Du Bulletin d'Information de l'Institut Européen de Bioéthique :
Association Mondiale des médecins : les médecins africains rejettent euthanasie et suicide assisté
13/02/2018 - Fin de vie
Les représentants des pays-membres africains de l’AMM se sont retrouvés les 2 et 3 février derniers au Nigeria, pour la réunion de la « Région Afrique » de l’Association sur les questions de fin de vie. Le Professeur Mike Ogirima, Président de l’Association médicale du Nigéria (NMA), a appelé à un renforcement des soins palliatifs en Afrique, afin de permettre aux médecins d’ « apaiser les souffrances physiques, psychologiques, sociales, spirituelles et émotionnelles » des patients en phase terminale.
Seuls quelques pays en Afrique bénéficient en effet de lois et de recommandations médicales en matière de soins palliatifs pour l’instant.
Il s’est également fait la voix des médecins de la Région d’Afrique, pour condamner l’euthanasie et le suicide assisté. Il décrit ces pratiques comme contraires aux lois nationales des pays d’Afrique, à l’éthique de l’AMM et au serment d’Hippocrate, qui fait promettre à tout médecin « de ne pas user de ses connaissances médicales pour violer les droits et libertés de l’homme, même sous la menace », ajoute-t-il.
Otmar Kloiber, Secrétaire-Général de l’AMM a plaidé quant à lui pour que les gouvernements concernés libèrent les ressources nécessaires à la mise en place de soins palliatifs décents, reconnaissant le manque de fonds comme principal obstacle. Il a également proposé la création d’une « couverture soins de santé » à portée mondiale, afin d’assurer à tous, notamment en Afrique, une assurance de soins palliatifs de bonne qualité.
Pour rappel, cette réunion fait suite à la réunion régionale européenne de l’AMM à Rome les 16 et 17 novembre 2017. A cette réunion-là, les médecins représentants des Pays-Bas et du Canada, avaient plaidé pour que l’AMM revoie sa position sur l’euthanasie et le suicide assisté, afin de les considérer comme des actes éthiquement neutres, et ne s'opposant pas aux soins palliatifs.
Source : WMA et nan.ng

(1) Marianne Durano, normalienne et agrégée de philosophie, est professeur en lycée et collabore à la revue Limite. Elle vient de publier Mon corps ne vous appartient pas. Contre la dictature de la médecine sur les femmes, Albin Michel, 2018, 286 pages, 19 €.
Aujourd’hui, mercredi des Cendres, c’est le lancement officiel de la campagne de Carême des 40 Days for Life. Elle est assurément la plus importante jamais organisée puisqu’elle va se dérouler en 354 lieux différents aux États-Unis et aussi dans 24 autres pays. Pendant les quarante jours du Carême, des milliers de cœurs purs vont se réunir devant des avortoirs, 24 h sur 24 et 7 jours du 7 pour prier afin de faire reculer l’avortement et obtenir que des mamans enceintes renoncent à y recourir. Avec du succès… Depuis le lancement des campagnes des 40 Days for Life, en 2007, les responsables estiment qu’au moins 13 998 enfants à naître ont été sauvés de l’avortement. Depuis des années, Riposte Catholique s’associe à ces campagnes par des “prières de l’arrière”. De quoi s’agit-il ? D’inviter nos lecteurs à prier chaque jour une dizaine de chapelet (10 Je Vous salue Marie) aux intentions de la campagne et pendant toute la durée du Carême. Près de 1 000 personnes déjà prient en France à ces intentions. Pour les aider, nous adressons gracieusement une lettre quotidienne d’information qui leur indique l’intention du jour et une citation de la Sainte Écriture appropriée à l’intention… Dans ces lettres quotidiennes on trouvera aussi des informations sur le déroulement des “vigiles” et de nombreuses photos sur ces réunions de prière. Nous vous invitons donc à rejoindre cette chaîne de prière “de l’arrière” : signalez-nous que vous voulez y participer en confirmant votre adhésion à
Mgr Fridolin Ambongo, nommé par le Pape archevêque coadjuteur de Kinshasa, au côté de Mgr Laurent Monsengwo, a indiqué dans une interview à la Deutsche Welle diffusée vendredi qu’il était dans la droite ligne du cardinal. Un article de Marie-France Cros sur le site de « La Libre Afrique » :



Le peuple congolais, majoritairement catholique, suit aujourd’hui l’Eglise, son seul recours avéré contre la toile tissée par Kabila mais, sans alternative politique crédible pour sortir de l’impasse, les marches de protestation réprimées dans le sang ne peuvent évidemment suffire : des élections sans candidats crédibles ont-elles un sens ? Après l’élimination de Lumumba, le leader pyromane brulé dans l’incendie qu’il avait lui-même allumé, la prise du pouvoir par Mobutu se révéla finalement le seul facteur possible de stabilisation : avec toutes les dérives qu’il a finalement généré. Si l’Eglise et les meilleurs de ses fils congolais a aujourd’hui un plan raisonnable pour assurer la transition vers une gestion politique digne d’un grand pays, elle doit s’assurer du concours de toutes les instances nationales et internationales susceptibles de le mettre en œuvre, sans quoi la galaxie Kabila a encore de beaux jours devant elle. Sur son blog, hébergé par le quotidien belge « Le Soir », la journaliste Colette Braekman, qui suit le dossier congolais depuis les affres de la proclamation de l’indépendance, nous rappelle ici en quoi consiste exactement cette galaxie actuellement au pouvoir :
"Contre le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila dont le deuxième et dernier mandat de cinq ans a pourtant pris fin le 20 décembre 2016, les catholiques de République démocratique du Congo ne se résignent pas. Samedi 10 février, un collectif proche de l’Eglise catholique a en effet appelé à une nouvelle marche, le 25 février. Les deux précédentes marches, en décembre 2017 et janvier dernier, avaient été interdites et réprimées à balles réelles.