Hodie scietis quia veniet Dominus et salvabit nos et mane videbitis gloriam ejus : aujourd’hui vous saurez que le Seigneur va venir et qu’il nous sauvera et demain vous verrez sa gloire...
Ref. Liège : noël 2017 à l’église du Saint-Sacrement
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Hodie scietis quia veniet Dominus et salvabit nos et mane videbitis gloriam ejus : aujourd’hui vous saurez que le Seigneur va venir et qu’il nous sauvera et demain vous verrez sa gloire...
Ref. Liège : noël 2017 à l’église du Saint-Sacrement
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Lors de l'AUDIENCE GÉNÉRALE du mercredi 16 février 2011, le pape Benoît XVI a consacré sa catéchèse au grand mystique espagnol :
Saint Jean de la Croix
Chers frères et sœurs,
Il y a deux semaines, j'ai présenté la figure de la grande mystique espagnole Thérèse de Jésus. Je voudrais aujourd'hui parler d'un autre saint important de ces territoires, ami spirituel de sainte Thérèse, réformateur, avec elle, de la famille religieuse carmélitaine: saint Jean de la Croix, proclamé Docteur de l'Eglise par le Pape Pie XI, en 1926, et surnommé dans la tradition Doctor mysticus, «Docteur mystique».
Jean de la Croix naquit en 1542 dans le petit village de Fontiveros, proche d'Avila, en Vieille Castille, de Gonzalo de Yepes et Catalina Alvarez. Sa famille était très pauvre, car son père, issu d’une famille noble de Tolède, avait été chassé de chez lui et déshérité pour avoir épousé Catalina, une humble tisseuse de soie. Orphelin de père dans son jeune âge, Jean, à neuf ans, partit avec sa mère et son frère Francisco pour Medina del Campo, non loin de Valladolid, un pôle commercial et culturel. Il y fréquenta le Colegio de los Doctrinos, en assurant également d'humbles travaux pour les sœurs de l'église-couvent de la Madeleine. Par la suite, vues ses qualités humaines et ses résultats dans les études, il fut admis d'abord comme infirmier dans l'Hôpital de la Conception, puis au Collège des jésuites, qui venait d'être fondé à Medina del Campo: Jean y entra à dix-huit ans et étudia pendant trois ans les sciences humaines, la rhétorique et les langues classiques. A la fin de sa formation, sa vocation lui était très claire: la vie religieuse et, parmi tous les ordres présents à Medina, il se sentit appelé au carmel.
Au cours de l'été 1563, il débuta le noviciat chez les carmes de la ville, en prenant le nom religieux de Mattia. L'année suivante, il fut destiné à la prestigieuse université de Salamanque, où il étudia pendant un triennat les arts et la philosophie. En 1567, il fut ordonné prêtre et retourna à Medina del Campo pour célébrer sa première Messe entouré de l'affection de sa famille. C'est là qu'eut lieu la première rencontre entre Jean et Thérèse de Jésus. La rencontre fut décisive pour tous les deux: Thérèse lui exposa son programme de réforme du carmel, l’appliquant également à la branche masculine de l'ordre et proposa à Jean d'y adhérer «pour la plus grande gloire de Dieu»; le jeune prêtre fut fasciné par les idées de Thérèse, au point de devenir un grand défenseur du projet. Ils travaillèrent ensemble quelques mois, partageant les idéaux et les propositions pour inaugurer le plus rapidement possible la première maison des carmes déchaux: l'ouverture eut lieu le 28 décembre 1568 à Duruelo, un lieu isolé de la province d'Avila. Avec Jean, trois autres compagnons formaient cette première communauté masculine réformée. En renouvelant leur profession de foi selon la Règle primitive, tous les quatre adoptèrent un nouveau nom: Jean s'appela dès lors «de la Croix», nom sous lequel il sera universellement connu. A la fin de 1572, à la demande de sainte Thérèse, il devint confesseur et vicaire du monastère de l’Incarnation d'Avila, où la sainte était prieure. Ce furent des années d'étroite collaboration et d'amitié spirituelle, qui les enrichit tous deux. C'est à cette période que remontent aussi les plus importantes œuvres de Thérèse et les premiers écrits de Jean.
A l’église du Saint-Sacrement, Bd d’Avroy, 132 à Liège (face à la statue équestre de Charlemagne) le samedi 16 décembre 2017 à 20 heures, l'Ensemble vocal Anima dirigé par Joëlle Augustin, professeur à l’académie de musique de Seraing, donnera un grand concert de Noël alliant la musique de variété aux grands classiques: Georg Friedrich Haendel et Antonio Vivaldi mais aussi Astor Piazzola ou Carl Orff.
Les chanteurs seront accompagnés au violon (Lorenz Swyngedouw, Olivier Schmitt), au violoncelle (Leonor Swyngedouw), à l’accordéon (Cathy Pauly) et au piano (Jacques Swyngedouw) . Soliste du chant : Sarah Raïss.
Anima compte aujourd’hui plus de 120 choristes répartis en trois groupes : les jeunes « Anima », les adultes « Anima chorus » et les enfants « Anima Junior »
Après avoir participé avec succès aux concours télévisés La France a un incroyable talent et Belgium’s got talent, gagné le concours de la meilleure chorale de jeunes organisé par Radio Nostalgie, accédé en demi-finale du concours international Euroradio et réalisé son premier album, les chœurs d’ Anima sont aujourd’hui sollicités par plusieurs maisons d’enregistrement.
Anima compte aujourd’hui plus de 120 choristes répartis en trois groupes : les jeunes « Anima », les adultes « Anima chorus » et les enfants « Anima Junior ».
Entrée du concert de Noël : 12 euros (moins de 12 ans : 6 euros). Prévente : 10 euros (s’adresser à l’académie de Seraing : 04 366 27 97 ou 0498 78 26 24.
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L’Avent : préparer la venue au Seigneur qui vient (source)
Le Seigneur ne s’est pas retiré du monde, Il ne nous a pas laissés seuls. L’Avent est un temps où l’Église appelle ses enfants à veiller, à être éveillés pour accueillir le Christ qui passe, le Christ qui vient. Éditorial pour approfondir ce très beau temps de l’année liturgique.
« Donne à tes fidèles, Dieu tout-puissant, d’aller avec courage sur les chemins de la justice à la rencontre du Seigneur, pour qu’ils soient appelés, lors du jugement, à entrer en possession du Royaume des cieux. » Ces mots tirés de la prière du premier dimanche de l’Avent illustrent efficacement le caractère spécifique de ce temps, par lequel commence l’Année liturgique. Se faisant l’écho de l’attitude des vierges sages dans la parabole évangélique, qui ont su apprêter à temps l’huile pour les noces de l’Époux [1], l’Église invite ses enfants à veiller, à être éveillés pour accueillir le Christ qui passe, le Christ qui vient.
Un temps de présence
Le désir d’aller à la rencontre du Seigneur, de préparer sa venue [2], nous renvoie au terme grec parousie, que le latin a traduit par adventus, d’où procède le mot Avent.
En réalité, adventus peut se traduire par « présence », « arrivée », « venue ». Il ne s’agit pas, d’autre part, d’un terme trouvé par les chrétiens. Dans l’Antiquité, il était employé dans un contexte profane pour désigner la première visite officielle d’un personnage important — le roi, l’empereur ou leurs fonctionnaires — à l’occasion de sa prise de fonction. Il pouvait aussi indiquer la venue de la divinité, qui sort de son existence cachée pour se manifester avec éclat ou bien qui est célébrée dans le culte. Les chrétiens l’ont adopté pour exprimer leur rapport à Jésus-Christ : Jésus est le Roi qui est venu dans cette bien pauvre « province » qu’est notre terre, pour rencontrer tout le monde ; un Roi qui invite à participer à la fête de son « Adventus » tous ceux qui sont convaincus de sa présence parmi nous.
En disant adventus, les chrétiens affirmaient en toute simplicité que Dieu est ici : le Seigneur ne s’est pas retiré du monde, il ne nous pas laissés seuls. Même si nous ne pouvons ni le voir ni le toucher, comme nous pouvons le faire pour les réalités sensibles, il est ici et il vient nous visiter de bien des manières : dans la lecture de la Sainte Écriture ; dans les sacrements, spécialement l’Eucharistie ; dans l’année liturgique ; dans la vie des saints ; dans tant et tant d’épisodes, plus ou moins prosaïques, de notre vie quotidienne ; dans la beauté de la création… Dieu nous aime, connaît notre nom, s’intéresse à toutes nos affaires et se tient toujours près de nous. L’assurance de sa présence, que la liturgie de l’Avent nous suggère discrètement mais régulièrement au cours de ces semaines, n’esquisse-t-elle pas devant nos yeux une nouvelle image du monde ? Cette certitude que nous donne la foi nous fait contempler ce qui nous entoure sous un jour nouveau et, bien que tout demeure pareil, nous avons la sensation que tout est différent, parce que tout est expression de l’amour de Dieu [3].
Créateur d'une musique épurée, d'inspiration profondément religieuse — Arvo Pärt (photo: ici à la droite de Benoît XVI le 18 novembre dernier, au monastère "Mater Ecclesiae" avec les deux autres lauréats du prix Ratzinger 2017) est de confession chrétienne orthodoxe, et les chants orthodoxes ainsi que les chants grégoriens ont influencé son style sur la modulation lente des sons.
Son emblématique « Da pacem Domine » dont nous proposons l’écoute ci-dessous est une œuvre composée d'un mouvement unique dont l'exécution dure environ cinq minutes. Originellement composée pour quatre voix, il existe différentes partitions de cette œuvre pour d'autres combinaisons de voix et d'instruments.
La composition à quatre voix de "Da Pacem Domine" repose sur quatre techniques médiévales: le cantus firmus (chant donné) issu d'un chant grégorien et chanté à la voix d'alto ;l'organum, technique d'accompagnement en intervalles de quartes et de quintes, chanté à la basse ;le hocquet, retard des voix de soprano et de ténor par rapport au cantus firmus, technique notamment utilisé par Guillaume de Machault et l'école de Notre-Dame au XIIIe siècle ;le faux bourdon.
Le chœur universitaire de Liège a retenu ce motet pour le programme de son prochain concert annuel et l’Ensemble vocal « Praeludium » parmi les chants de la messe de l’Epiphanie qui sera célébrée le samedi 6 janvier prochain à l’église du Saint-Sacrement à Liège (Bd d’Avroy, 132, 17h00).
Lu sur le blog d’Yves Daoudal :
« Le prix Ratzinger 2017 a été attribué à Theodor Dieter, Karl-Heinz Menke, et Arvo Pärt.
Le premier est un théologien luthérien très impliqué dans le dialogue œcuménique. Le deuxième est un théologien catholique, grand connaisseur de la pensée de Joseph Ratzinger et membre de la Commission théologique internationale. Le troisième est le compositeur vivant le plus joué dans le monde alors que sa musique est quasiment uniquement religieuse.
Le cardinal Ruini, premier président du comité scientifique de la Fondation Ratzinger, avait dit que ce prix serait le « Prix Nobel de la théologie ».
On fait remarquer qu’avec Arvo Pärt, pour la première fois le prix est attribué à quelqu’un qui n’est pas un théologien. En fait c’est une erreur de perspective, ou une myopie intellectuelle. Car Arvo Pärt est bien évidemment un théologien, l’un des plus importants théologiens de notre temps. Qui s’exprime par la musique, et non par les mots. Quoiqu’il utilise aussi des mots. Ceux de la liturgie. Et il est très remarquable que ce très pieux orthodoxe, qui ne se déplace jamais sans son impressionnant confesseur (sorte de moine sorti d’une Russie mythique), a composé la grande majorité de ses œuvres sur des textes de la liturgie catholique latine…
La photo montre Arvo Pärt avec Benoît XVI en 2011, lors du 60e anniversaire de sacerdoce du pape. A cette occasion avait été interprétée la version révisée du Vater unser (Notre Père en allemand) d’Arvo Pärt dédiée à Benoît XVI. Quelques mois plus tard Benoît XVI le nommait membre du Conseil pontifical de la culture.
Le prix Ratzinger attribué à Arvo Pärt est aussi un hommage de la Fondation Ratzinger à l’amour du pape émérite pour la musique. En 2010, l’interprétation de Cecilia vergine romana d’Arvo Pärt lui avait inspiré un beau commentaire sur le… silence (ce qui en effet convient à cette musique).
Ref. Arvo Pärt prix Ratzinger 2017
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Ce prochain dimanche, 3 décembre 2017, commence le temps de l’Avent qui prépare la belle fête de Noël. A la messe dominicale de 10h00 célébrée en l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132, à Liège), les violons de l’Ensemble Darius et l’organiste Patrick Wilwerth rehausseront l’ouverture de la nouvelle année liturgique par des pièces du répertoire baroque. Elles alterneront avec les chants grégoriens de la messe « Ad te levavi », l’hymne « Conditor alme siderum » (en usage depuis le VIIe s. mais qui sera interprétée dans la version à trois voix égales du compositeur Clemens non papa, XVIe s.) et l’antienne mariale « Alma Redemptoris Mater » (dont les origines remontent à l’An Mil).
Introït de la Messe
Hymne de l'Avent
Ensemble Darius
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Pour clôturer l'année liturgique, et en préparation de la célébration de la fête du Christ-Roi, les fidèles, enfants, jeunes et adultes sont invités à prier, à adorer.
Plus d'informations : http://veniteadoremus.be/
Le programme dans chaque diocèse : http://veniteadoremus.be/festival/programme/
Si vous souhaitez communiquer votre programme dans le cadre du Festival Venite Adoremus, vous pouvez soit envoyer un email à info@veniteadoremus.be soit prendre contact par téléphone au +32 (0)476/70.90.12.
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Prédication pour le 32e dimanche du temps ordinaire (archive du 6 novembre 2011) par le père Michel-Marie Zanotti-Sorkine (Mt 25, 1-13)
http://www.delamoureneclats.fr
Évangile : La venue du Fils de l’homme. « Voici l’époux, sortez à sa rencontre » (Matthieu 25, 1-13)
Jésus parlait à ses disciples de sa venue ; il disait cette parabole : « Le Royaume des cieux sera comparable à dix jeunes filles invitées à des noces, qui prirent leur lampe et s’en allèrent à la rencontre de l’époux. Cinq d’entre elles étaient insensées, et cinq étaient prévoyantes : les insensées avaient pris leur lampe sans emporter d’huile, tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leur lampe, de l’huile en réserve. Comme l’époux tardait, elles s’assoupirent toutes et s’endormirent. Au milieu de la nuit, un cri se fit entendre : ‘Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre.’ Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et préparèrent leur lampe. Les insensées demandèrent aux prévoyantes : ‘Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent.’ Les prévoyantes leur répondirent : ‘Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous ; allez plutôt vous en procurer chez les marchands.’ Pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva. Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces et l’on ferma la porte. Plus tard, les autres jeunes filles arrivent à leur tour et disent : ‘Seigneur, Seigneur, ouvre-nous !’ Il leur répondit : ‘Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas.’ Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure. »
Références bibliques : http://aelf.org/
Du site "Evangile au Quotidien" :
BBx Martyrs d’Albanie
Vinçens (Kolë) Prennushi et 37 compagnons
(† Albanie, 1945/1974)
Mémoire commune le 5 novembre : jour de la béatification.
Mémoire individuelle : jour du martyre (‘dies natalis’).
Le 5 novembre 2016, le cardinal Angelo Amato s.d.b., préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints, à présidé, à la cathédrale Saint-Étienne de Shköder, en Albanie, la messe de béatification de 38 martyrs de la dictature communiste d'Enver Hoxha, président de l'Albanie durant 40 ans, de 1945 à 1985 .
Cette béatification des Serviteurs de Dieu, Vinçens Prennushi, archevêque franciscain de Durrës et primat d'Albanie, mort sous la torture le 19 mars 1949, et de ses 37 compagnons, tués entre 1945 et 1974, marque une étape importante dans la reconstruction spirituelle de ce pays des Balkans, qui a longtemps souffert d'un isolement extrême, et d'une dictature bien plus sévère encore à l'égard des religions que celles des autres nations d'Europe centrale et orientale, où les Églises parvinrent parfois à jouer, dans la mesure du faible espace de liberté qui leur restait, un rôle de contre-pouvoir.
Outre Mgr Prennushi, un autre évêque, Mgr Frano Gjini, des prêtres diocésains, des religieux franciscains et jésuites, un séminariste, une aspirante de 22 ans et trois laïcs figurent parmi les martyrs reconnus.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, un régime communiste fermé au monde s'est implanté en Albanie, proclamée en 1967 par Enver Hoxha « premier État athée du monde ». En tant que Primat d'Albanie, Mgr Prennushi avait refusé à Hoxha de créer une Église albanaise distincte de Rome. Torturé, il est mort en prison le 19 mars 1949. Au total, sept évêques, 111 prêtres, 10 séminaristes et 8 religieuses sont morts en détention ou ont été exécutés entre 1945 et 1985. Dans le même temps, 1820 lieux de culte catholiques, orthodoxes et musulmans ont été détruits. Les lieux de culte qui restaient ont été affectés à d'autres usages.
Lors de sa visite en Albanie, le 21 septembre 2014, le Pape François (Jorge Mario Bergoglio, 2013-) avait rendu hommage à la résistance catholique, visiblement ému par le témoignage d'une religieuse et d'un prêtre octogénaires ayant survécu à des décennies de persécutions. Pour l'occasion, il avait délaissé le texte préparé à l'avance pour confier sa consternation devant l'ampleur des persécutions antireligieuses sous le régime de Enver Hoxha. « Comment ont-ils pu résister ? », s'était-il interrogé à propos des martyrs.
Ce prêtre qui avait témoigné devant le Pape, le père Ernest Simoni Ernest Simoni (né le 18 octobre 1928 à Troshan (municipalité de Blinisht, en Albanie), est un prêtre franciscain albanais. Emprisonné et réduit aux travaux forcés par les autorités communistes entre 1963 et 1981, il a été créé cardinal lors du consistoire, convoqué par le Pape François en clôture de l'Année sainte de la Miséricorde, le 19 novembre 2016.
Après les premières élections présidentielles démocratiques d'Albanie en 1992, une nouvelle constitution paraît en 1998, garantissant les libertés individuelles, dont la liberté religieuse. L'archidiocèse de Tirana-Durrës retrouve un archevêque, le siège été vacant depuis la mort de Mgr Prennushi. Dans le même temps, les lieux de cultes rouvrent et les mouvements religieux sont permis de se développer.
Le 10 novembre 2002, l'Archidiocèse de Shkodër-Pult introduit la cause en béatification et canonisation des trente-huit victimes de la persécution religieuse. Représentative de la reconstruction religieuse en Albanie, cette cause est soutenue par le pape François, notamment lors de sa visite apostolique du 21 septembre 2014. Pour l'occasion, le portrait des trente-huit serviteurs de Dieu sont exposés tout le long d'un boulevard leur étant consacré, à Tirana. Le Saint-Père ne manquera pas de leur rendre hommage tout au long de ce voyage.
Le 26 avril 2016, après trois ans d'étude auprès de la Congrégation pour la cause des saints, le pape François reconnaît qu'ils sont morts en haine de la foi, leur attribuant le titre de martyrs. La cérémonie de béatification s'est tenue le 5 novembre 2016 à Shkodër, en Albanie, et a été célébrée par le cardinal Angelo Amato, représentant du pape pour cette occasion.
Liste des 38 Bienheureux en ordre croissant des dates du martyre :
- Lazër Shantoja (*Shkodër, 2 septembre 1892 - † Tirana, 5 mars 1945), prêtre de l'Archidiocèse de Shkodër-Pult.
- Ndre Zadeja (*Shkodër, 3 novembre 1891 - † 25 mars 1945), prêtre de l'Archidiocèse de Shkodër-Pult.
- Giovanni Fausti (* Marcheno, Brescia, 9 octobre 1899 † Shkodër, 4 mars 1946), prêtre de la Compagnie de Jésus.
- Gjon (Kolë) Shllaku (*Shkodër, 27 juillet 1907 † 4 mars 1946), prêtre o.f.m.
- Daniel Dajani (*Blinisht, 2 décembre 1906 † Shkodër, 4 mars 1946)), prêtre de la Compagnie de Jésus.
- Qerim Sadiku (*18 novembre 1919 † 4 mars 1946), laïc de l'Archidiocèse de Shkodër-Pult.
- Mark Çuni (*Bushati, 30 septembre 1919 † Shkodër, 4 mars 1946), séminariste.
- Gjelosh Lulashi (*2 septembre 1925 † 4 mars 1946), laïc de l'Archidiocèse de Shkodër.
- Alfons Tracki (*Bliszczyce, Pologne, 2 décembre 1896 † Shkodër, 18 juillet 1946), prêtre de l'Archidiocèse de Shkodër-Pult.
- Fran Mirakaj (*1917 † septembre 1946), laïc de l'Archidiocèse de Shkodër-Pult.
- Josef Marxen (*Worrigen, Allemagne, 5 août 1906 † Tirana, 16 novembre 1946), prêtre du diocèse de Lezhë.
- Luigj Prendushi (*Shkodër, 24 janvier 1896 † Shelqet, 24 janvier 1947), prêtre du diocèse de Sapë.
- Dedë Maçaj (*Mat i Jushi, 5 février 1920 † Përmet, 28 mars 1947), prêtre de l'Archidiocèse de Shkodër-Pult.
- Mark Gjani (*Pulaj, 10 juillet 1914 † Shën Pal, 1947), prêtre de l'Archidiocèse de Shkodër.
- Serafin (Gjon) Koda (Janjevo, Serbie, 25 avril 1893 † Lezhë, Albanie, 11 mai 1947), prêtre o.f.m.
- Gjon Pantalia (*Prizren, Kosovo, 2 juin 1887 † Shkodër, 31 octobre 1947), religieux de la Compagnie de Jésus.
- Bernardin (Zef) Palaj (*Shllak, 2 octobre 1894 † Shkodër, 2 décembre 1947), prêtre o.f.m.
- Anton Zogaj (*Kthellë, Albanie, 26 juillet 1908 † Durrës, 9 mars 1948), prêtre de l'Archidiocèse de Tirana.
- Frano Gjini (*Shkodër, 20 février 1886 † 11 mars 1948), évêque du diocèse de Rrëshen.
- Mati (Pal) Prennushi (*Shkodër, 2 octobre 1881 † 11 mars 1948), prêtre o.f.m.
- Cyprian (Dedë) Nika (*Shkodër, 19 juillet 1900 † 11 mars 1948), prêtre o.f.m.
- Dedë Plani (*Shiroka, 21 janvier 1891 † Shkodër, 30 avril 1948), prêtre à Shkodër.
- Ejëll Deda (*Shkodër, 22 février 1917 † 12 mai 1948), prêtre à Shkodër.
- Anton Muzaj (*12 mai 1921 † Shkodër, printemps 1948), prêtre à Shkodër.
- Pjetër Çuni (*9 juillet 1914 - 31 juillet 1948), prêtre de l'Archidiocèse de Shkodër-Pult.
- Lekë Sirdani (1er mars 1891 - 29 juillet 1948), prêtre de l'Archidiocèse de Shkodër-Pult.
- Josif Papamihali (*Elbasan, 23 septembre 1912 † Maliq, 26 octobre 1948), prêtre de l'Église grecque-catholique albanaise.
- Vinçens (Kolë) Prennushi (*Shkodër, 4 septembre 1885 † Durrës, 19 mars 1949), prêtre o.f.m., archevêque de Durrës et primat d'Albanie.
- Jak Bushati (*Shkodër, 7 juillet 1890 † 12 septembre 1949), prêtre à Shkodër.
- Gaspër(Mikel) Suma (*Shkodër, 23 mars 1897 † 16 avril 1950), prêtre o.f.m.
- Marije Tuci (*Ndërfushaz, 12 avril 1928 † Shkodër, 24 octobre 1950), laïque de l'Archidiocèse de Shkodër-Pult
- Jul Bonati (*Shkodër, 24 mai 1874 † Durrës, 15 novembre 1951), prêtre de l'Archidiocèse de Tirana-Durrës.
- Karl (Ndue) Serreqi (*Shkodër, 26 février 1911 † 4 avril 1954), prêtre o.f.m.
- Ndoc Suma (*Nenshat, 31 juillet 1887 † Pistull, 22 avril 1958), prêtre à Shkodër.
- Dedë Malaj (*Dushkul, 16 novembre 1917 † Shkodër 12 mai 1959), prêtre de l'Archidiocèse de Shkodër-Pult.
- Marin Shkurti (*Samrish, 1er octobre 1933 † avril 1969), prêtre à Shkodër.
- Shtjefën Kurti (*Ferizaj, Kosovo, 24 décembre 1898 † 20 octobre 1971), prêtre de l'Archidiocèse de Tirana-Durrës.
- Mikel Beltoja (*Beltoje, 9 mai 1935 † 10 février 1974), prêtre à Shkodër.
Sources principales : fr.radiovaticana.va/news/ ; wikipédia.org (« Rév. x gpm »).
Lors de l'Angelus du 4 novembre 2007, Benoît XVI évoquait...
... Charles Borromée, archevêque de Milan (fêté le 4 novembre). Sa figure se détache au XVI e s. comme modèle de pasteur exemplaire par sa charité, sa doctrine, son zèle apostolique, et surtout, par sa prière : « les âmes, disait-il, se conquièrent à genoux ». Consacré évêque à 25 ans, il mit en pratique la consigne du concile de Trente qui imposait aux pasteurs de résider dans leurs diocèses respectifs, et il se consacra totalement à l’Eglise ambrosienne : il la visita de long en large trois fois ; il convoqua six synodes provinciaux et onze diocésains ; il fonda des séminaires pour la formation d’une nouvelle génération de prêtres ; il construisit des hôpitaux et destina les richesses de sa famille au service des pauvres ; il défendit les droits de l’Eglise contre les puissants, renouvela la vie religieuse et institua une congrégation nouvelle de prêtres séculiers, les Oblats. En 1576, lorsque la peste dévasta Milan, il visita les malades et les réconforta et il dépensa pour eux tous ses biens. Sa devise tenait en un seul mot : « Humilitas ». L’humilité le poussa, comme le Seigneur Jésus, à renoncer à lui-même pour se faire le serviteur de tous.
HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI
Chers frères dans l'épiscopat et dans le sacerdoce,
Chers frères et sœurs!La Parole du Seigneur, qui vient de retentir dans l'Evangile, nous a rappelé que toute la Loi divine se résume dans l'amour. L'Evangéliste Matthieu raconte que les Pharisiens, après que Jésus a répondu aux Sadducéens en les faisant taire, se réunirent pour le mettre à l'épreuve (cf. 22, 34-35). L'un d'eux, un docteur de la loi, lui demanda: "Maître, quel est le plus grand commandement de la Loi?" (22, 36). La question laisse transparaître la préoccupation, qui est présente dans l'ancienne tradition judaïque, de trouver un principe qui puisse unifier les différentes formulations de la volonté de Dieu. Ce n'était pas une question facile, vu que dans la Loi de Moïse, 613 préceptes et interdictions sont énoncés. Parmi ceux-ci, comment y discerner le plus grand? Mais Jésus n'a quant à lui aucune hésitation et répond ainsi promptement: "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit: voilà le plus grand et le premier commandement" (22, 37-38). Dans sa réponse, Jésus cite le Shemà, la prière que le juif pieux récite plusieurs fois par jour, surtout le matin et le soir (cf. Dt 6, 4-9; 11, 13-21; Nb 15, 37-41): la proclamation de l'amour intégral et total dû à Dieu, en tant qu'unique Seigneur. L'accent est mis sur la totalité de ce dévouement à Dieu, en énumérant les trois facultés qui définissent l'homme dans ses structures psychologiques profondes: le cœur, l'âme et l'esprit. Le terme esprit, diánoia, contient l'élément rationnel. Dieu est non seulement l'objet de l'amour, de l'engagement, de la volonté et du sentiment, mais également de l'intellect qui cependant ne doit donc pas être exclu de ce domaine. Plus encore, c'est notre propre pensée qui doit se configurer à la pensée de Dieu. Mais, toutefois, Jésus ajoute quelque chose qui, en vérité, n'avait pas été demandé par le docteur de la loi: "Le second lui est semblable: tu aimeras ton prochain comme toi-même" (v. 39). L'aspect surprenant de la réponse de Jésus tient en ce qu'il établit une relation de ressemblance entre le premier et le second commandement, qui est cette fois encore défini avec une formule biblique déduite du code lévitique de sainteté (cf. Lv 19, 18). Et voici donc que, dans la conclusion du récit, les deux commandements sont associés dans le rôle de principe fondamental sur lequel repose toute la Révélation biblique: "A ces deux commandements se rattache toute la Loi, ainsi que les Prophètes" (22, 40).