Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Ethique - Page 212

  • "L’avortement n’est jamais la réponse que cherchent les femmes et les familles" (Pape François)

    IMPRIMER

    D'Anne Kurian sur zenit.org :

    Yes to life congrès du Dicastère pour les laïc, la famille et la vie © Vatican Media

    Yes To Life Congrès Du Dicastère Pour Les Laïc, La Famille Et La Vie © Vatican Media

    « L’avortement n’est jamais la réponse que cherchent les femmes et les familles », affirme le pape

    Congrès « Yes to life » à Rome (Traduction intégrale)

    « L’avortement n’est jamais la réponse que cherchent les femmes et les familles », a affirmé le pape François en recevant les participants à un congrès promu par le Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie, ce 25 mai 2019, au Vatican.

    La rencontre, sur le thème “Yes to Life! Prendre soin du précieux don de la vie dans la fragilité”, était organisée en collaboration avec la fondation “Il Cuore in una goccia – Onlus” et avec le soutien des Chevaliers de Colomb.

    « Aucun être humain ne peut jamais être incompatible avec la vie, ni de par son âge, ni de par ses conditions de santé, ni de par la qualité de son existence, a déclaré le pape avec force dans son discours. Tout enfant qui s’annonce dans le sein d’une femme est un don, qui change l’histoire d’une famille… Et cet enfant a besoin d’être accueilli, aimé et soigné. Toujours ! »

    Devant les 400 participants venus de 70 pays, le pape a plaidé pour le soin envers les enfants non-viables à la naissance : « prendre soin de ces enfants aide les parents à faire le deuil et à le concevoir non seulement comme une perte, mais comme une étape d’un chemin parcouru ensemble ».

    Dans les soins périnataux, il a recommandé aux médecins « que l’objectif de la guérison soit clair… ainsi que la valeur sacrée de la vie humaine, dont la protection reste la fin ultime de la pratique médicale ». « La profession médicale est une mission, une vocation à la vie », a-t-il insisté, encourageant à être « capables d’entrer en relation, de se charger des vies d’autrui, proactifs face à la douleur, capables de tranquilliser, de s’engager à trouver toujours des solutions respectueuses de la dignité de toute vie humaine ».

    Enfin, évoquant l’opposition de l’Eglise à l’avortement, il a assuré qu’il ne s’agissait pas d’une question de foi : « C’est un problème humain… est-il permis d’éliminer une vie humaine pour résoudre un problème ?… Est-il permis de louer les services d’un tueur à gage pour résoudre un problème ? A vous la réponse. »

    Voici notre traduction du discours du pape.

    Lire la suite

  • Vincent Lambert : une victoire pour les personnes handicapées et pour le droit international

    IMPRIMER

    Tôt le matin du 20 mai, sans même attendre que ses proches puissent l’embrasser une dernière fois, le Dr Sanchez a « sédaté » Vincent Lambert pour l’anesthésier profondément, et l’a simultanément privé d’eau et de nourriture pour provoquer sa mort. Son agonie, et la détresse de ses parents, suivis en direct par tous les français, devaient durer la semaine.

    Pourtant, le 3 mai dernier, le Comité des droits des personnes handicapées de l’ONU, saisi par les parents Lambert à l’initiative de l’ECLJ, avait demandé à la France, au titre de mesures conservatoires, « de prendre les mesures nécessaires pour veiller à ce que l'alimentation et l'hydratation entérales de M. Vincent Lambert ne soient pas suspendues pendant le traitement de son dossier par le Comité ».

    Le 10 mai suivant, les parents furent informés du refus du Gouvernement français d’exécuter la demande de l’ONU, et que l’euthanasie de leur fils débuterait le 20 mai. Le Gouvernement prétendait que la demande du Comité n’était pas contraignante.

    La France a pourtant ratifié la Convention relative aux droits des personnes handicapées et son Protocole facultatif. Celui-ci a chargé le Comité des droits des personnes handicapées de veiller au respect de la Convention par les États, et lui a donné le pouvoir de recevoir des « plaintes individuelles » -comme celle introduite par les parents Lambert-, et de demander le respect de mesures provisoires ou conservatoires qui s’imposent. 

    Le 17 mai, le Comité des droits des personnes handicapées rappela le Gouvernement français à ses obligations, lui signifiant une nouvelle fois que « conformément à l’article 64 du règlement intérieur du Comité, il a été rappelé à l’État partie aujourd’hui de prendre les mesures nécessaires pour veiller à ce que l’alimentation et l’hydratation ne soient pas suspendues pendant le traitement de son dossier par le Comité ».

    Le même jour, le « Défenseur des droits », chargé de veiller à application de cette convention en France déclara que « les mesures provisoires demandées par les comités des Nations Unies doivent être respectées par l’État, au risque d’entraver l’exercice effectif du droit de plainte prévu par le Protocole facultatif ».

    Lire la suite

  • L’exposition précoce des enfants aux images pornographiques

    IMPRIMER

    De "La Sélection du Jour" :

    PORNOGRAPHIE À L’ÉCOLE : UNE DIRECTRICE BRISE LE SILENCE

    La directrice du collège de Mios, près d'Arcachon, en Gironde, a pris l’initiative d’écrire aux parents d’élèves pour les mettre en garde contre l’exposition précoce de leurs enfants aux images pornographiques. Si les plus concernés sont des collégiens de 6e et 5e, des élèves du primaire ont accès à de telles images.

    On savait déjà par des études comme celle commandée à l’Ifop par l’Observatoire de la parentalité et de l’éducation numérique (Open) que 63% des garçons et 37% des filles de 15 à 17 ans consomment du porno. 90% des élèves de 6e en ont déjà vu. Mais les plus jeunes y sont aussi exposés par la banalisation des smartphones qui leur sont imprudemment confiés par leurs parents pour des raisons pratiques. Les rares collégiens dont les parents ont résisté à cette facilité ne sont pas pour autant à l’abri à cause des visionnages auxquels les invitent leurs camarades pendant les intercours ou les récréations. Des élèves du primaire, âgés d’à peine dix ans, y sont aussi exposés. Si le porno n’est anodin pour personne, avec des risques d’addiction surtout pour les garçons, les risques traumatiques sont encore plus importants pour des non-pubères.

    En fait d’« apprentissage » à la relation sexuelle, les scénarios pornos suscitent violence et dégoût. On fabrique des détraqués, hommes et femmes, dont la relation à la sexualité et l’estime de soi sont dégradées. Si les femmes sont les principales victimes de la pornographie, c’est toute la société qui est confrontée à ce fléau surgi tout droit de la prétendue « libération sexuelle » des années soixante au service du mercantilisme le plus abject boosté par la révolution numérique. Sur les réseaux sociaux, des images détournées ou volées violent l’intimité d’adolescents qui sont tombés dans le piège de se mettre en scène. Certains se suicident.

    D’où l’urgence d’alerter les parents dès l’école primaire comme l’a fait cette directrice. Mais entreprendre un vrai dialogue avec les enfants, installer un logiciel de contrôle parental et interdire l’usage des smartphones à l’école ne suffiront pas à endiguer un tel fléau. Il faut aussi frapper les sites. En France, la législation interdit de rendre accessible la pornographie à un mineur. Mais peu de sites mettent en place les moyens pour que la législation soit respectée. Ils se contentent d’inviter à confirmer d’un clic que l’on est majeur. Il suffit aux jeunes internautes de mentir sur leur âge pour accéder aux contenus pornographiques. Au Royaume uni, une nouvelle loi entrera en vigueur le 15 juillet : elle imposera aux sites hébergeant des vidéos ou des images pornographiques de vérifier si les internautes ont effectivement plus de 18 ans en produisant un document d’identité, un numéro de téléphone mobile ou encore via l’achat d’une carte d’accès dans une boutique. Etant entendu qu’être majeur ne rend pas pour autant anodine cette forme d’esclavage sexuel qu’est la pornographie … Le visionnage de contenus pornographiques entraîne une addiction comparable à celle des drogues. Il activerait d’ailleurs les mêmes zones du cerveau.

    Il s’agit d’un fléau mondial d’une ampleur inouïe et en constante expansion : « Un quart des recherches sur le web sont des requêtes à caractère pornographique. Chaque seconde, 372 personnes recherchent des contenus pour adultes sur les moteurs de recherche, 28 258 internautes en visionnent et 3 075 dollars y sont ainsi dépensés (…) L’industrie du sexe représente aujourd’hui un marché mondial de 100 milliards de dollars alors qu’elle était estimée à 60 milliards de dollars en 2015 » rapporte Samy Mansouri, enseignant-chercheur à l’Université Paris Dauphine sur le site The Conversation (en lien ci-dessous).

    http://theconversation.com/incidences-de-la-pornographie-sur-les-comportements-ou-en-est-la-recherche-117133

  • Euthanasie : l'envers du décor; réflexions et expériences de soignants

    IMPRIMER

    Du site des éditions Mols :

    Euthanasie, l'envers du décor

    Réflexions et expériences de soignants - Préfaces de Jacques Ricot et Herman De Dijn

    Euthanasie, l'envers du décor

    Description

    Huit soignants belges – professeurs d’université, médecins, infirmiers et éthiciens reconnus et expérimentés en accompagnement palliatif – tentent ensemble de dire leurs questions autour de la fin de vie, des soins palliatifs et de la pratique de l'euthanasie. Deux femmes médecins, française et israélienne, se sont jointes à eux. Les regards croisés de ces praticiens de la santé font la richesse et l’originalité de cet ouvrage.

    Résumé

    Les auteurs partagent ici leur vécu et leurs réflexions face aux demandes d’euthanasie et d'accompagnement en fin de vie auxquelles ils ont été confrontés, dans un pays, la Belgique, où l’euthanasie, dépénalisée depuis 2002, est aujourd'hui souvent devenue un acte usuel, pour ne pas dire banal.

    Ces récits évoquent l’envers du décor, l’autre face d’une réalité qu’il est grand temps de prendre en compte ou d'évaluer avec plus de rigueur.

    Le livre s’adresse tant au milieu médical qu’à toute personne s’interrogeant sur le sens de la mort et de la souffrance, ainsi que sur la réalité de l’application d’une loi qui, votée en 2002, suscite toujours plus de questions.

    Ce livre rend la parole aux soignants de terrain afin qu’ils partagent ce qu’ils ont vécu, des histoires concrètes. Ils permettent au lecteur de prendre conscience de la complexité des situations et des conséquences concrètes de la loi sur l'euthanasie.

    La réalité belge est suivie et analysée depuis le monde entier. De nombreux pays trouveront ici des réponses aux questions qu’ils se posent par rapport à l’accompagnement à donner en fin de vie et au rôle des lois se proposant de définir ce qu’elles permettent ou non.

    Extraits - Commentaires

    Ouvrage collectif auquel ont contribué 

    Pr Timothy Devos (hématologue), Jacques Ricot (philosophe), Herman De Dijn (philosophe), Eric Vermeer (infirmier éthicien en soins palliatifs), Dr Catherine Dopchie (oncologue), Pr Willem Lemmens (philosophe et éthicien), Dr An Haekens (psychiatre), Dr Rivka Karplus (maladies infectieuses et HIV/SIDA), Dr Marie Frings (médecin en soins palliatifs), Pr Benoit Beuselinck (oncologue), Dr Julie Blanchard (médecin en soins palliatifs), François Trufin (infirmier urgentiste en soins palliatifs)

    Auteur : Timothy Devos

    Collection : Autres Regards

    Format: 150 x 205 / Nombre de pages: 240

    ISBN: 978-2-87402-245-6

    Prix: 23 Euros

  • En instaurant une obligation de dénonciation des cas d’abus, le Souverain Pontife frappe un grand coup

    IMPRIMER

    De Xavier Le Normand sur I.Media :

    Un motu proprio pour apporter les mesures tant attendues après le sommet de février sur la protection des mineurs (ANALYSE)

    Publié le 9 mai 2019 par le Saint-Siège, le motu proprio Vos estis lux mundi du pape François vient apporter des mesures espérées après le sommet de février sur la protection des mineurs. En instaurant une obligation de dénonciation des cas d’abus, le Souverain pontife frappe un grand coup.

    © Antoine Mekary | ALETEIA | I.Media

    En ouvrant le sommet sur la protection des mineurs en février dernier, le chef de l’Eglise catholique avait d’emblée annoncé la couleur : des mesures “concrètes et efficaces” devraient suivre. Il en allait de la “crédibilité” de l’annonce évangélique de l’Eglise. Trois jours plus tard, lors de la conclusion de ce sommet, force était de constater que de telles mesures n’étaient pas annoncées. Un fait qui avait largement déçu.

    Environ un mois plus tard, le Vatican publiait un motu proprio et des lignes de conduite pour lutter contre les abus sur mineurs au sein de la Curie romaine et du petit Etat. L’effort était louable et exigeant, mais finalement limité aux 44 hectares de l’enclave romaine. Finalement, c’est le motu proprio Vos estis lux mundi publié ce 9 mai qui vient apporter au niveau de l'Eglise universelle ces fameuses mesures “concrètes et efficaces” tant attendues.

    Une responsabilisation aussi du Vatican

    Paru seulement dix semaines après le sommet de février – un temps record pour le Vatican – ce document législatif vient prouver que la rencontre a porté du fruit. Ainsi, émise en février par le cardinal Blase Cupich, l’idée de charger le métropolite de l’enquête sur les évêques accusés d’abus a été reprise dans le motu proprio. De même, le risque soulevé par le cardinal Reinhard Marx de la destruction des preuves a été intégré.

    Plus généralement, en instituant une obligation faite aux clercs et religieux de dénoncer les cas d’abus, ce motu proprio vient frapper un grand coup. D’autant que l’obligation porte également sur les tentatives d’ensablement. De même, Vos estis lux mundi vient également mettre le Saint-Siège en face de ses responsabilités : lorsqu’un cas d’abus lui est signalé, il doit répondre sous 30 jours. Une véritable révolution pour le Vatican où les délais ont souvent tendance à s’allonger de longs mois.

    Ce serait une erreur de considérer [ce motu proprio] comme une réponse provoquée par tel ou tel cas”, tient à prévenir le cardinal Marc Ouellet, préfet de la Congrégation pour les évêques. Difficile toutefois, de ne pas y voir l’ombre du cas McCarrick : informé dès 2000 des abus commis par celui-ci, le Vatican semble n’avoir pas réagi. De même, il semble que nombreux ceux en étaient informés et qui n’ont rien dit. Si ces nouvelles normes avaient existé à l’époque, l’affaire aurait vraisemblablement été traitée dès 2000 ou 2001, et non 18 ans plus tard.

    La lutte contre les abus continue

    Exigeant, ce motu proprio veut ainsi définitivement mettre au “problème systémique” – selon les mots de Mgr Eric de Moulins-Beaufort, nouveau président de la Conférence de France – des abus sexuels mais surtout de l’ensablement au sein de l’Eglise. Si les mesures sont respectées, il est difficile d’imaginer que des cas puissent rester secrets pendant des décennies avant d’éclater au grand jour, comme c’est encore le cas.

    Traitant de la dénonciation des cas d’abus sexuels et d’ensablement et des enquêtes sur les évêques accusés, Vos estis lux mundi n’aborde pas la question du déroulement des procès, les cas échéants. Pour le moment, ceux-ci sont couverts par le secret pontifical. Lors du sommet de février, plusieurs voix s’étaient élevées pour demander un niveau de confidentialité moins élevé. Au Vatican, plusieurs responsables ont affirmé que le sujet était étudié. La lutte contre les abus sexuels n’est pas terminée.

    Xavier Le Normand

  • La vie est la vie, défends-la !

    IMPRIMER

    De Jean-Marie Guénois sur le site du Figaro :

    Vincent Lambert: Mgr Aupetit critique la «bonne conscience» sur l’euthanasie

    Réunis, mardi soir, dans l’église Saint-Sulpice pour «la onzième veillée de prière pour la vie», les catholiques et les évêques d’Île-de-France ont célébré le respect de la «dignité humaine», notamment pour les plus «vulnérables».

    La nef de l’église Saint Sulpice n’est pas à l’exaltation d’un lendemain de victoire mais à l’apaisement. À la pudeur aussi, devant la souffrance humaine. Mardi 21 mai, presque 24h après l’annonce de la continuation des soins de Vincent Lambert, près de deux mille catholiques se sont réunis autour des évêques d’Île-de-France pour une «veillée de prière pour la vie». Coïncidence? Cette onzième édition qui réunit chaque année les catholiques à cette intention était en fait prévue de longue date à… Notre-Dame De Paris. Bien sûr l’assemblée aura prié «pour Vincent Lambert et tous ses proches» à l’appel de Mgr Michel Aupetit, mais avec cette discrétion de familles ou de personnes éprouvées par la maladie et par la mort qui n’étaient pas là comme des militants mais comme des croyants.

    Jean et Thérèse, jeune couple de fiancés de 23 ans, venus spécialement, confient: «Nous prions pour la vie depuis plusieurs années. C’est une prière quotidienne, pas seulement pour Vincent Lambert, nous sommes là pour confier tous ceux qui souffrent. Cette prière est une réalité constante et gratuite chez les chrétiens. Mais, hier, la prière a joué un grand rôle pour Vincent Lambert, c’est une victoire contre l’euthanasie, un dénouement qui n’est pas seulement humain.» Ils ajoutent: «Nous en avons assez d’être caricaturés comme ‘‘cathos’’ qui n’auraient aucune compassion. L’histoire de l’Église n’est pas seulement dogmatique. Au contraire, les chrétiens ont toujours été au premier rang pour aider ceux qui souffrent et pour défendre la dignité des plus faibles. Défendre la vie ne nous rend pas aveugles mais proches de ceux qui souffrent.»

    Des témoignages bouleversants

    De fait, ceux qui souffrent sont bien là. La soirée commence par quatre témoignages, dont celui bouleversant, du colonel Laurent Catelain, chef des commandos de montagne qui explosa sur «40 kg d’explosifs» en Afghanistan en 2011. Il est debout, digne, sur ses deux jambes artificielles. Il évoque sans fard sa longue «colère» dans l’épreuve - 15 opérations chirurgicales -, la lente «résilience», saluant au passage Philippe Lançon, rescapé du Bataclan et auteur du livre Le Lambeau . Ne cachant rien de ses multiples «révoltes». Puis cet «apaisement» final à la suite d’une retraite spirituelle dans le Foyer de Charité de la Flatière.

    Suit le témoignage de l’incroyable calvaire médical vécu par un jeune cadre. François-Pierre de Feydeau a frôlé la mort à la suite d’un cancer. Il était alors jeune marié. Il a voulu «choisir la vie dans l’épreuve» avec sa jeune femme en renonçant définitivement à la fécondité pour ne pas se livrer à des «fécondations artificielles». «Cette expérience de la vie dépouillée, à nu, contraint à être en vérité, sans fard, explique-t-il. Elle favorise l’expérience de la fraternité. Combien de compagnons de chambre, compagnons d’infortune, de galères, j’ai pu ainsi rencontrer? Face à la question de la mort, nous sommes tous égaux et tous petits».

    Et puis, cet extraordinaire dénouement qu’il raconte, la gorge nouée: «Hélène est tombée enceinte trois mois après la fin de la chimiothérapie. Mes médecins n’en reviennent pas. Et nous nous apprêtons à baptiser notre quatrième enfant, car rien n’est impossible à Dieu». Cet homme de 40 ans conclut en demandant à la foule de prier pour son ami Paul, «opéré ce matin» et par les mots de Mère Teresa: «la vie est la vie, défends-la».

  • Le Saint-Siège réagit sur la situation de Vincent Lambert

    IMPRIMER

    De Vatican News :

    Le Saint-Siège réagit sur la situation de Vincent Lambert

    Un communiqué conjoint du Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie et de l’Académie pour la Vie revient sur la situation de Vincent Lambert, dont la justice française a finalement ordonné lundi soir la reprise des soins, de l’alimentation et de l’hydratation.

    Le Saint-Siège a manifesté une nouvelle fois sa position en faveur de la protection de la vie de ce patient hospitalisé à Reims, et dont le médecin avait décidé de clore l’alimentation et l’hydratation, avant que, hier soir, la Cour d’Appel de Paris ne demande leur reprise, dans l’attente d’un avis du Comité de l’Onu pour la protection des personnes handicapées.

    Dans un communiqué conjoint signé par Mgr Vincenzo Paglia, président de l’Académie pontificale pour la Vie, et par le cardinal Kevin Farrell, préfet du Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie, le Saint-Siège s’associe au texte publié il y a quelques jours par l’archevêque de Reims, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, et son évêque auxiliaire, Mgr Bruno Feillet, et rappelle que l’interruption de l’alimentation et de l’hydratation d’un patient à l’état végétatif représente «une grave violation de la dignité de la personne». Les droits fondamentaux des malades à la vie et au soin, en tant que «continuité de l’assistance humaine de base», doivent toujours être respectés.

    La suspension de ces soins, comme cela avait été amorcé lundi par l’équipe médicale de l’hôpital de Reims, représente plutôt «une forme d’abandon du malade», alors que la continuité de l’assistance, notamment pour les personnes les plus fragiles et sans défense, devrait être «un devoir incontournable». Mgr Paglia et le cardinal Farrell assurent donc de «la prière du Saint-Père et de toute l’Église» pour que soient trouvées au plus vite «des solutions efficaces pour protéger la vie» de Vincent Lambert.

    Dans un communiqué publié lundi, la Communauté Jean-XXIII s’était dite prête à accueillir Vincent Lambert dans l’un de ses établissements.

  • Un roman vieux d’un siècle qui en dit beaucoup sur notre époque

    IMPRIMER

    Du Père Jean-Dominique Dubois  sur aleteia.org :

    Ce roman vieux d’un siècle en dit beaucoup sur notre époque

    Parmi les œuvres originales de la littérature chrétienne du XXe siècle, figure "Le Maître de la Terre". Ce roman apocalyptique imagine les temps modernes sous le règne d’une religion laïque universelle débarrassée du christianisme. Le pape François en a conseillé la lecture aux journalistes qui l’accompagnaient aux États-Unis pour comprendre ce qu’est la « colonisation idéologique ».

    Il y a des hommes visionnaires. L’intelligence de leur époque, de ses courants de pensée et de leurs conséquences à long terme présente indéniablement quelque chose d’impressionnant. L’auteur du Maître de la Terre est anglais, prêtre catholique (1871-1914) venu de l’anglicanisme en 1903 par souci de vérité intellectuelle quant à sa foi chrétienne. Prédicateur et écrivain, l’auteur de ce roman sur la crise des derniers temps est à la fin de sa vie, à la veille de la Grande Guerre, lorsqu’il tente de faire percevoir ce qui va arriver durant le siècle à venir si ce qu’il a compris de la pensée de son époque n’est arrêté par rien ni personne, par aucune force pouvant se mesurer à l’humanitarisme devenue religion universelle.

    Lire la suite sur aleteia.org

    Téqui / La Procure
    Robert-Hugh BensonLe Maître de la terre. La crise des derniers temps

    Le Maître de la terre. La crise des derniers temps, de Robert-Hugh Benson, éditions Pierre Téqui, rééd. 2000, 422 pages, 15 €

  • Toute intervention médicale sur l'être humain doit d’abord être évaluée au regard du respect de la vie et la dignité humaine (Pape François)

    IMPRIMER

    LE PAPE S’EST ADRESSÉ AUX PROFESSIONNELS DE LA SANTÉ : TOUTE « INTERVENTION MÉDICALE SUR L'ÊTRE HUMAIN » DOIT ÊTRE ÉVALUÉE AU REGARD DU RESPECT DE « LA VIE ET LA DIGNITÉ HUMAINE »

    de genethique.org

     

    Aujourd’hui, le pape François s’est adressé à quelque 300 membres de l'Association catholique italienne des professionnels de la santé, au Vatican. Le Saint-Père a rappelé que toute « intervention médicale sur l'être humain » devait d’abord être évaluée au regard du respect de « la vie et la dignité humaine ». Il a aussi observé que l'objection de conscience « dans les cas extrêmes où l'intégrité de la vie humaine est mise en danger » est fondée sur le « besoin personnel de ne pas agir différemment de sa conviction éthique ». Le pape François a ensuite insisté sur l’importance de « traiter les malades comme des personnes et non comme des nombres » à notre époque de « réduction des coûts » et de « rationalisation des services ». Le malade ne peut être traité « comme une machine » et le système de santé, public ou privé, ne peut « se concevoir comme une chaîne de montage ».

    Enfin, le pape a déclaré à l’intention des soignants : « Les soins que vous prodiguez aux malades, si exigeants et si accablants, exigent que l'on prenne aussi soin de vous », notamment par la mise en place d’une « protection adéquate ». Il a insisté sur la nécessité de proposer une formation avec une « attention particulière à la spiritualité », « souvent négligée à notre époque mais si importante, surtout pour celui qui vit une maladie ou est proche de celui qui souffre ». « Gardez votre esprit toujours vivant », a-t-il lancé à son auditoire.

    Sources: Zenit, Deborah Castellano Lubov (17/05/19) - ‘May You Be Inspired by the Example and Dedication of the Saints,’ Pope Tells Healthcare Workers
  • Alimentation, climat, santé, progrès, écologie... : toutes ces idées qui nous gâchent la vie

    IMPRIMER

    Panique morale sur l’environnement : ces idées fausses qui polluent de plus en plus le débat politique (source)

    Sylvie Brunel est géographe, économiste et écrivain. Elle est notamment l’auteur de Famines et politique (Presses de Sciences Po, 2002), Nourrir le monde. Vaincre la faim (Larousse, 2009) et Plaidoyer pour nos agriculteurs (Buchet-Castel, 2017)

    Sylvie Brunel publie « Toutes ces idées qui nous gâchent la vie » (JC Lattès). « C’est la fin du monde. La Terre se meurt. Nous vivons au-dessus de nos moyens. Changeons nos modes de vie avant qu’il ne soit trop tard ! » Voici ce que nous entendons tous les jours. Des formules accusatrices qui nous somment de nous amender. La vie devient plus difficile. Les gilets jaunes descendent dans la rue. L’écologie devient un mot négatif, à bannir, alors qu’elle aurait dû nous mobiliser et nous passionner. Et si ceux qui nous culpabilisent en prétendant nous imposer maints sacrifices se trompaient du tout au tout ? Si leurs diktats et les sacrifices qu’ils justifient reposaient sur des indicateurs biaisés ? Oui, le monde se transforme, mais il n’est pas pire qu’hier. C’est même plutôt l’inverse : les choses vont en s’améliorant, contrairement aux discours toujours accusateurs des tenants de l’apocalypse, cette science de l’effondrement annoncé qui a désormais un nom : la collapsologie…

    Extraits d’un entretien dans Atlantico.


    Sylvie Brunel — La collapsologie ou science du désastre fait recette. Ce qui n’a qu’un seul effet, démobiliser : à quoi bon agir si tout est foutu ? Au lieu de nous galvaniser, tous ensemble, dans la recherche de solutions durables – ce qui a toujours été le propre de l’humanité, sinon nous ne serions pas passés d’un milliard à 7,5 milliards d’hommes en deux siècles, vivant beaucoup plus longtemps et en meilleure santé, cette vision larmoyante de l’écologie crée de la violence, de l’apartheid, des délires de mortifications individuelles et collectives, particulièrement en Europe, qui est pourtant le continent qui a le plus fait pour l’écologie. L’ère des « désastrologues », comme les appelait déjà Rabelais, ne peut qu’engendrer un vaste retour en arrière. Particulièrement sur ces questions essentielles que sont l’agriculture et l’énergie. 

    Lire la suite

  • Yara a obtenu que son bébé avorté soit reconnu comme une personne

    IMPRIMER

    Du Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Yara a obtenu que son bébé avorté soit reconnu comme une personne

    C’est une première aux Pays-Bas : un bébé avorté a été reconnu comme une personne en application de la loi néerlandaise. Le 22 avril dernier, l’émission Nieuw Licht a diffusé le témoignage de Yara, une jeune femme ayant avorté après 14 semaines de grossesses, et qui a obtenu l’enregistrement de son bébé dans le registre de la population.

    Yara est le nom d’emprunt de la jeune femme, qui a préféré garder l’anonymat car selon elle, l’avortement est encore trop tabou. Elle confie au journaliste son profond regret d’avoir avorté, et que son petit enfant lui manque énormément. Elle est allée demander un acte de décès à la clinique où elle avait avorté, pour faire enregistrer son enfant à la commune.

    Il est en effet possible aux Pays-Bas, grâce à une modification de la loi sur l’enregistrement des personnes en janvier dernier, d’inscrire à la demande des parents leurs enfants nés sans vie dans au registre de la population (suite à une fausse couche ou un avortement). C’est grâce à une pétition signée par 82 000 néerlandais que la loi a pu être modifiée. La nouvelle loi n’exigeant pas de délai de grossesse minimal ni de causes de la mort pour enregistrer l’enfant, Yara a pu faire reconnaître le sien.

    Elle a fait appel à l’avocat Don Ceder, qui déclare dans l’émission : "Cet amendement à la loi est bien sûr plus qu'une formalité pour toutes les mères qui y sont confrontées. Il s’agit de la reconnaissance et de l’appréciation de leur deuil et de l’enfant qu’elles ont porté avec elles. » Et d’ajouter : « Qui sait, toutes les parties peuvent en venir à la conclusion que nous ne sommes pas aussi conscients de notre appréciation de la vie à naître que nous le pensions et que nous ne devrions pas abandonner des mères comme Yara avec leur enfant. » Il n’exclut pas que cela aboutisse un jour à une autre législation en matière d’avortement.

    Même si la députée Vera Bergkamp (D66), porteuse de l’amendement, soutient que la reconnaissance du bébé comme personne ne dépend que de la volonté des parents, une telle évolution pose à nouveau la question de la personnalité juridique de l’enfant à naître : quelle place dans la société et quels droits lui reconnaître? Est-ce légitime de faire dépendre cette reconnaissance de la seule volonté des parents?

    Rappelons qu'en Belgique, il est depuis peu possible de donner un nom à son bébé né sans vie à partir de 140 jours de grossesse.

    Pour aller plus loin, lire notre nouveau dossier sur La vie avant la naissance : un choix entre fiction et réalité.

    Sources :  Eerste Kamer der Staten Generaal;  Reformatorisch DagbladDe Volkskrant.

  • Vincent Lambert : l'archevêque de Paris évoque la Belgique où il y a une anesthésie totale de la conscience

    IMPRIMER