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Art - Page 5

  • Ni mère ni déesse : même le chant grégorien est contre la nouvelle idolâtrie de la terre

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso, traduction française de Diakonos.be :

    Ni mère ni déesse. Même le chant grégorien est contre la nouvelle idolâtrie de la terre

    (S.M.) Plus encore en ce temps de l’Avent, la grande liturgie de l’Église catholique est littéralement aux antipodes de la nouvelle religion de la nature à la mode, avec la terre comme déesse mère.

    Que les cieux « pleuvent le Juste » et la terre « s’ouvre et germe le Sauveur ». Voilà ce que l’Église chante et espère, comme elle le fera dans quelques jours dans l’admirable introït grégorien « Rorate caeli » du quatrième dimanche de l’Avent. La nature et l’homme ne trouvent d’autre raison ultime qu’en Dieu leur créateur et Sauveur.

    Le chant grégorien est l’expression parfaite de cette vision biblique et chrétienne de la terre. Et c’est ce qu’explique dans ce dossier de Settimo Cielo le maître Fulvio Rampi, grand expert passionné de ce chant séculaire qui ne fait qu’un avec la liturgie catholique, une liturgie dont l’actuel obscurcissement est en grande partie dû précisément à l’impardonnable abandon du grégorien.

    Maître Rampi enseigne la pré-polyphonie au Conservatoire de Turin et dirige les « Cantori Gregoriani » et le « Coro Sicardo » de Crémone où il a également été maître de chapelle de la cathédrale. C’est l’un des plus grands grégorianistes au monde, il est l’auteur d’ouvrages importants et a dirigé et enregistré une quantité considérable de chants, on peut suivre ses cours sur son site web personnel, en italien et en anglais.

    Bonne lecture et bonne écoute des huit pièces musicales insérées dans le texte !

    *

    L’écologie selon le chant grégorien

    de Fulvio Rampi

    Ce qui identifie chaque chant grégorien – ce « son de la Parole » que l’Église latine a défini comme étant son chant propre – c’est avant tout sa position à un moment précis de la célébration, qui est à son tour nécessairement et intimement connoté sur le plan esthétique par des textes propres et par un caractère stylistico-formel bien spécifique.

    À cela s’ajoute la dimension diachronique, tout aussi essentielle, c’est-à-dire l’appartenance à un temps célébratif qui situe chaque pièce dans la vie d’un parcours christologique rythmé par l’année liturgique.

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  • Bernanos, lueurs d’espoir et vertu d’espérance

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    « Heureusement, l’espérance » deux mots laissés par le père du réalisateur Yves Bernanos, sur un bout de papier, retrouvé quelques semaines après sa mort. Comment faire exister et transmettre l’espérance, dans un monde où elle semble s’être retirée ? Cette question est au centre de la vie et de l’oeuvre de de ce grand-père écrivain Georges Bernanos. Véritable quête, ce documentaire s’incarnera à travers les souvenirs biographiques de son père qui fut le témoin direct mais aussi, à son tour, le passeur de cette espérance. Une histoire de famille diffusée par KTO :

    Une coproduction Crescendo Media Films/KTO 2022 - Réalisée par Yves Bernanos

  • De belles cartes de voeux bien inspirées pour Noël et le Nouvel An

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    Anne Junker est une remarquable dessinatrice; la fraîcheur de ses compositions est vraiment réjouissante. On ne peut qu'être séduit par l'art de cette jeune illustratrice très créative. Son art puise notamment son inspiration dans sa foi vive. Nous vous recommandons ses cartes de voeux pour les fêtes de Noël et de Nouvel An.

    cartes de voeux anne junker 2022 (2).jpg

    Le prix ? 

    La carte est au prix de 2.5€ l'unité, 20€ les 10 (et 35€ les 20...) + le prix de la livraison (en général : 3 timbres).
     
    Le format ? 
    Les cartes sont au format A6 4 faces pliées (épaisses : 300gr/m2) - de la même taille qu'une carte postale - et des enveloppes correspondantes à patte pointues sont également fournies.
     
    La livraison ? 
    Dès réception de votre commande, votre petit colis prendra son envol sous forme d'une grande enveloppe matelassée. Vous pouvez également venir chercher les cartes à notre domicile. J'enverrai évidemment toutes les cartes de voeux afin qu'elle vous parviennent le plus tôt possible avant les fêtes.
     
     
  • "Reste un peu" : et si Gad Elmaleh finissait par rencontrer le Christ après avoir rencontré la Vierge Marie...

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    De Bruno de Seguins Pazzis à propos du film de Gad Elmaleh sur le Salon Beige :

    Et si on restait un peu sur Reste un peu

    S’agissant d’un chemin de conversion d’un juif au catholicisme, l’humoriste Gad Elmaleh aborde un sujet grave d’une façon générale, grave également sur le plan personnel puisqu’il s’agit d’un film qui se veut largement autobiographique. Pour autant, et on ne peut vraiment s’étonner, Gad Elmaleh traite ce sujet très souvent sur un ton humoristique, sinon sur un ton très sentimental, et jamais sur le plan de la raison. De sorte que, si on peut rapidement passer sur l’écriture cinématographique qui n’ambitionne pas de révolutionner le septième art, le spectateur se trouve assez rapidement devant un numéro plutôt impudique et aux forts accents nombrilistes d’un homme de spectacle, accents amplifiés par le caractère démonstratif, volubile, disons-le même extraverti, lié aux origines nord-africaine et moyen-oriental de la plupart des protagonistes. Tout cela est vite sympathique, parce que parsemé de bons sentiments, mots pas toujours de bon goût et quelquefois bien conformes au politiquement correct (le choix possible du prénom chrétien Jean-Marie inspiré par celui de Monseigneur Lustiger mais qui pourrait être rapproché à celui du patronyme Le Pen…), de certaines vérités même (la « discrétion » des catholiques dans l’affirmation de leur foi), et soutenu par une bande originale chaleureuse d’Ibrahim Maalouf qui permet d’emballer le tout. Mais que reste-t-il au bout du compte ? Un homme qui reste juif avant tout, qui ne parvient pas au bout du chemin de conversion (tiraillé entre la foi juive de son héritage familial et son attirance pour la religion catholique), ici et là des plaisanteries et des pointes sur les catholiques et le catholicisme dont on se demande ce que provoqueraient des propos du même type  proférés par des catholiques sur le Judaïsme ou l’Islam, une relation avec la Vierge Marie qui ne débouche sur pas grand-chose, bref une réelle ambiguïté. Il n’est pas question de porter un jugement sur la sincérité du propos mais il est permis de s’interroger. D’ailleurs l’humoriste nous y invite lui-même en déclarant à la chaine de télévision BFM sur son film qui est un mélange de fiction et de réalité « Ça m’amuse beaucoup de ne pas vous dire ce qui est vrai et ce qui n’est pas vrai. Parce que je mens un peu. C’est ce qui s’appelle l’ambiguïté volontaire ! ». Si bien qu’au bout du compte, en bon chrétien, on ne peut souhaiter qu’une chose à Gad Elmaleh, qu’il finisse par rencontrer le Christ après avoir rencontré la Vierge Marie.

  • « The Chosen », un succès cinématographique en marge d’Hollywood

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    De Jerónimo José Martín et José María Aresté* sur didoc.be (traduction française de Stéphane Seminckx :

    « The Chosen », un succès en marge d’Hollywood

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    The Chosen (Les Elus), une série originale sur la vie de Jésus, a été bien accueillie par un large secteur du public. En raison de son financement particulier, elle n’a été diffusée que par le biais d’une application pour appareils mobiles et sur le site web du projet.

    Cette production d’Angel Studios sur Jésus de Nazareth et ses premiers disciples a atteint 420 millions de vues en ligne au cours de ses deux premières saisons, avec des téléspectateurs en provenance de 140 pays et parlant 56 langues. Le tout a été entièrement financé par une audacieuse opération de crowdfunding (micro-mécénat), ce qui a permis aux producteurs une grande indépendance créative. Et c’est ainsi qu’ils veulent continuer jusqu’à compléter les 7 saisons prévues, avec un total de plus de 50 épisodes.

    « Rompre les schémas traditionnels »

    « Lorsque vous tournez un film ou une série pour d’autres, vous devez suivre leurs règles. La règle d’or dans la Bible est différente de celle d’Hollywood, où celui qui a l’argent impose sa loi. Ici, nous imposons nos règles et, oui, nous rompons les schémas traditionnels ». C’est ce que nous a dit Dallas Jenkins, créateur, réalisateur et coscénariste de The Chosen, lors du tournage de la troisième saison de la série l’été dernier au Texas. En 2000, alors qu’il avait 25 ans, ce chrétien évangélique, marié et père de quatre enfants, a créé une société de production, Jenkins Entertainment, avec sa mère, Dianna. Son premier film a été Hometown Legend de James Anderson, qui a été distribué par Warner Brothers.

    Jenkins a été membre de l’équipe de direction de la Harvest Bible Chapel, où il a occupé le poste de directeur exécutif de Vertical Church Media. Après avoir réalisé deux courts métrages, il a fait ses débuts dans le long métrage en 2006 avec Midnight Clear, basé sur une nouvelle écrite par son père, le romancier Jerri B. Jenkins, connu pour sa saga Left Behind, vendue à 60 millions d’exemplaires.

    En 2010, Jenkins a réalisé le film What If..., sur un homme d’affaires à qui un ange montre ce que sa vie aurait pu être s’il avait suivi l’appel de Dieu. Il a ensuite produit The Ride (2012) et Once We Were Slaves / The Two Thieves (2014). Et en 2017, il s’est associé à Blumhouse Productions et Warner Bros. Films pour produire et réaliser The Resurrection of Gavin Stone, une comédie dramatique chrétienne, qui a été son plus gros flop professionnel. Ensuite son chemin a croisé celui de la société de production VidAngel, devenue Angel Studios.

    Le côté humain de l’histoire

    « Je pense que The Chosen, nous a dit Jenkins, nous donne l’occasion d’approcher Jésus non seulement en tant que Dieu, mais aussi en tant qu’homme, et non seulement ses disciples, mais aussi ses ennemis. Nous les traitons aussi comme des êtres humains. Même si vous n’êtes pas croyant, vous pouvez apprécier la vérité historique de Jésus, de ses disciples et de son époque. Et tout cela dans un style très européen, filmé à la main, mais situé au 1er siècle. » Cette approche humanisante est, selon beaucoup, l’une des clés du succès de la série. « Voilà ce qu’il y avait de beau dans la façon de prêcher de Jésus », insiste Jenkins. « Il n’est pas venu sur terre en disant : "Voici la vérité". Il parlait en tête-à-tête avec les gens et partageait les choses qui comptaient pour eux. Nous voulions refléter cela. »

    Un autre point qui attire le public est le rôle si important attribué par la série à de nombreuses femmes : la Vierge Marie, Marie-Madeleine, la femme de Pierre, Tamar, la Samaritaine... « Nous savons que Jésus s’est révélé publiquement comme le Messie à une femme, la Samaritaine, au puits. Et nous savons qu’une autre femme, Marie-Madeleine, a été la première personne à qui il est apparu après sa résurrection. Il nous semble authentique, vrai et fidèle de montrer le grand rôle des femmes dans son ministère. Il a également traité les femmes d’une manière différente, pas de la manière dont la culture de l’époque les traitait. »

    L’approche particulière de The Chosen est complétée par des gags comiques percutants. « Le sens de l’humour joue un rôle important dans le spectacle et dans ma vie », déclare Jenkins. « Je pense que l’humour rend les gens plus humains. Lorsque vous voyez Jésus, les disciples ou les pharisiens faire quelque chose de drôle, la relation entre eux est plus réelle. Si je te provoque, c’est parce que je te fais confiance, parce que je sais que notre relation peut le supporter. Lorsque Jésus se moque de quelqu’un, qu’il plaisante avec lui ou qu’il lui fait un clin d’œil, le public se dit : "ça alors, ils étaient humains. Ça me plaît. J’interagis aussi de cette manière avec les gens". Et cela évoque automatiquement pour les gens qui regardent The Chosen l’idée suivante : "Oui, ce sont des histoires bibliques, mais ces gens étaient humains". Je pense que le fait de savoir que Jésus était humain et qu’il avait des amis avec lesquels il interagissait comme nous le faisons vous aide à l’aimer encore plus. »

    * Jerónimo José Martín et José María Aresté sont des critiques de cinéma. Source: https://www.aceprensa.com/cine-series/series/the-chosen-un-exito-al-margen-de-hollywood/. Ce texte a été traduit de l'espagnol par Stéphane Seminckx.

  • Liège : le samedi 3 décembre prochain à 8h00 : célébration de la « Messe aux Chandelles » en l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132)

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    Au temps liturgique de l’Avent annonciateur de Noël, dans les pays alémaniques, mais aussi en France, la tradition propose des messes « Rorate », célébrées avant l’aube à la seule lueur des bougies. Leur nom vient du premier mot de l’hymne grégorienne « Rorate caeli desuper » chantée à la messe et qui signifie : « Cieux, distillez d’En Haut votre rosée » (Es. 45,8).

    C’est un peu romantique et très beau, comme dans les tableaux en clair obscur de Georges de la Tour soulignant des détails inhabituels : une petite flamme prête à s’éteindre perce l’obscurité de la nuit. Cette obscurité a quelque chose de notre vie et la lumière symbolise la lumière qu’on attend : l’Enfant-Jésus est comparable à cette petite lumière que peu ont reconnue un peu plus tard dans la nuit de Bethléem.

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    L’église du Saint-Sacrement a voulu s’associer à la restitution de cette belle symbolique religieuse: à (re) découvrir à Liège. Un petit déjeuner amical suivra la liturgie.

    Tous renseignements: Email : sursumcorda@skynet.be ou Gsm : 0470947005

  • Bruxelles, 1-3 décembre : marché de Noël sur le parvis de Sainte-Catherine

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    Soyez les bienvenus à notre marché de Noël sur le
    parvis de l’église Sainte-Catherine !

    Venez découvrir les cadeaux de Noël qui conviendront à votre famille et à vos amis.
    Pensez à vous-même aussi...

    Deux échoppes à votre service :
    – La Librairie Damase avec ses livres, cartes, images, disques…
    – Les Ateliers des monastères de Bethléem avec leurs œuvres d’art : statues, médailles…

  • Le chant grégorien présenté sur "La foi prise au mot" (KTO)

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    De KTO Télévision sur Youtube :

    2022_11_21_08_47_48_Greenshot.pngLe chant grégorien est le chant propre de la liturgie de l'Église catholique romaine. Légué par une longue tradition, ce répertoire musical, que le concile Vatican II qualifie de "trésor d'une inestimable valeur", est composé principalement à partir de versets de la Bible dans sa version latine. Il est le fruit d'une longue tradition d'origine byzantine dont on peine à remonter le fil. Comment s'est-il formé ? Quelles sont ses caractéristiques ? Comment l'interpréter aujourd'hui ? A la veille de la sainte Cécile, le bibliste Régis Burnet reçoit François Polgàr, directeur artistique et musical de la Maîtrise de Sainte-Croix de Neuilly - The Paris Boys Choir - depuis 1983.

     

  • La Solennité de Notre Seigneur Jésus-Christ, Roi de l'Univers

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    De John Grondelski  sur le National Catholic Register :

    Solennité de Notre Seigneur Jésus-Christ, Roi de l'Univers

    ÉCRITURES ET ART : Le temps est la seule chose que Dieu a rationnée, pourtant, même dans ces derniers moments entre la vie et la mort, on peut toujours se tourner vers Dieu.

    Titian, “Christ and the Good Thief,” ca. 1566
    Titien, "Le Christ et le bon larron", vers 1566 (photo : Domaine public)

    19 novembre 2022

    Avec ce dimanche, l'année liturgique touche à sa fin. Dimanche dernier et dimanche prochain nous rappelleront la fin du monde.

    Le dernier dimanche ordinaire du Temps ordinaire nous le rappelle, car c'est là que s'achève l'histoire humaine. Le premier dimanche de l'Avent nous le rappelle, car nous ne regardons pas en arrière vers la venue de Jésus à Bethléem, mais en avant vers sa seconde venue dans la gloire.

    Entre ces deux charnières, nous regardons vers l'origine, la cause et le but de l'histoire humaine : Jésus-Christ, Roi de l'Univers.

    L'Évangile d'aujourd'hui nous ramène au moment central de la vie de ce roi : sa passion, sa mort et sa résurrection. Il évoque en particulier sa rencontre avec le bon larron.

    Le regretté Ján Chryzostom Korec, archevêque de Nitra, en Slovaquie, a écrit dans sa méditation sur le Bon larron que Jésus était exactement là où il voulait être sur cette croix.

    En crucifiant Jésus, l'establishment juif de Jérusalem à l'époque de Jésus voulait marquer un point. Mourir sur un arbre" était considéré comme une mort maudite (voir Deutéronome 21:22-23). Pendre Jésus à une croix n'était pas seulement le moyen disponible pour la peine capitale. C'était le moyen pour les ennemis de Jésus de s'assurer que sa réputation parmi ses disciples potentiels serait à jamais ternie.

    Ils l'ont donc pendu à un arbre. Et, pour bien montrer qu'il était un malfaiteur, deux autres criminels ont été pendus avec lui.

    Mais Jésus a passé sa vie parmi les pécheurs. Il a été attaqué par ses ennemis pour avoir mangé "avec des collecteurs d'impôts et des pécheurs" (Matthieu 9:11). Il n'était donc pas surprenant qu'il finisse sa vie avec eux aussi.

    Voici comment Korec résume la situation :

    ... le Père permet que le Fils ne meure pas dans une solitude majestueuse, mais aux côtés des malfaiteurs. Jésus a vécu parmi les gens ; il a vécu parmi les pécheurs et il est mort parmi les pécheurs. Lui, l'ami des pécheurs, reste leur ami jusqu'au bout. Il meurt comme eux et il meurt avec deux d'entre eux. Nous savons que ce n'était pas en vain - Il a sauvé l'un d'entre eux au dernier moment. Et il l'a sauvé pour l'éternité (c'est nous qui soulignons, extrait de Rok nad evanjeliom).

    Jésus s'est fait homme "pour nous les hommes et pour notre salut". Il est donc approprié que nous reconnaissions sa royauté au moment où, presque dans son dernier souffle, il apporte encore au Père un homme désireux de se tourner vers Dieu. Quelques instants avant de mourir, Jésus élargit encore son royaume en accueillant un citoyen de plus.

    Ceux qui l'ont crucifié ont fait du titre de "Roi des Juifs" un objet de dérision. Ses accusateurs l'ont utilisé comme un faux drapeau pour manipuler les Romains afin qu'ils le crucifient. Les soldats qui l'ont crucifié "se moquaient de lui ... 'si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même!'"

    Le mal conduit les hommes sur des chemins bizarres et autodestructeurs. Les soldats romains et les "dirigeants [qui] se moquaient de Jésus" pouvaient se permettre de le ridiculiser. Ils s'attendaient à être en vie le lendemain, ce qui n'est pas ce qu'ils attendaient de Jésus.

    Mais Jésus a été ridiculisé même par l'un de ceux qui étaient condamnés avec lui. "Un des criminels qui étaient pendus là a injurié Jésus." Cet homme n'avait rien à gagner à cracher sur Jésus. Comme Jésus, il serait bientôt mort. Mais le désespoir et la malice du mal sont tels que même ce voleur - que l'histoire a nommé Gestas - se joint à l'attaque contre son compagnon condamné.

    Gestas n'a même pas le sens de la justice de ce qui lui est arrivé. Il faut que l'autre voleur - que l'histoire a nommé Dismas - lui rappelle : "Nous avons été condamnés à juste titre, car la peine que nous avons reçue correspond à nos crimes." Dismas est clairement en train de réfléchir à sa vie qui s'achève et de reconnaître ce qui était bien et ce qui était mal dans celle-ci. Gestas n'examinera ce qui l'a amené à cet endroit que lorsqu'il sera trop tard : le temps du repentir n'est pas après la mort.

    Dismas reconnaît la justice de sa sentence et l'injustice de celle de Jésus. "Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume."

    "Aujourd'hui, tu seras avec moi au Paradis."

    Celui du Christ est - comme nous le rappelle la préface de cette solennité - " un royaume de vérité et de vie, un royaume de sainteté et de grâce, un royaume de justice, d'amour et de paix ". Dans la mesure où Dismas était prêt à adhérer à ce Royaume, dans cette mesure, il est entré dans l'éternité en paix. Je suis sûr que sa prière était comme celle du poète polonais Roman Brandstaetter, une prière que nous devrions tous faire nôtre :

    Car je veux, ô Dieu, malgré tous mes doutes et mes tentations, Qu'à l'heure de ma mort, quand personne ne sera entre moi et Toi, Me reposer dans Ton regard Sous l'arc de Tes sourcils... ("La Tentation dans le désert").
    Car c'est là que se trouve le Royaume des Cieux.

    L'Évangile d'aujourd'hui est illustré par le grand peintre vénitien du XVIe siècle, Titien (vers 1488-1576). Le tableau "Le Christ et le bon larron" a été peint vers 1566 et est conservé par le Musée national de Bologne, en Italie.

    Le tableau est centré sur les deux personnages clés de l'Évangile d'aujourd'hui, Jésus et le bon larron. Jésus incline la tête sur sa droite pour écouter Dismas. Dismas, par la parole et le geste, fait sa dernière demande pour une place dans le Royaume de Jésus.

    Elizabeth Lev a décrit ce tableau comme une scène de confessionnal. Le bon larron admet son mal et demande une place auprès du Christ. Jésus l'écoute et la lui promet. Cette ambiance de confession est renforcée par l'omission de Gestas et l'élévation des deux personnages dramatiques au-dessus des lances romaines qui s'agitent en dessous.

    Certains pourraient s'interroger sur la représentation de Dismas, en particulier sur la liberté relative de ses bras. La crucifixion consistait à attacher la victime à la croix par clouage, ligature ou les deux. Le clouage était plus douloureux mais accélérait la mort. La ligature prolongeait le châtiment mais était moins douloureuse. Le clouage puis le ligotage pouvaient intensifier et prolonger le châtiment. Comment cela ? La crucifixion a déplacé le centre de gravité du corps vers la région de la poitrine, qui n'est pas conçue pour fonctionner normalement - notamment pour respirer - tout en supportant le poids d'un corps. C'est pourquoi de nombreux spécialistes pensent qu'une personne crucifiée devait se soulever pour mieux respirer... se soulever sur des membres cloués. En attachant un prisonnier, les cordes aidaient à supporter le poids du corps et donc à prolonger la torture. Dismas est clairement attaché.

    Titien est considéré comme l'un des plus grands peintres vénitiens de la Renaissance. Lorsqu'il a peint "Le Christ et le bon larron", dix ans avant sa mort, il était passé des couleurs vives qui caractérisaient ses premières œuvres à une palette plus subtile. C'est ce que l'on constate dans ce tableau, où la mort qui s'approche est visible dans le fond brunâtre, qui se fond dans le bois des croix et les corps semi-bronzés des deux mourants, chacun quelque peu illuminé, celui du Christ encore plus. Suivant les conventions de la Renaissance sur la physicalité, les deux hommes sont musclés et anatomiquement exacts.

    Le temps est la seule chose que Dieu a rationnée, mais même dans ces derniers instants entre la vie et la mort, on peut encore se tourner vers Dieu. Sans présumer de sa miséricorde, rappelons-le nous toujours.

    John M. Grondelski (Ph.D., Fordham) est l'ancien doyen associé de l'école de théologie de la Seton Hall University, South Orange, New Jersey. Il s'intéresse particulièrement à la théologie morale et à la pensée de Jean-Paul II.

  • Gad Elmaleh : une conversion qui interpelle

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    De KTO TV sur youtube  :

  • Le Seigneur dit : Mes pensées sont des pensées de paix et non d’affliction (introit du 33e dimanche du T.O.)

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    Introitus

    Dicit Dominus:
    ego cogito cogitationes pacis,
    et non afflictionis:
    invocabitis me,
    et ego exaudiam vos :
    et reducam captivitatem vestram
    de cunctis locis.
     
    Le Seigneur dit :
    Mes pensées sont des pensées de paix et non d’affliction:
    vous m’invoquerez,
    et moi, je vous exaucerai:
    et je vous ramènerai de captivité,
    de tout lieu.
     
    Ps.  1
    Benedixisti, Domine, terram tuam.
    Vous avez-béni, Seigneur, votre terre.
     
    Avertisti captivitatem Iacob.
    Vous avez révoqué la captivité de Jacob
  • La mort d'une figure emblématique de la Flandre post-catholique

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    De Philippe Keulemans sur Het Nieuwsblad via kerknet.be, cette apologie d'une figure de la communauté LGBT qui était persuadé que le Christ lui-même était gay... :

    La foi a guidé la vie de Will Ferdy

    8 novembre 2022

    Will Ferdy a été le premier Flamand connu à faire son coming-out en 1970 ; il a également déclaré être sincèrement religieux.

    Le chanteur flamand Will Ferdy est décédé ce matin à l'âge de 95 ans. Il est né Werner Ferdinande à Gand le 9 mars 1927, mais ses amis l'appelaient Will. Il déménage ensuite de Gand à Anvers et troque sa carrière de cabarettiste pour celle de chanteur.

    Sa carrière s'est étendue sur plus de 66 ans et a produit une œuvre de plus de 500 chansons, souvent très engagées, sur disque. Malgré de nombreux prix et distinctions, il était rarement diffusé à la radio ces dernières années. En 1970, il est le premier Flamand connu à déclarer ouvertement son homosexualité, d'abord à la radio, puis dans l'émission Inspraak. À contrecœur, il est devenu une figure de proue de la communauté gay. Elle lui a aussi appris ce qu'est une vraie amitié et un vrai amour. Il a par la suite témoigné qu'il a payé un lourd tribut à sa sincérité et à sa vulnérabilité et qu'on lui a souvent barré la route ou qu'on ne lui a même pas demandé son avis. Mais en même temps, il a témoigné qu'il n'a pas regretté une seule seconde sa sortie. 

    Fidèle

    À sa mort, plusieurs de ses amis proches ont témoigné qu'il était toujours resté très religieux malgré toutes ses épreuves. Lorsqu'il tombait malade, il leur demandait également d'allumer une bougie pour lui. Dans l'une de ses dernières interviews avec Het Nieuwsblad, il a déclaré qu'il avait subi de nombreuses cicatrices dans sa vie, mais qu'il les avait également toutes oubliées. Dans ma vie, il y a un fil conducteur : l'amour et le respect. Aimez quelqu'un de tout votre cœur et de toute votre âme, mais n'exigez jamais d'un autre ce qu'il ne peut vous donner, disait-il à l'époque. Il a également témoigné de sa foi inébranlable : L'Église n'a rien à voir avec cela. Je crois, mais je ne connais pas Dieu. Je crois en quelque chose, mais pas en un homme avec une longue barbe. Le Christ est pour moi un ami, un grand exemple. Je prie beaucoup. Chaque soir, pour tous mes amis. Si je prie pour quelque chose, je l'obtiens. Je sais que cela peut paraître terriblement risible et naïf, mais c'est vrai. (...) Ma foi m'a toujours sauvé. Partout. Même après ma sortie en 1970, quand je suis tombé en dépression. Le médecin avait prescrit des médicaments. Je ne les ai pas pris. Je m'en suis sorti moi-même. Mes prières étaient suffisantes.

    Reposez-vous

    Lorsqu'on lui a demandé s'il y avait une vie après la mort, il n'a pas pu répondre. S'il ne reste rien, c'est la plus grande paix que vous puissiez avoir. La mort ne me fait pas peur. Seulement le chemin. Donner et montrer de l'amour, c'est ça la vie. Les gens qui s'aiment vraiment sont la plus belle chose qui soit. Je suis heureux d'avoir vécu cette expérience.

    Source : Het Nieuwsblad

    Lisez l'interview complète de Will Ferdy dans le Het Nieuwsblad.