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Ethique - Page 322

  • Pour l'archevêque de Paris, Amoris Laetitia nécessite un "immense effort de formation au discernement"

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    D'Anne-Bénédicte Hoffner sur le site du journal La Croix :

    Pour le cardinal Vingt-Trois, Amoris laetitia implique « un immense effort de formation au discernement »

    Une journée d’études était organisée lundi 17 octobre à l’Institut catholique de Paris sur les enjeux de l’exhortation apostolique Amoris laetitia (La joie de l’amour) et plus particulièrement sur « le discernement et la maturation des consciences ».

    Invité à s’exprimer à l’ouverture, le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris et président délégué de la deuxième assemblée du synode sur la famille, a souligné les « déplacements » auxquels ce texte invite les acteurs de la pastorale familiale et la nécessité d’une formation au discernement.

    Mettre en œuvre l’exhortation apostolique Amoris laetitia (La joie de l’amour) – publiée « il y a sept mois tout juste » – implique désormais un « immense effort de formation au discernement », estime le cardinal André Vingt-Trois.

    Pour l’archevêque de Paris qui ouvrait lundi 17 octobre une journée d’études à l’Institut catholique de Paris (ICP) destinée justement à aider les acteurs de la pastorale familiale à « approfondir les enjeux d’Amoris laetitia », ce texte du pape, consécutif au Synode sur la famille, est un « appel à un déplacement de nos réflexes spontanés ».

    Terrain de combat

    Déplacement pour passer d’une « vision relativement craintive ou pessimiste vers une vision optimiste » de la famille. Car « trop souvent », l’Église aborde cette question « comme un terrain dangereux ou, au moins, problématique, quand ce n’est pas purement et simplement un terrain de combat ».

    Et, deuxième déplacement, les acteurs de la pastorale familiale doivent « entrer profondément dans la perspective fondamentale de la démarche du pape » qui « ne vise pas simplement à rappeler les convictions dogmatiques de l’Église sur la famille, ni à établir un catalogue de règles générales que nous devrions et que nous pourrions appliquer en toutes circonstances » mais au contraire à « nous impliquer dans un véritable travail qui consiste à reprendre et méditer le message du Christ et de la tradition chrétienne sur la famille et à chercher comment ce message peut nous aider à accompagner les familles dans les défis auxquels elles sont confrontées aujourd’hui ».

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  • Chrétiens d’Orient : l’armée irakienne entre dans Qaraqosh

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    Lu sur le site web de "Famille chrétienne"

    liberation-qaraqosh_article.jpgEnfin ! Plus de deux ans après la prise de Qaraqosh par les hommes de Daech, la ville où résidaient près de 50 000 chrétiens est en partie libérée.

    Au deuxième jour de l'offensive visant à reprendre Mossoul des mains des islamistes, l'armée irakienne a pénétré dans Qaraqosh, située à une dizaine de kilomètres à l'est de Mossoul. « Ce n'est qu'après 17 h 30 que des éléments plus clairs nous parviennent enfin. L'armée irakienne a réussi à s'ancrer dans plusieurs points des quartiers périphériques de la ville après un affrontement avec des éléments de Daech au sud de Qaraqosh. Plusieurs témoignages font état de la présence de tireurs embusqués dans la ville » peut-on lire sur le site de Fraternité en Irak, association humanitaire qui suit en direct l'avancée de l'offensive.

    « Les jeunes dansaient de joie ! »(photo) raconte Ibrahim Lallo, le directeur adjoint du camp de déplacés chrétiens d'Ankawa 2, situé en périphérie d'Erbil. C'est ici que des milliers de chrétiens sont réfugiés depuis l'été 2014 et attendaient le moment de la libération. « Les jeunes se sont retrouvés sur le terrain de football du camp, ils chantaient, ils dansaient. Les autres ont de nouveau un peu d'espoir. Ils ne pensent plus à quitter l'Irak mais veulent rester pour voir comment la situation va évoluer. Tout le monde est content de cette nouvelle ».

    ︎ À lire aussi : La bataille de Mossoul est lancée

    Peu d'informations circulent concernant l'état de Qaraqosh. « On dit qu'il n'y a pas beaucoup de maisons détruites. Ce qui est une bonne chose : les églises seraient debout. Il n'y aurait pas eu beaucoup de bombardements » rapporte Ibrahim Lallo, ajoutant que « les spécialistes de l'armée travaillent à enlever les mines et les pièges ».

    Si la ville de Qaraqosh est sur le point d'être totalement libérée, il ne faut pas s'attendre à un retour rapide des populations déplacées. L'expérience montre que Daech a l'habitude de piéger et de miner les maisons, les rues ou les champs. « Ça prendra quelques mois. Trois, quatre ou six… Mais ici, on pense que même s'il faut attendre 6 mois, c'est bien. C'est une telle joie de savoir Qaraqosh libérée » s'exclame le directeur adjoint du camp d'Ankawa 2.

    Dans un communiqué, Mgr Gollnisch, directeur de l'Œuvre d'Orient, appelait, lundi 17 octobre, à une « libération rapide et totale des villes chrétiennes de la plaine de Ninive […] Cela redonnera aux chrétiens qui le souhaitent l'espoir de pouvoir rentrer chez eux. Cependant, cela suppose d'assurer, sans délai, le déminage et le dépiégage de cette zone ainsi que le rétablissement des infrastructures de base. »

    La vaste offensive visant à reprendre Mossoul et sa région est menée principalement par les forces irakiennes et kurdes, aidées de l'aviation occidentale. La coalition compterait environ 30 000 hommes tandis que le nombre d'islamistes à Mossoul est évalué à 5 000.

    Ref. L’armée irakienne entre dans Qaraqosh

    JPSC

  • Toutes nos condoléances à Christian Laporte

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    Si vous doutez encore des réelles sympathies qu'entretient le chroniqueur religieux de la Libre, il vous suffira de jeter un oeil sur le panégyrique qu'il commet aujourd'hui à l'occasion de la disparition de Roger Lallemand. Rappelons que ce sénateur fit inscrire dans le droit belge la loi dépénalisant l'avortement et collabora également à l'adoption de celle qui légalisa l'euthanasie...

    Pour notre journaliste - pour lequel la cause du respect de la vie humaine n'est visiblement pas une priorité - le disparu est "une immense personnalité de la politique mais aussi de la société belge tout court", doté d'une "personnalité humaniste très ouverte à l'autre et plus particulièrement aux plus faibles de la société" (sauf les enfants à naître, bien entendu), un "grand militant de la cause laïque mais en même temps esprit très ouvert qui avait des amis dans tous les courants religieux pour autant qu'il s'agisse aussi d'hommes et de femmes de bonne volonté" (du type Christian Laporte, par exemple).

    Ainsi le journaliste fait-il chorus avec Elio Di Rupo évoquant "une personnalité hors normes qui a fait faire des bonds de géants à notre notre pays dans tous les domaines éthiques". Laporte poursuit : "homme politique brillant mais quelque peu égaré dans un environnement trop carriériste à ses yeux, Roger Lallemand était aussi un intellectuel comme on n'en croise hélas plus que très rarement dans nos contrées. Ami de Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir, il avait notamment défendu, comme avocat, Régis Debray, détenu en Bolivie pour avoir soutenu Che Guevara en 1967. Avant d'être un des auteurs de la loi sur l'IVG, il avait aussi été été l'avocat du Dr Willy Peers, figure du monde médical à la pointe du combat pour l'avortement en Belgique qui avait été emprisonné pour avoir pratiqué des avortements mais il fut aussi le conseil d'une dizaine d'autres médecins eux aussi poursuivis pour des interruptions volontaires de grossesse."

    Ce qui rend également sympathique le cher défunt aux yeux du journaliste, ce sont ses affinités avec le chanoine de Locht avec lequel il avait publié un livre à l'époque du débat sur l'euthanasie. Bref, le chroniqueur n'a pas assez de mots pour célébrer le défunt chantre de "l'autonomie de la personne". Vous pouvez donc adresser vos condoléances à Christian Laporte qui pleure un "homme de dialogue qui fit beaucoup pour le vivre ensemble en Belgique" et qu'il retrouvait "souvent dans des débats où croyants et non-croyants entendaient vraiment faire progresser la société". On imagine en quels lieux...

  • L'euthanasie est bien rentrée dans les moeurs en Belgique

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    Du bulletin d'information de l'Institut Européen de Bioéthique (19 octobre) :

    Belgique : publication du 7ème Rapport de la Commission de contrôle de l'euthanasie

    Analyse du Rapport de la Commission d'évaluation de l'euthanasie réalisée par l'IEB :  ICI

    Depuis 2002, 12.726 personnes ont été euthanasiées en Belgique. Les chiffres pour les deux dernières années (2014 et 2015) sont respectivement de 1928 cas et 2022 cas.
    Ces chiffres et beaucoup d’autres figurent dans le dernier Rapport de la Commission d’Evaluation de la loi dépénalisant l’euthanasie, qui couvre les années 2014-2015.

    Alors que 76.1% des personnes euthanasiées avaient entre 60 et 89 ans, 44% l’ont été à leur domicile.Les affections à l'origine des euthanasies ont été dans une très large majorité des cas des cancers généralisés ou gravement mutilants (67,7%). Parmi les autres motifs de demande d’euthanasie, relevons les polypathologies (9,7%), les maladies du système nerveux (6,9%), les maladies de l’appareil circulatoire (5,2%), les troubles mentaux et du comportement (3,1%) et les maladies de l’appareil respiratoire (3,1%).
    Dans le cas des polypathologies, ce sont principalement les personnes âgées qui sont concernées : aux multiples fragilités corporelles s’ajoutent la dépendance, la solitude et le désespoir, facteurs sociétaux mentionnés dans le Rapport de la Commission et sur base desquels l’euthanasie a été demandée et pratiquée sur près de 385 personnes.

    Un autre chiffre pose question. En deux ans, 124 personnes souffrant de troubles mentaux et de comportement ont été euthanasiées. Sur ces 124 personnes, 41 souffraient de dépression et 36 étaient atteintes de la maladie d’Alzheimer.
    A n'en pas douter, l'euthanasie est aujourd'hui bien rentrée dans les mœurs en Belgique et continue sa progression. Face aux souffrances dues au cancer, aux fragilités psychologiques, aux pathologies multiples et à la solitude dont souffrent nombre de personnes, et en particulier les personnes âgées, les enjeux en matière de soins et d'accompagnement familial et social sont d'une importance capitale. Il est temps pour tous les acteurs concernés d'en prendre la mesure, au risque que l’euthanasie ne finisse par devenir un remède expéditif aux souffrances des personnes vulnérables.

    Lire analyse détaillée du Rapport  :  ICI

    Source : Septième Rapport de la Commission d'Evaluation euthanasie 2016 (couvrant les années 2014 et 2015)

  • France : Alliance Vita mobilise contre la censure gouvernementale

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    Chers amis,
     
    Nous vous avons prévenu il y a quelques jours que le gouvernement s’était lancé dans une bataille pour censurer les opposants à la banalisation de l’avortement en visant les sites internet qui informent les femmes sur les alternatives à l’IVG. Alliance VITA a été désignée, parmi d’autres, avec notre service d’aide et d'écoute SOS Bébé
     
    Vous avez été très nombreux et rapides à nous soutenir lorsque nous avons lancé la pétition Non à la censure gouvernementale. Mais nous devons aller plus loin pour peser face à l’acharnement de Madame Rossignol, ministre des familles, de l’enfance et du droit des femmes.
     
    En effet, après avoir tenté de passer en force en imposant un amendement dans le projet de loi Egalité et Citoyenneté, jugé irrecevable par le Sénat le 4 octobre dernier, le gouvernement a trouvé un relai avec les députés socialistes : ils ont déposé une proposition de loi le 11 octobre.

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    Dimanche soir encore, Madame Rossignol sur i-Télé a martelé, alors qu’était diffusée en arrière-plan une capture d’écran de notre service d’aide et d'écoute SOS Bébé son intention : « Je vais mettre fin à ces sites qui passent pour des sites d'information… »

    Nous sommes déterminés à nous opposer fermement aux menaces gouvernementales. Pour peser dans ce bras de fer, nous avons besoin du soutien du plus grand nombre.
     
    Nous devons être nombreux à dire non à la censure gouvernementale.

    Merci de signer et faire signer.

     * Je signe la pétition *
    IVG : Non à la censure gouvernementale

    Nous demandons à Madame la Ministre Laurence Rossignol :

    ♦ le retrait immédiat de la menace du « délit d’entrave numérique » qui pèse sur les associations proposant des solutions alternatives à l’IVG ;

    ♦ l’arrêt de toute propagande mensongère sur le site internet officiel du gouvernement et de toute complicité gouvernementale avec des filières d’avortement à l’étranger ;

    ♦ la diffusion des informations sur les aides financières et sociales aux femmes enceintes consultant en vue d’un avortement, pour que l'avortement ne soit pas une fatalité, et leur permettre de conduire leur grossesse jusqu’à son terme.

    Il est irresponsable de cacher la réalité d’un acte qui n’a rien d’anodin dans la mesure où c’est toujours le destin de vies humaines qui est en jeu.

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    Ensemble, faisons reculer la fatalité de l’avortement.

  • En Norvège, l'avortement sélectif est ouvert aux étrangères enceintes de jumeaux

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    NORVÈGE : L'AVORTEMENT SÉLECTIF OUVERT AUX ÉTRANGÈRES ENCEINTES DE JUMEAUX

     de genethique.org :

    En Suède et au Danemark, pays voisins de la Norvège, l’avortement sélectif n’est pas autorisé, mais les suédoises ou les danoises enceintes de jumeaux peuvent désormais se rendre en Norvège pour avorter d’un des fœtus. En effet, le ministère de la Santé de ce pays a décidé de légaliser l’avortement pour les femmes étrangères enceintes de jumeaux. Elles pourront y avoir accès dans les hôpitaux du pays, même si le fœtus est en bonne santé. Plusieurs d'entre elles ont déjà contacté les hôpitaux norvégiens pour mettre en place la procédure.

    Les hôpitaux norvégiens ne sont pas tenus de demander une adresse fixe : cette décision pourrait donc conduire à une augmentation du « tourisme de l'avortement », qui reste cependant payant pour les femmes étrangères.

    Sources: Independant, Caroline Mortimer (18/10/2016).

  • Des jeunes assoiffés d'espérance et de vérité

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    De LaLibre.be (débats) :

    Assoiffés d’espérance et de vérité

    Une opinion de douze jeune chrétiens. Organisateurs de la Session Lead (1). 

    Le 22 septembre dernier, dans un texte implacable publié par le journal "Libération", le collectif Catastrophe regroupant une quinzaine de jeunes nés en 1990 traçait à grandes lignes le portrait d’une société globalisée et désenchantée qui ne put offrir de place à leur génération. "Nous avons grandi dans une impasse […] Nous arrivions trop tard […] Au lycée, on nous avertit d’emblée que l’Histoire était finie. On nous expliqua que Dieu, le Roman et la Peinture étaient morts. Sur les murs de la capitale, on nous apprit que l’Amour l’était aussi. Nous n’en connaissions pas le visage que déjà, nous n’avions plus le droit d’y croire." Quelques jours plus tard, dans "La Libre" du 29 septembre, plus sereinement mais tout aussi inquiète, l’essayiste Anne Mikolajczak se penchait sur nos âges. Elle décrivait à son tour "une génération en panne de projets, de confiance et de repères".

    Leurs constats respectifs qui se croisent et se complètent ne s’arrêtaient cependant pas là. L’un comme l’autre, ils évoquaient des échappatoires possibles, des énergies propres, des chemins de traverse qui ouvrent à la création et à de nouveaux horizons.

    Une vérité commune pour nous rassembler

    A notre tour, nous les rejoignons, mais sans doute pour aller plus loin encore, dans le constat comme dans l’espérance. Plus loin, car nous le reconnaissons, nous sommes assoiffés d’une vérité vers laquelle la société ne nous mène plus.

    Dans les pas d’un saint Thomas d’Aquin, nous affirmons pourtant que cette vérité existe et qu’elle n’est "ni dans les choses, ni dans la pensée" mais bien "dans une relation d’adéquation entre notre pensée et la réalité qui nous fait face". Ainsi, la vérité ne dépend pas de nous, et ne pourrons jamais la détenir, mais nous sommes appelés à la chercher inlassablement. Or, une société qui se contente d’affirmer que chacun détient "sa" vérité, qu’il y a autant de vérités que de points de vue, et que tout ce qui est sincère est vrai, ne nous pousse plus à dépasser ou à réinterroger humblement nos convictions et nos a priori. Pire, elle nous écarte irrémédiablement les uns des autres, tant nous restons enfermés dans nos conceptions respectives sans ne plus oser les confronter. Et en définitive, elle se délite par elle-même. Car comment pourrions-nous "faire" société, si aucune vérité, aucune perspective commune ne pouvait plus nous rassembler ?

    Il ne nous revient donc pas de créer une vérité préfabriquée soucieuse d’aiguiller le monde. Simplement de reconnaître que la recherche du vrai, du beau, du bien et de ce qui est juste est plus que jamais ce qui doit animer notre génération en quête de sens. De reconnaître également que nous ne serons jamais les détenteurs de la vérité, mais que nous pouvons en être les "coopérateurs" répéterons-nous avec Benoît XVI. Car si la vérité ne dépend pas des hommes, elle a besoin des hommes pour être dite, et les hommes ont besoin de s’en approcher pour être éclairés. Là est notre credo et là est notre espérance : ce cheminement, même infini, est possible. Pour ce faire, il nous revient donc, dans la société que nous sommes appelés à bâtir, de permettre aux hommes de chercher cette vérité de par l’éducation, la charité, et des lieux de réflexion à retrouver.

    Le sens et l’espérance

    Nous plaidons en ce sens pour le retour de la transmission d’abord et avant tout à l’école. Tout simplement parce que le retour aux savoirs, loin de nous aliéner, nous offre des appuis pour mieux nous émanciper et découvrir ce que nous sommes. Tout simplement aussi parce que nous ne nous sommes pas faits tout seuls et que nous avons autant besoin du savoir de nos prédécesseurs, que de celui de nos contemporains pour progresser vers la vérité. "Tout homme a quelque chose d’unique à dire de la vérité", nous rappelait en ce sens François-Xavier Bellamy. Et nous avons besoin de tout homme, quel qu’il soit, pauvre ou petit, faible ou fragile, âgé ou étranger, pour nous guider et nous apporter son regard spécifique.

    Ce sont donc la transmission et le développement des liens fraternels qui sauveront notre génération. L’une comme l’autre élargiront notre regard et nous feront progresser. L’une comme l’autre nous permettront de reconnaître ce que notre voisin est aussi : celui qui peut nous guider vers la vérité. C’est d’ailleurs cette reconnaissance que nous oublions trop souvent de poser sur nos contemporains. Et c’est en son absence, lorsque l’on oublie ce que le plus petit d’entre nous a à nous apporter, que ne cesse de grandir "la globalisation de l’indifférence" comme le rappelle le pape François.

    L’Histoire n’est pas finie

    Cette double nécessité du lien et de la transmission est d’autant plus urgente que le sens et l’espérance ne sont pas de vains mots. Partout ils ne demandent qu’à renaître. Philippe de Woot, décédé le mois dernier, nous le rappelait au quotidien, lui qui offrit au monde de l’entreprise de retrouver des finalités au service de l’humain. Mère Teresa, canonisée dernièrement, ne peut que nous édifier, elle qui derrière les blessures les plus profondes voyait le sens et l’exceptionnel de chaque vie. Plus près de nous encore, l’initiative Teach4Belgium qui pousse les élèves à aller au bout de leurs capacités et de leurs ambitions est un exemple de ce qui encourage et valorise la jeunesse.

    Le lien et la transmission seront des clés pour soulager une société avide de vérité et d’espérance. Des clés complexes à assumer cependant, car elles requerront du courage : celui de conformer notre pensée à la réalité qui lui préexiste; car elles nécessiteront de l’humilité : celle de voir en l’autre celui qui peut m’aider, me faire grandir et me guider vers la vérité; car elles nous imposeront enfin de la persévérance : celle capable de rejeter la confortable indifférence comme le trop rassurant relativisme.

    Si donc les repères manquent parfois et que la confiance s’éclipse, l’Histoire n’en est pas finie pour autant. Pour répondre à Libération, Dieu lui-même n’est pas mort, et l’Amour ne s’est même pas retiré. Au contraire, ils n’attendent que nous. A notre génération dès lors de répondre avec confiance à cette soif de vérité et d’espérance qui habite nos cœurs. A notre génération de créer du lien, de transmettre et d’aimer.

    (1) Charles-Henry Cattoir (25 ans), Geoffrey de Hemptinne (24 ans), Hugues Bocquet (25 ans), Lorraine Grisard (23 ans), Maël Dumont (23 ans), Mathilde Van Breuseghem (23 ans), Marie-Alice Milcamps (25 ans), Philippe Cartuyvels (23 ans), Priscille de Truchis (26 ans), Tanguy Bocquet (25 ans), Thomas de Richecour (25 ans) et Valentine Hermans (23 ans). En septembre, la deuxième édition de la "Session LEAD" a rassemblé plus de 140 jeunes de 21 à 30 ans, pendant 5 jours. Objectif : encourager la réflexion personnelle et l’engagement dans la société à la lumière de la foi chrétienne.

  • La modernité est un grand négationnisme

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    De Matthew Hanley, traduit par Bernadette Cosyn , lu sur le site «France Catholique » 

    del-noce-e1469725839563.jpg[...] J’ai parcouru une collection d’écrits du regretté philosophe italien Augusto Del Noce (1910-1989), pour la plupart du début des années 70, disponibles maintenant pour la première fois en anglais dans une compilation intitulée La crise de la modernité. Ce n’est en aucune façon un livre élémentaire, un de ceux dans lesquels je me balade, mais il est parsemé de pépites qui orientent le lecteur vers les sources de notre malheur actuel.

    Plusieurs de ses thèmes nous sont familiers et l’urgence de notre situation n’est pas une révélation. Mais sa profondeur et son originalité sont utiles, non pas parce que son évaluation de l’âme occidentale est optimiste mais parce que cela sonne juste. Il considère notre société moderne chancelante – diversement nommée : prospère, permissive ou technocratique – en termes peu réjouissants. C’est « forcément mensonger », et comme le marxisme lui-même, présuppose l’athéisme plutôt qu’il ne le produit.

    Ce qui domine, c’est que notre crise actuelle est fondamentalement métaphysique par nature.

    La modernité est un grand négationnisme : l’ordre véritable des choses - tel qu’on le comprenait classiquement – a été fui pour des théories qui mettent l’accent sur la bonne pratique au bon moment ; l’histoire est devenue le filtre à travers lequel les choses se voient assigner une valeur. L’accomplissement « se trouve devant nous, et non au-dessus de nous », et quiconque parle de vérités métaphysiques éternelles est traité de réactionnaire.

    Avec un air de supériorité péremptoire envers tout ce qui s’est passé avant, la modernité implique obligatoirement une rupture radicale d’avec le passé – ce que Del Noce voit comme irrécupérable. Il ne peut y avoir de retour vers l’ancienne façon de penser parce que c’est dépassé. Mais retourner vers quoi, précisément ? Vers le surnaturel, vers la transcendance religieuse ; cela signifie que « l’événement religieux de l’Incarnation n’est plus vu comme le tournant décisif de l’histoire », comme Sergio Cotta, l’un de ses contemporains italiens l’a exprimé.

    Il considère « l’éclipse de l’autorité », une caractéristique de notre époque, comme le plus grand revirement survenu à l’humanité. L’autorité, à la base, signifie faire grandir quelque chose, mais de nos jours, elle est perçue principalement comme une forme de répression – véritablement comme quelque chose qui entrave la croissance. Le rejet à grande échelle de l’autorité n’a fait que mener à une course démente au pouvoir – une affreuse substitution.

    Finalement, cela peut se résumer à « la disparition de l’idée de Paternité. » Cela à son tour est étroitement lié à la répudiation de la tradition, de la transmission (tradere) de ce qui importe le plus – pas simplement quelque vieille coutume régionale, mais « l’ordre des valeurs éternelles et métaphysiques » - à la génération suivante.

    Il n’est permis à nous, les modernes, qu’une unique source de savoir véritable – la science – et par conséquent le vide causé par le bannissement de la métaphysique a été rempli par le scientisme. Del Noce assure qu’un tel scientisme est basé sur la haine de la transcendance religieuse. Intrinsèquement totalitaire, le scientisme est « une négation radicale non basée sur des preuves des valeurs traditionnelles », il lui faut donc subjuguer la volonté de ses adversaires (puisqu’il ne peut l’emporter par la raison) et les confiner dans un « ghetto moral. »

    Et le « point d’arrivée » du scientisme, explique-t-il de long en large, n’est rien d’autre que la révolution sexuelle. Pour résumer, voilà comment vous pouvez savoir que vous êtes du mauvais côté de l’histoire : ce n’est plus une question de lutte des classes (la bourgeoisie contre le prolétariat) mais il s’agit de savoir si vous êtes disposé à partir en guerre contre la « répression » sexuelle. L’histoire est juge, a dit un jour Marx, et le prolétariat est son exécuteur. Ce rôle s’est maintenant déplacé, à l’instance des progressistes, pour unir les « opprimés du monde. »

    L’institution sociale la plus coupable de transmettre une moralité répressive est naturellement la famille traditionnelle monogame, et comme Del Noce le fait remarquer « la libération sexuelle n’est pas désirée per se, mais plutôt comme un outil destiné à faire voler la famille en éclats. »

    L’obstacle au bonheur universel, qui est prétendument maintenant à portée de main, n’est plus une affaire de classe sociale mais de caractère. De ce point de vue privilégié, il semble raisonnable que ceux qui professent les mauvaises valeurs soient isolés et ostracisés. Et ce radicalisme à enjeux élevés n’a cessé de progresser – comme Del Noce le prévoyait avec sagacité en 1972 :

    Ceux qui continuent à croire à l’autorité transcendante de certaines valeurs seront marginalisés et réduits au statut de citoyens de seconde classe. Finalement, ils seront emprisonnés dans des camps de concentration « moraux. » Mais personne ne peut sérieusement penser que des châtiments moraux seront moins sévères que des châtiments physiques. A la fin du processus, on trouve la version spirituelle du génocide.

    Il y a un siècle, Mussolini et Gramsci parlaient tous deux du « socialisme comme la religion destinée à tuer le christianisme. » Mais il est apparu plus tard que la révolution absolue ne pouvait aboutir que si la révolution marxiste devenait une révolution sexuelle. Ou comme les Surréalistes l’ont admis : « la bataille décisive contre le christianisme ne peut s’engager qu’au niveau de la révolution sexuelle. » En somme, « l’offensive érotique » équivaut à une « campagne de déchristianisation. »

    Del Noce n’aurait pas été surpris par l’assaut du phénomène transgenre et la manie actuelle de « s’identifier » à quelque chose d’autre (sexe, race, espèce) que ce que l’on est. Tout cela fait partie de ce qu’il a vu comme la sécularisation du gnosticisme (plutôt que celle du christianisme) où c’est soi-même qui crée et où la liberté consiste à nier l’inné. Ajoutez à cela une touche de l’hégélienne « élimination de l’image divine », et voilà : vous avez la quête de libération via la désintégration de toute forme d’ordre, ce qu’il appelle « le grand refus » de 1968.

    Vu son diagnostic, il n’est guère surprenant qu’il n’ait pas fait fonds sur les solutions politiques pour régler les dangers bien réels que nous affrontons. Le remède se trouve dans la restauration de la métaphysique classique, et, oui, il a osé le dire, dans un « réveil religieux. » 

    Matthew Hanley est membre de longue date du Centre National Catholique de Bioéthique. Les opinions professées ici sont les siennes et pas nécessairement celles du Centre.

    Ref. La modernité en tant qu’effondrement métaphysique

    Vide spirituel et dénatalité des populations autochtones, flux migratoires régénérateurs : l’Europe décadente s’effondre sous nos yeux. Cela ne doit pas nous émouvoir : toutes les sociétés sont mortelles, a fortiori les « dissociétés », comme aurait dit le philosophe et moraliste Marcel De Corte.  

    JPSC

     

  • Des catholiques que le pape dérange

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    De Céline Hoyeau sur le site du journal La Croix, cette analyse, assez partiale et parfois rapide, de l'attitude de catholiques que certains propos et attitudes du pape choquent ou déconcertent :

    Ces catholiques que le pape François dérange

    Le pape a essuyé récemment une série de critiques du côté du gouvernement français à la suite de ses propos sur la « théorie du genre ». Pourtant, dans l’Hexagone, c’est bien au sein du monde catholique qu’il suscite le plus de réticences, même si elles sont surtout cantonnées aux réseaux sociaux.

    Le pape François ? « C’est comme dans la macédoine, il y a de tout… », commençait Jacques de Guillebon dans une tribune publiée en septembre dans le mensuel traditionaliste La Nef. Sans aménité, l’essayiste iconoclaste s’agaçait de « sa face compagnon de route de SOS Racisme » ou encore de « son côté politologue de comptoir »… Des propos plutôt inattendus dans les colonnes d’une revue connue pour son soutien indéfectible au Saint-Siège. Ce paradoxe n’est pourtant pas anodin. Il est révélateur d’un fossé grandissant entre certains catholiques français et le pape François.

    Une minorité certes, mais bien réelle, même si elle ne se fait guère entendre à haute voix. De fait, les critiques émanent de milieux où, traditionnellement, on ne touche pas au pape. Des catholiques qui font « le dos rond en attendant le prochain pontificat », confesse l’un d’eux.

    Le pape s’est mis à dos des catholiques de droite et d’ultra-droite

    Qui sont-ils ? Certains, dans les milieux de la bourgeoisie des affaires, ont pris en grippe le pape argentin dès les premiers mois de son pontificat, « en particulier après son premier discours aux ambassadeurs contre la sphère financière et l’ultralibéralisme », constate un fin connaisseur de ces milieux. Aux États-Unis, on le taxait de marxisme, en France, on se contente de pointer en sourdine ses « considérations économiques erronées ».

    C’est toutefois sur les migrants et l’islam que le pape s’est mis à dos un certain nombre de catholiques de droite et d’ultra-droite, surtout après les attentats du Bataclan. Étudiant de la génération Benoît XVI, Pierre, 24 ans, avait accueilli « comme une bonne surprise » le pontificat de François, mais il se dit aujourd’hui « déstabilisé », « blessé et triste », éprouvant même un « sentiment de trahison »,lui qui considérait le pape comme « le dernier rempart que nous avions » : « Dans un contexte où les chrétiens sont perçus comme faibles par les musulmans et alors que les flots de migrants ont permis à certains islamistes agressifs de passer en Europe, c’est comme s’il nous disait : laissez-vous faire. Certes, il n’a pas dit qu’il fallait les accueillir tous… Mais puisqu’il prend position sur le sujet, il faudrait dans ce cas qu’il soit plus précis et nous dise jusqu’où ! »

    Ceux qui voudraient que le pape donne des repères clairs

    Le pape est souvent jugé « irresponsable », « naïf » : la goutte qui a fait déborder le vase – et a provoqué la tribune de Guillebon –, ce sont ses déclarations dans l’avion le ramenant de Cracovie fin juillet (« Si je parle de violence islamique, je dois parler de violence catholique », a-t-il dit, interrogé sur les attentats perpétrés au nom de l’islam). « Il y a 84 morts sur la promenade des Anglais et il vient nous parler de violence catholique ! C’est une provocation », s’enflamme Daniel (1), la cinquantaine. Signes de cette « allergie » au pape François, un hashtag « pasmonpape » apparu sur Twitter, des tribunes outrées, relayées sur le Salon Beige, Riposte catholique, ou encore la colère exprimée dans les commentaires publiés sous les articles cherchant à défendre le pape. « Ce sont des catholiques tentés par le refrain identitaire, pour qui le pape est un porte-étendard, son rôle est de défendre la chrétienté », estime Erwan Le Morhedec ("Koz"), avocat et blogueur, observateur de ces milieux.

    Il y a aussi ceux qui voudraient que le pape donne des repères clairs, dans un monde complexe. Très engagé dans sa paroisse, Benoît (1), 40 ans, se dit « perplexe », inquiet : à ses yeux, le pape encourage un « relativisme moral ». « À partir du moment où l’on met tout sur le même plan, le christianisme devient un élément parmi d’autres. » Pour lui, le pape devrait rappeler davantage que le christianisme est « la vérité ».

    L’exhortation Amoris Laetitia sous le feu des critiques

    Certains mots reviennent souvent dans leur bouche à son propos :« ambiguïtés », « confusion ». Sur Aleteia, Nicolas, très critique d’Amoris Laetitia qu’il estime confus, lance : « Si le pape pouvait juste être plus clair dans son enseignement, on éviterait toutes ces discussions ! »

    « Ce sont souvent des profils insécurisés dans la vie, que la loi rassure », analyse un membre de l’Emmanuel, constatant certains raidissements, y compris dans sa communauté, autour d’Amoris Laetitia, sur la morale familiale et sexuelle : « Benoît XVI dénonçait le relativisme et incarnait par là très fortement un rappel de la loi. Ils sont déstabilisés car ils ont l’impression que le pape François la relativise. »

    (1) Certains prénoms ont été changés.

    Commentaire de Gérard Leclerc :

    ... Un article de La Croix évoque « ces catholiques que le pape François dérange ». Il est vrai que les réseaux sociaux en France répercutent des critiques parfois très dures à l’encontre du Pape. La violence catholique que François a mis en parallèle avec la violence musulmane (dans l’avion retour des JMJ) a suscité de rudes commentaires, bien au-delà du milieu tradi, puisque Jacques Julliard a vertement répliqué au Pape sur ce point. Un Pape pour lequel il a pourtant beaucoup d’estime. La personnalité du pape argentin, avec sa liberté de langage, peut provoquer parfois le trouble. On peut admettre la discussion que François est le premier à solliciter, sans s’associer à des campagnes de dénigrement qui vont jusqu’à la calomnie. Il faut tout de même savoir si l’on est catholique ou pas.

  • Manif pour Tous : "retour gagnant", "pari gagné"...

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  • France : La Manif pour tous maintient la pression

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     la-manif-pour-tous-veut-redescendre-dans-la-rue-le-16-octobre.jpgD’Antoine-Marie Izoard, Samuel Pruvot, Hugues Lefèvre (à Paris), avec Antoine Pasquie, ce soir sur le site de « Famille Chrétienne » :

    « Plus de 200.000 manifestants ont défilé dimanche 16 octobre à Paris à l'appel de La Manif Pour Tous. Dans le cortège, les journalistes de FC ont recueilli le témoignage des manifestants et sont allés à la rencontre des élus pour connaître les raisons de leur présence. Objectif commun : les élections de 2017.

    « Notre mouvement social fait une entrée en campagne fracassante pour la famille », s’est félicité Ludovine de La Rochère, présidente de la Manif pour tous à l'issue de la manifestation du 16 octobre à Paris où 200 000 étaient rassemblées. « Nous sommes la première force militante de France. Aucun parti ni candidat ne réussit à mobiliser autant », a-t-elle poursuivi, faisant implicitement référence aux meetings des hommes politiques qui, de gauche comme de droite, sont entrés en campagne depuis plusieurs semaines.

    Pendant 3 heures et demie, les manifestants ont défilé dans le calme avec enthousiasme et détermination entre la porte Dauphine et le Trocadéro. Ils étaient venus demander à François Hollande de stopper la déconstruction de la famille et de la filiation. C’est le cas de Philippe, 56 ans. Avec sa femme Jeanne, 49 ans, il a participé à toutes les manifestations depuis 2013. « On est ici pour exprimer ouvertement notre mécontentement sur ce qui se passe actuellement. Et on n’est pas au bout de nos surprises ! ». Ils sont venus avec leurs deux enfants. « Tout simplement pour leur apprendre ce que c’est que la citoyenneté, leur montrer qu’on peut dire « non » sans tout casser. On va sans doute voter à la primaire de la droite et du centre pour faire pression sur ce domaine précis. Car la politique n’est pas que l’économie ! ». « Je suis persuadé que l’on vaincra un jour", assurent de leur côté Philippe, ingénieur en région parisienne, et Jeanne, pédiatre. L’espérance chrétienne est plus forte que tout. Cette idéologie tombera ».

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  • Manif pour Tous : les organisateurs annoncent 200.000 participants

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