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Actualité - Page 1610

  • Le Cardinal Laurent Monsengwo: étoile montante du catholicisme ?

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    Natalia Trouiller  lui consacre une  “ matinale”,  aujourd’hui sur le site de “La Vie”:

    S'il est un cardinal qui monte actuellement, c'est bien lui. L'archevêque de Kinshasa, Mgr Laurent Monsengwo Pasinya, tout juste sorti du synode des évêques pour la nouvelle évangélisation qu'il a présidé, se voit confier par Benoît XVI la délicate mission qui verra plusieurs évêques se rendre en Syrie afin de porter aux Syriens l'affection, la préoccupation et la volonté d'implication dans la recherche d'une solution globale du pape. Il faut dire que, depuis plusieurs années, Mgr Monsengwo apparaît comme un des poids lourds de l'Eglise en Afrique.

    Né en 1939 à Mongobele, le jeune Laurent Monsengwo est ordonné prêtre à l'âge de 24 ans dans ce qui est encore le Congo belge colonisé par nos voisins d'outre-Quiévrain. Etudiant brillant spécialisé très tôt en exégèse biblique (premier Africain à être diplomé de l'Université biblique pontificale de Rome en 1970), parlant quatorze langues, compositeur à ses heures, il occupe assez vite des fonctions au sein de la Conférence épiscopale zaïroise en tant que secrétaire entre 1970 et 1975, sous la dictature de Mobutu dont il devient une des grandes figures d'opposition. Comme il le dira plus tard: "Lorsque j’étais encore archevêque de Kisangani, ma maison fut bombardée pendant dix heures et c’est ma personne qui était visée. Mobutu voulait avoir le pouvoir souverain sur tout le monde, et que tout le monde se plie à ses desiderata. Il était parvenu à réduire la résistance de tout le monde. Il lui manquait la résistance de l’Eglise Catholique".

    Nommé évêque auxiliaire d'Inongo, son diocèse d'origine, en 1980 par Jean-Paul II, il est élu président de la Conférence épiscopale du Zaïre en 1984, alors qu'il est toujours auxiliaire dans le diocèse de Kisangani. Il restera président jusqu'en 1992. Sa nomination comme archevêque titulaire de Kisangani interviendra, elle en 1988. C'est vers lui que la société civile se tourne pour la transition démocratique: avec l'accord de Rome, il deviendra en 1991 le président de la Conférence nationale souveraine puis du Haut conseil de la République, qui devait permettre la transition pacifique du Zaïre vers la démocratie. Il subit durant ces années-là de nombreuses critiques: entre les partisans de Mobutu et les partisans de l'opposant Etienne Tshisekedi, il cherche à trouver une voie médiane, qui permette à la future République démocratique du Congo d'aller réellement de l'avant. Ses relations avec les Kabila père et fils ne furent pas des meilleures non plus: on se souvient que Laurent-Désiré Kabila lui fera confisquer son passeport à de nombreuses reprises.

    Sa figure d'opposant historique et de partisan du seul Evangile rappelle fortement une autre figure, polonaise celle-là: celle de Karol Wojtila, le futur Jean-Paul II, qui avait repéré très tôt Monsengwo. Dans sa façon de dénoncer sans relâche l'injustice et la fraude du pouvoir, on retrouve des accents de celui qui fut archevêque de Cracovie. Lors des dernières présidentielles, celui qui était devenu par création de Benoît XVI le cardinal Monsengwo organisera son propre réseau d'observateurs dans les bureaux de vote et réussira une nouvelle fois la prouesse de s'aliéner majorité et opposition, en dénonçant les fraudes électorales en faveur de Joseph Kabila ,tout en reconnaissant que les tricheries bien que nombreuses n'auraient pas changé le résultat final de l'élection. Cela n'empêcha pas les partisans de Kabila d'orchestrer une campagne de diffamation envers l'archevêque d'une rare violence, qui, outre un lynchage en règle, le représentait comme ayant perdu la confiance de Rome.

    Démenti éclatant quelques semaines plus tard: le cardinal Monsengwo était invité par le pape à prêcher sa retraite de carême, ce qu'avant lui un seul Africain avait fait. En juillet, on apprend que son nom est parmi ceux des trois présidents délégués du Synode des évêques pour la nouvelle évangélisation. Puis, la semaine dernière, qu'il conduira la délégation épiscopale voulue par Benoît XVI en Syrie. Une confirmation du rôle essentiel qu'il semble appeler à jouer désormais dans l'Eglise.

    Référence:  Laurent Monsengwo, la révélation du Synode

     Cette forte personnalité n’empêche hélas pas le Congo de demeurer dans un triste état, en particulier tout l’Est de l’ancienne colonie, où une anarchie endémique et des conflits aussi atroces que récurrents sévissent, depuis les premiers jours de l’indépendance, octroyée par la Belgique le 30 juin 1960.

  • Belgique : désormais, plus de crémations que d’enterrements

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    Lu sur le site « 7sur7 » (source Belga) :

    « Selon la fédération nationale des entrepreneurs de pompes funèbres, le nombre de crémations va dépasser pour la première fois en Belgique celui des enterrements. L'an dernier, il y a eu 51.972 crémations dans notre pays, le type de formule choisi dans 48,75 pc des cérémonies de funérailles. Cette année, le cap des 50 pc sera franchi pour la première fois, indiquent samedi les quotidiens Gazet van Antwerpen et Het Belang van Limburg. Des données qui correspondent à celles mentionnées samedi par les journaux de Sudpresse qui parlent de 1.000 crémations en plus chaque année, celles-ci représentant désormais la moitié du nombre total des funérailles.

    "Nous estimons que le nombre de crémations représentera de 51 à 52 pc des cérémonies de funérailles", affirme Johan Dexters, président de la fédération nationale des entrepreneurs de pompes funèbres. Dans ces chiffres, il tient compte également des centaines de crémations ayant lieu à la frontière belgo-néerlandaise.

    On constate des différences entre régions et un décalage important entre milieu urbain et campagne. En ville, les crémations constituent facilement 80 pc des cérémonies de funérailles.

    Les explications de la hausse du nombre de crémations résident notamment dans la diminution de la fréquentation des églises et dans la disparition du tabou qu'elles représentaient. »

    Référence : Le nombre de crémations dépasse pour la première fois celui des enterrements

    L’Eglise postconciliaire a elle-même contribué à l’extension du phénomène : elle ne refuse plus la crémation des chrétiens, sous réserve que celle-ci ne soit pas envisagée comme une manifestation d’opposition ou une provocation à l’égard de la foi dans la Résurrection des corps.

    Mais cette Eglise fait ainsi, consciemment ou non, le jeu du panthéisme diffus qui habite de plus en plus les sociétés contemporaines.

    Comme le note justement la philosophe Chantal Delsol  « l’enterrement des morts entraîne la décomposition de l’individu comme composé entier, qu’autrefois des embaumements sophistiqués, dans certains cas, permettaient de conserver tel quel le plus longtemps possible. La mise en terre des siècles chrétiens répond à la croyance dans l’unité de la personne. L’incinération, coutume enracinée dans certains pays asiatiques et en Europe chez les anciens Grecs traduit l’idée que le composé-homme n’est qu’une construction aléatoire et factice : ce composé retourne ainsi à la désintégration primitive  en ses éléments multiples, se fondant avec l’univers dont il n’a jamais cessé (en dépit de ses prétentions) d’être un amas infime de particules. Notre contemporain dans nombre de cas réclame de faire jeter ses cendres au cosmos, dans une dispersion significative de retour de soi au chaos premier, souvent dans une tendre et symbolique réunification aux paysages chéris- glaciers, atmosphère, fleuve, prairie de l’enfance. La vision panthéiste supposée par ces comportements est diffuse et, bien entendu, non conceptualisée «  (Chantal Delsol, l’âge du renoncement, éd. Du Cerf, 2011, p.50-51)

  • La liberté religieuse dans le monde mise à mal

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    Nous lisons dans Ouest France sous la plume de J.E. Hutin :

    « La liberté religieuse dans le monde »

    La liberté religieuse est l'une des plus fragiles. En s'adressant à la conscience, elle crée une distance entre la personne et son environnement social, économique, politique. Il n'est donc pas étonnant que les pays dictatoriaux l'aient en horreur et la combattent, tout comme les fanatismes persuadés de détenir seuls la vérité. Elle a donc d'innombrables adversaires. Alors que les révolutions arabes laissaient entrevoir un avenir plus propice aux libertés et donc à la liberté religieuse, c'est un durcissement qui s'est produit en 2011, rapporte AED (1). Chrétiens, musulmans, bouddhistes et autres courants spirituels ont payé un lourd tribut. Les chrétiens - deux milliards - sont les plus touchés par ces violences et ces discriminations. Les pays de type dictature, comme l'Arabie Saoudite ou la Chine, craignant les contestations populaires, ont intensifié la répression : contre les chrétiens et les chiites en Arabie Saoudite, contre toutes les religions et spiritualités en Chine. Là, arrestations arbitraires et tortures se sont multipliées contre les chrétiens, les musulmans ouïghours et les bouddhistes tibétains, nombreux à s'immoler ! Dans les pays des révolutions arabes, la liberté religieuse ne sort pas victorieuse.

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  • Rome - Ecône : un nouveau communiqué de la Commission Ecclesia Dei

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    Sur Radio Vatican : Le Vatican prend patience avec la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X 


    Un communiqué a été publié ce samedi matin par la Commission pontificale Ecclesia Dei au sujet des Lefebvristes. La Commission fait savoir que dans sa correspondance la plus récente, datée du 6 septembre dernier, la Fraternité sacerdotale Saint Pie X a fait savoir qu’elle avait besoin d’un temps supplémentaire de réflexion et d’étude pour préparer sa réponse aux dernières initiatives du Saint-Siège. La commission pontificale ecclesia Dei, dans ce communiqué, rappelle la chronologie des discussions en cours et en dresse le bilan pour expliquer la patience du Pape et du Saint-Siège.

    L’état actuel des discussions en cours entre le Saint-Siège et la Fraternité sacerdotale, fait savoir le Vatican, fait suite à trois années de colloques doctrinaux et théologiques, qui ont vu une commission mixte se réunir à huit reprises pour étudier et débattre, entre autres, de questions disputées à propos de l’interprétation de certains documents du concile Vatican II. Dès la conclusion de ces colloques doctrinaux, il devenait possible de passer à une phase de discussion plus directement orientée vers la réconciliation hautement souhaitée de la Fraternité sacerdotale Saint Pie X avec le Siège de Pierre.

    Patience, sérénité, persévérance et confiance

    D’autres étapes déterminantes, dans ce processus positif de réintégration progressive, ont déjà été franchies par le Saint-Siège, en 2007, avec l’extension à toute l’Eglise de la forme extraordinaire du rite romain par le Motu Proprio Summorum Pontificum et, en 2009, avec la levée des excommunications. Sur ce chemin ardu, un point important a été atteint voici quelques mois seulement, le 13 juin 2012, quand la Commission pontificale a présenté à la Fraternité sacerdotale Saint Pie X une déclaration doctrinale accompagnée d’une proposition de régularisation canonique de son statut dans l’Eglise catholique.

    Aujourd’hui, le Saint-Siège attend la réponse officielle des supérieurs de la Fraternité sacerdotale à ces deux documents. Après trente ans de séparation, il est compréhensible qu’il faille du temps pour assimiler la signification de ces développements récents. Et de conclure : Puisque le Pape Benoît XVI cherche à favoriser et préserver l’unité de l’Eglise en réalisant la réconciliation, espérée depuis longtemps, de la Fraternité sacerdotale Saint Pie X avec le siège de Pierre - manifestation spectaculaire du munus Petrinum en acte -, il faut avoir de la patience, de la sérénité, de la persévérance et de la confiance.

  • Clôture du Synode sur la nouvelle évangélisation: un autre message

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    Beaucoup plus opérationnel et moins convenu que celui de la présidence du Synode, c’est celui que délivre Mgr Rey, évêque de Toulon-Fréjus à Jean Mercier qui l’interviewe ici pour “La Vie” (extraits):

    Quel est votre sentiment à la fin de ce Synode ? (…) On touche ici un grand mystère, alors que l’Eglise traverse une crise d’identité dans les pays occidentaux. Nous sommes aussi dans un monde globalisé, et même si les pays africains ne sont pas confrontés à la même sécularisation que nous, nous faisons tous partie du même univers.

     Dans votre intervention devant le Synode, vous avez insisté sur l’importance de la gouvernance pastorale. Pourquoi ?

    (…) On ne peut pas développer de nouvelles stratégies sans que la relation de chacun au Christ soit revitalisée. On doit commencer par soi-même. Cette conversion spirituelle implique donc, selon moi, une conversion pastorale. Les évêques et les prêtres doivent renouveler leur gouvernance pastorale sous peine de répéter le passé. Il faut établir un “nouveau” paradigme pastoral pour que la “nouvelle” évangélisation soit possible.

    Quel paradigme vous semble dépassé ?

    C’est la culture pastorale de la “desserte” des lieux de culte, qui conduit à des réaménagements structurels sans que l’on remette vraiment en cause nos fonctionnements (…). Il y a beaucoup d’initiatives qui viennent de l’extérieur mais qui sont étouffées par les pasteurs. Le clergé a beaucoup de mal à vivre une spiritualité de communion, il reste dans une logique de pouvoir cléricale où les laïcs sont leurs “petites mains”.

    Comment voulez-vous faire avancer les choses ?

    Je crois à la co-responsabilité des laïcs, ce que j’appelle une gouvernance affiliative. Cela passe par un conseil pastoral qui ne soit pas seulement le lieu où l’on distribue des tâches, mais un lieu d’impulsion et de créativité. Il faut aussi se doter d’une méthode, d’un véritable projet pastoral. Sans vision claire de ce qu’on veut faire, on est dans la répétition de ce qu’on a fait jadis et qui a marché, certes, mais qui n’est plus suffisant.

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  • Nouvelle évangélisation : pour conclure, le Synode a chaussé les lunettes roses de Vatican II

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    (Divine ?) surprise pour le blog du journal « Le Monde » (extraits) :  

    A l’issue de trois semaines d’un synode consacré à la nouvelle évangélisation au cours desquelles 260 évêques ont livré, à Rome, un diagnostic souvent sombre de la situation de l’Eglise catholique à travers le monde, les prélats ont délivré, vendredi 26 octobre, un message appelant les catholiques à ne pas céder   « au pessimisme ».(…)

    Dans un texte faisant une grande part à « la force de l’esprit saint et à la conversion» pour mettre en œuvre la nouvelle évangélisation, ils estiment qu’il « n’y pas de pessimisme dans les esprits et dans les cœurs » des croyants. (…) Les évêques estiment parallèlement que le nouvel environnement mondial –les migrations, la sécularisation, les nouvelles formes de pauvreté- peuvent être des « occasions de diffusion de la foi », et l’opportunité pour l’Eglise de « repenser sa présence dans la société ». « Même dans les formes les plus âpres de l’athéisme et de l’agnosticime », les évêques veulent voir « non pas un vide mais une nostalgie, une attente qui espère une réponse adéquate ».

    Sans surprise, ils voient aussi dans la famille un lieu privilégié de la transmission de la foi. Y compris dans celles non conformes au modèle chrétien, s'adressant notamment aux divorcés-remariés (…).

    Alors que les relations avec l’islam ont alimenté de vifs débats durant le synode, le message des évêques reste sur cette question particulièrement lénifiant. « Le dialogue entre les religions veut être une contribution à la paix, il refuse tout fondamentalisme et dénonce toute violence visant les croyants », écrivent-ils.

    Dans quelques mois, le pape publiera sur ces sujets une exhortation apostolique, sur la base de propositions plus concrètes émises par les évêques.

    Ici : Nouvelle évangélisation : un message final plus consensuel que les débats

     Aujourd’hui, une méthode, certes bien connue : celle du docteur Coué. Mais des propositions concrètes, demain, vraiment ?

  • Lettonie : une campagne créative rouvre le débat sur l'IVG

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    LETTONIE, 26 Octobre (C-FAM) Des sculptures représentant des bébés couchés par terre attirent les passants. Aux côtés de chaque enfant, un message rédigé en letton, anglais et russe raconte la véritable histoire de l’enfant avorté, et les raisons du « choix de sa mère ». 

    Les 27 bébés sont un symbole des IVG accomplies quotidiennement en Lettonie, un pays au taux d’avortement très élevé et au taux de natalité très faible.

    avortements-lettonie.jpgCette exposition créative dans ce petit pays balte est partie d’une plus large campagne pro vie visant à rouvrir le débat sur l’avortement. La campagne a été lancée en août, mais a culminé avec la conférence officielle du parlement letton le 16 octobre sur le thème « La protection du droit à la vie ».

    Un des objectifs de la campagne est de légiférer sur le principe selon lequel « l’enfant est protégé dès le moment de sa conception », et de rendre routinière la consultation médicale préalable à toute IVG.

    La campagne a commencé par le lancement d’un site internet et d’une ligne téléphonique publique. Chaque jour a vu se multiplier les expressions de soutien de la part de célèbres artistes lettons, de musiciens, d’acteurs et de journalistes, prêtres et politiciens, sportifs ou autres.

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  • Marie et les apôtres des derniers temps

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    Sur le site "Marie de Nazareth", nous découvrons un exposé consacré aux "apôtres des derniers temps" - n'y sommes-nous pas ? - inspiré par saint Louis Marie de Montfort :

    Le rôle de Marie dans les derniers temps est longuement expliqué par saint Louis Marie de Montfort, qui revient sur ce sujet non seulement dans le "Traité" (VD), mais aussi dans le "Secret de Marie" (SM) et dans la "Prière embrasée" (PE).

    La maternité spirituelle dans les derniers temps

    Saint Louis Marie de Montfort considère que la maternité spirituelle de Marie sera encore plus importante à la fin de l'histoire du monde. 

    « Quand Marie a jeté ses racines dans une âme, elle y produit des merveilles de grâces qu’elle seule peut produire parce qu’elle est seule la Vierge féconde qui n’a jamais eu ni n’aura jamais sa semblable en pureté et en fécondité.

    Marie a produit, avec le Saint-Esprit, la plus grande chose qui ait été et sera jamais, qui est un Dieu-Homme, et elle produira conséquemment les plus grandes choses qui seront dans les derniers temps.

    La formation et l’éducation des grands saints qui seront sur la fin du monde lui est réservée ; car il n’y a que cette Vierge singulière et miraculeuse qui peut produire, en union du Saint-Esprit, les choses singulières et extraordinaires. » (VD 35)

     « Les derniers temps coïncident avec la pleine révélation de Marie, non dans le sens d’une connaissance abstraite plus grande, mais en autant qu’elle sera connue dans le déploiement de son action miséricordieuse envers les pécheurs, dans sa lutte contre les ennemis de Dieu et dans son soutien aux fidèles disciples du Christ : "Marie doit éclater, plus que jamais, en miséricorde, en force et en grâce dans ces derniers temps" (VD 50,6e)

    Vis-à-vis des apôtres des derniers temps, particulièrement des missionnaires de la Compagnie de Marie, la Mère de Dieu exerce une activité mystagogique. Montfort l’affirme en appliquant à Marie le symbolisme de la montagne : qui demeure en elle grandit en sainteté, apprend la contemplation et l’intercession, est introduit dans la logique des béatitudes évangéliques et participe aux mystères du Christ qui ont eu lieu sur la montagne : la transfiguration, la crucifixion et l’ascension (PE 25).

    La victoire sur l'antique serpent

    Marie aura un rôle éminent dans la lutte extrême contre l’anté-Christ qui adviendra dans les derniers temps : la race de Marie écrasera la tête de l’antique Serpent (Gn 3, 15) (VD 51) ; c’est sans doute pourquoi celui qui cultive en son âme Marie l’arbre de vie sera vainqueur des attaques (SM 77). 

    "Un siècle de Marie"

    Montfort est convaincu que le règne de Dieu en Jésus-Christ ne doit pas être projeté dans l’au-delà mais doit se réaliser sur la terre, en ce monde :

    « Ne faut-il pas que […] votre règne arrive ? » (PE 5).

    Et « C’est par la Très Sainte Vierge Marie que Jésus-Christ est venu au monde, et c’est aussi par elle qu’il doit régner dans le monde» (VD 1 ; cf. VD 13, 22, 49, 157, 217, 262).

    Avant le déluge de feu qui réduira toute la terre en cendres (PE 16-17), avant le jugement universel (SM 58) et l’entrée dans l’éternité, il y a donc place pour un avènement très particulier de Jésus dans les cœurs et dans le monde, en un siècle de Marie (VD 217) et par Marie arbre de vie (VD 218), qui s’enracine et fructifie dans « les derniers temps » de façon « extraordinaire » (VD 35).


    Oeuvres de saint Louis Marie de Montfort : VD : Traité de la vraie dévotion; SM : Secret de Marie; PE : Prière embrasée


    S. de Fiores - F. Breynaert

    S. DE FIORES, article « Derniers temps », dans Dictionnaire de spiritualité montfortaine sous la direction de S. de FIORES, Novalis, Outremont (Quebec), 1994, p. 353

    F. BREYNAERT, L’arbre de vie, symbole central de la spiritualité de Saint Louis-Marie de Montfort, Parole et silence, Paris 2006. Thèse de doctorat.

    Lire plus sur saint Louis-Marie de Montfort

  • Le message final du Synode, un message qui déçoit

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    Ci-dessous, on trouvera le résumé du message final du synode. Un message assez décevant comme le constate Jean-Marie Guénois dans Le Figaro :

    "...cette interminable et quasi parfaite copie d'élève appliqué - douze pages -, qui veut traiter de tout et n'oublier personne, semble avoir perdu, en chemin, ce feu sacré que Benoît XVI voulait ranimer. De plus, l'économie du texte ne va pas dans le sens de l'audace du chrétien évangélisateur à laquelle le pudique Benoît XVI avait appelé dans sa première intervention en choisissant le joli terme latin de sobria ebrietas, l'ivresse sobre! Le message final refroidit cette ardeur: «Partout est ressenti le besoin de raviver la foi qui risque de s'obscurcir», reconnaît-il mais «il ne s'agit pas de tout recommencer à zéro.» Et de marteler: «Il ne s'agit pas d'inventer on ne sait quelles stratégies, comme si l'Évangile était un produit à placer sur le marché des religions».

    Tout s'est donc passé, pendant ce synode, comme si l'Église «structure» avait pris le pas sur les innovations lancées par les nouvelles communautés, elles qui semblaient pourtant incarner «la nouvelle évangélisation». Un évêque ponctue: «Si certains voyaient en ce synode, un trait d'union entre la nouvelle évangélisation et les communautés nouvelles, ils se sont lourdement trompés». (...)

    Lourde machine donc que ce synode. La critique la plus acerbe aura été publiquement décochée, jeudi, par le général des jésuites, le père Adolfo Nicolas, un Espagnol. Il répondait à une question sur la faible présence de laïcs et l'absence de non-croyants dans cette assemblée: «Ce synode m'a rappelé une phrase de Steve Jobs: “je suis davantage intéressé par les questions des consommateurs que par celles des producteurs”. Or, dans ce synode, nous étions tous des producteurs.» 

    Nous aussi, nous nous sommes surpris à beaucoup espérer lorsque nombre d'interventions ont fait preuve de lucidité devant le terrible effondrement que vit le christianisme depuis un demi-siècle. Surtout lorsque le lien a été fait entre la mentalité provenant de Vatican II et la baisse du tonus évangélisateur. Mais il faut déchanter à présent; la vieille génération des inconditionnels de Vatican II a repris le dessus et nous endort à nouveau en entonnant ses refrains rabâchés. Non, le sursaut attendu ne viendra pas de ce synode...

    Le MESSAGE FINAL DU SYNODE (Vatican Information Service)

    Cité du Vatican, 26 octobre 2012 (VIS). Ce midi, près la Salle de Presse du Saint-Siège, le Cardinal Giuseppe Betori, Archevêque de Florence et Président de la commission ad hoc, Mgr.Pierre-Marie Carré, Archevêque de Montpellier et Secrétaire spécial, et Mgr. Luis Antonio G.Tagle, Archevêque de Manille et Vice Président de la même commission, ont présenté le Message final de la XIII Assemblée ordinaire du Synode des évêques, consacrée à la nouvelle évangélisation. Voici une synthèse de ce document:

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  • Le cardinal Burke appuie là où ça fait mal

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    Nous lisons ici :

    Le cardinal Raymond L. Burke, préfet de la Cour suprême de la signature apostolique, a jeté un pavé dans la mare le 23 octobre au cours du synode sur la nouvelle évangélisation. Selon lui, l’abandon de la discipline interne à l’Eglise a rendu vains les efforts de mettre en place les réformes du Concile Vatican II.

    Pour ce prélat, ancien archevêque de Saint-Louis aux Etats-Unis, la faute serait à chercher du côté de l’antinomianisme, qui, selon lui, infecte la vie ecclésiale post-Vatican II. Il s’agit de la croyance selon laquelle la grâce exempte les chrétiens d’obéir à la loi morale, ce qui serait une des plus graves blessures de la société aujourd’hui. Ainsi la légalisation de tout ce qui est « intrinsèquement mal » : avortement, recherche sur les cellules-souches, euthanasie, mariage gay, etc.. « Après le Concile, tout le monde était enthousiaste devant la perspective d’établir une nouvelle Eglise qui enseigne la liberté et l’amour », explique le cardinal Burke. D’où une attitude d’indifférence à l’égard de la discipline de l’Eglise, et même d'hostilité. Les réformes de la vie ecclésiale espérées par les pères du Concile auraient été, pour cette raison, entravées, sinon trahies. « Dans un travail de nouvelle évangélisation, conclut-il, l’Eglise devrait restaurer la tradition disciplinaire de l’Eglise et le respect de la loi dans l’Eglise. » Un point de vue décalé qui a de quoi susciter des réactions !

  • Un portrait nuancé de Pie XII, vraiment ?

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    Le site des "médias catholiques", après le colloque organisé à "l'université de Namur" sur "Pie XII et ses images" nous annonce un  portrait de Pie XII "tout en nuances", pour aussitôt reproduire tous les poncifs habituels sur un pape auquel d'autres historiens rendent pourtant justice. 

    Ainsi, peut-on lire sur ce site :

    "En privilégiant la discrétion, Pie XII a refusé de dénoncer clairement le nazisme et ménagé les tendances totalitaires. (...)

    ou encore :

    "Selon Muriel Naudin (EPHE, Paris), la prudence de Pie XII est contestée, en interne, dès le début de son pontificat, avant même le début du conflit de 40-45. On lui reprochera ensuite d’avoir « trop peu parlé » pendant le conflit et « trop parlé après ». (...) Des silences du pape, certains en arrivent au silence de Dieu…

    heureusement, Dominique Lambert sauve une part de la mise :

    "Avant d’être Pie XII, le secrétaire d’État a joué un rôle central dans la fondation de l’Académie pontificale des Sciences, en 1936. Ce faisant, il a défendu« l’autonomie du savoir scientifique » et refusé de faire de ce sénat scientifique une académie réservée aux seuls catholiques. Car, comme l’a souligné Dominique Lambert, cette Académie pontificale des sciences « a joué un rôle important de résistance au fascisme », en nommant des académiciens juifs ou en publiant des textes de savants juifs."

    Nous vous conseillons d'aller consulter ce site consacré à ce pape calomnié  : http://www.pie12.com/index.php?

    avec les rubriques suivantes :