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Débats - Page 584

  • Les propos roboratifs d'une féministe lesbienne de gauche

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    FigaroVox cède la parole à Marie-Jo Bonnet, lesbienne, féministe, de gauche et opposée à la PMA et à la GPA :

    (...) Marie-Jo Bonnet est historienne, spécialiste de l'histoire des femmes. Militante active de la cause féministe, elle participe dans les années 1970 au MLF (Mouvement de Libération des Femmes) et à la fondation des «Gouines rouges». Dans son dernier livre Adieu les rebelles! (Café Voltaire, 2014), elle marque son opposition au mariage pour tous, signe selon elle de l'échec de la contre-culture homosexuelle et la réddition des gays au conformisme petit bourgeois.

    Figarovox: Militante historique de la cause féministe, fondatrice des «gouines rouges», vous vous êtes démarquée du mouvement LGBT en vous opposant au mariage pour tous. Vous avez co-signé un appel- avec Jacques Delors, Sylviane Agacinzki et Lionel Jospin notamment- dans Libération pour que le Président de la République interdise les mères porteuses. Pourquoi êtes-vous opposée à la GPA?

    Marie-Josèphe Bonnet: Plusieurs raisons font que je m'oppose aux contrats de mère porteuse. D'abord parce qu'il s'agit d'une exploitation du corps de la femme par des hommes ou des couples aisés. Ces contrats étendent de manière presque illimitée le domaine du marché. Tout s'achète, tout se vend, y compris le pouvoir procréateur des femmes. Ce qui était un acte gratuit devient un acte marchand. C'est le retour de la lutte des classes dans le domaine de la procréation. C'est donc une instrumentalisation des femmes qui mène à la négation des mères. (...)

    Que répondez-vous à des féministes comme Elisabeth Badinter qui affirme la possibilité d'une GPA éthique?

    Vouloir introduire l'éthique dans le marché de la procréation est une illusion. Aujourd'hui, on estime ce marché à 3 milliards de dollars par an. Les femmes qui acceptent de se prêter à ce «commerce équitable» sont des pauvres, originaires de l'Inde, ou de pays de l'Est, et même de France comme l'ont révélé quelques affaires l'année dernière.

    De plus, comment peut-on parler d'éthique quand il s'agit de promouvoir l'abandon d'un enfant par sa mère! Car rappelons le, le principe des contrats de mère porteuse repose sur l'abandon d'un enfant par sa mère, qui l'a porté, nourri et eu des échanges vitaux avec lui pendant 9 mois.

    Vous allez plus loin que la simple condamnation de la marchandisation du corps des femmes, et dénoncez également la PMA, qui est pourtant une revendication essentiellement lesbienne. Pourquoi?

    Je m'oppose à la fois à la médicalisation de la procréation (non justifiée dès lors que les lesbiennes ne sont pas stériles) et à l'occultation de l'origine paternelle de l'enfant. Je ne crois pas qu'un enfant soit mieux élevé par un couple hétéro qu'un couple homo. Là n'est pas la question. L'important est que l'enfant ait accès à sa double filiation. La filiation monosexuée n'existe pas, c'est un fantasme. De plus, on ne connaît pas les conséquences de ces choix procréatifs nouveaux. Certaines études nous disent que les enfants de couples homosexuels vivent très bien, que c'est merveilleux, mais la vérité c'est qu'on manque de recul pour mesurer quels risques on prend en acceptant la médicalisation sans limite de la procréation.

    Plus généralement je suis contre l'expérimentation sur l'humain. Et l'aspect «bio-technique», consumériste de la PMA (un enfant sur commande, fabriqué en laboratoire) m'effraie. Si les lesbiennes veulent des enfants, elles peuvent très bien se débrouiller sans aller dans en clinique!

    Je suis effarée par le caractère injonctif de certaines revendications, comme si le droit devenait le «sésame ouvre-toi» de l'égalité, comme s'il n'y avait pas d'autres moyens, et surtout un lien d'égalité obligatoire entre les contrats de mère porteuses et la PMA. L'enfant n'est pas un droit, et pour cette raison, on ne peut pas appliquer la logique d'égalité entre les sexes.

    Le militantisme homosexuel est dirigé par un petit groupe politiquement organisé, autoproclamé qui impose ses intérêts, ses désirs et ses choix, en taxant d' « homophobes » tous ceux qui ne sont pas d'accord avec eux. (...)

    Tout l'article est ici : http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2014/07/18/31003-20140718ARTFIG00172-marie-jo-bonnet-lesbienne-feministe-de-gauche-et-opposee-a-la-pma-et-a-la-gpa.php

     

  • Quand un médecin euthanasieur belge fait scandale en Angleterre

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    Lu sur SudInfo :

    Surnommé "Dr mort", un médecin belge fait scandale en Grande-Bretagne en décrivant le camp d'Auschwitz comme une "source d'inspiration" dans le débat sur l'euthanasie

    Un docteur belge fait actuellement scandale en Grande-Bretagne. Il a été surnommé « Dr death » (Dr mort) parce qu’il pratique l’euthanasie. Il a en outre organisé un « voyage d’étude » à Auschwitz qu’il qualifie de « source d’inspiration » sur le thème de l’euthanasie.

    Wim Distelmans, selon le Daily Mail, provoque la polémique en Grande-Bretagne en raison d’un voyage qu’il a organisé vers le camp de la mort d’Auschwitz, en Pologne. Il a distribué des brochures dans lesquelles il présente un « voyage d’étude » de 3 jours avec visite du camp d’Auschwitz pour 470 Livres (près de 600 Euros). Il décrit Auschwitz comme « le symbole de fin de vie dégradant » et estime donc que cela pourrait être une « source d’inspiration » pour une réflexion sur l’euthanasie.

    Les militants juifs ainsi que les opposants à l’euthanasie estiment ces propos comme « offensants et dégradants ». «  Quel que soit l’avis que l’on a sur l’euthanasie, il est abominable de décrire Auschwitz comme étant une source d’inspiration  », a déclaré un militant travailliste.

    En Grande-Bretagne, l’euthanasie n’est pas légalisée et les opposants considèrent que ce serait « une pente glissante vers le meurtre généralisé des malades  ».

  • Le Pérou victime d'un chantage; plus d'allocation pour le 4e enfant; des évêques pour l'objection de conscience

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  • Non, le célibat sacerdotal ne remonte pas à une loi édictée 900 ans après le Christ

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    brandmueller_dw_wis_756616z.jpgHistorien de l'Eglise, le cardinal allemand Walter Brandmüller met les choses au point à ce sujet dans Il Foglio du 13 juillet (nous reprenons la traduction parue sur chiesa.espresso):

    NOUS PRÊTRES, CÉLIBATAIRES COMME LE CHRIST

    Cher Monsieur Scalfari,

    Bien que n’ayant pas le privilège de vous connaître personnellement, je voudrais revenir sur ce que vous affirmez à propos du célibat dans le compte-rendu de votre entretien avec le pape François, affirmations qui ont été publiées le 13 juillet 2014 et immédiatement démenties, quant à leur authenticité, par le directeur du bureau de presse du Vatican. En tant que “vieux professeur” qui ai enseigné l’histoire de l’Église pendant trente ans à l’université, je souhaite porter à votre connaissance l’état  actuel de la recherche dans ce domaine.

    En particulier, il est nécessaire de souligner en premier lieu que le célibat ne remonte pas du tout à une loi inventée neuf cents ans après la mort du Christ. Ce sont plutôt les Évangiles selon Matthieu, Marc et Luc qui rapportent ce que Jésus a dit à ce propos.

    Matthieu écrit (19,29) : “Quiconque aura quitté maisons, frères, sœurs, père, mère, enfants ou champs à cause de mon nom, recevra le centuple et aura en partage la vie éternelle”.

    Ce qu’écrit Marc est très semblable (10,29) : “En vérité, je vous le dis : nul n’aura quitté maison, frères, sœurs, mère, père, enfants ou champs à cause de moi qu’il ne reçoive le centuple”.

    Luc se montre encore plus précis (18, 29 et suiv.) : “En vérité, je vous le dis : nul n’aura quitté maison, femme, frères, parents ou enfants, à cause du Royaume de Dieu, qui ne reçoive bien davantage en ce temps-ci et, dans le temps à venir, la vie éternelle”.

    Ce n’est pas à de grandes foules que Jésus s’adresse lorsqu’il dit cela, mais bien à ceux qu’il envoie répandre son Évangile et annoncer l’avènement du Royaume de Dieu.

    Pour accomplir cette mission, il est nécessaire qu’ils se libèrent de tous les liens terrestres et humains. Et, étant donné que cette séparation signifie la perte de ce à quoi l’on peut normalement s’attendre, Jésus promet une “récompense” plus qu’appropriée.

    À ce point de la réflexion, on fait souvent remarquer que le “tout abandonner” faisait référence uniquement à la durée du voyage au cours duquel son Évangile serait annoncé et que, une fois qu’ils auraient accompli leur mission, les disciples reviendraient dans leurs familles. Mais il n’y a aucune trace de cela. Par ailleurs le texte des Évangiles, lorsqu’il fait allusion à la vie éternelle, parle de quelque chose de définitif.

    Par ailleurs, étant donné que les Évangiles ont été écrits entre l’an 40 et l’an 70 de l’ère chrétienne, ceux qui en furent les rédacteurs auraient donné une mauvaise image d’eux-mêmes s’ils avaient fait tenir à Jésus des propos avec lesquels leur propre comportement dans la vie n’aurait pas été en conformité. En effet Jésus demande à ce que ceux qui participent à sa mission adoptent également sa manière de vivre.

    Mais alors que veut dire Paul lorsque, dans sa première épître aux Corinthiens (9, 5), il écrit : “Ne suis-je pas libre ? Ne suis-je pas apôtre ? N’avons-nous pas le droit de manger et de boire ? N’avons-nous pas le droit de nous faire accompagner par une femme croyante, exactement comme les autres apôtres et les frères du Seigneur et Céphas ? Ou bien devrions-nous être les seuls, Barnabé et moi, à devoir renoncer au droit de ne pas travailler ?”. Ces questions et ces affirmations ne présentent-elles pas comme acquis le fait que les apôtres aient été accompagnés par leurs épouses respectives ?

    Sur ce point, il faut procéder de manière prudente. Les questions rhétoriques que pose l’apôtre font référence au droit que celui qui annonce l’Évangile a de vivre aux frais de la communauté et cela s’applique également à la personne qui l’accompagne.

    Une question se pose alors, bien évidemment, celle de savoir qui est cette personne qui accompagne. L’expression grecque “adelphèn gynaïka” nécessite une explication. “Adelphè” signifie sœur. Et dans ce texte on entend, par sœur dans la foi, une chrétienne, tandis que “gynè” indique – de manière plus générale – une femme, que celle-ci soit vierge, fiancée, ou épouse. En somme, un être féminin. Toutefois cela fait qu’il est impossible de démontrer que les apôtres étaient accompagnés par leurs épouses. Parce que, si au contraire il en était ainsi, on ne comprendrait pas pourquoi on parlerait clairement d’une "adelphè" en tant que sœur, donc chrétienne. En ce qui concerne l’épouse, il faut savoir que l’apôtre l’a quittée au moment où il a commencé à faire partie du groupe des disciples.

    Le chapitre 8 de l’Évangile de Luc aide à y voir plus clair. On y lit : “Jésus vint, accompagné par les douze et par quelques femmes qu’il avait guéries d’esprits mauvais et de maladies : Marie, appelée la Magdaléenne, de qui étaient sortis sept démons, Jeanne, femme de Chouza, intendant d’Hérode, Suzanne, ainsi que beaucoup d’autres. Elles servaient toutes Jésus et les disciples avec ce qu’elles possédaient”. Il paraît logique de déduire de cette description que les apôtres auraient suivi l’exemple de Jésus.

    Par ailleurs il faut attirer l’attention sur l’appel empathique au célibat ou à l’abstinence conjugale qui est lancé par l’apôtre Paul (1 Corinthiens 7, 29 et suiv.) : “Je vous le dis, frères : le temps se fait court. Par conséquent, que ceux qui ont une femme vivent à l’avenir comme s’ils n’en avaient pas”. Et encore : “L’homme qui n’est pas marié a souci des affaires du Seigneur, des moyens de plaire au Seigneur. Celui qui est marié a souci des affaires du monde, il veut plaire à son épouse, et le voilà partagé”. Il est clair que Paul, lorsqu’il dit cela, s’adresse en premier lieu à des évêques et à des prêtres. Et lui-même s’en serait tenu à cet idéal.

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  • Retour des obsessions postconciliaires

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    Voici quelques semaines un ami me déclarait : « A quand les femmes prêtres et le mariage des prêtres ? Avec la popularité du nouveau pape, un peu macho, la controverse  obsessionnelle de l’Eglise postconciliaire semble oubliée ».

    C’était aller un peu vite en besogne. La récente décision du synode de l’Eglise anglicane de faire accéder des femmes à « l’épiscopat » et la réponse supposée  de François à son ami journaliste Scalfari sur les prêtres mariés relancent le sujet : à quand des prêtresses dans l’Eglise catholique et l’abolition de la règle du célibat ecclésiastique dans l'Eglise latine ? Et les clichés habituels réapparaissent : Vrai ou faux ? JPSC

    photoFB_copie.jpgRéponse de l’abbé Pierre Amar (photo) sur le site Aleteia :

    L’Eglise est misogyne. Faux. Elle a même l’audace de proclamer que ce que Dieu a fait de plus beau sur cette terre, son chef d'œuvre, est une femme : une vierge immaculée, modèle d’humilité et de prière, Marie, mère du Sauveur. Marie, que nous fêterons ce 15 août dans le dernier des privilèges que le Seigneur lui aura accordé : celui de monter au ciel avec son corps et son âme. Marie que des millions de catholiques prient dans de multiples sanctuaires comme Lourdes, Rocamadour, Fatima, Aparecida ou Guadalupe.

    D’ailleurs, aucune institution n’a jamais autant fait pour les femmes que l’Eglise. Elle n’a eu de cesse que de proclamer la dignité et la vocation spécifique de la femme. Tout au long des siècles, elle n’a pas cessé non plus de se préoccuper du sort des femmes sans famille ou particulièrement vulnérables, à travers des institutions destinées aux enfants abandonnés, aux filles-mères, aux prostituées, aux femmes indigentes, âgées ou malades, aux femmes en instance de séparation, aux femmes détenues, …

    Une femme-prêtre ferait le « job » aussi bien qu’un homme. Vrai. Mais tout dépend de la conception que l’on a du sacerdoce. Car si être prêtre c’est aider les malades, accompagner ceux qui souffrent et qui peinent, faire du catéchisme, écouter, enseigner, célébrer, bref … « faire de la pastorale », oui, bien sûr, une femme peut le faire et d’ailleurs, peut-être même mieux qu’un homme ! Mais on est là dans le registre de l’action et du faire. Or, prêtre ce n’est pas ça. On ne « fait » pas le prêtre, on est prêtre. Le prêtre est un autre Jésus, il est Jésus. La preuve ? Lorsqu’il célèbre la messe, il dit « ceci est mon corps » et non« ceci est le corps de Jésus ». Il y a identité parfaite entre le Christ et lui. Il est pour le Christ, une humanité de surcroit. Et le Christ était un homme. Bref, ce n’est pas que l’Eglise ne veut pas ordonner des femmes, c’est qu’elle ne le peut pas.

     Les femmes n’ont pas d’âme. Faux. Et tellement ridicule de le penser ! Si c’était le cas, on ne baptiserait jamais les filles, ni hier ni aujourd’hui. Pourtant c’est le cas depuis toujours ! Et si jamais il fallait vous convaincre du génie féminin et de la grâce d’être femme, relisez en urgence Mulieris Dignitatem et la Lettre aux femmes, deux textes magnifiques de saint Jean-Paul II où il s’exclame : « Merci à toi, femme, pour le seul fait d'être femme! Par la perception propre à ta féminité, tu enrichis la compréhension du monde et tu contribues à la pleine vérité des relations humaines ».

     Aujourd’hui c’est bloqué mais qui nous dit que plus tard …Faux. Le sujet est clos et depuis longtemps. L’Eglise ne se reconnaît tout simplement pas le droit de revenir sur un choix libre et souverain de Jésus lui-même. Et le fait même que Jésus n’ait appelé que des hommes à devenir ses apôtres, et non sa mère ou même des anges, prouve qu’il ne s’agit pas d’une question de dignité. Qui donc était plus digne d’être prêtre que Marie ? En 1988, Jean Paul II mettait un point final à cette question : « cette position doit être définitivement tenue par tous les fidèles de l'Église ».

    Quand donc l’Eglise reconnaitra-t-elle que l’homme et la femme sont égaux ? Elle le dit depuis toujours. Déjà Saint Paul se fait l’écho de l’égale dignité de l’homme et de la femme allant jusqu’à dire : « il n’y a plus l’homme et la femme, car tous, vous ne faites plus qu’un dans le Christ Jésus » (Galates 3, 28).

    Il y a une stricte égalité mais surtout une différence, ce qui ne veut pas non plus dire injustice. Cette altérité est précieuse, source de richesse et de complémentarité. Un peu comme en musique avec les tonalités (majeur, mineur) qui font résonner une mélodie différente où même le corps humain qui a besoin à la fois d’une tête et d’un cœur. Qui dira que l’un est plus important que l’autre ? Impossible de vivre sans les deux !

    « Il n’y a pas assez de femmes au Vatican ou aux postes de responsabilité. Presque vrai. Et pas que dans l’Eglise d’ailleurs : regardez les patrons du CAC 40. Ce sont presque tous des hommes ! Le Pape François est bien conscient de cette difficulté et souhaite que cela change. « Une Eglise sans femmes c’est comme le collège apostolique sans Marie » a-t-il dit. Il a nommé des femmes à la Curie, comme la française Marguerite Léna par exemple. De nombreuses femmes font partie des services du Vatican mais n'en sont pas encore à la tête c'est vrai. Ceci dit, leur efficacité naturelle est peut être plus utile pour le moment à cette place. Les choses bougent, malgré tout. Reste surtout à trouver les compétences et les disponibilités : ce n’est pas avec ce que gagne un salarié d’Eglise que l’on va attirer les personnes les plus compétentes !
    Là encore, il faut envisager la conception que l’on a du sacerdoce : l’enjeu est-il d’avoir un pouvoir ou de servir ? La question ne se pose pas en terme de compétence ou d’égalité c’est un problème de sens : que signifie le sacerdoce ?

    Et le mariage des prêtres ? Padreblog s’en est déjà fait l’écho, dans un article remarqué. A (re)lire ici

    Ref. Les femmes prêtres c’est pour quand ?

    Qui est l’abbé Pierre Amar ? 40 ans. Diocèse de Versailles. Licencié en droit, chargé de communication d'une communauté religieuse, puis aumônier militaire, il est aujourd'hui vicaire en paroisse et en mission d'études à l'Institut Catholique de Paris. Auteur de spectacles pour les familles

    JPSC

  • Vatican : quand la communication trébuche

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    Le moins qu'on puisse dire, c'est que les interviews accordées à Scalfari provoquent une confusion dont on aurait pu faire l'économie. Est-il vraiment indispensable que la communication, au sommet de l'Eglise, se décline au travers d'interviews accordées à des journalistes? Surtout lorsqu'il s'agit de remettre le couvert avec quelqu'un qui avait déjà été épinglé en raison de son sens assez approximatif de la rigueur journalistique... Sur son blog "Le Suisse Rom@in", l'abbé Rimaz insiste sur le fait :

    Scalfari de la Repubblica avec le Pape François: ces interviews qui créent la confusion

    Enième tentative d'explication sur ce second entretien du Pape avec Scalfari de la Repubblica. 

    Une chose est certaine, la confusion est belle et bien présente. Pour un communicateur comme notre Pape, c'est assez dommageable. 

    De source romaine, il y avait un accord formel non écrit entre le Pape et Scalfari: entretien privé, sans publication, et qui n'a pas été respecté. Le Pape n'a pas revu la copie et ses paroles, bien que pas totalement fausses, ne sont pas précises du tout. 

    Quant à l'aimable réaction du Père Lombardi, elle tient certainement à la bonté même du Pape qui n'a pas voulu trop froisser son ami. 

    Lien

    Sur le site "Benoît-et-moi", les analyses et commentaires vont bon train, non sans une certaine sévérité... :
  • Crise du mariage : les rappels historiques qui s'imposent

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    Paru sur la Nuova Bussola Quotidiana, cet article a été traduit sur le site "Benoît-et-moi":

    LA CRISE DU MARIAGE : DES RAPPELS HISTORIQUES DE FRANCESCO AGNOLI

    Quand Jésus promulgua le mariage chrétien, la situation de la famille était bien pire qu’aujourd’hui

    On entend fréquemment, et également dans des milieux catholiques, que la concession de la communion aux divorcés remariés est une exigence que l’on doit à notre époque. Aujourd’hui les personnes divorcées remariées sont trop nombreuses pour que l’on maintienne en vigueur des lois anciennes et des vieux schémas.

    Il s’agit évidemment d’une idée fragile selon laquelle la vérité est soumise à l’arbitraire du nombre. Elle a été utilisée par les radicaux (gauche italienne). L’on disait alors « ils sont déjà des millions les divorcés de fait pour que l’on continue à ignorer la possibilité d’un divorce reconnu ». Et ce sont toujours les mêmes qui ont utilisé l’idée du nombre pour légaliser l’avortement : « puisque les avortements clandestins sont désormais la norme, il faut mieux régulariser l’avortement sans plus». 

    Mais le but de cet article n’est pas d'évaluer un tel raisonnement du point de vue logique; ni même du point de vue théologique.

    Ce que le Christ a enseigné… et enseignerait

    Le but est de comprendre, simplement, du point de vue historique, si cette position est compatible avec l’enseignement du Christ.

    Les questions que nous voulons mettre en avant, sont, par conséquent, les suivantes: Comment se comporterait Celui qui est infiniment bon et miséricordieux, Jésus Christ, lui-même, s’il venait aujourd’hui ? Changerait-il la doctrine de l’indissolubilité du mariage, en la considérant en adéquation avec notre époque et non respectueuse du grand nombre de divorcés remariés qui existent aujourd’hui ? Introduirait-il des exceptions, de la casuistique, des problématiques différentes comme celles proposées par le cardinal Kasper ? Jésus rendrait-il un peu plus flexible ce laconique et lapidaire commandement qui dit : « Ce que Dieu a uni, l’homme ne le sépare pas » (Mt 19, 8)?

    La situation à l’époque de Jésus

    Le premier point à partir duquel, il faut indubitablement partir est celui-ci : le mariage, dans le monde antique et pré-chrétien était de deux types, à savoir le monogame et le polygame. La monogamie était présente en Grèce, dans le peuple juif et à Rome. Dans d’autres civilisations, la polygamie était la règle. L’enseignement du Christ sur la famille n’est donc pas du tout, une nouveauté inouïe : différents peuples ont établi que la monogamie, je le répète, était le pilier de la société. Nous sommes en face de ce qui est normalement appelé le « droit naturel » : les peuples non chrétiens portaient déjà dans leur cœur le son des exigences morales universelles. De la même façon qu’Hippocrate avait compris qu’avorter c’est assassiner (cf le fameux serment que les étudiants en médecin n’ont plus à prononcer et pour cause !) à une époque où l’avortement, cependant, était la norme, ainsi les Romains avaient vraiment compris que l’optimum dans la relation homme-femme, c’était la fidélité et la durée du mariage.

    Lire la suite sur "Benoît-et-moi"

  • Le transhumanisme n'est plus de la science-fiction

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    De la synthèse de presse de Gènéthique.org (16 juillet) :

    [INTERVIEW] Daniela Cerqui : le transhumanisme n’est plus de la science-fiction

    Daniela Cerqui définit le transhumanisme comme "une idéologie portée par différents courants des sociétés occidentales affirmant qu’il est du devoir de l’homme d’utiliser toutes les avancées possibles des sciences et des technologies pour augmenter ses performances". Son but est de perfectionner l’homme pour qu’il reste "jeune et en bonne santé", "quitte à parvenir à un point de rupture évolutif au-delà duquel nous ne pourrons plus parler d’humain mais de post-humain". L’hybridation homme-machine "a déjà commencé",comme le montrent les Google Glass.L’anthropologue suisse Daniela Cerqui, de l’Université de Lausanne, donne une interview au site Rue89 dans laquelle elle montre comment le transhumanisme devient une réalité dans notre société. "Quand nous serons tous des cyborgs, il sera trop tard". Un appel à la réflexion. 

    Pour Daniela Cerqui, il y a nécessité d’entamer une réflexion pour tenter de maîtriser cet "engrenage". En effet, plusieurs facteurs laissent penser que la marche vers l’homme augmenté ne s’arrêtera pas d’elle-même.

    • D’abord, parce que la logique améliorative (l’homme perfectionné) est la continuité de la logique thérapeutique (l’homme réparé). 
    • Ensuite parce que certains transhumanistes ont des positions influentes, ce qui leur permet de diffuser leurs idées. A titre d’exemple, Ray Kurzweil qui a fondé la Singularity University, établissement privé financé par Google et la Nasa, est également membre du conseil d’administration du MIT (Massaschusetts Institute of technology, l’un des plus célèbres centres de recherches du monde) et membre de l’Army Science Advisory Board, chargé de conseiller l’armée américaine dans les domaines scientifiques et techniques. 
    • Enfin, parce que nous sommes "prêts à devenir un être bionique". Elle donne comme exemple le pacemaker, ce dispositif permettant d’allonger la vie de certains cardiaques.
    Elle s’inquiète des conséquences pour la société, remarquant que notre tolérance face à la vieillesse et au handicap s’affaiblit de plus en plus : "le cas de la trisomie 21 est également assez éloquent. À l’heure du diagnostic prénatal, la possibilité de laisser venir au monde un enfant trisomique est de moins en moins acceptée par la société. Résultat : la naissance d’un enfant atteint est considérée comme un échec". Si à titre individuel, "on ne peut que se réjouir des avancées techno-scientifiques", le transhumanisme n’est pas souhaitable collectivement.
    Lire l’interview dans son intégralité. 
  • Apocalypse du Progrès

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    Salué par l'abbé de Tanoüarn (Au crépuscule de nos idoles) comme "un livre étonnant d’intelligence, un essai comme il n’en paraît que deux ou trois tous les dix ans…", l'ouvrage de Pierre de la Coste intitulé "Apocalypse du Progrès" invite à une réflexion en profondeur sur ce qu'il advient de cette "religion du progrès" qui semble aujourd'hui bien compromise. Présentation sur le blog de l'auteur :

    D’Hiroshima aux OGM, de Tchernobyl aux fichages numériques des populations, de Fukushima au changement climatique, le Progrès nous inquiète. De l’extase progressiste de Jules Verne et de Victor Hugo, il ne nous reste rien, sinon une vague angoisse. Le moment est de toute évidence venu de se dire que le Progrès, comme mouvement inéluctable de l’Humanité vers le Bien, qui fut peut être une religion de substitution, est devenu un rêve aujourd’hui transformé en cauchemar.

    Devant la crise de la croyance dans le Progrès, il faut s’interroger sur notre dernier grand récit. D’où nous vient cette croyance aussi inébranlable que notre foi religieuse d’antan ? Pourquoi s’inverse-t-elle sous nos yeux ? Vers quelle catastrophe peut-elle nous conduire ?

    Constater la faillite du Progrès-croyance, c'est s'attaquer au mythe fondateur de la modernité, clé de la domination de l'Occident sur le reste du monde.

    Cet ouvrage propose une lecture nouvelle du Progrès. L’ADN du Progrès comme la plupart des grands récits de l’Occident se trouve dans le christianisme et dans les soubresauts de la pensée chrétienne à travers les siècles depuis saint Augustin.  C’est à travers cette histoire revisitée que l’auteur nous guide dans un monde « plein d'idées chrétiennes devenues folles »  comme l’écrivait le grand écrivain catholique anglais G. K. Chesterton.

    Pierre de La Coste, né en 1962, fut journaliste (Valeurs actuelles, Le Figaro) et « plume » de plusieurs ministres. Il est auteur de romans, de nouvelles, et d’un essai : L’Hyper-République. Il collabore à différents blogs, au média citoyen Agoravox.fr, aux Rendez-vous du futur et à la Revue du Cube. Il travaille actuellement à la direction de la Recherche d’un grand groupe français du numérique.


    Pierre de la Coste : Apocalypse du Progrès par webtele-libre

  • Y a-t-il encore moyen de se mettre d'accord sur une morale commune ?

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    Jacques Leirens (prêtre et médecin), sur didoc.be, examine la situation de la morale confrontée au relativisme et à l'indifférentisme :

    « Chacun fait ce qui lui plaît. » « Chacun est libre de vivre comme il le veut. » « Qui suis-je pour juger la vie des autres ? » Avec ce genre de formules, courantes dans la société postmoderne, tout semble dit. Ce n’est pas la peine d’insister. Mais alors ? Y a-t-il encore moyen de se mettre d’accord sur une morale commune ? Ou de proposer des valeurs éthiques qui dépassent nos intérêts particuliers ?

    1. Relativisme éthique et relativisme culturel

    Le relativisme est une attitude sceptique — plus ou moins réfléchie — par rapport à la vérité. Celle-ci serait impossible à connaître objectivement, parce que liée au contexte culturel et historique dans lequel nous vivons. De là au « relativisme éthique », il n’y a qu’un pas. Ses défenseurs prétendent qu’il est impossible d’établir objectivement la véracité d’un jugement moral. Les jugements moraux ne seraient que des opinions, qui sont, comme toutes les opinions, le reflet de la culture, de l’époque ou de notre situation personnelle. Et pour fonder nos jugements moraux, il n’y aurait pas vraiment de valeurs objectives ou universelles, et certainement pas de valeurs absolues.

    Evidemment, les mœurs et les coutumes varient au gré des cultures et des époques. Si le relativisme éthique se limitait à ce genre d’affirmations, il ne ferait qu’enfoncer une porte ouverte. Mais, il va bien plus loin : il nie l’existence de vérités morales objectives et universelles ; il ne distingue pas, dans les mœurs, ce qui est circonstanciel de ce qui est objectif et universel. Or, si pas mal d’attitudes morales dépendent du contexte, il reste au fond de la conscience humaine des vérités morales objectives, communes aux cultures de tous les temps.

    Un exemple. Ces cinquante dernières années, dans nos contrées, la tendance vestimentaire a considérablement réduit la surface de tissu dont nous recouvrons nos corps. Il est évident que, dans la mode, le nombre de centimètres carrés — disons — d’une jupe est sujet à évolution. Mais, indépendamment de la mode et de la culture, demeure une réaction de pudeur, qui correspond à une exigence morale objective, celle de protéger notre intimité contre les regards déplacés. Pour le relativiste, la pudeur serait un sentiment sans aucune valeur morale objective et exclusivement lié au contexte.

    2. L’impératif de la tolérance et la liberté

    Pour l’homme postmoderne, le relativisme éthique et l’impératif de la tolérance constituent les conditions indispensables pour préserver sa liberté. Chacun a le droit d’organiser sa vie comme il l’entend (en évitant d’entraver la liberté d’autrui, bien sûr). Ainsi la liberté est prônée comme valeur suprême, à protéger à tout prix, d’autant plus qu’avec ma liberté, c’est mon authenticité qui est en jeu : je dois pouvoir jouir de la liberté nécessaire pour être moi-même. L’autoréalisation, réaliser mon « moi » original et authentique, voilà l’enjeu moral ! Je dois pouvoir vivre ma vie à ma manière, et pas selon des exigences externes. Sinon je rate ma vie. Je ne trouve pas mon modèle de vie en-dehors de moi, mais uniquement à l’intérieur de moi. La seule justification de mes choix, c’est qu’ils émanent de moi. Bref, « c’est le choix qui confère de la valeur » (Charles Taylor). Et la vérité morale ? Et les valeurs universelles ? Cela n’importe plus.

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  • Quand un catholique conciliaire examine la pensée de Pierre Hillard

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    Que penser de la pensée de Pierre Hillard ? l’avis d’un catholique conciliaire (27 mn). (Cet avis n’engage que l’auteur de cette vidéo). Par Arnaud Dumouch, agrégé en Sciences religieuses, juillet 2014 1° Comprendre sa pensée eschatologique et millénariste : « Ce monde vit une lutte eschatologique entre le Christ (porté par l’Eglise catholique pré-Vatican II) et l’Antéchrist (porté par l’Israël talmudique) en vue d’établir une domination spirituelle et politique sur la terre. Il existe un complot des Juifs talmudiques pour éliminer des obstacles : 1° le nouvel Israël qui est l’Eglise (par le moyen de Vatican II et des papes qui l’ont appliqué) ; 2° le bras de sa royauté qui fut la France catholique et royale (par le moyen de la Révolution Française). La FSSPX et Monseigneur Lefebvre, dernier reste des catholiques, est actuellement divisée par « le serpent », Benoît XVI et sa ruse de « l’herméneutique de Vatican II dans la continuité des autres conciles ». » 2° Quatre critiques concernant la pensée de Pierre Hillard : 1° Son erreur millénariste sur la royauté du Christ et de l’Eglise (voir CEC 676) ; 2° Son oubli théologique de la mission sainte et eschatologique d’Israël à la fin du monde (voir Rm 11, 29) ; 3° Sa théorie du complot (voir Eph 6, 12) ; 4° Son erreur sur la destruction de la foi et du sacerdoce ministériel par le Concile Vatican II. Pierre Hillard doit indiquer de nouveau le Ciel (voir Ap 12, 4)."

  • Des précisions à propos de la statue de la Vierge de Jalhay

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    DSC03618.JPGNotre ami Jean-Pierre Snyers nous fait part de ses dernières observations au sujet de la statue de la Vierge de Sart-lez-Spa (Jalhay) :

    Statue de Jalhay ; précisions

    On le sait, l'université de L!ège a déterminé que l'illumination de la statue de la Vierge de Jalhay est le résultat d'une peinture composée de sulfure de zinc. Cela dit, des questions demeurent. En voici quelques unes...

    1)    La statue et la peinture qui la recouvre date d'il y a plus de 50 ans. Pourquoi  cette mystérieuse peinture n'a-t-elle commencé à fonctionner que le 17 janvier 2014. ?Toute expérience scientifique devant être reproductible, pourrait-on enduire une statue  en faisant en sorte que celle-ci ne s'éclaire qu'en 2064 ?

    2)    Pourquoi les statues réalisées à la même époque composées de cette même peinture ne s'illuminent-elles pas  et pourquoi de multiples objets (nains de jardin, vases, assiettes...) qui sont recouverts de ce même produit ne s'illuminent-ils pas non plus ?

    3)    Par quel prodige ne s'éclaire-t-elle que lorsqu'il y a une présence humaine ? (l'expérience a été faite à de nombreuses reprises).

    4)    Comment expliquer que cette statue ne commence parfois à s'éclairer qu'après 10 longues minutes (j 'en ai moi-même été témoin à plusieurs reprises et un journaliste du quotidien « Het Laaste Nieuws » aussi) et que l'illumination de celle-ci est  en même temps visible par certains et pas par d'autres ? J'en ai également été témoin.  Comme chacun le sait, dans  le cas d'une statue phosphorescente, dès l'obscurité, le phénomène lumineux est immédiat et visible par tout le monde.

    5)    Pourquoi les endroits abîmés (c'est à dire ceux où il n'y a plus de peinture) s'éclairent-ils aussi ? Ayant une statue phosphorescente, j'ai fait l'expérience. Contrairement à la statue de Jalhay, les quelques endroits où j'ai enlevé de la peinture ne s'illuminent pas.

    6)   Comment expliquer les multiples guérisons (parfois spectaculaires) produites par les prières adressées auprès de cette statue ?

    En conclusion : je ne comprends toujours pas en quoi l'explication de l'ULG peut être considérée comme étant rationnellement satisfaisante et demeure très sceptique quant à la capacité des experts de nous fournir des réponses convaincantes aux 6 questions posées. A mon sens, il serait judicieux que l'évêché de Liège fasse sa propre enquête (notamment en interrogeant de multiples témoins de ce phénomène pour le moins très mystérieux).

    Jean-Pierre Snyers (Adresse blog : jpsnyers.blogspot.com) Bindef 2 4141 Louveigné