Diffusé par Cathobel, un texte du Père Dominique Collin insistant sur le rôle négatif des hommes et sur celui, positif, des femmes dans la passion et la résurrection du Christ, nous rend assez perplexes. Le Père Collin fait partie de la communauté des dominicains de Liège auxquels Mgr Jousten a confié la pastorale de l'enseignement supérieur liégeois. Peut-être sommes-nous bouchés ou bornés mais nous ne sommes guère sensibles à l'"approche parabolique" des Ecritures où nous décelons un nouvel avatar d'une exégèse moderniste qui sacrifie la réalité concrète des faits en y voyant des allégories et des symboles.
Au rythme de l'année liturgique - Page 266
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"Un tombeau changé en berceau" ou quand l'allégorie prend le pas sur la réalité
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"Il descendit aux enfers"
On le sait, vendredi dernier, Vendredi Saint, le pape a accordé une interview diffusé sur Rai 1 durant l'après-midi. Cette émission a laissé une impression mitigée mais certains propos du pape méritent d'être soulignés comme le fait Sandro Magister dans sa chronique sur "chiesa.espresso.repubblica.it". Il s'agit, en particulier des réponses du pape à deux questions concernant le Christ : sa "descente aux enfers" (thème cher à l'iconographie byzantine) et ses apparitions où ses disciples ne le reconnaissent pas immédiatement. Voici les deux réponses du pape :
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250 adultes baptisés durant le week-end pascal
C'est Christian Laporte qui rapporte ce fait dans lalibre du 24 avril.
Il souligne : "Par les temps qui courent, entendez : à un moment où l’institution ecclésiale subit de plein fouet une nouvelle secousse liée aux récentes et incroyables déclarations de l’ex-évêque de Bruges, couronnant, si l’on ose dire, une année de révélations diverses sur des abus sexuels commis sur des mineurs par des dizaines de clercs, l’information a tout d’un rayon de soleil parvenant à percer une épaisse couche de nuages noirs pour la famille catholique belge : en ce week-end pascal, quelque 250 adultes entrent ou rentrent après de longues années d’indifférence, voire d’aversion, dans l’Eglise."La suite (intéressante) est à découvrir ICI
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Annonçons la victoire remportée contre notre vieil ennemi...
de Saint Odilon de Cluny (961-1048), moine
« Allez annoncer à mes frères qu'ils doivent se rendre en Galilée : c'est là qu'il me verront » Frères, à l'exemple des soins empressés des disciples, hommes et femmes, auprès du sépulcre de leur Maître..., proclamons à notre manière les joies de la résurrection du Seigneur. Il serait bien dommage qu'une langue de chair taise la louange due à notre Créateur, en ce jour où sa chair est ressuscitée. Cette résurrection magnifique nous incite à proclamer la grandeur de l'Auteur d'une telle joie, et à annoncer la victoire remportée contre notre vieil ennemi...: avec le fauteur de mort lui-même, la mort est aujourd'hui délogée ; aujourd'hui, par le Christ, la vie est rendue aux mortels. Aujourd'hui les chaînes du démon sont brisées ; la liberté du Seigneur est accordée en ce jour aux chrétiens.
2ème Sermon pour la résurrection ; PL 142, 1005 (trad. Brésard, 2000 ans C, p. 124 rev.)
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Le message du Pape pour Pâques
MESSAGE URBI ET ORBI DU PAPE BENOÎT XVI
PÂQUES 2011
«In resurrectione tua, Christe, coeli et terra laetentur! Dans ta résurrection, ô Christ, le ciel et la terre se réjouissent » (Liturgie des Heures)
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Un évêque soucieux de conforter la foi de ses frères
Carlo Caffarra, archevêque de Bologne, propose cette méditation sur Pâques dans la Bussola Quotidiana (traduction par nos soins) :
"Pourquoi cherchez-vous parmi les morts Celui qui est vivant? Il n'est pas ici, il est ressuscité."L'Église est née de la constatation d'un fait: Jésus crucifié, mort et mis au tombeau, est ressuscité. Et l'existence de la Communauté chrétienne reste fondée sur ce fait. Elle ne résulte pas d'abord de l'enseignement religieux d'un maître, elle n'est pas principalement la communauté de ceux qui acceptent de vivre selon un certain code moral. Mais c'est tout simplement la communauté de ceux qui croient dans la réalité du fait suivant: Jésus est ressuscité.
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Samedi-Saint : « Il est descendu aux Enfers »
Lors de l’émission religieuse « À son image » réalisée par la télévision italienne, ce vendredi 22 avril, l’une des sept questions (sélectionnées sur deux mille) posées par des internautes du monde entier au pape Benoît XVI concerne spécifiquement le Samedi où le corps du Christ repose au tombeau : « Sainteté, que fait Jésus dans le laps de temps entre sa mort et sa résurrection? Et puisque, dans le Credo, on dit que Jésus, après la mort, est descendu aux Enfers, pouvons-nous penser que cela nous arrivera à nous aussi, après la mort, avant de monter au Ciel?”.
Benoît XVI y répond avec la pédagogie et la clarté d’expression qui lui sont coutumières :
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Mort, où est ta victoire ?
Epitaphion
But three days-- such days and nights will pass--
They will fill me with such crushing dread
That I'll see the joyous truth, at last
I shall know Christ will rise from the dead.Boris Pasternak
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Dieu est capable de vaincre la mort, le péché, le mal, et de nous donner une vie nouvelle, ressuscitée.
ROME, Vendredi 22 avril 2011 (ZENIT.org) - Nous publions ci-dessous le texte intégral de la méditation que le pape Benoît XVI a prononcée à l'issue de la prière du chemin de croix, ce vendredi soir, au Colisée.
Chers Frères et Sœurs,
Ce soir, nous avons accompagné dans la foi Jésus qui parcourt la dernière étape de son chemin terrestre, l'étape la plus douloureuse, celle du Calvaire. Nous avons entendu la clameur de la foule, les paroles de la condamnation, la dérision des soldats, les pleurs de la Vierge Marie et des femmes.
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Sur la croix, Dieu montre son vrai visage
Eric de Beukelaer publie une note sur le silence de mort du vendredi saint.
"Sur la croix, Dieu montre son vrai visage : Il est le Dieu qui choisit – viscéralement – le camp des victimes. Il est le Dieu de cette petite Japonaise qui a perdu toute sa famille à Fukushima, de cet homme brisé qui fut jadis abusé sexuellement, de ce Haïtien qui n’a encore rien pu reconstruire, de ce chrétien dont on a brûlé l’église, de ce musulman dont on a souillé la mosquée, de ce sans-diplôme, de ce sans-emploi, de ce sans-abri, de ce sans-papiers, de ce sans-… Aujourd’hui, c’est le temps du silence, car Dieu se fait le porte-parole des sans-voix. Le masque tombe aussi pour notre monde en panne d’aimer. Quand l’Amour se fait homme, ce monde montre son vrai visage en lui dressant une croix. « En Lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes. La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point reçue. » (Jn. 1, 4-5) Aujourd’hui est le jour du silence de mort. Et pourtant, au pied de la croix, une lueur veille. Dans son cœur, la « Mater dolorosa » le pressent confusément: ce silence n’est pas le dernier mot de Dieu."
Nous allons, nous aussi, faire silence sur ce blog; nous reprendrons nos publications demain matin.
Cliquer sur le lien pour écouter le Chant des Improperes (Comm. de l'Emmanuel) -
Aujourd'hui à Lessines : la procession des pénitents
Il existe à Lessines, dans le Hainaut, une tradition qui remonte au Haut Moyen-âge (XIIIè siècle) : la procession des pénitents. Cette étonnante manifestation a lieu chaque Vendredi Saint et évoque l’enterrement du Christ. La ville est alors plongée dans l’obscurité total, comme si elle aussi accompagnait le Christ, porté à bras d’homme, dans cette marche symbolique vers sa dernière demeure. Les pénitents avancent dans les rues éclairés par la seule lueur des torches et sont accompagnés par les tambours sourds et les crécelles. Celles-ci rappellent la peur et l’éloignement de celui qui est rejeté comme un lépreux. Les pénitents sont vétus de la bure, symbole de pénitence et sont coiffé de la cagoule, signifiant l’anonymat. La procession de Lessine est la seule de ce type dans tous le nord de l’Europe, elle s’achève par la mise en terre du Christ dans l’Église Saint-Pierre.
Office de la Passion à 19h30 à l’Église Saint-Pierre, sortie de la procession à 21h et mise au tombeau à 22h. (www.radinrue.com le XX -IV -MMXI, 11h50)
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Le chemin
Nous prenons la liberté de reproduire le témoignage d'un converti, Philippe Poindron, professeur honoraire à l'Université Louis Pasteur de Strasbourg, publié sur son blog ("Politis") à l'occasion du Jeudi Saint, et intitulé "Chemin" :
"Bien avant l'ouverture de ce Blog, je cherchais à cerner la vérité, à rendre avec des mots exacts la réalité. Depuis mon premier billet, je n'ai cessé d'approfondir cette exigence. Il a fallu d'abord se dégager de bien des préjugés. Oh ! certes, on dira que j'en suis plein, que je suis un affreux suppôt d'une droite honnie, un inconditionnel du Président de la République, que sais-je encore. C'est que je me heurte à bien des systèmes d'idées totalisateurs, mais à aucune pensée susceptible de surplomber et d'unifier le réel. Totalisateurs l'hédonisme, le consummérisme, l'écologisme, le socialisme, le libéralisme, le marxisme, l'islamisme, le nihilisme, l'anarchisme, le freudisme, etc. Ils expliquent tout à l'intérieur de leur système, mais aussitôt qu'ils expliquent se lève une foule d'objections qui vient mettre à bas leur bel échaffaudage et les systèmes s'écroulent sous le poids de leur insuffisance.