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  • RDC : les agressions contre des prêtres se multiplient

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    De l'agence Fides.org :

    AFRIQUE/RD CONGO - Témoignages ecclésiaux après l’agression subie par deux prêtres  

     
     

    Kinshasa (Agence Fides) – Deux autres prêtres ont été agressés en République démocratique du Congo. Selon des nouvelles parvenues à l’Agence Fides, le Curé de la Paroisse Bienheureux Isidore Bakanja, sise dans le district de Seka-Mbote de Boma, dans l’extrême ouest du pays, le Père Pierre Mavinga, et son Vicaire, ont été attaqués au soir du 10 avril. « C’était au tour de 20 heures. Près d’une dizaine de bandits encagoulés, certains en tenue militaire, ont envahi notre presbytère. Ils ont tiré à bout portant à balles réelles. Ils nous ont roué de coups et ont emporté nos téléphones, ordinateurs, et un peu d’argent » indique le Père Mavinga.

    Le Père Mavinga est actuellement hospitalisé. Il a eu une entorse au bras gauche, suite à un coup de marteau reçu des assaillants. L’agression contre les deux prêtres de Boma a eu lieu deux jours après le meurtre du Père Etienne Sengiyumva, Curé de Kitchanga, dans l’est du pays (voir Fides 09/04/2018).

    Depuis quelques temps, l’Eglise catholique fait l’objet d’intimidations et de menaces de la part du gouvernement et de groupes armés. « Des convocations au tribunal ou des arrestations arbitraires, des enlèvements et/ou des tueries. Tel est le sort de plusieurs prêtres et autres consacrés en République Démocratique du Congo depuis un certain temps » indiquent à Fides des sources de l’Eglise congolaise. « Cette situation on n’en peut plus inquiétante persiste depuis que l'Eglise catholique a pris le devant dans la recherche des solutions par rapport à la crise politique qui paralyse ce pays depuis longtemps ».

    Les Evêques avaient négocié l’accord de la Saint Sylvestre, en 2016, pour porter le pays aux urnes après que les élections présidentielles qui devaient théoriquement se tenir d’ici la fin de l’année, n’avaient pas eu lieu. La non application de cet accord a poussé par la suite le laïcat catholique à organiser une série de manifestations afin d’en demander le respect intégral, manifestations qui ont cependant été réprimées dans le sang. (P.M.B.) (L.M.) (Agence Fides 12/04/2018)

  • La Marche pour la Vie, une initiative et une organisation de jeunes qui réunit toujours plus de jeunes

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    D'Antoine Pasquier sur le site de l'hebdomadaire Famille Chrétienne :

    En Belgique, « La Marche pour la vie étonne parce qu’elle est jeune »

    MFL

    Marche pour la vie en Belgique ©DR

    En Belgique, la prochaine Marche pour la vie se déroulera le 22 avril à Bruxelles. L’événement aura pour mot d’ordre « Sont-ils voués à disparaître ? » et alertera sur le développement progressif de l’eugénisme. Entretien avec sa porte-parole, Constance du Bus.

    La prochaine Marche pour la vie se déroule le 22 avril en Belgique. Cette édition 2018 porte-t-elle sur un thème en particulier ? Quel est son mot d’ordre ?

    Cette année, nous tirons la sonnette d’alarme de l’eugénisme qui s’installe progressivement dans notre société. « Sont-ils voués à disparaître ? ». C’est ainsi que s’intitule l’affiche de l’édition 2018, illustrée par les visages de personnes menacées par l’avortement (comme les enfants à naître chez qui est détecté un handicap) et par l’euthanasie (comme les personnes âgées, ou celles en grande souffrance physique ou psychologique). Le message souligne aussi le paradoxe qu’il peut y avoir à vouloir sauver les espèces animales en voie de disparition quand des catégories entières de l’espèce humaine sont éliminées par toutes ces pratiques portant atteinte à la vie humaine. On pense bien sûr aux questions soulevées dans l’actualité de cette année, par rapport à l’utilisation du nouveau dépistage prénatal non invasif (DPNI), promu pour dépister plus systématiquement certains handicaps et ouvrant la porte à encore davantage d’avortements. On pense aussi aux débats sur l’euthanasie pour « fatigue de vie » ou « vie accomplie », soi-disant souhaitée par 7 Belges sur 10 selon certaines enquêtes. La situation est très grave : notre société s’embarque dans un tri sélectif des êtres humains en fonction de leurs caractéristiques génétiques ou de leurs circonstances de vie. Le problème est que cela passe sous le vocable de liberté, de disposition de son corps ou de sa vie… Alors que c’est un signe de détresse profonde. Il faut réagir en tant que citoyen, par solidarité, devant tant de dévalorisation de l’humain.

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  • La liquidation du catholicisme romain ?

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    De Roberto Pertici publié par Sandro Magister et traduit sur diakonos.be :

    La réforme de Bergoglio, Martin Luther l’a déjà écrite

    Beaucoup de choses ont déjà été écrites pour faire le bilan des cinq premières années du pontificat de François et de sa « révolution », vraie ou imaginaire.

    Mais cela a rarement été fait avec une telle acuité et hauteur de perspective que l’analyse que nous publions ci-dessous.

    L’auteur, Roberto Pertici, 66 ans, est professeur d’histoire contemporaine à l’université de Bergame et a ses principaux objets d’études portent sur la culture italienne du dix-neuvième et du vingtième siècle, avec une attention particulière aux rapports entre l’Eglise et l’Etat.

    L’essai qu’il nous transmet est inédit et est publié pour la première fois sur Settimo Cielo.

    *

    Est-ce la fin « catholicisme romain » ?

    de Roberto Pertici

    1. Au stade actuel du pontificat de François, je crois que l’on peut raisonnablement soutenir que celui-ci marque le déclin de cette réalité historique majeure que l’on peut définir comme le « catholicisme romain ».

    Cela ne signifie pas, entendons-nous bien, que l’Eglise catholique serait sur le point disparaître mais bien que la manière dont elle s’est historiquement structurée et dont elle s’est elle-même représentée au cours des derniers siècles touche à sa fin.

    Il me semble en effet évident qu’il s’agisse là du projet poursuivi par le « brain trust » rassemblé autour de François : un projet qui se veut aussi bien une réponse radicale à la crise entre l’Eglise et le monde moderne qu’un nouveau parcours œcuménique commun avec les autres confessions chrétiennes et plus particulièrement avec les protestants.

    *

    2. Par « catholicisme romain », j’entends cette grande construction historique, théologique et juridique qui a commencé avec l’hellénisation (pour l’aspect philosophique) et la romanisation (pour l’aspect politico-juridique) du christianisme primitif et qui repose sur le primat des successeurs de Pierre, telle qu’elle a émergée de la crise de l’antiquité tardive et telle qu’elle a été théorisée à l’époque grégorienne (« Dictatus Papae »).

    Au cours des siècles qui suivirent, l’Eglise s’est également dotée d’un droit interne propre, le droit canon, basé sur le modèle du droit romain. Et cet élément juridique a peu à peu contribué à donner forme à une organisation hiérarchique complexe avec des normes internes précises réglant aussi bien la vie de la « bureaucratie des célibataires » (l’expression est de Carl Schmitt) qui en assurent la gestion que celle des laïcs qui en font partie.

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  • Festival de Cannes : le film consacré au pape François sera présenté hors compétition

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    Non, ce n’est pas un poisson d’avril : le film de Wim Wenders, où le pape François joue son propre rôle, sera projeté hors compétition au prochain Festival de Cannes, un dimanche, selon les organisateurs. Lu sur le site « Aleteia » :

    « Le documentaire du cinéaste allemand Wim Wenders intitulé Pape François : un homme de parole, sera projeté hors compétition lors du Festival de Cannes 2018, a annoncé le site du Festival le 12 avril 2018. Le film sera présenté en avant-première lors d’une séance spéciale, « un dimanche », selon les organisateurs, probablement le 13 mai puisque la 71e édition du Festival international du film se déroulera du 8 au 19 mai.

    Ce film, le premier de l’histoire à être directement tourné avec un souverain pontife en exercice, et avec des séquences tournées spécialement, sortira en Italie le 18 mai. En France, il sortira sur les écrans le 12 septembre prochain. Ce documentaire coréalisé par le Vatican est « plus qu’une biographie ou un documentaire, c’est un voyage initiatique dans l’univers du pape François », précise Universal qui commercialise le film.

    La bande annonce du film avait été diffusée début mars à l’occasion des cinq ans du pontificat du pape François. Le film « s’articule autour des idées du message du Pape, afin de présenter son travail ainsi que les réformes et les réponses qu’il propose face à des questions aussi universelles que la mort, la justice sociale, l’immigration, l’écologie, l’inégalité de revenus, le matérialisme ou le rôle de la famille ».

    Ref. Le film où le pape François joue son propre rôle projeté au Festival de Cannes

    Selon Aleteia  « les internautes ont ironisé une partie de la journée sur l’éventuelle venue du Saint-Père sur la Croisette à cette occasion. Ce qui est certain, c’est que cette édition sera marquée par une singulière initiative des organisateurs:l’interdiction des selfies », sans doute pour ne pas faire concurrence au film lui-même.

    JPSC

  • Déni de justice romaine (et pontificale) pour la Fraternité des Saints Apôtres

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    Du site "Benoît et moi" :

    La justice au Vatican, un cas emblématique

    Celui de la Fraternité des Saints Apôtres, à Bruxelles. Comment le Pape a signé son arrêt de mort. Article de Marco Tosatti (12/4/2018)

    On apprend aujourd’hui que le recours contre la dissolution de la Fraternité des Saints-Apôtres, introduit au Tribunal Suprême de la Signature Apostolique, a été court-circuité par une intervention directe du cardinal Stella auprès du Pape. Il s’agit là d’un acte d’une rare violence, privant les justiciables du droit d’appel qui est un droit fondamental.

    Outre qu’elle consacre l’inexorable déclin de l’Eglise belge, endigué pour un temps par le grand archevêque Mgr Léonard, cette lamentable affaire met en lumière la ligne de fracture qui traverse et décrédibilise tout le pontificat bergoglien : l’antinomie totale entre les paroles et les actes, en l’occurrence ici dans le domaine de la justice et de la protection des plus faibles. 

    Cette ligne de fracture signe l’échec du pontificat en cours. La Belgique qu’Antonio Socci appelle le « laboratoire du bergoglisme », en paie le prix fort : nouvelle baisse dramatique des vocations, fermeture d’églises, départ de congrégations religieuses, lâcheté et transparence des évêques (cf. l’affaire du professeur Mercier), tout cela sous le regard passif d’un primat sans la moindre envergure, dont le seul acte de gouvernement notable est justement la destruction de la Fraternité.

    BERGOGLIO ENTERRE LA FRATERNITÉ « DES MIRACLES »

    de Marco Tosatti sur la www.lanuovabq.it du 12 avril 2018 (Traduction d'Isabelle sur Benoît et moi)

    Le pape confirme par sa signature le décret de dissolution de la Fraternité des Saints Apôtres de Bruxelles, qui, dans le désert ecclésial de la Belgique, avait suscité un nombre considérable de prêtres et de séminaristes. Un coup fatal, porté sans attendre que la justice ecclésiastique suive son cours normal et se prononce sur le recours introduit par les paroissiens.

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  • Les USA et leurs alliés cherchent-il à plonger le monde dans la guerre ?

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    De Patrick Garro sur le site de l'Homme Nouveau :

    Les Etats-Unis et leurs alliés cherchent-ils à plonger le monde dans la guerre ?

    Les Etats-Unis et leurs alliés cherchent-ils à plonger le monde dans la guerre ?

    Dans les prises de paroles concernant les présumées attaques du régime Syrien contre sa population, à l'aide d'armes chimiques, il est difficile de comprendre les véritables objectifs poursuivis par les États-Unis et leurs alliés. Les mots se font chaque jour plus menaçants, la tension s'accroît... Sous le nom de Patrick Garro, l'auteur, avocat au Barreau de Paris, livre son analyse à l'Homme Nouveau.

    M. Vassili Nebenzia, ambassadeur russe à l’ONU, s’y est récemment adressé aux diplomates étasuniens, avec une rare liberté, pour leur dire : « Partout où vous allez, tout ce que vous touchez ; vous ne laissez que le chaos derrière vous ». Partout, en effet, la politique militaire américaine, depuis la 2e guerre mondiale, ne conduit qu'à des ruines. Et il y aurait long à écrire au sujet des ruines morales qu’a partout propagées la sous-culture qui l’accompagne ou la fonde, et qui s’est répandue « pacifiquement » à travers le monde depuis 70 ans. Qui peut raisonnablement le nier ?

    Quel « chaos » prépare-t-on dès lors aujourd'hui en Syrie, après ceux d’Afghanistan, d'Irak [environ 200 000 morts civils depuis 2003, selon l’Irak Body Count], de Libye ? Qui peut encore se laisser convaincre par les « bonnes intentions » déjà invoquées hier par le gouvernement Bush, et invoquées toujours aujourd’hui par l'ambassadeur américain à l’ONU, Mme Nikki Haley, qui nous parle de « protéger le peuple syrien » pour justifier les présents projets de guerre et masquer le fanatisme économico-militaire qui les anime ? Que manque-t-il encore aux gens pour ouvrir les yeux, en particulier sur le fait que toutes ces opérations destructrices ont toujours été justifiées par l’hypocrisie et le mensonge ? L'affaire irakienne et l’affaire libyenne sont-elles déjà effacées des mémoires ? Comment expliquer la démission intellectuelle et morale de tant de journalistes, en particulier, devant des manœuvres et des manipulations qui devraient pourtant susciter leur indignation, à tout le moins leur méfiance ? Même leur sensibilité prétendument de gauche ne leur sert plus d’aiguillon.

    La Russie est coupable dans l'affaire Skripal ; peu importe qu'aucune preuve de son implication n'ait été apportée. Elle doit être coupable, car cela est utile à la politique américaine, et que celle-ci l’exige parce qu’en définitive il lui est insupportable qu’un monde libre puisse subsister hors de son joug économique. Le président Poutine l’a exactement analysé depuis longtemps en faisant état de la volonté des états-Unis de contrôler un monde monopolaire. La Russie est coupable dans l'affaire de l'attaque chimique de la Ghouta ; peu importe que la presse, ce matin encore, fasse état « d'attaque chimique présumée en Syrie » (Europe 1, Paris-Match, France Bleue, etc.), ou que les politiciens assortissent cette attaque d’un conditionnel ou en soulignent les incertitudes, de M. Mélenchon à M. Dupont-Aignan. Peu importent les sources d’information de ceux qu’il est convenu d’appeler, pour radicaliser l’affrontement de deux camps, les « occidentaux » ; peu importe aussi, dit en passant, que Daech utilise des armes chimiques sur le terrain, ainsi qu’en témoignait récemment encore M. Régis Le Sommier, journaliste remarquable de Paris-Match ; peu importe que les russes avancent que des instructeurs américains ont formé, en Syrie, des groupes islamistes à l’usage d’armes chimiques dans la Ghouta orientale pour en attribuer l’utilisation à l’armée syrienne.

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  • L'Etat islamique est bien vivant en Asie

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    D'Infochretienne.com :

    Ce que vous devez savoir sur l’émergence de l’État islamique en Asie

    Lorsque les militants de l’État islamique ont dévoilé leur projet de califat en 2014, il se sont d’abord emparés de territoires en Irak et en Syrie. Mais, ces 2 dernières années, des militants faisant allégeance au groupe ont mené des attaques en Afghanistan, au Bangladesh, en Indonésie, en Malaisie et aux Philippines. Le groupe a également des sympathisants en Inde et au Pakistan.

    Selon World Watch Monitor, les défaites en Irak et en Syrie ont fait perdre du territoire à l’État islamique, et ont poussé les dirigeants du groupe islamiste à encourager les actions de « loups solitaires », notamment en Europe, et à coordonner des actions fortes en Asie, comme à Marawi l’an passé. L’intérêt de l’État islamique pour certains pays asiatiques, serait dû à la présence importante d’une forme d’islam de plus en plus radicalisée, véritable vivier de recrues potentielles.

    Aux Philippines, l’île de Mindanao par exemple a longtemps été le théâtre d’insurrections séparatistes islamistes, attirant des combattants de Malaisie et d’Indonésie. L’instabilité de ces zones, le trafic d’armes endémique dans ces régions, la jungle et les frontières maritimes poreuses de ces pays constituent un terreau fertile pour l’idéologie conquérante de Daech. Des centaines de militants recrutés en Malaisie et Indonésie auraient d’ailleurs rejoint les rangs de Daech en Irak et en Syrie.

    Cette radicalisation de l’islam dans ces pays asiatiques s’accompagne d’une intolérance croissante à l’égard des chrétiens. C’est ainsi que le gouverneur indonésien chrétien Ahok avait été condamné pour blasphème en mai dernier, suscitant l’indignation des défenseurs des libertés à travers le monde. Le sort d’Alvaro et d’autres enfants lors d’un attentat devant une église en novembre 2016, avait ému l’opinion et révélé ces violences. En juin 2017, l’effroyable prise de Marawi désormais libre, et le déchaînement de violence qui y fut associé, avaient provoqué la stupeur. On se souvient de ce célèbre écrivain musulman qui avait alors empêché la décapitation de 64 chrétiens en les cachant dans sa maison.

  • Il faut baptiser les enfants

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    De zenit.org :

    « N’oubliez pas de faire baptiser les enfants! » (traduction complète)

    « N’oubliez pas de faire baptiser les enfants ! », exhorte le pape qui déplore un manque de « confiance dans l’Esprit Saint ».

    Le pape François a entamé un nouveau cycle de catéchèses sur le thème du baptême, par une catéchèse sur le baptême comme « fondement de la vie chrétienne », ce mercredi 11 avril 2018, Place Saint-Pierre, en présence de quelque 25 000 personnes en provenance de l’Italie et du monde entier.

    « Quand nous baptisons un enfant, l’Esprit Saint entre dans cet enfant et l’Esprit Saint fait grandir en cet enfant, en tant qu’enfant, des vertus chrétiennes qui fleuriront ensuite. Il faut toujours donner cette occasion à tout le monde, à tous les enfants, d’avoir en eux l’Esprit Saint qui les guidera pendant leur vie. »

    « Le baptême est le “fondement de toute la vie chrétienne” », a rappelé le pape François, en citant le Catéchisme de l’Église catholique. « Le baptême permet au Christ de vivre en nous et à nous de vivre unis à lui, pour collaborer dans l’Église, chacun selon sa condition, à la transformation du monde ».

    Voici notre traduction de la catéchèse donnée en italien par le pape François

    Catéchèse du pape François

    Chers frères et sœurs, bonjour !

    Les cinquante jours du temps liturgique pascal sont propices pour réfléchir sur la vie chrétienne qui, par sa nature, est la vie qui provient du Christ lui-même. Nous sommes en effet des chrétiens dans la mesure où nous laissons vivre Jésus-Christ en nous. D’où partir alors pour raviver cette conscience, sinon du principe, du Sacrement qui a allumé en nous la vie chrétienne ? Et c’est le baptême. La Pâque du Christ, avec son poids de nouveauté, nous rejoint à travers le baptême pour nous transformer à son image : les baptisés appartiennent à Jésus-Christ, c’est lui le Seigneur de leur existence. Le baptême est le « fondement de toute la vie chrétienne » (Catéchisme de l’Église catholique, 1213). C’est le premier des sacrements, dans la mesure où il est la porte qui permet au Christ Seigneur de faire sa demeure en notre personne et à nous de nous immerger dans son mystère.

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  • Abus sexuels au Chili : le pape reconnaît ses erreurs d'appréciation et demande pardon

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    D'Anita Bourdin sur zenit.org :

    Chili: le pape François reconnaît des « erreurs d’évaluation »

    Il annonce une rencontre des évêques à Rome

    Le pape François reconnaît ses erreurs et il demande pardon dans une lettre aux évêques du Chili en date du Dimanche de la Miséricorde, le 8 avril 2018. Une lettre sans précédent.

    La lettre est publiée par le Saint-Siège en espagnol, ce mercredi soir, 11 avril, vers 20h, en réponse au rapport de son envoyé au Chili, Mgr Charles Scicluna, archevêque de Malte. Le pape annonce une future rencontre fraternelle, à Rome, pour « faire briller la vérité ».

    « J’ai commis de graves erreurs dans l’évaluation et la perception de la situation, notamment en raison d’un manque d’information véridique et équilibrée », déclare le pape François qui a pris connaissance du rapport de Mgr Scicluna.

    Il dit y avoir découvert « de nombreuses vies crucifiées », ce qui lui cause « de la douleur et de la honte ».

    Il demande pardon : « Dès maintenant, je demande pardon à tous ceux que j’ai offensés et j’espère pouvoir le faire personnellement, dans les semaines à venir, dans les rencontres que j’aurai avec les représentants des personnes interrogées. »

    Mgr Charles J. Scicluna, président du Collège spécial d’appel dans les cas d’abus sexuels sur mineurs de la part de clercs, au sein de la Congrégation pour la doctrine de la foi, envoyé par le pape François pour enquêter sur le cas de Mgr Juan de la Cruz Barros Madrid, évêque d’Osorno, est arrivé au Chili pour sa mission. Il a exprimé sa disponibilité pour écouter ceux qui ont des éléments en leur possession, lors d’une conférence de presse, le 20 février 2018.

    Mgr Juan Barros Madrid, nommé évêque d’Osorno en 2015, a été accusé par des laïcs de son diocèse qui réclament son départ, d’avoir été au courant des actes d’abus sexuels de son ancien mentor, Fernando Karadima, alors qu’il était séminariste. Le p. Karadima a été déclaré coupable d’abus sexuels et psychologiques par le Vatican en 2011, et condamné à se retirer dans un monastère pour une vie « de prière et de pénitence », sans aucune mission pastorale, tandis que les faits étaient prescrits pour la justice chilienne.

    A propos de Mgr Barros, dont le pape avait jusqu’ici refusé la démission, le pape François a déclaré, au Chili et au Pérou (16-21 janvier), qu’il n’y avait pas d’ « évidence de culpabilité ».

    Voici notre traduction, rapide, de travail de la lettre du pape François.

    AB

    Lettre du pape François

    Chers frères dans l’épiscopat: La réception, la semaine dernière, des derniers documents qui complètent le rapport que mes deux envoyés spéciaux au Chili m’ont remis le 20 mars 2018, avec un total de plus de 2 300 pages, me pousse à vous écrire cette lettre.

    Je vous assure de ma prière et je veux partager avec vous la conviction que les difficultés actuelles sont aussi l’occasion de rétablir la confiance dans l’Église – une confiance rompue du fait de nos erreurs et de nos péchés – et de guérir les plaies qui ne cessent de saigner dans le tissu de la société chilienne. Sans la foi et sans la prière, la fraternité est impossible.

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  • Quelle attitude adopter face aux musulmans en Europe ? Les réponses de l'islamologue égyptien Samir Khalil Samir, jésuite

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    De Jeanne Smits sur Réinformation.TV :

    Entretien exclusif avec le père Samir Khalil Samir, islamologue égyptien, sur l’attitude à adopter face aux musulmans en Europe

    L’islam n’est pas une religion de paix et la charia est incompatible avec l’Occident : voilà, en somme, ce que met en évidence un entretien réalisé par Olivier Bault avec le P. Samir Khalil Samir, islamologue égyptien, et il est important que cela soit dit. C’est sa grande connaissance du monde musulman, de ses croyances et de ses lois qui donne tout son intérêt à ce grand entretien qui souligne en outre les défaillances actuelles en Europe par rapport au devoir d’évangélisation des musulmans de plus en plus nombreux sur son sol.

    Comme chez beaucoup de chrétiens d’Orient – et il l’est quoique jésuite – on constate cependant une admiration sans réserves du système des « droits de l’homme » né de la Révolution française, avec son corollaire, la laïcité – fût-elle « apaisée » qui serait la garante d’une coexistence pacifique de l’islam avec les autres religions présentes en Europe. Toutes soumises, en quelque sorte, au « système étatique ».

    L’histoire de la France a pourtant montré que les droits de l’homme et la laïcité se sont construits envers et contre le christianisme ; la fille aînée de l’Eglise s’est dénaturée en les mettant en œuvre de cette manière pour aboutir au consensus mortifère qui a cours aujourd’hui : « Non à une loi morale qui primerait sur la loi civile. » L’expression – en substance – était de Jacques Chirac, mais elle est très largement assumée par l’ensemble de la classe politique française, ouvrant non seulement la voie à toutes les aberrations de la culture de mort mais privant de ses fondements et de ses fondations toute réaction contre l’islam puisqu’elle relativise les notions de bien et de mal.

    Il est tout naturel, si on pousse le raisonnement à bout en sacralisant les « droits de l’homme », de vouloir dès lors « restructurer » l’islam, comme semble le souhaiter le P. Samir, pour le rendre compatible avec la République, et plus encore avec le relativisme mondialisé. L’objectif n’est pas exempt de dangers, surtout pour les droits des chrétiens et ceux de la vérité.

    Mais c’est une discussion bien difficile à mener avec les chrétiens d’Orient, notamment, formés à l’admiration de l’Occident – y compris dans ses dérives idéologiques – et soucieux dans la pratique de conserver ou d’obtenir un maximum de libertés concrètes, quel que soit leur soubassement conceptuel.

    Il est certainement plus efficace, comme le suggère d’ailleurs le P. Samir, de multiplier les initiatives pour faire découvrir la vérité du Christ aux musulmans présents en Europe.

    Jeanne Smits

    Quelles sont les conditions d’une cohabitation pacifique avec les musulmans en Europe ? Quelles sont les erreurs commises aujourd’hui par les nations européennes ? L’attitude de l’Église et du pape François vis-à-vis de l’islam et des musulmans est-elle judicieuse ? Assiste-t-on à un phénomène de conversion au christianisme des musulmans ? Dans un entretien exclusif pour Réinformation.TV, le père jésuite Samir Khalil Samir, Copte catholique égyptien, islamologue, orientaliste et théologien reconnu, auteur de nombreux ouvrages et articles, professeur ayant enseigné dans plusieurs universités dont l’université Saint-Joseph de Beyrouth, l’Institut pontifical oriental de Rome et le Centre Sèvres de Paris, apporte des réponses détaillées à toutes ces questions.

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  • Catholiques, n'ayez plus peur !

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    De Jean-Pierre Denis, directeur de l’hebdomadaire « La Vie » :

    brigitte-et-emmanuel-macron-discussion-au-college-des-bernardins.jpg« Aux hargneux, aux anxieux et aux pointilleux du laïcisme, donnons raison sur un point : le discours qu’Emmanuel Macron a prononcé lundi soir au Collège des ­Bernardins à l’invitation de la Conférence des évêques de France fera date. Il décrispe les relations entre l’Église catholique et l’État et il déplace l’axe de la laïcité. Après les désillusions de la présidence bling-bling et les tensions de la présidence sociétale, les Bernardins ouvrent l’ère de la considération. À bon droit, les responsables catholiques affichaient, en fin de soirée, une mine réjouie. Ils ont réussi leur opération de communication, peut-être mieux qu’ils ne l’auraient cru. On passe de la fausse ignorance à la reconnaissance distante.

    Le discours d'Emmanuel Macron au Collège des Bernardins

    Fausse ignorance, car la République n’a jamais pu complètement nier le christianisme. La loi de 1905 ne « reconnaît » aucun culte, selon son célèbre article 2, mais elle monte à l’échelle pour régler la sonnerie des cloches. Aumôneries de prison, enseignement sous contrat, jours fériés… les liens sont variés. Et cependant la reconnaissance selon Macron reste distante. Sous les voûtes médiévales, on n’a d’ailleurs noté aucun geste concret. Ni sur les migrants, où le Président se tient droit dans ses bottes. Ni sur la bioéthique, où sa majorité sinue avec une trouble habileté. Ni sur les inégalités, ni… On l’aura compris : la causerie n’engage que ceux qui sont sensibles à la flatterie. Et après tout, c’est bien normal, car dans un État laïque, le Président reste légitimement libre. Au moins peut-on se parler, ce qui est un progrès ou bien un retour à la raison.

    Le Président invite les catholiques à redevenir eux-mêmes, assumant une histoire exemplaire et un présent contributif. Rarement, on leur a si clairement signifié que la France a besoin d’eux, y compris en politique. Cela fait un bien fou. Vous me direz qu’ils n’ont pas attendu la permission de Jupiter pour s’épanouir. Parfois pourtant, s’excusant de s’excuser, ils semblent raser les murs et porter fardeau. Ou alors ils tombent par réaction dans l’excès inverse, entre vice identitaire et délire de persécution. Si la rencontre des Bernardins marque rupture, c’est bien pour cela, comme une sortie de ce faux dilemme. Le cœur du discours tient dans une expression que Macron s’est retenu de prononcer, et que l’on entend pourtant : « N’ayez pas peur ! » Il fait écho au « France, qu’as-tu fait des promesses de ton baptême ? » lancé en 1980 par Jean Paul II, et qui fut d’ailleurs diversement apprécié.

    La contradiction ou la contrainte de Macron est de dénoncer le relativisme, mais de s’y inscrire au nom des « évolutions de la société », ce concept mou. 

    Macron convoque le syndicalisme chrétien, les Justes, le père Hamel… Son discours fourmille d’évocations exaltantes et de références pertinentes à la réalité du terrain. En parole et presque sans omission, il adresse le salut de la Nation aux curés et aux religieuses, aux contemplatifs et aux caritatifs, aux penseurs d’hier, aux écrivains d’aujourd’hui, à Benoît et à François… Tout l’enjeu sera de réduire l’écart entre mots et action. Le Président des Bernardins n’est-il point ce chef d’État qui dînait la veille encore au Louvre avec le prince saoudien pour lui vendre des armes dont il fera si bon usage ? Qui aura entendu des allocutions comparables, par exemple à l’occasion des 500 ans de la Réforme, ne pourra qu’en saluer cette fois encore l’ambition spirituelle, littéraire, intellectuelle. Tout le monde critique l’aplatissement du discours politique.

    Reconnaissons ici la hauteur de vue. Mais ensuite ? Peut-on convoquer le personnalisme sans en tirer les conséquences quant aux maux de l’individualisme ? La contradiction ou la contrainte de Macron est de dénoncer le relativisme, mais de s’y inscrire au nom des « évolutions de la société », ce concept mou. Le Président a compris que la France avait besoin de retrouver un corps et une âme, mais sa politique ne s’accorde pas toujours. Jusqu’où ce grand écart est-il tenable ? C’est aussi cette question qui reste, à tête reposée, après le moment inspiré des Bernardins. »

    Ref. Catholiques, n'ayez plus peur ! 

    Une chose est d’inviter, par un discours bienveillant,  l’Eglise catholique à apporter, sans complexe, sa contribution à la vie en société, une autre de la reconnaître sur le plan légal comme un acteur à part entière de la vie publique, auquel l’Etat accorde son aide et sa coopération.

    L’article 1er de la constitution française de 1958 proclame que la France est un Etat laïc, sans définir ce qu’il entend par là.

    Rien n’est simple. Ainsi, le concept de laïcité n’est pas forcément synonyme de séparation des Eglises et de l’Etat. De ce point de vue même, la célèbre loi de 1905 expulsant l’Eglise de la sphère publique française n’a pas empêché la République d’entretenir des liens avec elle : loi sur les édifices publics mis à la disposition du culte (1907), rétablissement des relations diplomatiques avec le Saint-Siège (1921), applicabilité du concordat de 1801 en Alsace-Moselle (1925), loi Debré sur les rapports entre l’Etat et les établissements scolaires privés (1959), accord avec le Saint-Siège sur la reconnaissance des diplômes délivrés par l’enseignement supérieur catholique (2008) etc.

    Ajoutant à la perplexité de l’observateur étranger, le Président Nicolas Sarkozy, lors de sa réception paradoxale (pour le Chef d’un Etat séparé de l’Eglise) comme chanoine honoraire de l’archi-basilique du Latran à Rome (2007), a appelé de ses vœux l’avènement d’une laïcité positive reconnaissant que les religions constituent un atout sociétal et aujourd’hui (2018) le Président Macron lui emboîte allégrement le pas dans son discours au Collège des Bernardins.

    Faut-il aller plus loin ?

    En Belgique, l’Etat n’est pas laïc en ce sens qu’il serait porteur de valeurs publiques transcendant les religions privées, ni obligatoirement agnostique devant le phénomène religieux. Parler de séparation des cultes et de l’Etat serait inapproprié, si l’on entend par là que ceux-ci n’ont rien à voir ensemble. Les dispositions constitutionnelles et légales organisent plutôt une certaine indépendance dans le respect mutuel, et même un peu plus.

    On comprend aussi pourquoi la neutralité des pouvoirs publics n’est pas mentionnée, comme telle, dans la constitution même si certains la déduisent de l’interdiction des discriminations et du principe d’égalité qui y sont inscrits : face à la pluralité des religions, cette neutralité est en effet toute relative puisque l’Etat (et à sa suite les autres pouvoirs publics) soutient le libre développement des activités religieuses et apporte son aide et sa protection légale à sept cultes (laïcité comprise) qu’il subsidie et dont il rémunère les ministres : il faut donc, à tout le moins, parler d’une neutralité « positive ». 

    En Europe, comme ailleurs, le statut des cultes varie et l’article 17 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne précise que :

    - « L’Union respecte et ne préjuge pas du statut dont bénéficient, en vertu du droit national, les Eglises et les associations ou communautés religieuses dans les Etats membres » ;

    -« L’Union respecte également le statut dont bénéficient, en vertu du droit national, les organisations philosophiques et non confessionnelles » ;

    -« Reconnaissant leur identité et leur contribution spécifique, l’Union maintient un dialogue ouvert, transparent et régulier avec ces Eglises et organisations ».

    Il en résulte que :

    - de la laïcité de l’Etat (France) aux religions d’Etat (Danemark, Grèce, Norvège, Royaume-Uni), en passant par les régimes concordataires (du type espagnol, italien, polonais, portugais, allemand, alsacien-mosellan) ou sui generis (comme en Belgique ou en Irlande), l’Union européenne respecte et s’accommode des divers statuts conférés aux cultes par les droits nationaux de ses Etats membres ;

    - dans sa propre relation avec les cultes, l’Union est plus proche du modèle belge que de la laïcité républicaine à la française : celle-ci demeure une exception historiquement datée et sans doute appelée à évoluer. 

    Il est intéressant de noter que, dans son allocution au Collège des Bernardins, Emmanuel Macron a clairement rejeté le concept archaïque selon lequel la laïcité française serait une sorte de religion d'Etat civique transcendant, à l'image de celle de la Rome antique, toutes les religions privées tolérées par l'empire. Ce concept ne s'appuie d’ailleurs sur aucun texte légal. "Comme chef de l’État, a déclaré le Président de la France, je suis garant de la liberté de croire et de ne pas croire, mais je ne suis ni l’inventeur ni le promoteur d’une religion d’État substituant à la transcendance divine un credo républicain".

    Plus outre, la question pourrait être posée d’une révision de la loi de 1905 sur la séparation des églises et de l’ Etat stipulant que la République « ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte » (art. 2). Mais ceci est une autre histoire : déclencher une nouvelle guerre de religion avec l'idéologie laïque pour obtenir une forme de reconnaissance légale ouvrant un droit à l'aide du pouvoir séculier suppose d'évaluer au préalable si un tel statut constitue bien une garantie supérieure à l’existence d’une Eglise libre dans l’Etat libre. 

    JPSC

  • Le transhumanisme, un nouvel eugénisme

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    POUR JACQUES TESTART, LE TRANSHUMANISME EST UN NOUVEL EUGÉNISME

      

    « La modernité a popularisé le droit à l’enfant et commence à consacré le droit à l’enfant de qualité ».Jacques Testart, auteur d’un nouveau livre Au péril de l’humain, dénonce le transhumanisme qui « se donne pour but d'améliorer l'espèce humaine grâce à la technologie, en visant la santé parfaite, les performances physiques et intellectuelles et l'immortalité », comme étant « le nouveau nom de l’eugénisme ».

    Parmi les promoteurs de l’idéologie, on trouve des extrémistes qui « prônent ouvertement la fusion de l'homme avec la machine, d'autres plus ‘modérés’, à l'instar d'un Laurent Alexandre ou d'un Luc Ferry en France, croient en une sorte d'hyperhumanisme fondé sur la technologie ».  Pour les uns comme pour les autres, c’est « la rencontre d'un infantilisme archaïque avec une puissance technologique inédite ». Le transhumanisme exalte la santé parfaite et l’immortalité « des promesses qui ne pourront jamais être tenues » alors même que « l’espérance de vie en Occident est n train de marquer le pas ». Il veut « offrir un nouveau salut par la technique à des hommes qui ont acté la mort de Dieu et n'ont plus de grands projets politiques. Il se substitue aussi à un capitalisme essoufflé qui avait promis progrès social et croissance sans limites ».

    Pour mieux répandre leurs théories, les partisans du transhumanisme estiment qu’il n’y a pas d’alternative : « Il faut suivre ou l'on finira écrasés », mais « suivre la pente est une facilité. L'alignement sur le pire n'est pas une perspective réjouissante ».

    Interrogé au sujet des états généraux de la bioéthique, le chercheur estime qu’ils passent à côté de la consultation citoyenne qui était leur raison d’être : « Les États généraux de la bioéthique sont devenus une simple mise à jour du droit à partir des avancées de la science mais surtout des exigences de certains lobbys. Il s'agit à chaque fois d'ajouter une nouvelle permissivité plutôt que de fixer des limites. On nous dit qu'il n'y a pas d'alternative, mais il n'y a pas non plus de retour en arrière possible. Chaque loi votée est «une avancée» irréversible. Prochainement, ce sera la PMA et, dans sept ans, à l'occasion des prochains États généraux, on légalisera peut-être la GPA ».

    A l’origine de la naissance d’Amandine, le premier bébé éprouvette français, Jacques Testart explique : « Je croyais avoir accompli un acte de plomberie, pour réparer la stérilité d'un couple, mais je me suis rendu compte qu'il s'était passé quelque chose de beaucoup plus profond anthropologiquement. En 1986, dans L'Œuf transparent, j'ai tenté d'expliquer en quoi cette démarche d'apprenti sorcier était révolutionnaire: désormais on pouvait voir l'œuf, le début de la conception, avant même la naissance. Cette pré-naissance ouvrait la voie au diagnostic pré-implantatoire (DPI, inventé quatre ans plus tard), et donc à l'eugénisme consenti (…) En 1994, le DPI a été autorisé pour les porteurs d'une maladie grave. Depuis 2000, il est ouvert aux ‘risques de maladies’, c'est-à-dire potentiellement à tout le monde ». Il regrette : « Certains veulent aller toujours plus loin. Le comité d'éthique de l'Inserm et l'Académie de médecine voudraient passer tous les embryons au DPI. Plus que l'extension de la PMA à ‘toutes’ ou l'acceptation de la GPA, je crois que c'est là l'enjeu capital de la bioéthique: la sélection des embryons et celle des personnes à venir. C'est ça la véritable révolution qui explosera dès que les embryons seront fabriqués par dizaines et sans servitudes médicales ».

    Sources: Le Parisien (08/04/2018) ; Le Figaro, Eugénrie Bastié (06/04/2018)