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Débats - Page 318

  • Unité avec les chrétiens (protestants de préférence) mais pas avec les cathos tradis ?

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    Du site "Paix liturgique" (lettre 729 du 15 janvier) :

    SEMAINE DE PRIÈRE POUR L'UNITE DES CHRÉTIENS … MAIS PAS AVEC LES CATHOLIQUES ATTACHÉS A LA TRADITION ?

    « Puisse chaque Église reconnaître aujourd'hui le mal qu'elle a fait à d'autres chrétiens et en demander humblement pardon, et puisse-t-elle entendre la même demande que d'autres chrétiens lui adressent et, à son tour, leur accorder son pardon ». C’est la prière que la Conférence des Evêques de France nous propose pour la Semaine de l’Unité, qui va de dérouler, comme chaque année, du 18 janvier (jadis, fête de la Chaire de saint Pierre) au 25 janvier (fête de la Conversion de saint Paul).

    La Semaine de prière pour l’unité des chrétiens fut créée à l’initiative de l’abbé Paul Couturier (1881-1953), prêtre de Lyon, en janvier 1933, pour l'unité de tous les baptisés chrétiens, notamment catholiques, orthodoxes, anglicans, réformés. Après le Concile, la Semaine vit l’organisation de prières communes, parfois même de cérémonies communes. Elle est préparée conjointement par le Conseil œcuménique des Eglises, de Genève, et le Conseil Pontifical pour l’Unité des Chrétiens.

    Sur elle pèse aujourd’hui les ambiguïtés de la définition de l’œcuménisme lors du dernier concile, qui n’est ni l’œcuménisme né au sein du monde protestant, lequel considère qu’aucune Eglise chrétienne ne correspond à la vraie et toute spirituelle Eglise du Christ, ni l’unionisme catholique traditionnel, qui cherchait à réintégrer les chrétiens séparés dans des Eglises unies à Rome. L’œcuménisme issu du Concile est une sorte de transaction : il considère que l’Eglise catholique est la vraie Eglise, mais que les autres Eglises chrétiennes ont cependant une réalité surnaturelle et qu’elles sont des Eglises « imparfaites », avec lesquelles une sorte d’unité progressive est possible. L’œcuménisme comme une sorte de compromis entre l’orthodoxie et l’hétérodoxie.

    Quoi qu’il en soit, l’œcuménisme pratiqué par les instances catholiques vise les autres Eglises chrétiennes, pour préparer avec elles par la prière, le dialogue, les efforts de compréhension et la charité l’unité, aussi mal définie qu’elle soit. La Conférence des Evêques nous invite ainsi à la prière et à la charité pour tous les chrétiens. Ou pour presque tous…

    Balayer non devant, mais derrière sa porte

    Car pourquoi, quand on prétend œuvrer pour l’unité, ne pas chercher d’abord à la retisser à l’intérieur de la maison ? N’y a-t-il pas hypocrisie à déborder de mansuétude et de bons sentiments ad extra, et de ne monter que rejet et exclusion ad intra.

    Dans son livre Les dissensions ecclésiales, un défi pour l’Eglise catholique (Cerf, 2019), l’abbé Pierre-Marie Berthe, dans une perspective très centrée sur la Fraternité Saint-Pie-X, regrette cependant à juste titre le « deux poids, deux mesures » des autorités ecclésiales depuis le Concile, qui ne sont que gentillesse, ouverture et dialogue vis-à-vis des chrétiens séparés, mais dont le fond de l’attitude vis-à-vis des chrétiens traditionnels n’est que méfiance et rejet a priori.

    Et malgré tout, 50 ans d’œcuménisme actif n’ont finalement abouti à aucun résultat concret avec les frères séparés. La seule exception n’en est pas une, puisqu’elle se modèle sur l’ancienne pastorale de l’uniatisme, qui réintégrait en corps, dans l’unité romaine, des Eglises orientales séparées. Il s’agit du retour au catholicisme d’un certain nombre d’anglicans – fort traditionnels au demeurant – organisé par la constitution apostolique Anglicanorum cœtibus de Benoît XVI, du 4 novembre 2009, qui permet, pour ces anglicans devenant catholiques, la création d’ordinariats personnels, des sortes de diocèses un peu semblables aux ordinariats militaires (les sujets ne sont pas les habitants d’un territoire, mais sont une catégorie déterminée de personnes, ici d’anciens anglicans bénéficiant des privilèges liturgiques).

    Quelles sont alors les raisons de l’échec de l’œcuménisme ? Ses ambiguïtés fondamentales assurément, avec notamment cette étrange construction théologique de la « communion imparfaite » (Unitatis redintegratio, n. 3 : « Ceux qui croient au Christ et qui ont reçu validement le baptême, se trouvent dans une certaine communion, bien qu’imparfaite avec l’Église catholique »). Selon Unitatis redintegratio, on pourrait être dans la communion catholique partiellement, à 30% (les protestants), 40% (les anglicans), 80% (les orthodoxes), si on nous permet d’exprimer ainsi trivialement les choses Or, la théologie et le magistère antérieur tenaient au contraire que la foi – et donc la communion au Christ et à l’Eglise – ne se divise pas : on a ou on n’a pas la foi, et de la sorte on est ou on n’est pas en communion avec le Christ. Sauf, bien entendu pour ces chrétiens apparemment séparé, mais dont la bonne foi, dont Dieu seul juge, fait qu’ils sont en fait invisiblement catholiques.

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  • "Pas d'harmonie totale entre Benoît XVI et François"

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    L’interview de Sandro Magister : « C’est la fin de la concorde entre les Papes. »

    « Si Benoît XVI est intervenu, c’est parce qu’il croit que la crise de l’Église est désormais grave »

    Pour le Vaticaniste de l' «Espresso» , le livre de Sarah a mis en évidence les profonds contrastes entre les Pontifes: « Désormais, leur coexistence se réduira à une formalité ».

    Maurizio Caverzan - La Verità - 16 janvier 2020 (traduction du site "Benoît et moi")

    C’est l’observateur le plus aigu de ce qui se passe dans les Palais Sacrés, 76 ans, auteur de coups journalistiques comme la publication en avant-première, en mars 2018, de la lettre complète de Joseph Ratzinger, manipulée pour simuler son soutien aux théologiens bergogliens, Sandro Magister tient sur le site de l’Espresso le très suivi blog Settimo cielo, publié en quatre langues. Nous nous sommes adressés à lui pour éclairer les faits de ces jours et comprendre comment peut continuer la coexistence entre les deux Papes après la publication tortueuse du livre sur le célibat des prêtres, publié hier en France et attendu pour la fin du mois en Italie.

    Quelle idée vous êtes vous faite de l’essai « Des profondeurs de nos coeurs » écrit par le Cardinal Robert Sarah et Benoît XVI ?

    2019 a été une année clé pour ce que nous appelons, pour simplifier, la coexistence des deux Papes. Parce qu’au cours de cette dernière année, le Pape émérite a décidé de sortir au grand jour sur les questions brûlantes du Magistère et de la pastorale ecclésiastique. En avril dernier, il a confié à un mensuel allemand les Notes sur les scandales d’abus sexuels, dans lesquelles il esquissait une cause de la crise de l’Eglise différente de celle proposée par François. Aujourd’hui, il a décidé de publier une réflexion sur le célibat sacerdotal avant que François ne prononce son Exhortation sur le Synode de l’Amazone. S’il a choisi de rompre le silence qu’il s’était imposé au moment du renoncement, c’est parce qu’il considère la situation de l’Eglise aujourd’hui particulièrement grave ».

    Une situation qui rend « impossible de se taire », comme l’ont écrit les auteurs du livre en citant saint Augustin ?

    Exactement. Un choix qui rappelle celui des grands moines antiques qui, voyant la vie de la communauté en danger, ont abandonné l’isolement pour les secourir. Ainsi, aujourd’hui, le Pape émérite quitte sa position de retraite et de prière pour accompagner l’Eglise de sa voix autoritaire dans un moment de grande incertitude.

    L’affaire fait exploser l’anomalie des deux Papes : est-il urgent de réglementer l’action et la parole de Benoît XVI ?

    Effectivement, ces deux événements récents ont mis en évidence quelque chose de non résolu. La coexistence des deux Papes, l’un régnant et l’autre émérite, est un primum absolu. La figure du Pape émérite n’a pas de codification canonique et est inventée par celui qui l’est pour la première fois. Lequel, au moment de son abdication, a laissé dans le vague les directives relatives aux domaines de son action, montrant qu’il pouvait se comporter de manière originale et créative ».

    Il avait promis une position de retrait et de prière, alors qu’il a récupéré une présence différente?

    La plupart du temps sur des sujets cruciaux. Il ne faut pas oublier que Benoît XVI a attribué la cause des abus sexuels à la perte de la proximité de Dieu d’une grande partie de l’Église, alors que pour François la cause est le cléricalisme. Quant au célibat des prêtres, Ratzinger trouve même son fondement théologique dans l’Ancien Testament, pour lequel le dévouement total à Dieu est incompatible avec un autre dévouement absolu tel que celui requis dans le mariage.

    Certains observent que le célibat des prêtres n’est pas un dogme mais un choix récent de l’Église.

    Ce n’est pas la pensée de Benoît XVI. Il avertit que toucher ce point pivot n’est pas simple car il fonde l’état ontologique du consacré à Dieu ».

    La publication de ce texte est-elle une forme de pression sur le Pape François qui est sur le point de promulguer l’Exhortation du Synode sur l’Amazonie? Quelqu’un a aussi parlé d’interférence dans son Magistère.

    Je crois qu’il doit être compris comme un signal d’alarme lancé par des personnalités de grande autorité, Benoît XVI en particulier, pour attirer l’attention sur la gravité de la décision qui va être prise. Si une ‘fente’ s’ouvre pour l’Amazonie, à terme elle sera valable pour toute l’Eglise.

    Après le retrait de la signature sur la couverture et le choix de préciser que le livre est publié « avec la contribution » de Benoît XVI, on se demande comment le Pape émérite a pas pu ne pas savoir qu’il participait à une publication à double signature.

    Même si l’on peut admettre que le Pape émérite n’avait pas de notions précises sur la forme éditoriale de la publication, le fond de sa pensée ne laisse cependant aucune place à l’interprétation. Et il ne laisse aucun doute sur le fait qu’il a voulu participer à ce livre avec un texte qui lui est propre, et en lisant et en approuvant toutes les autres parties de la publication, comme le démontrent ses lettres rendues publiques par le Cardinal Sarah.

    Selon vous, qu’écrira le Pape François dans le document sur le Synode?

    Pour ce que j’en ai vu durant ces sept années de pontificat, je ne serais pas surpris s’il ouvrait une ‘fente’ aux prêtres mariés, peut-être dans une note de bas de page. D’une part, il pourrait confirmer la doctrine actuelle en général, d’autre part, il pourrait permettre des exceptions qui seront abordées avec des pratiques plus ou moins désinvoltes. C’est ce qui s’est passé pour la doctrine du mariage après le Synode sur la famille.

    Cela se produira-t-il aussi sur le célibat ecclésiastique ?

    Ce ne sont pas les indices qui manquent. Au retour du voyage au Panama, s’adressant aux journalistes dans l’avion, le pape Bergoglio a cité et partagé l’expression de Paul VI:  » Je préfère donner ma vie avant de changer la loi du célibat sacerdotal ». Mais après cette phrase, il se réfère à des situations particulières dans les îles du Pacifique et cite comme intéressant un livre du théologien allemand Fritz Lobinger, devenu évêque en Afrique du Sud, en faveur de l’ordination d’hommes mariés et defemmes, à qui confier la seule tâche d’administrer les sacrements, sans les deux autres fonctions, l’enseignement et le gouvernement, qui sont inextricablement liées au sacerdoce.

    Pourquoi devrions-nous craindre une exception ?

    Parce qu’une exception autorisée en Amazonie ou dans quelque île du Pacifique deviendrait bientôt la règle dans une Église catholique comme celle d’Allemagne, parmi les plus dévastées au monde à cause du déclin des fidèles et de la foi et pourtant curieusement considérée par le Pape François comme l’avant-garde du renouveau ecclésial.

    Dans l’Église orthodoxe, il y a toujours eu des prêtres mariés.

    En attendant, dans l’Église orthodoxe, les évêques sont seulement célibataires. De plus, dans le livre, Ratzinger rappelle que l’Eglise universelle des premiers siècles prévoyait des ministres mariés, mais que ceux qui étaient ordonnés devaient cesser d’avoir des relations avec leurs épouses. Ensuite, lors de l’ordination sacerdotale, seuls les célibataires étaient admis.

    La pénurie de vocations n’est-elle pas une raison suffisante pour admettre des hommes mariés « âgés » à la foi éprouvée?

    Dans l’Eglise naissante aussi, les vocations étaient rares et pourtant le christianisme s’est épanoui malgré tout. Les communautés catholiques du Japon ont survécu héroïquement pendant 250 ans sans un seul prêtre. Ce fut le cas pour de nombreuses communautés cachées dans le monde. Il y a des moyens de compenser l’absence des prêtres.

    Par exemple ?

    Le dimanche, là où personne ne peut célébrer l’Eucharistie, les laïcs peuvent lire les lectures, réciter le credo et distribuer les hosties consacrées et conservées depuis la dernière fois que le prêtre est venu. C’est une pratique qui n’est pas si différente de celle qui est adoptée en apportant la communion aux malades.

    Les partisans de l’ouverture aux prêtres mariés observent que les apôtres avaient tous une femme et des enfants.

    Pas tous. L’apôtre Paul était célibataire. Et bien sûr, Jésus l’était. Quitter la maison et la famille pour suivre Jésus n’était pas une métaphore mais la réalité. Jésus admirait ceux qui, s’identifiant pleinement avec lui « devenaient eunuques pour le royaume des cieux ».

    Dans les lettres exhibées par le Cardinal Sarah, Benoît XVI approuve la forme de publication prévue. Le retrait de la signature est-il dû à des pressions, ou à quelque chose d’autre?

    Les mots parlent clair. L’adhésion du Pape Benoît XVI est évidente. Il n’y avait rien qu’il ignorait. La polémique est née des partisans du pape François pour minimiser la portée du livre et peut-être d’une certaine fragilité de l’archevêque Georg Gänswein, secrétaire du pape Benoît XVI et préfet de la maison papale, pour résister à de telles pressions.

    En mars 2018, lorsque l’instrumentalisation de Ratzinger pour soutenir la publication de certains textes de théologiens bergogliens est devenue évidente, le Préfet du Secrétariat pour les Communications, Mgr Dario Viganò, a démissionné. Quelles seront les conséquences cette fois-ci?

    Je ne pense pas qu’il y en aura. Il n’y a pas de bouc émissaire. Le Cardinal Sarah sera peut être démis de ses fonctions de Préfet de la Congrégation pour le Culte Divin à l’âge de 75 ans. Il y a un contraste flagrant entre sa position et celle du pape François. Mais dans l’Église, cela ne devrait pas surprendre car les contrastes ont toujours été présents, y compris pendant les pontificats de Benoît XVI, de Jean-Paul II et de Paul VI.

    À votre avis, y a-t-il un lien entre ces deux événements ?

    La similitude est dans la vaine tentative de montrer l’harmonie totale entre Benoît XVI et François.

    Comment la coexistence entre eux pourra-t-elle se poursuivre ?

    Je crains qu’elle ne se réduise de plus en plus à des formalités. Aujourd’hui, les distances sont plus évidentes que ce qu’on aurait pu prévoir immédiatement après l’abdication de Benoît XVI et l’ascension de François. Un motif de plus pour la difficulté objective de la coexistence entre les deux Papes, jamais expérimentée auparavant.

    Quelle est votre évaluation du pontificat de Bergoglio ?

    C’est un pontificat qui met en marche des processus, multipliant les options, mais sans les orienter en même temps. A plusieurs reprises, François a dit que le pasteur ne se place pas tant devant ou au milieu du troupeau, mais derrière, car le troupeau sait déjà où aller. Franchement, cela me semble une dévalorisation du rôle de leadership confié à l’origine au successeur de Pierre, à partir du Nouveau Testament.

  • Jean-Marie Guénois (Le Figaro) : Benoît XVI démontre que l’Eglise a toujours voulu le célibat sacerdotal

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    Les astuces et les notes de bas de page pour dire « en même temps » une chose et son contraire, ce n’est pas le genre de Benoît XVI dont, faut- il le rappeler, la devise :  « cooperatores Veritatis », (coopérateurs de la Vérité) illustre parfaitement le témoignage que le cardinal Sarah et lui apportent dans le livre qui provoque  aujourd’hui l’ire de l’establishment « bergoglien »

    Et alors ?  Une raison de plus de l’acquérir de toute urgence.

    Ref. Jean-Marie Guénois: “Benoît XVI démontre que l’Eglise a toujours voulu le célibat sacerdotal”

    JPSC

  • Le livre à quatre mains de Benoît XVI et du cardinal Sarah cartonne en librairie

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    De Christophe Henning sur le site du journal La Croix :

    Le livre de Benoît XVI et du cardinal Sarah est déjà un succès de librairie

    Depuis le mercredi 15 janvier au matin, les clients défilent sans discontinuer à « La Procure » à Paris pour acheter le livre signé du cardinal Sarah… et de Benoît XVI. La polémique sur la participation du pape émérite à ce texte attise la curiosité pour un sujet sensible : le célibat des prêtres.

    Le livre « Des profondeurs de nos cœurs » se vend, dès ce mercredi matin, presque comme… des petits pains. En décembre, l’ouvrage est présenté « sous X » par les représentants des éditions Fayard : la pratique est courante en ce qui concerne les « livres événement ». Reste aux libraires à tenter le coup, ou pas. Fin 2019, rien ne filtre sur les auteurs du livre mystère. Fort des conseils, le directeur de la librairie La Procure à Paris réserve 300 exemplaires. Dimanche 12 janvier au soir, apprenant les noms de coauteurs, il lance immédiatement une commande supplémentaire.

    Deux grandes signatures

    « Un livre avec les noms de Benoît XVI et du cardinal Sarah allait évidemment susciter un grand intérêt de nos clients », explique Jean-Baptiste Passé. Sur le podium en tête des ventes de la librairie non loin de Saint-Sulpice, trois noms : le pape François, le frère Adrien Candiard et… le cardinal Sarah. Aux personnalités des auteurs s’ajoute le thème du livre : « Le célibat des prêtres est un sujet particulièrement sensible, nul doute que ce texte publié par deux grandes signatures allait alimenter le débat ! », se réjouissait le libraire.

    Et voilà qu’éclate la polémique : quelle est la part du pape émérite dans cet ouvrage ? « S’il y a eu usurpation, c’est très grave », reconnaît Jean-Baptiste Passé qui pressent ce que la profession appelle un « hot book ». L’imbroglio autour de l’ouvrage s’est développé dès lundi aux premières heures, jusqu’à tard mardi, veille de la sortie du livre. À l’issue des allers-retours entre Rome et l’éditeur parisien, plusieurs éléments de présentation seront modifiés dans les prochaines impressions, mais rien n’empêchait la commercialisation à la date prévue. « Il n’y a eu ni action en référé devant la justice, ni rappel de l’éditeur, insiste le libraire. Au-delà de la polémique, le contenu du livre peut nourrir la réflexion. » Et les livres se vendent, dès ce mercredi matin, presque comme… des petits pains.

    La prochaine exhortation apostolique

    C’est d’ailleurs une attente forte des clients autour des questions clivantes dans l’Église aujourd’hui : le statut du prêtre, les questions éthiques, la lutte contre les abus… En l’espèce, « les lecteurs ont envie de savoir ce que dit le pape émérite ou l’un des cardinaux les plus en vue au Vatican. Ils cherchent à se positionner alors que deux camps nettement polarisés s’affrontent… »

    La prochaine pièce au dossier sera l’exhortation post-synodale du pape François, attendue avec impatience et qui sera, elle aussi, un succès de librairie. « Le débat sur le fond est légitime, poursuit Jean-Baptiste Passé. Il y a une saine curiosité à s’intéresser au livre. La polémique sur la forme est détestable et jette la suspicion sur le livre. »

    Quarante-huit heures après le lancement du livre Des profondeurs de nos cœurs, on finit par savoir quels sont les passages de Benoît XVI et ce qui relève davantage de la plume du cardinal Sarah. Mais le mal est fait (?!). « Nous avons besoin de textes forts, qui font avancer, dont l’autorité est incontestable, un vrai souffle pour l’Église », souligne Jean-Baptiste Passé. Par exemple ? Le libraire n’hésite pas une seconde : « L’encyclique Laudato Si est un modèle. »

    Des profondeurs de nos cœurs, Benoît XVI, Cardinal Robert Sarah, Fayard, 178 p., 18 €.

    capture d'écran : chez Amazon, "Des profondeurs de nos coeurs" est numéro un des ventes :

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  • Loi bioéthique en France : l'archevêque de Paris tape du poing sur la table

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    Communiqué de Mgr Michel Aupetit sur le projet de loi bioéthique (source)

    15 janvier 2020

    « Si nous nous taisons, les pierres crieront » (cf. Lc 19, 40).

    Après avoir commencé à détruire la planète, allons-nous laisser défigurer notre humanité ? Qui osera élever la voix ?

    À l’heure de l’examen par le Sénat du projet de loi bioéthique, une prise de conscience est urgente. Depuis des années, nous nous engageons toujours plus avant vers une dérive mercantile de pays nantis qui se payent le luxe d’organiser un trafic eugéniste avec l’élimination systématique des plus fragiles, la création d’embryons transgéniques et de chimères.

    Comment se fait-il que notre société si soucieuse, à juste titre, du respect de l’écologie pour la planète, le soit si peu quand il s’agit de l’humanité ? Tout est lié.

    Je le répète une fois encore : l’enfant est un don à recevoir, pas un dû à fabriquer. L’absence d’un père est une blessure que l’on peut subir, mais il est monstrueux de l’infliger volontairement.

    Comme vient de le rappeler le Conseil permanent de la Conférence des évêques de France, il faut garantir au nom de la liberté le droit à l’objection de conscience dans ces domaines.

    Il est encore temps pour le législateur de se ressaisir, d’oser dépasser les postures idéologiques et pour tous les citoyens de faire entendre la voix du bon sens, de la conscience et de la fraternité humaine.

    +Michel AUPETIT
    Archevêque de Paris

  • Pour en finir avec les fake news sur le livre de Benoît XVI et du cardinal Sarah

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    De Charlotte d'Ornellas sur le site de Valeurs Actuelles :

    Pour en finir avec les fake news sur le livre de Benoît XVI

    15/01/2020

    La sortie d’un livre rédigé par le Cardinal Sarah et Benoît XVI a fait l’effet d’une bombe. Qu’en est-il réellement de la contribution du pape émérite à cet ouvrage défendant ardemment le célibat des prêtres ? Les explications de Charlotte d'Ornellas.

    Beaucoup de bruit pour rien, aurait-on tendance à penser. Mais la calomnie laisse toujours une trace, un doute, et pour les plus fainéants, une réponse facile à une situation compliquée.

    Ainsi le Cardinal Robert Sarah aurait plus ou moins, peu importe, manipulé un pauvre pape très vieux et sans défense, dans la guerre conservatrice qu’il mène contre le pape François.

    Pas complètement, mais un peu quand même, sinon pourquoi le secrétaire de Benoît XVI serait-il intervenu ?

    Pas vraiment, mais forcément un peu puisque le titre va changer…

    Pas clairement mais sournoisement, sinon pourquoi tant d’agitation au Vatican ?

    Au diable la nuance et la piété filiale exprimée dès les premières pages de l’ouvrage, au diable le ton exempt de polémique de l’intégralité de ce livre que personne n’a lu, au diable cette conscience dont Benoît XVI a toujours été un fervent défenseur et qu’il a voulu écouter au soir de sa vie de prêtre.

    Au diable, surtout, l’argumentaire incroyablement charpenté des deux hommes sur une question qui agite aujourd’hui encore l’Eglise indiscutablement, mais aussi les médias du monde entier qui ne croient plus à rien et en tous cas pas au Bon Dieu, qui se fichent des chrétiens persécutés partout sur la planète, des églises de plus en plus profanées chez la fille aînée de l’Eglise, qui ne cessent de livrer leur détestation d’une Eglise décidément réactionnaire et incapable de s’adapter à son temps mais qui n’en finit plus, par ailleurs, de donner son avis sur ce que devrait penser ou faire l’Eglise. Cette presse occidentale étonnante qui voit les curés comme des freins à ses pulsions progressistes incessantes mais se fait pourtant l’ardente militante de la nécessité impérative pour l’Amazonie d’avoir des prêtres, à condition qu’ils soient mariés.

    Beaucoup de bruit pour rien, parce que les rebondissements éditoriaux ont brouillé le message de fond qui est resté inchangé, à la virgule près, du début à la fin des « polémiques ».

    Pourquoi s'encombrer de ce que dit le livre, quand la polémique peut suffire ?

    Revenons au début. Dimanche soir, le Figaro livre la nouvelle et les bonnes feuilles : le pape émérite et le préfet de la Congrégation pour la divine liturgie et la discipline des sacrements (nommé à ce poste sérieux par le pape François lui-même) publient un livre dans lequel ils prennent la défense, l’un après l’autre et selon leurs compétences propres, du célibat des prêtres. Dès le lendemain, un correspondant de la revue jésuite America à Rome tweete : « Benoît XVI n’est pas le coauteur du livre sur la prêtrise et le célibat avec le cardinal Sarah. » Les informations qui émaneraient d’un « proche » de Benoît XVI ne semblent pas aussi tranchantes que l’affirmation, puisque sa revue lui demande de les consolider avant de publier. Peu importe que la nouvelle soit exacte ou non, elle se répand.

    Et comme le pape François n’a pas été informé de cette publication, les commentateurs passionnés par l’opposition entre progressistes et conservateurs au sein de l’Eglise sautent sur l’occasion : c’est une guerre des papes, ni plus ni moins. Le livre n’est absolument pas défiant, au pire humblement suppliant. Mais pourquoi s’encombrer de ce qu’il contient ?

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  • Pas de légalisation du "mariage homosexuel" aux Philippines; l'Eglise s'en réjouit

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/PHILIPPINES - Satisfaction de l’Eglise après le rejet du projet de « mariage homosexuel » de la part de la Cour Suprême

    mardi, 14 janvier 2020
    Manille (Agence Fides) – Les responsables de l’Eglise des Philippines ont accueilli favorablement la décision de la Cour Suprême du pays qui a confirmé son précédent rejetant la pétition qui visant à légaliser le « mariage homosexuel » dans le pays. Selon la Cour, ladite pétition manque « d’arguments substantiels » pour justifier l’inversion de la décision prise précédemment.

    Ainsi que l’a appris Fides, l’Evêque auxiliaire de Manille, S.Exc. Mgr Broderick Pabillo, a fait l’éloge de la décision, exhortant le monde politique et les législateurs « à s’occuper de questions urgentes telles que la pauvreté, le chômage et les changements climatiques ». De son côté, l’Evêque de Cubao, S.Exc. Mgr Honesto Ongtioco, a rappelé que « l’Eglise soutiendra toujours les enseignements de Jésus sur le mariage, indépendamment de ce que l’Etat pourra décider au travers de ses lois ». Selon le Père Melvin Castro, ancien Secrétaire au long cours de la Commission épiscopale pour la Famille, « la décision de la Cour demeure incomplète parce qu’elle n’interdit pas explicitement le « mariage » entre personnes du même sexe et conserve la possibilité au Congrès d’émaner une telle norme ». C’est pourquoi « les chrétiens devront rester vigilants et toujours sur leurs gardes » a-t-il déclaré.

    En réaction à la décision de la Cour, Maria Sofia Robles, membre du groupe ecclésial Couples for Christ, exprimant les sentiments de tous les fidèles engagés dans la défense de la famille, de la vie et du sacrement du mariage, a déclaré à Fides : « Le Mariage est seulement celui entre un homme et une femme, fécond selon la loi naturelle. Nous sommes heureux que la Cour Suprême ait reconnu cette vérité que nous continuerons à promouvoir comme signe d’amour au sein de la société ». (SD) (Agence Fides 14/01/2020)

  • "Des profondeurs de notre cœur" : le grand gâchis de Mgr Georg Ganswein

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    De Riccardo Cascioli sur la Nuova Bussola Quotidiana en traduction française sur le site "Benoît et moi" :

    14 janvier 2020

    Livre sur le célibat, le grand gâchis de don Georg

    Après la clameur suscitée par l’anticipation du livre en défense du célibat ecclésiastique, signé par Benoît XVI et le cardinal Robert Sarah, le rétro-pédalage spactaculaire du secrétaire de Ratzinger, Mgr Georg Gänswein, fait discuter. Il a affirmé que le pape émérite était étranger au projet du livre à quatre mains, mais il est démenti par les faits. Et le cardinal Sarah confirme que tout était clair et partagé, et publie les lettres de Benoît XVI qui lui ont été adressées. Et les éditeurs ont également reçu le « bon pour l’impression » de Gänswein. Peut-être qu’après les violentes attaques, les mensonges et les menaces reçues, le secrétaire voulait-il protéger le pape émérite, mais il obtiendra le résultat inverse: séparer le pape émérite du cardinal Sarah n’a fait que faciliter la tâche de leurs ennemis. En attendant, le livre sortira avec la signature du Cardinal Sarah, « avec la contribution de Benoît XVI ». Mais le contenu, qui est ce qui compte, reste le même.

    Commençons par les faits certains. Le livre « Des profondeurs de notre cœur », dont Le Figaro a anticipé quelques pages, provoquant un grand bruit, a été réellement partagé par Benoît XVI et le cardinal Robert Sarah. L’ouvrage est composé de deux essais sur le sacerdoce, avec un accent particulier sur le célibat, écrits respectivement par Benoît XVI et le cardinal Sarah. Puis il y a une introduction et une conclusion signées par les deux: elles ont été écrites par le Cardinal Sarah mais vues et approuvées par Ratzinger. Et le « bon pour impression » est venu directement du secrétaire personnel de Benoît XVI, Mgr Georg Gänswein.

    D’où vient donc tout le chaos de ces heures et le revirement de Gänswein? Le secrétaire de Ratzinger a déclaré A l’ANSA:

    « Le pape émérite savait que le cardinal préparait un livre et lui avait envoyé un texte sur le sacerdoce l’autorisant à l’utiliser comme il le souhaitait. Mais il n’avait approuvé aucun projet de livre à double signature, ni vu et autorisé la couverture ».

    En réalité, les éditeurs sont en mesure de démontrer que Mgr Gänswein ment: il savait très bien que le livre sortirait avec la double signature, et avait donné son accord même s’il était conscient de l’énorme impact qu’aurait la publication. Par ailleurs, dès la soirée du lundi 13 janvier, dès que la nouvelle s’est répandue d’une dispute autour des signatures, le cardinal Sarah – parlant de « diffamations d’une gravité exceptionnelle » – a fait circuler sur les médias sociaux les lettres que Benoît XVI lui avait adressées et dans lesquelles la connaissance du projet du livre par le pape émérite était claire.

    Et encore, l’introduction correspond à la demi-page préparée par le Cardinal Sarah qui fait l’objet de la lettre envoyée par Ratzinger le 25 novembre:

     » Chère Éminence, de tout mon cœur, je voudrais vous dire merci pour le texte ajouté à ma contribution et pour toute l’élaboration que vous avez faite. Cela m’a profondément touché lorsque vous avez compris mes dernières intentions : J’avais en fait écrit 7 pages de clarification méthodologique de mon texte et je suis vraiment heureux de dire que vous avez pu dire l’essentiel en une demi-page. Je ne vois donc pas la nécessité de vous envoyer les 7 pages, puisque vous avez exprimé l’essentiel en une demi-page. Pour ma part, le texte peut être publié sous la forme que vous avez prévue ».

    Le matin du 14 janvier, le cardinal Sarah, avec un communiqué officiel, reconstruit encore tout le processus qui a conduit à la publication du livre: du 5 septembre dernier, quand il est allé voir Benoît XVI à Mater Ecclesiae pour lui demander un « texte sur le sacerdoce catholique, avec une attention particulière au célibat », jusqu’au 3 décembre où, lors d’une visite similaire, il a expliqué à Benoît XVI que « notre livre serait imprimé pendant les vacances de Noël et qu’il paraîtrait le mercredi 15 janvier ». Entre les deux se trouvaient les dates qui marquaient les différents passages, en grande parie déjà documentées avec les lettres diffusées le 13 au soir. Dans la conclusion du communiqué, le cardinal Sarah parle de « polémique abjecte »:

    « Je pardonne sincèrement à tous ceux qui me calomnient ou qui veulent s’opposer au pape François. Mon attachement à Benoît XVI reste intact et mon obéissance filiale au Pape François absolue ».

    Le problème est alors la raison pour laquelle Mgr Gänswein, au nom de Benoît XVI, a fait volte-face avec éclat, avec le double résultat, dramatique, d’avoir mis le Cardinal Sarah en grave difficulté et d’avoir distrait l’attention du contenu du livre qui reste confirmé et perturbant. Par ailleurs, les déclarations les plus pertinentes sur le plan théologique concernant le célibat, qui nient absolument la possibilité d’exceptions motivées par des besoins sociaux, se trouvent dans l’essai de Ratzinger.

    A coup sûr, la publication des anticipations du livre a provoqué un tremblement de terre au Vatican : une véritable bombe alors que l’exhortation post-synodale avec laquelle le Pape François est censé s’ouvrir aux exigences contenues dans les conclusions, précisément en ce qui concerne les exceptions au célibat ecclésiastique. Les réactions des « gardiens de la révolution » ne se sont en effet pas fait attendre: si d’un côté le grand chef de la communication vaticane, Andrea Tornielli, a écrit dans Vatican News un article « normalisant » qui tentait de concilier la position exprimée par Ratzinger avec celle du pape François, de l’autre il a lâché « ses » hommes dans le double but de fermer la bouche du pape émérite et de salir le cardinal Sarah, qui aurait circonvenu un pape émérite décrit comme un pauvre vieux fou. Il est significatif à cet égard que le « dauphin » de Tornielli, Domenico Agasso jr, ait signé le 14 janvier l’article d’ouverture de La Stampa (Vatican Insider), avec le titre sans équivoque « Vatican, le nœud du Pape émérite ». Résumé : « La demande est croissante d’un texte qui prévoit des limites à l’exercice du magistère du pontife démissionnaire ». N’est-ce pas clair ?

    On peut imaginer quel type de pression a été exercée sur Benoît XVI et Mgr Gänswein qui, entre autres, est Préfet de la Maison pontificale, donc dans une position délicate entre Ratzinger et le Pape François. Étant donné la violence des attaques publiques, on peut facilement deviner ce qui s’est passé en privé. Cela ne justifie pas la volte-face de Mgr Gänswein, mais on peut peut-être comprendre que, face aux menaces et aux mensonges qui circulaient, il entendait protéger Benoît XVI. Le problème est qu’il obtiendra le résultat inverse: en séparant le pape émérite du cardinal Sarah, il n’a fait que faciliter l’élimination de leurs ennemis. Et en même temps, il a affaibli la contribution que les essais de Benoît et de Sarah entendent apporter au débat sur le célibat ecclésiastique, pour arrêter l’attaque contre l’identité de l’Église. Le Cardinal Sarah a écrit sur twitter: « Compte tenu de la polémique qui a provoqué la publication du livre ‘Des profondeurs de notre cœur‘, il a été décidé que l’auteur du livre sera pour les publications futures: le cardinal Sarah, avec la contribution de Benoît XVI. Toutefois, le texte complet reste absolument inchangé ».

    Lire aussi : http://www.benoit-et-moi.fr/2020/2020/01/16/vigano-quid-du-role-de-mgr-ganswein/

  • Le nom de Benoît XVI ne sera pas retiré de la couverture du livre défendant le célibat sacerdotal

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    De Philippe Carhon sur le site du Salon Beige :

    Des profondeurs de nos cœurs : “Le nom de Benoit XVI ne sera pas retiré de la couverture”

    15 janvier 2020

    Dans l’affaire du livre historique du cardinal Sarah et de Benoit XVI sur le célibat sacerdotal, les loups, qui se sont déchaînés à la fois contre le cardinal Sarah et le pape émérite Benoit XVI, ont remporté une fausse victoire. Benoit XVI ne sera pas mentionné comme co-auteur mais apparaîtra bien sur la couverture. Mgr Georg Gänswein, secrétaire particulier du pape Benoît XVI, a confirmé l’authenticité du manuscrit et la participation réelle de Benoit XVI à ce livre :

    «Nous avons vérifié la traduction du texte original allemand, pas une virgule n’a été modifiée, son texte est à 100 % de Benoît XVI», nous a-t-il affirmé. Le livre est effectivement composé d’une introduction, d’un texte de Benoît XVI, d’un texte du cardinal Sarah et d’une conclusion. Contrairement à ce qui a été écrit, Mgr Gänswein confirme que Benoît XVI savait que l’ensemble serait publié sous forme de livre puisque le pape émérite en a lu les épreuves.

    Explications du Figaro :

    L’annonce de sa publication a eu l’effet d’une bombe à Rome. La violence du déchaînement enregistrée contre Benoît XVI lundi l’a prouvé. Pour deux raisons: le pape émérite sortait de sa promesse de silence ; il prenait la défense d’un sujet ultrasensible, le célibat sacerdotal, deux mois après un synode sur l’Amazonie qui a voté une motion remettant cette discipline en cause. Le pape François n’a toutefois pas été informé de cette initiative. Certains ont donc voulu y voir une guerre entre deux papes. Ce qui n’est pas le propos, théologique et ecclésial, de l’ouvrage, envisagé comme une contribution au débat. Qui plus est, en esprit d’«obéissance filiale» à François. Devant l’ampleur et le choc mondial les pressions se sont donc exprimées au sein du Vatican. Or, dans ce monde clérical, l’obéissance est une vertu première.

    L’édition française, déjà imprimée, sortira telle quelle ce mercredi. Mais le secrétaire particulier du pape Benoît XVI, Mgr Georg Gänswein, a confirmé au Figaro que deux éléments devront être modifiés pour la seconde édition et pour les éditions étrangères. La couverture ne devra plus mettre sur le même plan les deux auteurs mais stipulera: «Cardinal Sarah avec la contribution de Benoît XVI». À ce sujet, des informations fausses ont également circulé mardi, affirmant que le nom de Benoît XVI serait «retiré» de la couverture. Ce que Mgr Gänswein a démenti, par écrit, mardi après-midi au Figaro. Deuxième modification: l’introduction et la conclusion de l’ouvrage ne pourront pas être cosignées comme dans la première édition mais figurera cette précision: «Rédigé par le cardinal Sarah, lu et approuvé par Benoît XVI».

    Que retenir? Que les textes principaux de ce livre ne sont pas mis en cause. Que la puissance et l’audience des analyses de Benoît XVI sont intactes tout comme sont intactes les forces ecclésiales qui s’y opposent. Que Benoît XVI comme le cardinal Sarah, plutôt théologiens et spirituels, n’ont pas mesuré la portée «politique» ecclésiale de cette initiative et qu’il a fallu faire machine arrière sur ce terrain, pour ne pas entrer dans une sorte de magistère parallèle. Dans la nouvelle présentation, l’implication de Benoît XVI est ainsi minorée mais elle subsiste. Et que le débat sur le célibat sacerdotal devrait se cristalliser durement dans les mois qui viennent.

    Et, comme le souligne le Figaro, “il est rare que le Vatican réagisse aussi vite à une information publiée dans la presse. Sauf sujet d’importance (…)”.  Le Saint-Siège a officiellement réagi, lundi, par la voix d’Andrea Tornielli, directeur éditorial de tous les médias du Vatican, qui confirme :

    Un livre sur le sacerdoce signé par le cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation du Culte divin, avec une contribution de Benoît XVI, sera publié en France le 15 janvier (…) Le Pape émérite et le cardinal Sarah – qui se présentent comme deux évêques en «obéissance filiale au Pape François» qui «cherchent la vérité» dans un «esprit d’amour pour l’unité de l’Église» – défendent la discipline du célibat et avancent des raisons qui, selon eux, déconseillent de la changer. La question du célibat occupe 175 pages du volume, avec deux textes, l’un du Pape émérite et l’autre du cardinal, ainsi qu’une introduction et une conclusion signées par les deux (…)

    Il faut aussi rappeler qu’à ce sujet le Pape François s’est exprimé à plusieurs reprises; lui qui était encore cardinal, dans la conversation du livre avec le Rabbin Abraham Skorka, avait expliqué qu’il était en faveur du maintien du célibat «avec tous les avantages et les inconvénients que cela comporte, car ce sont dix siècles d’expériences positives plus que d’erreurs. La tradition a un poids et une validité».

    En janvier dernier, dans un dialogue avec des journalistes sur le vol de retour du Panama, le Pape a rappelé que dans l’Église catholique orientale, l’option du célibat ou du mariage était possible avant le diaconat, mais il a ajouté, au sujet de l’Église latine: «Cette phrase de Saint Paul VI me vient à l’esprit: “Je préfère donner ma vie avant de changer la loi du célibat“. Cela m’est venu à l’esprit et je veux le dire, parce que c’est une phrase courageuse, à un moment plus difficile que celui-ci, 1968/1970… Personnellement, je pense que le célibat est un don pour l’Eglise… Je ne suis pas d’accord pour permettre le célibat optionnel, non».

    Cette affaire, très politique, ne trompera personne sur le fond. Vous pouvez donc commander dès aujourd’hui la première version française du livre qui vous sera livré, non modifiée. Et ce sera un “collector“…

  • Cafouillages autour du livre de Benoît XVI et du cardinal Sarah

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    De Hugues Lefèvre sur le site de Famille Chrétienne :

    Comprendre la polémique sur le livre du cardinal Sarah et de Benoit XVI

    14/01/2020

    Des profondeurs de nos cœurs

    Le livre Des profondeurs de nos cœurs, dont la publication est prévue le 15 janvier 2020 ©H.LEFEVRE

    La sortie du livre Des profondeurs de nos cœurs (Fayard, 15 janvier) signé du cardinal Sarah et de Benoit XVI suscite une vive polémique. Par cet ouvrage, le pape émérite sort de son silence pour défendre vigoureusement le célibat des prêtres alors que cette question agite particulièrement l’Église depuis le Synode sur l’Amazonie, en octobre dernier. Mais le secrétaire particulier du pape émérite vient de demander que soit retiré « le nom de Benoît XVI comme co-auteur du livre, et de retirer aussi sa signature de l'introduction et des conclusions ». Retour sur une polémique à rebondissements.

    A l’approche de la publication de l’exhortation post-synodale sur l'Amazonie, la sortie d’un livre co-signé par le pape Benoit XVI sur le sujet du sacerdoce et du célibat fait l’effet d’une bombe. Lors du synode, en octobre dernier, il avait été envisagé la possibilité d’ordonner des hommes mariés afin de répondre aux besoins spécifiques de la région. Le pape François s’est toujours montré très prudent sur cette question. Mais après trois semaines de travaux, les Pères du synode avaient notamment voté en faveur de l’ordination d’hommes mariés dans cette zone géographique.

    Le livre de 180 pages qui doit paraître le 15 janvier se compose d’une introduction et d’une conclusion signées par le pape émérite et le cardinal Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements. Le pape Benoit XVI signe par ailleurs un chapitre intitulé « Le sacerdoce catholique ».

    Dans cet ouvrage, ils implorent le pape François de ne pas autoriser l’ordination d’hommes mariés dans l’Église latine, même de manière exceptionnelle. A tel point que ce plaidoyer pour le célibat est perçu par certains comme une attaque voilée contre le pape François. Le 12 janvier, dès l’annonce par le Figaro de la parution du livre, certains commentateurs, dubitatifs, se sont demandés si le pape émérite était bel et bien d’accord de la publication d’une telle réflexion sous cette forme.

    La genèse du livre selon le cardinal Sarah

    Sur son compte twitter, le cardinal Sarah a démenti ces accusations. Dès le lundi 13 janvier, il a expliqué que le livre ne s’opposait « rigoureusement pas au pape ». Et d’ajouter : « nous avons travaillé dans un esprit filial. Il est malsain de vouloir sans cesse opposer les hommes d’Église. » Le lendemain, alors que la polémique continue, il fait parvenir un communiqué pour expliquer la genèse de ce livre. On y apprend que ce projet remonte au 5 septembre 2019, après une visite au monastère Mater Ecclesiae où habite Benoît XVI. « J’ai écrit au Pape émérite pour lui demander s’il était possible qu’il compose un texte sur le sacerdoce catholique, avec une attention particulière concernant le célibat ». Le cardinal guinéen précise qu’il a fait alors part au pape émérite que ces réflexions « pourraient ne pas être opportunes à cause des polémiques qu’elles provoqueraient peut-être dans les journaux ». Selon le cardinal, Benoît XVI lui aurait répondu qu’il avait déjà commencé un travail sur le sujet qu’il pourrait reprendre et transmettre.  « J’ai donc immédiatement proposé au Pape émérite la parution d’un livre qui serait un immense bien pour l’Église, intégrant son propre texte et le mien ». Et de préciser dans le communiqué : « j’ai finalement envoyé, le 19 novembre, un manuscrit complet au Pape émérite comportant, comme nous l’avions décidé d’un comme accord, la couverture, une introduction et une conclusion communes, le texte de Benoit XVI et mon propre texte ». Le pape émérite aurait alors exprimé « sa grande satisfaction concernant les textes rédigés en commun ».

    Deux versions contradictoires

    Seulement, deux heures après la parution de ce communiqué, le cardinal Sarah publie un nouveau message sur son compte Twitter : « Considérant les polémiques qu’a provoqué la parution de l’ouvrage Des profondeurs de nos cœurs, il est décidé que l’auteur du livre sera pour les publications à venir : cardinal Sarah, avec la contribution de Benoît XVI. En revanche, le texte complet demeure absolument inchangé. »

    Nouveau rebondissement quelques minutes plus tard avec la réaction du secrétaire particulier du pape émérite, Mgr Georg Gänswein, via le site Vatican News. Selon lui, si le pape savait que le cardinal était en train de préparer un livre, et que Benoit XVI « lui avait envoyé un bref texte sur le sacerdoce en l’autorisant à en faire l’usage qu’il voulait […], il n’avait approuvé aucun projet pour un livre à double signature, ni n’avait vu et autorisé la couverture. » Mgr Gänswein, explique par ailleurs avoir demandé au cardinal Robert Sarah de « contacter les éditeurs du livre en les priant de retirer le nom de Benoît XVI comme co-auteur du livre, et de retirer aussi sa signature de l'introduction et des conclusions.» Le secrétaire particulier précise qu’il « s'agit d'un malentendu, sans mettre en doute la bonne foi du cardinal Sarah ».

    En fonction des éléments dont nous disposons à l’heure actuelle, il reste difficile de retracer la genèse exacte de ce livre puisqu’il existe aujourd’hui deux versions incompatibles. Une chose est certaine, ces oppositions apparentes entre le pape émérite, le cardinal Sarah et le pape François créent un climat peu propice à la réflexion de fond sur le sacerdoce.

    Hugues Lefèvre

    Lire également : http://yvesdaoudal.hautetfort.com/archive/2020/01/14/turbulences-6205219.html

  • Christophe Dickès : « Ce n’est pas la première fois qu’a lieu un débat au sommet de l’Église »

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    Lu sur le site "aleteia":

    "Le pape émérite Benoît XVI et le cardinal Sarah co-signent un livre intitulé « Des profondeurs de notre cœur », à paraître le 15 janvier, dans lequel ils reviennent sur l’importance du célibat sacerdotal. Pour Christophe Dickès, historien et journaliste, « ce n’est pas la première fois qu’a lieu un débat au sommet de l’Église ».

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    Espéré pour certains, redouté pour d’autres mais attendu par tous, le livre intitulé Des profondeurs de nos cœurs à paraître ce mercredi, co-signé par le pape émérite Benoît XVI et le cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, constitue « une surprise », assure à Aleteia Christophe Dickès, historien, journaliste et auteur de plusieurs ouvrages dont Le Vatican, vérités et légendes et L’héritage de Benoît XVI. « Mais ce n’est vraiment pas la première fois dans l’Église qu’a lieu un débat au sommet de l’Église ». Réaffirmant l’importance du célibat sacerdotal, les deux hommes « supplient » le pape François de ne pas s’engager sur la voie de l’ordination presbytérale d’hommes mariés. « L’Église a trop souffert et souffre encore du silence de ses membres sur certaines questions », affirme Christophe Dickès. « Pourquoi n’en serait-il pas aussi question en matière d’ecclésiologie, de théologie et de foi ? ». Entretien.

    Aleteia : Un livre co-signé par Benoît XVI et le cardinal Sarah vous surprend-t-il ?

    Christophe Dickès : Oui et non. Les deux personnages sont tellement proches l’un et l’autre qu’il n’est pas étonnant qu’ils aient voulu apporter leur contribution à un débat essentiel, posé à l’occasion du synode sur l’Amazonie. Par ailleurs, ils sont tous les deux experts en la matière. Faut-il le rappeler, le cardinal Sarah est à la tête de la Congrégation pour le Culte divin et la discipline des sacrements. Quant au pape émérite, ce serait lui faire injure que de dire son expertise. Tout le monde semble par exemple avoir oublié qu’un synode ordinaire sur l’Eucharistie a eu lieu en 2005 et que l’exhortation apostolique Le Sacrement de l’Amour publiée en 2007 a rappelé le « sens profond du célibat sacerdotal ». Synode auquel a participé un certain cardinal Bergoglio qui a traité de la question de la loi de la foi et de la loi de la prière. Cependant, il est vrai que nous avons tous été surpris par le fait que le pape émérite Benoît XVI prenne une telle position publique. Provoquant la colère de certains, une grande joie chez d’autres.

    « La similitude de nos soucis et la convergence de nos conclusions nous ont décidés à mettre le fruit de notre travail et de notre amitié spirituelle à la disposition de tous les fidèles à l’instar de saint Augustin. En effet, comme lui nous pouvons affirmer : “Silere non possum ! Je ne peux pas me taire !” », écrivent les deux hommes. La situation est-elle inédite ?

    Oui forcément. Pour la première fois un pape émérite se prononce sur un sujet qui fait débat à la veille de la publication de l’exhortation apostolique qui doit conclure les travaux du Synode. Or le document final du synode sur l’Amazonie, qui s’est tenu en octobre 2019 au Vatican, recommandait, en raison du manque de prêtres dans la région, de permettre à des hommes mariés « idoines et reconnus par la communauté » ayant un « diaconat permanent fécond » d’accéder à l’ordination sacerdotale. L’exhortation peut remettre en cause la discipline du célibat par la création d’une nouvelle charge : les fameux viri probati. Mais ce n’est vraiment pas la première fois qu’a lieu un débat au sommet de l’Église. Faut-il rappeler la querelle de Pierre et de Paul à Antioche ?

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  • L'Espagne face à un nouveau Front populaire socialo-communiste ?

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    Du site "Le petit Placide" :

    Espagne: vers le marxisme et le communisme. Cardinal Antonio Cañizares,

    Publié le 14 Janvier 2020

    "Le marxisme-communisme, qui semblait avoir été banni après la chute du mur de Berlin, renaît et régnera sûrement sur l'Espagne"

    "Le marxisme-communisme, qui semblait avoir été banni après la chute du mur de Berlin, renaît et va sûrement régner sur l'Espagne. Le Cardinal de Valence, Antonio Cañizares, a lancé une pastorale dans laquelle il félicite Pedro Sánchez en tant que nouveau Président du Gouvernement, tout en mettant en garde contre " une tentative d'empêcher l'Espagne d'être l'Espagne " et contre le climat de " tension " croissante dans la politique et la citoyenneté espagnoles

    " Je ne souhaite ni ne dois omettre de féliciter le président élu et de lui souhaiter bonne chance dans sa gestion en tant que président, pour le bien de l'Espagne. Rassurez-vous, monsieur. Monsieur le Président, que pour ma part vous aurez en moi un collaborateur loyal, sincère, indépendant et libre, prêt à soutenir et à aider tout ce qui est fait au service du bien commun, de la justice et de la solidarité, en particulier avec les plus pauvres, dans les voies légales et participatives, comme je l'ai fait jusqu'à présent avec tous les présidents et les gouvernements légitimement constitués, quel que soit leur signe", commence sa lettre l'homme à la pourpre, qui admet que les débats sur son investiture "m'ont causé confusion et incertitude, inquiétude et un certain malaise".

    Parce que j'ai pu constater que la situation que nous vivons est plus critique et plus cruciale que je ne le pensais et ne le croyais. " J'ai vu - dit Cañizares - une Espagne sans nord, en désordre, déconcertée et sans projet. Une Espagne divisée qui revient à des étapes de division et de confrontation, j'ai vu des haines, des visages tendus et des rejets, de l'intransigeance, une mémoire qui nous fait regarder vers l'avenir".

    Attaques contre la Couronne et la Constitution

    En même temps, le cardinal dénonce comment "l'esprit de la transition a été vidé et oublié ; cet esprit de concorde et de coexistence qui a donné naissance à la loi fondamentale d'une Espagne unie par la Constitution a été brisé" et le texte de la Magna Carta "n'est pas pris en compte, il est omis".

    " La valeur de la vérité, celle qui nous rend libres, a été remplacée par un relativisme gnoséologique et éthique ", dit Cañizares, qui explique comment " le marxisme-communisme, qui semblait avoir été banni après la chute du mur de Berlin, renaît et régnera sûrement sur l'Espagne " ; la social-démocratie est défigurée, le sens démocratique est remplacé par l'imposition d'une pensée unique, et par un autoritarisme et un absolutisme incompatibles avec la démocratie et avec la reconnaissance des libertés qui ont leur fondement dans la liberté de conscience et de religion que j'ai vu menacée dans le débat".

    "De toute façon, je n'aurais pas voulu faire ce diagnostic mais c'est ce que le débat inaugural nous a clairement offert. J'espère vraiment que cette situation va changer, et que nous tous, responsables de la politique et du gouvernement, ainsi que les citoyens ordinaires, travaillerons ensemble, sans exclusion, pour apporter ce changement. Pour ma part, je suis prêt et déterminé à le faire.

    J'aimerais ajouter que j'ai suivi de façon responsable, autant que possible, les débats sur l'investiture, qui m'ont causé de la confusion et de l'incertitude, de l'inquiétude et un certain malaise. Pourquoi ? Parce que j'ai pu constater que la situation que nous vivons est plus critique et plus cruciale que je ne le pensais et ne le croyais.

    Que l'on sache que j'ai une grande espérance, une vertu qui correspond toujours aux moments difficiles, et aux hommes de foi, et c'est pourquoi, en ce moment, en tant qu'archevêque, j'ai écrit la semaine dernière à tout le diocèse de Valence pour prier avec insistance pour l'Espagne, parce que pour Dieu rien n'est impossible et Il peut tout faire, Il nous aime vraiment, et Il nous sauve, dont la preuve est dans ce que nous avons célébré à Noël : Dieu avec nous, dans notre fragilité, notre faiblesse et notre pauvreté.
    A tout ce que je dis : Courage ! Allez ! Nous avons vécu des moments pires. Et nous sommes sortis. Maintenant aussi. Bien sûr !

    + Antonio Cañizares Llovera

     

    L'actuel gouvernement de coalition entre le PSOE et Podemos a proposé la possibilité de modifier la loi sur l'avortement en Espagne, afin que les mineurs de moins de 16 et 17 ans puissent avorter sans le consentement des parents.