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Au rythme de l'année liturgique - Page 170

  • Plain-chant sur Liège le samedi 16 juin 2018 : avec le Choeur grégorien Cardinal Wyszynski de Varsovie et l'Académie de Chant grégorien

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    « Lumière d’éternité » :

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    Plain-chant sur Liège le samedi 16 juin 2018

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    A l’église du Saint-Sacrement, Bd d’Avroy, 132

    La Schola Gregoriana Cardinal Wyszynski de Varsovie (dir. Michal Slawecki, organiste et chef de chœur à l’Université Cardinal Wyszynski) et les Elèves liégeois de l’Académie de Chant grégorien (dir. Isabelle Valloton) dédient l’après-midi du samedi 16 juin prochain, au chant médiéval : plain-chant et polyphonie se succéderont à l’église du Saint-Sacrement à Liège, (Bd d’Avroy, 132).

    Au programme :

    → À 16h45, psalmodie des vêpres traditionnelles alternée par le chœur parisien et les élèves de l’académie.

    → À 17h30, audition concertante « Lumière d’éternité » : plain-chant et polyphonie interprétés par la Schola Gregoriana Cardinal Wyszinski (dir. Michal Slawecki).

    → A 18h00, messe grégorienne pour le temps de la Pentecôte: chants du propre « Dominus illuminatio mea » du IVe dimanche après la Pentecôte, pièces extraites du «Kyriale » des messes festives (Kyrie III, Gloria, Sanctus et Agnus Dei XII) et Salve Regina solennel, alternés par les chœurs liégeois et polonais réunis.

    → A 19h00, réception offerte à l’issue des manifestations.

    Entrée libre. 

    Renseignements: tel. 04.344. 10.89.

    E-mail : academiedechantgregorienliege@proximus.be

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  • Plus de 300 Liégeois réunis ce dimanche 3 juin 2018 avec l’évêque de Liège en l’église du Saint-Sacrement au Bd d’Avroy pour célébrer la Fête-Dieu selon le rite traditionnel

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    Plus de 300 personnes ont assisté à la Solennité de la Fête-Dieu célébrée selon la liturgie traditionnelle par Mgr Jean-Pierre Delville  en  l’église du Saint-Sacrement à Liège au Boulevard d’Avroy, à quelques mètres du lieu tragique des tueries de la semaine dernière, que le prélat à largement évoquées dans son homélie ci-jointe. La cérémonie était rehaussée par une très belle messe polyphonique interprétée  par le chœur liégeois « Praeludium » et le chant grégorien de la Schola Minor de Bratislava, qui avait fait le déplacement à Liège pour la circonstance.

    Voici le texte de l’homélie prononcée par l’évêque de Liège :

    " Chers Frères et Sœurs,

    DSC_0260.JPGLa Fête-Dieu, c’est la Pâque aujourd’hui, la Pâques pour moi, pour nous, dans la commuion au corps du Christ. Pâque, c’est la vie du Christ. C’est la Fête-Dieu, c’est notre vie dans le Christ. Comme le dit Jésus : « celui qui me mange vivra par moi ; celui qui mange ce pain vivra éternellement » (Jn 6,56-58).

    Le pape Urbain IV dans la bulle d’institution de la Fête Dieu écrivait en 1264 en insistant sur cette dimension de repas de l’eucharistie : « Sur le point de quitter (« Transiturus », en latin) le monde pour retourner à son Père, notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, comme le moment de sa passion approchait, après avoir mangé la Cène en mémoire de sa mort, institua le souverain et magnifique sacrement de son Corps et de son Sang, donnant son corps en nourriture et son sang en breuvage ».

    Il ajoute une phrase, qui m’inspire beaucoup cette année, où j’ai écrit une lettre pastorale intitulée L’arbre de vie : « Ô très digne mémoire, dans laquelle nous célébrons celui qui est véritablement l’arbre de vie, et qui étant attaché sur l’arbre de la croix, a fait germer pour nous le fruit du salut ! »  Donc pour le pape Urbain IV, le Christ est l’arbre de vie qui est attaché sur l’arbre de la croix. Le pape lie l’arbre de vie à l’arbre de la croix. Il conclut que cela fait germer pour nous le fruit du salut. Nous évoquons donc la passion et les souffrances du Christ. Et nous découvrons que ce don de soi nous donne des fruits de vie. Le pape continue en disant : « En cette fête, la douceur de la joie se mêle avec l’effusion des larmes : car nous nous réjouissons en pleurant, et nous pleurons de tendresse et de dévotion en nous réjouissant ; nos larmes sont des larmes de joie, et notre joie s’exprime et se fait paraître par des larmes. » Il ajoute que cette célébration manifeste « la mort de notre propre mort, et la destruction de notre propre destruction ».

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  • La Fête-Dieu 2018 à Liège

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    sommet fête-Dieu.jpgPlusieurs centaines de personnes se sont réunies à la basilique Saint-Martin ce jeudi 31 mai pour la Fête-Dieu, en cette ville de Liège où le vœu de sainte Julienne a été exaucé pour la première fois : célébrer le don de l’eucharistie, sacrement qui nous rappelle les événements fondamentaux de la foi chrétienne, la mort et la résurrection du Christ. Mais cette année, l’ambiance était particulière à cause des événements survenus il y a quelques jours.

    Après la messe, la procession vers le centre-ville est partie avec quelque retard en raison d’un violent orage qui s’est abattu sur la Cité Ardente, symbole de cet orage de violence qui a secoué les habitants. La marche s’est terminée devant l’entrée de la cathédrale où la « Night Fever », le rendez-vous de prière régulier des jeunes, invitait à l’adoration, à la confession, au recueillement, à la solidarité avec les victimes de l’attentat.

    Dans un communiqué qui fait suite à cette célébration le service de presse de l’évêché écrit :

    « Quel contraste entre la joie de cette Fête du Corps et du Sang du Christ initiée à Liège, et cette chape de plomb qui s’est posée sur la ville le jour même des tueries. Et pourtant, les organisateurs de la fête « made in Liège » n’ont pas renoncé à maintenir les différentes manifestations. Au contraire, cette « actualité » a permis à Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège, de faire le lien, lors de la messe à Saint-Martin, ce jeudi soir, entre le sang qui a coulé dans les rues de Liège et celui du Christ, versé sur la croix et symbolisé par le vin de l’eucharistie.

    Le jeudi saint, à la Dernière Cène, Jésus annonce à ses disciples, en présentant du pain et du vin, que son corps sera « livré », que son sang sera « versé pour la multitude », en signe de la « nouvelle Alliance ». Sa mort violente a été le plus grand don qu’on puisse imaginer : celui de Dieu qui donne sa vie par amour pour les hommes. Si la Croix avait été le dernier mot de cette histoire incroyable, le fait de se réunir chaque dimanche pour célébrer la messe n’aurait aucun sens, si ce n’est comme repas de commémoration d’un sacrifice inhumain.

    Ce n’est qu’à partir de la perspective de la Résurrection que les choses prennent leur vrai sens. Ce don ultime du Christ a trouvé une réponse auprès de Dieu. Il montre qu’on ne peut pas tuer l’amour, que la mort n’aura jamais le dernier mot pour celui qui croit en la Vie.

    C’était donc cela la grande intuition de sainte Julienne lorsque, au milieu du 13e siècle, elle a demandé l’instauration d’une fête d’action de grâce pour le don de l’eucharistie et de vraie « communion » avec Celui qui nous a montré le chemin de la Vie. Dans ce sens, les festivités de la Fête-Dieu représentent la réponse chrétienne au non-sens du terrorisme aveugle et sans merci, et cette réponse a déjà été souligné ce jeudi soir à Saint-Martin. »

    On ne peut mieux dire.

    Ce dimanche 3 juin à 10h00 c’est à l’église du Saint-Sacrement, au Boulevard d'Avroy,  que la Solennité du cette même fête du « Corpus Christi » sera célébrée par l’évêque de Liège dans le même esprit auquel chacun est invité à s’unir :

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  • La Fête-Dieu 2018 à Liège : dimanche 3 juin une journée exceptionnelle à l’église du Saint-Sacrement, de 10h00 à 18h00

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    Du 29 mai au 10  juin prochains, Liège célébrera la « Fête-Dieu » instituée au XIIIe siècle à l’initiative d’une sainte liégeoise : Julienne de Cornillon. Appelée aussi « Corpus Christi » ou « Saint-Sacrement », cette fête aujourd’hui universelle honore la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie.

    Une série de manifestations religieuses mais aussi culturelles et touristiques sont inscrites au programme à Liège et ailleurs dans le diocèse.

    P6254068 (800x600).jpgA ce titre, l’évêque de Liège, Mgr Jean-Pierre Delville célébrera la Solennité de la Fête le dimanche 3 juin à 10 heures en l’église du Saint-Sacrement située au cœur de la Cité ardente (Bd d’Avroy, 132, face à la statue équestre de Charlemagne).

    L’office sera animé par un chœur grégorien slovaque, la « Schola minor de Bratislava » (dir. Sylvia Urdová) et l’Ensemble polyphonique « Praeludium » (dir. Patrick Wilwerth) accompagné par les cordes de l’orchestre de chambre « Darius ». A l’orgue : Patrick Wilwerth, professeur au conservatoire de Verviers. La cérémonie se terminera par la bénédiction du Saint-Sacrement et la vénération des reliques de sainte Julienne (Retinne, 1192-Fosses-la-Ville 1258).

    Le public pourra ensuite se partager entre une réception (accès gratuit) offerte en présence de l’évêque de Liège et une exposition de pièces du patrimoine muséal liégeois illustrant le thème de la Fête-Dieu. Cette exposition sera aussi animée par un diaporama projeté sur grand écran (De 12h00 à 18h00 – entrée libre).

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    Tous renseignements : 04.344.10.89  ou e-mail  sursumcorda@skynet.be

    Voir également ici:

    la Fête-Dieu à Liège, du 29 mai au 10 juin pour tous les goûts…

    et là :

    L’Office liégeois de la Fête-Dieu / Sainte Julienne de Cornillon présentée par Benoît XVI

  • Bernard Deheegher fait le bilan du 13e Festival triennal de Chant grégorien de Watou (4-13 mai 2018)

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    Lu sur le site « Pro Liturgia «  de Denis Crouan :

    Watou greg.-festival-watou.png« Le « Festival grégorien de Watou » (Belgique) s’est achevé. Notre ami Bernard Deheegher résume la façon dont il s’est déroulé :
    « A la fin de l’après-midi du dimanche 13 mai, nous avons chanté les vêpres de clôture du Festival, comme un adieu : “Feliciter, Feliciter, Feliciter, Tempora bona habeant.” Ce qui veut dire : “Beaucoup de bonheur, beaucoup de progrès, bonne chance ! Que viennent les temps heureux !” Et nous avons pris congé les uns des autres, remplis d’une émotion sacrée, pleins de joie et de gratitude, avec l’espoir de nous revoir en 2021.
    Watou 2018 prenait fin. Nous étions presque silencieux. Mais nous pouvons déjà porter sur cette édition un regard plein de reconnaissance car elle a pu se dérouler en beauté et harmonie, grâce au grand enthousiasme inspirant et porteur, manifesté par chacun.

    Avec au total 30 événements, à Watou et dans les villes partenaires, près de 10.000 places ont été occupées. Le soleil de printemps, qui a fait son entrée au début du Festival, nous a accompagnés jusqu’au dernier jour. L’édition 2018 s’est une nouvelle fois révélée comme un moment inoubliable. Le 15 mai, dans les pages nationales du journal flamand “Het Nieuwsblad”, le cœur du festival a été décrit comme suit : “Le chant grégorien connaît une renaissance. Les chants ne sont pas seulement un événement musical, ils possèdent quelque chose de mystérieux qui entraîne les jeunes. C’était plus qu’évident à Watou. La popularité grandissante de ce chant en a aussi augmenté le niveau d’exécution et ce, tant pour les groupes professionnels que les chœurs d’amateurs.”
    Cela dit, je voudrais aussi adresser mes remerciements à tous, y compris ceux que j’aurais oubliés :


    AUX SCHOLAS ET AUX ENSEMBLES PARTICIPANTS
    Leur composition était très variée : des ensembles professionnels et des scholas expérimentées ; des scholas de cathédrales ou des chœurs de jeunes. Ils sont venus d’Océanie, d’Asie, d’Europe et aussi d’Amérique du Sud. Et lors de chaque événement on a pu voir à quel point les chanteurs ont pu montrer leur appartenance au “biotope” de cette musique. Ils savaient, ils sentaient très précisément ce qu’ils faisaient : le chant grégorien était leur langue.

    AUX SPONSORS ET AUX DONATEURS
    Nous leur sommes très reconnaissants, car ils nous ont permis de financer notre festival.

    AUX 125 COLLABORATEURS BÉNÉVOLES
    Ceux que l’on pouvait apercevoir, nous les avons reconnus grâce au sourire permanent qu’ils affichaient sur leur visage, mais la plupart d’entre eux ont travaillé dans l’ombre, là où les visiteurs du festival n’avaient pas accès. Certains d’entre eux ont travaillé jusqu’à dix jours de suite à raison de dix heures par jour. Sans cette bonne centaine de bénévoles, il n’y aurait pas eu de festival. Cela aussi, c’est la merveille de Watou.

    AUX VILLES PARTENAIRES
    Nous avons été les hôtes de Grimbergen, Poperinghe, Coxyde, Anvers, Bruxelles, Wervik, Haringe, Houtkerque et Dunkerque. Les concerts y ont connu une grande affluence, dans des églises parfois pleines à craquer. Si le festival a pu se dérouler dans tous ces lieux, c’est grâce aux responsables et aux collaborateurs locaux qui y ont donné le meilleur d’eux-mêmes pour faire de ces concerts des événements uniques.

    AU PUBLIC ET À CEUX QUI ÉTAIENT DE CŒUR AVEC NOUS
    Vous, qui êtes venus pour écouter, nous avons apprécié au plus haut point votre présence et votre sympathie chaleureuse. Notez dans votre agenda que la radio de musique classique KLARA (90,30 FM) diffusera le 29 mai prochain,de 20 heures à 22h30, les deux concerts du 12 mai avec la participation des deux chœurs polonais, de Graces and Voices, de Psallentes et de Vox Clamantis (programme Klara Live).
    Enfin, je voudrais remercier tout particulièrement l’Association Saint-Grégoire du diocèse de Roermond aux Pays-Bas qui, en collaboration avec Mgr Lode Aerts, évêque de Bruges, m’a accordé une distinction pour les efforts accomplis sur le plan musical au service de la liturgie. Ce n’était bien sûr pas nécessaire, mais cela unit beaucoup de cœurs.
    Le Festival est un événement triennal, ce qui signifie que nous sommes déjà en route pour la quatorzième édition de 2021. Il a traditionnellement lieu autour de la fête de l’Ascension. Comme elle tombera cette année-là le 13 mai, le Festival se déroulera du vendredi 7 au dimanche 16 mai 2021. »

    JPSC

  • Pèlerinage de Chartres : le reportage de Boulevard Voltaire

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    Sur le « salon beige », encore un écho de ce pèlerinage de Pentecôte dont le succès étonnant a galvanisé près de 15.000 jeunes de Paris à Chartres :

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  • Une messe au Katholikentag : danse liturgique ?

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    On connaissait les prêtres danseurs saliens (du latin salire, sauter)  de l’antiquité païenne sautant avec leurs lances et leurs boucliers en l’honneur du dieu mars, les processions dansantes au moyen âge  (dont il nous reste une trace avec celle d’Echternach) ou celles des petits acolytes avec leurs encensoirs dans  le rite congolais. Ici le mime des  lianes de la forêt  exécuté pendant la messe devant le cardinal Marx et les évêques allemands du » Katholikentag » a un côté plus surprenant, pour ne pas user d'un autre qualificatif :

    Ref. 13 mai, Katholikentag. Messe avec cardinal Marx et... danse devant l'autel

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  • Le Cardinal Sarah aux 12.000 pèlerins de Chartres: terre de France, réveille-toi !

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    Lu ce commentaire de Gabrielle Cluzel sur le site « Boulevard Voltaire »

    « On peut décider de ne pas en parler. C’est, d’ailleurs, le choix d’une grande partie de la presse qui préfère, ces jours-ci, se concentrer sur Mai 68, le ramadan ou la poignée de bloqueurs d’université.

    Ce n’est pas les intéressés, d’ailleurs, que ça va déranger, leur génération ne regarde plus depuis longtemps la télé. Mais, disons-le tout de suite aux médias : il ne faudra pas, ensuite, aller se plaindre, les gars, s’ébaubir, pousser des oh, des ah (comme pour LMPT), « Menfin ! d’où sortent tous ces gens-là ? » quand ce mouvement de fond silencieux, cette jeunesse florissante, discrète, mais décomplexée – c’est ce qui fait la différence avec ses aînés -, sortira du bois pour telle ou telle cause, et que l’on ne pourra plus l’ignorer.

    Car cela viendra.

    Mai 68 a 50 ans, Daniel Cohn-Bendit, 73. Eux autres, les 12.000 pèlerins lancés sur la route de Chartres en ce week-end de Pentecôte par le pèlerinage Notre-Dame de chrétienté, ont 21 ans en moyenne. 30 pour le clergé qui les encadre.

    Ils rient, ils s’amusent, ils prennent des airs tragi-comiques pour contempler leurs ampoules, leur bronzage agricole et leurs cheveux en pétard après deux nuits sous la tente, comme tous les jeunes de leur âge. Et puis ils prient, ils chantent, ils s’agenouillent, ils souffrent, ils offrent, ils méditent, ils posent leur téléphone pour descendre, durant trois jours, au fond de leur âme, comme aucun jeune de leur âge.

    Ils ont affreusement mal aux pieds et horriblement mal dormi mais – allez comprendre – en redemandent chaque année, et ramènent en sus des copains au « pélé ». La liturgie y est, depuis toujours, en forme extraordinaire mais, par une porosité croissante, l’origine des pèlerins dépasse largement le cercle des chapelles dites « tradi ».

    Sur les réseaux sociaux, même les identitaires, qui ont habituellement la dent dure avec les cathos (naïfs, cuculs, gentillets), s’étonnent, admiratifs : « 12.000 jeunes rassemblés, Ô embrouille, Ô dégradation, pas un papier par terre. Comment ce miracle est-il possible ? Qui est ce peuple éduqué et respectueux ? Quelle est cette communauté qui n’emmerde personne ? », tweete Damien Rieu.

    La messe de clôture solennelle du lundi, en la cathédrale de Chartres, est comparable, mutatis mutandis, à la Rollex de Sarkozy vue par Séguéla : qui n’a jamais assisté à l’immense procession, sous les cantiques, de ce jeune clergé précédé par un interminable cortège de bannières, d’étendards et de statues de la Vierge, a un peu raté sa vie. La bonne nouvelle est que, dans l’Église, toute erreur a sa rédemption : il pourra y aller l’an prochain.

    Cette année, elle était célébrée par le cardinal Sarah, et cette présence symbolique, infiniment touchante, sonnait comme un juste retour des choses : dans son premier livre Dieu ou rien, sans renier sa culture familiale, il disait sa grande reconnaissance pour les missionnaires français : « Mon entrée dans la famille du Christ doit tout au dévouement exceptionnel des pères spiritains. Je garderai ma vie durant une immense admiration pour ces hommes qui avaient quitté la France, leurs familles et leurs attaches afin de porter l’amour de Dieu aux confins du monde. »

    Des dizaines d’années après, c’est lui qui vient transmettre le précieux dépôt à de jeunes Français pas plus vieux que le gamin qu’il était, c’est lui qui vient rendre son héritage à un peuple qui l’a oublié. Et il le fait d’une voix forte, sans ambages, avec des accents de Jean-Paul II au Bourget : « Terre de France, réveille-toi ! », « Peuple de France, retourne à tes racines ! » Il fustige un monde occidental pris en étau entre le nihilisme et l’islamisme, l’exhorte à prendre exemple sur ses ancêtres dont la foi a bâti ces cathédrales, demande aux jeunes d’être « les saints et les martyrs » de demain. Pour la langue de buis, ne pas compter sur lui. Le cardinal guinéen a secoué les puces, pour son bien, de l’Occident chrétien. Et si c’était cela, aussi, l’universalité de l’Église ? »

    Ref : Le cardinal Sarah aux 12.000 pèlerins de Chartres : Terre de France, réveille-toi !

    De ses voyages apostoliques sur le continent noir, le pape, aujourd'hui émérite, Benoît XVI avait déjà retenu ceci:

    La rencontre de Afrique avec sa joyeuse passion pour la foi est un grand encouragement. Là ne se perçoit aucun signe de cette fatigue de la foi, si répandue parmi nous, rien de cette lassitude de l'être chrétien toujours à nouveau perceptible chez nous. Malgré toutes les peines de l'Afrique, la joie d'être chrétien et le fait d'être soutenu par le bonheur intérieur de connaître le Christ donnent les énergies  pour se mettre à sa disposition sans se replier sur son propre bien-être : voilà  un grand remède contre la fatigue du fait d'être chrétien que nous expérimentons en Europe.

    Benoît XVI, discours à la curie romaine, 22/12/2011

    JPSC

  • Pèlerinage de Pentecôte Paris-Chartres: messe pontificale de clôture ce lundi à 15h00 en direct à Chartres

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    Avec une homélie vigoureuse du célébrant -le Cardinal Robert Sarah, préfet de la congrégation  romaine du culte divin-  prononcée dans une cathédrale archi-comble.

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  • La Pentecôte : une des meilleures choses qui soit arrivée à l'Église !

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    De l'abbé Pierre Amar sur le Figaro Vox (lefigaro.fr) :

    Abbé Amar : "La Pentecôte est une des meilleures choses qui soit arrivée à l'Église !"

    FIGAROVOX/TRIBUNE - Réagissant aux propos de Thomas Guénolé sur Twitter, qui regrettait que certaines fêtes chrétiennes soient toujours fériées, l'abbé Amar défend l'héritage chrétien de la France et rappelle l'élan missionnaire de l'Église.

    L'abbé Pierre Amar est curé de paroisse en banlieue parisienne, et également l'un des rédacteurs du Padreblog.

    Vantant la séparation de l'Église et de l'État, le politologue Thomas Guénolé regrettait dernièrement que la fête de l'Ascension soit fériée. Il oublie comme beaucoup que si l'État est laïc et s'en tient à une neutralité minutieuse, parfois tatillonne, notre société, elle, ne l'est pas. Après l'Ascension, vient donc la Pentecôte. Puis, ce sera le 15 août, fête de l'Assomption de Marie. L'année scolaire reprendra avec Toussaint, Noël … Entre-temps, je n'aurai pas manqué d'envoyer à M. Guénolé un cordial message d'amitié le 3 juillet, jour de sa fête, celle d'un apôtre du Christ un peu incrédule!

    Les adeptes d'un nouvel intégrisme laïc vont décidément avoir du mal pour effacer 1 500 ans d'histoire chrétienne dans notre pays. Un catholicisme qui a fondé ce pays et sa culture. Cet été encore, des dizaines de millions de touristes vont à nouveau venir admirer nos cathédrales et nos églises. Du Mont Saint-Michel à Rocamadour, du Sacré-Cœur de Montmartre à la Bonne Mère de Marseille, mais aussi du fromage à la station de métro, du nom de la moquette à celui de la lessive, du nom de nos rues à ceux de nos villes et de nos villages, tout - ou presque - dans l'hexagone, respire le christianisme. Jean-Luc Mélenchon, mentor de M. Guénolé, ne s'y était pas trompé en portant fièrement un rameau d'olivier à la boutonnière, lors d'un mémorable discours prononcé à Marseille en pleine campagne présidentielle et qui avait justement lieu… le jour du dimanche des rameaux!

    «Le liquide amniotique de la France, son ADN, c'est la foi chrétienne» me disait dernièrement le recteur de l'une des mosquées voisines de ma paroisse. Le pire aveugle est décidément toujours celui qui ne veut pas voir. Oui, il y a «des connotations religieuses» dans l'histoire de ce pays. Cela s'appelle un héritage: une identité à transmettre et à faire aimer. Cela déplaira à tous les esprits chagrins qui ne cessent d'alimenter la machine à fabriquer des déracinés. Qui veut pour ce pays des individus qui ne savent pas où aller car ils ne savent pas d'où ils viennent? Comment intégrer ceux qui nous rejoignent et leur faire aimer notre pays si nous n'aimons pas ou ne connaissons pas notre propre histoire? Une identité fragile ou amputée n'aide pas à avoir confiance ni à s'ouvrir. Savoir qui on est rend au contraire encore plus libre et solide.

    Une identité fragile ou amputée n'aide pas à avoir confiance ni à s'ouvrir.

    Dans le paysage national, nos clochers et nos églises sont pour beaucoup, croyants ou non-croyants, des lieux de repère et de mémoire. Des lieux où des baptêmes et des communions ont été célébrés, où des parents se sont mariés, où des proches ont été enterrés … Nous avons une responsabilité vis-à-vis de ces édifices trop souvent vides. Réveillons-nous ; redécouvrons ce patrimoine! Si les Français tiennent à leurs églises, il faudrait d'abord qu'ils en reprennent le chemin, qu'ils se réapproprient la foi de ceux qui les ont construites et qu'ils croisent aussi sur leur route des chrétiens authentiques.

    Un militant communiste me confiait dernièrement que l'Église catholique le fascinait. On peut comprendre son admiration: une «internationale» de plus d'un milliard de membres avec deux mille ans d'histoire, le même message et le même fonctionnement… ça marque! Le secret de cette longévité nous vient tout droit de la Pentecôte, l'un des plus beaux évènements qui soit arrivé à l'Église.

    Depuis ce jour, en effet, les chrétiens refusent d'être un club de gens qui restent entre eux. La Pentecôte est la fête où ils se découvrent appelés à prendre la parole. Pour annoncer la foi qui sauve et les fait vivre. Pour servir la dignité de chacun et le bien de tous. Cette dignité, tous - croyants ou non - nous pouvons la reconnaître. Mais les chrétiens puisent dans l'événement de la Pentecôte le devoir impérieux de la proclamer et de la défendre «pour contester les faux-semblants et toutes les idolâtries» comme le dit José Bové, ajoutant, un brin malicieux «à partir de là, tu te démerdes» (sic). Depuis la Pentecôte, l'Église se fait donc la voix des sans voix, des plus fragiles et des plus pauvres, de l'embryon au vieillard malade, en passant par l'immigré, l'enfant à naître ou à adopter. Certains prêtres paient cet engagement de leur vie, comme récemment en Centrafrique ou au Mexique. Qui sait que dans ce pays, pas moins de 23 prêtres ont été assassinés en à peine six années? C'est encore l'Esprit de Pentecôte qui leur a donné la force d'être des martyrs, comme hier le Père Hamel ou le Père Popieluszko.

    Plus que de se «démerder», les chrétiens comptent surtout sur l'action en eux de l'Esprit de Dieu, le véritable et puissant détonateur de la Pentecôte. Chaque année, en France, des milliers d'entre eux réclament pour cela le sacrement de confirmation, et à des âges très différents. Ce faisant, ils mettent leurs pas à la suite d'un humble charpentier de Nazareth qui a révolutionné le monde. À la suite de ce Dieu fait l'un de nous, pour être proche de tous, nous sommes appelés à poursuivre cette révolution de la charité. Loin de toute violence, cette révolution nous entraîne à prendre soin de ce monde blessé mais aimé. Ce désir de servir ce monde dans ses fragilités et ses grandes aspirations, devrait nous rassembler, croyants et non-croyants. Ce sera une autre belle façon de faire vivre notre héritage commun!

  • Pentecôte : les sept dons de l’Esprit ou l’Échelle intérieure

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    Les dons du Saint Esprit.jpgPlus de sept siècles avant la naissance de Jésus, le prophète Isaïe parle ainsi du Messie : “Sur lui reposera l’Esprit du Seigneur : esprit de sagesse et d’intelligence, esprit de conseil et de force, esprit de science et de piété ; et l’esprit de crainte du Seigneur le remplira” (Is. 11, 2-3).

    Cette mystérieuse énumération ne s’applique pas seulement au Fils de Dieu incarné, elle propose à notre humanité une voie de sanctification, car nous sommes invités à recevoir les mêmes dons, à gravir les mêmes échelons spirituels pour progresser sur le Chemin, dans la Vérité, vers la Vie. Comme l’écrit Dom Prosper Guéranger dans son Année liturgique (qui a inspiré la substance de ce texte) : “L’humanité de Jésus est le type surnaturel de la nôtre, et ce que l’Esprit-Saint a opéré pour la sanctifier doit en proportion avoir lieu en nous”.

    On vient de le lire, la première liste des dons de l’Esprit est descendante ; Isaïe décrit le Messie comme s’il le voyait d’en haut, commençant par la sagesse et terminant par la crainte. Or, le rédacteur inspiré du livre des Proverbes affirme que “la crainte de Dieu est le commencement de la sagesse” (Prov. 9, 10), comme s’il contemplait les mêmes dons de l’Esprit d’en bas, depuis le sol de notre nature humaine, là où l’aventure spirituelle commence...

    Posons le pied sur le premier échelon : la crainte de Dieu. Cette crainte n’est en rien de la peur ou de la défiance vis-à-vis de Dieu ; au contraire, elle exprime la situation initiale objective de la créature face au Créateur : la petitesse. Considérant l’infinité de Dieu, l’homme ne peut que reconnaître d’emblée sa propre insuffisance, ses carences, son péché. La vision du sommet d’une très haute montagne, l’infini des mathématiques ou le ciel étoilé peuvent donner une idée du rapport initial qui s’établit entre Dieu et celui qui le découvre. La vertu primordiale pour entamer et poursuivre jusqu’au bout le voyage spirituel est donc l’humilité. Lestée de son orgueil natif, l’homme peut entamer avec confiance son ascension, sûr que Jésus-Christ le précède tout au long du parcours, car s’il a pris notre condition humaine, c’est pour nous entraîner à sa suite. Il a reconnu le parcours, l’a balisé, équipé de relais...

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  • Prédication du Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine pour la fête de la Pentecôte

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    Prédication du père Michel-Marie Zanotti-Sorkine (Jn 20, 19-23) (arrchive 8 juin 2014)
    http://www.delamoureneclats.fr