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Avec l'âge, la tentation d'être insatisfait de sa vie peut grandir. La peur de vieillir, ainsi que les souvenirs des échecs et des erreurs du passé, peuvent occulter le bien dans le monde qui nous entoure. La culture de la consommation, des distractions et des anesthésiants que nous avons créée se nourrit de cette agitation et tire profit de l'anxiété qui anime si souvent nos désirs. Ce faisant, elle nous prive de quelque chose d'authentiquement humain. Elle nous réduit à un ensemble d'appétits matériels. Et elle s'oppose à tout ce qui est transcendant, car les questions de sens menacent les mécanismes du désir et de la possession.
C'est l'une des raisons pour lesquelles la beauté - la vraie beauté - peut sembler si réduite dans notre vie quotidienne. La vraie beauté nous tire vers le haut et nous fait sortir de nous-mêmes ; elle nous relie à des réalités qui ne peuvent être commercialisées. Elle resacralise le monde, même si ce n'est que pour un instant. Ce faisant, elle met en accusation la vulgarité, le cynisme et le désordre qui constituent une grande partie de la vie contemporaine.
Mais nous valons mieux que nos appétits primaires. Nous méritons autre chose que la camelote commercialisée et matérialiste. La raison en est simple : Comme l'écrit le philosophe Roger Scruton dans son livre Le visage de Dieu, "le visage [humain] brille dans le monde des objets d'une lumière qui n'est pas de ce monde - la lumière de la subjectivité".
Les sciences sociales d'aujourd'hui ont tendance à réduire les individus à des points de données et l'expérience humaine à des modèles de comportement. Bien sûr, il est vrai que nous, les humains, sommes du carbone animé, comme tous les autres animaux. Nous avons des instincts et nous nous reproduisons plus ou moins comme tous les autres animaux. Mais nous ne sommes pas des animaux comme les autres. Nous avons une conscience unique de notre individualité et de notre mortalité. Cela explique à la fois notre peur de la solitude et notre besoin de sens. Nous sommes la seule espèce qui enterre et vénère ses morts. Il est dans notre nature de vouloir plus que ce que cette vie peut donner ; de sentir que quelque chose de plus grand et de plus élevé pourrait être possible.
Encore une fois, dans The Face of God, Scruton a écrit :
Si l'on supprime la religion, la philosophie, les objectifs supérieurs de l'art, on prive les gens ordinaires des moyens de représenter leur différence. La nature humaine, qui était autrefois une chose à laquelle il fallait se conformer, devient une chose à laquelle il faut se conformer. Le réductionnisme biologique favorise cette "dévalorisation", et c'est pourquoi les gens s'y laissent si facilement prendre. Il rend le cynisme respectable et la dégénérescence chic. Il abolit notre genre, et avec lui, notre gentillesse.
La beauté, en revanche, est une affirmation de notre dignité humaine commune. Elle nous rappelle la bonté de la vie à une époque de narcissisme transgressif et de répudiation du passé. C'est pourquoi, dans la tradition catholique, l'hostilité à la haute culture, à l'excellence et à la précision dans la vie de l'esprit et, plus récemment et plus étroitement, à la messe latine traditionnelle, peut sembler si étrange.
C’est le jour de la Résurrection, Peuples, rayonnons de joie ! C’est la Pâque, la Pâque du Seigneur, De la mort à la vie, De la terre aux cieux, Christ Dieu nous a fait passer, Chantons l’hymne de la victoire !
Verset : Christ est ressuscité des morts.
Purifions nos sens, Nous verrons le Christ resplendissant, Dans l’inaccessible Lumière de la Résurrection, Et nous l’entendrons nous crier : Réjouissez-vous en chantant l’hymne de la victoire.
Verset : Christ est ressuscité des morts.
Que le ciel se réjouisse, Que la terre soit dans l’allégresse, Que le monde soit en fête, Le monde visible et invisible, Car le Christ est ressuscité, Lui l’éternelle allégresse.
Verset : Christ est ressuscité des morts.
C’est le jour de la Résurrection, Peuples, rayonnons de joie ! C’est la Pâque, la Pâque du Seigneur, De la mort à la vie, De la terre aux cieux, Christ Dieu nous a fait passer, Chantons l’hymne de la victoire !
Christ est ressuscité des morts, par la mort, il a vaincu la mort ; à ceux qui sont dans les tombeaux, il a donné la Vie.
Et aussi, le
Stichère de Pâques :
C'est le jour de la Résurrection, que la fête nous illumine, embrassons-nous les uns les autres et appelons frères, même ceux qui nous méprisent. Pardonnons tout dans la Résurrection et chantons: le Christ est ressuscité des morts, à ceux qui sont dans les tombeaux Il a donné la Vie.
Publié le 06 Avr 2023 Sur le site web du bimensuel « L’Homme Nouveau » :
« Si les trois cérémonies majeures du Triduum sacré – Messe vespérale du Jeudi Saint, Office de la Croix le Vendredi Saint et Vigile Pascale – sont familières à nombre de fidèles, les offices des Ténèbres sont plus méconnus. Est-ce dû à l’horaire auquel ils sont chantés, peu familial, ou à l’absence d’action liturgique qui les rend peu perméables au néophyte ? Coup de projecteur sur un office éminemment singulier.
Communauté Saint-Martin, Office des Ténèbres du Samedi-Saint
Héritage très ancien des temps où les Matines étaient chantées au cœur de la nuit, ce qui se pratique encore en certains monastères, les Ténèbres rassemblent les deux offices de Matines et Laudes pour chacun des trois jours saints. Cet office nous plonge dans la contemplation de l’abaissement inouï du Fils de Dieu, « qui se fit pour nous obéissant jusqu’à la mort » (Ph 2, 8).
Alors que d’ordinaire l’office des Laudes s’achève au lever du soleil, symbole triomphant de la gloire de Dieu chantée par l’Église, le principe même des Ténèbres consiste à terminer l’office dans une obscurité profonde. Les rideaux d’un vaste drame en trois actes s’ouvrent sous les yeux de notre âme : les funérailles du Fils de Dieu.
« Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’avez-vous abandonné ? » : laisser la liturgie nous plonger dans l’obscurité
Afin de baigner les cœurs dans la compassion aux souffrances du Sauveur, la liturgie se dépouille entièrement de ce qui pouvait rappeler la joie du Ciel ou même la Gloire de Dieu. Les traditionnelles formules telles que « Domine, labia mea aperies / Seigneur ouvrez mes lèvres », « Deus in adjutorium meum intende / Dieu venez à mon aide », « Tu autem Domine, miserere nobis /Vous aussi Seigneur ayez pitié de nous », et même le Gloria Patri ont disparu. Les hymnes de même.
Ne restent que les psaumes encadrés de sobres antiennes, les leçons des nocturnes et les répons qui donnent à eux seuls l’atmosphère spirituelle de ces Offices. Ils ne conservent plus que ce qui leur est essentiel dans la forme, et ils ont perdu toutes ces aspirations vives que les siècles y avaient ajoutées.
Au maître autel, les six cierges sont de cire jaune, comme les quinze cierges du chandelier mystérieux qui trône dans le chœur. C’est l’extinction progressive de ce chandelier qui marque la seule action liturgique de ces offices. Ces flammes soufflées au rythme des psaumes qui s’achèvent nous représentent ce mystère de la Gloire de Dieu qui peu à peu abandonne Notre-Seigneur…
Un seul, celui qui est placé à l’extrémité supérieure du chandelier à quinze branches, reste allumé. Pendant le Cantique du Benedictus, en conclusion de l’office de Laudes, les six cierges qui brûlaient sur l’autel sont pareillement éteints. Alors le cierge restant, solitaire, est posé quelques instants sur l’autel, luttant seul contre les ombres qui remplissent l’église : le Christ, abandonné de tous, est cloué à la Croix, mourant pour les hommes, alors que les ténèbres s’amoncellent dans le ciel. Puis le cierge est caché, figure de la sépulture du Christ.
Alors les clercs présents au chœur, ainsi que les fidèles à genoux dans les travées de la nef, sont invités « taper sur leur banc ». Ce bruit, volontairement confus, se fait entendre tandis que le dernier flambeau a plongé dans l’obscurité. Ce tumulte joint aux ténèbres, explique dom Guéranger, exprime les convulsions de la nature, au moment de la mort du Rédempteur. Mais tout à coup le cierge reparaît ; le bruit cesse. Pourquoi donc ? Car le Rédempteur a triomphé de la mort.
Les trois jours, ce sont exactement les mêmes cérémonies qui se répètent ; le seul changement est à l’autel : mercredi soir, les nappes sont encore présentes : Jésus n’est pas encore aux mains de ses bourreaux, nous assistons à son agonie au Mont des Oliviers (comme le chante le premier répons) ; jeudi soir, l’autel a été dépouillé : Jésus est entré pleinement dans sa passion, et nous assistons aux profondeurs de ses souffrances ; vendredi soir, la croix est dévoilée, montrant à tous le corps sans vie du Rédempteur : les Ténèbres sont alors le chant de deuil de l’Église qui pleure son Epoux.
Jérémie, prophète de la déréliction
La structure des Ténèbres est parfaitement symétrique sur les trois jours. Aux premiers nocturnes, les lamentations du prophète Jérémie, témoin impuissant du malheur et de la ruine de Jérusalem infidèle, font retentir chaque soir leurs accents déchirants sur une mélodie que l’on ne retrouve en aucune autre circonstance, culminant avec la déchirante Oraison de Jérémie du Samedi Saint ; à chaque fois, revient ce lancinant appel à la conversion, seule moyen de sauver la Cité Sainte, qui s’adresse à chacun de nos cœurs : « Jérusalem, Jérusalem, convertis-toi au Seigneur ton Dieu. »
Les répons, reconstitution de la Passion
Les répons séparant les leçons sont les seules pièces grégoriennes véritablement développées de ces offices. Ils fondent, par les textes qui les composent, la progression des trois jours en reconstituant les trois étapes du drame de la Passion : trahison, crucifixion, sépulture. Les âmes n’ont qu’à se laisser porter par les différents sentiments que provoquent en elles ces mélodies tour à tour plaintives, graves, tristes ou violentes.
Le Jeudi Saint met en scène la trahison : nous assistons d’abord à l’agonie du Christ, nous invitant à regretter nos fautes qui font de lui l’Homme de douleur prophétisé par Isaïe. Puis advient la trahison de Judas : nous sommes alors confrontés à nos propres trahisons.
Les trois derniers répons représentent les douloureux reproches de Jésus : d’abord à tous ceux qui fomentent des complots contre Lui, figures des âmes tièdes qui ne se détournent pas assez du péché ; ensuite aux apôtres (et à nous à travers eux) qui n’ont pas pu veiller une heure avec Lui, malgré l’infinie abondance des grâces reçues ; enfin aux anciens du Peuple, tous ces hommes à l’âme flétrie, qui se sont détournés, de cet esprit d’enfance sans lequel nul n’entrera au Royaume des cieux…
Le Vendredi Saint nous fait assister à la Crucifixion : commençant par nous dévoiler les sentiments d’abandon et de trahison qui remplissent l’âme de Jésus, ils nous montrent le voile du Temple qui se déchire en même temps que Jésus promet le Paradis au bon larron.
Au deuxième nocturne, c’est le cœur de la détresse du Christ qui est illustré, avec les ténèbres qui couvrent la terre lorsqu’Il s’écrie vers son Père : « Pourquoi m’avez-Vous abandonné ? », rejoignant ainsi toutes les âmes qui font l’expérience de la nuit spirituelle, cet état où l’on se sent abandonné de Dieu. Le dernier nocturne n’est qu’une longue suite de plaintes exprimant toute la douleur de l’Homme-Dieu : douleur physique bien sûr, mais surtout douleur de nous voir si infidèles à l’amour qu’Il nous porte…
Le Samedi Saint est en quelque sorte une veillée funèbre autour du Tombeau du Christ. Les répons du premier nocturne se contentent de rappeler les évènements de la veille, suscitant dans les âmes le deuil et l’angoisse bien sûr, mais également une grande tendresse envers Jésus : c’est toute la fécondité surnaturelle de la componction, par laquelle le pécheur revient au Père, sauvé par les mérites que lui a acquis la mort du Fils. Les répons des deux derniers nocturnes invitent l’âme à contempler les effets de la Passion. On entre plus profondément dans le mystère de la Rédemption, source de grande paix.
Obéissant jusqu’à la mort…
À la fin de l’Office, du chœur plongé dans l’obscurité la plus complète monte une dernière mélodie qui chaque jour se prolonge un peu : « Le Christ s’est fait pour nous obéissant jusqu’à la mort / la mort de la Croix / et c’est pourquoi Dieu l’a exalté en lui donnant un Nom au-dessus de tout nom. » Très grave Jeudi et Vendredi, le verset du Samedi, dernier chant de ces Offices, revêt une grande légèreté, comme une clarté céleste : à l’image d’une Église voulant sécher les larmes de ses enfants en leur donnant enfin l’explications de toutes ces souffrances endurées par son Époux.
En définitive, c’est en se laissant porter par les impressions conjuguées de l’obscurité grandissante et de la profondeur des chants que nous pourrons réellement entrer dans l’esprit de ces Ténèbres. Ils nous porteront par une longue méditation de la Passion aux portes du Sépulcre, où nous pourrons attendre avec toute l’Eglise la lumière de la Résurrection. »
Le Vexilla Regis est l’hymne du temps de la Passion et des fêtes de la Sainte Croix. Son texte (comme celui du Pange lingua du Vendredi Saint) fut composé par l’hymnographe saint Venance Fortunant au VIème siècle, à l’occasion de la réception solennelle des reliques de la vraie Croix à Poitiers par la reine de France sainte Radegonde.
Vexilla regis prodeunt
fulget crucis mysterium quo carne carnis conditor suspensus est patibulo.
Quo, vulneratus insuper mucrone diro lanceae ut nos lavaret crimine manavit unda et sanguine.
Arbor docora et fulgida, ornata regis purpura, electa digno stipite tam sancta membra tangere !
Beata, cuius brachiis saecli pependit pretium ; statera facta est corporis praedam tulitque tartari.
Salve, ara, salve victima, de passionis gloria, qua vita mortem pertulit et morte vitam reddidit !
O crux, ave, spes unica ! hoc passionis tempore piis adauge gratiam reisque dele crimina.
Te, fons salutis, Trinitas, collaudet omnis spiritus ; quos per crucis mysterium salvas, fove per saecula.
Les étendards du roi s'avancent mystère éclatant de la croix au gibet fut pendue la chair du créateur de toute chair.
C'est là qu'il reçut la blessure d'un coup de lance très cruel et fit jaillir le sang et l'eau pour nous laver de nos péchès.
Arbre dont la beauté rayonne, paré de la pourpre du roi, d'un bois si beau qu'il fut choisi pour toucher ses membres très saints !
Arbre bienheureux ! À tes branches la rançon du monde a pendu !
Tu devins balance d'un corps et ravis leur proie aux enfers !
Salut, autel ! Salut, victime de la glorieuse passion ! La vie qui supporta la mort, par la mort a rendu la vie.
O croix, salut, espoir unique ! En ces heures de la passion augmente les grâces des saints, remets les fautes des pécheurs.
Trinité, source salutaire, que te célèbre tout esprit ; ceux que tu sauves par la croix, protège-les à tout jamais.
Nos autem gloriari oportet in cruce Domini nostri Jesu Christi: in quo est salus, vita et resurrectio nostra: per quem salvati et liberati sumus.
Deus misereatur nostri, et benedicat nobis:
illuminet vultum suum super nos, et misereatur nostri.
Pour nous il faut nous glorifier dans la Croix de Notre Seigneur Jésus-Christ, en qui est notre salut, notre vie et notre résurrection, et par qui nous avons été sauvés et délivrés.
Que Dieu aie pitié de nous et nous bénisse:
que rayonne son visage sur nous, et qu'Il aie pitié de nous.
Pourquoi le Vatican présente-t-il encore des œuvres d'art de Rupnik en disgrâce ?
Il devient de plus en plus difficile d'imaginer comment les gens du Vatican, du pape François jusqu'au bas de l'échelle, pourraient être sincères lorsqu'ils affirment se soucier des victimes ou de la justice pour elles dans l'Église.
19 mars 2024
Page d'information du Vatican pour la solennité de Saint Joseph. (Image : Capture d'écran/https://www.vaticannews.va/en/liturgical-holidays/solemnity-of-saint-joseph--the-spouse-of-the-blessed-virgin-mary.html)
Vatican Media a illustré son billet sur le calendrier liturgique de la fête de Saint-Joseph avec une image du studio Rupnik.
Qu'est-ce que cela signifie ?
Eh bien, le Père Marko Ivan Rupnik (jadis Père Marko Ivan Rupnik SJ) est un prêtre-artiste célèbre en disgrâce et parfois animateur de retraites, accusé de manière crédible d'avoir abusé spirituellement, psychologiquement et sexuellement de plus de deux douzaines de victimes - la plupart d'entre elles étant des religieuses - au cours de trois décennies, dont la majeure partie s'est déroulée à Rome même.
Voilà ce qu'il en est.
Officiellement, le 19 mars est le jour où l'Église célèbre le patronage universel du père nourricier terrestre de Notre Seigneur. Dans de nombreux pays catholiques, la solennité du 19 mars est donc également célébrée comme la fête des pères.
IÚDICA me, Deus, et discérne causam meam de gente non sancta: ab hómine iníquo, et dolóso éripe me: quia tu es Deus meus, et fortitúdo mea. Ps. ibid., 3 Emítte lucem tuam, et veritátem tuam: ipsa me deduxérunt, et adduxérunt in montem sanctum tuum, et in tabernácula tua. Iúdica me.
Juge-moi, ô Dieu, et sépare ma cause de celle d'une nation qui n'est pas sainte; délivre-moi de l'homme méchant et trompeur. Car Tu es mon Dieu et ma force. ℣. Envoie Ta lumière et Ta vérité: elles me conduiront et m'amèneront à Ta montagne sainte et à Tes tabernacles.
Pour la première fois à Verviers, l'orchestre baroque Le Concert Bourgeois (Mons) se produira avec Les Solistes Baroques de Liège (chœur et soli) (**) dans une oeuvre exceptionnelle :
Le TE DEUM de Lully
pour double choeur, solistes et orchestre.
Il s'agit en effet d'une musique riche tant rythmiquement qu'harmoniquement écrite d'un bout à l'autre sous la forme d'un double choeur à 9 voix !
Ce sera également l'occasion d'entendre un autre double choeur de Pachelbel et l'ouverture de l'opéra Armide de Lully.
(**) Les Solistes Baroques de Liège sont créés autour d’un noyau d’une dizaine de chanteurs de l’Opéra royal de Wallonie. Chœur mixte de 18 chanteurs, mêlant de façon heureuse des chanteurs professionnels issus du chœur de l’opéra et d’autres chanteurs professionnels ou futurs professionnels issus du Conservatoire de Liège ou des meilleures académies de musique de la région liégeoise, ils se revendiquent –en version vocale- de l’héritage des Solistes de Liège, véritables pionniers ayant contribué à faire renaître la musique baroque dans l’ancienne Principauté de Liège, dès les années 50.
La tendance des films chrétiens de qualité à Hollywood se poursuit
6 mars 2024
Il existe un mouvement chrétien à Hollywood qui pourrait être identifié par le titre de l'un de ses plus grands succès : Jesus Revolution, qui a rapporté plus de 50 millions de dollars l'année dernière.
Ses leaders sont deux paires de frères, les premiers étant Alex et Stephen Kendrick, deux pasteurs baptistes basés en Géorgie qui ont à leur actif une série de succès cinématographiques tels que Fireproof, Courageous, War Room, qui a rapporté 70 millions de dollars, et The Forge, qui sortira en août prochain.
L'autre duo est composé de Jon et Andrew Erwin, qui ont connu un grand succès avec leur biopic musical I Can Only Imagine (83 millions de dollars), suivi de l'excellent drame sportif basé sur la foi American Underdog. Ils ont été producteurs de Jesus Revolution, faisant équipe avec un autre réalisateur chrétien, Jon Gunn, pour réaliser un film sur la vague de "hippies" des années 1960 et 1970 qui se sont convertis au christianisme.
Un facteur notable rapproche les deux équipes : elles ont perfectionné leur art pour réaliser des films capables de rivaliser avec les autres drames produits par l'industrie cinématographique d'aujourd'hui. La preuve en est que le grand studio Sony soutient les Kendrick avec sa branche Affirm Films, et que Gunn et les Erwin ont créé leur propre société de production, Kingdom Story Company, dans le cadre d'un accord de plusieurs millions de dollars avec Lionsgate.
Ces films sont d'une telle qualité qu'ils ont attiré des spectateurs bien au-delà de la population chrétienne. Ils n'assomment pas les spectateurs avec des prêches pesants et des acteurs inconnus, problèmes qui ont entaché de nombreux films religieux précédents.
Au contraire, ils créent des histoires vraies mettant en scène des acteurs grand public acclamés, tels que Kelsey Grammer, quatre fois lauréat d'un Emmy et célèbre pour "Frasier" (Jesus Revolution), et la star bien-aimée Dennis Quaid (I Can Only Imagine).
Mais aujourd'hui, ils ont attiré leur acteur le plus important, Hilary Swank (Boys Don't Cry, Million Dollar Baby), deux fois lauréate du prix de la meilleure actrice, dans le rôle principal du nouveau film Ordinary Angels (Anges ordinaires). Swank incarne une coiffeuse alcoolique du nom de Sharon Stevens, qui a touché le cœur de millions de personnes dans tout le pays en 1994 en tentant de sauver une fillette de 5 ans, Michelle Schmitt (Emily Mitchell), qui avait besoin d'une greffe de rein.
Stevens a également sauvé le père de Michelle, Ed (Alan Ritchson), de la ruine financière en se battant pour que les 500 000 dollars de dettes médicales de Michelle soient annulés contre toute attente. Alan Ritchson, star populaire de la série d'action à succès "Reacher" sur Amazon Prime, est un autre acteur impressionnant de ce film.
Ordinary Angels a un excellent sens de la gravité et des réalités difficiles, montrant le comportement sauvage de Sharon alimenté par l'alcool (tout en restant fidèle à son classement PG) dans la scène d'ouverture où elle boit de l'alcool et danse au sommet d'un bar avant de se réveiller avec une gueule de bois furieuse. Sa vie de femme de la classe ouvrière de Louisville est également attristée par sa relation avec son fils, âgé d'une vingtaine d'années, qui ne peut oublier tous les dommages que son esprit et son comportement dérangés lui ont causés en grandissant.
Ed est un couvreur en difficulté qui vient de perdre sa femme à cause d'une maladie mortelle, le laissant veuf, père célibataire de deux jeunes filles et croulant sous les dettes. Sharon découvre par hasard son histoire tragique en première page du journal lors d'une de ses descentes d'alcool matinales, et se retrouve bientôt à assister aux funérailles de la femme d'Ed, où elle se présente tout en dissimulant à peine son problème d'alcool.
Cette intrusion rend Ed méfiant à son égard, mais Sharon organise rapidement un "Hair-a-thon" de 24 heures où tout l'argent payé pour des centaines de coupes de cheveux s'élève à près de 4 000 dollars qu'elle apporte chez lui. Elle insiste pour l'aider de toutes les manières possibles et devient rapidement une "tante" pour les filles, leur offrant une présence féminine aimante en plus de leur grand-mère (Nancy Travis).
Elle apprend également à Ed à organiser ses finances désastreuses et à se préparer à lutter contre les hôpitaux et les compagnies d'assurance qui l'ont mis au bord de la ruine. Mais sa meilleure amie remarque que son dévouement sans fin à la famille est un "comportement de toxicomane" et qu'elle pourrait retomber dans la bouteille.
Sharon parviendra-t-elle vraiment à changer de vie ? Comment va-t-elle s'y prendre pour sauver la situation ? Et dans le dernier tiers du film, comment la ville de Louisville va-t-elle s'unir de façon incroyablement variée pour sauver la vie de Michelle ?
Ordinary Angels raconte une histoire extraordinaire avec une grande maîtrise technique et une forte capacité d'adaptation. Le fait qu'il s'agisse de personnes "ordinaires" qui relèvent le défi en fait une histoire qui peut inspirer les spectateurs, qu'ils soient chrétiens ou non, à réfléchir à la manière dont ils peuvent aider à servir les autres dans leur propre communauté d'une manière profonde et significative.
Swank a remporté des Oscars pour avoir incarné des personnages pleins de fougue, notamment dans son rôle de boxeuse dans Million Dollar Baby, et elle adopte ici une nouvelle approche. Sa Sharon ne peut être et ne sera jamais arrêtée dans sa quête, mais cette détermination d'acier n'est pas motivée par la colère et la force physique, mais par l'utilisation de ses émotions et de son charme pour gagner les autres.
Ritchson fait un virage à 180 degrés par rapport à sa performance de gars hyper dur dans "Reacher" pour montrer un gars qui a une attitude trop "virile" pour son propre bien. Il dédaigne l'aide de Sharon pendant une bonne partie du film, mais lorsqu'il se laisse enfin aller à l'émotion et accueille son aide, c'est une très belle performance qui est émouvante sans être étouffante.
Le film montre Ed et ses enfants comme des pratiquants malgré le fait qu'il ait renoncé à vénérer Dieu pendant un certain temps après la perte de sa femme, tandis que Sharon arrive prudemment à l'enterrement après une longue absence. Elle se fond subtilement dans la communauté et finit par s'attirer leur soutien dramatique et unique lors du dénouement (même si l'on sait que Michelle doit survivre pour mériter un film, le dernier tiers comporte plusieurs rebondissements imprévisibles).
Personne ne s'effondre sur le sol d'une église dans une capitulation angoissée, mais le fait que l'élévation spirituelle de ces vies soit ordinaire rend Ordinary Angels très utile pour atteindre des publics laïques et éviter de prêcher à la chorale. Je recommande de voir ce film dans les salles de cinéma ; il a obtenu une rare note positive de 99 % de la part du public et une remarquable note de 81 % de la part des critiques laïques, qui se moquent habituellement de ce genre de films.