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Débats - Page 570

  • Mgr Johan Bonny n'accepte pas le prix que lui décerne l'association holebi "Çavaria"

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    Il est particulièrement significatif que l'évêque d'Anvers se soit vu décerner un prix par un groupe LGBT belge. Il a beau avoir demandé le retrait de sa candidature et refusé ce prix encombrant, ceci illustre l'incohérence profonde de ses positions en opposition flagrante avec le magistère de l'Eglise catholique. Étonnamment le communiqué ci-dessous ne fait aucune mention des nombreuses réactions hostiles à ses prises de positions. Quant à la dernière proposition où il se revendique du pape François, on se permettra tout de même de lui faire remarquer que rien, dans l'enseignement du pape, ne l'autorise à revendiquer sa caution pour justifier les positions aventureuses qu'il a prises, lesquelles sont particulièrement appréciées par l'association Çavaria.

    MGR JOHAN BONNY N'ACCEPTE PAS LE CAVARIA-AWARD (prix décerné par une association HOLEBI et transgenre) (source)

    Mgr Johan Bonny, évêque d’Anvers, ayant appris que le Campaign Award de çavaria lui a été décerné, souhaite apporter les clarifications suivantes. 

    En vue du Synode sur la famille qui a eu lieu à Rome du 5 au 19 octobre 2014, il a rendu publiques quelques considérations personnelles en septembre 2014 (voir www.bisdomantwerpen.be). Ces considérations suivent une ligne historique du Concile Vatican II jusqu’à aujourd’hui. Dans son texte il essaye de rapprocher au maximum théologie et pastorale. L'Église ‘comme maison et école de communion’ est le fil conducteur de sa contribution. De nombreuses réactions positives lui sont parvenues en réponse à ce texte. Beaucoup apprécient de pouvoir communiquer de façon respectueuse avec lui sur des questions les touchant personnellement et concernant la relation, le mariage et la famille.

    Comme évêque, Mgr Bonny se veut berger pour tous les croyants du diocèse d’Anvers et bâtisseur de ponts entre ceux qui lui sont pastoralement confiés. En conformité avec sa mission et sa responsabilité, il se veut à l’écoute des joies et des préoccupations de tous les croyants, en recherche de réponses appropriées aux questions de notre temps, portées par l'Evangile et la foi de l'Église, en dialogue avec tous les concernés tant à l'intérieur et qu’à l'extérieur de l'Église catholique.

    Lors de la nouvelle de sa nomination pour le Campaign Award de çavaria, Mgr Bonny a demandé oralement et par écrit, le retrait de son nom de la liste des candidats. Il ne souhaitait pas recevoir de prix pour ce qui est de sa mission et de sa responsabilité. Comme le prix lui a malgré tout été décerné, Mgr Bonny souligne vouloir préserver son indépendance face à tous les groupes ou associations impliqués dans un domaine particulier. Son objectif demeure d’unir et de réconcilier, sur les pas du pape François.

    Anvers, 17 janvier 2015

    Olivier Lins
    Porte-parole du diocèse d’Anvers

  • Avec "Action pour la Famille", mobilisons-nous pour la vie !

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    MARCHE POUR LA VIE LE 25 JANVIER A PARIS !

    Action pour la famille-Actie gezin appelle à participer à la Marche pour la vie qui se tiendra à Paris le dimanche 25 janvier qui partira de la place de la Bastille à 13h30. Voir http://enmarchepourlavie.fr/

     

    Cette année, l’accent sera mis sur la protection des patients en fin de vie, le développement des soins palliatifs, le refus de l’acharnement thérapeutique et l’opposition à l’euthanasie. Soyons très nombreux à soutenir celles et ceux qui en France luttent contre la dépénalisation de l’euthanasie.

    En Belgique, où l’euthanasie est dépénalisée depuis plus de 11 ans, nous pouvons constater les dérives suivantes : le drame de familles qui se déchirent, la difficulté de contrôler efficacement le respect des conditions précisées par la loi, l’augmentation constante et significative des euthanasies légales et illégales ainsi que l’élargissement progressif des conditions d’obtention de l’euthanasie. Depuis l’année dernière, en Belgique, l’accès à l’euthanasie est légal pour les enfants, sans aucune limite d’âge.

    Dès que le principe de l’interdit de tuer est battu en brèche, l’expérience montre qu’il est très difficile de s’arrêter. De nouvelles propositions de loi ont été récemment déposées en Belgique pour étendre l’accès à l’euthanasie aux les personnes démentes et aux personnes handicapées. L’euthanasie est clairement en voie de banalisation en Belgique.

    Pour le moment, l’euthanasie reste interdite en France. Participons massivement à la Marche du 25 janvier à Paris pour la protection des personnes malades les plus fragilisées et le développement des soins palliatifs.

    Notez dès à présent la date de la Marche pour la vie à Bruxelles le dimanche 29 mars !

    Par ailleurs, Action pour la famille-Actie gezin poursuit l’information et la mobilisation pour l’interdiction de la gestation pour autrui (GPA) et la levée de l’anonymat des donneurs de gamètes (sperme et ovules), en rencontrant récemment des députés fédéraux MR, CdH et CD&V.

    La pression des lobbys LBGT (Lesbian, Bi, Gay, Trans) en faveur d’une légalisation de la GPA dans le but de mettre fin à une prétendue discrimination entre les couples d’hommes et les couples de femmes est très forte. Mais certaines associations féministes se mobilisent de même que certains plannings familiaux afin d’éviter que les femmes les plus vulnérables ne deviennent les victimes d’un commerce sordide.

    Si vous ne l’avez pas encore fait, signez la pétition internationale pour l’interdiction de la GPA http://www.nomaternitytraffic.eu/fr/

    Informez-vous en visitant sur notre site la page des documents sur la GPA

    Regardez et diffusez le film Google_Baby, un documentaire sur le trafic des embryons et le business des mères porteuses aux Etats-Unis, en Inde et Israël, fait par un réalisateur qui est en faveur de la GPA. Les premières minutes suffisent pour saisir toute l’horreur de ces pratiques.  https://www.youtube.com/watch?v=pQGlAM0iWFM

    Du côté de la levée de l’anonymat des donneurs de gamètes, les mentalités évoluent favorablement. Des centres qui pratiquent la PMA se rendent compte des difficultés que peut provoquer chez certaines personnes l’impossibilité qui leur est imposée de connaître leur origine biologique, en contradiction avec l’article 7 de la Déclaration universelle des droits de l’enfant. 

    Nous avons participé à une réunion très constructive avec des membres de l’asbl Enfants de donneurs http://www.enfantsdedonneurs.com/ avec laquelle nous collaborons pour aboutir à la suppression de l’anonymat des donneurs, tout en garantissant la protection juridique de ces derniers. Voir également leur site en néerlandais http://www.donorkinderen.com/

    Action pour la famille asbl-Actie gezin vzw : http://www.actiegezin-actionfamille.be

     

    Suivez-nous aussi sur notre page Facebook : https://www.facebook.com/agafasbl

  • Terrorisme en Europe : Obama a la solution !

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    Un post paru ICI relève les propos étonnants du président américain :

    "Barack Obama n’est pas venu le 11 janvier à Paris. Il n’y a envoyé aucun représentant de son Administration. Cela nous a bien un peu attristé, mais l’intervention de John Kerry en français le jour même de l’attentat nous permettait de croire qu’il n’y avait là aucune prise de distance, tout juste une maladresse. Il n’a pas fallu bien longtemps à Barack Obama pour nous détromper : il y avait une raison qui n’avait rien à voir avec les questions de sécurité initialement invoquées." (...)

    « L’Europe doit faire plus pour mieux intégrer ses communautés musulmanes », a déclaré Obama lors d’une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre britannique David Cameron, ajoutant qu’elle ne doit pas « seulement répondre avec un marteau ». Le président Obama a ajouté : « Le principal avantage des Etats-Unis est que la population musulmane n’a pas de problème à se sentir américaine. » Tiens donc ! (...)

    Le président américain a la mémoire courte. Se souvient-il "de Nidal Malik Hasan, psychiatre et officier de l’armée des États-Unis, qui a abattu treize personnes à Fort Hood et en a blessé une trentaine d’autres en 2009? Et le 11 septembre, cela ne lui dit-il plus rien ?"

    "Monsieur Obama est coutumier des gestes d’apaisement : le viol et le meurtre de l’ambassadeur Christopher Stevens à Benghazi a été considéré comme un acte sans importance devant les enjeux du Printemps arabe, Israël est devenu un allié encombrant qu’il faut mettre au pas, d’autant que Recip Erdogan est l’exemple même du dirigeant islamique modéré qu’il appelle de ses voeux, un ami du Hamas et des bons frères. Il y a longtemps que les États-Unis ont misé sur l’Islam, mais il fut un temps où ce qui comptait était la lutte contre le communisme. Aujourd’hui, le 11 septembre est passé par là, et avec lui la culpabilité et la peur."

  • Karl Zero : "Ce type d'humour blasphématoire ne sert pas à grand chose"

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    Lu sur le site de laLibre.be où Dorian de Meeus interviewe Karl Zero :

    L’ancien animateur de Canal+ évoque l’attentat contre Charlie Hebdo, dont il a été un dessinateur. Ayant lui-même reçu plusieurs menaces de mort, Karl Zéro revient sur la protection rapprochée dont il a bénéficié. L’auteur analyse aussi la réaction populaire face à ce drame. Karl Zéro est l’Invité du samedi de LaLibre.be.

    Extraits :

    (...) Certains internautes ne perçoivent pas le slogan ‘Je suis Charlie’ comme un soutien à la liberté d’expression mais plutôt comme un appui aux provocations de Charlie Hebdo. Ce slogan était-il finalement bien choisi ?

    Je crois que oui, il tombait sous le sens. ‘Je suis Charlie’, cela signifie ‘Je suis français et j’ai le droit de rire de tout’. Cela veut dire qu’il n’y a pas de raison de tuer des gens parce qu’ils dessinent Mahomet. Après, on peut avoir un débat sur l’intérêt de ces caricatures. J’ai eu des échanges avec Charb, y compris sur des plateaux télé, sur la question de savoir s’il fallait vraiment reproduire les caricatures danoises et remettre le couvert des années plus tard. Personnellement, je n’étais pas pour, je ne trouvais pas cela terrible. Mais voilà, c’était leur choix. Ce côté libertaire anarchiste est leur ligne et leur fond de commerce depuis toujours. Taper sur les religions était pour eux très important.

    Personnellement, avez-vous surfé sur ce type d’humour blasphématoire ?

    Non, ce n’est pas trop mon truc, même si je l’ai peut-être fait dans mes premières années à Nulle Part Ailleurs sur Canal. J’ignore si c’est l’âge venant ou la sagesse, mais je pense qu’en réalité cet humour ne sert pas à grand-chose. Je ne vois pas pourquoi on devrait casser le moral de quelqu’un qui est profondément croyant. Si je me mets dans la peau d’un musulman, je peux comprendre que certains trouveront sans doute la Une de Charlie choquante.

    A force de représenter Mahomet, n’y a-t-il pas un risque de voir l’humour devenir de la pure provocation?

    C’était leur but ! Ils étaient provocateurs dans l’âme. Il était donc impossible de les empêcher d’être des provocateurs. Cela faisait longtemps qu’on était passé de l’humour à la provocation totale. Pour les islamistes les plus énervés, on était même arrivé au stade de la guerre. (...)

  • Charlie Hebdo : Liberté politique au créneau

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     A lire, ces contributions, parues sur Liberté politique :

    Pourquoi nous ne sommes pas Charlie  

    Pourquoi nous ne sommes pas Charlie

    Il y a comme une gigantesque méprise dans les multiples conceptions de la liberté qui se sont exprimées lors de la "marche républicaine" du 11 janvier. Dans ses gènes, le radicalisme de l'athéisme militant est un appel à la violence. La liberté ne peut grandir que dans la paix, la paix est impossible sans le respect des consciences. 
     

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    Sacré blasphème : les profanateurs au Panthéon  

    Sacré blasphème : les profanateurs au Panthéon

    16 janvier 2015

    Rédigé par Henri Hude
    dans Idées

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    La Marche républicaine de l’émotion nationale  

    La Marche républicaine de l’émotion nationale

    15 janvier 2015

    Rédigé par François de Lens
    dans Politique et Bien commun

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    Pourquoi “Charlie” ne peut pas être un symbole de la liberté d’expression  

    Pourquoi “Charlie” ne peut pas être un symbole de la liberté d’expression

    15 janvier 2015

    Rédigé par Laurent Sentis
    dans Idées

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    Guillaume de Prémare : « En état de choc, on fait n’importe quoi »  

    Guillaume de Prémare : « En état de choc, on fait n’importe quoi »

    15 janvier 2015

    Rédigé par Guillaume de Prémare
    dans Politique et Bien commun

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    Les conditions culturelles et spirituelles de la paix  

    Les conditions culturelles et spirituelles de la paix

    12 janvier 2015

    Rédigé par Henri Hude
    dans Idées

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    Terrorisme : la culture du mépris fait le lit de la violence religieuse  

    Terrorisme : la culture du mépris fait le lit de la violence religieuse

    12 janvier 2015

    Rédigé par Charles-Eric de Saint Germain
    dans Idées

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    Organiser la liberté d’expression ?  

    Organiser la liberté d’expression ?

    16 janvier 2015

    Rédigé par Edouard-Marie Gallez
    dans

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  • Quand les « Etudes » jésuites se prennent pour « Charlie hebdo »

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    Et finissent par retirer les unes de «Charlie Hebdo» de leur site pour apaiser la polémique. Lu dans le journal « Libération »  sous la plume de Bernadette Sauvaget :

    « Tout le monde n’est pas Charlie ! Et chez les catholiques, particulièrement. La revue jésuite Etudes en a fait, ces jours-ci, les frais, provoquant une polémique, à ses yeux inattendue. Très gonflée, la petite équipe de trois journalistes, dirigée par le jésuite François Euvé, a publié, au lendemain de l’attentat contre l’équipe de Charlie Hebdo, sur sa page d’accueil, quatre unes du journal, très irrévérencieuses pour le catholicisme et son pape. Un billet les accompagnait, invitant à ne pas «céder à la peur» et à «défendre une société plurielle». «C’est un signe de force que de pouvoir rire de l’institution», y lisait-on encore avant de conclure que «l’humour dans la foi est un bon antidote au fanatisme».

    Que voyait-on sur les unes ? Un Benoît XVI, hilare après sa démission, embrassant un garde suisse et s’écriant : «Enfin libre !» ; un Christ sur la croix, disant aux cardinaux du conclave :«Décrochez-moi, je veux voter» et un pape François, en tutu, sur la plage de Rio… Téméraire et courageuse, l’initiative a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux catholiques.«Évidemment, nous ne partageons pas la ligne éditoriale de Charlie Hebdo. Mais ce qui nous importait, c’était de défendre la liberté d’expression», explique François Euvé, le rédacteur en chef. En fait, l’équipe a été surtout surprise par l’ampleur de la polémique. Le site de la revue a une audience très confidentielle. «Nous pensions que tout cela se limiterait à nos lecteurs habituels», poursuit le responsable jésuite.

    «LE SAINT-PÈRE APPRÉCIERA»

    Le puissant Salon Beige, site catholique très conservateur, a posté très vite une note disant : «On aura tout vu, le Saint-Père appréciera», avant de reprendre in extenso, le billet d’Etudes. Les commentaires peu amènes ont alors fleuri, violents même parfois… «Lamentable justification de votre rédaction, qui s’enfonce dans des arguments pathétiques… Avoir osé publier ces images ordurières notamment de notre pape François et celle pire encore de notre Saint-Père Benoît XVI est inimaginable. Dieu vomit les tièdes, nous vous vomissons, vous et votre revue», a ainsi essuyé François Euvé. L’opposition n’est pas seulement venue de réseaux intégristes. C’est ce qui a le plus surpris à Etudes. Au-delà de ses réseaux habituels, la revue a aussi reçu beaucoup de messages de soutien.

    Jetant de l’huile sur le feu, le Salon Beige a publié la lettre d’un jésuite dénonçant la démarche d’Etudes, déjà suspecte d’être trop progressiste aux yeux de beaucoup de catholiques français. De nombreuses protestations sont arrivées sur le bureau du provincial, le responsable des jésuites en France. «Il n’y a pas eu de pression de sa part», tient à préciser François Euvé. Mais cela commençait à faire mauvais genre dans un catholicisme français, dont une frange est très marquée à droite depuis La Manif pour tous et se montre hostile au pape François, lui-même un jésuite. Par crainte des amalgames et pour apaiser le débat, Etudes a donc désactivé la page.

    Dans l’avion qui le conduisait aux Philippines où il est en déplacement, le pape François a estimé que la liberté d’expression est un «droit fondamental» mais qu’elle a des limites. «Tuer au nom de Dieu» est une «aberration». Mais la liberté d’expression n’autorise pas tout et elle doit s’exercer «sans offenser», a-t-il martelé. «Il y a tant de gens qui parlent mal des autres religions, les tournent en dérision, font un jouet de la religion des autres : ce sont des gens qui provoquent», a regretté le Saint-Père. A Paris, rue d’Assas, au siège de la revue, on attend des jours meilleurs, assurant que le «combat continue».

    Ref. Chez les cathos, tout le monde n'est pas «Charlie»

    JPSC

  • "Je suis Charlie" : une erreur éthique et politique

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    C'est l'avis du philosophe Thibaud Collin, sur son blog "Le parvis de la chouette" :

    « Je suis Charlie »: une faute éthique et politique

    Dimanche après-midi, comme beaucoup de mes compatriotes, je suis allé marcher. Les événements de la semaine dernière sont l’occasion de reprendre conscience que, malgré tout ce qui nous sépare, nous formons un même corps politique ; que nous le voulions ou non. Pour moi, aller marcher était une manière de manifester mon consentement à ce lien plus profond que toutes nos divisions. Les risques d’être enrôlé sous la bannière d’un irénisme bêlant et d’être instrumentalisé à des fins politiciennes ne pesaient plus au vu de l’enjeu. Il y a des moments de grâce qu’il faut savoir accueillir. Reste entière la question de la signification de cette marche, question non moins importante que la marche elle-même. Evidemment là, le conflit des interprétations reprend ses droits. Notre pays entre donc désormais dans le temps du débat et de l’examen de conscience.

    Lire la suite sur le blog de Thibaud Collin

  • L'intolérance inscrite dans les gènes de l'Islam ?

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    Lu sur ce site canadien :

    Rémi Brague : « Dans les gènes de l'islam, l'intolérance »

    Rémi Brague est philosophe et historien de la pensée médiévale arabe et juive. Il est l’auteur, entre autres, de « Europe, la voie romaine » (1999), « La loi de Dieu. Histoire philosophique d’une alliance » (Gallimard, 2005), et de « Modérément moderne » (Flammarion, 2014). Il s’exprime au sujet des assassinats de Charlie Hebdo :

    « L’attentat contre les dessinateurs de Charlie Hebdo rappelle de vieilles histoires qu’il me faut malheureusement rappeler ici.

    À l’époque de Mahomet, dans l’Arabie du début du VIIe siècle, il n’y avait évidemment pas de journalistes, faute de journaux, d’imprimerie, etc. Mais il y avait des poètes. Leurs vers, transmis d’abord de bouche à oreille, pouvaient être louangeurs ou satiriques. Ils influençaient l’opinion, comme le font de nos jours les organes de presse. Lorsque Mahomet se mit à prêcher son dieu unique, prétendit en être le messager et se mit à légiférer en Son nom, déclarant ceci « permis » ou cela « interdit », certains de ces poètes se moquèrent de lui. Mahomet savait pardonner à ceux qui l’avaient combattu, mais ne tolérait pas qu’on mette en doute sa mission prophétique. Il demanda donc qui allait le débarrasser de ces poètes. Des volontaires se présentèrent et les assassinèrent. Ils tuèrent d’abord Ka'b ibn Achraf, un juif, puis Abou Afak, un vieillard, enfin Asma bint Marwan, une femme qui allaitait. Leurs meurtres sont racontés dans la plus ancienne biographie de Mahomet, « La vie de l’envoyé d’Allah » (Sirâ) d’Ibn Ichak, éditée par Ibn Hicham vers 830. Abdourrahman Badawi en a donné une traduction rocailleuse, mais intégrale (Beyrouth, Albouraq, 2001, 2 vol.), qu’on préférera aux nombreuses adaptations de ce texte, qui sont toutes plus ou moins romancées. Mahomet assura les assassins qu’ils n’avaient commis aucune faute, un peu dans l’esprit du verset du Coran : « Ce n’est pas vous qui les avez tués ; mais Dieu les a tués » (sourate VIII, verset 17 a).

    On comprend l’embarras des musulmans d’aujourd’hui. Je ne possède pas de statistiques fondées sur des sondages d’opinion parmi eux, mais tout nous invite à croire que leur grande majorité désapprouve ces crimes. Et, en tout cas, ceux qui s’expriment les condamnent sans nuances. Ce qui est à leur honneur. Mais, au-delà du refus constamment réitéré, et d’ailleurs légitime, de l’« amalgame » et de la « stigmatisation », comment dire que ces agissements n’ont rien à voir avec l’islam ? Le Coran appelle Mahomet « le bel exemple » (sourate XXXIII, verset 21), qu’il est loisible, voire louable, d’imiter. Comment ne pas comprendre que certains se croient autorisés à commettre en son nom et pour le venger ce genre de crimes ? »

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  • "Pourquoi j'ai marché à Paris dimanche", par Tugdual Derville

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    Le sens de l’unité (source)

    Pourquoi avez-vous marché dimanche 11 janvier 2015 à Paris ?

    Tugdual Derville : Pour la liberté et pour la vie. La première des libertés, sans laquelle toutes les autres sont lettre morte, c’est la liberté de vivre. Et la seconde, c’est celle de conscience qui passe par la liberté d’expression. Cette dernière peut se discuter et se contester en justice. Mais dès qu’il y a mort d’homme, nous entrons dans la démesure, l’absolu, l’injustifiable. Bien sûr, il y a mille façons de rendre hommage à l’existence de ceux qui ont été si injustement fauchés. Mais la mort appelle à la fraternité universelle, et nous avons besoin de rites qui nous mobilisent à la hauteur de l’enjeu. C’est ce sentiment de fraternité que nous avons pu vivre dans les rues où ont marché des millions de personnes dans une tonalité impressionnante : grave et simple.

    Ne faut-il pas craindre les récupérations partisanes ou idéologiques en tête des foules ?

    Ne sont-elles pas dérisoires ? Elles s’autodétruisent comme autant de fautes de goût. Mais attention à ne pas juger trop vite comme « récupératrices » des attitudes simplement humaines : qu’on s’enlace, qu’on s’embrasse, qu’on pleure – jusqu’au sommet de l’État – c’est un hommage à l’humanité de tous. Le deuil appelle la ferveur et l’entière miséricorde. Qu’aient été assassinés des caricaturistes souvent virulents, qui ont pu blesser nos convictions intimes, rend encore plus nécessaire d’être là. Leur mort, mais aussi celle de juifs religieux et de membres des forces de l’ordre casse toutes les barrières, et force l’unité. Même si certains dessins et légendes blasphématoires de Charlie Hebdo m’ont paru injurieux, d’autres ont pu l’être pour nos adversaires : je pense à un dessin de Charb particulièrement acerbe contre la GPA. Il est des moments, dans l’histoire d’un pays, où il faut savoir défiler avec ses adversaires.

    Comment avez-vous perçu cette unité nationale et internationale ?

    Ces attaques terroristes ont réveillé la France comme un électrochoc. Chacun se sent intimement touché… Que ces assassinats aient fait descendre tant de personnes dans les rues, courageusement — car on pouvait craindre des attentats suicides ou des mouvements de foule — participe à la légitime fierté nationale. On vérifie l’or à l’épreuve du feu. Assurément, la France est un pays unique, qui a un destin qui la dépasse. Pareils événements forgent l’Histoire. Et nous devons en interroger le sens : en l’occurrence, jamais autant de Français ne sont descendus dans la rue. Et jamais autant de chefs d’État : un quart de ceux de la planète ! Tout cela paisiblement et de façon extrêmement digne. C’est une réponse cinglante au terrorisme.

    Pourtant, des Français n’ont pas voulu manifester, se méfiant de pareils mouvements « unanimes ».

    Je les comprends. Certains craignent une forme d’hystérie collective. Des leaders politiques, comme Daniel Cohn-Bendit, avaient laissé entendre que ces marches constitueraient la revanche de l’idéologie libertaire, qui allait se réapproprier la rue ! Mais les Français ont manifesté leur soif d’unité, de sécurité, de communion et de respect. Ils se sont révoltés contre la mort semée par la folie. En témoignent les applaudissements, bien mérités, adressés aux forces de l’ordre. Je respecte ceux qui se sont tenus à l’écart de pareils événements, parce qu’ils se considèrent rejetés, stigmatisés et humilés. Bon nombre de musulmans, qui vivent paisiblement, se sentent dans une impasse et souffrent. Des catholiques ont aussi le sentiment que la société est devenue si laïciste qu’elle bride la capacité d’expression des religions, tout en se montrant incapable de les défendre contre des agressions à forte portée symbolique. Je pense à celles des Femen, au cœur même des sanctuaires chrétiens.

    Justement, aurait-on manifesté une telle unanimité si des chrétiens en avaient été victimes ?

    Je l’espère. En marchant, je pensais à nos frères chrétiens martyrisés dans bien des pays du monde. Et aussi à leurs bourreaux… Mais, puisque c’est un journal libertaire qui a été sauvagement agressé à Paris, il était logique que les personnalités libertaires soient à l’honneur. Même chose d’ailleurs pour la communauté juive, la police et la gendarmerie. Mais le débat n’est pas clos pour autant. Nous découvrirons vite qu’« être ou ne pas être Charlie » n’est pas la question. Le véritable défi, c’est de construire la paix. On ne peut le faire qu’à partir de la vérité, de la bienveillance – ce qui exclut toute haine et tout mépris –, de la fermeté et de la responsabilité… De ce point de vue, la culture de la provocation sans limite ne contribue ni à l’unité, ni à la paix.

    Propos recueillis par Frédéric Aimard.

  • Charlie-Hebdo et "Je suis Charlie" : "En état de choc, on fait n'importe quoi"

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    #JeSuisCharlie : En état de choc, on fait n’importe quoi (source)

    « En état de choc, on fait n’importe quoi » : Guillaume de Prémare livre son décryptage du choc « Charlie Hebdo » et du mouvement « Je suis Charlie ».

     

    Que pensez-vous de ce que nous vivons autour du choc « Charlie Hebdo » ?

    Il faut partir du fait générateur qui est le terrorisme. La France a déjà connu, dans un passé récent, des vagues de terrorisme. Mais elles n’étaient pas de la même nature. Je vois deux différences profondes.

    La première différence est que les vagues de terrorisme des années 1980 et 1990 étaient principalement destinées à faire pression sur la politique internationale de la France, qu’il s’agisse du conflit israélo-palestinien ou de l’Algérie. Aujourd’hui, les terroristes cherchent aussi à faire pression sur la France par rapport à ses engagements militaires à travers le monde, mais ils poursuivent plus largement un objectif de conquête politico-religieuse à l’échelle mondiale, ce qui est nouveau, appuyé sur une idéologie politico-religieuse qui est ancienne.

    La deuxième différence, c’est que les terroristes venaient jusqu’ici le plus souvent de l’extérieur. Aujourd’hui, l’islam radical s’appuie principalement sur des musulmans qui vivent en France, et sont même de nationalité française. Les jeunes sont radicalisés en France, font leurs armes à l’étranger puis reviennent en France pour combattre. C’est un élément-clé de la stratégie terroriste en France : mener une guerre de l’intérieur qui s’appuie sur des troupes déjà sur le sol français.

    Selon vous, quelle est la stratégie de ces terroristes ?

    Leur stratégie est de semer le chaos, de provoquer un état de choc global de notre société, pour créer une fracture irrémédiable entre les musulmans français et le reste de la population. Ils commettent donc des attentats pour faire grimper à son paroxysme la peur de l’islam et l’hostilité envers l’islam, jusqu’à la psychose, à un point tel que les musulmans ressentent cette hostilité, y compris, si possible, en raison de représailles contre la communauté musulmane. Il nous faut donc impérativement éviter les délires identitaires agressifs.

    Ils misent sur l’aspect très communautaire de la religion musulmane pour gagner l’opinion musulmane. Celle-ci, se sentant en terrain hostile, se communautariserait toujours davantage et serait mûre pour d’abord éprouver de la sympathie pour le djihadisme, ensuite leur apporter un soutien. Cela ne signifie pas qu’une majorité des millions de musulmans qui vivent en France deviendrait terroriste – dans une guerre les combattants sont toujours minoritaires -, mais les islamistes pourraient recruter de jeunes musulmans sur un terreau de plus en plus favorable et évoluer, dans les quartiers musulmans, en terrain ami. Je ne dis pas qu’ils vont réussir, mais je pense que c’est leur projet.

    Pour accentuer ce processus de séparation des musulmans de la communauté nationale, il y a un autre aspect qui est la guerre culturelle. Il s’agit de séparer toujours davantage culturellement les musulmans de la culture française. Pour cela, ils s’appuient sur la décomposition de la culture française pour en faire un parfait repoussoir pour tout bon musulman. Plus la société française est athée, libertaire, permissive, consumériste, sans repères, vide de sens, et en faillite éducative, plus la fracture culturelle grandit avec les musulmans. Je crois que cet aspect des choses est majeur dans le défi auquel nous sommes confrontés. Ce n’est pas le « choc des cultures », mais le « choc des incultures » comme dit François-Xavier Bellamy.

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  • L’évêque de Liège, la liturgie et le chant grégorien

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    L'évêque de Liège, Mgr Jean-Pierre Delville, est licencié en histoire de l’université de Liège, théologien diplômé  en sciences bibliques de l’ Université  grégorienne à Rome et de l’Université catholique de Louvain (U.CL.), où il fur professeur ordinaire  chargé du cours de  l’histoire de l’Eglise et du christianisme ; il aussi obtenu un prix d’orgue au conservatoire royal de Liège.

    Pour la revue trimestrielle « Canticum novum » (in n°71, décembre 2014), organe de l’ « académie de chant grégorien » (Belgique), Jacques Zeegers a interviewé Monseigneur Delville sur la place des mélodies grégoriennes dans les rites latins de la liturgie catholique :

    Que représente pour vous le chant grégorien ? Comme prêtre et évêque tout d’abord ?

    - Comme prêtre et évêque, c'est-à-dire comme homme d’Eglise, je considère le chant grégorien comme le chant fondamental de l’Eglise. Dans des célébrations plurilingues, par exemple, c’est le chant grégorien qui peut faire l’unité. C’est évidemment le cas dans les liturgies du Vatican, mais aussi en d’autres occasions, dans de grandes rencontres internationales, par exemple. Cela postule bien sûr qu’on ait appris le répertoire par ailleurs car on ne peut avoir la maîtrise du chant uniquement pour ces occasions-là. Mais comme ces occasions sont médiatisées, elles sont aussi porteuses de formation. Cela, c’est l’aspect pratique du chant grégorien, à savoir la référence commune. Mais il y a aussi un aspect plus fondamental lié à son style : c’est un chant méditatif qui porte à la contemplation et qui est donc bien adapté à l’objectif de la liturgie. Il a donc une qualité importante au niveau spirituel.

    -  Et comme historien ?

    - Comme historien, je pense que le chant grégorien constitue un patrimoine extraordinaire, tant au niveau des paroles qu’au niveau des mélodies. Il déborde d’ailleurs de la liturgie actuelle car pas mal de pièces n’y sont plus chantées aujourd’hui, par exemple celles qui faisaient partie des rites locaux. J’y vois le témoignage de la créativité de notre Eglise. Je pense aussi au Dies irae qui est l’expression d’une vision de foi, d’une vision dramatique. Tant les paroles que les mélodies reflètent l’histoire de l’Eglise. Sans doute le Dies irae ne correspond-il plus à notre mentalité contemporaine. C’est en tout cas le sentiment qu’on a eu en le supprimant de la liturgie dans la mesure où il insistait plus sur la condamnation (le jour de colère) que sur la miséricorde qui y est pourtant présente. Mais quand on parle du jugement, on ne peut s’exprimer que par métaphores et ce n’est pas parce que les métaphores ont un côté violent qu’elles n’ont pas une signification pour la vie spirituelle ; elles ne sont pas une photographie des réalités spirituelles mais des images qui doivent être interprétées et éveiller la vie spirituelle.

    Pas mal de pièces du répertoire ne sont plus utilisées, mais il est important de les redécouvrir par d’autres biais, que ce soit par la recherche musicale ou par des enregistrements de caractère plus historique. Il est aussi intéressant de voir comment, à certaines époques, on a ajouté de nouveaux textes, par exemple les intercessions à l’intérieur du kyrie (les tropes dont on retrouve la trace dans les titres du Kyriale) qui permettent d’apprécier la créativité de chaque époque.

    Kyrie tropé "orbis factor":

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  • Le Coran justifie-t-il la violence des islamistes ?

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    Lu sur le site de l'Homme Nouveau, ce billet du Père Louis-Marie de Blignières

    La violence des islamistes a-t-elle un fondement dans le Coran?

    Notons que l’interprétation donnée par certains dignitaires musulmans sur le caractère historique et circonstanciel des versets violents ne résout pas le problème. D’une part, cette interprétation n’est pas soutenue par les textes de la tradition musulmane, les hadiths. D’autre part, d’autres responsables soutiennent (et parfois imposent violemment) une autre lecture (Citons un exemple. L’homme politique et théologien réformateur soudanais Mahmoud Mohamed Taha, qui voulait donner une portée relative, valable uniquement pour l’époque du Prophète, aux versets violents de la période médinoise, a été condamné à mort par un tribunal religieux, sous l’influence des Frères musulmans et exécuté au titre d’apostat en janvier 1985), et comme il n’y a pas, en islam, de magistère pour les départager, le problème reste entier.

    Les crimes atroces des djihadistes en Irak et tout récemment en France révoltent une grande partie des musulmans en Occident. On ne peut que se réjouir que beaucoup de musulmans, notamment des imams, dénoncent l’horreur de ce terrorisme. Ces événements abominables peuvent aussi être pour eux l’occasion de s’interroger sur la caution que les textes canoniques de l’islam apportent ou non à de telles violences. Un très grand nombre de musulmans sont des hommes de bon sens, réellement pacifiques, et ils sont sincères lorsqu’ils désavouent ces horreurs. Mais l’islam lui-même, tel que le donnent à connaître ses textes normatifs, le Coran et les hadiths (paroles attribuées au Prophète), est-il bien une « religion de paix et d’amour » ? Cela vaut la peine de se poser la question.

    Parallèlement, la presse française, en son immense majorité, tient aujourd’hui à dissocier devant l’opinion publique l’islam des crimes djihadistes. « Surtout pas d’amalgame ! » Pourtant ces mêmes crimes étaient perpétrés depuis longtemps ailleurs (notamment au Pakistan, en Inde, au Nigéria, en Syrie, en Centre-Afrique, etc.) sans susciter de réactions proportionnées dans la presse occidentale. On n’a pas non plus alors observé de vives réactions chez les musulmans, ni de claire condamnation par les instances islamiques, malgré les appels répétés du Vatican, par exemple auprès de l’Université Al-Azhar et de l’Arabie Saoudite.

    Les atrocités des djihadistes sont-elles clairement contraires à l’islam ? Qu’enseigne donc le Coran ?

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