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  • Quand, faute de soins, un chrétien pakistanais meurt dans une prison de Thaïlande

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    Du site Eglises d'Asie (Missions Etrangères de Paris) :

    Faute de soins, un chrétien pakistanais est mort dans une prison de Thaïlande

    Faute de soins, un chrétien pakistanais est mort dans une prison de Thaïlande

    Un chrétien pakistanais de 35 ans qui avait fui le Pakistan et rejoint la Thaïlande avec sa famille en 2015 après avoir été menacé par des groupes musulmans radicaux, est mort d’une crise cardiaque vendredi 27 mai à la prison de l’immigration de Bangkok, après avoir été, selon le témoignage d’autres détenus, laissé sans soins pendant plusieurs heures alors qu’il s’était plaint de manière répétée de douleurs dans la poitrine.

    Les détails de la mort d’Ijaz Paras Masih ont été donnés à Eglises d’Asie par l’organisation non gouvernementale British Pakistani Christian Association (BPCA), qui s’occupe des chrétiens pakistanais ayant fui leur pays à cause de menaces. Wilson Chowdhry, président de l’organisation, a visité la veuve et les trois enfants d’Ijaz Masih dans un immeuble de la banlieue de Bangkok le lendemain de sa mort et a interrogé deux jours après plusieurs détenus de la prison de l’immigration qui ont assisté au tragique incident.

    Réfugié en Thaïlande après avoir fui les menaces de musulmans pakistanais radicaux

    Le parcours d’Ijaz Masih évoque celui de milliers de Pakistanais chrétiens qui ont fui leur pays à cause de persécutions religieuses. En 2015, Ijaz Masih et l’ensemble de sa famille sont menacés de représailles par des extrémistes musulmans parce qu’ils ont hébergé deux frères qui avaient été accusés de blasphème. Devant les risques de violence, la famille élargie décide de quitter le Pakistan, certains des membres partant en Malaisie, d’autres à Dubaï et d’autres encore en Thaïlande. Ijaz Masih rejoint la Thaïlande avec sa femme Shahida et ses enfants, ainsi qu’avec plusieurs frères et sœurs, tous ayant un visa de touriste de deux mois. Comme l’énorme majorité des Pakistanais chrétiens, ils ont déposé une demande d’asile auprès du bureau du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) de Bangkok et sont restés en Thaïlande après l’expiration de leur visa de touriste.

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  • Stop au harcèlement juridique de la Présidente chrétienne de l'Assemblée de l'Etat de Malaisie

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    De citizengo.org :

    Stop au harcèlement juridique de la Présidente chrétienne de l'Assemblée de l'Etat de Malaisie

    La constitution fédérale de la Malaisie stipule que «toute personne a le droit de professer et de pratiquer sa religion».

    Pourtant, à Selangor (l'un des 13 états de la Malaisie), une femme politique chrétienne, Madame Hannah Yeoh, est menacée pour avoir écrit une autobiographie dans laquelle, elle explique comment sa foi chrétienne l'a aidée pour se lancer dans une carrière politique, au service du bien commun.

    Son accusateur, le professeur d'université, Kamarul Zaman Yusoff, a déposé une plainte auprès de la police, alléguant que Madame Hannah Yeoh faisait la promotion d'un «agenda chrétien» dans son livre rédigé en 2015 et intitulé «Devenir Hannah : le voyage personnel de Hannah Yeoh».

    Dans sa plainte officielle, Monsieur Yusoff a déclaré ceci : «Je crois que ce livre est une tentative pour persuader, influencer ou d'inciter les non chrétiens, y compris les musulmans, à embrasser le christianisme ou à s'intéresser au christianisme».

    Le prosélytisme contre l'islam est une infraction en Malaisie. Mais le livre d’ Hannah Yeoh rapporte simplement son expérience, et montre comment sa foi l’accompagne jour après jour. Il n’est pas question de prosélytisme ou d’évangélisation : juste d’un témoignage. Hannah Yeoh n'a, du reste, jamais promu son livre auprès des musulmans.

    En Malaisie, si la constitution fédérale était respectée, rien de cela ne pourrait constituer une infraction pénale. Mais ce harcèlement rappelle étrangement l’affaire de  Monsieur Ahok, ancien gouverneur de Jakarta, qui a été condamné à deux années de prison pour blasphème. Ce type de violation de la Constitution, en ce qui concerne laliberté de religion et la liberté de conscience semble gagner du terrain dans l’ensemble du monde musulman et, en particulier, en Indonésie et en Malaisie. Ces pays étaient, jusqu’à présent, considérés comme relativement «tolérants» envers les minorités religieuses. Il semble que ce soit de moins en moins le cas.

    Cette pétition est adressée au sultan, au ministre de Selangor, ainsi qu’au haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères, au Secrétaire général de l'ONU et au secrétaire d'État américain. Nous demandons à ces personnes d'intervenir en faveur de Mme Yeoh et de défendre la loi contre les abus et les allégations mensongères. Comme Madame Hannah Yeoh est une femme politique de haut niveau, on peut légitimement se poser des questions quant aux motivations de cette plainte. Mais une chose est certaine : nous ferons tout notre possible pour que cette affaire retienne l'attention qu'elle mérite dans le monde occidental afin que le droit des chrétiens à témoigner de leur foi soit respecté.

    Merci pour votre aide,

    PS : la Malaisie ou l’Indonésie vous paraissent peut-être très loin. Mais l’anti-christianisme gagne du terrain jour après jour et Hannah Yeoh a besoin de votre aide.

    SIGNER LA PETITION

    Stop au harcèlement juridique de la Présidente chrétienne de l'Assemblée de l'Etat de Malaisie

    Madame Hannah Yeoh, a été agressée par un professeur d'université musulman qui prétend la faire condamner pour une autobiographie dans laquelle elle raconte comment sa foi chrétienne l'a aidée dans ses choix professionnels.

    Le livre de Madame Yeoh, intitulé «Devenir Hannah : un voyage personnel par Hannah Yeoh», est au centre de certaines accusations de prosélytisme alors qu’il s’agit, en l’espèce, de liberté de conscience et d’expression que la Constitution malaisienne garantit.

    Les minorités religieuses en Malaisie doivent être protégées de ces accusations mensongères. Elles doivent être défendues contre les abus potentiels de la loi.

    En signant cette pétition, Je demande que cette plainte ne soit pas retenue par les tribunaux malaisiens.

    Bien respectueusement,

    Salutations,
    [Votre Nom]
  • Marie, Reine de l’histoire, victorieuse des idéologies totalitaires

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    Du Père Daniel Ange sur le site de France Catholique :

    Reine de l’histoire victorieuse des idéologies totalitaires

    Voici juste cent ans, la Reine et du cosmos et de l’histoire se manifestait à ces trois petits bergers, dont deux ont été canonisés samedi dernier : les premiers enfants non-martyrs à l’être. Sidérante actualité de Fatima ! Déjà Jean-Paul II : «  Le message que la Sainte Vierge adressa à l’humanité continue de retentir avec toute sa force prophétique.  » Et Benoît XVI : «   Celui qui penserait que la mission prophétique de Fatima est achevée, se tromperait.  »

    Comme il est réconfortant, le fait bouleversant que Marie non seulement soit au courant de tous les événements de notre histoire, mais les annonce d’avance, et le comble : tout se réalise comme Elle l’a prédit !

    Si elle a joué le rôle stratégique de tout premier plan dans l’écroulement de la persécution par le marxisme-communisme, elle le jouera aussi pour nous qui ployons – mais résistons – sous la nouvelle idéologie totalitaire de l’Occident, mais imposée au monde entier, et que ne cesse de dénoncer notre prophète de François, comme étant le terrorisme de base et la pire des colonisations.

    «  L’Ange avec l’épée de feu, scintillant et émettant des flammes qui devaient incendier le monde représente la menace du jugement qui plane sur le monde. La perspective que le monde pourrait être réduit en cendres dans une mer de flammes n’apparaît absolument plus comme une fantaisie : l’homme lui-même a préparé l’épée de feu avec ses inventions  » (cardinal Joseph Ratzinger).

    «  Mais ces flammes s’éteignaient au contact de la splendeur qui émanait de la main droite de Notre-Dame en direction  » de l’Ange. Telle est notre certitude intime : à Elle et à ses petits enfants la victoire finale sur toute dictature mortifère, sur l’actuelle persécution, d’un côté en cagoule noire, de l’autre «  en gants blancs  » (Francois). «   À la fin, Son Cœur triomphera  » ! Amen ! Marana tha !

    «  Faites ce que je vous dis, et l’Autriche aura la paix !  » Ces mots furent entendus par Pater Peter Pavlicek, franciscain, le 2 février 1946, à la fête de la Présentation, alors qu’il priait pour être guidé, au grand oratoire marial de Mariazell (Autriche) [1].

    De semblables mots avaient été dits par la Mère de Dieu aux trois jeunes bergers de Fatima, le 13 juillet 1917, aussitôt après qu’ils furent témoins d’une vision de l’enfer : «  Si l’on fait ce que je vous dis, beaucoup d’âmes seront sauvées et la paix régnera.  » Pater Peter Pavlicek vit le lien. À Fatima, Notre-Dame a demandé la prière, la conversion, la pénitence et la réparation. Mais elle avait demandé spécialement le rosaire quotidien.

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  • Le pape et les jeunes prêtres

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    De Constance Roques sur zenit.org :

    Jeunes prêtres : Dieu « ne laissera pas vaciller vos pas »

    Audience à l’assemblée plénière de la Congrégation pour le clergé

    « Voilà ce que je voudrais dire aux jeunes prêtres : vous êtes choisis, vous êtes chers au Seigneur ! Dieu vous regarde avec la tendresse d’un Père et, après avoir permis que vos cœurs soient amoureux, il ne laissera pas vaciller vos pas » : c’est aux jeunes prêtres que le pape François a choisi de s’adresser surtout, dans son audience accordée aux participants à l’assemblée plénière de la Congrégation pour le clergé, ce jeudi 1er juin 2017, au Vatican.

    Les jeunes sont capables de « se mettre en jeu avec générosité », a souligné le pape, encourageant les jeunes prêtres à « être créatifs dans l’évangélisation », à s’impliquer « avec discernement » dans les « nouveaux lieux de la communication » et à « rester en réseau » entre eux.

    Rappelant que le prêtre est un « disciple missionnaire en formation permanente », comme l’indique la Ratio Fundamentalis – le document élaboré en décembre 2016 par le dicastère, pour la formation des futurs prêtres – le pape a souligné trois « comportements importants » : prier sans se lasser, sinon « notre pêche ne pourra pas avoir de succès » ; marcher toujours, car « un prêtre n’est jamais ‘arrivé’ » et partager avec son cœur car « les jeunes n’ont pas besoin d’un professionnel du sacré ni d’un héros » mais de quelqu’un qui « sait s’impliquer sincèrement dans leur vie ».

    Le pape s’est aussi adressé aux évêques, leur demandant de ne pas remplir les séminaires « avec des personnes qui n’ont pas été appelées par le Seigneur » : « Accueillir uniquement parce que nous avons besoin », leur a-t-il dit, « c’est une hypothèque pour l’Église ! ». De même, il les a exhortés à être proches des prêtres, affirmant qu’ « on ne peut pas gouverner un diocèse sans proximité, on ne peut pas faire grandir et sanctifier un prêtre sans la proximité paternelle de l’évêque ».

    Voici notre traduction intégrale du discours qu’il leur a adressé.

    CR

    Discours du pape François

    Messieurs les cardinaux,

    Chers frères et sœurs,

    Je vous adresse à tous mes salutations cordiales et je vous exprime ma gratitude pour votre généreux engagement au service des prêtres et de leur formation. Je remercie de tout cœur le cardinal Beniamino Stella  pour ses paroles et pour tout le travail qu’il effectue.

    Je me réjouis de pouvoir dialoguer avec vous sur le grand don du ministère ordonné, à quelques mois de la promulgation de la nouvelle Ratio Fundamentalis. Ce document parle d’une formation intégrale, c’est-à-dire capable d’inclure tous les aspects de la vie ; et il indique ainsi la voie pour former le disciple missionnaire. Une route fascinante et en même temps exigeante.

    En réfléchissant à ces deux aspects – la fascination de l’appel et les exigences importantes qu’elle comporte – j’ai pensé en particulier aux jeunes prêtres qui vivent la joie des débuts du ministère et qui, en même temps, en perçoivent le poids. Le cœur d’une jeune prêtre vit entre l’enthousiasme des premiers projets et l’anxiété des efforts apostoliques, dans lesquels il s’immerge avec une certaine crainte, qui est signe de sagesse. Il sent profondément la joie et la force de l’onction reçue, mais ses épaules commencent à être progressivement chargées du poids de la responsabilité, des nombreux engagements pastoraux et des attentes du peuple de Dieu.

    Comment un jeune prêtre vit-il tout cela ? Que porte-t-il dans son cœur ? De quoi a-t-il besoin pour que ses pieds, qui courent apporter la joyeuse annonce de l’Évangile, ne se paralysent pas devant les peurs et les premières difficultés, pour qu’il n’ait pas, ne suive pas la tentation de se réfugier dans la rigidité ou de tout laisser et d’être un « perdu » ?

    Il faut admettre que, souvent, les jeunes sont jugés de façon un peu superficielle et ils sont trop facilement étiquetés comme génération « liquide », privée de passions et d’idéaux. Certes, il y a des jeunes fragiles, désorientés, fragmentés ou contaminés par la culture du consumérisme et de l’individualisme. Mais cela ne doit pas nous empêcher de reconnaître que les jeunes sont capables de miser « fermement » sur la vie et de se mettre en jeu avec générosité, de diriger leur regard vers l’avenir et d’être, ainsi, un antidote par rapport à la résignation et à la perte d’espérance qui marque notre société, d’être créatifs et imaginatifs, courageux pour changer, magnanimes quand il s’agit de se dépenser pour les autres ou pour des idéaux comme la solidarité, la justice et la paix. Avec toutes leurs limites, ils sont toujours une ressource.

    Nous pouvons alors nous demander : parmi nos prêtres, comment regardons-nous les jeunes prêtres ? Laissons-nous avant tout éclairer par la Parole de Dieu, qui nous montre que le Seigneur appelle les jeunes, leur fait confiance et les envoie pour la mission.

    Tandis que « la parole du Seigneur était rare en ces jours-là » (1 Sam 3,1), parce que le peuple s’était perverti et n’écoutait plus la voix du Seigneur, Dieu s’adresse au jeune Samuel, un petit « servant de messe » qui devient prophète pour le peuple (cf. 1 Sam 3,1-10). Puis le regard du Seigneur, dépassant les apparences, choisit David, le plus petit des fils de Jessé et il l’oint roi d’Israël (cf. 1 Sam 16,1-13). À Jérémie, préoccupé d’être trop jeune pour la mission, le Seigneur offre ses propos rassurants et paternels : « Ne dis pas : ‘Je suis un enfant’ […] parce que je suis avec toi » (Jér 1,7-8). Des Évangiles aussi, nous pouvons apprendre que le choix du Seigneur retombe sur les petits et la mission d’annoncer l’Évangile, confiée aux disciples, ne se base pas sur la grandeur des forces humaines, mais sur la disponibilité à se laisser guider par le don de l’Esprit.

    Voilà ce que je voudrais dire aux jeunes prêtres : vous êtes choisis, vous êtes chers au Seigneur ! Dieu vous regarde avec la tendresse d’un Père et, après avoir permis que vos cœurs soient amoureux, il ne laissera pas vaciller vos pas. À ses yeux vous êtes importants et il est convaincu que vous serez à la hauteur de la mission à laquelle il vous a appelés. Comme il est important que les jeunes prêtres trouvent des curés et des évêques qui les encouragent dans cette perspective et qui ne les attendent pas seulement parce qu’il est nécessaire de changer et de remplir des places vides !

    À ce sujet, je voudrais dire deux choses spontanément. Des places vides : ne remplissez pas ces places avec des personnes qui n’ont pas été appelées par le Seigneur, ne prenez pas n’importe où, examinez bien la vocation d’un jeune, l’authenticité, et s’il vient pour se réfugier ou bien parce qu’il sent l’appel du Seigneur. Accueillir uniquement parce que nous avons besoin, chers évêques, c’est une hypothèque pour l’Église ! Une hypothèque.

    Deuxièmement : ne les laissez pas seuls. La proximité : les évêques, proches des prêtres, les évêques, proches des prêtres. Combien de fois ai-je entendu les plaintes de prêtres… Ceci, je l’ai souvent dit – peut-être l’aurez-vous entendu – : j’ai appelé l’évêque, il n’était pas là et la secrétaire m’a dit qu’il n’était pas là, j’ai demandé un rendez-vous : « Tout est plein pour trois mois… ». Et ce prêtre reste loin de son évêque. Mais si toi, évêque, tu sais que dans la liste des appels que te laisse ton secrétaire ou ta secrétaire, un prêtre a appelé et que ton agenda est plein, ce jour-même, le soir ou le lendemain – pas plus tard – rappelle-le au téléphone et dis-lui comment sont les choses, évaluez ensemble, si c’est urgent, pas urgent… Mais l’important est que ce prêtre sentira qu’il a un père, un père proche. Proximité. Proximité à l’égard des prêtres. On ne peut pas gouverner un diocèse sans proximité, on ne peut pas faire grandir et sanctifier un prêtre sans la proximité paternelle de l’évêque.

    Je me réjouis toujours quand je rencontre des jeunes prêtres, parce qu’en eux je vois la jeunesse de l’Église. C’est pourquoi, en pensant à la nouvelle Ratio, qui parle du prêtre comme d’un disciple missionnaire en formation permanente (cf. n.3), je désire souligner, surtout pour les prêtres jeunes, certains comportements importants : prier sans se lasser, marcher toujours et partager avec son cœur.

    Prier sans se lasser. Parce que nous pouvons être des « pêcheurs d’hommes » uniquement si nous, les premiers, nous reconnaissons que nous avons été « pêchés » par la tendresse du Seigneur. Notre vocation a commencé quand, ayant abandonné la terre de notre individualisme et de nos projets personnels, nous nous sommes mis en marche pour le « saint voyage » en nous remettant à cet Amour qui nous a cherchés dans la nuit et à cette Voix qui a fait vibrer notre cœur. Ainsi, comme les pêcheurs de Galilée, nous avons laissé nos filets pour saisir ceux que nous a confiés le Maître. Si nous ne restons pas étroitement liés à lui, notre pêche ne pourra pas avoir de succès. Prier toujours, j’insiste !

    Pendant les années de formation, les horaires de nos journées étaient rythmés de manière à nous laisser le temps nécessaire pour la prière ; après, on ne peut pas avoir tout ainsi planifié – la vie est autre chose – tout est organisé, à partir du moment où l’on est immergé dans les rythmes parfois pressants, des engagements pastoraux. Toutefois, ce que nous avons justement acquis pendant le temps du séminaire – en vivant l’harmonie entre prière, travail et repos – représente une ressource précieuse pour affronter les fatigues apostoliques. Nous avons besoin de nous arrêter tous les jours, de nous mettre à l’écoute de la Parole de Dieu et de rester devant le tabernacle. « Mais je cherche, mais… je m’endors devant le tabernacle ». Endors-toi, cela plaît au Seigneur, mais reste là, devant lui. Et avoir soin d’écouter aussi notre corps, qui est un bon médecin et qui nous avertit quand la fatigue a dépassé les limites. La prière, la relation à Dieu, le soin de la vie spirituelle donne une âme au ministère et le ministère, pour ainsi dire, donne un corps à la vie spirituelle : parce que le prêtre se sanctifie lui-même et les autres dans l’exercice concret de son ministre, surtout en prêchant et en célébrant les sacrements.

    Deuxièmement : marcher toujours parce qu’un prêtre n’est jamais « arrivé ». Il reste toujours un disciple, pèlerin sur les routes de l’Évangile et de la vie, présent sur le seuil du mystère de Dieu et sur la terre sacré des personnes qui lui sont confiées. Il ne pourra jamais se sentir satisfait ni éteindre l’inquiétude salutaire qui le fait tendre les mains vers le Seigneur pour se laisser former et remplir. Pour cela, toujours se mettre à jour et rester ouvert aux surprises de Dieu ! Dans cette ouverture vers ce qui est nouveau, les jeunes prêtres peuvent être créatifs dans l’évangélisation, fréquentant avec discernement les nouveaux lieux de la communication, où rencontrer les visages, les histoires et les questions des personnes, développant des capacités de sociabilité, de relation et d’annonce de la foi. De la même manière, ils peuvent « rester en réseau » avec les autres prêtres et empêcher que le ver de l’autoréférentialité ne freine l’expérience régénératrice de la communion sacerdotale. En effet, dans tous les domaines de la vie presbytérale, il est important de progresser dans la foi, dans l’amour et dans la charité pastorale, sans se raidir dans ses propres acquisitions ou se fixer dans ses propres schémas.

    Enfin, partager avec le cœur parce que la vie presbytérale n’est pas une agence bureaucratique ni un ensemble de pratiques religieuses ou liturgiques à briguer. Nous avons beaucoup parlé du « prêtre bureaucrate » qui est un « clerc de l’État » et non un pasteur du peuple. Être prêtre, c’est jouer sa vie pour le Seigneur et pour ses frères, en portant dans sa propre chair les joies et les angoisses du peuple, en passant du temps à écouter pour guérir les blessures des autres et en offrant à tous la tendresse du Père. En partant du souvenir de leur expérience personnelle – quand ils allaient au patronage, cultivant des rêves et des amitiés animés par leur amour juvénile pour le Seigneur -, les nouveaux prêtres ont la grande opportunité de vivre ce partage avec les jeunes et les adolescents. Il s’agit de rester parmi eux – ici aussi, la proximité ! – non seulement comme un ami parmi les autres, mais comme quelqu’un qui sait partager leur vie avec son cœur, écouter leurs questions et participer concrètement aux différentes vicissitudes de leur vie. Les jeunes n’ont pas besoin d’un professionnel du sacré ni d’un héros qui, de haut et de l’extérieur, réponde à leurs interrogations ; ils sont plutôt attirés par celui qui sait s’impliquer sincèrement dans leur vie, restant à leurs côtés avec respect et les écoutant avec amour. Il s’agit d’avoir un cœur plein de passion et de compassion, surtout envers les jeunes.

    Prier sans se lasser, toujours marcher et partager avec le cœur, cela signifie vivre la vie sacerdotale en regardant vers le haut et en pensant en grand. Ce n’est pas une tâche facile, mais on peut mettre toute sa confiance dans le Seigneur parce qu’il nous précède toujours sur le chemin ! Que la très sainte Vierge Marie, qui a prié sans se lasser, a marché derrière son Fils et a partagé sa vie jusque sous la croix, nous guide et intercède pour nous. S’il vous plaît, priez pour moi !

  • Pour que l’Europe continue d’avoir la famille comme son plus précieux trésor

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    De Constance Roques sur zenit.org :

    La famille, « meilleur allié pour le progrès intégral de la société »

    Audience avec la Fédération des Associations familiales catholiques en Europe

    Fédération des Associations Familiales Catholiques en Europe © L'Osservatore Romano

    Fédération Des Associations Familiales Catholiques En Europe © L'Osservatore Romano

    Pour le pape François, il n’existe pas de « meilleur allié pour le progrès intégral de la société que de favoriser la présence de familles dans le tissu social ». Le pape a reçu en audience les participants à la rencontre organisée par la Fédération des Associations familiales catholiques en Europe (FAFCE) à l’occasion du 20e anniversaire de sa fondation ce jeudi 1er juin 2017, dans la Salle Clémentine du Palais apostolique du Vatican.

    Parlant de « capital familial » appelé à « imprégner les relations économiques, sociales et politiques du continent européen », le pape a souligné la nécessité d’une culture de la rencontre « où l’on valorise l’unité dans la différence, la réciprocité et la solidarité entre les générations ». Une culture de la rencontre qui pourrait ouvrir « des horizons positifs » aux quatre crises que traverse l’Europe : crise démographique, crise migratoire, crise du travail et crise de l’éducation.

    Face à ces défis, le pape François a encouragé la FAFCE à « provoquer un dialogue constructif avec les différents acteurs de la scène sociale, sans cacher votre identité chrétienne », identité qui, au contraire, permet de « voir au-delà de l’apparence et de l’instant ». Pour ce faire, il a invité la Fédération à inviter d’autres familles à s’associer, parce que « l’union fait la force ».

    Fondée en 1997, la FAFCE représente aujourd’hui des associations familiales catholiques de 14 pays européens. L’organisation a un statut participatif auprès du Conseil de l’Europe et est membre de la Conférence des ONG internationales du Conseil de l’Europe. Elle fait également partie de la plateforme des droits fondamentaux de l’Union Européenne.

    Voici notre traduction du discours que le pape a adressé aux personnes présentes.

    CR

    Discours du pape François

    Chers frères et sœurs,

    Chères familles qui appartenez à cette Fédération, dont c’est le vingtième anniversaire, je vous salue avec affection et je remercie le président Antoine Renard pour ses aimables paroles.

    Vingt années sont peu pour tracer un bilan, mais c’est certainement un temps propice pour remercier le Seigneur pour la vitalité et l’enthousiasme du travail que vous effectuez dans votre engagement quotidien. Cette réalité associative, « jeune » dans son esprit et dans son histoire, est appelée à en contaminer d’autres dans le service des familles, pour que l’Europe continue d’avoir la famille comme son plus précieux trésor. L’image du « trésor » a été présente dans la rencontre d’hier qui vous a réunis à Rome, familles de nombreux pays d’Europe. C’est une image qui reflète très bien l’estime que nous devons tous avoir pour la famille. En effet, les familles ne sont pas des pièces de musée mais, à travers elles, se concrétise le don, dans l’engagement mutuel et dans l’ouverture généreuse aux enfants, comme dans le service de la société. Ainsi, les familles sont comme le levain qui aide à faire croître un monde plus humain, plus fraternel, où personne ne se sente refusé ni abandonné.

    1 Votre activité multiforme se résume dans le service intégral de la famille, cellule fondamentale de la société, comme je l’ai récemment rappelé aux Autorités de l’Union européenne à l’occasion du 60ème anniversaire des Pactes de Rome. Votre travail, dans le secteur ecclésial comme dans le secteur civil, pourrait à première vue sembler répondre à des exigences diverses et disparates. Mais en réalité, il répond au service de cette bonne nouvelle qu’est la famille. Dans Amoris laetitia, j’ai voulu mettre en évidence le fait qu’à partir de la famille, nous pouvions rendre concret le don à travers la beauté et la joie de l’amour mutuel. Dans cette perspective, votre activité devrait être ce rappel qui redit à tous qu’il n’existe pas de meilleur allié pour le progrès intégral de la société que de favoriser la présence de familles dans le tissu social. En effet, il reste actuel que la famille est la base de la société et qu’elle continue d’être la structure la plus adéquate pour garantir aux personnes le bien intégral nécessaire pour leur développement permanent. J’ai voulu souligner combien l’unité de tous les membres de la famille et l’engagement solidaire de celle-ci avec la société tout entière sont des alliés du bien commun et de la paix, y  compris en Europe.

    La famille est la relation interpersonnelle par excellence dans la mesure où elle est une communion de personnes. Conjugalité, paternité, maternité, filiation et fraternité permettent que chaque personne soit introduite dans la famille humaine. La manière de vivre ces relations est dictée par la communion, moteur de la véritable humanisation et de l’évangélisation. C’est pourquoi, aujourd’hui plus que jamais on voit la nécessité d’une culture de la rencontre, où soient valorisées l’unité dans la différence, la réciprocité et la solidarité entre les générations. Ce « capital familial » est appelé à imprégner les relations économiques, sociales et politiques du continent européen. Le style familial que vous vous proposez de diffuser n’est sujet à aucune idéologie contingente, mais il se base sur la dignité inviolable de la personne. Et c’est sur la base de cette dignité que l’Europe pourra être réellement une famille de peuples (cf. Discours au Parlement européen, Strasbourg, 25 novembre 2014).

    2 Des crises de différents types affleurent actuellement en Europe, y compris dans l’institution familiale. Mais les crises sont des aiguillons pour travailler davantage et mieux avec confiance et espérance.

    Je connais vos initiatives pour promouvoir des politiques concrètes en faveur de la famille dans le secteur économique et du travail, mais pas uniquement, visant à procurer un travail digne et adéquat pour tous, spécialement pour les jeunes qui, dans de nombreuses régions d’Europe, souffrent de la plaie du chômage. Dans ces initiatives comme dans d’autres qui touchent directement le domaine législatif, l’attention au respect et à la dignité de chaque personne doit toujours prévaloir. En ce sens, dans la culture de la rencontre, est toujours présente une attitude de dialogue où l’écoute est toujours nécessaire. Que votre dialogue soit toujours basé sur des faits, des témoignages, des expériences et des styles de vie qui parlent mieux que vos discours et initiatives. C’est incontournable pour le rôle de premier plan auquel mon prédécesseur saint Jean-Paul II appelait les familles (Familiaris consortio, 44).

    Quatre crises, en particulier, traversent l’Europe en ce moment : la crise démographique – l’hiver démographique -, la crise migratoire, la crise du travail et celle de l’éducation. Ces crises pourraient trouver des horizons positifs justement dans la culture de la rencontre, là où différents acteurs sociaux, économiques et politiques s’unissent pour tracer des politiques en faveur de la famille. Dans ces quatre champs, vous vous efforcez déjà de proposer des réponses à la mesure de la famille, voyant en elle une ressource et une alliée pour la personne et son environnement. En ce sens, votre tâche, bien souvent, sera de provoquer un dialogue constructif avec les différents acteurs de la scène sociale, sans cacher votre identité chrétienne, au contraire, cette identité vous fera toujours voir au-delà de l’apparence et de l’instant. Comme vous l’avez bien souligné, la culture de l’instant demande une éducation pour le lendemain.

    3 Pour faire ce travail exigeant, la famille ne peut pas rester isolée comme une monade, elle a besoin de sortir d’elle-même, elle a besoin de dialoguer et de rencontrer les autres pour donner vie à une unité qui ne soit pas uniformité et qui génère le progrès et le bien commun.

    Chères familles, vous avez beaucoup reçu de vos ancêtres. Ils sont la mémoire permanente qui doit nous pousser à mettre la sagesse du cœur et pas seulement la technique dans la création d’initiatives sur la famille et pour la famille. Ils sont la mémoire et les jeunes générations sont la responsabilité qui est devant vous. Avec cette sagesse, par exemple, votre service du caractère sacré de la vie se concrétise dans l’alliance entre les générations ; il se concrétise dans le service rendu à tous, spécialement les plus démunis, les personnes avec un handicap, les orphelins ; il se concrétise dans la solidarité avec les migrants ; il se concrétise dans l’art patient d’éduquer qui voit chaque jeune comme un sujet digne de tout l’amour familial ; il se concrétise dans le droit à la vie de l’enfant à naître qui n’a pas encore de voix ; il se concrétise dans des conditions de vie dignes pour les personnes âgées.

    Le travail à faire est important et complexe. C’est pourquoi c’est seulement en renforçant votre association et en invitant d’autres familles à s’associer que la tâche devient moins ingrate, parce que l’union fait la force. Il vous reviendra souvent d’être le ferment qui enseigne à d’autres à travailler ensemble en respectant les légitimes différences et particularités.

    4 Enfin, je vous encourage à développer avec créativité de nouvelles méthodes et ressources afin que a famille puisse exercer, dans le domaine ecclésial comme dans le domaine civil, la triple tâche de soutien aux nouvelles générations, d’accompagnement sur les routes si souvent accidentées de la vie, et de guide qui montre des références de valeurs et de significations sur le chemin de chaque jour. Cette triple mission peut être une contribution spécifique que votre Fédération, avec son service quotidien, offre aux familles en Europe.

    Je vous bénis et vous accompagne de ma prière, par l’intercession de la Sainte Famille de Nazareth. Et vous aussi, s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Merci.

  • Plain-Chant sur Liège pour le samedi de la Pentecôte 2017

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    Découvrez  le Chœur grégorien de Paris à Liège  ce samedi  3 juin  2017. C’est à l’église du Saint-Sacrement, Bd d’Avroy, 132, à partir de 16h45 jusqu’à 19h : vêpres, audition et messe pour le week-end de Pentecôte !              

    Copie de église du st sacrement.JPG 

    PLAIN-CHANT SUR LIÈGE

    LE SAMEDI 3 JUIN 2017 à 16h45  

    À L’EGLISE DU SAINT-SACREMENT

    Boulevard d’Avroy, 132 à Liège

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    Who is who ?

     

    Le Chœur Grégorien de Paris s’est constitué en 1975 pour préserver et faire rayonner la tradition du chant sacré d’Occident : le chant grégorien. Il fonctionne comme une Schola, dont les membres fondateurs dispensent l'enseignement de cet art choral depuis plus de dix ans. 

    olga_cercle.pngDirigée depuis 1997 par Olga Roudakova, sa branche féminine, Voix de femmes, rassemble une douzaine de chanteuses de nationalités et formations musicales variées, couronnées des prix décernés par divers conservatoires et concours musicaux.  Multipliant les concerts et tournées internationales, l’Ensemble s’est produit, notamment, aux Festivals de Musique Sacrée de la Ville de Paris ou « Voix et Route romane » à Strasbourg , au Festival d’art sacré « L’éclat d’Orient » d’Angers , aux  Festivals internationaux de Chant Grégorien du Luxembourg, de Watou (Belgique) ou de Tomar (Portugal), aux Estivales de l’Orgue à Rennes, au Festival d’art sacré « L’éclat d’Orient » d’Angers et d’année en année à  Saint-Pétersbourg (Russie). Depuis 2004 les « Voix de femmes » résident à l’église Saint-Germain l’Auxerrois de Paris pour y animer les messes grégoriennes de dimanche soir.

    L’Académie de Chant grégorien, fondée à Bruxelles en 2000, est présente à Liège depuis 2003. Elle y a accueilli plus de trois cents élèves dans les cycles de cours qu’elle organise chaque année dans les locaux de l’église du Saint-Sacrement au Boulevard d’Avroy. A Bruxelles et à Louvain-la-Neuve, l’académie offre aussi des cycles de cours ouverts tant aux débutants qu’aux persévérants, ainsi que isabelle Valloton.jpgdes week-ends consacrés à des formations thématiques de perfectionnement dont la direction est confiée aux meilleurs spécialistes belges et étrangers.

    Chargée des cours de chant grégorien à Bruxelles et à Liège, Isabelle Valloton a reçu une formation grégorienne à l’abbaye valaisanne de Saint-Maurice et dans des séminaires internationaux animés par des spécialistes de renom. Elle est licenciée ès Lettres de l’Université de Genève et membre du Choeur grégorien de Paris.

    Organiste, compositeur, professeur d’orgue au Conservatoire de Verviers et dans plusieurs académies de la région liégeoise, Patrick Wilwerth est diplômé des Conservatoires royaux de Liège et de Bruxelles, où il fut l’élève et le disciple d’Hubert Schoonbroodt. Il a aussi fondé en 1994 le chœur de chambre « Praeludium » et a été nommé, en 1993, directeur du Chœur universitaire de Liège.

    Voix féminines du Choeur grégorien de Paris à Liège le samedi 3 juin

    → À 16h45, psalmodie des vêpres traditionnelles de la pentecôte alternée par le chœur parisien et les élèves de l’académie.

    → À 17h30, découverte des plus belles mélodies du temps pascal interprétées par Olga Roudakova, Kyung –Hee Han , Clothilde Prin et Anna Zakova.

    → A 18h00, messe grégorienne de la Fête célébrée avec le concours des chœurs liégeois et parisien réunis. A l’orgue : Patrick Wilwerth, professeur au conservatoire de Verviers et directeur du chœur universitaire de Liège.

    → A 19h00, réception offerte à l’issue des manifestations.

    Entrée libre

    Renseignements : tél. 04 344 10 89

    e-mail academiedechantgregorienliege@proximus.be

    site web : www.gregorien.be

  • Un ancien praticien de l'avortement devenu pro-vie a été mis à l'honneur lors du forum européen One of Us

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    D'Antoine Pasquier sur le site de Famille Chrétienne :

    One of Us récompense un ancien « avorteur », devenu pro-vie

    Le docteur John Bruchalski, qui pratiquait jusqu’au début des années quatre-vingt-dix des avortements, est désormais à la tête d’une des plus importantes cliniques provie américaine. Il a reçu le trophée des « Héros de la vie », le 27 mai à Budapest, à l’issue du second forum européen One of Us.

    La fédération One of Us a remis, samedi 27 mai, son trophée des « Héros de la vie » au docteur John T. Bruchalski, en conclusion de son second forum européen organisé à Budapest (Hongrie). Médecin généticien américain, cet ancien « avorteur » favorable aux recherches sur l’embryon et au concept de pré-embryon est désormais à la tête du centre médical Tepeyac, l’une des plus importantes cliniques de gynécologie et de maternité provie aux États-Unis. Ce centre, John Bruchalski l’a fondé en 1994, à Fairfax (Virginie), au terme d’une conversion spirituelle et scientifique commencée en 1989.

    C’est cette année-là que le jeune médecin, diplômé deux ans plus tôt de l’université de l’Alabama, rencontra pour la première fois le professeur Jérôme Lejeune, venu témoigner au procès de Maryville (Tennessee) où un couple en instance de divorce s’opposait sur le devenir de leurs embryons congelés en vue d’une fécondation in vitro. « J’étais de l’autre côté à l’époque, avec mon professeur, le « père » de la FIV aux États-Unis, qui expliquait que l’embryon n’était pas égal à une personne mais tout au plus à un morceau d’appendice ou de tissu humain », a raconté le lauréat de One of Us, devant un parterre de représentants de mouvements provie venus de toute l’Europe et du ministre de la famille hongrois, Katalin Novak. « Jérôme Lejeune est venu, avec tout son génie, démontrer au juge comment tout le matériel génétique d’une personne était présent dans cette première cellule qu’est l’embryon ». John Bruchalski en est littéralement bouleversé. « Il l’a expliqué si clairement et si distinctement que le médecin que j’étais a reconsidéré sa position sur l’instant où commence une vie humaine et le moment où elle doit être respectée ».

    J’ai reçu un appel du Ciel me demandant de ne plus faire d’avortement.

    Le médecin américain n’arrête pas son activité pour autant, mais se pose de plus en plus de questions sur l’avortement. « Parfois j’avortais des enfants, parfois je les sauvais ». C’est une conversion mystique qui viendra achever sa conversion scientifique. Durant l’été 1994, John Bruchalski se rend au Mexique pour voir la Vierge de Guadalupe, puis en Serbie à Medjugorje. « J’ai reçu un appel du ciel me demandant de ne plus faire d’avortement », a-t-il confié samedi soir, en présence de son épouse. Grâce à son centre Tepeyac, qui accueille chaque année plus de 20 000 patients, John Bruchalski a permis de sauver plusieurs milliers d’enfants « qui ne seraient jamais nés sinon », a salué Thierry de la Villejégu, vice-président de la fédération One of us et directeur de la fondation Jérôme Lejeune.

    Une belle réussite que le médecin américain appelle de ses vœux en Europe. « N’abandonnez jamais ! », a-t-il déclaré à Famille Chrétienne. « Nous allons gagner la bataille, celle du triomphe du Sacré-Cœur, du cœur du Christ, celle du triomphe du bien sur le mal. La mentalité de l’avortement va s’effondrer si nous continuons de persévérer. Soyez patients et surtout aimez tous ceux qui vous entourent ».

    Objectif de One of Us : devenir incontournable en Europe

    Plus tôt dans la journée, Jaime Mayor Oreja, le président de la fédération européenne One of Us, a lui aussi invité à la patience et au temps long dans le combat pour la défense de la vie, le comparant à celui de David contre Goliath. « Nous sommes David, mais rappelons-nous que c’est lui le plus fort, lui qui l’emporte à la fin ». Devant près de 600 responsables politiques européens et nationaux, personnalités associatives, experts de la santé et de l’éthique réunis au Castle Garden Bazaar de Budapest, l’ancien ministre espagnol a donné les lignes directrices à suivre : « notre fédération doit être présente, dans les années à venir, dans le débat public au niveau européen et doit être représentée dans chaque pays afin que nos idées y soient relayées ».

    Présente à Budapest pour le Sommet sur la famille, la présidente de la Manif pour tous a été invitée à prendre la parole par les dirigeants de One of Us. Elle a exhorté l’assistance à « être créative », à « agir avec charité », à « montrer la beauté de la famille et de la maternité » et à toujours conserver « la volonté de gagner ». Pour clore ce second forum, qui avait pour thème central « Protéger la vie : le cœur du nouveau débat culturel », l’eurodéputé italien et président d’honneur de One of Us, Carlo Casini, a rappelé l’Europe à ses engagements. « L’Union Européenne a été fondée sur l’engagement que plus jamais de sang n’y soit versé. Et pourtant, le sang des enfants à naître continue d’y être versé ! Si l’Europe est le continent de la paix, il est incompréhensible que l’Union Européenne encourage la mise à mort des enfants à naître sur son sol mais aussi partout dans le monde ». Et de lancer un appel aux dirigeants des fondations Schuman, Adenauer et Gasperi afin que la demande de One of Us soit revêtue « de la force des pères fondateurs » : « L’Union Européenne ne doit plus accepter la mort de quiconque, à commencer par celle des enfants à naître ».

    Antoine Pasquier (à Budapest)

  • Amoris Laetitia : l'interprétation laxiste des évêques belges est sévèrement critiquée

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    Sur Katholisches.de, ce commentaire sévère de Giuseppe Nardi (26 mai 2017) (traduit sur le site "Benoît et moi") :

    « LES ÉVÊQUES BELGES SONT DU CÔTÉ DE FRANÇOIS » ET ADMETTENT À LA COMMUNION TOUS LES DIVORCÉS REMARIÉS (QUI LE SOUHAITENT)

    En Belgique, les divorcés remariés, par la volonté des évêques, peuvent être admis à la communion. Les titres des médias sont quasi triomphants : « Les évêques de Belgique sont du côté de François ».
    Ce 24 mai, les évêques de Belgique ont publié une lettre pastorale en néerlandais et en français, qui s’autorise de passages ambigus dans l’exhortation postsynodale Amoris Laetitia du pape François. D’après Cathobel, les évêques « suivent » dans leur lettre « l’enseignement du pape », dans la mesure où ils « permettent de recevoir la communion aux divorcés remariés, si ceux-ci le décident en conscience ».

    Personne ne peut décréter que tous peuvent communier (entendez : tous ceux qui le souhaitent sont admis à communier)

    « Accompagnement, discernement et intégration. Rien de plus. Convaincus que toutes les situations ne doivent pas être abordées de la même manière, les prélats sont exactement dans la ligne de François », explique Cathobel. On ne peut décréter que « tous les divorcés remariés sont admis à la communion. » Personne ne peut faire cela. Il faut un « cheminement », un « discernement » et une « décision pastorale prise en conscience ».

    « Les divorcés, selon François et aussi pour les évêques de Belgique, font partie de l’Eglise ». Sans forcer aucunement le texte de l’exhortation, les prélats se sont mis sur la voie de guérir les blessures. Cathobel poursuit : « La décision [de recevoir l’Eucharistie] mérite le respect ».

    « Entre le laxisme et le rigorisme, le pape François a choisi la voie du discernement personnel », lit-on encore dans la lettre pastorale ; et les évêques d’affirmer qu’il faut « une décision prise en conscience ».

    De critères objectifs à l’opinion subjective

    « Sans forcer aucunement le texte », cela signifie clairement deux choses. D’une part, que les évêques belges entendent s’aligner exactement sur le pape François et Amoris Laetitia, dont l’objectif est d’admettre aux sacrements les divorcés remariés, quand ils le jugent en conscience. Une telle décision ne se fonde plus sur des critères objectifs, mais sur l’opinion subjective de l’individu.

    D’autre part, cela veut dire que ce sont les évêques « rigides » qui s’écartent de l’enseignement du pape afin de pouvoir maintenir une « continuité » avec la doctrine traditionnelle de l’Eglise. Ce coup de bec s’adresse en premier lieu au cardinal Gerhard Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, mais encore aux évêques qui, malgré Amoris Laetitia, s’en tiennent à la doctrine constante de l’Eglise, qui défend l’indissolubilité du mariage sacramentel – et deviennent ainsi la risée des évêques « bergogliens ».

    Avec l’éméritat de Mgr André-Joseph Léonard et la nomination de Mgr Jozef De Kesel comme archevêque de Malines-Bruxelles, l’Eglise de Belgique a repris à toute allure sa course sans boussole. C’est le pape François qui, à l’instigation malveillante du cardinal Godried Danneels (archevêque de Malines-Bruxelles, de 1979 à 2010), a délogé Mgr Léonard du siège archiépiscopal avec un empressement inouï et lui a refusé ostensiblement la pourpre, comme il l’a d’ailleurs fait aussi avec les métropolites de Philadelphie, de Venise et d’ailleurs [n.d.t. : Turin, Tolède, Cebu …, sièges traditionnellement cardinalices, mais dont les titulaires ont tous le tort d’avoir été nommés par … Benoît XVI].

    De son côté, le Cardinal Müller invite les conférences épiscopales à ne pas s'ériger en magistère distinct en interprétant Amoris Laetitia à leur manière, le document ne pouvant être interprété qu'à la lumière de toute la tradition catholique :

    Card. Muller tells that we need the COMPLETE Catholic tradition to interpret Amoris Laetitia, not episcopal conferences.

    Voir https://cruxnow.com/analysis/2017/05/28/deafening-silence-around-muller-confirms-key-insight-pope-francis/