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Economie - Page 22

  • L'imminence d'une nouvelle crise financière globale

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    Du site "Eglises d'Asie" (Missions étrangères de Paris) :

    Une nouvelle crise financière globale se prépare, selon Widodo

    Lors des assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, qui se déroulent actuellement à Bali, les entreprises indonésiennes profitent de l’événement pour signer des contrats importants avec des partenaires étrangers. Le président Joko Widodo a déclaré, le 12 octobre, que « les pays en développement souffrent d’une énorme pression de la part du marché ». Il a affirmé que la guerre commerciale, qui s’intensifie entre la Chine et les États-Unis, risque de déclencher une nouvelle crise financière globale.

    Le président indonésien Joko Widodo, lors des assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale (GBM) et du Fonds monétaire international (FMI) qui se déroulent actuellement à Nusa Dua (Bali), a partagé son inquiétude à propos d’une possible crise financière, qui pourrait toucher l’économie mondiale à cause de la montée des tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis. Le 12 octobre, en prenant la parole lors d’une session plénière, il a même repris une citation tirée d’une célèbre série télévisée : « L’hiver vient… » (« Winter is coming ») Le président, tout en félicitant les experts et les dirigeants internationaux pour avoir su gérer la crise économique de 2008, leur a également suggéré de rester vigilants durant cette période incertaine. « La guerre commerciale s’intensifie et les innovations technologiques bouleversent les entreprises industrielles, tandis que les pays en développement souffrent d’une pression énorme de la part du marché », a-t-il déclaré.

    Christine Lagarde, directrice générale du FMI, s’est dite « très impressionnée » par les déclarations du président indonésien. De son côté, Jim Yong Kim, président de la Banque mondiale, a également salué les propos de Joko Widodo. Toutefois, si le président s’est attiré les louanges sur la scène internationale, il fait face aux critiques de ses opposants politiques. En réponse à ceux qui se plaignent des « coûts excessifs » qu’a dû assumer le pays pour accueillir le sommet, le gouvernement a rejeté les affirmations l’accusant d’avoir organisé une « fête somptueuse » pour les participants. Bambang P. Soemantri Brodjonegoro, ministre de la planification du développement national, confie que durant le sommet, les entreprises indonésiennes ont signé d’importants contrats avec des partenaires étrangers prêts à investir « d’importantes sommes d’argent » dans le pays.

    Le ministre des entreprises publiques, Rini Soemarno, a proposé plusieurs projets aux investisseurs étrangers, pour une valeur totale de 42,1 milliards de dollars, concernant au moins 21 entreprises nationales en tant que partenaires locaux. Pt Bank Mandiri, la première banque publique indonésienne, a confirmé que 13 millions de dollars ont été investis dans au moins 21 entreprises publiques. Rohan Hafas, secrétaire général de PT Bank Mandiri, a déclaré que « ce sont des investissements directs dont 95 % proviennent d’entreprises étrangères ». Sri Mulyani Indrawati, ministre des Finances, souligne que « les bénéfices que le pays a retirés des rencontres de Bali sont bien plus importants que les dépenses qu’amène un tel évènement »« L’impact positif, conclut-il, n’est pas que financier, mais il concerne aussi l’image de notre pays. »

    (Avec Asianews, Jakarta)

  • Non au business de la gestation pour autrui (GPA) "Men having babies"

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    De Michel Ghins, en opinion sur le site de La Libre :

    Un salon pour la gestation pour autrui (GPA) commerciale à Bruxelles ce week-end? Non!

    Au salon "Men having babies", des firmes proposent sur catalogue un éventail de mères porteuses potentielles qui acceptent - moyennant salaire - de porter un enfant. Le prix global d’un enfant - réduit à une marchandise- se situe entre 95 000 et 160 000 dollars. Comment est-il possible que le bourgmestre de Bruxelles, M. Philippe Close (PS), tolére un tel événement qui encourage impunément la location d’utérus et le trafic d’enfants ?

    Par Michel Ghins, co-responsable de Initiative citoyenne pour l’abolition de la GPA

    Ce weekend des 22 et 23 septembre au Hilton, l’organisation américaine Men having babies revient pour la quatrième fois à Bruxelles pour y faire la promotion de la gestation pour autrui (GPA) résolument commerciale. Au travers d’une série de conférences et de rencontres, cette organisation mettra en contact des personnes qui souhaitent avoir un enfant avec des firmes américaines ou canadiennes spécialisées dans la production de bébés sur commande. « Notre annuaire comprend la description détaillée (avec vidéos) de plus de 100 fournisseurs de GPA, et nous présentons les évaluations, les analyses et les coûts concernant des douzaines de sociétés et de cliniques qui pratiquent la GPA », lit-on sur le site de Men having babies. Ces firmes proposent sur catalogue un éventail de mères porteuses potentielles qui acceptent - moyennant salaire - de porter un enfant.

    Tout est prévu : l’accompagnement psychologique, l’assistance juridique, la fourniture de gamètes (ovules, sperme), la formulation du contrat entre la mère porteuse et les commanditaires etc. Le prix global d’un enfant se situe entre 95 000 et 160 000 dollars. A la naissance, la mère doit abandonner son enfant pour le livrer aux personnes commanditaires.

    L'enfant est réduit à une marchandise qui s’achète et qui se vend

    Comment est-il possible que le bourgmestre de Bruxelles, M. Philippe Close (PS), continue à tolérer année après année un événement qui encourage impunément la location d’utérus et le trafic d’enfants ? On répliquera que la GPA n’est pas formellement interdite en Belgique. Certes. Mais les contrats de gestation pour autrui n’y ont aucune valeur légale. De plus, en 2015 le Parlement européen a condamné sans ambiguïté la pratique de la GPA sous toutes ses formes comme allant à l’encontre de la dignité de la femme. Toujours en 2015, la Commission des affaires institutionnelles du Sénat s’est prononcée à l’unanimité contre toute pratique commerciale de la GPA.

    En outre, la Belgique est signataire de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant de 1989 qui stipule que "tout enfant a, dans la mesure du possible, le droit de connaître ses parents et d’être élevé par eux". Or, la GPA consiste à produire intentionnellement un enfant qui dans la plupart des cas ne connaîtra jamais sa mère et ne sera certainement pas élevé par elle. De plus, la GPA implique qu’un enfant soit l’objet d’un contrat auquel il ne peut évidemment pas donner son consentement. LaConvention requiert également que les Etats signataires prennent "toutes les mesures appropriées sur les plans national, bilatéral et multilatéral pour empêcher l’enlèvement, la vente ou la traite d’enfants à quelque fin que ce soit et sous quelque forme que ce soit." Or, dans le cadre d’un contrat de GPA, l’enfant est réduit à une marchandise qui s’achète et qui se vend.

    Une technique d’élevage dégradante pour les femmes 

    De nombreuses organisations féministes, à gauche comme à droite, tant en Belgique qu’à l’étranger, sont opposées à la légalisation de contrats de GPA car ceux-ci imposent des contraintes dégradantes pour la mère porteuse. Ces contrats régimentent la vie de la mère porteuse tout au long de sa grossesse en lui interdisant par exemple de fumer, de faire certains sports, de consommer certains aliments… La femme est ainsi réduite à un pur instrument biologique de procréation. On pourra même parfois l’obliger à avorter en cas de malformation du fœtus. On répondra que la mère porteuse est censée consentir librement aux termes du contrat. Mais ce consentement est souvent dicté par des conditions économiques difficiles. Peut-on alors parler de liberté ? Même si la décision est libre, peut-on décemment permettre que des femmes soient soumises à des conditions qui ressemblent furieusement à des techniques d’élevage ?

    Il faut interdire la pratique de la gestation pour autrui en Belgique

    Interdire la GPA commerciale et encadrer légalement la GPA non-commerciale n’est pas une solution. La distinction entre ces deux types de GPA est floue et impossible à vérifier dans les faits. Mais plus fondamentalement la GPA non-commerciale ne saurait en aucune manière être qualifiée d’"éthique". Un contrat de gestation pour autrui viole toujours les droits fondamentaux des femmes et des enfants car il les traite nécessairement comme des objets de transaction faisant intervenir un échange d’argent, que ce soit sous forme de salaire ou d’indemnités pour la mère porteuse.

    Face à cette situation, les politiques devraient avoir le courage d’interdire purement et simplement la pratique de la gestation pour autrui en Belgique, comme c’est le cas dans la plupart des pays. Une telle interdiction serait en accord avec les grandes conventions internationales et le respect intégral des femmes et des enfants. Elle permettrait d’interdire, sans discussion aucune, la tenue d’événements comme la bourse aux femmes et aux enfants de "Men having babies".

  • Bruxelles, 23 septembre : manifestation contre la tenue du salon "Men having babies"

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    Bruxelles

    (en face du Hilton, au Carrefour de l'Europe, face à la Gare centrale)

    dimanche 23 septembre à 15h

    manifestation

    organisée par l'Initiative citoyenne pour l'abolition de la GPA

    pour protester

    contre la tenue du

    salon de l'organisation américaine "Men having babies"*  

    * Cette organisation promeut la location de mères porteuses et la fourniture de bébés "clé sur porte" pour un prix autour de 100 000 dollars.

    Contact : Michel Ghins 0473 12 70 39

  • Etre catholique et libéral ?

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    D'Arthur Herlin sur le site aleteia.org :

    Peut-on être catholique et libéral ?

    C’est la question à laquelle tente de répondre le père Robert Sirico — prêtre catholique italo-américain, président et cofondateur de l’Institut Acton — dans son dernier livre Catholique et libéral, les raisons morales d’une économie libre paru aux éditions Salvator (2018). Né en 1951 à Brooklyn, cet ancien activiste de gauche est peu à peu devenu un champion du libre marché et de sa compatibilité avec l’éthique chrétienne. Aleteia l’a rencontré à l’occasion de la présentation de son ouvrage à Paris.

    Aleteia : Peut-on vraiment se définir comme catholique et libéral ? N’est-ce pas une provocation ?

    Père Robert Sirico : Par libéral, j’entends l’idée de liberté humaine que Dieu nous a confiée lorsqu’il a placé notre destinée entre nos mains. Nous devons faire des choix, et ceux-ci ont des conséquences. Une société développée au cours des siècles a deux façons de s’organiser : soit par la force, la coercition et la violence, comme à Sparte, soit par la liberté individuelle et la participation, comme à Athènes. Du point de vue des religions, il existe celles dites « coercitives », qui utilisent la violence pour intégrer plus de fidèles, ou celles qui persuadent. En d’autres termes, l’une impose et l’autre propose. Lors du Concile Vatican II, via le document sur la liberté religieuse Dignitatis humanae, l’Église annonçait au monde son intention de chercher à proposer la foi et la vérité en laquelle elle croit, et non plus à l’imposer. Dans l’histoire, notamment en France, l’Église a parfois commis l’erreur de vouloir prendre la place de l’État : elle a dès lors perdu son sens de l’évangélisation. On en observe encore les conséquences à travers la grande hostilité de la société envers les idées d’amour et de charité incarnées par le catholicisme en France ! En fait, la société Française laïciste imite aujourd’hui dans bien des aspects la voie autoritaire jadis empruntée par l’Église. C’est ce que j’entends par “libéral“ dans ce titre : les individus doivent être libres de faire leurs propres choix.

    Vous soutenez donc que la compatibilité entre libéralisme et catholicisme est réelle ?

    Le catholicisme est une religion qui propose au monde sa vérité mais qui n’impose pas aux gens d’y croire. Dans une société, il faut à la fois de la liberté et de la mesure. Mais cette mesure, vient-elle des personnes elles-mêmes, parce qu’elles croient en certaines choses et mesurent leur comportement ? Ou vient-elle de l’extérieur, de fait, par la force ? Le catholicisme a atteint son plein potentiel lorsqu’il a gouverné depuis le cœur des individus, et non pas depuis les châteaux et les parlements. Les grandes institutions que nous avons bâties, comme les hôpitaux par exemple, n’ont pas été fondées par une société politique, par un gouvernement, mais par un groupe de femmes catholiques qui ont répondu par amour aux besoins des êtres humains. Les sociétés occidentales telles que nous les connaissons n’auraient pas existé si dans leur histoire l’État avait exercé son hégémonie sur elles. Là réside la compatibilité entre catholicisme et libéralisme.

     
    lire la suite sur aleteia.org
  • Mithra ou le business juteux de la pilule contraceptive

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    LA PILULE CONTRACEPTIVE, UN BUSINESS JUTEUX

    une synthèse de presse bioéthique de genethique.org 

    14 septembre 2018

    L’entreprise belge spécialisée dans la santé féminine, Mithra, vient de conclure un accord avec la société hongroise Gédeon Richter pour la commercialisation en Europe et en Russie d’Estelle, son contraceptif oral combiné.

    Le partenaire « devra verser une avance totalisant 35 millions d’euros à la signature du contrat »suivie de paiements additionnels « pouvant atteindre 20 millions d’euros » en fonction « de l'aboutissement des étapes réglementaires liées au produit ». S’ajouteront au fil du temps, les royalties, variables en fonction du niveau des ventes. Mithra a cependant assuré ses revenus, le groupe hongrois s'étant « engagé à acheter une quantité minimale annuelle ». De son côté, Gédeon Richter pourrait tabler sur une chiffre d’affaires « de près de 3 milliards sur 20 ans ».

    Les premières autorisations de mises sur le marché sont envisagées pour le courant de 2020, mais l’entreprise a d’ores et déjà commencé la production d’Estelle. Elle prévoir de « communiquer les résultats de phase 3 pour Estelle aux USA début 2019, avec la dernière patiente qui sortira en novembre ». En effet, via son partenaire Gedeon Richter, Mithra vise le marché américain comme l’explique François Fornieri, son président : « Je rappelle que le marché US est le double du marché européen. Le deal américain sera donc encore largement supérieur ». Et à terme d’autres pays ou continents comme l’Amérique latine, l’Australie…

    Après cette annonce, à la Bourse de Bruxelles, l’action Mithra avait pris 6% à 14 heures.

    Pour aller plus loin :

  • Bruxelles, 22 septembre : Journée de formation "Agir en cohérence avec sa Foi dans un monde en mutation"

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  • Pourquoi les actuelles arrivées de migrants africains ne sont que les prémices d'un phénomène massif qui va s'amplifier dans les prochaines décennies

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    Dans un post publié le 21 juin dernier et intitulé "Migrations : l'inéluctabilité des faits", nous exposions quelques données qui, à nos yeux, rendent inévitable le déferlement migratoire en provenance de l'Afrique; cet article de Bernard Lugan publié ici le confirme de façon plus argumentée :

    La vérité sur l’Afrique. Ses conséquences sur l’Europe

    Les actuelles arrivées de migrants africains en Europe constituent les prémices d’un phénomène massif qui va connaître une amplification considérable dans les prochaines décennies.

    Laissons parler les chiffres :

    - Avec un taux de croissance de 4% la population africaine double tous les 18-20 ans.

    - Au Niger, pays désertique où le taux de fécondité est de 7 enfants par femme, la population était de 3 millions d’habitants en 1960 et elle sera de 40 millions en 2040, puis de 60 millions en 2050.

    - En Somalie, le taux de reproduction est de 6,4 enfants par femme et en RDC, il est de 6,1.

    - En Algérie le programme de planification familiale avait permis de faire baisser l’indice synthétique de fécondité de 4,5 enfants par femme en 1990, à 2,8 en 2008. Or, avec la réislamisation du pays, depuis 2014, il a rebondi à 3,03.

    Résultat :

    - D’ici à 2030, l’Afrique va voir sa population passer de 1,2 milliard à 1,7milliard, avec plus de 50 millions de naissances par an.

    - En 2100, avec plus de 3 milliards d’habitants, le continent africain abritera 1/3 de la population mondiale, dont les trois quarts au sud du Sahara.

    Pour des centaines de millions de jeunes africains, la seule issue pour tenter de survivre sera alors l’émigration vers l’Europe.

    Bloqués par leurs pré-supposés idéologiques et moraux, les dirigeants européens qui s’obstinent à ne pas tenir compte de cette réalité, ont choisi de s’accrocher au mythe du « développement ». En France, des Insoumis au Front national, tous défendent ainsi -certes à des degrés divers-, le postulat du développement ralentisseur migratoire. Et tous sont dans l’erreur.

    Comme je l’ai expliqué dans mon livre « Osons dire la vérité à l’Afrique », le développement de l’Afrique est en effet une illusion et parfois même une escroquerie intellectuelle et politique.

    Pour deux grandes raisons :

    1) A supposer qu’il ait une efficacité, le « développement » ne pourrait en effet avoir que des résultats à très long terme. Or, il y a urgence.

    2) Tout a déjà été tenté en ce domaine depuis les indépendances, il y a plus de six décennies de cela. En vain car, en dépit des sommes abyssales déversées pour tenter de la faire « démarrer », l’Afrique régresse.

    Loin de se développer, l’Afrique s’appauvrit globlement année après année

    Selon les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) adoptés en 2000 par 189 Etats, aucun recul de la pauvreté africaine ne peut être envisagé sans un minimum de croissance annuelle de 7% soutenue durant plusieurs années.

    Conclusion : comme il faut une croissance de 7% par an pour simplement commencer à réduire la pauvreté, le calcul est vite fait, année après année, il manque donc à l’Afrique entre 3 et 4% de croissance pour atteindre l’objectif des OMD.

    Donc, loin de se combler, la pauvreté africaine augmente et cela d’autant plus inexorablement que la démographie galopante y efface les quelques gains de croissance.

    Comment prétendre développer l’Afrique quand les investisseurs s’en détournent ?

    Le discours politique répétitif est l’appel à l’investissement « moteur du développement », mais comme les investisseurs n’investissent pas en Afrique, nous restons donc dans le domaine incantatoire.

    Dans son rapport de mai 2018, la BAD (Banque africaine de développement) souligne ainsi que pour les investissements dans le seul domaine des infrastructures, l’Afrique a besoin annuellement de 170 milliards de dollars d’IED (Investissements étrangers directs), alors que, au total de tous ses postes, elle n’en reçoit que 60 mds.

    Début juin 2018, à la lecture du rapport sur les IED publié par la CNUCED (CNUCED, World Investment Report 2017), nous apprenons qu’en 2017, sur les 2000 milliards (mds) de dollars d’IED mondiaux, l’Afrique n’en recueillit en effet que 60 mds, un volume dérisoire en baisse de 3% par rapport à 2016 (Banque mondiale).

    L’Afrique, dans l’ensemble de la globalité de ses 54 pays et de son 1,2 milliard d’habitants a donc reçu presque autant d’IED que Singapour (61,6 mds pour 6 millions d’habitants), et moins que l’Irlande (79,2 mds pour 5 millions d’habitants)…

    Voilà qui en dit plus que les longs discours lénifiants sur le devenir de l’Afrique et sur son « développement »…

    Une chose est donc certaine, le credo du « développement » ne freinera pas le déversement du surplus démographique africain sur l’Europe.

    Comment en serait-il d’ailleurs autrement alors que rien ne peut être entrepris sans un strict contrôle des naissances que les Africains refusent d’envisager et que l’Europe n’est pas en mesure de leur imposer ?

    Vue d’outre-Méditerranée, l’Europe continuera donc d’être considérée comme une terre à prendre. D’autant plus facilement qu’elle est peuplée de vieillards repus ou épuisés, d’hommes s’interrogeant sur leur virilité, de femmes n’enfantant plus et dont les dirigeants sont soumis au diktat permanent de l’émotionnel …

    Bernard Lugan

    Lire également : Si, la démographie c'est le destin de l'Afrique et de l'Europe

  • Congo : "Dieu pleure dans mon pays"

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    Du site de l'Aide à l'Eglise en Détresse (France) :

    RDC : « Dieu pleure dans mon pays » (15 juin)

    La RDC, riche par ses gisements de minerais, demeure pourtant un pays miné par la guerre, la pauvreté et les conflits politiques. Dans un entretien mené par l’AED, le Père Apollinaire Cibaka Cikongo dénonce une situation restée sous silence.

    Une nation dévastée, épuisée, anéantie… « La République démocratique du Congo est comme un immense domaine où différents pays viennent se servir dans les gisements de minerais au meilleur prix possible. C’est ainsi qu’ils justifient les guerres » déplore le Père Apollinaire Cibaka Cikongo, professeur au séminaire du Christ Roi, à Malole.

    Une foule de raisons empêchent l’ancien Congo belge de se rétablir. Conflits ethniques, pauvreté extrême, guerres sans fin, un gouvernement qui ne veut pas convoquer des élections alors que son dernier mandat légal a pris fin il y a plus d’un an, la marée incessante de réfugiés…. À l’échelle mondiale, la République démocratique du Congo est l’un des pays comptant le plus de réfugiés. Selon l’Agence des Nations unies pour les réfugiés, l’UNHCR, plus de 4,5 millions de déplacés y vivent, tandis que 735 000 personnes se sont réfugiées dans les pays limitrophes.

    « Dieu pleure dans mon pays. Il faut y aller pour sécher ses larmes. » 

    Et pourtant, peu de personnes en parlent, déplore le Père Apollinaire Cibaka Cikongo. « Ici, c’est 500 fois pire qu’en Syrie », clame-t-il et il insiste : « Le silence obéit à des intérêts très concrets. La convoitise économique qu’éveillent les gisements de minerai est plus forte que tout cela. »

    « Maintenant qu’il y a une nouvelle épidémie d’Ebola, on parle du Congo. Mais pourquoi ne parle-t-on pas des morts causés par la guerre ? Toutes les pertes sont terribles, mais la maladie d’Ebola peut faire 40 à 50 victimes. Les guerres géopolitiques ont coûté la vie à plus de douze millions de personnes dans mon pays. Des centaines d’enfants meurent de faim », ajoute-t-il. « Dieu pleure dans mon pays. Il faut y aller pour sécher ses larmes. »

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  • Le numéro 2 du Vatican invité parmi les puissants de ce monde

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    De Nicolas Senèze sur le site du journal la Croix :

    Le « numéro 2 » du Vatican invité du groupe Bilderberg

    Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, a participé à la dernière réunion annuelle du groupe Bilderberg qui s’est tenue du 7 au 10 juin dans un hôtel de Turin (nord de l’Italie).

    C’est la première fois qu’un responsable du Vatican était invité dans ce forum mondial qui, depuis 1954, réunit chaque année environ 130 personnalités de la diplomatie, des affaires, de la politique et des médias.

    Dialogue

    Un discret aréopage dont le secret des débats – qui selon les organisateurs doit permettre la plus grande liberté d’expression des participants – suscite la méfiance, notamment chez les théoriciens du complot qui voient dans le groupe Bilderberg une tentative de « gouvernement mondial ».

    De fait, si certains se sont émus de voir le « numéro 2 du Vatican » participer à la rencontre d’une « société secrète », et aux côtés d’invités dont l’action est parfois très éloignée de la Doctrine sociale de l’Église, l’hebdomadaire anglais Catholic Herald souligne que si « l’Église est profondément engagée dans le dialogue », il lui est parfois « difficile de trouver les bons partenaires pour le dialogue ».

    Populisme, inégalités, intelligence artificielle, post-vérité…

    De fait, les sujets évoqués lors de cette rencontre par les 128 invités réunis sous la présidence du Français Henri de Castries, qui ne cache d’ailleurs pas ses convictions catholiques, sont autant de préoccupations du Saint-Siège : le populisme en Europe, le défi des inégalités, l’avenir du travail, l’intelligence artificielle, la Russie, l’Arabie saoudite et l’Iran, le monde de la « post-vérité »…

    L’occasion donc, pour le cardinal Parolin d’échanger sur ces sujets avec ses interlocuteurs en faisant entendre le point de vue du Saint-Siège et de l’Église catholique dans une enceinte réservée.

  • Les Etats-Unis : isolationnistes et bienveillants ?

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    De Jean-Luc Basle sur Magistro.fr :

    Etats-Unis : le mythe de l’isolationnisme bienveillant 

    Il existe de nombreux mythes à l’égard des Etats-Unis. Dans la situation actuelle du monde, deux méritent que l’on s’y attarde. Ils seraient isolationnistes et bienveillants. Le premier remonte aux origines de la jeune république et à leur intervention tardive dans la Première Guerre mondial, le second au débarquement de juin 44, aux GIs et au chocolat qu’ils distribuaient aux enfants. C’est la vision qu’en ont les Européens. Les pays d’Amérique du sud qui vivent peu ou prou sous leur joug depuis deux cents ans, en ont une autre. La réalité diffère de cette image d’Épinal. 

    Dès l’origine, l’élite américaine s’est considérée comme dotée d’une mission envers le monde. Cette vision sous-tend encore aujourd’hui la politique extérieure des États-Unis. Elle est présente dans de nombreux documents dont deux publiés récemment : le National Security Strategy et le National Defense Strategy. L’un et l’autre réitèrent l’ambition hégémonique des États-Unis ce qui, du même coup, place l’Europe sous leur tutelle et rend impossible toute paix négociée avec la Russie et la Chine, perçues comme concurrents. George W. Bush a parfaitement exprimé cette vision manichéenne du monde dans son discours du 21 septembre 2001: "vous êtes avec nous ou vous êtes contre nous…". Le message est univoque. Cette vision est dangereuse par les décisions qu’elle engendre. En voici les origines et l’évolution au cours du temps. 

    Les Pères fondateurs

    Deux discours sont à l’origine du mythe isolationniste. Dans son discours d’adieu, George Washington a donné ce conseil à ses successeurs : "il est de notre intérêt de ne pas nouer d’alliances permanentes avec quelque région du monde que ce soit". Dans son discours inaugural, Thomas Jefferson déclara : "Paix et commerce, amitié loyale avec toutes les nations ; alliances enchevêtrées avec aucune". En fait, l’un et l’autre exprimaient publiquement une opinion qui avait cours dans la nouvelle république. Ainsi, Alexander Hamilton s’inquiétait-il de la rivalité entre la Grande-Bretagne, la France et l’Espagne rivalité qui pourrait, par le jeu des alliances, entraîner les Etats-Unis dans le "pernicieux labyrinthe des guerres européennes". Il convient donc de se garder d’alliances enchevêtrées, et de s’équiper d’une marine puissante pour "être en mesure de dicter les conditions régissantes les relations entre le vieux et le nouveau monde". (1) Il y a dans cette déclaration les prémices d’une vision hégémonique qui se confirme avec la Doctrine de Monroe, la Destinée manifeste et "l’exceptionnalisme américain" auquel Barack Obama se référera dans l’un de ses discours à l’ONU. (2) Au plan stratégique, elle est théorisée par l’amiral Alfred Mahan qui préconise la construction d’une flotte de guerre. Ses sources sont les Pèlerins du Mayflower, partis fonder une nouvelle Jérusalem, et les philosophes du siècle des Lumières. Alliant spiritualité et matérialisme, cette vision est incohérente.

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  • Pour le pape, l’utilisation de l’énergie ne doit pas détruire la civilisation

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    De Vatican News (Hélène Destombes) :

    Le Pape : 'l'énergie ne doit pas détruire la civilisation"

    Le Pape François a reçu ce samedi 9 juin 2018 au Vatican des experts et responsables de l’énergie et des représentants de grands groupes pétroliers mondiaux . Il les a exhortés à «combattre la pollution, d’éradiquer la pauvreté et de promouvoir l’équité sociale », en développant les énergies propres.

    Les représentants de grands groupes pétroliers mondiaux tels que BP, Shell, Equinor ou Pemex  participaient ces deux derniers jours à une rencontre au Vatican organisée par l’Académie pontificale des Sciences sur le thème « la transition énergétique et le soin de notre maison commune ».

    L'énergie doit être au service de la civilisation

    «La civilisation a besoin d’énergie mais l’utilisation de l’énergie ne doit pas détruire la civilisation». : c’est le constat posé par le Pape, assorti d’une condition. Tout son discours s’articule autour de cette donnée essentielle. Prenant appui sur son encyclique Laudato si', le Saint-Père insiste sur la nécessité de garantir «l'énorme quantité d'énergie nécessaire à tous, avec des méthodes d'exploitation des ressources qui évitent de produire des déséquilibres environnementaux qui induirait un processus de dégradation et de pollution, dont toute l'humanité d'aujourd'hui et demain serait gravement blessé».

    «La qualité de l'air, le niveau des mers, l’importance des réserves d'eau douce, le climat et l'équilibre des écosystèmes fragiles ne peuvent qu'être influencés par la manière dont les êtres humains remplissent leur "soif" d'énergie, malheureusement avec de fortes inégalités», observe le Pape.

    «La nécessité d'occuper des espaces pour les activités humaines ne peut être réalisée de manière à mettre sérieusement en danger l'existence humaine et d'autres espèces d'êtres vivants sur Terre». D’où la nécessité de mettre ne place une «stratégie globale sur le long terme» qui «offre une sécurité énergétique et favorise ainsi la stabilité économique, protège la santé et l'environnement et favorise le développement humain intégral, en établissant des engagements précis pour s'attaquer au problème du changement climatique».

    S'engager dans la transition énergétique

    La question énergétique représente à la fois une grande opportunité et un défi historique qui doit être relevé «si nous voulons éliminer la pauvreté et la faim», souligne le Pape, mettant en exergue les liens intimes entre ces différentes problématiques.

    Pour cela, il faut s’engager dans la transition énergétique, développer «les énergies propres en limitant l'utilisation systématique des combustibles fossiles». Et le Saint-Père demande de tenir les engagements pris à Paris par 196 Etats en 2015 ; des engagements qui, notamment en ce qui concerne les émissions de CO2, ne sont pas tenus, ce qui est «préoccupant».

    «Des progrès ont été faits» relève toutefois le Pape tout en interpellant les dirigeants des compagnies pétrolières, «mais est-ce suffisant ?» Un appel à passer à la vitesse supérieure et surtout à prendre des décisions politiques en plaçant au centre de toute stratégie le «bien commun».

    «Les décisions politiques et les critères de responsabilité sociale et d'investissement doivent tenir compte de l’engagement en faveur du bien commun à long terme, de sorte qu'il existe une solidarité entre les générations évitant opportunisme et cynisme».

    Changements climatiques et pauvreté

    «Il existe également des motivations éthiques profondes», note le Saint-Père. «Comme nous le savons, nous sommes affectés par les crises climatiques. Cependant, les effets du changement climatique ne sont pas répartis uniformément. Ce sont les pauvres qui souffrent le plus des ravages du réchauffement climatique, avec des perturbations croissantes dans le secteur agricole, l'insécurité de la disponibilité de l'eau et l'exposition aux graves phénomènes météorologiques».

    Chaque décision doit aussi s’accompagner de la certitude «d’une conscience accrue de faire partie d'une même famille humaine liée par des liens de fraternité et de solidarité. Ce n'est qu'en pensant et en agissant avec l'attention constante à cette unité fondamentale qui surmonte toutes les différences, qu'en cultivant un sentiment de solidarité universelle et intergénérationnelle, que nous pourrons vraiment avancer résolument sur la voie indiquée».

    Industriels, investisseurs, chercheurs et utilisateurs d’énergie, autant d’acteurs de la société appelés à «investir aujourd’hui pour construire demain», mais, reconnait le Pape, «nous ne disposons pas encore d’une culture nécessaire pour affronter cette crise». Il faut donc des leaders «pour indiquer la voie», qui «imaginent la transition globale en tenant compte de tous les peuples de la terre, comme des futures générations et de tous les écosystèmes et espèces». Une nouvelle approche qui requiert «audace» et «imagination» que le Pape considère urgente et indispensable et qui a besoin «de la bénédiction et de la grâce de Dieu».

  • Quand le Vatican s'attaque aux excès de la finance

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    De Nicolas Senèze sur le site du journal La Croix :

    Le Vatican s’attaque aux excès de la finance

    La Congrégation pour la doctrine de la foi et le Dicastère pour le développement humain intégral ont publié jeudi 17 mai un document sur les questions économiques et financières.

    Ce texte inédit s’attaque de façon directe, vigoureuse et experte aux excès de la finance mondiale.

    « Libor », « credit default swap », « titrisation », « fixing », « marchés offshore », « stakeholders »… : les termes employés dans le document Œconomicae et pecuniariae quaestiones publié jeudi 17 mai par le Dicastère pour le développement humain intégral et la Congrégation pour la doctrine de la foi sont loin du vocabulaire habituel de l’ancien Saint-Office.

    Une charge contre « les égoïsmes et les abus » de la finance

    Certes, le gardien du dogme a aussi en charge les questions de morale, mais force est de constater qu’il s’est plus intéressé, ces dernières décennies, à la sexualité ou à la bioéthique qu’aux excès de l’économie et de la finance. C’est effectivement une charge sans précédent contre « les égoïsmes et les abus » de la finance mondiale, qui ont atteint « une puissance de nuisance sans égal pour la communauté ».

    « Je ne connais pas suffisamment par cœur tous les documents de la Congrégation pour la doctrine de la foi pour dire s’il s’agit d’une première, mais il est vrai que ce thème n’a pas été très exploré », reconnaît son préfet, Mgr Luis Ladaria Ferrer. Tout en relevant que la Doctrine sociale de l’Église parle d’économie depuis le XIXe siècle, il concède une « nouvelle sensibilité » en la matière et le besoin que l’Église catholique s’exprime aussi davantage sur ces sujets.

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