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Débats - Page 574

  • Synode : une grande victoire des traditionalistes ?

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    C'est l'opinion d'Odon Vallet comme le rapporte M. Bernard sur le site "Riposte catholique" :

    «Les catholiques traditionalistes ont remporté une grande victoire»

    Je ne peux pas m’empêcher de publier cet entretien avec l’ineffable Odon Vallet, spécialiste de l’Eglise selon nos médias. D’abord parce qu’on sent ce progressiste totalement frustré par le résultat du synode. Et aussi parce qu’il considère que l’Eglise de France porte une responsabilité dans ce qu’il considère être un mauvais résultat. C’est 20 Minutes qui l’a interrogé :

    « En quoi le texte provisoire marquait-il un pas important?

    Le texte provisoire comportait deux ouvertures. L’une à l’égard des divorcés remariés. L’autre à l’égard des homosexuels. Il ne s’agissait pas d’une révolution, mais d’une évolution. On ne proposait pas d’admettre au sacrement les divorcés remariés, mais seulement de prévoir, soit par annulation du mariage, soit par une procédure de pénitence, la réadmission au sacrement. Pour les homosexuels, il n’était pas question de reconnaître le mariage, mais de faire apparaître les «dons et qualités» qu’ils pouvaient offrir à l’Eglise. On les accueillait sans pour autant reconnaître officiellement leur union.

    Une évolution qui n’est pas passée lors du vote…

    Dans texte définitif, il n’est plus fait allusion à ces deux sujets controversés. C’est une défaite retentissante pour le pape François, un camouflet. Pire, un cardinal américain [Raymond Leo Burke, de l'opposition conservatrice], a même déclaré que le pape avait fait «beaucoup de mal en ne disant pas ouvertement qu’elle était sa position». En réalité, François est resté muet pour accorder toute liberté aux participants. C’est la première fois depuis 50 ans au moins, qu’un cardinal s’oppose ouvertement au pape. C’est la première fois, aussi, depuis plusieurs siècles que des évêques et des cardinaux ne lui font pas confiance.

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  • Une fausse image du pape véhiculée par les médias ?

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    C'est la thèse défendue par Paul Kengor*, comme on peut le lire sur France Catholique :

    L’aura progressiste du pape François 

    Les médias laïques progressistes s’acharnent à essayer de fabriquer une image progressiste du pape François à leur ressemblance. Encore un peu de temps, semblent-ils dire, et le pape permettra bientôt aux catholiques divorcés et remariés de recevoir la sainte communion et aux homosexuels de se marier à l’église, ordonnera des homosexuels et des femmes, approuvera les injonctions des Health and Human Services [notamment sur la contraception] et Dieu sait quoi encore.

    C’est une image persistante, pernicieuse et exaspérante que les progressistes diffusent dans les médias avec désinvolture. Presque chaque action ou déclaration du pape François est déformée pour refaçonner l’homme et donc aussi son Eglise à l’image que ces médias ont de lui. Il est leur pape à eux, leur incarnation de Vatican II. Ils plaquent sur lui le type d’Eglise catholique romaine qu’ils veulent.

    C’est une acrobatie, souvent obscène parce qu’à l’évidence risible et grossière. Elle contredit la personnalité d’un homme qui est tout simplement et sans restrictions un catholique romain fidèle et traditionnel. Il suffit de prendre l’une des innombrables déclarations du pape sur le diable, le péché, l’embryon, le Catéchisme de l’Eglise catholique, les anges et les archanges, ou même le mariage homosexuel qu’il présente littéralement comme une oeuvre de Satan pour se convaincre que la qualification de « progressiste » selon les médias ne s’applique aucunement à cette personnalité.
     
    En fait, bien au contraire, le pape François a caricaturé ce qu’il appelle le « progressisme adolescent », attitude qui, d’après lui, recommande toujours, au moment de prendre une décision, de suivre le courant au lieu de rester fidèle à ses propres traditions. Il a mis en garde contre cet « esprit d’attachement au monde » qui pousse « à être comme un chacun ». Cet avertissement lancé par le pape François est, en fait, résolument conservateur (et catholique), et certainement pas du tout progressiste.Et pourtant, toutes ces pensées du pape François sont vivement rejetées et ignorées par les laïcs progressistes qui veulent que le pape les approuve et soit l’un d’eux. (On ne comprend pas toujours pourquoi ils veulent l’approbation du chef d’une Eglise qu’ils n’apprécient pas beaucoup). Ils s’approprient et manipulent ses paroles et ses intentions dans le sens qui convient le mieux à leurs desseins.

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  • « La vérité ne se réduit pas à des formules, mais elle est contenue dans les formules »

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    Lu aujourd’hui sur le site de « Famille chrétienne » :

    « L’Église doit-elle modifier son langage pour être mieux comprise ? Éléments de réponse avec Norberto González Gaitano, professeur d’opinion publique à l’Université pontificale de la Sainte-Croix et coordinateur du groupe de recherche international Family and Media.

    Au cours du Synode sur la famille, il a été plusieurs fois question d’adapter le langage de l’Eglise afin que sa doctrine sur la famille, le couple et la sexualité soit mieux comprise. La manière dont l’Eglise s’exprime est-elle un frein à l’acceptation de son enseignement ?

    Il faut distinguer les textes du Magistère, ceux de la prédication et les témoignages. Les textes du Magistère sont très beaux et très vrais, pensons à Gaudium et spesFamiliaris consortio ou encore à l’encyclique Caritas in veritate. Mais personnellement, je ne connais personne qui ce soit converti par les textes du Magistère, à la différence de la Bible.
    Le problème se trouve au niveau du langage de la prédication et du témoignage. Prenons un exemple. Autrefois, dans la prédication, il y avait peut-être trop d’insistance sur l’impureté, et pas assez sur la chasteté. Aujourd’hui encore, les prédicateurs ne parlent pas assez de la chasteté, et n’expliquent pas suffisamment cette vertu qui préserve l’amour de la corruption. Nous pourrions dire la même chose sur l’amour. L’amour peut être sentiment, l’amour peut être sexualité, l’amour peut être amitié, l’amour peut être sentimentalisme, mais dit-on suffisamment que l’amour, c’est d’abord se donner soi-même. Savons-nous l’expliquer ? S’il est difficile de se convertir à travers des textes, il est en revanche plus facile de le faire à travers des témoignages proches, mais des témoignages qui montrent concrètement ce qu’est l’amour, la famille ou encore la sexualité.

    Certains participants au Synode ont émis le souhait de modifier des expressions comme « intrinsèquement désordonnés » ou « péché grave ». Si l’Eglise changeait certaines formulations, son message passerait-il mieux ?

    On parle trop du langage. Le problème ne vient pas du langage, mais de la compréhension de la substance des choses. La vérité ne se réduit pas à des formules, mais elle est contenue dans les formules. Si je possède la vérité que quelques formules renferment, je possède la vérité et non ces formules. Mais si la personne n’est pas possédée par la vérité vers laquelle pointent les formules, elle ne sera pas en mesure de l’exprimer avec ses propres paroles. Elle risque alors de répéter des slogans, des stéréotypes, une doctrine morte. Il faut s’approprier la vérité recueillie dans les formules pour en témoigner. 

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  • Le synode est clos mais le débat continue...

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    De Jean-Marie Guénois sur Le Figaro :

    Le synode continue de contester les passages sur l'homosexualité et les divorcés remariés

    Le synode des évêques sur la famille convoqué par le pape François a approuvé samedi un rapport final, « rééquilibré » pour tenir compte des réticences des prélats les plus conservateurs.

    Partie remise. Même si les évêques catholiques, réunis en assemblée synodale autour du pape François sur les questions de la famille n'ont pas adopté dans leur rapport final, voté samedi soir à Rome, les paragraphes portant sur les divorcés remariés et sur les homosexuels - donc 3 paragraphes sur 62 - «cela ne signifie pas, a insisté le Père Rosica, l'un des porte-paroles du Vatican, qu'ils soient rejetés». Ils n'ont tout simplement «pas obtenus la majorité nécessaire des deux tiers mais seulement la majorité simple, a encore justifié le Père Lombardi, porte parole. On ne peut donc pas les considérer aujourd'hui comme l'expression d'un consensus du synode mais la discussion à leur sujet va continuer.» D'autant, a-t-il précisé, que ce document demeure un «document de travail». Il servira effectivement de point de départ pour la seconde étape du synode sur le même sujet, l'an prochain, au mois d'octobre.

    Sur 183 votants, donc, le passage sur l'homosexualité a reçu 118 ‘pour'et 62 ‘contre'. Quant aux deux paragraphes sur les divorcés remariés, ils ont obtenus, respectivement, 104 et 112 ‘pour', 74 et 64 ‘contre'. La majorité des deux tiers était à 123 votants. La majorité simple à 92 votes. Le blocage sur ces deux thèmes n'est pas une surprise. Ils ont été l'objet d'âpres débats entre évêques et cardinaux tout au long de ces deux semaines. Ils le seront encore cette année puisque le pape invite toute l'Église à débattre de ces sujets avant la prochaine session du synode. Il est à même à prévoir que le refus pourrait perdurer lors du prochain synode car les positions de ces soixante dix évêques, fondées théologiquement, ne devrait pas évoluer. Il est également certain que le synode n'est qu'un organe consultatif et qu'en définitive c'est le pape, et lui seul, qui décidera du chemin à suivre.

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  • Le Père Zanotti-Sorkine répond aux questions de La Libre

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    Sur le site de la Libre.be :

    Il y a dix ans à Marseille, en haut de La Canebière, l’église Saint Vincent de Paul, dite "des Réformés", était menacée de fermeture, car très peu fréquentée. L’évêque tente une dernière chance et en confie la charge au père Michel-Marie Zanotti-Sorkine (55 ans). Rapidement, dans ce quartier où les catholiques sont minoritaires, l’église est archi-pleine tous les dimanches. Plus de 1.000 baptêmes seront célébrés en dix ans dont 262 baptêmes d’adultes au cours des fêtes pascales. Depuis plusieurs semaines, trois prêtres de la Fraternité des Saints Apôtres – inspirée par le Père Zanotti-Sorkine - sont installés à l’Eglise Sainte-Catherine de Bruxelles.

    Entretien avec un prêtre médiatisé, voire encombrant pour certains...

    Vous êtes un ancien chanteur de cabaret. Comment s’est faite cette transition ?

    Tout naturellement. Je portais en moi depuis l'enfance le désir de la prêtrise, mais avec la volonté de rejoindre ceux qui étaient éloignés de la foi. Pendant une dizaine d'années, j'ai chanté tous les soirs de cabarets en pianos-bars la poésie française, j'ai vu les amours se faire et se défaire, la misère morale mais aussi la beauté intrinsèque de l'homme cachée dans des lieux d'enfer. Ce furent des années magnifiques où le Christ m'apprit que chaque être, quels que soient ses choix, son histoire, ses déviances, reste son enfant et continue mystérieusement d'être habité par son amour.

    Pourquoi avez-vous abandonné l’ordre des Dominicains, puis celui des Franciscains ?

    Je n'ai rien à reprocher à ces deux familles religieuses. Je les ai quittées pour des raisons diverses. Permettez-moi de penser qu'il me fallait en partir. Personne ne maitrise le cours de sa propre existence. Sans doute était-ce nécessaire que j'exprime d'une manière plus personnelle ce que je portais en moi d'idéal apostolique. Quelle est votre recette pour attirer les fidèles à la messe ? Les églises se rempliront si elles ouvrent leurs portes douze heures par jour, afin que l'on y perçoive avec ses sens la présence du Christ et de sa mère, que le silence y soit respecté pour permettre à l'âme de rejoindre l'amour qui est Dieu, que la liturgie eucharistique ne soit ni plate ni insipide ni bavarde, qu'elle soit célébrée sans pompe excessive mais avec soin et beauté. Il faut que le prêtre soit présent dans son église plusieurs heures par jour, qu'il n'ait rien du fonctionnaire, qu'il reçoive sans rendez-vous, qu'il parcoure les rues de son quartier et de la ville, parlant avec les uns et les autres…

    Et en soutane, comme vous ?

    Si possible en soutane ou en clergyman pour donner une chance à ceux qui ne pratiquent pas de voir un prêtre, de le reconnaître et de lui parler. Le prêtre ne doit pas être un homme de structure, de plans, dans lesquels les personnes se doivent absolument d'entrer, que l'on sente en lui qu'il n'est qu'un intendant des mystères de Dieu, un gérant et non le propriétaire des richesses divines.

    Malgré votre succès pastoral et en librairie, vous êtes fortement critiqué au sein de l’Eglise. Jugé encombrant et trop médiatique, comment percevez-vous ces critiques ?

    Ces critiques viennent en effet de l'intérieur de l'Eglise et dans la plupart des cas, de personnes qui ne m'ont jamais rencontré et qui fondent leur jugement sur leur propre sensibilité religieuse ou à partir de "on-dit". Comment voulez-vous alors que je les considère ? Je les laisse courir. Ce qui m'intéresse, c'est la foule des petits et des humbles qui ont besoin de Dieu et qui eux ne vous jugent pas parce qu'ils ne sont jamais idéologiques.

    Votre site internet est très impressionnant. Vous comprenez que vos détracteurs dénoncent ce côté bling-bling ?

    Très franchement, je n'ai pas l'impression que mon site soit bling-bling ! Il contient tout au plus des centaines d'homélies et quelque articles de presse... mais dites-moi, puisque nous en sommes à cette question, le prêtre doit-il rester dans son coin, effacé, couleur gris muraille, loin de la modernité, adepte du minima dans tout ce qu'il propose ? Je ne le crois pas. Nous sommes les représentants d'un Christ solaire et rayonnant qui, avant de monter sur la croix, a été suivi par des milliers de personnes à qui il a adressé sa parole de feu ! Et nous devons l'imiter... avant l'incontournable croix !

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  • Synode : on a trop peu parlé de la beauté de l'amour humain

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    Synode sur la famille: "On a trop peu parlé de la beauté de l'amour humain" selon Mgr Léonard

    lalibre.be

    Mgr Léonard a déploré samedi le fait que l'on avait trop peu parlé lors du synode consacré à la famille à Rome de la beauté de l'amour humain et de la famille. Le primat de Belgique estime par ailleurs que le synode ne conduira pas à la légitimation des relations homosexuelles par l'Eglise. "La publication du document intermédiaire a mené à trop d'interprétations erronées dans la presse internationale et les membres du synode ont dû accorder beaucoup trop d'attention à des thèmes spécifiques sous la pression médiatique, et ce au détriment de thématiques peut-être plus importantes", estime Mgr Léonard.

    Selon l'archevêque de Malines-Bruxelles, le synode ne conduira pas à la légitimation des relations homosexuelles ni du mariage entre personnes du même sexe. Cela vaut également, selon Mgr Léonard, pour l'accès à la communion des personnes qui ne répondent pas aux règles prescrites par l'Eglise.

    Le primat de Belgique ajoute cependant que les pères synodaux avaient témoigné dans leur ensemble d'une attention empreinte d'amour et de respect à l'égard des couples non mariés qu'ils soient homosexuels ou hétérosexuels. "Non pas pour approuver ces relations mais pour les comprendre et les accompagner sur le chemin de la charité et de la vérité", précise Mgr Léonard.

  • Le pape conclut le synode en dénonçant cinq tentations

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    Le Pape François clôture le Synode par un discours percutant (Radio Vatican)

    En conclusion du Synode extraordinaire sur les défis pastoraux de la famille, sans rien cacher des difficultés vécues durant ces deux semaines de débats, le Pape François a tiré un bilan positif de cette expérience synodale, vécue dans une liberté de parole inédite. « Avec un esprit de collégialité et de synodalité, nous avons vécu vraiment une expérience de Synode, un parcours solidaire, un chemin ensemble. Comme dans chaque chemin, il y a eu des moments de course rapide, quasiment à vouloir vaincre le temps et arriver le plus vite possible au milieu, et des moments de fatigue (...),d'autres moments d’enthousiasme et d’ardeur. Il y a eu des moments de profonde consolation, en écoutant le témoignage des vrais pasteurs qui portent sagement dans le cœur les joies et les larmes de leurs fidèles. Des moments de consolation et de grâce en écoutant les témoignages des familles qui ont participé au Synode et ont partagé avec nous la beauté et la joie de leur vie maritale. (...) Et puisque c’est un chemin d’hommes, avec les consolations il y a eu aussi d’autres moments de désolation, de tensions et de tentations. »

    Le Pape François a alors énoncé une série de tentations qu'il a pu percevoir en écoutant les pères synodaux. 

    Première tentation : « La tentation du raidissement hostile, c’est-à-dire de vouloir s’enfermer dans la lettre(...), à l’intérieur de la loi, dans la certitude de ce que nous connaissons et non de ce que devons encore apprendre et atteindre. Du temps de Jésus, c’est la tentation des zélotes, des scrupuleux, des empressés et aujourd'hui de ceux qu’on appelle aujourd’hui des "traditionnalistes" ou aussi des "intellectualistes". »

    Deuxième tentation : « La tentation d’un angélisme destructeur, qui au nom d’une miséricorde traîtressse met un pansement sur les blessures sans d’abord les soigner, qui traite les symptômes et non les causes et les racines. C’est la tentation des timorés, et aussi de ceux qu’on nomme les progressistes et les libéraux. »

    Troisème tentation : « La tentation de transformer la pierre en pain pour rompre un long jeûne, pesant et douloureux (Lc 4, 1-4) et aussi de transformer le pain en pierre et la jeter contre les –pécheurs, les faibles, les malades (Jn 8,7) c’est-à-dire de les transformer en fardeau insupportable (Lc 10, 27). »

    Quatrième tentation : « La tentation de descendre de la Croix, pour contenter les gens, de ne pas rester à accomplir la volonté du Père, de se plier à l’esprit mondain au lieu de le purifier et de le plier à l’Esprit de Dieu. »

    Cinquième tentation : « La tentation de négliger le depositum fidei (ndlr : le dépôt de la foi) en se considérant non comme les gardiens mais les propriétaires et les maîtres ou, de l’autre part, la tentation de négliger la réalité en utilisant une langue minutieuse et un langage pour dire tant de choses et ne rien dire. Nous appelons "bizantinisme" je crois, ces choses. »

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  • Trois paragraphes litigieux recalés par les pères du Synode

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    De Zenit.org

    Le synode refuse trois paragraphes litigieux

    Rome, 18 octobre 2014 - Anita Bourdin

    Les pères du synode ont refusé trois paragraphes litigieux du Rapport final du synode extraordinaire sur la famille, ce samedi après-midi, 18 octobre, au Vatican.

    Il s'agit des paragraphes 52, 53 et 55 du Rapport intermédiaire. Ce sont les paragraphes concernant la communion sacramentelle aux personnes divorcées et remariées, la communion spirituelle et l'homosexualité, qui "n'a rien à voir avec la famille".

    Chaque paragraphe a en effet été voté, sans débat, en assemblée générale et ces paragraphes n'ont pas obtenu la majorité des deux tiers nécessaire à leur adoption.

    Lire l'analyse détaillée du Rapport final par Jeanne Smits : synode-extraordinaire-sur-la-famille

  • Mgr Léonard : tout l'art de la pastorale est de relier charité et vérité

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    De Marie Malzac (I.MEDIA) et Antoine Pasquier sur le site de Famille Chrétienne :

    Mgr Léonard : « Les pères synodaux veulent tenir proximité pastorale et rectitude doctrinale »

    Au terme des travaux du Synode des évêques sur la famille en petits groupes linguistiques, Mgr André-Joseph Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles (Belgique), rappelle que « tout l’art de la pastorale » est de « relier » charité et vérité.

    Comment se sont déroulés les travaux en petits groupes ?

    Dans mon groupe, tout s’est passé très fraternellement, même lorsque il y avait des désaccords sur l’un ou l’autre point, cela se réglait à l’amiable. Je rédigeais les propositions d’amendements ; si quelque chose ne plaisait pas, je modifiais, en tenant compte de l’avis de chacun, sur le modèle du compromis « à la belge ». Cela s’est donc bien passé, mais je mets quand même un petit bémol, car l’actualité nous a contraints à accorder plus de temps que nous ne l’eussions souhaité à certains thèmes, relevés avec insistance dans la presse, alors que nous aurions préféré développer positivement d’autres choses et faire des amendements sur d’autres chapitres. Le temps étant extrêmement limité, il a fallu se concentrer sur les sujets qui fâchent à la suite de la diffusion tout à fait normale et légitime du document intermédiaire. C’est un instrument de travail et certaines expressions donnaient lieu à des interprétations qui n’étaient pas approuvées par la majorité des pères synodaux.

    Pas de changement de doctrine, mais quelle évolution de l’enseignement pastoral de l’Église ?

    Il faut insister sur l’accompagnement. Sur la question de l’accès aux sacrements des couples divorcés remariés, il ne faut pas les laisser sur un slogan « Interdit de communier » mais les aider à comprendre l’importance, par exemple, de la communion spirituelle. La grâce va au-delà de la communion sacramentelle. Le Seigneur serait-il prisonnier de ses sacrements ? De manière générale, beaucoup sont attachés à la discipline en vigueur dans l’Église mais souhaitent des interprétations de la doctrine dans le sens d’une vision plus positive. On peut vivre la discipline actuelle, étroitement liée aux aspects doctrinaux, de façon beaucoup plus chaleureuse qu’un simple « niet ». La miséricorde de Dieu ne peut pas justifier tous les états de vie comme s’ils étaient équivalents, mais elle rejoint chacun.

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  • Synode sur la famille : le vote final sera-t-il possible ce samedi soir comme prévu?

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    Lu sur le site de « France Catholique », sous la plume de Robert Royal, rédacteur en chef de The Catholic Thing  (Traduit par Bernadette Cosyn)

    « Beaucoup a été dit - dans des dizaines de langues - à propos du synode extraordinaire depuis que la relatio post disceptationem (un rapport provisoire) a été rendue publique, créant une grande controverse lundi passé. Beaucoup de ce que des gens non présents à Rome ont dit mérite l’attention. Mais puisque nous sommes inondés de mots, la meilleure façon d’analyser les nouvelles de jeudi tient peut-être aux chiffres.

    Jeudi matin, les dix petits groupes liguistiques ont remis leurs rapports officiels (les relationes, à ne pas confondre avec le document précédent). Chacun d’entre eux est fondamentalement sérieux et donne une toute autre vision que le rapport provisoire.

    De plus, bien qu’il y ait eu un immense effort des porte-paroles pour tout caractériser au mieux, comme d’habitude dans ce genre de processus, il y a eu approximativement 700 requêtes de modification du texte. De fait, il y en a eu tant que le père Federico Lombardi, directeur de l’office de presse du Vatican, a exprimé des doutes quant à la possibilité que le rapport final puisse être fait pour la fin du synode, samedi soir.

    Un journaliste a demandé : comment les participants pourront-ils voter le rapport final dans ce cas ? Une bonne question sans bonne réponse, et même le père Lombardi en a ri.

    Mais faisons un peu de math. Il y avait 58 paragraphes dans la relation post disceptionem. Vous n’avez pas vu beaucoup d’entre elles être discutées parce que c’est le genre de généralités sur la famille et la vie chrétienne qui ne sont pas sujettes à controverse - sans même parler de l’intérêt suscité. Comme ceci :

    25. Proclamer l’Evangile de la famille est urgent et indispensable dans le travail d’évangélisation. L’Eglise doit mener cette tâche avec la tendresse d’une mère et la clarté d’un enseignant (cf. Ephésiens 4:15), dans la fidélité à la miséricorde déployée dans la kénose du Christ. La Vérité s’est faite Chair dans la faiblesse humaine, non pour la condamner, mais pour la sauver.

    J’estime que la moitié des 58 paragraphes, qui ne sont pas longs (j’ai cité ci-dessus l’intégralité du pragraphe 25), sont de même nature. Donc, s’il y a moins de 30 paragraphes offrant matière à débat, et 700 modifications demandées (les modi), cela en fait une vingtaine par paragraphe. En fait, si vous sondez l’essentiel du combat, il y a probablement au moins 40 à 50 points de discussions sur les paragraphes les plus délicats.

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  • Paul VI béatifié

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    tumblr_lzd3pehKtc1qd5xrk.jpgLe 14 mai dernier, l'abbé Guillaume de Tanoüarn, sur metablog, commentait cette future béatification en ces termes :

    Paul VI béatifié : quelle politique pour le pape François ?

    On apprend par l'Agence I-médias, toujours à la pointe de l'actu quoi qu'il en coûte, que le pape Paul VI pourrait être béatifié en octobre prochain. Antoine-Marie Izoard, qui n'est pas le pape mais une bonne caisse de résonance de ce qui se passe à Rome, donne deux raisons à cette canonisation : la poursuite du concile Vatican II et l'encyclique Humanae vitae, héroïquement publiée malgré l'opposition d'une majorité de ses conseillers. La date ? On profitera de la fin du synode sur la famille pour faire cette béatification - en octobre prochain.

    Là encore le geste du pape François est éminemment politique, et ce terme ne signifie pas pour moi qu'il est mauvais, au contraire. Mais on sent que tout est calculé, les raisons données, la date avancée. Il s'agit, comme je l'ai écrit sur ce blog de protéger l'institution dans celui qui en est sans doute un maillon faible.

    Malgré son lyrisme rhétorique, malgré son volontarisme politique le pape Paul VI a rencontré de grandes difficultés dans le gouvernement de l'Eglise alors que s'ouvrait une "ère post-conciliaire" qui mettait l'Eglise, au moins dans certains pays, dont la France, dans les conditions concrètes d'une véritable révolution culturelle, avec autodafés organisés des fastes du passé, destruction de statues dans les paroisses et - plus grave - fermeture systématique au passé récent de l'Institution. J'ai moi même vécu dans cette atmosphère, puisque né en 1962 je suis un enfant du Concile. Je me souviens bien que ce qui évoquait le passé était forcément mauvais et que l'on devait d'ailleurs éviter d'en parler. Le latin ecclésiastique était un véritable tabou.

    Dans ce contexte, Paul VI, naviguant entre les récifs, a tenté de sauver l'essentiel, malgré "les fumées de Satan" qui, de son propre aveu, s'infiltraient dans l'Eglise. A l'instigation de l'aile conservatrice au Concile, il a imposé la Nota praevia à la Constitution Lumen gentium, Nota qui rappelle les prérogatives personnelles du pape de Rome. Et en 1968, il a condamné et l'avortement et la contraception, cette dernière malgré le conseil contraire de hautes personnalités dans l'Eglise.

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  • Synode sur la famille : les partisans du rapport d’étape contesté mettent l’assemblée synodale en garde

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    Lu sur le site du journal « La Croix » (extraits) :

    « Le cardinal Reinhard Marx et Mgr Georges Pontier, présidents des conférences épiscopales allemande et française, ont mis en garde contre un texte final du synode qui apparaîtrait en retrait avec la vision d’ouverture proposée par le rapport d’étape.

    Alors que le document final du Synode sur la famille devrait être profondément remanié après les débats dans les petits groupes linguistiques, le cardinal Reinhard Marx, archevêque de Munich et président de la Conférence des évêques allemands, a mis en garde ce vendredi 17 octobre contre la tentation de revenir sur le regard positif et bienveillant proposé dans le rapport présenté à mi-parcours et très critiqué dans l’aula synodale.

    Interrogé lors d’une conférence de presse au Vatican sur le fait que la notion de gradualité, à laquelle il s’était montré très attaché avant le Synode, était particulièrement critiquée dans les groupes linguistiques, le cardinal Marx a insisté sur la nécessité de « ne pas perdre le regard positif sur ce qu’il peut y avoir de bon dans ce que vivent les personnes »(…). « Je n’ai pas été invité pour répéter les mêmes choses qu’avant, avait-il confié en début de conférence de presse. Ce n’est pas ce que veut le Saint-Père. Il faut ouvrir des portes pour que l’Évangile de la famille puisse entrer en dialogue avec les personnes. »

    Ainsi, sur les divorcés remariés, il a souligné que le document de travail issu du questionnaire envoyé aux diocèses avait dit que ce thème devait être abordé. « Il l’a été, s’est réjoui le cardinal Marx. Pour l’instant nous n’avons pas de propositions concrètes : ce sujet doit continuer à être débattu. J’espère que le débat reste ouvert. »

    Alors que le cardinal Raymond Burke, préfet du Tribunal suprême de la signature apostolique, qui fait figure de chef de file des contestataires au sein du Synode, jugeait, vendredi matin, dans l’hebdomadaire Famille chrétienne, « très possible » que le document final soit rejeté par les pères « si les membres de la commission chargée d’écrire la relatio synodi ne prennent pas en compte l’approche rectifiée sortie des  groupes linguistiques", le cardinal Marx et Mgr Pontier ont écarté cette possibilité.

    « Le débat a été intense, et parfois très animé, a reconnu le cardinal Marx, mais nous avons la volonté de trouver un point de vue commun. Nous pouvons nous mettre d’accord. » « Sur l’ensemble du texte, je serai étonné qu’on n’arrive pas à un consensus », a abondé son collègue français. »

    Ref. Cardinal Marx : « Je ne suis pas au synode pour que l’on répète les mêmes choses qu’avant »