroirs depuis le mois de juin. Le délai avant son officialisation s’expliquerait par son caractère polémique, assure l’UN Watch : "L’Arabie Saoudite détient les plus mauvais records du monde en matière de liberté religieuse, de droits des femmes, et continue à emprisonner des innocents comme le blogueur Raif Badawi."

    La femme de ce dernier n’a d’ailleurs pas manqué de réagir à la promotion de la monarchie. Depuis le Canada où elle s’est réfugiée, la jeune femme a estimé via Facebook que Riyad a désormais "le feu vert pour flageller à nouveau son mari". La sentence infligée à son mari - 50 coups de fouets hebdomadaires - a en effet été suspendue depuis plusieurs mois, grâce à la pression de la communauté internationale.

    "Décapité, puis son corps attaché à une croix"

    Une communauté internationale néanmoins discrète depuis la nomination de Faisal Trad. Ce lundi, seule la presse anglo-saxonne s'en fait l'écho. Sollicité par metronews, le Quai d'Orsay n'a pas donné suite. Interrogé vendredi à propos d’un récent rapport de l’ONU sur la peine de mort, Faisal Trad est quant à lui resté droit dans ses bottes. "Il nous semble impératif de préserver les droits des victimes au moment où des voix s’élèvent pour abroger la peine de mort au prétexte de prendre en compte les droits des coupables." En clair : les exécutions ont encore de beaux jours devant elle dans la monarchie sunnite.

    Pour preuve, celle à venir de Ali Mohammed al-Nimr. Un jeune homme de 20 ans, accusé d’appartenance à une organisation terroriste, et qui vient d’épuiser ses voies de recours devant la justice. Sa peine pourrait être appliquée ce jeudi : être "décapité, puis son corps attaché à une croix et laissé jusqu'à pourrissement".

  • Echos de l'Eglise en détresse

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    Parmi les dépêches de l'Agence Fides des derniers jours :

  • Les chrétiens irakiens devraient rester dans leur pays en évitant de chercher à convertir

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    Telle serait, d'après La Libre, la position des trois évêques belges partis en délégation en Irak :

    Les évêques belges estiment que les chrétiens doivent rester en Irak “sans désir de convertir” mais avec “la mission de servir ce pays”. C'est leur conclusion, lundi, au terme d'une visite de quatre jours dans le Kurdistan irakien. Guy Harpigny, évêque de Tournai, Jozef De Kesel, évêque de Bruges, et Léon Lemmens, évêque auxiliaire de Malines-Bruxelles, étaient mandatés par la conférence épiscopale.

    C'était la première fois dans l'histoire de l'Eglise catholique belge qu'elle dépêchait une délégation à proximité immédiate d'un conflit militaire. Escortés par des peshmergas kurdes, ils ont notamment rendu visite au monastère syriaque orthodoxe de Mar Mattay, à six kilomètres de la ligne de front avec l'Etat islamique (Daech). Ses moines n'avaient pas vu de délégation étrangère depuis des années, à l'exception de leur patriarche basé à Damas.

    Le Kurdistan est une région autonome au nord-est de l'Irak qui héberge plus d'1,8 million de réfugiés ayant fui le conflit entre sunnites et chiites ou l'offensive de Daech il y a plus d'un an.

    Parmi ceux-ci, les chrétiens et les yézidis sont les plus vulnérables car ils ne peuvent aller nulle part ailleurs, ayant été chassés de leurs terres ancestrales. “Ou bien on crée des zones où ils peuvent vivre, ou bien il faut se préparer à accueillir des centaines de milliers de personnes”, avertit l'évêque auxiliaire de Malines-Bruxelles, Léon Lemmens, spécialiste des chrétiens d'Orient.

    “Ils ont besoin de paternité, de soutien et d'aide. Les chrétiens, mais aussi l'Occident et l'Europe doivent exercer cette paternité”, continue l'évêque. “Il faut rompre cette indifférence qui fait que le budget du Haut-commissariat aux Réfugiés de l'Onu (UNHCR) a été diminué de moitié. Evidemment, maintenant, on se réveille parce qu'ils viennent chez nous et parce qu'on a pas envie qu'ils viennent...”.

    Lors de leur voyage, les trois évêques ont été confrontés à des réfugiés chrétiens souhaitant partir à tout prix et à leurs responsables religieux qui tentent de préserver une présence dans ce pays. Rappelons que l'ancrage chrétien en Irak, entre le Tigre et l'Euphrate, date du premier siècle après Jésus-Christ quand les Assyriens ont adopté le christianisme. Il est antérieur à l'islam introduit lors de la conquête arabo-musulmane aux VIIè et VIIIè siècles.

    “Ce n'est pas à moi à dire ce qu'ils doivent faire”, dit Guy Harpigny. “Le patriarche chaldéen a ses priorités. Les parents ont d'autres soucis et pensent à l'avenir de leurs enfants. Mais ce serait une perte immense de multiculturalité de voir partir les chrétiens d'ici. L'idéal, à terme, serait que le Moyen-Orient adopte la séparation entre l'Eglise et l'Etat comme en Europe. Pour le moment, je crois qu'on peut s'inspirer de l'exemple des Dominicains à Bagdad qui n'ont plus mis de signes confessionnels dans leurs écoles, ouvertes à tous”. C'est l'avis également de Jozef De Kesel. “Il faut être présent dans ce pays, sans désir de convertir”, dit-il. “Plutôt que de parler de survie, parlons d'une mission: notre volonté n'est pas de conquérir mais d'être présent. Il est très important qu'il y ait un autre chemin vers Dieu. Il faut garantir cette diversité”.

    Les chrétiens ne seraient plus que 400 000 aujourd'hui en Irak contre un million en l'an 2000.

  • L'Eglise de Belgique sera sur-représentée au prochain synode

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    C'est Sandro Magister qui le souligne :

    ... Un autre père synodal que le pape a repêché parmi les premiers non élus est l’évêque de Gand, Lucas Van Looy. Avec cette nomination, le nombre de représentants de la minuscule et faible Église belge qui seront présents au synode s’élève à trois. Ce sont tous des représentants notoires de l’aile progressiste et des opposants au primat de Belgique, l'archevêque de Malines-Bruxelles André Léonard, un homme que le pape Bergoglio n’a jamais voulu faire cardinal, pas plus qu’il ne l’a inclus parmi les pères synodaux qu’il a nommés lui-même.

    Qui sont les deux autres représentants de l’Église belge au synode ? D’une part l’évêque d’Anvers, John Jozef Bonny, proche collaborateur du cardinal Walter Kasper pendant plusieurs années et de tendance encore plus réformiste que lui, qui a été élu par les évêques belges. D’autre part le cardinal Godfried Danneels, âgé de plus de 80 ans et nommé personnellement par Bergoglio, dont il a été, en 2013, un grand électeur avant d’entrer dans la Chapelle Sixtine.

    Mais qu'est-ce qui justifie la présence au synode du cardinal Danneels qui incitait autrefois le roi Baudouin à signer la loi sur l'avortement et qui se félicitait de voir l'union homosexuelle légalisée dans notre pays (voir ICI) ?

  • De Corydalle à Lérins

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    contrat Delta ingenieur stabilité339.jpg

    Dans  l'homélie du papeprononcée à la cathédrale de la Havane, lors des vêpres de dimanche dernier, on peut retenir ce passage qui introduit opportunément l’article que voici, à paraître dans le magazine trimestriel « Vérité et Espérance-Pâque nouvelle » (sursumcorda@skynet.be) le 30 septembre prochain : «  Il est fréquent de confondre l’unité avec l’uniformité, avec le fait que tous font, sentent et disent la même chose. Cela n’est pas l’unité, c’est l’homogénéité. C’est tuer la vie de l’Esprit, c’est tuer les charismes qu’il a distribués pour le bien de son peuple. L’unité se trouve menacée chaque fois que nous voulons faire les autres à notre image et ressemblance. C’est pourquoi l’unité est un don, ce n’est pas quelque chose que l’on peut imposer de force ou par décret » 

    « Qu’il soit fidèle, plutôt que

    minutieusement profilé... »

    (Cf. V&E n° 95, Pâque Nouvelle, p. 16)

    procuste.jpgIl est dans la campagne attique, sur la route qui mène d’Athènes à Eleusis, un patelin oublié aujourd’hui de tous, qui a nom Corydalle. Il importerait peu d’en ressusciter ici le souvenir, si l’endroit n’avait été le théâtre autrefois d’une affaire atroce ; mythologique sans doute, mais donc intemporelle, et, hélas ! ― par le fait même ― toujours bien d’actualité...

    Plus évocateur que Corydalle sera probablement le nom de Procuste qui y sévissait. Au dire des Anciens, il offrait avenante hospitalité au voyageur de passage ; mais ce n’était là que tromperie : quelqu’un venait-il en effet frapper à sa porte, après un accueil peint d’affabilités, notre homme plaquait soudain le malheureux sur un lit et s’employait aussitôt à l’étirer ou bien à le rogner, dans sa brutale incapacité à le trouver convenable, qu’il ne l’eût mis au gabarit de cette couche idéale.

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