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Economie - Page 19

  • Préoccupant : le vieillissement rapide de la population mondiale

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    De C-Fam :

    Les derniers chiffres de l’ONU montrent que la population mondiale vieillit rapidement

    By Susan Yoshihara, Ph.D. | January 10, 2020

    NEW YORK, le 10 janvier (C-Fam) Même si les gens vivent plus longtemps et en meilleure santé, les dernières données démographiques publiées par l’ONU montrent un vieillissement rapide dans le monde entier et un manque d’anticipation sur le plan économique. D’après les trois indicateurs qui figurent dans le dernier rapport de l’ONU sur le vieillissement de la population, seule l’Afrique devrait échapper aux graves conséquences du vieillissement dans les prochaines décennies, période durant laquelle le nombre de personnes âgées dans le monde devrait plus que doubler et franchir la barre de 1,5 milliard.

    Selon les Perspectives de la population mondiale 2019, une personne sur six aura plus de 65 ans en 2050, contre une sur onze en 2019, car le nombre de personnes âgées dans le monde va augmenter en termes absolus et relatifs.

    Les régions où la population vieillira le plus lentement sont celles qui comptent déjà de nombreuses personnes âgées : Europe, Amérique du Nord, Australie et Nouvelle-Zélande. L’Afrique va vieillir rapidement, car elle enregistre une chute du taux de fécondité chute et une hausse de l’espérance de vie, mais neuf des dix pays qui vieillissent le plus vite se trouvent en Asie, le peloton de tête étant constitué de la Corée, de Singapour et de Taïwan. Dans ces trois pays, le taux de fécondité s’est effondré il y a des dizaines d’années et reste inférieur au seuil de renouvellement des générations, en dépit des actions menées par les pouvoirs publics pour l’augmenter.

    D’après l’indicateur classique du vieillissement, qui est égal au nombre de personnes âgées de 65 ans et plus pour 100 personnes âgées de 20 à 64 ans, la proportion de personnes âgées dépendantes va fortement s’accroître et s’élèvera à 28 % en 2050, contre 16 % actuellement. L’Europe comptera 49 personnes âgées pour 100 actifs et la Corée, l’Espagne et le Japon atteindront le chiffre époustouflant de 80 personnes âgées pour 100 actifs. En revanche, il n’y a aujourd’hui que sept personnes âgées pour 100 actifs en Afrique et ce chiffre n’augmentera que lentement (on comptera 9 personnes âgées pour 100 actifs en 2050).

    Les difficultés liées au vieillissement sont si graves que les statisticiens de l’ONU ont défini les personnes âgées d’une autre manière, à savoir les personnes dont l’espérance de vie résiduelle ne dépasse pas 15 ans. Cette méthode suppose que les individus ne s’arrêteront de travailler que 15 ans seulement avant leur mort, qui surviendra lorsqu’ils auront entre 80 et 90 ans. Cette hypothèse est extrêmement optimiste.

    Même dans le cas le plus favorable, l’Asie va vieillir rapidement et comptera 25 personnes âgées dépendantes pour 100 actifs, tandis qu’il y aura seulement 10 personnes âgées pour 100 actifs en Afrique. D’après le rapport, les projections les plus optimistes, qui font apparaître un ralentissement du vieillissement et une amélioration des conditions de vie des personnes âgées aux États-Unis et en Europe, masquent peut-être une aggravation de la situation des personnes économiquement faibles dans ces régions.

    Un autre indicateur, d’ordre économique, est très inquiétant. Il joue un rôle important, car il est utilisé par les autorités à des fins de planification économique. Les personnes âgées et les très jeunes consomment plus qu’ils ne produisent, tandis que les actifs produisent plus qu’ils ne consomment. Il faut donc évaluer les flux de ressources économiques qui circulent entre les différents groupes d’âge, ce qui montre comment chaque groupe d’âge dépend du partage et de l’épargne pour consommer à tous les âges de la vie. Selon cet indicateur, la part des personnes âgées va augmenter dans le monde entier et passera de 20 consommateurs âgés à 33 consommateurs âgés pour 100 actifs dans les 30 prochaines années. C’est en Europe, en Amérique du Nord, en Australie et en Nouvelle-Zélande, où la consommation est importante et l’espérance de vie élevée, que la hausse sera la plus forte. Le Japon et la Grèce devraient compter respectivement 127 et 107 consommateurs âgés pour 100 actifs. L’Afrique, où il y aurait seulement 10 consommateurs âgés pour 100 actifs, resterait la région la plus jeune.

    Le coût de ce phénomène ne sera pas supporté par les mêmes acteurs dans tous les pays. Là où les prestations sociales sont élevées, comme en Europe, en Amérique latine et dans les Caraïbes, ce coût sera à la charge de la collectivité. Dans les régions où le soutien relève davantage de la sphère privée, par exemple aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Australie et en Asie du Sud-Est et du Sud, les familles et les actifs devront eux-mêmes aider les personnes du troisième âge.

    Afin d’éviter une crise économique, le rapport recommande d’accroître le nombre d’actifs, notamment chez les femmes et les personnes âgées, d’augmenter progressivement l’âge de la retraite, de diminuer les prestations sociales et de parvenir à un équilibre entre les dépenses publiques et les dépenses privées, comme aux États-Unis, en mettant davantage à contribution les actifs et les familles.

  • Eglise de Belgique : une acquisition pour 25 millions dans le quartier européen

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    Lu dans l’Echo de ce 14 janvier (p. 15), cette information qui interroge lorsqu'on sait que des églises seront fermées et que des conseils de fabrique peinent tant à maintenir des églises qui se délabrent :

    L'Église catholique belge étend ses murs dans le quartier européen

    Résolument une et indivisible, l'Église catholique étend sa toile dans le quartier européen. Pour remembrer les murs historiques de son QG bruxellois, elle vient d'acquérir l'immeuble Guimard 7 pour plus de 25 millions. … Or aujourd'hui, on apprend, par l'intermédiaire du conseil en immobilier Savills, qu'une nouvelle pièce de taille est venue idéalement compléter le puzzle ecclésial local: le n°7 de la rue Guimard, pierre angulaire avec la rue du Commerce, qui héberge en son socle une agence bancaire BNP Paribas. L'immeuble vient en effet d'être racheté par le plus ancien propriétaire de la rue à Patrizia AG, le gestionnaire d'investissement immobilier allemand, très actif pour l'instant. Pour acquérir cette pièce manquante stratégique, l'Église catholique a mis sur la table, via son serviteur Herman Cosijns, l'administrateur délégué de l'asbl Centre interdiocésain (dont une des activités et la location et l'exploitation de biens immobiliers), un coquet montant avoisinant 25 millions d'euros. L'immeuble d'angle offre 4.400 m² de bureaux (et 78 parkings en sous-sol) répartis sur 9 niveaux hors sol. Le prix d'acquisition au m² avoisine donc 5.700 euros, ce qui n'est pas donné pour un immeuble datant de 1993, déjà loin des standards actuels. Il est occupé par une dizaine de locataires et offre un coquet rendement avoisinant 4% brut.

  • Quand des "bonnes soeurs" font le buzz...

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    Du site de LaDepêche.fr :

    Dans le Gers, le buzz improbable des sœurs de l'abbaye de Boulaur sur Facebook

    Les soeurs veulent multiplier par quatre leur production de confitures, de pâtés et de farines.

    Les soeurs veulent multiplier par quatre leur production de confitures, de pâtés et de farines. DDM Manon Adoue

    Les sœurs de la communauté de Boulaur ont publié sur Facebook une vidéo qui présente leur projet d'extension de la ferme. En quelques jours, le clip promotionnel a atteint 45 000 vues. Un succès inespéré pour les religieuses. 

    C'est un succès aussi fulgurant qu'inattendu. Publiée sur Facebook le 6 janvier par Divine Box, une start-up catholique qui commercialise des produits issus des monastères français, la vidéo des sœurs de l'abbaye de Boulaur n'en finit pas de buzzer. La vidéo n'avait pourtant rien qui pouvait la prédestiner à un tel succès. En 4 minutes, dans une présentation plutôt classique, les sœurs de la communauté de Boulaur, près de Gimont, dans le Gers, expliquent leur projet d'agrandissement de leur ferme.

    " L’abbaye de Boulaur lance une start-up du XIIème siècle façon XXIème siècle. Le genre de projet un peu fou du type entreprenariat féminin version monastique comme du temps où les Abbesse montaient à cheval pour aller visiter leurs fondations…", confie Soeur Anne. En quelques jours, la vidéo a atteint plus de 45 000 vues, a été partagée 843 fois et " likée" par près de 600 internautes. Dans les nombreux commentaires, les internautes sont unanimes et saluent le projet des sœurs. " Bravo mes sœurs pour votre audace", " cette abbaye est géniale!! Avec des sœurs du tonnerre", " Joli projet, vidéo très bien faite, envie d'aller les rencontrer... le Gers est malheureusement un peu loin", peut-on notamment lire. La communauté ne s'attendait pas à un tel succès. " Ce projet suscite un réel enthousiasme car il est innovant et global", tente d'expliquer Soeur Anne.

    Les soeurs veulent agrandir la ferme pour accroître la production.

    Les soeurs veulent agrandir la ferme pour accroître la production. - Abbaye de Boulaur

    La communauté qui produit et vend des produits monastiques ( fromages, pâtés, confitures et farines) veut créer un nouveau point de vente et étendre ses locaux. Objectif : reconstruire l'étable et les ateliers de transformation à la ferme pour multiplier la production par quatre. " En montant ce projet d'une ferme de 25 vaches et d'une douzaine de cochons on doit tout reconstruire et acheter pratiquement tous les équipements", confie sœur Anne. Pour mener à bien ce projet, les 27 sœurs cisterciennes font appel au financement participatif via leur site. " Aujourd'hui nous n'avons pas les fonds pour financer le projet" ajoute la sœur. La communauté compte sur des dons de mécènes et de particuliers. Elle bénéficie déjà d'une subvention du Conseil régional de 250 000 € et d'une aide de 100 000 € du Fonds européen. L'État se serait engagé quant à lui à hauteur de 300 000 €. Le chantier qui sera conduit sur cinq ans doit démarrer en avril 2020.

    La communauté fabrique et vend ses propres produits de la ferme.

    La communauté fabrique et vend ses propres produits de la ferme. - Abbaye de Boulaur

  • Espagne: la dégringolade des naissances atteint un niveau record

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    Espagne: la natalité à son plus bas niveau (source)

    12 Dec 2019

    Un total de 170 074 bébés ont vu le jour au premier semestre 2019 en Espagne, soit le niveau de natalité le plus bas enregistré dans le pays ibérique depuis 1941, indique, mercredi, l’Institut national de la statistique (INE). Le nombre des naissances a reculé de 11 292 bébés au premier semestre de l’année en cours, soit une baisse de 6,2 % par rapport à la même période de 2018, précise l’INE.

    Naissance au premier semestre de chaque année (2011-2019)


    En 2018, l’indice de fécondité en Espagne était de 1,26 enfant par femme (1,59 au Québec). Le taux de remplacement est fixé, rappelons-le, à 2,1 enfants par femme. La seule communauté autonome avec une fécondité supérieure à ce taux de remplacement est celle de Melilla, sur la côte marocaine.

    Le chiffre des naissances de mères étrangères a représenté 21,5 % du total, contre 20,1 % l’an dernier. La natalité continue de diminuer pour la dixième année consécutive en Espagne, à l’exception de l’année 2014 qui a enregistré 427 595 naissances, soit 2 000 de plus qu’en 2013.

    Concernant le nombre de décès, quelque 215 478 personnes sont mortes pendant le premier semestre 2019 dans ce pays ibérique, en baisse de 5,4 % par rapport au premier semestre 2018.

    L’Espagne a enregistré ainsi un solde naturel négatif de 45 404 individus au cours des six premiers mois de 2019, soit un chiffre similaire à celui de l’année précédente, ce qui confirme la tendance négative affichée depuis 2015.
  • Le Denier de Saint-Pierre détourné pour combler le deficit budgétaire du Vatican ?

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    De News-24.fr :

    Le Vatican utilise des dons pour les pauvres pour lutter contre le déficit budgétaire, selon un rapport

    Selon un nouveau rapport, 10% à peine des dons des catholiques romains qui sont spécifiquement annoncés pour aider les pauvres et les souffrants vont à des œuvres caritatives.

    Environ les deux tiers du reste des 55 millions de dollars de dons pour l'appel caritatif annuel du pape François, connu sous le nom de Denier de Saint-Pierre, sont utilisés pour combler le déficit budgétaire administratif du Vatican, a rapporté le Wall Street Journal dans un article mercredi (...).

    Le journal a déclaré que l'utilisation du Denier de Saint-Pierre pour le budget "inquiète certains dirigeants de l'Église catholique parce que les fidèles sont induits en erreur au sujet de l'utilisation de leurs dons, ce qui pourrait encore nuire à la crédibilité de la gestion financière du Vatican sous le pape François".

    Un porte-parole de la mission du Vatican auprès des Nations Unies n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaires de CNBC concernant le rapport du Journal. L'article notait que selon la loi de l'église, un pape peut utiliser le Denier de Saint Pierre de toute manière qui sert son ministère.

    Le Journal, citant des personnes familières avec l'utilisation des fonds, a déclaré que les actifs du Denier de Saint Pierre avaient diminué depuis que François est devenu pape en 2013, passant de plus de 775 millions de dollars à 665 millions de dollars.

    Pendant ce temps, le déficit du Saint-Siège en 2018 a doublé pour atteindre plus de 76 millions de dollars sur un budget d'environ 333 millions de dollars.

    Le mois dernier, François a remplacé le principal régulateur financier du Vatican à la suite d'un scandale financier impliquant les investissements immobiliers de l'Eglise à Londres (lien ajouté par belgicatho).

    Le Denier de Saint Pierre est une collecte spéciale des catholiques romains effectuée chaque mois de juin. Selon le site Web de la collecte, c'est "Une journée pour les œuvres de charité". "Ces collectes et dons effectués par les fidèles individuels ou par des Eglises locales entières font prendre conscience que tous les baptisés sont appelés à soutenir matériellement le travail d'évangélisation et en même temps à aider les pauvres de toutes les manières possibles", dit le site. "C'est une pratique ancienne qui a commencé avec la première communauté des apôtres. Cela continue d'être répété parce que la charité distingue les disciples de Jésus ", dit le site. Le site cite ensuite les paroles de Jésus dans l'Évangile de Jean: "De cela, ils sauront tous que vous êtes mes disciples, si vous vous aimez les uns les autres."

  • Dire que le Vatican risque la faillite est faux

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    Lu sur le site de la Libre :

    "Le Vatican n'est pas en faillite. Ils veulent porter atteinte au pontificat"

    Le cardinal hondurien Oscar Maradiaga, conseiller économique du pape François, a déclaré mardi qu'il était "faux" d'affirmer que le Vatican risquait de faire faillite, une thèse développée dans un livre-enquête sorti la veille en librairie.

    "Dire que le Vatican risque la faillite est faux", a déclaré le prélat qui chapeaute un groupe restreint de six cardinaux conseillant le pape François sur les réformes économiques internes de la Curie (gouvernement du Vatican). "Il me semble qu'une stratégie précise de discrédit est en cours", estime le cardinal Maradiaga, dans un entretien publié mardi par le quotidien italien La Repubblica.

    "Ils veulent porter atteinte au pontificat: d'abord en dépeignant une Eglise composée majoritairement de pédophiles, maintenant en montrant une négligence économique. Mais il n'en est rien", a ajouté le prélat. Ce proche du pape François était interrogé sur un livre du journaliste italien Gianluigi Nuzzi qui se prévaut de documents internes du Vatican.

    Le journaliste s'est fait une spécialité des scandales financiers de l'Eglise, au point de se retrouver devant un tribunal du Vatican en 2016 pour avoir obtenu et publié des documents secrets du Saint-Siège (procès "Vatileaks 2") dans un livre sorti l'année précédente.

    Dans son nouvel opus, intitulé "Jugement universel", le journaliste décortique un bilan financier 2018 dans le rouge et qui s'aggrave.

    Il publie des grilles de comptes de l'Apsa, l'organisme qui gère les biens du Saint-Siège et donc l'essentiel du patrimoine immobilier appartenant au Vatican, faisant ressortir un déficit de 43,9 millions d'euros en 2018, contre un trou de 32 millions d'euros l'année précédente.

    Le résultat opérationnel (qui fait la différence entre les dons et recettes d'un côté et les coûts du personnel de l'autre) ressort dans le rouge à près de 59 millions d'euros en 2018, tandis que le résultat financier est positif à près de 15 millions d'euros.

    Le journaliste évoque notamment un patrimoine immobilier d'une valeur estimée à 2,7 milliards d'euros, mais qui est mal géré avec quelque 800 propriétés vides, 15% des 3.200 biens loués mis à disposition gratuitement, d'autres à des prix d'amis.

    Dans un rapport interne de conseillers du pape, cité dans le livre, on peut lire que "le déficit est récurrent et structurel" et qu'"il a atteint des niveaux préoccupants, présentant le risque de conduire à la faillite en l'absence d'interventions urgentes".

  • Vatican : la réforme de transparence financière voulue par François a du mal à faire son chemin

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    Lu sur le site de la Libre (dépêche d'agence) :

    Dons à l'Eglise réinvestis dans le luxe, le Vatican enquête sur de possibles malversations

    La justice vaticane enquête sur le circuit d'achat opaque d'un immeuble de luxe londonien financé grâce aux dons à l'Eglise, nouvelle affaire délicate touchant aux finances du Saint-Siège qui a vu le pape limoger le chef de la gendarmerie chargé du dossier.

    Gestion discutable des dons destinés aux pauvres ou règlements de comptes au sommet du Vatican? L'enquête, commencée durant l'été, pointe "de graves indices de malversations, fraude, abus de fonction et blanchiment", selon le mandat de perquisition publié dimanche par le magazine italien L'Espresso. Semblant confirmer que le pape François a des difficultés à imposer sa réforme de transparence financière au sommet du Saint-Siège.

    La justice vaticane avait procédé le 1er octobre à des saisies de documents dans les bureaux mêmes de la Secrétairie d'Etat - le coeur du gouvernement du Vatican, où travaille la garde rapprochée du pape - et de l'Autorité d'information financière (AIF) - un gendarme financier indépendant. C'est le seul épisode de cette affaire qui a été confirmé par le Vatican, le jour même.

    Cinq personnes, dont le numéro deux de cette autorité anti-blanchiment et un prélat, ont été "suspendues par précaution" de leurs fonctions dans le cadre de l'enquête, a ensuite révélé une affichette à usage interne de la gendarmerie vaticane portant leurs photos et noms, tels des repris de justice. Document fuité également à l'Espresso.

    Selon son porte-parole, le pape aurait peu apprécié cette méthode bafouant "la présomption d'innocence": François s'est séparé lundi dernier de son fidèle garde du corps et trop zélé chef de la gendarmerie vaticane, Domenico Giani.

    Les fuites de documents, distillées en trois vagues de plus en plus détaillées, qui font également l'objet d'une enquête à la demande du pape, sont toutes arrivées entre les mains du journaliste d'investigation Emiliano Fittipaldi, du magazine italien L'Espresso.

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  • Synode : un chef tribal amazonien dénonce l'idéologie du primitivisme

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    D'Edward Pentin sur le site du National Catholic Register :

    Un chef tribal amazonien concernant le synode : une volonté de promouvoir l'idéologie du primitivisme

    Jonas Marcolino Macuxí, le chef de la tribu Macuxi, a affirmé que la promotion du "primitivisme" avait provoqué des conflits dans la région depuis les années 1970.

    ROME - Un chef de tribu amazonien a déclaré samedi, lors d'une conférence à Rome, qu'une "dictature" de travailleurs missionnaires enseignant la théologie de la libération avait empêché le développement de la région, maintenant ainsi les populations autochtones dans la pauvreté et la misère.

    Jonas Marcolino Macuxí, le chef de la tribu Macuxi, a affirmé que la promotion du "primitivisme" (idéologie selon laquelle les traditions et les mœurs indigènes préchrétiennes étaient en grande partie nobles et bonnes et qu'il fallait les conserver) a provoqué un conflit dans la région à partir des années 1970, rejetant tout ce que les missionnaires et les peuples autochtones avaient réalisé auparavant en termes d'assimilation culturelle positive pendant plus d'un siècle.

    Il s'est également inquiété du fait que beaucoup de ceux qui conseillent le pape sur le synode adhèrent à cette même idéologie et que les autochtones invités à y assister ont été «endoctrinés pour rester dans leur état primitif».

    Marcolino, qui était illettré jusqu'à ce qu'il reçoive la chance d'être éduqué et qui est maintenant un juriste et mathématicien qualifié, a pris la parole à la conférence intitulée "Amazonie: les enjeux", organisée par l'Institut Plinio Correa de Oliveira, qui fait partie du mouvement brésilien "Tradition, Famille, Propriété.

    Il a été baptisé catholique mais est devenu protestant, en partie à cause de l'état de l'Église catholique dans la région, selon l'Institut Plinio Correa de Oliveira, qui a déclaré qu'il restait «très respectueux du catholicisme traditionnel et sérieux».

    Dans cet entretien avec le National Catholic Register au cours d'une pause durant la conférence, Marcolino explique que les tribus indigènes amazoniennes continuent de vivre une vie très difficile, en grande partie parce qu'elles ne sont pas autorisées à se développer à partir de ressources trouvées dans leurs propres réserves. Il explique comment l'infanticide dans les tribus indigènes, alors qu'il allait prendre fin, s'est perpétué en raison de l'idéologie du primitivisme.

    Quelle est votre vision globale du Synode Amazonien et croyez-vous que cela sera positif pour la région?

    Les sujets qui ont été discutés jusqu'à présent sur l'Amazonie sont, à mon avis, plus négatifs que positifs, tels que l'approche de la question des infrastructures. À partir de 1980, la tendance a été de voir tout développement en Amazonie - routes, grands projets, etc. - dans une perspective selon laquelle le progrès est mauvais.

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  • Marchandisation du corps des femmes : le nouvel esclavage

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    De Judikael Hirel sur La Sélection du Jour :

    La marchandisation du corps des femmes, le nouvel esclavage

    L’esclavage a, parait-il, été aboli depuis longtemps. Mais pas pour les femmes, bien au contraire, en ce début d’un nouveau siècle. Il prend de nouvelles formes détournées, mettant leur vie, leur corps, leur féminité, au service des désirs personnels et de l’argent. L’actualité le rappelle d’une manière crue, alors que la police de Lagos vient de secourir 19 jeunes filles enceintes âgées de 15 à 28 ans, prisonnières d’une "usine à bébés" destinés à être vendus au Nigeria.

    Ces femmes réduites à leur seule aptitude à porter un enfant sont loin d’être un cas isolé. Dans ce qui constitue bel et bien un "business" international des plus rentables, ce qui est interdit dans un pays se déplace vers un autre. Ainsi, depuis que l’Inde et la Thaïlande ont interdit la GPA aux étrangers, les agences de GPA indiennes créent des "filiales" au Kenya, profitant de l’absence de lois comme de la corruption : un enfant conçu par GPA n’y coûtera "que" 45.000 dollars. Au Nigeria, une fille se vendra 760 euros, un garçon 1.265 euros, sans que les autorités ayant récemment démantelé un trafic ne sachent pour l’instant à qui ni dans quel but ils sont vendus…

    De l’autre côté du monde, la marchandisation du corps des femmes ne connaît pas plus de répit : ce sont des chrétiennes pakistanaises qui étaient vendues par leur famille afin d’être prostituées en Chine. Accusés de trafic d'être humain, une trentaine d'hommes, pakistanais et chinois, ont été arrêtés courant 2018 par l'Agence fédérale d'enquête du Pakistan. Depuis la création de ces réseaux, plus d’un millier de femmes ont été vendues pour de l'argent, afin d’être violées et prostituées dans un pays, la Chine, confronté à une surpopulation d'hommes. Une conséquence indirecte de la politique de l’enfant unique longtemps menée dans ce pays… La plupart de ces femmes étaient issues de la petite communauté chrétienne du Pakistan, pauvres parmi les pauvres.

    Peut-on imaginer plus brutal encore ? Hélas, oui, tant le nouvel esclavage des femmes est une triste réalité. Ainsi, en Inde, des travailleuses des champs se sont vues retirer leur utérus afin d’améliorer leur rendement. Un scandale révélé à l’été 2018, par l’ONG Tathapi, ayant remarqué que dans le district de Beed, à l’est de Bombay, un nombre anormal de femmes avait subi une hystérectomie, une ablation de l’utérus. Dans cette région de l’Inde, 36% des femmes qui travaillent dans les champs ont subi une ablation de l’utérus, quand la moyenne en Inde s’élève à 3,2%… La raison ? "Les employeurs des coupeuses de canne à sucre poussent souvent les femmes à procéder à l’opération pour qu’elles n’aient plus leurs règles, ce qui rendra leur vie plus simple et leur permettra, entre autres, de travailler sans interruption." Comble de l’ironie de ce capitalisme dénué de toute humanité : ces femmes devaient payer elles-mêmes les frais médicaux, entre 250 et 500 euros… alors que leur salaire tourne autour de 400 euros par saison.

    Lire : https://www.tdg.ch/monde/19-filles-enceintes-liberees-usine-bebes/story/23816843

  • Les finances du Vatican sont dans le rouge

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    Déficit inquiétant dans les comptes du Saint-Siège. Information de Il Giornale (de ‘droite‘…) :

    Le Pape et le rouge de 70 millions

    Le Cardinal Marx étudie un plan « larmes et sang »

    Collègues en révolte: il y a des laïcs à 15 mille euros par mois

    Fabio Marchese Ragona, Il Giornale, 20 septembre 2019, traduction de "Benoît et moi" :

    Il faut trouver un remède pour arrêter l’hémorragie et impliquer en temps utile tous les cardinaux et évêques à la tête des dicastères vaticans.

    Une fois de plus, ce sont les finances d’Oltretevere qui troublent le calme de la résidence Sainte Marthe, le quartier général du pape François. Le Souverain Pontife, qui depuis son élection en 2013, tente de réformer l’espace économique du Vatican est maintenant confronté à un nouveau problème: l’assainissement des caisses du Saint-Siège, qui en 2018 ont enregistré un déficit d’environ 70 millions d’euros sur un budget de 300 millions.

    D’un côté, les donations, de plus en plus importantes, de l’autre, les contributions des organismes économiques internes (comme l’IOR) de moins en moins incisifs: c’est pourquoi François, qui n’a pas encore nommé de préfet du Secrétariat à l’économie (après le départ du cardinal Pell pour l’Austalie en 2017), a chargé le cardinal allemand Reinhard Marx, membre du C6 et coordinateur du Conseil économique du Saint Siège, de trouver une solution.

    Ce matin, le cardinal a convoqué une réunion d’urgence au cours de laquelle on tentera d’identifier toutes les coupes possibles à faire. D’après ce qui émerge des milieux vaticans, ce ne sera certainement pas une simple réunion: de nombreux cardinaux sont prêts à faire part à Marx de leur mécontentement face à certaines mesures qui n’ont pas contribué à équilibrer les budgets. « L’un des principaux problèmes est le salaire de quelques laïcs qui gagnent jusqu’à 15 mille euros par mois – tonne l’un des chefs de dicastère qui assistera à la réunion – Il y aurait eu beaucoup de dépenses dans lesquelles on aurait pu tailler. L’arrivée de consultants d’entreprises extérieures, qui sont entrés comme employés payés par le Saint-Siège, a compliqué les choses: ils gagnent plus que nous, les cardinaux, et souvent n’ont même pas de bonnes compétences « .

    En effet, l’une des principales dépenses du Vatican est liée aux salaires des employés, environ 5000 entre le Saint-Siège et le gouvernorat, même s’il s’agit en général de rémunératioins modeste face aux dépenses très élevées pour certains spécialistes qui travaillent avant tout dans les instances économiques du Vatican. Pour cette raison, par exemple, ces derniers mois, le gouvernorat de l’État de la Cité du Vatican, afin d’économiser quelques centaines d’euros par mois, a même réduit les heures supplémentaires du dimanche de deux agents de maintenance des ascenseurs dans le Palais apostolique.

    Ce n’est pas un hasard si, le 1er septembre dernier, le pape François est resté coincé 25 minutes dans l’ascenseur: les deux opérateurs n’étaient pas présents au Vatican et les pompiers ont dû appeler d’urgence un technicien rencontré ce matin-là par hasard, lui demandant de l’aide pour remettre en marche l’ascenseur et pour sortir le pape et quelques-uns de ses collaborateurs de la cabine bloquée.

    Le gouvernorat a également voulu donner un coup de ciseau dans le domaine de la santé: de nombreux employés de l’Etat du Vatican ont protesté contre la réduction, pour le Fonds de santé, des vaccins nécessaires pour les enfants, obligeant les parents à se tourner vers le Service national de santé italien. Plusieurs cardinaux ont en revanche critiqué la décision d’interdire la vente de cigarettes au Vatican: « C’est une rentrée [d’argent] sûre qui a fait défaut, dommage qu’on vende encore des cigares juste parce qu’ils intéressent quelqu’un de haut placé » maugrée un autre cardinal qui rencontrera Marx aujourd’hui.

  • Echos de la manifestation contre la GPA (Bruxelles, samedi 21 septembre)

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    Communiqué de presse d’Initiative citoyenne pour l’abolition de la GPA

    Ce samedi 21 septembre 2019 la manifestation organisée par l’Initiative citoyenne contre la GPA devant the HOTEL (38 Boulevard de Waterloo, Bruxelles) a été un grand succès.

    La presse et des personnalités politiques étaient présents : Viviane Teitelbaum (MR) en particulier.

    Plus de  70  personnes, principalement des jeunes, ont répondu à notre appel à manifester con.tre la tenue d’un salon commercial de promotion de la gestation pour autrui par des agences américaines et canadiennes qui proposaient leurs services aux parents d’intention.

    Ces agences proposent, sur catalogues, un éventail de mères porteuses, de donneuses d’ovules et de donneurs de sperme, en fonction des désirs des parents commanditaires. Coût d’un enfant : entre 80 000 et 150 000 euros.

    La GPA revient à louer le corps d’une femme et l’utilise comme un outil de fabrication d’un enfant qu’elle sera forcée d’abandonner et de livrer aux commanditaires à la naissance.

    Une telle pratique est contraire au principe de l’indisponibilité du corps humain, à l’interdiction de la traite des êtres humains et aux droits fondamentaux des femmes et des enfants. La GPA a été condamnée en 2015 par le parlement européen comme incompatible avec la dignité des femmes.

    Nous demandons que des dispositions légales soient prises rapidement pour interdire la tenue d’événements commerciaux qui promeuvent une pratique qui marchandise et asservit les femmes et traite les enfants comme des produits qui s’achètent et se vendent.

  • Le principe de la mondialisation, c’est la négation du politique au bénéfice de l’économique

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    De Raphaëlle Lespinas sur le site de l'Homme Nouveau :

    La mondialisation comme négation du politique

    Rédigé par Raphaëlle Lespinas suite à un entretien avec Guilhem Golfin le  dans Culture

    La mondialisation comme négation du politique

    Philosophe, collaborateur de L'Homme Nouveau, Guilhem Golfin publie Babylone et l'effacement de César, un essai roboratif, qui, hors des sentiers de la pensée de consommation, passe la question de la mondialisation au prisme de la politique. 

    Analysez-vous la mondialisation comme un phénomène inéluctable ou bien comme quelque chose que nous pouvons encore choisir d’accepter ou de refuser ?

    La mondialisation est présentée le plus souvent comme un voyage sans retour, un aller simple. De nombreux arguments vont dans ce sens. Le plus fréquent est le développement des moyens de transport et de communication qui ont considérablement rapproché les hommes, au moins physiquement, et auxquels, sauf effondrement de la civilisation technique, on voit mal les hommes renoncer. En soi, ce rapprochement n’est pas une mauvaise chose : l’homme est fait pour connaître, et se connaître, et les rencontres entre cultures diverses ne peuvent que contribuer à cette connaissance.

    Maintenant, il y a quelque sophisme dans la présentation commune des choses. La mondialisation, ce n’est pas seulement, ce n’est même sans doute pas d’abord, le rapprochement entre les hommes. C’est une organisation des rapports internationaux qui entend soumettre les peuples au diktat de l’économie libérale et capitaliste, et par ce moyen à la domination d’une ploutocratie. Loin de contribuer à enrichir les hommes de leurs différences, elle vise à uniformiser les conditions en généralisant la société de consommation et à faire fi de ces différences, selon le postulat d’un caractère interchangeable d’hommes réduits à leur utilité économique. Cette tyrannie profondément contre nature sera renversée, comme toute tyrannie, car le choix appartient aux peuples. Le problème n’est pas tant là que dans la conception de ce qui doit s’y substituer.

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