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Ethique - Page 439

  • La lettre d'information de l'Observatoire socio-politique du diocèse de Fréjus-Toulon (décembre 2013)

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    Tous les mois, La Lettre de l'Observatoire sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon propose un regard d'Eglise sur les grandes questions de société. Faites-la découvrir à vos amis !

    Tous consommateurs ! P. Louis-Marie Guitton

    Plongée en écologie profonde - Falk van Gaver

    Relever le défi éducatif - Pierre-Olivier Arduin

    La baisse du prix de l'eau : une politique démagogique  - Philippe Conte

    Plus forts que Nelson - La Mouche du Coche

    Retrouvez tous les articles de La Lettre de l'Observatoire sociopolitique sur placedeleglise.fr

    Bonne lecture !

    La Lettre de l’Observatoire sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon (OSP) paraît tous les mois.

    Direction : Père Louis-Marie Guitton - Rédaction : Falk van Gaver

    Observatoire sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon

    CS 30518 - 68, impasse Beaulieu F-83041 TOULON CEDEX 9

    observatoire@diocese-frejus-toulon.com - 04 94 27 92 60

  • Communiqué de presse d'Euthanasiestop

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    COMMUNIQUÉ de presse d'Euthanasiestop

    La proposition de loi ouvrant l'accès de l'euthanasie aux enfants vient d'être votée en séance plénière au Sénat par 50 voix pour et 17 voix contre. Aucune limite d'âge n'est prévue : un enfant de 5 ans, voire moins, peut obtenir qu'on mette fin à ses jours s'il fait état d'une souffrance physique insupportable et inapaisable, s'il est en phase terminale, si ses parents marquent leur accord et si un psychologue ou pédopsychiatre atteste que l'enfant a une capacité de discernement suffisante. Le texte adopté n'offre aucune garantie quant à l'indépendance du psychologue et du pédopsychiatre consulté : il pourra être choisi au sein d'une équipe médicale acquise à l'euthanasie. Ces dispositions font de la législation belge celle qui ouvre l'accès le plus large à l'euthanasie au monde, en violation très probable de grands textes de droit international ratifiés par la Belgique.

    Pour des raisons idéologiques qui placent la liberté individuelle et égotiste au sommet des valeurs et qui mettent en péril la solidarité indispensable avec les plus faibles d'entre nous, un texte dangereux pour la sécurité des enfants gravement malades vient d'être voté au pas de course, sans que les conséquences en aient été mûrement pesées. La valeur de la vie d'un enfant est devenue une question d'appréciation par des adultes qui ne peuvent manquer de l'influencer. Nous avons affaire ici à un basculement sociétal dont on ne saurait exagérer l'importance. Plutôt que de proposer l'euthanasie aux enfants gravement malades, qui ne pensent pas spontanément à celle-ci, il faut avant tout les soutenir et accompagner leurs parents. Les spécialistes des soins palliatifs et les psychologues n'ont pas attendu la promulgation de la loi pour soulager les souffrances des enfants malades et de leurs proches !

    En outre, si la proposition de loi votée aujourd'hui au Sénat entre en vigueur, il faut s'attendre à ce que l'extension de l'euthanasie aux enfants soit appliquée de manière toujours plus souple. En effet, la Commission de contrôle sur l'euthanasie avalise actuellement des euthanasies non conformes aux conditions de la loi de 2002, comme cela ressort de ses propres rapports publiés tous les deux ans. Par exemple, des souffrances résultant de plusieurs pathologies, dont aucune prise isolément n'est grave et incurable, justifient l'accès à l'euthanasie, alors que la loi exige que la souffrance résulte d'une maladie grave et incurable. Autre exemple : l'anticipation d'une souffrance future répond aux yeux de la Commission de contrôle à l'exigence d'une souffrance insupportable et inapaisable, qui justifie une euthanasie sans délais. Rien d'étonnant à tout cela puisque la Commission est largement composée de personnes actives au sein d'associations ou de réseaux qui promeuvent l'euthanasie. Il y a là un conflit d'intérêts évidents. Contrairement à ce qui se passe aux Pays-Bas, en onze ans, aucun dossier n'a d'ailleurs été transmis à la justice.

    Nous avons toutes les raisons d'être profondément attristés et extrêmement inquiets de l'évolution de la législation sur l'euthanasie en Belgique. Plutôt que de valoriser la vraie compassion avec les personnes les plus vulnérables et les plus abîmées par la souffrance, les citoyens belges se voient insidieusement encouragés à demander et à obtenir qu'un médecin mette un terme à leur vie.

    Une nouvelle forme de barbarie est en marche, et à grande vitesse.

    Les initiateurs du site euthanasiestop.be

  • Euthanasie : l'opinion manipulée

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    De la synthèse de presse quotidienne de gènéthique.org :

    Débusquer la stratégie des lobbies pro-euthanasie

    L'hebdomadaire Valeurs Actuelles publie cette semaine une tribune de Guillaume Bernard, maître de conférence HDR à l'Institut catholique d'études supérieures, dans laquelle il déplore que l' "opinion publique [soit] manipulée" et décortique la stratégie des lobbies pro-euthanasie en six points.

    1/ Le débat est déplacé sur le terrain affectif. En exploitant des cas "plus ou moins probants", la corde sensible compassionnelle est sollicitée au détriment de la raison. "Le recours aux sentiments court-circuite l'analyse rationnelle."

    2/ le vocabulaire moralisateur est utilisé comme une arme. En témoigne, l'introduction dans les débats de la notion de "mourir dans la dignité" revendiquée par les lobbies. Ils monopolisent ainsi une "notion à connotation morale [qui] permet d'intimider le contradicteur".

    3/ Les amalgames vont bon train. Pour Guillaume Bernard, l'invention artificielle de la distinction entre "euthanasie passive" et "euthanasie active" résulte d'une confusion volontaire. Il s'agit d'assimiler " la prescription de sédatifs (comme la morphine) dans le but de maîtriser la douleur avec l'injection de substances mortifères". Pourtant, une grande différence existe "entre ce qui n'est qu'une conséquence incertaine de l'acte et sa finalité". 

    4/ La mise en place de dispositions juridiques, levier de l'encerclement. La conquête juridique s'effectue pas à pas pour ne pas "heurter" les esprits. Cela conduit à autoriser progressivement des actes creusant le sillon de l'euthanasie. "Alors que l'accès aux soins palliatifs est assez théorique, il est devenu licite d'arrêter ou de ne pas entreprendre un traitement sous prétexte d'éviter l'acharnement thérapeutique". Par conséquent, "la frontière entre laisser et faire mourir est [...] devenue perméable". 

    5/ le serpent de mer du "suicide assisté", levier du contournement. Le suicide assisté est présenté comme un moyen d'atténuer des discriminations entre "celui qui a la capacité physique de mettre fin à ses jours et celui qui ne l'a pas".

    6/ Les dérives de l'euthanasie sont étoufées. L'auteur s'étonne du fait que "les dérives possibles ne sont jamais évoquées", au même titre que de nombreux aspects du débat.

    Enfin, Guillaume Bernard met les lobbies proeuthanasie face aux contradictions de leur discours et conclue par cette interrogation: "N'est-il pas cocasse que l'idéologie progressiste désespère de la science et suppose des maladies totalement incurables?"

  • Euthanasie des mineurs : le communiqué d'Alliance Vita

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    Belgique pour l’euthanasie des mineurs

    Communiqué de presse : Paris, le 12 décembre 2013

    Dérive dramatique en Belgique : les sénateurs votent pour l’euthanasie des mineurs

    Une nouvelle étape vient d’être franchie ce 12 décembre 2013, avec le vote du Sénat belge en faveur d’une proposition de loi qui vise à étendre aux mineurs, sans limite d’âge, la loi de 2002 dépénalisant l’euthanasie.

    Pour Xavier Mirabel, président d’Alliance VITA : « Ce qui se passe aujourd’hui en Belgique est une illustration de la pente glissante que nous avons observée depuis la légalisation en 2002. A partir d’une loi soi-disant très encadrée pour des cas exceptionnels, on assiste à une interprétation de plus en plus large des conditions fixées : les derniers cas médiatiques d’euthanasie concernent deux frères jumeaux sourds de 45 ans qui risquaient de devenir aveugles, une personne de 44 ans en dépression après une opération ratée de changement de sexe, une femme qui souffrait d’anorexie, etc. L’euthanasie des enfants, fondée sur une articulation confuse entre leur consentement et celui de leurs parents, c’est extrêmement choquant. C’est un acte de démission et d’abandon. Comment une démocratie peut-elle à ce point perdre le sens de la dignité de toute vie ? Demain, d’autres lois sont en attente, notamment pour légaliser l’euthanasie des personnes dites « démentes » (type maladie d’Alzheimer) ou limiter l’objection de conscience. »

    Alliance VITA appelle à un profond sursaut éthique des opinions publiques, en France et dans toute l’Europe, pour faire barrage à l’euthanasie et au suicide assisté. La réponse à la souffrance d’une personne ne peut être de lui donner la mort. Alliance VITA soutient la troisième voie choisie par la France : ni acharnement thérapeutique, ni euthanasie, oui au développement des soins palliatifs et au soulagement de la douleur. C’est au regard de ces repères éthiques qu’elle jugera les conclusions de la Conférence citoyenne sur la fin de vie, qui seront rendues publiques le 16 décembre prochain.

  • Un pas de plus vers l'euthanasie des mineurs

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    Lu ICI

    Le Sénat a adopté jeudi soir, avec une majorité de rechange, la proposition de loi de Philippe Mahoux (PS), Christine Defraigne (MR), Jean-Jacques De Gucht (Open Vld) et Guy Swennen (sp.a) étendant aux mineurs d'âge la dépénalisation de l'euthanasie. Ce texte a été largement soutenu par les groupessocialistes et libéraux, les écologistes et la N-VA. Le CD&V, le cdH et le Vlaams Belang ont voté contre.

    Ce vote était prévisible. La suite l'est aussi, malheureusement. Il est inutile de développer ici à nouveau les arguments (largement exposés sur ce blog) qui démontrent combien cette proposition constitue une mauvaise réponse à des situations qui ne peuvent se résoudre de cette façon. Décidément, notre pays fait figure de triste laboratoire où les pires dérives peuvent être constatées. Ainsi va-t-on à grandes enjambées vers un meilleur des mondes hanté par la culture de mort. Et certains s'imaginent que, ce faisant, nous faisons figure d'avant-garde indiquant au reste du monde les progrès que peuvent accomplir des sociétés qui se targuent d'être "avancées". Heureusement, le rejet de la proposition Estrela par le Parlement Européen montre que le reste de l'Europe n'est pas disposé à s'engager sur les chemins dévoyés où s'égare notre pauvre pays.

  • Quand un jeu video violent et immoral produit des effets pervers

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    L'impact d'un jeu vidéo violent et immoral

    sur le Figaro Santé (Damien Mascret)

    Seuls les jeunes ayant un solide sens moral échappent aux effets pervers du jeu GTA sur leur comportement.

    Le 10 avril dernier, en Italie, deux filles de 15 ans ont, «pour s'amuser», battu et tué un homme de 67 ans qui les avait prises en stop. L'une d'elles a déclaré: «J'avais l'impression de jouer à GTA, c'était comme si j'étais le héros du jeu.»

    Pour Alessandro Gabbiadini, professeur de psychologie sociale à l'université italienne du Val d'Aoste, le déclic a eu lieu trois ans avant ce fait divers: «J'étais dans un magasin et j'ai vu un père acheter Grand Theft Auto (GTA) à son fils de 10 ans, alors que le vendeur le lui déconseillait pour son âge. Or GTA est un jeu violent mais avec quelque chose de différent par rapport aux autres jeux violents, raconte-t-il au Figaro. Il montre des scènes immorales et propose des actes immoraux.» Car dans ce jeu, il est possible de voler, tuer, violer en toute impunité… Juste pour s'amuser. «GTA est le premier jeu à introduire des comportements qui vont au-delà de l'agression. Depuis, d'autres ont suivi, comme Saints Row, Mafia ou The Godfather», précise-t-il.

    Lire la suite sur le Figaro Santé

     

  • Euthanasie des mineurs : un mauvais signal

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    La sénatrice Vanessa Matz s'exprime sur l'avenir.net :

    (...) On parle de l’euthanasie comme une avancée dans la modernité et comme si nous, au cdH, nous nous accrochions à de vieux principes poussiéreux. Au départ, il y avait du respect dans les débats. Mais les derniers temps, ça dérape. On a voulu nous caricaturer. Nous ne sommes pas des conservateurs réactionnaires face à des modernes pragmatiques. Nous avons une vraie volonté de rencontrer les réalisés des enfants en fin de vie. Mais faut-il pour cela une loi aveugle ?

    Une loi aveugle ?

    On nous l’a dit : il y a une maturité chez ces enfants. Mais leur appartient-il de porter la souffrance de leur entourage à travers ce choix d’euthanasie ? Un enfant peut-il se détacher de la loyauté à ses parents pour prendre sa décision ? Un enfant ne sera-t-il pas influencé par la charge qu’il représente pour ses parents qui doivent travailler, élever des frères ou sœurs ? Cela nous fait terriblement peur que ce signal soit donné à ces enfants.

    Des psychologues devront vérifier que le choix de l’enfant est libre.

    Oui ils devront évaluer la capacité de discernement. Mais seront-ils capables de déceler la vraie volonté ? Et puis, les parents pourraient n’être pas d’accord entre eux, soit parce qu’ils sont séparés, soit parce qu’il n’y a pas d’harmonie familiale tout simplement. Et puis, on légifère ici de manière générale alors que ce sont des cas exceptionnels qui seront visés. On parle d’une dizaine de cas par an. Les équipes médicales apprécient donc déjà les situations au cas par cas. Et il n’y a jamais eu de poursuites judiciaires. Ici on pose un principe absolu qui va peser sur les épaules de tous les enfants, pas seulement ceux en fin de vie.

    Ne serait-ce pas hypocrite que de laisser les choses se faire en cachette et dans l’illégalité ?

    Moi je pense qu’on va prendre une loi pour quelques cas infimes qui vont rapidement provoquer une insécurité juridique, justement. Imaginez la scène où un psychologue dise à un enfant qui demande l’euthanasie, « tu n’as pas le discernement nécessaire ». Il faut savoir que 100 % d’adultes qui demandent l’euthanasie à un moment entre 90 et 95 % ne reformulent plus cette demande à partir du moment où elles bénéficient d’un accompagnement palliatif de qualité.

    Cette loi sera un mauvais signal envoyé à la société, selon vous ?

    Oui. C’est un mauvais signal aux plus fragiles et aux plus démunis. Et l’hypocrisie, c’est aussi une société qui ne peut plus regarder la souffrance et qui préfère s’en débarrasser.

  • Les Veilleurs belges debout contre l'euthanasie

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    Sur Boulevard Voltaire, Anne-Chantal André-Dumont, étudiante et membre de "Jeunes pour la Vie" présente la mobilisation des Veilleurs belges contre l'euthanasie :

    Belgique : les Veilleurs debout contre l’euthanasie

    Les sénateurs belges s'apprêtent à voter l'élargissement de la loi sur l'euthanasie. Les mineurs pourraient faire appel à cet acte de mort.   

    Depuis le 6 octobre, les Veilleurs debout veillent deux fois par semaine devant le Parlement belge à Bruxelles. S’ils veillent à cet endroit, c’est parce qu’ils ont conscience de la gravité de ce qui se trame derrière la façade devant laquelle ils sont postés. En effet, les sénateurs belges s’apprêtent à voter l’élargissement de la loi sur l’euthanasie. Les mineurs pourraient, dès lors, faire appel à cet acte de mort.

    Cela fait onze ans que l’euthanasie est en vigueur dans notre pays. Assez longtemps pour l’avoir vécu comme une mauvaise expérience. L’argument de compassion qu’utilisent les parlementaire est que « la souffrance n’a pas d’âge ». Les enfants peuvent souffrir autant, voire plus que certains adultes et pourtant il leur est impossible de demander la mort. La logique pourrait se tenir, outre le fait que les mineurs sont considérés comme n’étant pas assez responsables pour prendre une décision. La logique est fausse, parce que biaisée dès son fondement. Non, la mort n’est pas la solution à la souffrance, elle l’élimine sans la résoudre. Seul l’amour peut accompagner réellement le patient et sa famille. Ceci n’est bien sûr pas un appel à oublier les traitements médicaux, mais à concilier avec justesse ses moyens et l’aspect humain.

    Conscients de cette situation inhumaine, les Veilleurs debout ont voulu agir. Quoi de plus symbolique qu’une veille pacifique devant le Parlement, institution censée travailler au bien de la nation ? En nous tenant à cet endroit, nous voulons veiller sur toute la nation, sur tous les malades. Ils ont davantage besoin de soutien que d’injections létales ! Par cette action, les Veilleurs veulent atteindre un double objectif : dans un premier temps, donner une visibilité à l’opposition grandissante au sein de la population belge, mais aussi réveiller les consciences.

    Tous nous avons tendance à nous accommoder de la situation actuelle, n’étant pas directement confrontés à cette souffrance. Cependant, le poison s’infiltre tout doucement et nous devons rester vigilants ! N’oublions pas que d’autres propositions d’élargissement de la loi nous attendent. L’élargissement, initialement destiné aux mineurs et personnes démentes, s’est finalement concentré seulement sur les mineurs. La proposition concernant les personnes démentes a été reportée à plus tard, « quand les mentalités seront prêtes ».

    En nous taisant, nous nous rendons complices de cette proposition-ci, mais également de toutes celles qui arriveront ! La loi n’est pas encore passée. Nous pouvons donc utiliser ce court terme qui nous reste pour contester cet élargissement de la loi. N’hésitez donc pas à rejoindre les Veilleurs, ou mieux encore : lancez d’autres moments, endroits pour veiller et faites-nous-en part, que nous puissions relayer ! Laissez marcher votre imagination, votre courage, et laissez parler votre conscience !

  • La sédation palliative : une euthanasie qui ne dit pas son nom ?

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    De Jeanne Smits, sur son blog :

    Aux termes d'une enquête menée auprès de 866 médecins de famille néerlandais, 10 % d'entre eux  ont avoué qu'il leur arrive d'administrer des doses de morphine ou de dormicum bien au-delà des posologies recommandées en vue de hâter la mort d'un patient. Pour la presse néerlandaise, ces réponses sans fard au questionnaire proposé par une émission de télévision (« Altijd wat » de NCRV) et une revue médicale, Medisch Contact, sonnent comme la fin d'un tabou.

    L'idée de l'enquête est venue à la suite de la suspension en octobre, puis du suicide d'un médecin de Tuitjenhorn qui avait contrevenu en août dernier aux critères de conformité (« critères de minutie ») de l'euthanasie légale en injectant à un patient en phase terminale une dose massive de morphine, sans respecter le protocole médical établi. Le patient était mort dans la foulée.

    De nombreux médecins avaient alors dit leur indignation devant les sanctions appliquées contre ce médecin, Nico Tromp, dénonçant à la fois les investigations des services d'inspection des médecins et des services judiciaires au motif que les directives officielles ne sont pas toujours applicables, selon eux, dans la réalité.

    Voilà qui éclaire d'un jour plus exact la pratique de la « sédation palliative » aux Pays-Bas, dont il apparaît de plus en plus qu'elle est une sorte d'euthanasie qui ne dit pas son nom. Et qui, du point de vue moral, est bien plus ambiguë qu'une piqure létale : selon les cas, elle peut constituer un assassinat délibéré ou une pratique justifiée par l'état du patient. En brouillant les pistes entre euthanasie et soins palliatifs, elle a fait naître une zone grise où le débat peut s'enliser, laissant s'instaurer une mentalité euthanasique là où une conscience claire des limites fait défaut.

    Lire la suite sur le blog de J. Smits

  • Quand le train de l'euthanasie fonce vers la barbarie...

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    Lu sur lalibre.be

    Qui donc arrêtera le train de l’euthanasie?

    Une opinion de Hilde Kieboom, responsable pour la Communauté de Sant’Egidio au Benelux.

    Étendre l’euthanasie aux mineurs risque de faire passer pour "un acte de compassion" ce qui est en réalité est un acte de déresponsabilisation, qui abandonne le jeune malade à son sort. Au moment où le Sénat s’apprête à légaliser l’euthanasie pour les mineurs, nous estimons qu’il y va de notre devoir citoyen d’y opposer de sérieuses objections. Nous invitons les formations politiques, les sénateurs et les députés à prendre plus de temps pour approfondir davantage la réflexion.

    Notre pays se sent à l’avant-garde en devenant le seul pays au monde à supprimer toute limite d’âge pour l’euthanasie. Doit-on vraiment s’en vanter? Les faits démontrent qu’un tel élargissement n’a pratiquement pas de raison d’être: de nombreux pédiatres et infirmiers/ières témoignent que les enfants gravement malades expriment rarement un souhait résolu de mourir. Leur volonté de vivre, même dans les conditions difficiles de l’approche de la mort, est plus forte que l’éventuel souhait d’anticiper la fin. Aux Pays-Bas, où l’euthanasie peut être pratiquée sur les enfants à partir de 12 ans, la réalité démontre qu’il n’y a aucun besoin en la matière. Depuis 2006, aucun cas n’a été enregistré, même pas en dessous de 30 ans. Pourquoi alors cette hâte suspecte? Pourquoi vouloir coûte que coûte voter cette loi?

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  • Belgique, euthanasie des mineurs : l'ensauvagement de la mort

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    De Caroline Eliacheff (sur les Matins de France Culture) (texte reproduit ICI) :

    L'ensauvagement de la mort

    Disons-le tout net : en autorisant l'euthanasie active pour les mineurs, les Belges nous choquent. Cette loi a été adoptée par la commission des Affaires sociales et de la justice du Sénat le 27 novembre dernier avant d'être examinée en séance plénière puis au Parlement.

    En 2002, à la suite des Pays Bas, la Belgique avait dépénalisé l'euthanasie active pour les adultes. Depuis, bien que la population approuve cette mesure, deux tendances opposées s'affrontent dans le pays: d'un côté, de virulentes critiques émanent notamment d'Etienne Montero, doyen de la faculté de droit de Namur ou de Carine Brochier, coordinatrice de projets à l'Institut européen de bioéthique de Bruxelles. La principale critique concerne la faiblesse du contrôle de la loi dont le critère central est "le caractère insupportable et inapaisable de la souffrance, physique ou psychique". Or, le contrôle se fait a posteriori et repose sur une déclaration du médecin. En onze ans, aucun médecin n'a été sanctionné d'autant que pour éviter de l'être, il suffit, selon Carine Brochier, de ne pas déclarer l'euthanasie qui n'en augmente pas moins de 25% par an. De l'autre, en dix ans, trente à quarante propositions de loi ont été déposées au Parlement visant à assouplir les conditions de la loi ou à étendre son champ d'application notamment aux mineurs et aux déments.

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  • Où sont passées les filles de l'Europe de l'Est ?

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    Un ami nous écrit :

    "Quand la 'modernité médicale' est mise à profit par des pratiques séculaires d'élimination des filles. Dans le temps, les filles étaient éliminées après la naissance. Aujourd'hui, avec la détermination du sexe avant la naissance, c'est l'avortement des filles qui a pris le relais et qui se pratique de manière plus intensive que dans le passé. Il faut dire que l'avortement est fortement encouragé, voire financé, par le Planning Familial. Ces planificateurs de la dénatalité n'avaient-ils pas prévu ce retour de bâton ? À vouloir faire 'moderne', on s'enfonce dans les barbaries du passé."

    Du "Figaro Madame" (E. Le Naour) : Où sont passées les filles de l’Est ?

    Une étude de l’Ined révèle les inquiétants avortements sélectifs de fœtus féminins en Europe orientale

    L'Ined révèle que les avortements sélectifs de fœtus féminins touchent l’Azerbaïdjan, l’Albanie et l’Arménie. 

    En Inde, les filles ont quasiment disparu de certaines régions. En cause, la sélection dont elles sont victimes dès le stade de fœtus. Mais ces pratiques d’avortements sélectifs ne toucheraient pas seulement l’Asie et seraient même en pleine expansion non loin de nos frontières, en Europe orientale. 
Un rapport de l’Institut nationale d’études démographiques, (Ined) intitulé : la masculinisation des naissances en Europe orientale, révèle que l’Azerbaïdjan, pays situé dans le Caucase du sud, est le second pays du monde dans lequel le déséquilibre des sexes à la naissance est le plus élevé. 
Christophe Z. Guilmoto, directeur de recherche à l'Institut de recherche pour le développement (IRD) et co-auteur de l’étude explique cette chute des naissances féminines par différents facteurs : « Dans ces pays, les familles préfèrent avoir un garçon, synonyme de prolongation du nom et de la lignée familiale. » En somme, mieux vaut avoir un garçon qui restera vivre sous le toit familial avec son épouse et qui assurera les vieux jours de ses parents.

    « Puis à partir des années 90, les pays concernés : l’Albanie, l’Azerbaïdjan, l’Arménie ou la Géorgie, ont eu accès à l’échographie, reprend le chercheur, ce qui a facilité ces avortements “sexo sélectif”. » Cette modernisation a ainsi permis d’assoir des traditions patriarcales très ancrées dans ces régions comme l’explique le scientifique : « Les nouvelles technologies sont venues servir les coutumes, mais c’est également une réponse à la crise économique que connaissent ces pays depuis l’effondrement du bloc de l’Est. » Le plus inquiétant d’après Christophe Z. Guilmoto est l’inaction dont font preuve les autorités de ces pays. « Il a fallu qu’un rapport du Conseil de l’Europe pointe, il y a deux ans, la chute des naissances de fillettes pour que les États fassent mine de s’y intéresser. » En Inde, pour tenter de rééquilibrer le ratio fille-garçon dans la population, les médecins ont interdiction depuis 1994, de révéler le sexe de l’enfant aux parents. Une loi encore allègrement contournée.

    Voir également : http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/avorter-pour-ne-pas-avoir-de-fille-aux-frontieres-de-l-europe_1306769.html