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Au rythme de l'année liturgique - Page 173

  • 2ème conférence de carême à Notre-Dame de Paris : "Du pain, du vin et des abeilles - ou la Bonne Nouvelle de la terre"

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    Conférence de carême à Notre-Dame de Paris du 25 février 2018

    Du pain, du vin et des abeilles, ou la Bonne Nouvelle de la terre, par Fabrice Hadjadj.

    texte disponible ICI

  • Premier dimanche du mois: plain-chant, violon et orgue à l'église du Saint-Sacrement (Liège)

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  • Les chemins de la hauteur : la Transfiguration (2e dimanche du Carême); prédication par le Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine

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    Prédication pour le 2e dimanche de carême, dimanche de la Transfiguration (archive du 4 mars 2012) par le père Michel-Marie Zanotti-Sorkine (Mc 9, 2-10)

    http://www.delamoureneclats.fr / http://www.unfeusurlaterre.org /

    Références bibliques : http://aelf.org/

    Évangile : La Transfiguration (Marc 9, 2-10)

    Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les emmène, eux seuls, à l'écart sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux. Ses vêtements devinrent resplendissants, d'une blancheur telle que personne sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille. Élie leur apparut avec Moïse, et ils s'entretenaient avec Jésus. Pierre alors prend la parole et dit à Jésus : « Rabbi, il est heureux que nous soyons ici ! Dressons donc trois tentes : une pour toi, une pour Moïse et une pour Élie. » De fait, il ne savait que dire, tant était grande leur frayeur. Survint une nuée qui les couvrit de son ombre, et de la nuée une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Écoutez-le. » Soudain, regardant tout autour, ils ne virent plus que Jésus seul avec eux. En descendant de la montagne, Jésus leur défendit de raconter à personne ce qu'ils avaient vu, avant que le Fils de l'homme soit ressuscité d'entre les morts. Et ils restèrent fermement attachés à cette consigne, tout en se demandant entre eux ce que voulait dire : « ressusciter d'entre les morts ».

  • Lettre de Carême 2018 de Mgr Delville, évêque de Liège

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    VE PN 106 lettre pastorale Delville.jpgDans cette Lettre, Mgr Jean-Pierre Delville commente les visites pastorales qu’il vient d’effectuer dans son diocèse. Comme fil conducteur de son texte, l’évêque de Liège a choisi un superbe médaillon en cuivre et émaux colorés du XIIe siècle appartenant au Trésor de la Collégiale Notre-Dame de Huy. Ce médaillon  représente un arbre fruitier poussant au bord d’une rivière bleue ; l’arbre est présenté par deux anges et porte des pommes mûres. Au centre, on voit une phrase de l’Apocalypse : Qui vicerit dabo illi edere de ligno vitae » (au vainqueur, je donnerai à manger de l’arbre de la vie) Ap.2.7. Sous l’arbre, apparaît la légende « Lignum Vitae » et sur le pourtour du médaillon, on peut lire : « Universae viae Domini misericordia et veritas » (toutes les voies du Seigneur sont miséricorde et vérité) Ps 24.10.

    Il n’est pas possible de reproduire ici toutes les déclinaisons thématiques concrètes que l’évêque tire de ce médaillon pour les appliquer aux thèmes de ses pérégrinations diocésaines.  Retenons celles qu’il consacre à l’Eucharistie et au Baptême :

     « L’arbre de vie présente les fruits de la vie et ces fruits correspondent à l’hostie de l’eucharistie. Le médaillon s’inspire sans doute de Rupert de Deutz (1070-1129), ce moine de Saint-Laurent à Liège, devenu abbé de Deutz près de Cologne et grand théologien de son temps. Il a écrit de nombreux commentaires  de l’Ecriture, en particulier de l’Apocalypse , et il vivait quelques années avant la confection du médaillon de Huy. Il identifie l’arbre de la vie au Christ et la nourriture qui en provient à la communion au Corps du Christ (*) ; ‘Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle, et moi je le ressusciterai au dernier jour (Jn 6.54). Le Christ, en effet est l’arbre de vie, grâce auquel les saintes âmes sont restaurées, tant dans le paradis céleste, par la vision [de Dieu] que dans l’Eglise présente par le Corps [du Christ]’ (**). Il ajoute : ‘Cet arbre de vie, qui est le Christ, nous restaure par son corps et son sang ; et déjà maintenant il ressuscite notre âme de la mort du péché, et il ressuscitera notre chair au dernier jour’(***) C’est donc dès aujourd’hui que nous recevons la vie éternelle, selon l’Evangile de Jean (Jn 6, 54), que nous sommes restaurés en notre corps et que nous sommes ressuscités dans notre âme, selon Rupert, dans la ,perspective de la résurrection générale à la fin des temps. La grandeur de cette restauration de nos vies  et de cette résurrection de nos âmes est présente dans toutes les Eucharisties que nous célébrons et j’ai de merveilleux souvenirs de celles que j’ai présidées au cours de mes visites pastorales,  des plus simples dans une chapelle de semaine jusqu’aux plus solennelles dans les collégiales […].

    Et si  le sacrement de l’Eucharistie est évoqué sur notre médaillon par les fruits de l’arbre de vie, on peut dire que le sacrement du Baptême est suggéré par le cours d’eau qui coule au pied de l’arbre de vie. L’eau vive est symbole du passage de la mort à la vie. Le Baptême est une nouvelle vie. C’est aussi ce que suggère l’Apocalypse : ‘Puis l’ange me montra l’eau de la vie : un fleuve resplendissant comme du cristal […]. Entre les deux bras du fleuve, il y a un l’arbre de vie qui donne des fruits douze fois ; chaque mois il produit son fruit’ (Ap. 22, 1-2). Le texte suggère que l’eau du fleuve fait produire de nouveaux fruits à l’arbre. L’eau du baptême rend les baptisés semblables aux fruits de l’arbre de vie. Durant ce Carême, de nombreux baptêmes d’adultes sont en préparation et seront célébrés à Pâques. Ce sacrement de l’initiation chrétienne est préparés par différentes étapes, qui s’égrènent tout au long du carême  et se réalisent avec la participation de toute l’assemblée chrétienne. Le baptême est donc un passage de la mort à la vie qui concerne toute la communauté […].

    _______

    (*) Rupert de Deutz, Commentaire sur l’Apocalypse, dans Patrologia latina, t. 169, col. 879

    (**) « Qui manducat, inquit, carnem meam et bibit meum sanguinem habet vitam aeternam et ego resuscitabo eum in novissimo die [Jn 6, 54]. Christus namque  lignum vitae est, cuius et in caelesti paradyso visione, et in praesenti Ecclesia corpore, sanctae reficiuntur animae »

    (***) « Hoc autem lignum vitae, quod est Christus, dum nos corpore et sanguine suo reficit, iam nunc resuscitat  animam a morte peccati, et carnem nostram in novissimo die resuscitabit ».

    Publié sous le titre « L’arbre de vie : symbole du Christ et emblème de l’écologie », le document  complet (français/allemand) est disponible à l’évêché  et à la librairie Siloë (40, rue des Prémontrés à Liège). Les prix dépendent du nombre d’exemplaires commandés.

    JPSC

  • Carême : le Christ au désert, homélie

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    Lu sur le site du Père Simon Noël, moine de l’abbaye de Chevetogne:

    ethiopie_2_web.jpgJésus après son baptême s'est rendu au désert. Dans le jeûne il s'est préparé à sa mission publique. Il a certainement longuement prié et vécu dans l'intimité de son Père. Il a aussi affronté Satan et a triomphé des tentations et des suggestions diaboliques. En ce carême, nous sommes invités à aller au désert en compagnie du Christ pour y rencontrer Dieu et vaincre les forces du mal.

    D'abord ce carême est un temps où nous devons revenir à Dieu de tout notre cœur. Le carême est le temps liturgique par excellence de la retraite de l’Église. Voici ce qu'on peut lire dans le prophète Osée : Maintenant je vais la séduire ; je la conduirai au désert et je parlerai à son cœur. Dieu ici parle à son peuple, personnifié par l'épouse infidèle. Le carême doit être pour chacun d'entre nous un temps de solitude et de silence. Nous devons passer ce temps dans la solitude de la prière, un cœur à cœur avec le Seigneur. Nous devons cultiver le silence intérieur afin d'entendre la voix de Dieu qui nous parle au plus intime de notre conscience. Le cardinal Sarah, venu visiter récemment notre pays, a écrit un livre intitulé La Force du silence. Si nous ne savons pas faire taire en nous toutes les voix du monde et de la chair, nous ne serons pas capables de communier avec Dieu dans l'écoute de sa Parole. Or c'est ce que Dieu veut pour nous, que nous puissions l'entendre nous dire l'essentiel, l'éternel. Cet essentiel est qu'il nous aime et veut nous donner le vrai bonheur, la vraie vie, la vie éternelle. Et qu'il attend de nous en retour notre amour et notre fidélité.

    Une chose particulièrement recommandée durant le carême, c'est de méditer et de contempler la Passion du Christ. Relisons les récits de la Passion dans les 4 évangiles. Prions et méditons. Accompagnons le Sauveur dans les différentes phases de ses souffrances, depuis son agonie à Gethsémani jusqu’à sa mise au tombeau. Prenons le temps de nous arrêter pour contempler l'amour que Jésus a eu pour nous en souffrant pour nous sauver et nous obtenir le salut et le bonheur éternel. Apprenons ainsi à haïr le péché qui a été la cause de tant de souffrances pour le Fils de Dieu.

    Mais dans ce temps de désert qu'est le carême, il est fort à parier que nous aussi nous rencontrerons la tentation. Si nous cherchons à nous rapprocher de Dieu, cela va exciter le diable contre nous. Jésus a été tenté juste après son baptême. Dans notre cas, le baptême ne nous préserve pas des tentations de la vie. Au contraire la vie du chrétien est une lutte permanente contre les convoitises de la chair et des séductions du monde. Voici selon l'épître aux Galates, une série de tentations qui menacent tout chrétien et ne croyons pas trop vite que cela ne nous concerne pas : Les œuvres de la chair sont bien connues : c'est l'impudicité, l'impureté, la débauche, l'idolâtrie, les maléfices, les haines, les discordes, l'envie, les emportements, les querelles, les divisions, les cabales, les jalousies, l'ivrognerie, les orgies et les choses semblables. Saint Paul ajoute ce grave avertissement : Je vous en avertis, ceux qui font pareille chose n'hériteront pas du Royaume de Dieu. Par contre voici comment le même saint Paul décrit la vie chrétienne : Quant au fruit de l'Esprit, c'est la charité, la joie, la paix, la longanimité, l'affabilité, la bonté, la fidélité, la douceur, la tempérance.

    Le carême est un temps de prière et de combat spirituel, afin de nous préparer à la fête de Pâques, en ressuscitant avec le Christ à une vie nouvelle, une vie selon l'Esprit et non selon la chair. C'est un temps favorable, un temps de grâce pour travailler à la rédemption de notre âme. Nous sommes nés dans le péché mais Dieu nous offre sa grâce pour nous racheter et nous amender. Puisque nous sommes encore au début de ce temps, si nous ne l'avons pas encore fait, examinons soigneusement où nous en sommes dans notre vie spirituelle, notre vie de relation avec Dieu, et quels sont les efforts précis que nous avons à faire pour vivre davantage notre vocation chrétienne. Prenons des résolutions bien pratiques et bien concrètes, en nous demandant en conscience ce que Dieu attend de nous, au point où nous en sommes dans notre vie. Que notre fervente prière nous obtienne la grâce de ne pas nous décourager et de persévérer tout au long du carême, pour que la fête de Pâques soit pour nous celle de la victoire et du triomphe ».

    Le plus long « trait » de l’année liturgique (psaume 90) se chante au 1er dimanche de carême (à écouter, demain 18 février 2018 à 10h.00, en l’église du Saint-Sacrement à Liège et interprété ci-dessous en "vieux romain"). Le trait se substitue à l’alléluia durant les temps de pénitence:

    Qui habitat in adjutorio Altissimi, in protectione Dei caeli commorabitur

    Celui qui se repose sur le secours du Très-Haut, sous la protection du Dieu du Ciel demeurera!

    Dicet Domino: susceptor meus es, et refugium meum, Deus meus: sperabo in eum.

    Il dira au Seigneur: "mon asile et mon refuge, c'est toi, mon Dieu": j'espérerai en lui.

    Quoniam ipse liberavit me de laqueo venantium et a verbo aspero.

    Car c'est lui qui m'a libéré du filet des chasseurs, et de la parole haineuse.

    Scapulis suis obumbrabit tibi, et sub pennis eius sperabis.

    De ses ailes, il te couvrira et sous ses plumes tu espéreras

    Scuto circumdabit te veritas eius: non timebis a timore nocturno,

    Sa fidélité t'entourera d'un bouclier: tu n'auras rien à craindre de la terreur de la nuit,

    a sagitta volante per diem, a negotio perambulante in tenebris, a ruina et daemonio meridiano

    de la flèche qui vole pendant le jour, du complot qui se trame dans les ténèbres, de l'assaut que livrera le démon du plein jour.

    Cadent a latere tuo mille et decem millia a dextris tuis: tibi autem non appropinquabit

     Il en tombera mille à ton côté, et dix mille à ta droite; mais l'ennemi ne gagnera rien sur toi.

    Quoniam angelis suis mandavit de te, ut custodiant te omnibus viis tuis.

    Car à ses anges il a recommandé pour toi qu'ils te gardent en toutes tes démarches.

    In manibus portabunt te, ne unquam offendas ad lapidem pedum tuum.

    Sur leurs mains ils te porteront, pour que jamais tu ne heurtes la pierre avec ton pied.

    Super aspidem et basiliscum ambulabis, et conculcabis leonem et draconem.

    Sur l'aspic et le basilic tu marcheras et tu fouleras aux pieds le lion et le dragon.

    Quoniam in me speravit, liberabo eum: protegam eum, quoniam cognovit nomen meum

    Parce qu'en moi il a mis son espérance, je le délivrerai: je le protégerai parce qu'il connaît mon Nom

    Invocabit me et ego exaudiam eum: cum ipso sum in tribulatione.

    Il m'invoquera et moi je l'exaucerai: je suis avec lui dans la tribulation.

    Eripiam eum et glorificabo eum: longitudine dierum adimplebo eum, et ostendam illi salutare meum.

     Je le délivrerai, je le glorifierai: d'une longue suite de jours, je l'assouvirai et je lui ferai voir mon salut.

     

    Ref. Carême : le Christ au désert, homélie

    JPSC

  • Carême : et si nous décidions de ne rien préférer à l'amour du Christ ?

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    Ce pourrait être le fil rouge de notre carême : une conversion qui nous amènerait à ne rien préférer à l'amour du Christ :

    Ne rien préférer au Christ, homélie par le  (source)

    Il y a deux manières, vous le savez, d’accomplir le cours de son existence. Il y a la manière de la feuille morte: à la surface des eaux, elle se laisse emporter, ballotter, au gré des courants et, finalement, elle échoue, inutile, sur le rivage. Et puis il y a la manière du poisson: il sait où il va et il se dirige en fonction de ce but, utilisant les courants, parfois même à contre courant.

    Eh bien, frères et sœurs, que sommes-nous: feuille morte ou bien poisson? C’est-à-dire: nous laissons-nous porter passivement par le flux des événements contradictoires ou bien, avec la grâce de Dieu, essayons-nous de nous prendre en main, de construire notre vie chrétienne de façon responsable? Cette dernière hypothèse – qui est la bonne – implique fondamentalement un choix, le choix résolu de suivre Jésus-Christ envers et contre tout, le choix de ne rien préférer à l’amour du Christ, comme le demande saint Benoît. Tant que cette décision de base ne sera pas prise, nous n’avancerons pas d’un pouce, nous stagnerons, nous tournerons en rond.

    Bref, en un mot comme en mille, il faut choisir. Or, c’est bien connu, choisir, c’est sacrifier. S’engager dans une direction, c’est s’éloigner d’autant des autres. Choisir d’épouser Juliette, c’est renoncer à Cunégonde, qui pourtant n’était pas mal non plus. Or notre problème, c’est que nous avons peur et que nous ne voulons rien lâcher. Au fond, nous voudrions, comme on dit, avoir et le beurre et l’argent du beurre. La Vie éternelle, d’accord… mais à condition de ne rien laisser passer des petits plaisirs de ce monde. Au cas où… Hommes de peu de foi, nous sommes comme ces israélites à l’âme partagée qui, ne pouvant se décider, balançaient entre Dieu et Baal, car il est plus sûr, n’est-ce pas? d’avoir deux fers au feu.  »  Jusqu’à quand, leur reproche le prophète Élie, clocherez-vous des deux jarrets. Si le Seigneur est Dieu, suivez-le; si c’est Baal, suivez-le  » (I R 18, 21). Nul ne peut servir deux maîtres à la fois. Il faut choisir.

    Et c’est d’ailleurs dans ce choix que s’affirme la vraie liberté. Parfois, on s’imagine (bien à tort, mais vous l’entendrez souvent) que la liberté c’est de ne pas choisir, de ne pas s’engager, de dire  » non « . On  » garde sa liberté « . Mais la source qui jaillit de terre, si elle ne s’engage pas dans une direction déterminée, va très vite transformer tout le sol en bourbier. De même notre liberté. Car, en fait, la liberté, c’est cette aptitude étonnante que nous avons à pouvoir nous donner, nous engager, dire  » oui « , non pas sous la pression des contraintes extérieures mais du plus profond de nous-mêmes. C’est donc en choisissant, en se donnant, qu’on exerce vraiment sa liberté et à tout vouloir garder, on risque de tout perdre. On se retrouve alors au milieu ou, pire, au soir de sa vie, les mains vides et le coeur triste, parce qu’on n’a rien donné, rien construit, sous prétexte de préserver sa liberté. Et de toute manière, le temps a choisi pour nous.

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  • L'Aide à l'Eglise en Détresse propose un chemin vers Pâques avec l'Eglise souffrante

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    Sans titre.jpg

  • Arrête-toi, regarde et reviens : l'homélie du pape pour la messe du mercredi des cendres

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    Homélie du pape François (14 février 2018) (source)

    Le temps du Carême est un temps favorable pour corriger les accords dissonants de notre vie chrétienne et accueillir l’annonce de la Pâque du Seigneur toujours nouvelle, joyeuse et pleine d’espérance. L’Église dans sa sagesse maternelle nous propose de prêter une attention particulière à tout ce qui peut refroidir et rouiller notre cœur de croyant.

    Les tentations auxquelles nous sommes exposés sont nombreuses. Chacun d’entre nous connaît les difficultés qu’il doit affronter. Et il est triste de constater comment, face aux vicissitudes quotidiennes, profitant de la souffrance et de l’insécurité, se lèvent des voix qui ne savent que semer la méfiance. Et si le fruit de la foi est la charité – comme aimait le répéter Mère Térésa de Calcutta -, le fruit de la méfiance est l’apathie et la résignation. Méfiance, apathie et résignation : ces démons qui cautérisent et paralysent l’âme du peuple croyant.

    Le Carême est un temps précieux pour débusquer ces dernières, ainsi que d’autres tentations et laisser notre cœur recommencer à battre au rythme du cœur de Jésus. Toute cette liturgie est imprégnée par ces sentiments et nous pourrions dire que cela fait écho à trois expressions qui nous sont offertes pour «réchauffer le cœur du croyant»: arrête-toi, regarde et reviens.

    Arrête-toi un peu, laisse cette agitation et cette course insensée qui remplit le cœur de l’amertume de sentir que l’on n’arrive jamais à rien. Arrête-toi, laisse cette injonction à vivre en accéléré qui disperse, divise et finit par détruire le temps de la famille, le temps de l’amitié, le temps des enfants, le temps des grands-parents, le temps de la gratuité… le temps de Dieu.

    Arrête-toi un peu devant la nécessité d’apparaître et d’être vu par tous, d’être continuellement à “l’affiche ”, ce qui fait oublier la valeur de l’intimité et du recueillement.

    Arrête-toi un peu devant le regard hautain, le commentaire fugace et méprisant qui naît de l’oubli de la tendresse, de la compassion et du respect dans la rencontre des autres, en particulier de ceux qui sont vulnérables, blessés et même de ceux qui sont empêtrés dans le péché et l’erreur.

    Arrête-toi un peu devant l’obsession de vouloir tout contrôler, tout savoir, tout dévaster, qui naît de l’oubli de la gratitude face au don de la vie et à tant de bien reçu.

    Arrête-toi un peu devant le bruit assourdissant qui atrophie et étourdit nos oreilles et qui nous fait oublier le pouvoir fécond et créateur du silence.

    Arrête-toi un peu devant l’attitude favorisant des sentiments stériles, inféconds qui surgissent de l’enfermement et de l’apitoiement sur soi-même et qui conduisent à oublier d’aller à rencontre des autres pour partager les fardeaux et les souffrances.

    Arrête-toi devant la vacuité de ce qui est immédiat, momentané et éphémère, qui nous prive de nos racines, de nos liens, de la valeur des parcours et du fait de nous savoir toujours en chemin.

    Arrête-toi pour regarder et contempler!

    Regarde les signes qui empêchent d’éteindre la charité, qui maintiennent vive la flamme de la foi et de l’espérance. Visages vivants de la tendresse et de la bonté de Dieu qui agit au milieu de nous.

    Regarde le visage de nos familles qui continuent à miser jour après jour, avec beaucoup d’effort, pour aller de l’avant dans la vie et qui, entre les contraintes et les difficultés, ne cessent pas de tout tenter pour faire de leur maison une école de l’amour.

    Regarde les visages interpellant de nos enfants et des jeunes porteurs d’avenir et d’espérance, porteurs d’un lendemain et d’un potentiel qui exigent dévouement et protection. Germes vivants de l’amour et de la vie qui se fraient toujours un passage au milieu de nos calculs mesquins et égoïstes.

    Regarde les visages de nos anciens, marqués par le passage du temps ; visages porteurs de la mémoire vivante de nos peuples. Visages de la sagesse agissante de Dieu.

    Regarde les visages de nos malades et de tous ceux qui s’en occupent ; visages qui, dans leur vulnérabilité et dans leur service, nous rappellent que la valeur de chaque personne ne peut jamais être réduite à une question de calcul ou d’utilité.

    Regarde les visages contrits de tous ceux qui cherchent à corriger leurs erreurs et leurs fautes et qui, dans leurs misères et leurs maux, luttent pour transformer les situations et aller de l’avant.

    Regarde et contemple le visage de l’Amour Crucifié qui, aujourd’hui, sur la croix, continue d’être porteur d’espérance; main tendue à ceux qui se sentent crucifiés, qui font l’expérience dans leur vie du poids leurs échecs, de leurs désenchantements et de leurs déceptions.

    Regarde et contemple le visage concret du Christ crucifié par amour de tous sans exclusion. De tous ? Oui, de tous. Regarder son visage est l’invitation pleine d’espérance de ce temps de Carême pour vaincre les démons de la méfiance, de l’apathie et de la résignation. Visage qui nous incite à nous écrier: le Royaume de Dieu est possible!

    Arrête-toi, regarde et reviens. Reviens à la Maison de ton Père. Reviens, sans peur, vers les bras ouverts et impatients de ton Père riche en miséricorde qui t’attend (cf. Ep. 2,4).

    Reviens ! Sans peur, c’est le temps favorable pour revenir à la maison, à la maison «de mon Père et de votre Père» (cf. Jn. 20,17). C’est le temps pour se laisser toucher le cœur… Rester sur le chemin du mal n’est que source d’illusion et de tristesse. La vraie vie est quelque chose de bien différent et notre cœur le sait bien. Dieu ne se lasse pas et ne se lassera pas de tendre la main (Cf. Bulle Misericordiae Vultus, n.19).

    Reviens, sans peur, pour faire l’expérience de la tendresse de Dieu qui guérit et réconcilie.

    Laisse le Seigneur guérir les blessures du péché et accomplir la prophétie faite à nos pères: «Je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau. J’ôterai de votre chair le cœur de pierre, je vous donnerai un cœur de chair» (Ez. 36,26).

    Arrête-toi, regarde et reviens !

    © Librairie éditrice du Vatican

  • Le carême, temps de conversion

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    Un emprunt à nos frères orthodoxes sur le site sagesse-orthodoxe.fr :

    LE CARÊME, TEMPS DE LA CONVERSION

    On emploie l’expression « se convertir », mais, en fait, c’est le Seigneur qui nous rappelle. Il ramène son peuple de la captivité spirituelle, comme Il l’a, autrefois, ramené de la captivité de Babylone ou de l’esclavage d’Égypte. Le Seigneur attire l’homme à lui, Il l’appelle, Il le cherche et Il cherche à susciter en lui la nostalgie de son amour et de sa familiarité.  L’exemple du Fils débauché est très parlant : l’Esprit saint agit dans le cœur de l’homme et lui donne le désir de retourner vers le Père. Un théotokion du jeudi de la 4ème semaine de Carême (Cathisme III, t.7) exprime ce mystère en une prière : « Seigneur, nous sommes ton peuple, les brebis de ton bercail : vers toi ramène tes enfants dispersés ; sous ta houlette rassemble les brebis égarées, de ton troupeau aie pitié, bon Pasteur, par les prières de la Mère de Dieu, seul Ami des hommes et Seigneur sans péché. » Le psaume 50 l’annonce : « les impies reviendront à toi ».

    Dieu agit

    La conversion n’est pas un phénomène moral ; elle correspond à une action de Dieu. Cet appel adressé par Dieu à son peuple, et à chaque membre de ce peuple, était très fort chez les anciens, exprimé par la bouche des grands prophètes ; il est devenu encore plus profond depuis l’Incarnation, la Résurrection et la Pentecôte. Plus que jamais, le Seigneur agit de l’intérieur de l’homme pour l’appeler à la communion avec lui-même : « suis-moi ! ». Nous pouvons donc prier ainsi : Convertis-nous, ô Dieu de miséricorde ! « Convertis-moi, que je revienne ! », dit le prophète Jérémie (31, 18).

    Description

    Le désir d’être sauvé est une des façons dont le Seigneur nous appelle. « Lorsque je vois l’océan de cette vie soulevé par la tempête des tentations, j’accours à ton havre de paix et je te prie, ô Dieu de bonté : À la fosse rachète ma vie ! » (hirmos de la 6ème ode en ton 6). La pensée de la mort et de la brièveté de la vie nous réveille du sommeil de l’inconscience et de l’oubli qui nous tuent. Mais surtout le désir des biens à venir, la promesse d’une jouissance indéfinie auprès à l’ombre de l’amour, stimulent la conversion : Dieu « a promis, dans l’observance de ses commandements, immortalité de vie et jouissance des biens éternels » (anaphore de saint Basile)

    La conversion sera un véritable retour de l’esprit vers Dieu, un changement de la pensée, une révolution de la mentalité.  « Vos pensées ne sont pas mes pensées, dit le Seigneur » (Isaïe 55, 8). La conversion est un retournement dont l’enjeu est d’acquérir la pensée divine. Cherchons, dit saint Paul, à avoir la pensée du Christ (1 Co 2, 16).

    Méthode

    Comment le faire ? Il s’agit de changer nos habitudes. Nous sommes habitués au péché, à vivre loin de Dieu et de son Église. Nous sommes gagnés par les pensées et la mentalité du monde. Pour retrouver la mentalité du Christ et de ses disciples, il nous est proposé une période de recyclage, en quelque sorte, de remise à niveau, comme on le fait dans le monde professionnel, de rééducation volontaire. Saint Silouane le dit : nous pouvons remplacer des habitudes par d’autres habitudes, étant entendu que l’homme est un animal d’habitude. Nous devons nous habituer ou nous réhabituer à Dieu, à sa familiarité, à sa douceur, au bien-être qu’il y a à se trouver dans sa maison, chez lui, c’est-à-dire chez nous, puisque nous sommes ses fils et ses filles.

    Exerçons-nous ainsi au pardon, au non jugement, à la sobriété pour changer l’habitude de la gourmandise, à la fidélité aux offices et aux prières communautaires, à nous confesser plus fréquemment afin de communier plus souvent. Entraînons-nous à lire la parole de Dieu, à nous montrer aimables et prévenants avec notre prochain ; habituons-nous à un rythme régulier de prière quotidienne. Ces nouvelles habitudes vont véritablement changer notre vie quotidienne et toute notre mentalité, notre regard sur autrui et sur l’actualité.

    Le repentir

    La conversion n’est pas encore le repentir. Elle est une subversion dans nos habitudes mentales, alimentaires, affectives, voire sexuelles. Mais elle n’a rien à voir avec le repentir, parce qu’elle n’est qu’un changement – révolutionnaire, certes – dans l’organisation de la vie, une discipline de vie en quelque sorte. Mais le repentir est autre chose : c’est un sentiment douloureux de deuil ; un regret douloureux de ses fautes, du temps perdu dans le péché ; une vraie amertume de s’être si longtemps, et stupidement, privé de l’amour de Dieu. Le repentir est un passage de la « mortelle tristesse », ou de la tristesse morbide et mortifère, qui est celle du monde, à ce qu’on appelle la « componction » (Jeudi de la 4ème semaine de Carême, ode 9, théotokion). Celle-ci signifie un cœur blessé par la nostalgie de la familiarité de Dieu. « Pourquoi m’as-Tu repoussé loin de ta face, Lumière inaccessible ? Malheureux que je suis,  les ténèbres extérieures m’ont enveloppé ; fais-moi revenir je t’en supplie, et dirige mes pas vers la lumière de ta loi » (hirmos en ton 8 de la 5ème ode). Pour se muer en repentir, la conversion doit être animée par un cri douloureux, une lamentation, une supplication qui peut aller jusqu’aux larmes. La lecture des écrits de saint Silouane nous instruit beaucoup sur cela.

  • Vivre le carême grâce aux retraites en ligne sur le web

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    D'Agnès Pinard Legry sur aleteia.org :

    Retraite en ligne : vivre le carême à l’heure d’internet 

    Depuis quelques années les retraites en ligne se multiplient afin d’accompagner les chrétiens sur leurs chemins de foi. À une semaine du carême, qui débute mercredi 14 février, Aleteia revient sur ce phénomène. Quand la méditation de la parole de Dieu se fait virtuelle.

    « Il est grand le mystère de la foi ». Chaque semaine, les catholiques le professent dans le symbole des apôtres et le célèbrent dans la liturgie sacramentelle. Ce mystère exige d’eux qu’ils y croient, le louent et en vivent dans une relation vivante et personnelle avec Dieu. Cette relation a un nom : la prière. Que ce soit par des paroles, des mélodies, des gestes ou encore une iconographie, la prière est une rencontre. Mais encore faut-il la vouloir : facebook, twitter, instagram, snapchat… Dans un monde toujours plus connecté, quelle place reste-t-il pour la méditation, le recueillement ?

    Et si la réponse se trouvait tout simplement en inversant le rapport « moyens déployés – fins visées » ? Autrement dit, et s’il suffisait de mettre cette connectivité au service de la prière ? « Notre Dame du Web a été créée en 1999, avec l’intention de faire vivre les Exercices Spirituels de saint Ignace de Loyola, en bénéficiant de tout le potentiel du numérique, on parlait d’ailleurs à l’époque de multimédia », détaille le père Grégoire Le Bel, envoyé en mission sur l’apostolat spirituel jésuite. « L’idée est d’aider les internautes à faire une véritable expérience spirituelle, notamment à l’aide de la méditation de la parole de Dieu », souligne encore le jésuite qui fait partie de l’équipe d’animation de Notre Dame du Web.

    Alors que les chrétiens se préparent doucement à entrer en Carême le 14 février, les retraites en ligne permettent de préparer son cœur et de se mettre en chemin vers Pâques. La rédaction d’Aleteia en a sélectionné quatre.

    Carême dans la ville : Proposée par les Dominicains de Lille, cette retraite en ligne invite à se mettre en route vers la fête de Pâques en méditant sur le cri du Psalmiste : « Tu m’as relevé » (psaume 29). Chaque jour, du 14 février au 1er avril 2018, Carême dans la ville permet de recevoir sur sa boite mail une méditation, sept vidéos-témoignages ainsi que l’enregistrement du temps de prière.

    Notre Dame du Web : Fondé par les sœurs du Cénacle et les jésuites, le site Notre Dame du Web se présente comme le portail de la famille ignatienne sur internet. « Chaque jour une méditation guidée audio (avec Prie en Chemin) et un bonus (un enseignement, une œuvre d’art à contempler, une frise de BD inédite Malt et Dorge, un clip, un fond d’écran etc.) sont proposés, explique le père Grégoire Le Bel. L’idée est de ne pas trop charger la barque, pour que le chemin se fasse durant tout le temps du Carême. » Une des particularités des propositions de Notre Dame du Web et des retraites qui y sont proposées, est « d’inviter l’internaute e-retraitant à entrer en “exercice”, c’est à dire expérimenter quelque chose (à partir de la Parole de Dieu, d’un tableau, d’un clip, d’un kit spirituel etc.), puis de prendre le temps de relire ce qui a été vécu ». Ensuite, « nous nous efforçons de voir comment notre vie spirituelle peut se déployer au plus concret de notre vie, au travers “d’exercices pratiques”. En effet, saint Ignace nous invite à “chercher et trouver Dieu en toutes choses” », explique encore le père Grégoire Le Bel.

    Œuvre des vocations : Depuis 2011, l’Œuvre des vocations propose une retraite en ligne pour l’avent et le carême. Celle du carême comprend des méditations audio (2 minutes) de Mgr Jérôme Beau, évêque auxiliaire de Paris et directeur de l’Œuvre des vocations. Concrètement, celui qui s’y inscrit recevra un mail trois fois par semaine invitant à écouter ou à lire la méditation. Elle sera également disponible sur Aleteia.

    L’ordre des Carmes déchaux : Depuis l’avent 2011, les Carmes déchaux de la Province de Paris proposent des « retraites en ligne » pour Noël et Pâques. Cette année, les Carmes de Paris proposent une retraite en ligne de carême avec frère Laurent de la Résurrection (1614–1691). « Cet humble frère cuisinier puis cordonnier a eu un grand rayonnement de son vivant et son message est passé à la postérité. Il nous aide à vivre notre quotidien le plus banal sous le regard de Dieu, souligne les Carmes de Paris. La prière n’est plus réduite à des temps spécifiques. C’est toute notre existence qui devient une relation vivante avec le Seigneur. Pendant ce carême, nous nous laisserons façonner par ce Mystère ! ».

  • Tempus Quadragesimae

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    carême blog-scola-metensis-sacramentaire-de-drogon.jpgComme toute fête du calendrier chrétien, le mercredi des cendres, par lequel débute le carême,  se situe en référence à la fête des fêtes qu’est Pâques qui célèbre le passage de la mort à la résurrection du Christ. Fête tellement importante qu’elle est célébrée durant cinquante jours (de là vient le mot Pentecôte), et qu’elle est précédée d’une préparation de quarante jours. Le mot "carême" est la contraction du mot latin quadragesima, qui signifie quarantième -sous-entendu : jour, le quarantième jour étant le jour de Pâques.

    Cette préparation est un temps de cheminement spirituel, tout entier orienté vers Pâques, pour ceux qui se préparent à être baptisés à la veillée pascale et pour tous les fidèles. Il est marqué par le jeûne (privation), la prière et le partage (charité, solidarité), et pas seulement comme pratique à observer - d’ailleurs le plus discrètement possible mais véritable démarche spirituelle. La durée de quarante jours est à mettre en relation avec les 40 jours de Jésus au désert précédant sa vie publique, eux-mêmes en relation symbolique avec les quarante ans de traversée du désert par les Hébreux avant l’entrée en Terre promise.

    C’est pour tenir les quarante jours de jeûne et de privation, en dehors des dimanches qui sont toujours jour de fête et de résurrection - même en temps de Carême - que le début de celui-ci fut avancé au mercredi avant le 1er dimanche de carême. La cendre évoque la faiblesse de l’homme (cf. Genèse 3, 19 "Souviens-toi que tu es poussière…"), elle évoque aussi le péché et la fragilité de l’homme (cf. Sagesse 15, 10 ; Ézéchiel 28, 18 ; Malachie 3, 21) et son regret du péché (cf. Judith 4, 11-15 ; Ézéchiel 27, 30). Pour les chrétiens, l’imposition des cendres est, avant tout, un rite pénitentiel dont la signification est portée par la phrase que prononce le prêtre en faisant le geste :

    "Ne tarde pas, dit le Seigneur, convertis-toi à Dieu, et ne diffère pas de jour en jour." Ce sont les paroles de Dieu et non les miennes; vous ne les avez pas entendues de moi, mais moi je les entends avec vous : "Ne tarde pas, dit-il, convertis-toi au Seigneur." Mais toi tu réponds : "Demain! demain!" (dans le latin du texte : "Cras! cras!") Quel croassement de corbeau! Comme le corbeau envoyé de l'arche n'y est pas revenu et, maintenant qu'il est vieux, dit encore : Demain! demain! C'est le cri du corbeau : tête blanche et coeur noir. Demain! demain! c'est le cri du corbeau : le corbeau n'est pas revenu à l'arche, la colombe est revenue. Qu'il se perde donc, le croassement du corbeau, et que se fasse entendre le gémissement de la colombe." (saint Césaire d’Arles, Ve siècle)

    Ref. Liège: ouverture du carême 2018 à l'église du Saint-Sacrement (célébration: 14 février, 18h00)

    JPSC

  • Liège : ouverture du carême 2018 à l’église du Saint-Sacrement

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    EGLISE DU SAINT-SACREMENT

    Bd d’Avroy, 132 à Liège

    MERCREDI 14 FÉVRIER 2018 À 18 HEURES

    Mercredi-des-cendres.jpg

    MESSE ET IMPOSITION DES CENDRES

    par l’abbé Claude Germeau

    Possibilité de se confesser

    Chants grégoriens et Motets traditionnels

    Repons « Emendemus » de la procession des cendres

    Kyriale XVIII

    Extraits du propre de la messe « Misereris » 

    Hymne du carême

    A  l’orgue, Joseph Jacob

    Le Trait de la messe du Mercredi des Cendres:

    Domine, non secundum peccata nostra, quae fecimus nos: neque secundum iniquitates nostrae retribuas nobis (Psaume 102,10)

    Seigneur, ne nous traitez pas selon les péchés que nous avons commis, ni selon nos iniquités

    Domine, ne memineris iniquitatum nostrarum antiquarum: cito anticipent nos misericordiae tuae, quia pauperes facti sumus nimis

    Seigneur, ne vous souvenez plus de nos iniquités anciennes, que vos miséricordes se hâtent de nous prévenir: car nous en sommes venus au dénuement le plus extrême

    Adjuva nos, Deus salutaris noster: et propter gloriam nominis tui, Domine, libera nos: et propitius esto peccatis nostris, propter nomen tuum

    Aidez-nous, Dieu de notre salut: et, pour la gloire de votre Nom, Seigneur, libérez-nous : et pardonnez nos péchés, à cause de Votre Nom.

    ( V.V. Ps 78, 8-9).

    JPSC