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Au rythme de l'année liturgique - Page 179

  • Premier dimanche du Mois en l’église du Saint-Sacrement à Liège : 1er octobre 2017 à 10h (Bd d’Avroy, 132).

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    Saint-Sacrement 1er dimanche du mois_oct2017.jpg

    Propre de la Messe grégorienne « Justice et Miséricorde »

    L’église du Saint-Sacrement à Liège offre chaque premier dimanche du mois à 10h00 une messe particulièrement soignée sur le plan musical.

    Le dimanche 1er octobre prochain, l’organiste Patrick Wilwerth, professeur au conservatoire de Verviers, et l’Ensemble instrumental Darius ont choisi de privilégier la musique anglaise de la Renaissance et de l’âge baroque.

    Le propre grégorien de la messe est chanté par la Schola du Saint-Sacrement. Il commence par la mélodie de l’introït extrait de psaume 118 qui évoque le lien entre la justice et la miséricorde divines.

    JPSC

  • « Nova et vetera ». Le sentier de la bonne musique liturgique

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    Lu sur « diakonos.be » la version française d’un article publié par Sandro Magister sur son site « Settimo Cielo » :   

    « Je publie un article qu’on m’a envoyé. L’auteur est un illustre compositeur et musicologue, expert en liturgie, directeur de la revue international « Altare Dei » éditée à Macao et à Hong Kong. On peut écouter un extrait de sa « Missa Summorum Pontificum » ici. Il est également l’auteur de la dramatique « déclaration » sur la situation actuelle de la musique sacrée que Settimo Cielo a publiée en mars dernier.

    *

    Vrais et faux amis de la tradition

    par Aurelio Porfiri

     Aurelio_Porfiri_300x300_preview.png« A la mi-septembre s’est déroulé à Rome le pèlerinage des fidèles liés à la forme extraordinaire du rite romain pour célébrer leur fidélité à l’Eglise – une, sainte, catholique, apostolique et romaine – et pour fêter le dixième anniversaire du motu proprio « Summorum Pontificum » qui autorisait une usage plus large du missel antérieur à Vatican II.

    A cette occasion, on m’a commandé une messe que j’ai baptisée « Missa Summorum Pontificum » qui a été exécutée dans la Basilique Saint-Pierre le 16 septembre au cours d’une messe pontificale solennelle célébrée par l’archevêque Guido Pozzo.

    Cette messe reprenait les parties du propre et celles de l’ordinaire. J’ai essayé d’innover dans la tradition « nova et vetera », en prenant le grégorien et la polyphonie comme modèle mais pour composer une musique qui sonne comme en 2017 et pas comme relique du passé.  J’ai d’abord pensé au rythme et ensuite à la musique, en cherchant à comprendre comment ma musique aurait servi au mieux ce moment rituel.  J’ai cherché à faire en sorte que mes morceaux n’alourdissent pas le rite et qu’ils prévoient l’intervention des fidèles là où c’est possible parce qu’il serait erroné de laisser à la réforme postconciliaire le monopole de la participation alors que cette dernière était également réclamée par tous les documents précédant le Concile.  Il est clair que cette idée de participation ne signifie pas qu’il faille se laisser aller à la banalisation, à la médiocrité ni au mauvais goût.  Car malheureusement notre réalité est celle-là.

    Au cours du pèlerinage, j’ai rencontré de véritables amis de la Tradition. Parmi eux, une majorité a approuvé les efforts entrepris pour chercher à montrer combien la Tradition ne consiste pas essentiellement à fixer le passé mais à regarder vers l’origine et à se projeter dans l’avenir.  La forme extraordinaire est toujours jeune quand elle s’habille de courage, elle ne se laisse pas impressionner par la minorité (parce que c’est une minorité mais qui sait faire du bruit) qui a peur du moindre changement.

    On peut ne pas être d’accord avec mon style, c’est parfaitement légitime. Mais on ne peut pas et on ne doit pas penser que la forme extraordinaire serait le culte du passé.  Le catholique (et non le traditionaliste comme l’a bien dit le cardinal Sarah) regarde Jésus qui vient et, sans la Tradition, il tombe dans les bras de l’esprit du monde, même en matière de liturgie.

    Il m’est arrivé, cette année et l’année dernière, d’avoir des conversations intéressantes avec des grandes personnalités ecclésiastiques du monde anglo-saxon en visite à Rome pour le pèlerinage. Quand ils me reprochaient le niveau médiocre de la musique que l’on entend dans les églises italiennes, je tentais de répliquer que la mauvaise influence venait également de chez eux.  Mais que le niveau soit médiocre, on n’a pas besoin de se l’entendre dire.  La recherche de la nouveauté pour la nouveauté nous a jeté dans le gouffre dans lequel nous nous trouvons.

    Moi, j’ai voulu essayer d’emprunter un autre chemin, le « nova et vetera ». Ce qui importe, c’est que la forme extraordinaire ne devienne pas le frigo où l’on conserve les choses pour ne pas qu’elles moisissent mais bien la serre d’où naissent de nouvelles fleurs aux côtés des anciennes.

    Au cours de ce pèlerinage, j’ai croisé de nombreuses personnes amoureuses de l’Eglise, de sa Tradition et de ses rites. Des jeunes et des moins jeunes, issus des quatre coins du monde.  Et ces gens n’avaient pas peur de la nouveauté, ils ne sont pas de ceux que le pape François a qualifiées de « rigides ».  Non, ce sont des personnes d’aujourd’hui qui ne veulent pas perdre la beauté de la liturgie mais qui veulent se perdre dans la beauté de la liturgie.  Je suis l’un d’entre eux.

    Il est clair qu’une partie de ce monde tombe sous le coup de cette définition du pape François. Ce sont ceux qui voudraient vivre dans le passé ou le faire revivre comme si nous étions encore aujourd’hui au XVIè siècle ou plus tard.  Ils n’ont pas le visage serein des pèlerins que j’ai croisés mais ils cultivent des rancœurs et les laissent éclater dans l’ombre.  Je voudrais vraiment les aider comme leur frère dans le Christ et leur dire qu’à chaque siècle, l’Eglise a été à l’avant-garde de l’excellence artistique parce qu’elle a donné lieu à de nouvelles créations.

    De nouvelles créations basées non pas sur le vide ou sur des esthétiques contraires ou opposées à l’esthétique catholique, mais qui prenaient pour modèle la grande Tradition et qui n’avaient rien à envier aux modèles des maîtres précédents qui, avec ces modèles, servaient bien le culte de Dieu.

    J’ai fait de mon mieux. J’ai suivi l’enseignement des papes, à commencer par Saint Pie X.  Je crois au moins avoir contribué à violer une sorte de tabou qui est l’antithèse de ce que l’Eglise catholique a toujours été, une mère toujours féconde de beauté et non, comme certains le pensent, une vieille dame rabougrie qui ne sort jamais de chez elle parce qu’elle est seule et impotente.

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

    Ref. « Nova et vetera ». Le sentier de la bonne musique liturgique

    On relira aussi avec profit le texte de cette homélie, extraite du site web du diocèse de Liège,  que nous avons publiée le 25 août dernier : Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège : le sens de la forme extraordinaire du rite romain

    JPSC

  • Les traditionalistes ont célébré à Rome le Xe anniversaire de l'entrée en vigueur du Motu Proprio de Benoît XVI réhabilitant l’ « usus antiquior » dans la liturgie

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    Quand les périphéries pèlerinent vers le centre ...

    JPSC

     

  • Dimanche 17 septembre 2017 à 10 heures en l’église du Saint-Sacrement à Liège : messe de la fête de saint Lambert chantée en grégorien et en plain-chant liégeois

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    LA FÊTE DE SAINT LAMBERT

    martyre_SL.jpg

    Patron du diocèse de Liège 

    L'évêque Lambert fut assassiné un 17 septembre d'une année entre 696 et 705 que les historiens hésitent encore à fixer. Son martyre eut lieu à Liège dans la villa franque qu'il possédait sur le site de l'actuelle place Saint-Lambert. Un culte populaire du saint martyr s'y développa. Il fut favorisé par la décision de son successeur, saint Hubert, d'y transférer sa dépouille mortelle qui, dans un premier temps, avait été ramenée au siège du diocèse alors fixé à Maastricht. La dévotion jamais démentie à la mémoire de notre Saint entraîna ensuite le déplacement à Liège de la résidence officielle des évêques: un acte véritablement fondateur pour l'avenir de la Cité et ce qui deviendra, plus tard, le Pays de Liège.

    Le "dies natalis", la naissance au ciel, de saint Lambert se fête le 17 septembre de chaque année. La messe de cette fête sera célébrée à l'église du Saint-Sacrement à Liège ce dimanche 17 septembre 2017 à 10 heures, en grégorien et en plain chant liégeois par la Schola de l’église. À l’orgue : Michèle Baron.

    DIMANCHE 17 SEPTEMBRE 2017 À 10 HEURES 

    A l'église du Saint-Sacrement

    église du st sacrement.JPG

    Boulevard d'Avroy, 132 à Liège 

    Le programme des chants:

    Propre grégorien de la fête :

    Introït « Gaudeamus », graduel « Ecce sacerdos magnus », alleluia « Ego sum pastor bonus », offertoire « Posuisti » et communion « Ego sum pastor bonus »:

    Ces chants du propre de la fête sont ceux de la messe de saint Lambert en usage à Liège au XXe siècle, à partir de la réforme de saint Pie X. Il démarque lui-même une partie de la messe, beaucoup plus ancienne cette fois, du deuxième dimanche après Pâques, le dimanche du Bon Pasteur. On sait que la représentation la plus précoce du Christ dans les catacombes était celle d’un berger ayant une brebis sur ses épaules, illustration en forme d’arcane de la parabole du bon berger : d’où sa présence dans la liturgie pascale. L’adaptation de cette liturgie aux évêques martyrs est obvie, puisqu’ils ont, comme le bon berger de l’Evangile, « donné leur vie pour leurs brebis ». C’est le cas du verset alléluiatique « Ego sum pastor bonus » (1er mode) et du verset de communion sur le même texte (IIe mode). D’autres textes chantés de la messe proviennent du répertoire destiné aux fêtes d’évêques, peut-être créés en partie pour la célébration de la fête de saint Martin de Tours. Ce serait le cas du graduel « Ecce sacerdos magnus » (Ve mode) et de l’offertoire « Posuisti » (VIIIe mode). L’introït est le très célèbre « Gaudeamus » (1er mode) attesté dès le haut moyen âge et qui a tant de fois servi de « teneur » aux compositions polyphoniques ; cette page, peut-être écrite primitivement pour la commémoration du martyre de sainte Agathe, se retrouve aux fêtes de la Toussaint et de Notre-Dame.

    (D’après la notice du musicologue Carl de Nys accompagnant le disque « Plain-chant pour le millénaire de Liège ») 

    Kyriale « Cunctipotens genitor Deus » :

    Kyrie, Gloria, Sanctus, Agnus Dei et Credo IV

    Plain-chant liégeois :

    Séquence à saint Lambert "Christi nomine laetemur et Lamberto gratulemur"

    Cette prose ou séquence « Christi nomine laetemur » (Ve mode), qui se chante après l’alleluia, avant la lecture de l’Evangile, ne se trouve pas dans le répertoire : il s’agit plus que probablement, de l’adaptation d’un texte assez récent sur un schéma mélodique ancien en usage à Liège. 

    Antienne eucharistique "Jesu bone"

    Cette antienne, qui sera chantée pendant la communion des fidèles, est extraite de l'office liégeois primitif de la Fête-Dieu

    Hymne de la Principauté de Liège "Magna Vox",

    La  Magna vox  fut considérée comme l’hymne « national » de la Principauté de Liège. Un des derniers maîtres de chapelle de la cathédrale Saint-Lambert, Jean-Noël Hamal (Liège 1709-1778) nous en a laissé une belle version polyphonique à six voix.  En fait, il s’agit de l’antienne ad Magnificat des premières Vêpres de l'office liégeois de saint Lambert . Sa version primitive, en plain-chant, a été composée par l’évêque Etienne de Liège ( ° c.850 + 920). C’est cette version que l’on peut lire et  écouter ici, interprétée par des grégorianistes du diocèse:

    JPSC

  • J-7 avant le Pèlerinage Summorum Pontificum à Rome

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    summorum domp1.png

    J-7  avant les célébrations à Rome du Xe anniversaire du motu proprio de Benoît XVI réhabilitant l’usus antiquior du rite  romain pour célébrer l’Eucharistie et les autres sacrements dans l’Eglise latine: ce grand pèlerinage donnera l’occasion de prier pour le repos de l’âme du cardinal Carlo Caffara, archevêque émérite de Bologne, théologien et qui aurait dû célébrer la messe à Saint-Pierre de Rome (le cardinal était l’un des signataires des “Dubia” à propos d’Amoris Laetitia) et qui a été rappelé à Dieu le mercredi 6 septembre.

    cliquer ici:   Pèlerinage Summorum Pontificum

    Ref. J-7 avant le Pèlerinage Summorum Pontificum à Rome

    JPSC

  • Homélie pour le 22e dimanche du temps ordinaire : le langage de la Croix

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    Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 16,21-27.

    En ce temps-là, Jésus commença à montrer à ses disciples qu’il lui fallait partir pour Jérusalem, souffrir beaucoup de la part des anciens, des grands prêtres et des scribes, être tué, et le troisième jour ressusciter. 
    Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches : « Dieu t’en garde, Seigneur ! cela ne t’arrivera pas. » 
    Mais lui, se retournant, dit à Pierre : « Passe derrière moi, Satan ! Tu es pour moi une occasion de chute : tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. » 
    Alors Jésus dit à ses disciples : « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. 
    Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la gardera. 
    Quel avantage, en effet, un homme aura-t-il à gagner le monde entier, si c’est au prix de sa vie ? Et que pourra-t-il donner en échange de sa vie ? 
    Car le Fils de l’homme va venir avec ses anges dans la gloire de son Père ; alors il rendra à chacun selon sa conduite. »

    Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris 

    LE LANGAGE DE LA CROIX Homélie pour le 22e dimanche du T.O. | fr. Dominique Joseph 

  • Quand Jean-Paul II évoquait Grégoire le Grand (3 septembre)

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    gregoire_le_grand.jpgLettre à tous les évêques, les prêtres et les fidèles de l’Eglise,
    pour le quatorzième centenaire
    l’élévation de saint Grégoire le Grand au pontificat (source)

    Au terme de l'Antiquité et à l'aurore du Moyen Age, saint Grégoire le Grand, à la fois issu du patriciat romain et du monachisme bénédictin, s'efforce, en réglementant le présent, de transmettre au futur les enseignements du passé et l’héritage de la tradition. Au début de son pontificat (février 590), les structures de l’empire romain, bouleversées par les invasions gothes, puis normandes, s’écroulent, tandis que renaît l’hérésie donatiste et que l’arianisme règne encore sur la plupart des barbares ; la discipline monastique s’est généralement relâchée et le clergé, souvent démoralisé, conduit des fidèles catastrophés par les invasions barbares : « Ballotté par les vagues des affaires, je sens la tempête gronder, au-dessus de ma tête. Avec le psaume1 je soupire : Dans l'abîme des eaux, je suis plongé et les flots me submergent.2 » Dirigeant la barque de saint Pierre menacée de naufrage, saint Grégoire le Grand, le consul de Dieu, va, d’une main ferme et assurée, redresser la barre pour transmettre à la postérité une culture ébranlée sous les coups des barbares mais toujours riche de ses précieux acquis où les leçons de l’Antiquité s’épanouissent à l’enseignement des Pères de l’Eglise, comme le montrent déjà les royaumes des Francs, convertis depuis près d’un siècle, les terres ibériques dont le roi wisigoth, Reccared, vient d’entrer dans le giron de l’Eglise catholique (587) ou les chefs de clan irlandais. Ainsi, prophète des temps nouveaux,  autant que gardien des temps anciens, Grégoire le Grand, sur les ruines de l'empire romain, va-t-il faire se lever l'aube médiévale. Pasteur et missionnaire, théologien et maître spirituel, mais aussi diplomate et administrateur, le soixante-troisième successeur de Pierre construit une œuvre grandiose, à la fois politique, ecclésiastique et mystique, ne revendiquant qu'un seul titre, transmis à ses successeurs : « serviteur des serviteurs de Dieu. »

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  • Communauté Saint-Martin : ordinations 2017

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    JPSC

  • Le pape François veut-il rallumer la guerre liturgique ?

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    Belgicatho s’est fait l’écho ici de l’affirmation récente du pape François excipant de son autorité magistérielle pour déclarer « irréversibles » les réformes liturgiques mises en œuvre suite au Concile Vatican II: une affirmation qui a suscité sur son blog quelques « posts » et commentaires en réponse à un argument d’autorité que démentent l’histoire et le bon sens lui-même. Notre collègue  « Diakonos.be » publie à son tour la réaction que voici (elle émane du vaticaniste Sandro Magister) :   

    « Il est évident que le discours que le Pape François a lu le 25 août aux participants de la semaine annuelle du Centre d’Action Liturgique italienne n’était pas de son cru. Il s’agissait d’un discours truffé de références historiques et de citations savantes avec leurs notes respectives, tout cela sur une matière qu’il n’a jamais maîtrisée.

    On n’aura pourtant pas manqué de remarquer les silences et les mots qui reflètent parfaitement le fond de sa pensée.

    Ce qui a fait le plus de bruit, c’est cette déclaration solennelle qu’il a prononcée au sujet de la réforme liturgique initiée par le Concile Vatican II :

    « Après ce long chemin, nous pouvons affirmer avec sécurité et avec autorité magistérielle que la réforme liturgique est irréversible ».

    Cette déclaration a été interprétée par la plupart comme un coup d’arrêt intimé par le Pape François à la présumée marche arrière que Benoît XVI avait amorcée avec le motu proprio « Summorum pontificum » de 2007 qui rendait entièrement droit de cité à la forme préconciliaire de la messe en rite romain, en autorisant qu’elle soit célébrée librement en tant que seconde forme « extraordinaire » d’un même rite.

    Et de fait, dans le long discours lu par le Pape François, on fait abondamment référence à Pie X, Pie XII et Paul VI. Mais pas une fois l’immense expert de la liturgie qu’est Benoît XVI n’a été cité.  Et encore moins son motu proprio, malgré que cette année en marquait le dixième anniversaire.

    Le Pape n’a fait référence que de façon très marginale aux énormes abus dans lesquels s’est malheureusement empêtrée la réforme liturgique postconciliaire, se bornant à mentionner des « réceptions partielles et des pratiques qui la défigurent ».

    Silence radio également sur le cardinal Robert Sarah, le préfet de la Congrégation pour le culte divin et surtout pour son combat boycotté pour une « réforme de la réforme » visant à restituer à la liturgie latine sa nature authentique.

    Ce qui suit est justement le contre-rapport sur l’état de la liturgie dans l’Eglise qui le cardinal Sarah a publié cet été, peu avant le discours du Pape François. Un contre-rapport justement focalisé sur Benoît XVI et sur le motu proprio « Summorum pontificum ».

    Le texte intégral peut être consulté sur le numéro de juillet-août du mensuel catholique français « La Nef » :

    > Pour une réconciliation liturgique

    En voici un extrait ci-dessous.

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  • Dimanche 3 septembre à 10 heures : messe de rentrée à l’église du Saint-Sacrement à Liège

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    Le dimanche 3 septembre prochain, 13eme après la Pentecôte, sera aussi celui de la rentrée après les vacances d’été.

    L’église du Saint-Sacrement à Liège (Bd d’Avroy, 132) offrira à 10 heures une célébration particulièrement soignée sur le plan musical :  

    anne-sylvie-300x200.jpgLes mélodies grégoriennes au programme illustreront les plus belles paroles d’espérance du Livre des Psaumes.  L’offertoire, l’élévation et la communion seront aussi accompagnés au violon par l’Ensemble instrumental Darius qui jouera des extraits de l’œuvre d’Antonio Vivaldi ainsi que de Jean-Marie Leclair, un compositeur qui a sa place parmi les plus grands musiciens français du XVIIIe siècle : on pourra l’entendre dans une sonate à découvrir ou redécouvrir! A l’orgue : Patrick Wilwerth, professeur au conservatoire de Verviers.

    Saint-Sacrement 1er dimanche du mois_sept2017.jpg

    Plus de renseignements : tel 04 344 10 89  ou email : sursumcorda@skynet.be

     ou site web :  http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com/

    JPSC

  • Liturgie: messe de la Pentecôte 2017 à Kinshasa

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    Le latin et le chant grégorien sont inculturés au Congo, comme ailleurs en Afrique:

    JPSC

  • Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège : le sens de la forme extraordinaire du rite romain

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    « Chers Frères et Sœurs,

    Delville 1836205096.2.jpgC’est une joie pour moi de me retrouver avec vous pour célébrer la messe dans la forme extraordinaire du rite romain. Nous avons placé cette messe sous la protection de Marie et de son cœur immaculé. Elle est pour nous une mère, comme Jésus l’a dit à l’apôtre Jean, quand il était sur la croix : Voici ta mère. À partir de cette heure le disciple la prit chez lui. En prenant Marie chez lui, le disciple la protégeait et la faisait vivre. De même aujourd’hui nous voulons protéger et faire vivre la tradition de l’Église à travers la pratique de la forme ancienne de la liturgie. Nous la prenons chez nous, comme Jean a pris Marie chez lui. À ce sujet le pape Benoit XVI écrivait  : Il est bon pour nous tous, de conserver les richesses qui ont grandi dans la foi et dans la prière de l’Eglise, et de leur donner leur juste place. 

    La liturgie ancienne conserve en effet tout un patrimoine de paroles, de gestes, d’images et de chants, qui nous aident à vivre notre foi. Il serait dommage que tout cela soit réduit à devenir un objet de musée. Car tout ce matériau liturgique imprègne notre foi aujourd’hui encore. En parlant de « forme extraordinaire », le pape rappelle qu’il existe une « forme ordinaire » de la liturgie, promue par le concile Vatican II. Les deux formes doivent donc être conjuguées et ne peuvent être séparées.

    Le Concile a voulu promouvoir la participation de l’assemblée à la liturgie et le retour aux sources bibliques de la foi. Nous suivons cette inspiration aussi en célébrant la forme ancienne. Car nous participons tous par nos paroles, nos gestes, nos chants et notre prière personnelle à la prière communautaire. Et nous retournons aux sources de notre tradition de foi, non seulement aux sources bibliques, mais aussi aux sources liturgiques, dans la langue originale de leur création. Les paroles et les textes de la liturgie ancienne remontent parfois au 4e siècle et à l’époque de saint Ambroise de Milan, qui a écrit des hymnes pour la liturgie. Les oraisons de la messe sont composées en un latin rythmé, qui est proche de la poésie ; souvent elles comportent trois étapes : la contemplation de l’action de Dieu, la considération de la situation du fidèle et la formulation de sa prière de demande. Elles s’adressent toujours au Père, et invoquent en finale la médiation du Christ et celle de l’Esprit Saint. Ainsi une oraison de la messe est-elle pour nous un modèle de prière :  contemplation de Dieu, considération de la situation de l’homme, expression de la prière confiante. Les passages de l’Écriture se trouvent dans l’épître, l’évangile et le dernier évangile ; mais aussi dans le chant d’introit, dans le psaume graduel et l’antienne avant l’évangile, ainsi que dans les chants d’offertoire et de communion. Au total, c’est souvent plus que dans une messe suivant la forme ordinaire.

    Dans le canon de la messe, les mots peuvent nous surprendre par leur poésie : ainsi la vie éternelle est-elle décrite comme un refrigerium, un lieu de fraicheur. Et avant la communion, lorsque le prêtre rompt le pain et en met une parcelle dans la coupe, il utilise le mot de « consécration ». Car en effet la consécration du corps et du sang du Christ s’achève par cette commixtio, ce mélange qui évoque l’union de l’âme et du corps. À côté des mots, la liturgie comporte des gestes. Ceux-ci sont plus développés que dans la forme ordinaire. Par leur présence les gestes donnent une signification symbolique aux paroles exprimées ; ainsi le prêtre incline la tête chaque fois qu’il prononce le mot de Jésus, pour signifier que dans l’humanité de l’homme Jésus se cache sa divinité ou sa nature divine. Le prêtre baise l’autel avant chaque oraison : pour signifier que la prière qu’il va dire est inspirée par le Christ, dont l’autel est le symbole. Après la consécration, le prêtre fait la génuflexion devant le saint sacrement du corps et du sang du Christ pour signifier sa démarche d’adoration. Et il s’incline profondément durant sa prière personnelle pour marquer son humilité. Même le regard est codifié :  ainsi le prêtre doit lever les yeux vers le ciel quand il offre le pain et le vin à l’offertoire, pour signifier son attente d’une intervention divine. Le regard du prêtre se conjugue au regard des fidèles. Ceux-ci sont émerveillés par la beauté des lieux, des habits, des peintures, des vitraux, de l’autel. Leur regard est sollicité en particulier au moment de l’élévation de l’hostie et du calice, lors de la consécration, lorsqu’ils lèvent la tête. Les fidèles sont touchés aussi par la bonne odeur de l’encens, qui touche leur odorat. Les sens de chacun sont sollicités pour que toute la personne, dans son corps, participe à la prière et que celle-ci anticipe la joie de la vie éternelle, où nous serons tout à tous et tout à Dieu. Nous serons dans la vision béatifique, c’est-à-dire la vision de Dieu.

    Enfin, il y a les chants, qui touchent nos oreilles. Quand ils sont entonnés par le prêtre, ils rendent sa prière publique et solennelle. Quand ils sont chantés par l’assemblée ou le chœur, ils signifient la participation de chacun à la prière du prêtre, dans un dialogue où chacun a sa part. Les chants transforment les mots en œuvres d’art, en louange, en fête, en joie ou en tristesse ; ils soulignent les sentiments qui animent la prière et touchent le cœur de chacun. Ils touchent même le cœur de Dieu, puisque saint Augustin a dit : celui qui chante prie deux fois. 

    Ainsi, Frères et Sœurs, dans cet ensemble de mots, de gestes, d’images et de chants, nous vivons notre foi. Nous recueillons un patrimoine, comme saint Jean au pied de la Croix a recueilli Marie, symbole de l’Eglise. Que notre participation à cette messe fasse ainsi vivre notre Église ; et qu’elle fasse de nous des témoins, comme saint Jean qui fut évangéliste, c’est-à-dire porteur de bonne nouvelle, pour le monde entier. Amen. »

    Ref. Le sens de la forme extraordinaire du rite romain

    Homélie prononcée  pour la  messe votive du Cœur immaculé de Marie, à Herzogenrath  ( près d'Aix-le-Chapelle)

    JPSC