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Ethique - Page 325

  • "Tu ne tueras pas" : un film sur "l’agir en conscience", un grand film de Mel Gibson

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    De François de Lacoste Lareymondie sur aleteia.org :

    « Tu ne tueras point » : une grande leçon humaine et morale

    À propos du film de Mel Gibson, qui sortira en salles le 9 novembre.

    Je laisse à plus compétent que moi le soin de rédiger la critique cinématographique de ce film. Mon propos est différent et concerne le contenu éthique sur lequel il est d’autant plus justifié de se pencher qu’il s’agit d’une histoire vraie.

    Le film se découpe en deux parties bien distinctes : la première est celle du conflit moral qui s’apparente à la question de l’objection de conscience ; la seconde est celle de la vertu de courage au-delà de l’héroïsme. L’unité d’ensemble est donnée par le personnage de Desmond Doss qui se trouve au centre des deux parties. Elles convergent sur la question du bien possible au milieu du mal, qui est celle de « l’agir en conscience ».

    Objecteur ou « coopérateur de conscience » ?

    Il ne serait pas exact de placer d’emblée le film sur le terrain de l’objection de conscience [1]. En effet, le héros n’a pas été mobilisé contre son gré mais il s’est volontairement engagé dans l’armée américaine, d’ailleurs pour de nobles raisons : il estime qu’il est de son devoir de servir sa patrie et d’être solidaire des autres jeunes qui vont participer au combat.

    Mais Doss a donné une portée absolue au « sixième » commandement « Tu ne tueras pas » (Ex, 20, 13[2]. Aussi s’engage-t-il comme infirmier ; mais en unité combattante afin de sauver des vies au plus près du danger.

    D’ailleurs lui-même refuse le titre et le statut d’objecteur de conscience, se définissant comme un « coopérateur de conscience ». C’est l’armée américaine qui veut le qualifier ainsi pour le faire entrer dans une « case » connue et trouver une issue à un problème insoluble. En effet, dès lors qu’il s’était engagé, il devait accomplir la formation de base commune à tous les soldats, laquelle comportait nécessairement un apprentissage du maniement des armes.

    C’est là que se cristallise le conflit entre Doss et l’armée. En effet, il refuse à la fois de porter une arme, même à l’entrainement, et d’être qualifié d’objecteur de conscience, ce qui l’aurait renvoyé vers l’arrière.

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  • Family Planning 2020 : un programme mondial à haut risque pour généraliser la contraception

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    FP2020 : UN PROGRAMME MONDIAL À HAUT RISQUE POUR GÉNÉRALISER LA CONTRACEPTION

    Le projet Family Planning 2020 (FP2020) est un partenariat mondial qui promeut la contraception pour les femmes et les jeunes filles afin qu’elles décident « librement et pour elles-mêmes, si, quand et combien d’enfants elles veulent avoir ». Il soutient que « des centaines de millions de femmes et de jeunes filles sont toujours exposées au risque de grossesse non-désirée et d’un avortement dangereux »[1].

    FP2020 travaille avec les gouvernements, la société civile, des organisations multilatérales, des donneurs, le secteur privé et la recherche. La Fondation Bill et Melinda Gates, les organisations gouvernementales britannique et américaine UK Aid et US Aid ainsi que divers programmes onusiens sont des partenaires majeurs de FP2020. L’objectif, fixé à Londres en 2012 lors du sommet du planning familial, est de permettre à 120 millions de femmes supplémentaires d’utiliser la contraception avant 2020.

    Un objectif qui est loin d’être neutre : en dissociant l’acte sexuel de sa conséquence naturelle, la grossesse, la contraception doit ensuite permettre de proposer ou d’imposer le recours à l’avortement en cas de grossesse non désirée (cf. La contraception réduit le nombre d’avortements ? Réponse d’experts) comme allant de soi. L’objectif à terme est d’influencer durablement les politiques régionales des pays les plus pauvres.

    Le 1er novembre 2016, le projet FP2020 a fait l’objet d’une évaluation à mi-parcours. Le programme s’enorgueillit d’avoir permis à 30 millions de femmes et filles de plus, parmi 69 pays les plus pauvres, d’utiliser un contraceptif. Elles sont désormais 300 millions de femmes et de jeunes filles à en utiliser, soit une croissance de 50% depuis 2003.

    Avec des évolutions différentes selon les régions : en Afrique de l’est et du sud, pour la première fois, plus de 30% des femmes et des jeunes filles utilisent désormais une méthode de contraception moderne. En Afrique de l’ouest, où l’usage de la contraception est historiquement bas, le partenaire d’Ouagadougou a dépassé ses objectifs : il a intégré un million de femmes et de jeunes filles supplémentaires entre 2011 et 2015. Il projette d’atteindre 2,2 millions d’utilisatrices supplémentaires pour 2020.

    Le programme n’a cependant pas atteint autant de personnes qu’escompté : il en manque 19 millions pour atteindre l’objectif. Par ailleurs, le secteur fait face à des coupes budgétaires, qui touchent directement FP2020, et des questions sont encore en suspens sur les moyens d’assurer les réserves de contraceptifs disponibles pour un nombre d’utilisatrices qui n’a pas de précédent. Les partenaires s’interrogent sur les moyens de « mobiliser les ressources nécessaires » pour soutenir FP2020, assurer son succès, alors que ses ressources ont diminué de 6% en 2015 par rapport aux années précédentes.

    Face à ces défis, les différentes parties prenantes, qui s’inquiètent de l’opposition grandissante aux « droits sexuels et reproductifs » et de la baisse de fonds pour le lobbying européen, prônent une approche « stratégique et coordonnée ». Parmi ces approches stratégiques, FP2020 souhaite trouver des alliances plus larges et communiquer d’une manière plus émotionnelle pour combattre les mouvements pro-vie ; faire du lobbying, moins depuis l’intérieur de l’ONU, mais davantage directement au niveau national. Pour cela, les militants travailleront concrètement avec les membres des parlements.

    Pour les prochaines années, l’objectif est de continuer à renforcer les pays, les régions et les partenaires globaux et de forger de nouvelles collaborations avec des parties prenantes variées, ce qui sera « vital » pour atteindre plus de femmes et de jeunes filles. Le partenariat de FP2020 continue de s’élargir avec plus de 90 preneurs d’engagements, incluant 38 des 69 pays pauvres cibles.

    • L’Afghanistan, le Laos et le Vietnam ont rejoint le programme l’année dernière.
    • Trois organisations ont fait de nouveaux engagement : Margaret Pyke Trust, avec le Population & Sustainability Network ; Population Services International ; et Chase Africa.
    • Quatre partenaires ont renouvelé leur engagement avec des objectifs plus ambitieux : le gouvernement allemand, la fédération du Planning familial international (IPPF), Intrahealth International et FHI 360.

    Enfin, le programme met en avant les effets induits sur les familles, les communautés et les pays de l’accès des femmes et des jeunes filles à la contraception, qui permettront de déterminer si « les objectifs de développement durable de l’ONU en matière de santé, de droits de l’homme, de postérité et d’environnement » sont atteints.

    [1] Reuters (01/11/2016)

  • Pour comprendre l'objection de conscience

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    Comprendre l'objection de conscience

    Grégor Puppinck

    Source : La Nef N°286 de novembre 2016

    Grégor Puppinck, directeur du Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ), membre du Panel d’experts de l’OSCE sur la liberté de religion ou de conviction, nous parle ici d’une étude importante qu’il a publiée sur l’objection de conscience.

    La Nef – Vous avez publié un essai sur l’objection de conscience et les droits de l’homme, quelle a été votre démarche ?

    Grégor Puppinck – Je travaille avec l’ECLJ sur ce sujet depuis plusieurs années auprès des instances européennes et des Nations unies, où nous avons contribué à renforcer la garantie de la liberté de conscience face à des pratiques moralement controversées, par exemple en participant à la rédaction et à l’adoption au Conseil de l’Europe d’une résolution consacrant « le droit à l’objection de conscience dans le cadre des soins médicaux légaux » en 2010.

    Au fil de ces combats, il m’est apparu qu’il serait autant absurde que contre-productif de remporter la victoire par le seul rapport de forces politiques, et qu’une reconnaissance solide du droit à l’objection de conscience imposait de bien comprendre la légitimité d’un tel droit. Or, je dois reconnaître que j’ai moi-même longtemps douté du bien-fondé de cette entreprise, estimant que l’objection de conscience était trop emprunte de subjectivisme et de relativisme pour être un concept juste et fiable. Pourtant, dans la situation politique actuelle, marquée par un effacement du sens métaphysique et moral, il est nécessaire de protéger les personnes contre l’obligation de participer à des pratiques immorales, à défaut de pouvoir en obtenir l’interdiction. La défense du droit à l’objection de conscience me paraissait donc fragile sur le fond, mais opportune politiquement.

    Plus encore, le principal argument des adversaires de l’objection de conscience n’est pas infondé : aucune société ne peut fonctionner si chaque individu entend échapper à l’application de la loi au nom de ses croyances. Face à des croyances diverses qui fragmentent la société, les opposants du droit à l’objection de conscience invoquent le bienfait d’une loi commune et entendent ainsi renvoyer les objecteurs à l’avortement à l’asile des fondamentalistes religieux.

    Sous l’effet du pluralisme croissant de la société, les juges sont saisis de nombreux cas de personnes qui, au nom de leur conscience, refusent d’accomplir des actes très variés. Il est à redouter que submergés de demandes diverses, les juges n’en viennent à les refuser toutes au nom de l’égalité devant la loi positive. De fait, l’étude de la jurisprudence montre que les juges comprennent mal les ressorts de l’objection et que, s’ils reconnaissent le besoin de critères, ils semblent structurellement incapables de les identifier en raison tant de l’interdiction qui leur est faite de porter un jugement sur les religions que de la confusion qui existe entre religion et morale. Une clarification de la notion d’objection de conscience m’a paru donc nécessaire, non pour étendre son champ d’application au risque de la rendre indéfendable, mais au contraire pour mieux la définir afin qu’elle puisse être protégée dans une juste mesure. C’est là l’ambition de cet essai.

    Quelles ont été les principales difficultés rencontrées dans ce travail ?

    L’origine des difficultés réside dans une compréhension erronée de la conscience. Selon la pensée commune, cette dernière serait une forme de sur-moi abstrait, une sphère d’autonomie siège de l’intériorité individuelle. Cette boîte noire secréterait un magma de désirs, de convictions, d’opinions et de croyances. Or, toutes ces notions sont employées dans le champ du droit sans que nous n’en comprenions plus le sens précis. Il s’agit donc d’en retrouver les définitions ainsi que les rapports mutuels en philosophie morale car cette discipline est le soubassement du droit : lorsque celui-ci devient confus, il faut en rechercher les fondations, puis, à partir d’elles, reconstruire le droit positif.

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  • Soumettre les technosciences à l'éthique

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    JACQUES TESTART : « SUBORDONNER LES TECHNOSCIENCES À L’ÉTHIQUE »

    synthèse de presse bioéthique de genethique.org

    Jacques Testart, biologiste et critique de sciences, publie un article dans un ouvrage collectif [1] avec Geneviève Azam[2] et Dominique Bourg[3], intitulé « Subordonner les technosciences à l’éthique ». Les auteurs font le constat que « l’actuelle crise de civilisation est le résultat d’une réduction de l’histoire humaine à un processus d’expansion par la transformation et l’accaparement de la nature, et par la transformation du travail en ressource à mobiliser et exploiter ». Face à ce constat, on ne voit « qu’une insuffisance humaine ou la tyrannie d’une nature toujours mal maitrisée », sans remettre en question « les fondements d’une telle situation ». Pour y remédier, ce livre formule « des propositions politiques capables de faire face à ces défis », inspirées notamment du principe : « Tout ce qui peut être techniquement réalisé ne doit pas être obligatoirement réalisé ».

    Jacques Testart complète ce constat dans deux articles. Pour lui, la science « s’est réduite à une activité pour développer de nouvelles activités productives et tenter de pousser la croissance économique », et le progrès « s’est réduit à la production effrénée d’innovations ». Cette « perversion du progrès est constitutive de l’appareil technoscientifique contemporain qui s’est aligné sur les impératifs des structures industrielles au nom de l’efficacité/productivité/compétitivité ». Mais « le véritable progrès exige que les citoyens s’emparent de leur devenir en contribuant par leur choix à définir les priorités données à la recherche scientifique ». Il appelle à « revendiquer le principe de responsabilité pour défendre l’intégrité de notre espèce et de la nature ».

    Il s’inquiète de la priorité donnée par nos politiques « à l’intelligence artificielle, aux nanorobots, au contrôle génétique du vivant, ou à la médecine prédictive/préventive, celle qui fait de tout un chacun un sujet médical ». Il dénonce enfin le « nombre de militants écologistes ou féministes » qui sont « hypnotisés par les promesses de progrès qui résulteraient de l'indifférenciation des sexes (masculin/féminin), des êtres vivants (homme/animal) ou des « organismes » (vivant/machine) et par les artifices déjà disponibles pour engendrer autrement, fut-ce au prix de l'aliénation de tierces personnes ou de l'épanouissement de l'enfant à venir. Ainsi la location d'utérus, l'achat-vente de gamètes et embryons, l'insémination anonyme, l'eugénisme dans l'œuf (diagnostic préimplantatoire) sont souvent reçus avec la même gourmandise que le téléphone portable, cette première prothèse universelle et permanente de l'ère transhumaniste. Outre la pulsion ludique et l'illusion de puissance qui minimisent les nuisances collatérales, chacun veut se montrer plus moderne, et fait ainsi le jeu des intérêts qui disséminent et cultivent les aliénations ».

    ​[1] Les Jours Heureux

    [2] Economiste et militante altermondialiste.

    [3] Philosophe et vice-président de la Fondation Nicolas Hulot.

    Sources: Jacques Testart, l'Humanité (3/11/2016) - La décroissance (novembre 2016)

  • Le cardinal Sarah évoque la mort de l'Europe et du monde occidental

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    Sur le site web de Boulevard Voltaire, le cardinal Sarah répond à plusieurs questions, notamment sur le silence qui est au coeur de son dernier livre, mais il aborde aussi le sujet crucial du destin de l'Europe et du monde occidental :

    On vous sent inquiet pour le monde occidental. Qu’est-ce qui vous inquiète ?

    – Vous savez, la plus grande inquiétude c’est que l’Europe a perdu le sens de ses origines. Elle a perdu ses racines. Or, un arbre qui n’a pas de racines, il meurt. Et j’ai peur que l’occident meure. Il y a beaucoup de signes. Plus de natalité. Et vous êtes envahis, quand même, par d’autres cultures, d’autres peuples, qui vont progressivement vous dominer en nombre et changer totalement votre culture, vos convictions, vos valeurs. Il y a également, voyez-vous, cette angoisse, qu’il n’y a que la technique, que l’argent qui compte. Il n’y a pas d’autre valeur…

    Et vous êtes aussi celui qui espère parce que la foi n’est pas morte en France. Vous étiez il y a quelques jours dans une basilique de Vézelay pleine. Aujourd’hui dans une cathédrale de Versailles pleine. Qu’avez-vous à dire à ces gens qui ont la foi ?

    – La consolider ! La renforcer ! Qu’elle soit plus dynamique, qu’elle soit plus rayonnante ! Pour qu’avec la foi on retrouve Dieu, et en retrouvant Dieu on retrouve certaines orientations, certaines lois, certaines valeurs chrétiennes.

    Toute l'interview est ici : http://www.bvoltaire.fr/robertsarah/jai-peur-que-loccident-ne-meure,292883

  • Démographie, laïcité, objection de conscience : le n° de novembre de La Nef est paru

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    Sommaire du numéro de la Nef de novembre 2016
    (les titres soulignés sont des liens vers les contenus)
     
    Sommaire du n°286 de novembre 2016
    SOMMAIRE DU N°286 DE NOVEMBRE 2016

    ÉDITORIAUX
    Quelle laïcité ?, par Christophe Geffroy
    Qui est mon prochain ?, par Jacques de Guillebon

    ACTUALITÉ
    Les papes et l’écologie, par Anne-Gersende Warluzel
    Le cardinal Kasper et la miséricorde, par l’abbé Christian Gouyaud
    La primaire à droite, par Jacques de Guillebon
    Effervescence intellectuelle à droite, par Christophe Geffroy
    Géopolitique d’abord : Brexit ou nouvelle Europe ?,
    par Paul-Marie Coûteaux

    ENTRETIEN</strong>
    Être conservateur, entretien avec Roger Scruton

    DOSSIER : LA DÉMOGRAPHIE, ENJEU POLITIQUE ESSENTIEL
    La démographie mondiale, par Gérard-François Dumont
    Un facteur décisif, par Paul-Marie Coûteaux
    Les leçons de l’histoire, par Thomas Flichy de La Neuville
    Point sur les migrations, par Jean-Paul Gourévitch
    Église et démographie, par Christophe Geffroy
    Politique familiale ?, par Jacques Bichot
    L’instinct de mort dans l’histoire, par Michel Toda

    VIE CHRÉTIENNE
    Élisabeth de la Trinité, par le Père Jean-Thomas, op
    Question de foi : Humanitaire ou humain, par l’abbé Hervé Benoît

    CULTURE
    Le Front populaire, par Michel Toda
    Notes de lecture, chroniques musique, cinéma, internet
    Sortir, livres jeunes
    Au fil des livres : Pour saluer Rémi Soulié, par Philippe Maxence
    Un livre, un auteur, entretien avec Mgr Antoine de Rochebrune

    DÉBATS/POINTS DE VUE
    Débats : Pourquoi lire Cavanaugh, par Denis Sureau
    Débats : Comprendre l’objection de conscience, par Grégor Puppinck

    BRÈVES
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  • L'émoi quand des foetus de vache sont jetés à la poubelle

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    On s'émeut à juste titre de la façon dont les vaches "gestantes" et leurs foetus sont traités dans les abattoirs. Et si le sort des petits d'homme avortés suscitait un émoi semblable ?

  • Hongrie : la pratique de l'avortement est en net recul

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    De Lifesite.news

    Les initiatives pro-vie du gouvernement hongrois réduisent les avortements de près de 25%

    BUDAPEST, Hongrie, 1er novembre 2016 (LifeSiteNews) - Sous la Hongrie communiste, l'avortement était devenu le principal moyen de contrôle des naissances. Aujourd'hui, les efforts pro-vie déployés par le gouvernement conservateur du premier ministre Viktor Orbán diminuent le nombre d'avortements.

    L'administration d'Orbán encourage ouvertement les femmes à accoucher. Son gouvernement contribue à organiser les adoptions, aide les familles, encourage l'éducation religieuse et facilite les cours d'éthique dans le système d'éducation publique.

    En conséquence, de 2010 à 2015, le taux d'avortement a diminué de 23 pour cent, et, rien qu'au premier trimestre de 2016, les avortements ont chuté de plus de 4 pour cent, a déclaré le secrétaire d'État parlementaire au ministère des Capacités humaines dans le journal 'Magyar Hirlap'.

    En 2011, une campagne pro-vie a placé des affiches aux arrêts de bus hongrois avec l'image d'un bébé dans l'utérus, disant: «Je comprends que vous n'êtes pas encore prêt pour moi, mais donnez-moi à l'agence d'adoption. Laissez-moi vivre ! "

    Orbán a été critiqué pour sa campagne pro-vie et pour l'utilisation de l'argent de l'Union européenne (UE) pour le financer. En juin 2011, Viviane Reding, commissaire européenne aux droits fondamentaux, a déclaré: "Cette campagne va à l'encontre des valeurs européennes. Nous souhaitons que les fonds européens nous soient retournés le plus rapidement possible."

    Le secrétaire d'Etat hongrois pour la Famille et la Jeunesse Miklós Soltész a défendu la campagne en déclarant: "Nous voulons souligner l'importance de la vie".

    L'administration Obama et les Nations Unies ont toutes deux critiqué le gouvernement conservateur d'Orban, l'accusant d'avoir "obstrué" l'accès à l'avortement avec des "périodes d'attente inutiles, des conseils hostiles ou des objections de conscience".

    Cette année, l'ONU a qualifié cette politique de «discrimination de genre».

    La nouvelle constitution de la Hongrie, promulguée en 2011, stipule explicitement que la vie humaine sera protégée du moment de la conception.

  • Retour de Suède : le pape François corrige sa pensée sur l’accueil des immigrés

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    Chaque parole du pape n’est pas infaillible. Lu dans le « Figaro »,  sous la plume de Jean-Marie Guénois : 

    « Dans l'avion le ramenant de Suède mardi, le pape a corrigé sa pensée sur la question de l'accueil des réfugiés en Europe en conseillant aux gouvernements de ne pas accueillir au-delà de leur possibilité sous peine de payer « le prix politique » car les réfugiés non intégrés vont alors former des « ghettos » , ce qui est « très dangereux ».

    Alors que le pape François, depuis le début de la crise des réfugiés en Europe avait toujours appelé les États à ouvrir généreusement, et par principe, leurs portes aux réfugiés - fustigeant «l'égoïsme» de ceux qui ne le faisaient pas et joignant lui-même le geste à la parole en avril 2016 en ramenant de l'île grecque de Lesbos, trois familles musulmanes dans son avion - il a opéré, mardi après-midi, une nette correction, en appelant les gouvernements européens, lors d'une conférence de presse donnée à son retour de Suède, à gérer le dossier des réfugiés avec «prudence».

    C'est-à-dire, a expliqué le pape François, à veiller à ne pas accueillir au-delà de ses possibilités. À savoir pouvoir offrir aux réfugiés, insiste-t-il, «un toit, un travail, une école, l'apprentissage de la langue» en vue de leur «intégration». Sans quoi, a-t-il prévenu, on peut «payer politiquement une imprudence dans ses calculs en recevant plus de réfugiés que l'on peut».

    Ghettoïsation

    Interrogé, en effet sur ce qu'il pensait des pays qui fermaient leurs frontières aux réfugiés, le pape François a affirmé: «Qu'est-ce que je pense des pays qui ferment leurs frontières? En théorie, on ne peut pas fermer son cœur à un réfugié. Mais il y a aussi la prudence des gouvernants: Ils doivent être très ouverts pour recevoir mais ils doivent aussi faire le calcul de savoir comment les recevoir. Parce qu'on ne doit pas seulement recevoir un réfugié mais il faut aussi l'intégrer. Et si un pays à une capacité d'intégration, disons de 20, qu'il fasse cela. S'il peut davantage, qu'il fasse plus. Mais toujours avec le cœur ouvert, parce qu'il n'est pas humain de fermer le cœur, de fermer les portes. À la fin, cela se paie politiquement. Tout comme on peut aussi payer politiquement une imprudence dans les calculs en recevant plus que l'on peut intégrer.»

    Et de conclure: «Quel est le danger? Si le réfugié n'est pas intégré, permettez-moi ce néologisme, il se ‘ghettoïse', il devient un ghetto. Et sa culture ne se développe pas en relation avec l'autre culture. Ce qui est très dangereux. Je pense que la peur est le plus mauvais conseil pour les pays qui tendent à fermer leurs frontières. Et que le meilleur conseil est la prudence ».

    Ref. Le pape François appelle les États européens à « la prudence » dans l'accueil des réfugiés

    La Suède visitée par le pape passe pour un modèle de tolérance et d’ouverture. On l'a encore vu dans la crise des migrants. Ce pays de 9 millions d'habitants a accueilli sur son territoire plus de 245 000 réfugiés depuis 2014. Mais ce flot migratoire commence à braquer une partie du pays, à tel point qu’une nouvelle loi prévoit de ne plus accorder que des permis de séjours temporaires et de limiter l'accès au regroupement familial. La ministre de la justice a déclaré que le système suédois pourrait s'effondrer complètement si une nouvelle vague de migrants se présentait maintenant aux portes de la Suède ...

    JPSC

    Lire : http://www.france-catholique.fr/Francois-la-generosite-et-la.html

  • Insécurité au Congo : le pape s’en mêle

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    cathédrale Bukavu.jpgRécemment à Liège, un religieux congolais séjournant en Belgique nous parlait de l’insécurité à Bukavu en évoquant, par contraste, le Rwanda voisin : à la sortie de la ville,  passé le pont de la Rusizi  (la rivière qui déverse les eaux du lac Kivu dans le lac Tanganyika) l’ordre règne : nous sommes en terre rwandaise où, même le soir, on peut se promener sans crainte, alors que le grand collège des jésuites sur la presqu’île congolaise de Nya-Lukemba, autrefois d’accès sans entrave aucune, s’est aujourd'hui hérissé de grilles et de murs d’enceinte. Le site Aleteia nous parle de cette insécurité récurrente dans un pays où, dans des temps devenus lointains, règnait la  « pax belgica » (photo, la cathédrale de Bukavu, Notre-Dans de la Paix, construite par les Belges dans les années 1950):

    "Le père Joseph Mulimbi Nguli, 52 ans, vicaire de la paroisse Saint-Martin de la commune de Katuba, à Lubumbashi, dans le Haut Katanga, a été tué dans la nuit du 21 au 22 octobre, dans une embuscade tendue par des inconnus alors qu’il rentrait chez lui. Le prêtre a succombé à un tir de Kalachnikov au ventre, rapporte l’agence Fides qui fait état d’une détérioration des conditions de sécurité dans de vastes zones du pays, dénoncée récemment par les évêques congolais.

    « Nous sommes préoccupés par la situation politique et des informations de massacres à répétition au Nord Kivu », soulignent les évêques du pays dans un message publié au terme de la réunion du Comité de la Conférence épiscopale chargé de suivre le processus électoral dans le pays, en vue d’une future élection présidentielle, initialement prévue d’ici décembre prochain. Les évêques déplorent des violences et tueries dans la ville et le territoire de Beni, au Kasaï Central, où font rage des affrontements entre forces de l’ordre et miliciens du chef coutumier Kamuina-Nsap, et au Katanga ensanglanté par des conflits intercommunautaires.

    Lire aussi « La tragédie congolaise dans les yeux d’un prêtre missionnaire (1/2) »

    Des attaques répétées sont également signalées contre des paroisses et certaines communautés religieuses, notamment à Kinshasa, à Kananga et à Bukavu, où les épisodes de banditisme se sont multipliés.

    Le Pape s’en mêle

    Le 26 septembre dernier, le Pape s’est entretenu de la situation avec le président congolais Joseph Kabila, reçu au Vatican pour la troisième fois, après Jean Paul II en 2002 et Benoît XVI en 2008. Si dans les entretiens il a été question de « l’importante contribution de l’Église catholique à la vie de la nation à travers ses institutions éducatives, sociales et sanitaires », une attention particulière a été accordée à la situation politique dans le pays et aux récents affrontements qui, de la capitale Kinshasa, se sont étendus au reste du pays. Les deux hommes ont souligné « l’importance d’une collaboration entre les acteurs politiques et les représentants de la société civile et des communautés religieuses » qui favorise l’instauration d’ « un dialogue respectueux et inclusif  » pour le bien du pays, et « le besoin urgent d’une coopération au niveau national et international pour apporter l’assistance nécessaire et rétablir la paix civile ».

    Ref. Un prêtre fauché par une rafale dans la nuit Katangaise

    JPSC

  • Aux Pays-Bas : bientôt le suicide assisté pour les personnes qui ont « accompli leur vie » ?

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    Du Bulletin d'Information de l'Institut Européen de Bioéthique (27 octobre)

    Pays-Bas : bientôt le suicide assisté pour les personnes qui ont « accompli leur vie » ?

    Le gouvernement des Pays-Bas a exprimé sa volonté de faire promulguer une loi autorisant le suicide assisté pour lespersonnes qui considèrent que leur vie est « accomplie ».Dans une lettre officielle de 11 pages adressée au Parlement (la « Deuxième Chambre » néerlandaise) au nom du gouvernement, les ministres de la Santé, Edith Schippers, et de la Sécurité et de la Justice, Ard van der Steur, déclarent vouloir travailler au développement d’un nouveau cadre juridique pour l’assistance au suicide.

    D’après les deux ministres, les personnes « âgées » (sans autre précision) qui estiment que leur vie est arrivée à son terme devraient pouvoir bénéficier d'une aide dans des « conditions strictes » si elles veulent mettre fin à leur vie, même si elles ne sont pas malades. Ce type de demande serait alors pris en charge par un travailleur social spécialement formé à l’aide à mourir et par un expert indépendant. La lettre adressée aux députés est une réponse au rapport « Vie accomplie » de la commission Schnabel, mandatée fin 2013 par le Parlement pour étudier la question.

    Ce rapport, publié en février 2016, concluait qu’une extension de la loi néerlandaise actuelle sur l’euthanasie et le suicide assisté, connue sous le nom de Loi WTL, n’étaitpas souhaitable.

    Mais dans leur lettre, les ministres Schippers et van der Steur estiment que, tout en laissant inchangée la loi actuelle sur l’euthanasie, une nouvelle législation devrait pouvoir répondre aux demandes des personnes qui n’entrent pas dans les critères actuellement en vigueur et désirent néanmoins mourir. Schippers et van der Steur espèrent ainsi pouvoir présenter un projet de loi au Parlement avant la fin de l’année 2017.

    La demande formulée par les ministres Schippers et van der Steur bénéficie déjà du soutien d’une majorité de partis au Parlement : VVD, PvdA, D66 et GroenLinks. Le député Pia Dijkstra (D66) prépare une proposition de loi d’initiative parlementaire en ce sens et souhaite coopérer avec le gouvernement.

    En revanche, l’Appel démocrate-chrétien (CDA), le Parti politique réformé (SGP) et le Parti socialiste (SP) se montrent fermement opposés au projet. Selon Emile Roemer (SP), « le désir d’un petit groupe risque de donner lieu à des pressions sur d’autres personnes susceptibles de se sentir de trop dans la société ».

    Par ailleurs, la Société royale néerlandaise pour la promotion de la médecine (KNMG) s’est déclarée « surprise » de la position adoptée par le gouvernement à l’encontre des conclusions de la commission Schnabel. Selon le porte-parole de la KNMG, la position de la commission Schnabel rejoignait celle que l’association médicale avait exprimée dans son propre rapport, « Le rôle des médecins dans la fin de vie choisie ».

  • Les corps de nos défunts; une question de respect

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    Lu sur le blog de l'abbé Benoît Lobet :

    Le corps de nos défunts

    Tandis que nous approchons de la Toussaint (fête des baptisés, des "sanctifiés" par le baptême) et, le lendemain, du jour dit "des morts" (en liturgie, la "commémoraison de tous les fidèles défunts"), la Congrégation pour la Doctrine de la Foi publiait hier mardi 25 octobre une Instruction sur le traitement des corps de nos défunts.

    Elle y recommande l'inhumation, plus conforme dans le temps qu'elle laisse aux familles pour le deuil, et aussi dans la révérence que l'on peut ensuite faire aux corps  enfouis en terre, au respect que l'Eglise porte aux défunts, semence et source de leur corps glorieux, ressuscité.

    Elle ne s'oppose nullement à l'incinération, pourvu que celle-ci se fasse avec respect et que les cendres soient ensuite conservées dans un endroit digne - une pelouse d'honneur, un columbarium.

    Pas de "chipotage", comme on dirait en belge : pas de dispersion anarchique des cendres dans la nature ou dans des bijoux (cela se voit) - nous ne retournons pas au grand "Tout" indistinct! - mais le souci de prévoir un lieu de mémoire et d'espérance en la résurrection de la chair.

    Je souscris entièrement à cette Instruction. Depuis trop d'années, je suis blessé personnellement par le manque de respect que l'on inflige quelquefois aux corps de nos défunts : incinérés à la va-vite, comme dans une usine, les cendres récupérées on ne sait comment, dispersées quelquefois avec fantaisie (deux amis parisiens, qui sont de bons amis, ayant perdu la mère de l'un d'eux, avaient cru bon de disperser ses cendres sur une plage de Normandie, alors qu'ils venaient de Paris en moto avec l'urne - seule occurrence, sans doute, où cette vieille dame a fait de la moto -, en l'arrosant auparavant et copieusement de champagne.  Je ne doute pas de l'intention, mais du respect présent dans les rites ainsi inventés.) L'inhumation quelquefois souffre, du reste, de ce même manque de respect : nos cimetières ne sont pas toujours propres, nets, les pierres tombales et les allées en sont peu entretenues, je n'incrimine en disant cela personne en particulier, et j'incrimine tout le monde à la fois : quand le sens du respect dû aux corps défunts se perd, quelque chose se perd, de fondamental, dans notre civilisation, et, un jour ou l'autre, on en paie chèrement le prix.

    L'Instruction de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi s'adresse aux chrétiens, certes et d'abord, les invitant à redoubler de respect pour le corps de leurs défunts, car c'est un signe de leur foi en la résurrection des corps eux-mêmes. Faut-il le rappeler : nous n' "avons" pas un corps, nous "sommes" un corps, et si quelque chose de nous doit ressusciter, c'est pour la foi chrétienne, un ensemble et non une partie, un ensemble qui évidemment comprend le corps, non pas sans doute sous sa forme actuelle, mais sous un mode profondément renouvelé, précisément "ressuscité", un mode que saint Paul appelle celui du "corps spirituel". Mais cette Instruction s'adresse aussi à "tous les hommes de bonne volonté" : la façon de traiter les morts - ou de les maltraiter - est un sujet de méditation qui court depuis l'Antiquité dans notre humanisme européen. C'est précisément, faut-il le rappeler, pour ce motif, que la petite Antigone, fille d'Œdipe, nièce de Créon, sœur des frères ennemis Etéocle et Polynice, mourut murée vive, pour avoir contrevenu à l'ordre de son oncle qui imposait à la Cité de Thèbes de laisser pourrir le cadavre de l'un de ses frères. Cette petite fille à laquelle la Tradition littéraire prête l'âge d'une adolescente (douze, treize ans?) n'aurait plus supporté de vivre si elle n'avait honoré comme il convenait le corps défunt de son frère. Elle n'aurait plus osé, comme on dit chez nous, "se regarder dans une glace".

    De quoi méditer...