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Ethique - Page 324

  • Belgique : sortir l'avortement du code pénal

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    Du Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique (7 octobre) :

    Belgique : vers une sortie de l'avortement du code pénal ?

    Un Colloque académique intitulé « Sortir l’avortement du Code Pénal » a été organisé ce vendredi 30 septembre dans les auditoires de la VUB, à l’initiative de Centre d’Action laïque (CAL) et de son homologue néerlandophone, DeMens.nu, ainsi que par les Universités ULB et VUB.

    L’objectif de ce colloque est, comme son titre l’indique, la sortie de l’avortement du Code Pénal au motif que l’avortement volontaire est un choix de la femme et que le maintenir dans le Code Pénal peut s’avérer culpabilisant. Les organisateurs pointent également du doigt la fragilité du droit à l’avortement dans les législations européennes, certains pays ayant des législations très restrictives (Irlande, Chypre, Malte, Grèce, Croatie…) tandis que d’autres sont en débats parlementaires pour durcir les conditions d’accès à l’avortement (Pologne).

    Sortir l’avortement du Code Pénal en Belgique, comme cela a été fait récemment par la France et le Luxembourg, permettrait donc, selon les organisateurs, de consolider les acquis et conférer aux femmes est vrai droit à l’avortement considéré comme un simple acte de santé publique.

    Nicole Gallus, avocate et professeur de droit de la famille à l’ULB, préconise d’introduire l’avortement dans la loi sur le droit des patients, du 22 août 2002. Cette loi, votée concomitamment aux législations sur l’euthanasie et sur les soins palliatifs est une loi générale qui énonce les principaux droits du patient, tels le droit à des prestations de qualité, le libre choix du praticien, le droit à l’information médicale… Le droit à l’avortement serait inséré à la suite de ces droits généraux des patients. Les propositions de loi déposées par la formation politique DéFi et par le Parti Socialiste les 10 et 31 mai 2016 vont dans ce sens.

    Les organisateurs souhaitent également voir supprimées bon nombre des conditions légales actuelles, comme l’état de détresse, l’exigence d’un délai de réflexion de 6 jours, l’obligation de parler des possibilités d’accueil de l’enfant à naitre, ainsi que demander une prolongation du délai pour avorter, qui est actuellement de 12 semaines à partir de la conception.

    Les gynécologues invités à participer aux tables rondes de ce colloque témoignent par ailleurs que la suppression de ces conditions prévues par la loi serait finalement une simple consécration légale de ce qu’ils pratiquent déjà actuellement. Beaucoup d’entre eux assument n’avoir jamais respecté le délai de réflexion de 6 jours, vérifié la condition d’état de détresse, ou avoir rédigé un rapport selon lequel la grossesse mettrait en péril la santé de la femme pour autoriser l’avortement au-delà du délai de 12 semaines. Une quinzaine de représentants du monde politique étaient présents. A ce jour, 4 partis politiques de l’opposition ont déposé des propositions de loi adoptant tout ou partie de ces demandes, tandis que le MR, présent aussi au congrès, a dit y travailler.

    Un colloque semblable sera organisé à Liège au mois de novembre et une réunion est prévue dans les bâtiments du Sénat au mois de janvier. 

  • Pologne : ce serait l'Eglise qui aurait fait reculer le gouvernement sur l'interdiction de l'IVG

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    De Sarah Halifa-Legrand sur le site de l'Obs (extraits):

    Pologne : "C'est surtout l'Eglise qui a fait reculer le gouvernement sur l'IVG"

    Les Polonaises doivent leur victoire contre la proposition de loi sur l'interdiction de l'avortement autant à leur mobilisation qu'à l'Eglise, estime Mateusz Kijowski, le chef de file de l'opposition.

    C'est une première victoire. Les femmes polonaises sont parvenues à faire plier le parti nationaliste et conservateur au pouvoir, le PiS, qui s'est résolu à rejeter hier une proposition de loi d'initiative citoyenne interdisant l'avortement. Depuis que le PiS a entrepris, quelques semaines à peine après son élection en octobre 2015, de s'attaquer un à un aux fondements démocratiques de l'Etat polonais, la société civile est descendue dans la rue à chaque nouvelle loi : neutralisation du rôle du Tribunal constitutionnel, reprise en main des médias publics, surveillance des citoyens, nomination des fonctionnaires par les ministres… Mais sans obtenir gain de cause jusqu'à cette proposition de loi sur l'avortement.

    Mateusz Kijowski, le fondateur du KOD (Comité de Défense de la Démocratie), le mouvement citoyen qui a instillé depuis des mois une dynamique contestataire en Pologne, tenait ce vendredi une conférence de presse à Paris au siège de la LDH au cours de laquelle il répondu aux questions des journalistes français.

    Ce recul du gouvernement sur l'avortement constitue-t-il un tournant ?

    C'est un signal important. Cependant, il ne s'agissait pas d'un projet de loi du gouvernement mais d'une proposition de loi d'initiative populaire. Il est certain que les mouvements de protestation ont contribué à ce recul du gouvernement, mais je pense que ce qui a joué un rôle encore plus important, c'est la position de l'Eglise catholique, qui s'est déclarée opposée à ce que l'on condamne les femmes à faire de la prison en cas d'avortement. S'agit-il néanmoins d'un tournant ? La société civile s'est rendue compte qu'elle pouvait faire avancer les choses en descendant dans la rue. L'avortement est une question qui a déjà provoqué par le passé des polémiques en Pologne mais il n'y avait jamais eu un tel mouvement de protestation. Peut-être qu'il s'agit effectivement d'un événement déclencheur. Mais ce n'est pas du jour au lendemain que tout va changer, que le gouvernement va reculer dans tous les domaines.

    Y a-t-il eu un accord entre le gouvernement et l'Eglise pour rejeter cette proposition de loi ?

    Il semble qu'il n'y ait pas eu d'accord proprement dit. Mais plutôt des signaux qui ont été entendus. Le gouvernement a par ailleurs annoncé qu'il allait proposer sa propre loi pour limiter l'avortement, qu'il va probablement remettre à plus tard. Et il ira sûrement en direction d'une plus grande restriction du droit à l'IVG, déjà très limité en Pologne.

    Il est difficile de prévoir quelle sera alors la coopération entre le PiS et l'Eglise catholique. Ils peuvent s'entendre dans différents domaines mais ils n'ont pas la même vision sur tout : par exemple l'Eglise catholique, sous l'impulsion du pape François, s'est déclarée en faveur de l'accueil des réfugiés, alors que le gouvernement est opposé à ce que la Pologne accepte ne serait-ce qu'un seul d'entre eux. Sur l'avortement, il y aura plus de convergence, mais pas forcément sur la possibilité de lancer des enquêtes sur les femmes qui avortent et de les condamner à la prison.

  • Le genre en images. Quelle société voulons-nous pour nos enfants ?

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    Le livret de Vigi Gender est accessible en cliquant sur le lien suivant : http://www.vigi-gender.fr/wp-content/uploads/2016/06/Livret-genre-%C3%A9dition-2-site-1.pdf

    "Ce livret, après une brève présentation du concept de genre, donne des illustrations concrètes réelles de sa diffusion à l’école et dans la société. Il veut aider chacun à prendre conscience de l’existence de ce concept idéologique, afin, s’il le souhaite, d’être en mesure d’agir pour stopper sa diffusion."

  • Il n'y aura pas d'exception polonaise à la politique du mépris de la vie

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    LE PARLEMENT POLONAIS REJETTE LES RESTRICTIONS SUR L’AVORTEMENT

    synthèse de presse bioéthique de genethique.org

    En Pologne, la proposition de loi d’initiative citoyenne interdisant le recours à l’IVG, sauf en cas de danger pour la vie de la mère (cf. La Pologne rouvre le débat sur l’avortement, Vers une plus grande protection de la vie humaine en Pologne) a été rejetée, mercredi par la Commission de la Justice et des droits de l’homme, puis jeudi en séance par 352 députés contre 58 (18 abstentions).

    L’ambiance était « houleuse » autour de ce projet. Des manifestations ont eu lieu en début de semaine. Le Parlement européen « s’est également saisi du dossier mercredi » : des eurodéputés ont« vivement critiqué le texte ». Mais une élue du parti PiS a répondu que « cette question ne relevait pas des compétences de l’Union européenne ». Mariusz Dzierzawski, promoteur de la proposition de loi a pour sa part rappelé que « toute personne humaine a le droit à la vie », et dénoncé les parlementaires du PiS qui « se moque de leurs électeurs (…), des 500 000 personnes qui ont signé le projet ».

    Le président du parti Droit et Justice (PiS) et le Premier Ministre, Beata Szydlo, ont expliqué leur revirement face à ce texte : « Nous avons le plus grand respect pour les signataires de la proposition de loi, mais en observant la situation sociale, nous constatons qu'elle [la proposition] conduirait à un processus dont l'effet serait contraire à ses objectifs ». Le gouvernement a annoncé trois prochaines actions : « L'élaboration, avant la fin de l'année, d'un programme de soutien aux familles et aux femmes décidant de garder des enfants nés de grossesses difficiles et élevant des enfants handicapés, la mise en place, début 2017, d'allocations à ces personnes et une ‘vaste action d'information pour promouvoir la défense de la vie’ ».

    Sources: AFP (6/10/2016)

  • Rotterdam : imposer la contraception aux mères "incompétentes"?

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    PAYS-BAS : IMPOSER LA CONTRACEPTION AUX PARENTS « INCOMPÉTENTS » ?

     de genethique.org

    Le conseil municipal de Rotterdam, a déposé une proposition de loi visant à rendre la contraception obligatoire « aux mères jugées incompétentes ». Le raisonnement des auteurs du texte est le suivant : « Grandir dans un environnement sain et sûr est tout autant un droit fondamental que celui d’avoir des enfants ». Selon la proposition, « un juge serait chargé de décider si la personne concernée peut être obligée à faire usage d’un moyen contraceptif, comme c’est déjà le cas pour la médication sous contrainte en psychiatrie ». Les femmes se verraient alors « imposer un stérilet ou un implant contraceptif ».

    La mesure concernerait dix à vingt femmes par an, « des femmes aux problèmes psychiatriques ou de dépendance, mentalement ou déficientes, sans abris ou qui travaillent dans la prostitution ».

    La proposition a choqué certains membres du conseil municipal, qui ont commenté : « C’est effrayant de penser qu’une loi pourrait décider des grossesses ».

    Sources: Belga (2/10/2016)

  • Le projet de loi polonais relatif à l’abolition de l’avortement sous la loupe de l'ECLJ

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    L’ECLJ publie un rapport sur le projet de loi polonais relatif à l’abolition de l’avortement

    (via Le Salon Beige)

    L’initiative législative citoyenne pour l’interdiction totale de l’avortement, déposée au Parlement polonais le 5 juillet 2016, a été examinée par l'ECLJ. Elle vise à garantir à tous les enfants, avant comme après leur naissance, des droits égaux et la protection de leur vie et de leur santé. Fondé sur une solide argumentation tirée de la Constitution polonaise et de la jurisprudence du Tribunal constitutionnel, le projet de loi propose de définir légalement l’enfant conçu et le moment de la conception.

    Cette proposition revient à faire de l’enfant à naître un sujet de droit qui peut être considéré comme un patient à la lumière de la loi sur les droits des patients. La suppression des trois motifs permettant actuellement le recours à l’avortement est proposée, conformément au principe de proportionnalité. En même temps est garanti tout traitement médical nécessaire à la sauvegarde de la vie de la mère, même si cela s’avère fatal pour l’enfant. Le rétablissement d’une sanction pénale de l’avortement illégal est aussi suggéré, alors même qu’est prévue une possibilité d’atténuation ou de remise exceptionnelle de la peine pour la femme.

    Le projet de loi ne concerne pas uniquement l’interdiction de l’avortement,mais aussi l’obligation positive des autorités publiques envers les familles, notamment les mères, en cas de grossesse non désirée. Des mesures concrètes d’assistance de la part de l’État sont proposées. Le développement des soins périnatals, des soins pédiatriques à domicile, de l’aide matérielle et psychologique ainsi que des procédures permettant l’adoption est ainsi proposé.  Cette attitude positive en faveur de la vie humaine correspond aux nombreuses initiatives concrètes destinées à soutenir les familles en situation difficile. En outre, le gouvernement travaille actuellement sur un Programme National pour la Procréation qui prévoit un système de santé reproductive global incluant des méthodes de procréation naturelle comme la NaProTechnologie.

    L’avenir du projet de loi relatif à l’interdiction de l’avortement dépend du Parlement polonais. Après une première lecture, la proposition a été transmise le 23 septembre 2016 à la Commission Justice et Droits de l’homme où la discussion se poursuivra. La version finale du texte pourrait toutefois être substantiellement différente du projet initial. 

  • France : les sites web anti-IVG bientôt interdits ?

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    D'Olivia de Fournas sur le site de l'hebdomadaire Famille Chrétienne

    Les sites web anti-IVG bientôt interdits ?

    EXCLUSIF MAG – La ministre Laurence Rossignol entend créer un « délit d’entrave numérique » pour écarter les sites qui proposent des alternatives à l’avortement. Une atteinte à la liberté d’expression.

    La guerre est ouverte entre le gouvernement et les militants pro-vie. Depuis quelques semaines, les deux camps se livrent à une véritable guerre de communication sur l’avortement. Des offensives originales, émanant de jeunes maniant avec dextérité les codes du Web, déstabilisent les féministes soixante-huitardes du Planning familial, dépassées par la ténacité des défenseurs de la vie. Pour contrer ces trublions et aller vite alors que le projet de loi « Égalité et citoyenneté » avait été discuté à l’Assemblée nationale et devait être débattu le 4 octobre au Sénat, la ministre des Familles, de l’Enfance et du Droit des femmes a voulu y insérer, le 28 septembre, un amendement pour le moins étonnant : le « délit d’entrave numérique ». Cette mesure pénale, proposée par Laurence Rossignol, vise directement les sites offrant une alternative à l’avortement, comme ivg.net, AfterBaiz, sosbébé d’Alliance Vita,les Survivants, ou encore la Fondation Lejeune. En diffusant des informations soi-disant fallacieuses, ces sites nuiraient aux femmes qui veulent avorter.

    En son temps, le « délit d’entrave » avait été promulgué pour lutter contre les commandos qui empêchaient physiquement aux services d’IVG de fonctionner. Comme les moyens d’action passent désormais par Internet, on veut créer aujourd’hui un « délit d’entrave numérique », mais de manière pernicieuse. Parce que Laurence Rossignol ne pouvait pas frontalement interdire les contenus des sites, au nom de la liberté d’opinion, elle s’attaque à leur absence de lisibilité. Ceux qui diffusent sur l’IVG des « allégations, indications ou présentations faussées et de nature à induire intentionnellement en erreur, dans un but dissuasif », pourraient être passibles de 30 000 euros d’amende et deux ans de prison. « Si les informations de ces sites sont faussées, de mauvaise foi ou destinées à induire en erreur, rien n’impose d’emprunter la voie répressive », réagit l’avocat Erwan Le Morhedec, alias Koztoujours, dans une tribune du FigaroVox. « Cela peut être constaté par une simple procédure civile qui pourra enjoindre aux sites de cesser de le faire. Choisir la voie pénale est un message : il est destiné à faire peur. »

    Museler les sites pro-vie

    La ministre s’inquiète surtout que ceux qu’elle qualifie de « propagateurs de fausses informations » génèrent plus de trafic que le site officiel du gouvernement. Ce dernier a même payé pour que ivg.gouv.fr soit référencé dans les moteurs de recherche devant ivg.net, un site pro-vie ! Car il suffit de cliquer sur les sites concernés pour constater qu’ils sont loin d’être issus de « groupuscules extrémistes », comme on peut le lire sur Twitter. Quant à leur contenu, il correspond juste à une partie de la réalité que Mme Rossignol ne veut pas regarder en face. « Je vous mets au défi de trouver une information fausse sur mon site », assure Émile Duport, fondateur d’AfterBaiz, site mis en place « pour répondre aux questions intimes que les jeunes se posent sur leur vie sexuelle ». Même son de cloche auprès de la fondatrice de ivg.net : Marie Sentis « ne comprend pas cette hargne », alors qu’elle a monté son site dans le seul but « d’écouter et d’aider les femmes en situation de détresse ».

    La course au tout-avortement

    Comment en est-on arrivé à une telle mesure liberticide ? Depuis 2012, le tout-avortement est devenu une priorité du quinquennat. Après la suppression de la notion de détresse et celle du délai de réflexion, la délivrance par les infirmières scolaires et les sages-femmes de produits abortifs, le gouvernement a voulu ériger l’avortement en droit fondamental.

    Quand une femme se pose des questions et tape le mot-clé « IVG » sur Internet, elle ne pourra pas être renseignée sur toutes les possibilités de garder son enfant, ni être informée des éventuelles séquelles d’un avortement. Le gouvernement entend, en fait, limiter la liberté d’expression à une seule opinion : la sienne. Si on ne peut même plus en parler, le sujet devient tabou.

    Museler ceux qui ne sont pas d’accord, est-ce l’objectif du gouvernement ? « En devenant subjectif, ce délit peut porter atteinte de façon disproportionnée à la liberté d’expression », décrypte Grégor Puppinck, docteur en droit et directeur du Centre européen pour le droit et la justice (1). « Si on arrive à interdire de s’exprimer sur les conséquences de l’avortement, on entrera complètement dans la police des idées et dans la dictature d’une vision totalitaire sur l’avortement », a pour sa part réagi Mgr André Vingt-Trois, archevêque de Paris.

    Vers un nouveau forcing législatif ?

    L’État ne devrait-il pas plutôt se préoccuper de faire baisser le nombre d’avortements, qui demeure, selon le dernier sondage Alliance Vita/Ifop, une « situation préoccupante » pour 52 % des Français ? Ces 218 000 avortements pour 810 000 naissances, ces femmes « dont la plupart sont seules et en détresse », selon Marie Sentis, n’ont pas l’air de poser de problème à la ministre Laurence Rossignol.

    « Comment mettre en place une politique de prévention, une meilleure éducation sexuelle, affective et physiologique, pour éviter l’avortement, s’il est présenté comme un droit fondamental ? Il est absurde de prévenir l’exercice d’un droit. L’ensemble des mesures adoptées par ce gouvernement en matière d’IVG visent à faire passer ce "mal toléré" pour un "bien"», ajoute Grégor Puppinck. D’ailleurs, si jamais cette mesure passait, le juriste affirme que la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) la censurerait, comme elle vient de le faire contre l’Allemagne, affirmant que la critique de l’avortement bénéficie d’un haut degré de protection en démocratie. La Fondation Lejeune, elle, a déjà annoncé qu’elle « irait en justice » si jamais les contenus de son site, élaborés par des scientifiques, étaient contestés.

    De son côté, Émile Duport, qui prépare une « contre-offensive d’envergure dans les jours à venir » et dont le site AfterBaiz annonce 40 % de trafic supplémentaire depuis qu’il est sur la sellette, souhaite « bon courage au gouvernement pour brider les frondeurs du Web, alors qu’il ne parvient même pas à stopper les pirates ». Il explique que l’information passerait quoi qu’il advienne, notamment via les réseaux sociaux. Sans parler de l’incohérence d’un gouvernement qui crie à la neutralité, « tout en entretenant sur le site gouvernemental une propagande pro-IVG réalisée sur les deniers publics ».

    Le Sénat a invalidé l’amendement le 29 septembre au motif qu’il n’avait pas de lien avec le projet « Égalité et citoyenneté ». Le gouvernement tentera-t-il le forcing législatif ? À moins qu’il ne trouve d’autres moyens encore pour éradiquer les sites qu’il considère « toxiques».  

    Polémique sur le « Manuel bioéthique »

    Le 28 septembre, Laurence Rossignol a accusé le Manuel bioéthique des jeunes de la Fondation Lejeune d’être un « document de propagande ». Ce fascicule, destiné à « remettre en perspective la réalité des faits biologiques et leurs implications éthiques », aborde l’avortement. Rédigé par un comité d’experts scientifiques et juridiques en 2006 et régulièrement remis à jour, il est considéré comme un ouvrage de référence pour la réflexion bioéthique et utilisé dans certains établissements privés. L’Enseignement catholique publiait dès le lendemain un communiqué de soutien, affirmant qu’il était « parfaitement légitime » que les établissements catholiques « soient habités par une vision chrétienne de la personne et de la société ». La Fondation Lejeune pourrait porter plainte pour diffamation.

    (1) Grégor Puppinck a dirigé la rédaction de Droit et prévention de l'avortement en Europe, à paraître en novembre 2016 (LEH édition).

     
  • Amoris Laetitia : de nouvelles analyses

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    L'Homme Nouveau publie des extraits d'une étude parue dans la revue Sedes Sapientiae signée Vincentius : "L’imputabilité du péché mortel dans l’exhortation apostolique Amoris lætitia".

    Le père Louis-Marie de Blignières, fondateur de la Fraternité Saint-Vincent-Ferrier, a réalisé de son côté une étude critique sur le chapitre 8 de l’Exhortation apostolique Amoris Laetitia.

  • France : Alliance Vita mobilise contre la censure gouvernementale

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    Du site d'Alliance Vita :

    IVG : non à la censure gouvernementale

    Le gouvernement s’est lancé dans une bataille pour museler et censurer les opposants à l’avortement en ciblant les sites qui informent les femmes sur les alternatives à l’IVG.

    Non content de les menacer d’un « délit d’entrave numérique à l’IVG », il se permet, par son propre « site officiel », de faire dire à un prétendu expert qu’il n’y a pas de séquelles psychologiques à long terme après un avortement. Pire, nous avons la preuve que les répondants officiels de ce service orientent des femmes enceintes vers un avortement illégal à l’étranger jusqu’à 22 semaines (alors que le délai français est de 12 semaines !).

    Nous demandons à Madame la Ministre Laurence Rossignol :

    ♦ le retrait immédiat de la menace du « délit d’entrave numérique » qui pèse sur les associations qui proposent des solutions alternatives à l’IVG

    ♦ l’arrêt de toute propagande mensongère sur le site internet officiel du gouvernement et de toute complicité gouvernementale avec des filières d’avortement à l’étranger

    ♦ la diffusion des informations sur les aides financières et sociales aux femmes enceintes consultant en vue d’un avortement pour que l’avortement ne soit pas une fatalité et leur permettre de conduire leur grossesse jusqu’à son terme.

    Il est irresponsable de cacher la réalité d’un acte qui n’a rien d’anodin dans la mesure où c’est toujours le destin de vies humaines qui est en jeu.

    Ensemble, faisons reculer la fatalité de l’avortement.

    Je signe la pétition

     
  • Vient de paraître : Magazine « Vérité et Espérance-Pâque Nouvelle » : n° 100, automne 2016

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    Le magazine trimestriel « Vérité & Espérance – Pâque Nouvelle » édité par l’association « Sursum Corda » (responsable de l'église du Saint-Sacrement à Liège) a publié sa livraison d'été. Tiré à 4.000 exemplaires, ce magazine abondamment illustré parcourt pour vous l’actualité religieuse et vous livre quelques sujets de méditation (les articles mentionnés ci-dessous en bleu sont disponibles en ligne sur le blog de l’église du Saint-Sacrement: cliquez sur le titre de l’article).

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    Au sommaire de ce numéro n° 100 (automne 2016) : 

    contrat Delta ingenieur stabilité339.jpg

    Brève histoire du sacrement de pénitence (II)

    Anima Christi

    Notes de lecture :

    Les racines juives de la messe – le Testament du Roc

    contrat Delta ingenieur stabilité340.jpg 

    Rome et le monde : 

    France : deux attentats islamistes endeuillent les vacances

    Le sacrifice du matin

    Aux JMJ de Cracovie : le pape appelle les « jeunes divans » à la fraternité multiculturelle

    Benoît XVI : Dernières Conversations

     

    Belgique:

    Fraternité des Saints Apôtres : la décision qui fâche

    15 juillet : le nouvel archevêque de Malines-Bruxelles décrète la dissolution de la Fraternité des Saints Apôtres

    Quelques réactions dans la « cathosphère »

    La dissolution de la Fraternité des Saints Apôtres et l’obéissance à l’Eglise

     

    Secrétaires de Rédaction : Jean-Paul Schyns et Ghislain Lahaye

    Editeur responsable: SURSUM CORDA a.s.b.l. ,

    Vinâve d’île, 20 bte 64 à B- 4000 LIEGE.

    La revue est disponible gratuitement sur simple demande :

    Tél. 04.344.10.89  e-mail : sursumcorda@skynet.be 

    Les dons de soutien à la revue sont reçus  avec gratitude au compte IBAN:

     BE58 0016 3718 3679   BIC: GEBABEBB de Vérité et Espérance 3000, B-4000 Liège

    JPSC

     

  • Les propos du pape sur la théorie du genre sont encourageants

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    Lu sur le site de l'hebdomadaire Famille Chrétienne (Hugues Lefèvre):

    Ludovine de La Rochère : « Les propos du pape sur le gender sont un encouragement »

    De retour de son voyage en Géorgie et en Azerbaïdjan, le pape François a dénoncé avec virulence la « colonisation idéologique » de la « théorie du genre », citant l'exemple d'un « papa français » qui s'est « rendu compte que dans les livres du collège, on enseignait la théorie du genre ». Ludovine de la Rochère, présidente de la Manif pour tous1, revient sur ces déclarations.

    Comment réagissez-vous aux propos du pape François sur le gender ?

    C'est un encouragement très fort qui vient récompenser le combat que nous menons depuis des années. Nous savons bien qu'en France, nous sommes confrontés à une politisation et une idéologisation des programmes scolaires, en particulier sur la question du genre. Elles sont manifestes et ont pris une ampleur stupéfiante. Dans les manuels de Première, il y a un chapitre intitulé « Devenir homme ou femme », mis en place par Luc Chatel. Les éditeurs ont traité le sujet non pas du point de vue de l'étude de l'aspect social – le genre – et de l'aspect biologique de l'identité sexuelle, mais en installant une confusion très grande entre les deux.

    On connaît tous l'insistance de Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l'Éducation nationale, sur l'égalité homme-femme qui est en fait confondue avec l'idéologie du genre. Cette idéologie explique qu'hommes et femmes ne sont pas différents. Sous prétexte d'égalité, on efface les différences. Or nous sommes égaux mais différents.

    Selon vous, le livre dont parle le pape François est celui de Première ?

    Je pense que c'est plus large. Il a aussi été mis en place l'ABCD de l'égalité, auquel a succédé le Plan égalité. Sur le site internet vigi-gender.fr, vous avez un très grand nombre de photos de manuels, de recommandations diverses et variées de certains enseignants à l'attention de leurs élèves qui sont surprenantes. Par exemple, en éducation morale et civique, on trouve dans les ouvrages recommandés pour les enfants, une très forte remise en cause qui consiste schématiquement à dire aux enfants : « Es-tu sûr que tu es un garçon ou une fille ? Ce n'est pas parce que tu as un zizi que tu es un garçon ». Nous nous battons contre ça. Au lieu d'aider l'enfant à se construire, on remet en doute ce qu'il est.

    Par ailleurs, on voit une obsession à parler aux enfants des comportements sexuels. Cela fait partie des objectifs officiels des associations LGBT. Je vous donne cette revendication sidérante que l'on peut trouver sur leur site internet : « Mettre en place une éducation à la sexualité prenant en compte la question du genre et de l'homosexualité féminine, masculine, ainsi que de la bisexualité et une éducation à la vie affective dès l'école primaire, adaptée à l'âge des élèves, et prenant en compte les multiples champs de cette question : affective, sociale, culturelle, éthique… ». Vous voyez bien qu'on est là dans une hypersexualisation de la société, avec un objectif d'imprégnation des enfants.

    Sur France Inter, Najat Vallaud-Belkacem a dénoncé les « intégristes » qui ont « embarqué le pape dans leur folie mensongère ». Que lui répondez-vous ?

    C'est l'éternel et unique argument de Najat Vallaud-Belkacem. C'est une défense qui emploie les méthodes d'extrême gauche. Madame Vallaud-Belkacem, au lieu de répondre sur le fond du débat, est dans le déni absolu de l'idéologie du genre. L'autre technique utilisée consiste à jeter l'anathème, traiter les autres de radicaux, de violents, d'extrémistes. C'est le refus du débat, l'absence d'arguments. Elle a toujours refusé de débattre avec moi. Elle ne peut pas assumer d'ouvrir un manuel et commencer une analyse.

    Le pape François a parlé samedi de « guerre mondiale » contre le mariage. Vous partagez ses propos ?

    Oui ! Il y a une guerre contre le mariage et nous la vivons quotidiennement. Ce n'est pas une guerre où on assassine mais une guerre des idées. C'est un combat où les victimes sont des enfants mis en doute dans leur identité et qui ne peuvent qu'en être troublés. Au lieu d'être sereins sur ce qu'ils sont et avancer à la découverte du monde, ils risquent d'être centrés sur des questions existentielles et infiniment difficiles.

    Le pape François rappelle également que la question du genre et ce qu'elle implique – des mariages et des procréations déconnectés de la sexualité – est un combat qui concerne beaucoup de pays. Je pense que depuis quatre ans, la France a un rôle important, celui d'encourager les autres pays pour se défendre, comme on le voit avec le Mexique ces dernières semaines.

    1. La Manif pour tous organise une grande manifestation nationale le 16 octobre à Paris.

  • Théorie du genre, trans, homos : les propos du pape dans l'avion au retour de son voyage en Azerbaïdjan

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    De Jean-Marie Guénois sur le figaro.fr :

    Le Pape dénonce un manuel français de collège qui promeut la théorie du genre

    Au retour de son voyage en Géorgie et en Azerbaïdjan, le pape François s'est attaqué, devant la presse, à la «colonisation idéologique» de la «théorie du genre» quand elle devient «une doctrine». Mais il a aussi parlé des «transsexuels» et des «homosexuels».

    Au retour d'Azerbaïdjan, le pape François a précisé devant les journalistes qui l'accompagnait ce qu'il avait voulu dire, samedi, en parlant de «guerre mondiale contre le mariage» à propos de la diffusion de la «théorie du genre». Une occasion pour lui de raconter une histoire où il a cité le témoignage d'un père de famille «français» qui a constaté que son enfant de dix ans voulait devenir une «fille»: «Ce que j'ai critiqué [samedi, ndlr] a dit François, est la mal qu'il y a dans le fait d'ériger la théorie du genre en doctrine. Un papa français m'a raconté qu'un soir, en famille (…). Il demande à son fils de 10 ans: ‘que veux-tu faire quand tu seras grand?». «Etre une fille!» lui répond l'enfant. Le papa s'était alors rendu compte que dans les livres du collège, on enseignait la théorie du genre. Ceci est contre les choses naturelles! Pour une personne, une chose est d'avoir cette tendance, cette option, et même de changer de sexe, autre chose est de faire l'enseignement dans les écoles sur cette ligne, pour changer la mentalité. C'est cela que j'appelle la colonisation idéologique.»

    François avait commencé sa réponse par ce rappel: «L'image de Dieu n'est pas l'homme, mais l'homme et la femme, ensemble. Ils sont une seule chair quand ils s'unissent. Voilà la vérité! Quand on détruit cela, on salit l'image de Dieu.» Il avait conclu par cette remarque: «Il y a une guerre mondiale contre le mariage et nous devons être attentifs à ne pas laisser ces idées entrer en nous.»

    «Jésus ne se retire pas et ne dit pas ‘va-t-en' parce que tu es homosexuel»

    A propos des transsexuels, le pape a raconté cette expérience: «J'ai reçu l'année dernière une lettre d'un espagnol qui racontait son enfance. C'était une fille mais il se sentait garçon. Quand il a eu une vingtaine d'années il a confié à sa maman qu'il désirerait faire une opération chirurgicale pour changer de sexe. Sa mère lui a demandé de ne pas le faire tant qu'elle serait vivante. Elle est morte ensuite. Sa fille a fait l'intervention (…). L'évêque l'a accompagné. C'était un bon évêque qui ‘perdait' du temps pour accompagner cet homme. «Il» a changé son identité civile. «Il» s'est marié. Et m'a demandé - «lui» qui était «elle» - de pouvoir venir me voir avec son épouse. Je les ai reçus. Ils étaient contents. Dans le quartier où ils habitaient, vivait un vieux prêtre de plus de 80 ans mais quand le nouveau prêtre voyait ce couple, il leur criait, «vous irez en enfer». Quand ils rencontraient le vieux prêtre, lui leurs disait ‘pourquoi tu ne confesses pas? Viens et tu pourras communier».

    Et François de conclure «Vous comprenez? La vie est la vie. Et les choses doivent se prendre comme elles viennent. Le péché est le péché. Les tendances ou les déséquilibres hormonaux créent tant de problèmes et nous devons être attentifs. Il ne s'agit pas de dire, ‘faisons de même', ‘non, non!' Mais il faut accompagner chaque cas, discerner et intégrer. C'est ce que ferait Jésus aujourd'hui. Mais, s'il vous plait, n'écrivez pas ‘le pape va sanctifier les trans'! S'il vous plait, non! C'est un problème de morale, c'est un problème humain et il faut le résoudre comme l'on peut, toujours avec la miséricorde de Dieu, avec la vérité et avec toujours le cœur ouvert.»

    A propos des homosexuels cette fois, le pape a précisé: «J'ai accompagné dans ma vie de prêtre, d'évêque, mais aussi de pape, des personnes avec des tendances homosexuelles et aussi avec des pratiques homosexuelles. On s'est approché du Seigneur mais certains ne le pouvaient pas. Je ne les ai jamais abandonnés. Les personnes doivent être accompagnées comme Jésus les accompagnait. Quand une personne est dans cette condition et qu'elle arrive devant Jésus, Jésus ne se retire pas et ne dit pas ‘vas-t-en' parce que tu es homosexuel.»

    Il expliqué, pour finir, pourquoi il avait autorisé que le début du procès de béatification du Père Hamel n'attende pas le délai de cinq années requis par le droit canon: «L'intention est de faire les recherches nécessaires et de voir si les raisons de le faire (la béatification, ndlr.) sont réunies. Nous devons chercher les témoignages pour ouvrir le procès. Il ne faut pas les perdre. C'est très important parce que les témoignages sont tout frais, c'est ce que les gens ont vécus. Avec le temps, l'un meurt, l'autre ne se souvient plus».