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Belgique - Page 31
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24 septembre : 29e pèlerinage familial de tradition à Foy-Notre-Dame
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La mort d'Alexina Wattiez : sédation, euthanasie ou meurtre par étouffement ?
Du site de l'Institut Européen de Bioéthique :
Mort d’Alexina : sédation, euthanasie ou meurtre par étouffement ?
Les faits
L’annonce des circonstances du décès d’Alexina Wattiez dans la presse a provoqué une onde de choc en Belgique et même au-delà des frontières nationales. A 36 ans, cette jeune femme souffrait d’un cancer en phase terminale. Soignée à domicile, elle a finalement connu une mort tragique, étouffée d’un oreiller par les deux infirmières à son chevet. Celles-ci avaient appelé en urgence un médecin pour soulager les souffrances aigües de la patiente. Après un coup de fil passé à un « spécialiste de l’euthanasie » selon la rédaction du Soir, le médecin administra des sédatifs et de la morphine à la patiente, mais les doses injectées ne provoquèrent pas le soulagement attendu. Ne supportant plus de voir la patiente souffrir, les infirmières l’ont alors étouffée.
De nombreuses interprétations ont circulé dans la presse, semant la confusion quant aux définitions et portées respectives d’une sédation et d’une euthanasie. L’Institut Européen de Bioéthique souhaite à cet égard rappeler quelques éléments fondamentaux.
La sédation palliative se distingue radicalement de l’euthanasie
Comme le rappelle la Fédération bruxelloise des Soins Palliatifs (FBSP), « la sédation palliative est définie comme l’utilisation de médicament(s) sédatif(s) visant à diminuer de façon volontaire le niveau de conscience d’un patient en fin de vie, l’objectif étant de contrôler un ou des symptôme(s) réfractaire(s) et jugé(s) insupportable(s) par le patient ». L’intention d’une sédation palliative n’est donc en aucun cas de provoquer ni même de hâter le décès du patient, mais uniquement de soulager les souffrances du patient. Une sédation palliative justement proportionnée à la douleur du patient s’avère efficace pour le soulager. Encore faut-il pour cela avoir à disposition les bons médicaments, et en quantité appropriée. Mais si le dosage des médicaments n’est pas proportionné et qu’il vise à provoquer ou à accélérer la mort du patient, il s’agit alors d’une sédation euthanasique, ou, en d’autres termes, d’une euthanasie de fait et illégale.
Les conditions pour l’euthanasie n’étaient manifestement pas respectées
Même dans l’hypothèse où la jeune femme aurait succombé immédiatement à l’injection des produits, l’euthanasie n’en serait pas moins restée illégale : le médecin ne peut ainsi décider dans l’urgence de provoquer la mort d’un patient, fut-ce à sa demande. En l’espèce, le médecin dit cependant ne pas avoir eu l’intention de faire mourir la patiente en lui administrant les produits en sa possession.
La justice, et personne d’autre, tranchera quant à l’intention réelle du médecin, le rôle du médecin consulté au téléphone, et l’éventuelle culpabilité des trois soignants impliqués dans le décès d’Alexina. Le conjoint et la fille de cette dernière souhaitent voir leur défunte reconnue comme victime et éviter à tout prix que ce genre de drame ne se reproduise.
Ce que l’on peut néanmoins déjà retenir du triste événement est le manque cruel de soins appropriés qu’il révèle, en particulier de soins palliatifs, capables de procurer le confort d’un patient même en phase terminale. Cet épisode pointe aussi le manque de formation des professionnels de santé par rapport à la gestion de la douleur et les soins en fin de vie. Développer les soins palliatifs à domicile et former les soignants à une culture et à une compétence palliative, relève de l’urgence pour le bien des patients et de leurs familles.
Pour aller plus loin : voir le Dossier de l’IEB « Sédation palliative : analyse éthique pour dissiper la confusion »
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EVRAS, un manuel de discorde ?
De RCF Radio :
Episodes
EVRAS, un manuel de discorde ?
8 septembre 2023La généralisation des séances EVRAS a été étendue à l'enseignement de la Fédération Wallonie-Bruxelles ce jeudi 7 septembre.
Le pédopsychiatre Frédéric Goareguer présente une analyse critique du guide de référence en matière d'éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (EVRAS) pour aux enfants de la 6e primaire et de la 4e secondaire.
En décembre 2022, une pétition avait obtenu plusieurs milliers de signatures pour réclamer la non-publication de ce manuel de 300 pages présenté comme "n'étant pas un manuel pédagogique à destination des enfants".
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Godvergeten : le documentaire sur les abus sexuels dans l'Eglise fait des vagues en Flandre
De Jacques Hermans sur le site de La Libre :
Abus sexuels dans l’Église : des victimes témoignent dans un documentaire de la VRT qui crée l’émoi en Flandre
La série sur Canvas permet aux téléspectateurs de prendre la vraie mesure de ce qui s’est passé et de fixer l’ampleur du phénomène.
16-09-2023
Godvergeten est un documentaire en quatre épisodes diffusé sur la deuxième chaîne de la télévision publique Canvas. Toute la Flandre en parle ou presque. La série a remis à la une de l’actualité les abus sexuels au sein de l’Église, un fléau que l’institution tente de combattre depuis plus de trente ans. On en a beaucoup parlé et on pensait avoir tourné la page de cet épisode pénible. Et pourtant… Plusieurs centaines de milliers de téléspectateurs ont suivi, deux mardis d’affilée, les deux premiers épisodes de la série réalisée par Ibbe Daniëls et Ingrid Schildermans. Au cours de la deuxième émission, les téléspectateurs ont pu voir pour la première fois le visage de Mark Vangheluwe, le neveu de Roger Vangheluwe, l’ancien évêque de Bruges contraint à la démission en 2010 après avoir reconnu avoir abusé de son neveu pendant de longues années. Cette révélation avait fait les titres de la presse internationale à l’époque, donnant lieu à l’Opération Calice (juin 2010) avec des perquisitions menées dans le cadre de dossiers liés aux abus sexuels dans l’Église. Deux autres épisodes sont programmés pour être diffusés les mardis 19 et 26 septembre.Au cours des deux premières émissions, des victimes et leurs proches ont témoigné des souffrances endurées pendant des années. Certains parlaient pour la première fois face caméra. Ces survivants ont parlé de l’enfer qu’ils ont traversé. Abusées par des prêtres il y a 30 ans ou plus, ces victimes sont marquées à vie. Des personnes vulnérables ont été des proies faciles pour des clercs sans scrupule. Accrocheur, le titre en néerlandais de la série “Godvergeten” (Dieu oublié), signifie par extension : “infernal, ignoble, répugnant.” Humiliées, rejetées, mises sous pression, ces personnes racontent qu’elles gardent des séquelles des sévices subis, même trente ou quarante années après les faits. Le documentaire de Canvas permet aux téléspectateurs de prendre la vraie mesure de ce qui s’est passé et de constater l’ampleur du phénomène.
”Je ne suis pas devenu prêtre pour nettoyer tout cela”
Les évêques flamands avaient annoncé qu’ils communiqueraient sur la question, mais seulement après la diffusion des quatre parties du documentaire, c’est-à-dire après le 26 septembre. Or, les deux premières parties ont provoqué une telle onde de choc en Flandre que Johan Bonny, l’évêque référendaire pour les abus sexuels dans l’Église, a choisi de sortir de son silence, lundi 11 septembre. Au micro de Radio 1, le prélat a regretté que l’on donne l’impression que l’Église n’ait rien fait pendant des années. “Je n’étais pas encore en fonction à l’époque. Je ne suis pas devenu prêtre pour nettoyer tout cela” explique Johan Bonny avant de poursuivre : “Mais depuis 13 ans, croyez-moi, j’y ai pensé tous les jours. Et beaucoup d’autres avec moi, ça, je peux vous le dire le cœur sur la main. Je reconnais bien sûr la souffrance des victimes, mais je dis aussi que nous avons pris nos responsabilités dans cette affaire et nous continuons à le faire.” Peu après, Lode Aerts, l’évêque de Bruges, est lui aussi sorti de son mutisme en adressant un message de sympathie aux victimes et à leurs proches.
La sortie médiatique, inattendue, de Mgr. Bonny, évêque d’Anvers, a provoqué l’incompréhension. “À ce stade-ci, une digne retenue aurait été préférable”, ont souligné plusieurs observateurs. Par conséquence, la VRT et dans son sillage divers médias flamands, ont remis le sujet à l’ordre du jour. Sylvie Walraevens, journaliste pour Tertio, hebdomadaire chrétien d’actualité en Flandre, a mis le doigt sur l’origine de la problématique. Selon elle, il s’agit d’une “dérive systémique liée à l’immense pouvoir de l’institution qui, aujourd’hui, doit faire preuve d’humilité. L’Église doit veiller à ce que cette génération de victimes soit la dernière”, a-t-elle martelé. Sur les réseaux sociaux, des citoyens ont dénoncé la perversité d’un pouvoir ecclésial et les agissements de prêtres abuseurs.
Annulation de baptême
Après avoir regardé les deux épisodes, de nombreux baptisés ont fait le choix personnel, somme toute symbolique, de quitter l’Église en demandant l’annulation de leur baptême. Les diocèses d’Anvers et de Hasselt ont enregistré une hausse d’annulations, sans pour autant pouvoir fournir un chiffre précis. Certains souhaitent une initiative parlementaire réclamant une révision du financement des cultes (art 181 de la Constitution). Le culte catholique se taille la part du lion, soit 80 % des subventions accordées par le ministère de la Justice. Ce montant est calculé selon le nombre d’habitants des paroisses, baptisés ou non.
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C'est fait : l'EVRAS est votée et est obligatoire
Les lignes ci-dessous sont redevables à un article publié par cathobel.be :
Une animation Evras (éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle) obligatoire pour les élèves de 6e primaire et 4e secondaire, c’est le résultat d’un accord de coopération qui a été voté ce jeudi 7 septembre au parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Dans le cadre d’un accord de coopération soumis au vote du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, les régions vont allouer 4,8 millions d’euros pour garantir deux sessions obligatoires d’Evras à chaque élève au cours de leur scolarité. Cette initiative touchera 110 000 élèves (une animation de deux périodes en 6e primaire et une autre en 4e secondaire, précise La Libre), avec une contribution de 3,8 millions d’euros de la Région wallonne et d’1 million d’euros de la Commission communautaire française (Cocof).
Actuellement, environ 20 % des élèves en Fédération Wallonie-Bruxelles ont bénéficient d’au moins une session d’Evras au cours de leur scolarité (en comparaison, en France, la proportion dépasse les 80%). « C’est trop peu », estime la Fédération laïque de centres de planning familial (FLCPF) qui insiste sur l’importance « de généraliser ces apprentissages pour contrer les inégalités qui pourraient naître dans les foyers en fonction des sensibilités des uns et des autres. » (Moustique, 5 août 2023). L’objectif de ces sessions est d’éveiller les enfants, adolescent·es et jeunes adultes à des thématiques telles que les émotions, les changements corporels, les sexualités, la contraception et le harcèlement. De nouvelles dispositions visent à surmonter les deux principaux obstacles à la diffusion de l’Evras : le manque de financement et le manque de normes communes. Il reviendra désormais aux centres de planning familial de Wallonie et de Bruxelles avec les centres PMS et PSE d’organiser et d’assurer les animations dans les écoles. Seuls les animateurs labellisés pourront intervenir en classe. Ces deux sessions ne sont qu’un début, les autorités envisagent d’étendre le programme si les ressources le permettent. Par ailleurs, un cadre commun a été mis en place pour définir le contenu des enseignements. La ministre de l’éducation Caroline Désir précise que suite à des critiques qui lui sont parvenues, des passages précis du Guide destiné aux animateurs ont été revus voire supprimés.
Concrètement, cela signifie que le sexuellement correct se généralisera dans toutes les écoles (y compris celles qui se revendiquent encore d'un prétendu enseignement libre catholique) et que, sous couvert d'éveil à la vie affective et sexuelle, on y inculquera aux élèves une vision de la sexualité conforme aux normes qui ont cours dans la société actuelle comportant une banalisation des pratiques sexuelles affranchies de toute limite éthique et une large ouverture à la contraception ainsi qu'à l'avortement. Pour le reste, on peut s'attendre à ce que toutes les revendications LGBTQI+ y soient relayées généreusement. Ainsi, nos chères têtes blondes devraient être formatées conformément aux voeux des lobbys supranationaux et à ceux du CAL qui jubile. Mais qui s'en émeut ? Le SEGEC ? L'UFAPEC ? Les évêques ? Les pouvoirs organisateurs ? Allo ? Il n'y a personne...
A lire (ou à relire) : « IL LES CRÉA HOMME ET FEMME»
POUR UN CHEMIN DE DIALOGUE
SUR LA QUESTION DU GENRE
DANS L’ÉDUCATIONLien permanent Catégories : Actualité, Belgique, Enseignement - Education, Politique, Sexualité, Société 4 commentaires -
Encore moins de présence catholique dans les médias flamands
De kerknet.be :
Halewijn NV annonce son intention de se restructurer
7 septembre 2023
Halewijn NV informera et consultera plus en détail ses représentants du personnel dans les semaines à venir.
Halewijn NV, éditeur notamment de l'hebdomadaire Kerk&Leven et du site web Kerknet.be, a annoncé aujourd'hui son intention de procéder à des licenciements collectifs à ses représentants du personnel.
Halewijn est confronté à une baisse persistante et importante du nombre d'abonnements à Kerk&Leven. En outre, la vétusté des machines et la complexité du processus de production logistique dans un marché concurrentiel pèsent lourdement sur l'avenir des activités de Halewijn NV.
En se concentrant sur son activité principale, Halewijn NV souhaite devenir une entreprise cross-média moderne et rentable. C'est pourquoi Halewijn NV a l'intention de mettre fin aux activités de composition et d'impression commerciale et de réduire la taille de la rédaction et de la salle d'impression. Si l'intention de procéder à un licenciement collectif est confirmée, 21 employés pourraient être concernés. Halewijn SA est convaincue qu'elle sera ainsi plus forte à l'avenir pour faire face aux différents défis du marché.
Halewijn NV continuera d'informer et de consulter en détail ses représentants du personnel dans les semaines à venir.
Ce qu'en dit la Gazet van Antwerpen (8 septembre, p. 11) :
Même la page showbiz n'a pas pu sauver 'Kerk & Leven'
Jeudi, Halewijn NV - propriété des diocèses flamands et éditeur de Kerk & Leven et du site web Kerknet - a annoncé qu'elle souhaitait procéder à des licenciements collectifs. Sur les 52 employés, 21 doivent partir dans le cadre de ce plan. M. Halewijn invoque la "baisse persistante et importante du nombre d'abonnements à Kerk & Leven" (1), ainsi que des "machines obsolètes" et un "marché concurrentiel". Les activités de composition et d'impression commerciale seront abandonnées, mais la rédaction sera également réduite. ... "
Cette nouvelle frappe durement nos collaborateurs", déclare le rédacteur en chef Koen Vlaeminck. "Il y a de la tristesse. Mais même si c'est douloureux, nous devons franchir cette étape pour travailler à notre avenir". Rik Torfs, avocat de l'Église, voit les choses de la même manière : "Les magazines et les revues en général sont en déclin, la sécularisation en Flandre se poursuit. Kerk & Leven est donc doublement touché". Et c'est bien dommage, estime le professeur. "Le charme de Kerk & Leven résidait dans le fait qu'il combinait des articles généraux sur l'Eglise avec une attention particulière pour les paroisses locales. Au départ, c'était le porte-parole des évêques, mais c'était aussi une gazette populaire".
(1) Concrètement, l'hebdomadaire compte encore 118 000 abonnés en 2023, contre 178 000 en 2019. En 2002, ils étaient encore plus d'un demi-million.
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Les souverains belges tenus de ne pas trop manifester publiquement leur foi catholique
De Vincent Delcorps sur cathobel :
Quand le roi et la reine fréquentent discrètement les cathos
7 septembre 2023
Ce dimanche, le roi Philippe et la reine Mathilde ont assisté à l’ordination de Mgr Luc Terlinden. Deux jours plus tard, ils recevaient au Palais quelques jeunes ayant participé aux Journées mondiales de la jeunesse de Lisbonne. Des actes qui ne sont pas anodins. Les Souverains se doivent de les poser avec prudence.
Les médias avaient été prévenus: le roi et la reine seront présents à l’ordination de Mgr Terlinden. Ils avaient aussi été mis en garde: l’annonce de la participation du couple royal était elle-même sous embargo. On leur avait aussi indiqué que « le couple royal ne peut être pris en image dès le moment où il prend place jusqu’au moment où il quitte la cathédrale ». En clair: s’il est politiquement acceptable de voir passer des images du couple royal entrer dans une église, il est potentiellement gênant de le voir en train de faire le signe de la croix, se recueillir ou communier…
« Zeer jammer« ?
Reste que cette présence n’est pas anodine. Surtout que, comme le remarquait le canoniste Rik Torfs dans « Le parti pris » sur La Première ce lundi, très peu de personnalités politiques avaient fait le déplacement à Malines ce dimanche (la ministre de l’Intérieur, la CD&V Annelies Verlinden, figurant parmi les quelques exceptions). Pour autant, cette présence n’a pas fait l’objet de polémiques. Sur le plan politique, aucune voix ne critiqua la présence des Souverains. De même, au sein des milieux laïques militants, on privilégie pour le moment d’autres combats. Sur la page Facebook du Palais royal, où plusieurs photos de l’événement ont été relayées, les réactions ont été essentiellement positives – mais légèrement moins nombreuses que sous la majorité des posts du Palais. Après quelques recherches, on a tout de même pu trouver ceci: « Niet akkoord. Het koningshuis moet neutraal zijn en niet altijd en opnieuw de kerk achterna lopen. Al 2 eeuwen is het koningshuis katholiek en Franstalig. Zeer jammer [Pas d’accord. Le Palais royal doit rester neutre et ne pas, encore et toujours, courir derrière l’Eglise. Le Palais est catholique et francophone depuis déjà deux siècles. Regrettable] ».
Maredsous, Laeken et Lobbes
En réalité, il est assez fréquent que le couple royal participe à des offices religieux de manière publique. Le 16 octobre 2022, ils ont ainsi assisté à la messe pontificale célébrant le 150e anniversaire de l’abbaye de Maredsous. Ce samedi 9 septembre, ils retrouveront Mgr Terlinden à Laeken, pour une célébration à l’occasion du 30e anniversaire de la mort du roi Baudouin. Le 24 septembre prochain, ils devraient participer à la messe de clôture de l’année du jubilé de la collégiale Saint-Ursmer de Lobbes. Outre ces présences officielles, le roi et la reine participent régulièrement à la messe de façon privée.
Le roi Philippe soutient l’esprit des JMJ
C’est aussi assez discrètement qu’une rencontre s’est tenue ce mardi 5 novembre au Palais. Deux jours après l’ordination de Mgr Terlinden, Philippe et Mathilde ont rencontré huit jeunes ayant participé aux JMJ de Lisbonne. Parmi ceux-ci figurent Anaïs Guerin, coordinatrice de Church4You, et son homologue néerlandophone, Sofi Van Ussel, directrice de IJD Jongerenpastoraal. Une rencontre privée qui n’a pas été renseignée à l’agenda officiel du Palais. Et qui n’a pas été relayée sur les réseaux sociaux gérés par celui-ci… Les jeunes ont toutefois été autorisés à diffuser une photo de la rencontre sur leurs propres réseaux. Mais ils n’ont pas pu donner davantage d’explications que ces quelques lignes: « Sa Majesté le Roi Philippe et Sa Majesté la Reine Mathilde ont écouté les témoignages enthousiasmants de quelques jeunes avec attention et intérêt. Ces participants belges, venus de la Wallonie, de Bruxelles et de la Flandre ont été encouragé par cette rencontre de continuer à propager l’esprit des JMJ ».
Cette rencontre s’inscrit dans une certaine logique. De longue date, le roi Philippe manifeste un intérêt particulier pour la jeunesse et les défis auxquels elle est confrontée. En outre, les résonnances entre les valeurs chrétiennes et celles que le Souverain prône, à travers ses discours notamment, sont évidentes (espérance, solidarité, responsabilité…). Ajoutons qu’en 2019, le roi Philippe était venu passer quelques heures à la Session Lead, une université d’été chrétienne qui entend participer à la formation de leaders d’espérance.
Cette rencontre avec les JMJistes est donc assez logique. Difficile de masquer qu’elle comporte aussi une forte dimension personnelle: plusieurs des enfants du couple royal ont en effet eux-mêmes participé aux JMJ de Lisbonne.
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Bruno Spriet (36 ans) devient le nouveau secrétaire général de la conférence des évêques de Belgique
De Jacques Galloy sur RCF :
BRUNO SPRIET, AU COEUR DE L’EGLISE CATHOLIQUE DE BELGIQUE
6 septembre 2023ÉCOUTER (6 MIN)
A 36 ans, marié et père de 3 enfants, Bruno Spriet devient le nouveau secrétaire général de la conférence des évêques de Belgique. Il remplace mgr Herman Cosijns atteint par la limite d’âge. Théologien et titulaire d’un MBA de Vlerick, c’est le premier laïc à occuper ce poste important en Belgique. Qui est-il ? Qu’est-ce que son travail en fait ? Pourquoi a-t’il été choisi et a-t’il accepté ce poste ? Quelles sont ses sources d’inspiration. Rencontrez Bruno Spriet au micro de Jacques Galloy.
Bruno Spriet (c) 1RCF
Il inspire le calme et la réflexion. Il vient chaque jour en vélo à son bureau de la rue Guimard, le QG de l’Eglise Catholique de Belgique près du quartier européen. Les évêques de Belgique l’ont choisi pour coordonner leurs réunions mensuelles, leurs actions communes en termes de communication, de liturgie, d’affaires internes mais également les interactions conjointes avec les autorités civiles et politiques.
Qu’est-ce qu’un secrétaire général de conférence des évêques ?
Chaque diocèse a une grande indépendance et est dirigé par un évêque et son conseil épiscopal. Il y a 8 diocèses en Belgique. Depuis longtemps, les évêques d’une même région voire d’un même pays comme dans notre petite Belgique, coordonnent leurs actions au sein d’une conférence qui se réunit formellement une journée par mois pour aborder un tas de sujets. En Belgique, la réunion est nationale, bilingue et se tient généralement à Malines. Cela dit, les néerlandophones et les francophones se réunissent aussi par groupe linguistique durant une heure au début ou en fin de journée. La réunion est présidée par un évêque élu “président de la conférence”, comme ce fut le cas avec le cardinal de Kesel depuis quelques années jusqu’à l’ordination de mgr Terliden. Ce dernier ne sera d’ailleurs pas nécessairement le nouveau président.
Le secrétaire général coordonne et facilite les activités de la conférence épiscopale. Il organise et coordonne les réunions régulières des évêques où ils discutent des questions pastorales, liturgiques, administratives et sociales pertinentes pour l'Église catholique de Belgique, parfois en lien avec les autorités des diverses entités fédérales ou régionales. Le secrétaire général est responsable de la communication avec les médias, les autorités civiles et d'autres organisations religieuses au nom des évêques. Il supervise les activités administratives de la conférence épiscopale, y compris la tenue de registres, la gestion financière et la mise en œuvre des décisions prises lors des réunions épiscopales. Il entretient généralement les relations avec le Saint-Siège (le siège de l'Église catholique à Rome) et veille à ce que les directives et les enseignements de l'Église soient correctement transmis et mis en œuvre en Belgique.
A la tête des services interdiocésains situés rue Guimard à Bruxelles et composés d’une quarantaine de collaborateurs, il offre un soutien logistique et administratif aux évêques dans l'exercice de leur ministère pastoral et veille à ce que les décisions prises par la conférence épiscopale soient mises en pratique au niveau local. Bref, le travail ne manque pas.
Souvenirs de jeunesse
Durant sa jeunesse, deux éléments l’ont marqué. D’une part, à l’âge de 14 ans, son père reçoit un cadeau pour ses 50 ans: deux places pour passer un week-end en abbaye. Il y invite son fils Bruno dans une aventure père-fils. Bruno est touché par l’atmosphère, le silence, les chants et la rencontre de Dieu. D’autre part, après ses humanités à l’âge de 18 ans, il passe une année en Bolivie avant d’entamer des études de théologies qu’il complètera par un MBA à la Vlerick Business School, ce qui rassure son père, actif dans le monde industriel.
Sources d’inspiration
La personne qui l’inspire est le jésuite belge Égide Van Broeckhoven, né le 22 décembre 1933 à Anvers et décédé d’un accident de travail à 34 ans à peine à Anderlecht. Prêtre ouvrier, il est surtout connu pour son journal intime « d'un jésuite en usine » qui révèle l’âme d’un mystique. Le père Égide donne son nom à une nouvelle école secondaire au cœur de Molenbeek depuis septembre 2023 qui proposera des filières “Science, technologie, ingénierie et mathématiques” et “Soins, société et bien-être”, avec des cours d’enseignement de transition ou pour axés sur le marché du travail.
Bruno Spriet a été inspiré par le documentaire “Nothing Compares”, qui raconte la vie de la chanteuse Sinéad O’Connor décédée cet été. Sans s’attarder sur les drames vécus par l’artiste irlandaise, le film tente de faire le portrait d’une femme qui a toujours pris position et dérangé, en particulier en dénonçant certains abus dans l’Eglise catholique.
Il a apprécié la lecture du livre autobiographique du tchèque Tomáš Halík. Prêtre catholique ordonné clandestinement sous le communisme, sociologue des religions, activiste politique, il a été lauréat, en 2014, du prix Templeton « pour avoir défendu le dialogue entre croyants et athées et avoir aidé au développement de la liberté de culte dans la Tchécoslovaquie durant la Normalisation ». Bref, il a défendu la synodalité.
Le lieu qui l’inspire est Santiago de Compostella qu’il a déjà rejoint deux fois à pied. D’abord à travers l’Espagne puis à travers la route portugaise. Il a apprécié la marche, la contemplation, la prière et le ralentissement de sa vie. Il cite volontiers les fruits de l’Esprit comme parole d’inspiration, tirés de la lettre de saint Paul aux Galates (5,22) : “Mais voici le fruit de l’Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maîtrise de soi.”
Ecoutez le podcast pour comprendre pourquoi il a accepté ce défi à l‘âge de 36 ans, pour entendre ses espoirs pour l’Eglise catholique ou pour en savoir plus sur son parcours professionnel.
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Sauvons nos enfants; NON à EVRAS : Tous à Bruxelles ce jeudi 7 septembre
Tous à Bruxelles ce jeudi 7 septembre
C'est ce jeudi 7 septembre que le Parlement votera l'obligation de l'EVRAS dans les écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Rendez-vous à 13h (vote à 14h). Demandez aux députés de voter contre cette 'éducation sexuelle dès la naissance', que, selon un sondage en ligne, 95% des familles rejettent !
Les organisateurs désirent vivre ce temps dans le calme et le silence: "il faut une autorisation que nous n'avons pas faute de temps - comme d'habitude.. - pour manifester notre désaccord à la signature de ce vote. Nous marcherons donc mais en nombre et en silence."
11600 personnes ont, à ce jour, signé la lettre ouverte sur l'hypersexualisation des enfants. Ce chiffre augmente chaque jour... Continuez à en parler autour de vous...
Ceci n’est pas une manifestation, mais une marque de présence pour communiquer le NON que presque tous les parents expriment.
95 % des personnes interrogées demandent le retrait de l’EVRAS.
Plus de 6500 personnes ont répondu à UNE ENQUÊTE citoyenne. Les résultats sont sans appel : 95% des personnes interrogées sont en désaccord avec ce projet et souhaiteraient le retrait de l’EVRAS tel que proposé dans le nouveau Guide EVRAS.
Lien vers l’événement Facebook sur la page ‘Sauvons nos enfants’ concernant le jeudi 7 septembre
Les organisateurs s’attendaient à voir ce vote mis à l’ordre du jour le plus rapidement possible, histoire de prendre tout le monde de court et d’éviter les débats. Ce jeudi à 14h, les députés de la Fédération Wallonie-Bruxelles voteront sur la proposition de rendre le programme EVRAS obligatoire dans les écoles. Un budget de plus de 4 millions a déjà été dégagé avant les vacances pour développer ce programme d’Education à la Vie Relationnelle, Affective et Sexuelle.
Or plusieurs associations et plus de 6500 parents, sont en désaccord avec le programme EVRAS, tant sur le fonds que sur la méthode. Ceci n’a rien d’étonnant, puisque les spécialistes de la santé mentale de l’enfant n’ont pas été concertés. Ni les professeurs, ni les parents ne sont consultés ou avertis par rapport au contenu de ces animations, ce qui a déjà donné lieu à des incidents regrettables. Par ailleurs, ce programme est imprégné d’une idéologie dangereuse qui nie les fondements biologiques de la différence entre les hommes et les femmes, qui introduit la notion de consentement à un âge où l’enfant ne peut pas consentir et qui induit une hypersexualisation de l’enfant susceptible de le mettre en danger.
La plupart des députés ignorent les dérives possibles de ce programme, il faut les en informer. Encouragez-les à voter NON ! pour protéger l’innocence des enfants et respecter les valeurs familiales.
Les organisateurs vous invitent à contacter votre député: Pour ceux qui en ont les capacités, c'est le bon moment de vous manifester auprès de votre député. Appelez-les, écrivez-leur ou allez frapper à leur porte. Dites-leur ce que vous pensez de ce programme. Prenez 20 minutes et faites usage de votre droit démocratique, demandez à votre député de respecter son mandat (leurs coordonnées).
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Comment ils ont vécu l’ordination de Mgr Luc Terlinden comme archevêque de Malines-Bruxelles
De RCF :
Reportage et réactions sur l’ordination de Monseigneur Luc Terlinden, nouvel archevêque de Malines-Bruxelles. Écoutez sa propre réaction et celles de jeunes qu’il a connu à Louvain-la-Neuve ou à la paroisse Sainte Croix d’Ixelles. Le roi, la reine, des autorités civiles, politiques et académiques ont rehaussé la cérémonie de leur présence.
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Affligem : l'espoir renaît
Lu sur Het Nieuwsblad (5 septembre 2023, p. 5) :
Affligem : Après dix-sept ans, enfin un nouveau moine à l'abbaye
Johannes (32 ans) veut se débarrasser des clichés sur la "vie abbatiale ennuyeuse"
Dix-sept ans se sont écoulés depuis qu'un moine a prononcé ses vœux solennels à l'abbaye d'Affligem, et encore, il s'agit d'un jeune trentenaire. Samedi dernier, Dom Johannes De Cubber, 32 ans, a prononcé ses vœux perpétuels. Dom Johannes est entré à l'abbaye il y a cinq ans. "Il y a une différence entre une entrée et un engagement définitif", se dit-il. "Il y a eu des entrées ces dernières années, mais la dernière fois que quelqu'un a prononcé des vœux solennels ou une profession, c'était en 2006. ... Dom Johannes fait désormais officiellement partie de la communauté de l'abbaye d'Affligem, ce qui porte le nombre de moines à trois. "Samedi, c'était la célébration de l'espoir. Dom Franco et l'abbé John ont prouvé que leur âge n'est qu'un chiffre et que l'ouverture et la vitalité restent la marque de fabrique de l'abbaye. Ils auraient parfaitement pu refuser mon entrée. Mais en m'acceptant dans la communauté samedi, ils veulent montrer qu'il y a encore un avenir pour l'abbaye", dit Dom Johannes. ... ... Bien que Dom Johannes se rende compte que tôt ou tard, il sera seul. "Nous ne sommes pas naïfs, bien sûr. Mais nous voulons perpétuer l'avenir de l'abbaye. Il est gratifiant de constater que tant de jeunes étaient présents samedi. Et le 11 août, nous avons pu accueillir encore 70 jeunes pour le culte, une initiative de leur part qui consiste à se réunir dans l'église.
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La consécration de Luc Terlinden comme archevêque de Malines-Bruxelles