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Ethique - Page 436

  • Quand le pape pose des questions stimulantes aux économistes

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    Lu sur OuestFrance-entreprises.fr :

    Point de vue. L'économie et la Foi par Michel Renault

    Le pape François a publié, fin novembre, une exhortation apostolique intitulée/ La joie de l'évangile/. Ce texte pose des questions stimulantes aux économistes et à leurs théories. Il souligne ainsi que la « théorie économique », qui se veut scientifique, n'est bien souvent qu'une idéologie. Point de vue par Michel Renault, Maître de conférences à la faculté des sciences économique de l'université de Rennes 1.

    Le pape évoque ainsi la théorie de la « rechute favorable » que les économistes connaissent mieux sous le terme de « ruissellement ». Cette « théorie » est simple : l'enrichissement de quelques-uns finira par profiter à tous par « ruissellement » depuis le haut de la pyramide des revenus. Cette thèse a été partiellement rendue « scientifique » par l'intermédiaire de la « courbe de Kuznets » (du nom de l'économiste américain qui développa cette approche en 1954).

    Cette courbe est censée montrer que le développement économique des nations s'accompagne initialement d'une forte hausse des inégalités. Celles-ci atteignent un point maximum, puis décroissent à mesure que la richesse « ruisselle » des plus riches vers les classes moyennes puis vers les plus pauvres.

    Depuis la fable des abeilles de Mandeville, en 1714, la même idée est au coeur de l'idéologie libérale. Elle a, depuis, constamment justifié la diminution des « charges » pesant sur les plus riches, par exemple lors de la révolution conservatrice initiée par Ronald Reagan aux États-Unis et Margaret Thatcher en Grande-Bretagne. Elle a refait surface lors de la récente crise. Pour le pape, « cette opinion, qui n'a jamais été confirmée par les faits, exprime une confiance grossière et naïve dans la bonté de ceux qui détiennent le pouvoir économique et dans les mécanismes sacralisés du système économique dominant ».

    Or, Simon Kuznets écrivait lui-même, un an après sa publication, que l'article « relève peut-être pour 5 % d'information empirique et pour 95 % de spéculation, probablement pour une large part entachée d'un raisonnement privilégiant fâcheusement les souhaits à la réalité ».

    Le creusement sans précédent des inégalités, le fait, comme l'affirme le pape, que « l'économie tue », est ainsi relié à des « idéologies qui défendent l'autonomie absolue des marchés et la spéculation financière », et cela, sans but « véritablement humain ».

    Ce faisant, le pape se place dans la filiation de la doctrine sociale de l'Église, du catholicisme social, d'intellectuels et d'économistes tels Henri Desroches ou François Perroux, du courant Économie et Humanisme, inspirés notamment par le père Lebret, qui ont cherché à construire une « économie de tout l'homme et de tous les hommes ». Dans ce texte, François met en cause l'aspect purement idéologique et « fétichisé » d'une partie des thèses dominantes en économie. Car le libéralisme économique « sacralisé » est également une religion.

    Leonard Read, qui inspira ceux qu'on a appelés les « évangélistes du marché », écrivait ainsi : « Ayez foi dans les hommes et les femmes libres qui répondent à la main invisible. Cette foi sera fortifiée. » Même si l'on n'est pas croyant, le texte du pape invite à réfléchir sur les dogmes de cette religion, sans autre dieu que le marché et sa « main invisible » qu'est parfois l'économie.

  • Pape François : Scalfari en remet une couche

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    Dans un nouvel article publié le 5 janvier 2014 par le grand quotidien italien « La Reppublica » (dont il est le fondateur),  Eugenio Scalfari persiste et signe. Extrait de la traduction parue sur le site web « Benoît et moi » :

    « (...) Une polémique sur la question du péché a vu le jour explique Scalfari,  et, selon certains de mes détracteurs, j'aurais soutenu que le pape l'a effectivement aboli. Je n'ai pas dit cela: un Pape catholique ne peut pas abolir le péché, il peut étendre à toutes les âmes la miséricorde divine jusqu'à la dernière minute d'une vie de péchés graves et répétés; mais à ce moment ultime, le pécheur se repent et il sera pardonné. Donc, le péché existe et exige le repentir. Jusqu'à présent, nous sommes en pleine conformité avec la doctrine, le canon et aussi le Dieu mosaïque des commandements.

    « Mais, ajoute Scalfari, - c'est la nouveauté de François (ndt: bien entendu, ce n'est pas du tout une nouveauté de François, Benoît XVI n'a rien dit d'autre et, j'imagine, ses prédécesseurs, et c'est à travers ce mensonge flagrant que Scalfari doit être recadré par les décrypteurs du pape qui oeuvrent laborieusement à sa communication) - le Pape nous rappelle que l'homme a été créé libre. C'est lui qui décide de son comportement et c'est Dieu qui a l'a créé de cette façon. Quelle est la vérité révolutionnaire de cette reconnaissance? Non pas que l'homme choisit le mal parce que dans ce cas, il meurt damné, mais que l'homme choisit le bien tel qu'il se le représente (ndt: il n'y a donc plus de mal, mais l'interprétation de chaque individu!). Il y a donc un canon de l'éthique dans ce choix. L'éthique occupe la première place dans toutes les religions, dans toutes les cultures, à toutes les époques, mais l'éthique est l'exigence la plus changeante d'homme à homme, de société à société, de temps et de lieu. Si la conscience est libre, et si l'homme ne choisit pas le mal, mais choisit le bien comme il l'entend, alors le péché de fait disparaît, et avec lui la punition.

    Ce n'est pas une révolution? Comment voulez-vous l’appeler? (…) » 

    Tout le texte ici : Le Dieu qui afflige et celui qui console

    www.repubblica.it/politica/2014/01/05/news/il_dio_che_affanna_e_che_consola_di_eugenio_scalfari

    Scalfari croit avoir trouvé un bon filon dans une réponse fort elliptique que lui a faite le pape François. Il se trompe et je n’oserais pas ajouter « de bonne foi ( « Qui suis-je pour juger » ? )

    Il m’étonnerait tout de même que le fondateur de la « Reppublica » ignore la doctrine catholique relative à la liberté de conscience : pour être dans la vérité (et pas seulement dans la sincérité) et faire effectivement le bien, je dois éclairer ma conscience et l’éduquer afin que mon jugement personnel se rapproche autant que possible du jugement idéal de la raison droite et se soumette à la loi morale naturelle et, de la sorte, se conforme à la volonté de Dieu. À cette condition seulement, je puis dire que j’agis bien si je me décide à l’action selon ma conscience.

    JPSC

  • Euthanasie : rétrospective 2013 (Bulletin de l'I.E.B.)

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    Sommaire

  • Comment les pro-vie espagnols voient le projet de restriction de l'accès à l'avortement

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    Sur le blog de Jeanne Smits :

    Espagne : comment les pro-vie voient le projet de restriction de l'accès à l'avortement

    L'Espagne secoue « leur » Europe et les partisans du « droit » à l'avortement en proposant de repénaliser cet acte dont le gouvernement Zapatero avait fait un droit.

    Je l'annonçais samedi dernier dans Présent : « Un déchaînement de la gauche et des féministes en Espagne annonce également un début de bonne nouvelle outre-Pyrénées : un projet de loi limitant l’avortement » allait être approuvé par le gouvernement », alors que l’avortement est un droit en Espagne jusqu’à 14 semaines.

    « Les pro-vie espagnols n’ont jamais cessé de mettre la pression sur le gouvernement Rajoy qui avait fait de la remise à plat de la loi une promesse de campagne, réclamant sans complexes l’“avortement zéro”. Le texte préparé par le ministre de la justice, Alberto Ruiz Gallardon, n’ira sans doute pas aussi loin. Mais c’est la ténacité sans concessions des défenseurs de l’enfant qui aura obtenu ce premier pas. »

    Le réseau des associations et personnes pro-vie en Espagne, pour une large part fédérée par le site de pression « citoyenne » HazteOir, n'a jamais hésité à appeler un chat, un chat en effet. Pas de circonlocutions lorsqu'il s'agit de dire ce qu'est une « interruption volontaire de la grossesse », comme on l'appelle en Espagne ; ils n'ont cessé de rappeler au parti de Mariano Rajoy que chaque jour qui passait laissait tuer plusieurs centaines de petits être humains dans le ventre de leurs mères et aujourd'hui que l'avant-projet de loi d'Alberto Ruiz-Gallardon, ministre de la justice, est enfin connu et a été adopté en conseil des ministres, ils reviennent encore à la charge en soulignant que chaque instant perdu laisse se poursuivre le massacre.

    Politique des petits pas ? Très peu pour eux : ils parlent clair… mais savent en même temps se réjouir avec prudence en voyant que plusieurs mesures prévues par l'avant-projet vont pouvoir limiter le nombre d'avortements, si la loi est adoptée.

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  • Filiation pour les couples homosexuels : l'avant-projet de loi abandonné

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    Lu sur le site de la RTBF :

    Annemie Turtelboom abandonne son avant-projet de loi concernant la filiation pour les couples homosexuels. La ministre de la justice souhaitait permettre aux couples de personnes du même sexe de bénéficier de la filiation automatique. Voilà plus d'un an que cet avant projet de loi est discuté. Mais à présent le texte est enterré. En cause: le blocage persistant au sein du gouvernement fédéral à son sujet.

    Aujourd'hui, quand un partenaire d'un couple de femmes devient mère en passant par la procréation médicalement assistée, sa compagne doit obligatoirement adopter l'enfant pour devenir mère elle aussi. C'est la même chose pour les hommes qui font appel à une mère porteuse.

    Cette adoption intrafamilale est vue comme discriminatoire par la ministre de la Justice qui souhaite en changer. Le texte proposé par la ministre a fait grincer des dents du côté du CD&V et du cdH.

    Ce qui gène les démocrates, c'est que cette filiation puissent être élargie aux couples d'hommes. Car pour le moment, il n'existe aucun cadre juridique concernant les mères porteuses.

    Le CD&V a déposé une proposition de loi à la Chambre sur le sujet, remaniant l'avant projet de loi d'Annemie Turtelboom. Dans le projet du CD&V, il est interdit que plus deux personnes, comme un couple de deux femmes et un père biologique, reconnaissent un enfant. Du coté de l'Open VLD, on a décidé de déposer tout de même déposé le première texte de loi au parlement, même si il dérange.

  • Paris, 2 février : prochain grand rendez-vous de la Manif Pour Tous

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    La Manif Pour Tous donne RDV à tous

    dimanche 2 février 2014 pour une

    mobilisation nationale et européenne

    contre les projets pro-LGBT et anti-familles

    Projet de loi « familles » diluant les liens père/mère/enfant, fabrication d'enfants sans père ou mère (PMA pour les couples de femmes et mères porteuses pour les couples d'hommes), diffusion de l'idéologie du genre à l'école, dans la culture française et dans les textes européens, réduction du congé parentalutilisation de la fiscalité contre les familles (individualisation de l'impôt pénalisant notamment les mères s'occupant de leur enfant, baisse du quotient familial, suppressions de part ou ½ part fiscale, etc) :

    Agissons très vite pour STOPPER TOUS CES PROJETS PRO-LGBT ET ANTI-FAMILLE que le gouvernement prépare en douce dans la foulée de la loi Taubira de mariage et d'adoption au profit des couples de même sexe. 

    C'est pourquoi La Manif Pour Tous appelle tous les citoyens à manifester À PARIS DIMANCHE 2 FÉVRIER 2014. 

    Cette journée de mobilisation ne sera pas seulement nationale parce que tous ces projets pro-LGBT et anti-famille se préparent également au niveau européen : en effet, le 4 février prochain, la « feuille de route LGBTI » (Lesbiennes, Gays, Bisexuels, Transexuels et Indifférents) sera soumise au vote de l'Assemblée plénière européenne !

    Des manifestations auront donc lieu aussi bien à Paris qu'à Bucarest, Madrid, Rome, etc. 

     Trop c'est trop ! ça suffit !

    On ne peut pas laisser avancer ces projets

    contraires à l'intérêt supérieur de l'enfant, à la filiation père/mère/enfant,

    au respect de l'altérité sexuelle homme/femme, à la famille,

    c'est-à-dire contraire à la civilisation !

    Pas une voix ne doit manquer à l'appel de la mobilisation !

    Et comme le montre la victoire sur la résolution Estrela,

    nous nous ferons entendre et rappellerons les élus au bon sens :

    l'identité de genre n'existe pas :

    l'être humain est homme ou femme !

     Des cars et des trains spéciaux sont organisés depuis tous les départements

    Infos sur www.lamanifpourtous.fr

  • France : les défenseurs de la vie sont en alerte

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    Du site "paroles de catholiques" :

    Vers une interdiction pure et simple de manifester, voire d’exister… ?

    Le 19 janvier sera-t-il la date de la dernière manifestation autorisée ? Jamais un gouvernement n'aura été aussi loin dans la traque des défenseurs de la vie. Aujourd'hui, vouloir proposer d'aider une femme enceinte en difficulté autrement qu'en informant sur l'IVG va devenir interdit.

    Communiqué du collectif "En Marche pour la Vie"

    Alerte : le délit d’entrave à l’IVG élargi

    Jamais un gouvernement n’aura été aussi loin dans la « traque » des défenseurs de la Vie…

    Après un premier rapport du HCCefh (Haut Conseil à l’égalité entre les hommes et les femmes), demandé par le ministre Najat Belkacem, qui préconisait 4 recommandations dont la création d’un site institutionnel pro-IVG (site que le gouvernement s’est empressé de créer pour contrer les antennes d’écoute aux femmes enceintes en difficulté !), un second rapport du 7 novembre dernier publiait, cette fois, pas moins de 34 recommandations pour un meilleur accès à l’IVG dont :

    la suppression de la condition de détresse dans la disposition légale actuelle, la suppression du délai de réflexion de 7 jours de la clause de conscience, une obligation à tous les établissements publics de pratiquer l’IVG…

    C’est à présent une véritable atteinte à la liberté d’expression qui nous est imposée par le projet de loi sur l’égalité entre les femmes et les hommes, n°717 déposé le 3 juillet 2013, adopté par le Sénat en première lecture le 17 septembre dernier (TA N n°214) et examiné cette semaine en commission.

    Au sein de ce texte, un amendement a déjà été adopté avec le soutien du gouvernement prévoyant l’extension du délit d’entrave à l’avortement.

    Après l’article 5 ter, est en effet inséré un article additionnel pour modifier l’article L 2223-2 du code de la santé publique, article relatif à ce délit. Avec cet amendement, il s’agira de sanctionner toute personne qui ne délivrera pas d’information sur l’avortement. Ce délit sera donc constitué en "perturbant de quelque manière que ce soit la possibilité de s’informer sur les actes d’IVG ou en exerçant des pressions morales et psychologiques à l’ encontre des femmes venues s’informer sur l’IVG"

    Cet article ainsi voté permettra d’interdire toutes les informations, les sites qui n’encourageraient pas à l’avortement et avertiraient des dangers de cette pratique. Choisir la Vie, consciente que ce projet de loi, s’il est voté modifiera profondément la liberté d’expression et d’action des associations défendant le respect de la Vie, alerte ses sympathisants sur le danger extrêmement grave que constitue cet amendement qui sera, sans nul doute, le premier pas vers une interdiction pure et simple de manifester, voire d’exister…

    La dictature commence aujourd’hui ! Choisir la Vie appelle à se mobiliser massivement et fermement contre ce projet de loi, qui sera débattu en séance à l’Assemblée nationale à partir du 20 janvier prochain… Cette mobilisation verra son apogée le 19 janvier lors de la Grande Marche pour la Vie.

  • La fraternité, clef de la paix; le message du pape pour la Journée mondiale de la Paix (1er janvier)

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    Message du Pape François pour la Journée mondiale de la paix le 1er janvier 2014 sur le thème : "La fraternité, fondement et route pour la paix". (source)

     

    La fraternité, fondement et route pour la paix

     

    1. Dans mon premier message pour la Journée mondiale de la Paix je désire adresser à tous, personnes et peuples, le vœu d'une existence pleine de joie et d'espérance. Dans le cœur de chaque homme et de chaque femme habite en effet le désir d'une vie pleine, à laquelle appartient une soif irrépressible de fraternité, qui pousse vers la communion avec les autres, en qui nous ne trouvons pas des ennemis ou des concurrents, mais des frères à accueillir et à embrasser.

    En effet, la fraternité est une dimension essentielle de l'homme, qui est un être relationnel. La vive conscience d'être en relation nous amène à voir et à traiter chaque personne comme une vraie sœur et un vrai frère ; sans cela, la construction d'une société juste, d'une paix solide et durable devient impossible. Et il faut immédiatement rappeler que la fraternité commence habituellement à s'apprendre au sein de la famille, surtout grâce aux rôles responsables et complémentaires de tous ses membres, en particulier du père et de la mère. La famille est la source de toute fraternité, et par conséquent elle est aussi le fondement et la première route de la paix, puisque par vocation, elle devrait gagner le monde par son amour.

    Le nombre toujours croissant d'interconnexions et de communications qui enveloppent notre planète rend plus palpable la conscience de l'unité et du partage d'un destin commun entre les nations de la terre. Dans les dynamismes de l'histoire, de même que dans la diversité des ethnies, des sociétés et des cultures, nous voyons ainsi semée la vocation à former une communauté composée de frères qui s'accueillent réciproquement, en prenant soin les uns des autres. Mais une telle vocation est encore aujourd'hui souvent contrariée et démentie par les faits, dans un monde caractérisé par cette " mondialisation de l'indifférence ", qui nous fait lentement nous " habituer " à la souffrance de l'autre, en nous fermant sur nous-mêmes.

    Dans de nombreuses parties du monde, la grave atteinte aux droits humains fondamentaux, surtout au droit à la vie et à la liberté religieuse ne semble pas connaître de pause. Le tragique phénomène du trafic des êtres humains, sur la vie et le désespoir desquels spéculent des personnes sans scrupules, en représente un exemple inquiétant. Aux guerres faites d'affrontements armés, s'ajoutent des guerres moins visibles, mais non moins cruelles, qui se livrent dans le domaine économique et financier avec des moyens aussi destructeurs de vies, de familles, d'entreprises.

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  • Le projet de loi du gouvernement espagnol à propos de l'avortement

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    Nous avons évoqué la "fausse marche-arrière" de l'avortement en Espagne en reproduisant sur belgicatho la traduction d'un article de la Bussola Quotidiana. Il n'empêche que le projet du gouvernement espagnol soulève un immense tollé à travers l'Europe où le monde du politiquement correct, choqué par ce "retour en arrière", se livre à un concert d'indignation. Il suffit, pour s'en convaincre, de se livrer à une petite recherche sur google. Du moins pourrait-on s'attendre à ce que Radio Vatican apporte son soutien à ce qu'il peut y avoir de positif dans le projet Gallardon, mais ce n'est pas vraiment le cas comme on peut le constater sur son site :

    L'avortement en question en Espagne

    "La famille, un lieu privilégié" : c’est le thème de la VIIème rencontre européenne des familles qui se tient à Madrid, la capitale de l’Espagne. Le Pape François s’adressera aux participants par vidéoconférence dimanche lors de la prière de l’angélus. 

    Cette rencontre se déroule dans un pays qui a été marqué cette semaine par le projet de loi du gouvernement de Mariano Rajoy sur l’avortement. Il prévoit de n’autoriser l’interruption volontaire de grossesse que dans deux cas bien précis : le viol et le risque pour la santé de la mère. Ce projet défendu par le ministre de la justice Alberto Ruiz Gallardon, devrait être adopté sans problème par le Parlement, le Parti Populaire y possédant la majorité absolue. 

    Cependant, ce projet n’en finit pas de créer des remous en Espagne. Après les protestations de la gauche et des mouvements féministes, des réserves exprimées par des députés du Parti Populaire, ce sont les psychiatres qui montent au créneau. Selon le projet gouvernemental, ils auront leur mot à dire, devant évaluer le cas échéant, si une grossesse présente un risque psychique pour la mère. Selon la présidente de l’Association espagnole de neuropsychiatrie (AEN), le gouvernement veut imposer aux psychiatres « un rôle qui ne leur correspond pas. L’interruption de grossesse est une question qui n’a rien à voir avec la santé mentale, la femme qui avorte n’est pas une malade mentale », s’est indignée Eudoxia Gay. 

    Selon le père Patrick Royannais, prêtre de la paroisse française de Madrid, ce projet ne s’attaque malheureusement pas aux raisons qui poussent des femmes à avoir recours à l’avortement. (Propos recueillis par Xavier Sartre sur RV)

  • 150.000 euros pour un promoteur de l'euthanasie

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    Lu sur le blog de J. Smits :

    Belgique : 150 000 € pour un promoteur de l'euthanasie


    S'engager pour rendre l'euthanasie socialement acceptable mérite bien une récompense. C'est ce qu'a estimé l'Université libre de Bruxelles (Vrije Universiteit Brussel, VUB) qui vient d'accorder une bourse  de 150.000 euros au Pr Wim Distelmans pour son « engagement social en faveur d'une fin de vie digne ». Il y est déjà titulaire de la chaire « Pour le droit à une fin de vie digne »

    Le site de la VUB exprime sa gratitude avec une naïve candeur :

    « L'Université libre de Bruxelles désire ainsi exprimer sa reconnaissance à l'égard du travail de Wim Distelmans dans un domaine très important sur le plan idéologique et qui, jusqu'à une date récente, était difficile à défendre auprès d'un large public flamand. »

    En d'autres termes, Wim Distelmans a su rendre l'inacceptable acceptable, il a fortement contribué à changer les codes moraux d'une population jusque-là enfoncé dans l'obscurantisme du refus de l'euthanasie, il a été l'un des artisans-clef de sa légalisation en Belgique il y a dix ans.

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  • L'avortement en Espagne : une fausse marche-arrière ?

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    Le site ami "Benoît-et-moi" a pris la peine de traduire un article très éclairant de la Nuova Bussola Quotidiana alors que tous les médias nous assènent des contre-vérités concernant le projet "rétrograde" du gouvernement espagnol :

    AVORTEMENT EN ESPAGNE, LA FAUSSE MARCHE-ARRIÈRE (Thomas Scandroglio)

    Le 20 Décembre, le Conseil des ministres espagnol sur une proposition de la ministre de la Justice Alberto Ruiz-Gallardón a approuvé un projet de loi qui réforme la discipline actuelle sur l'avortement provoqué. La loi, si elle est adoptée, prendra le nom de «loi organique pour la protection de la vie de l'enfant à naître et des droits de la femme enceinte».

    Les journaux de chez nous ont fait des manchettes presque à sens unique: «L'Espagne, contre-réforme sur l'avortement» ( La Republicca), «Avortement: l'Espagne fait marche arrière» ( Corriere della Sera ), «Tournant sur l'avortement» ( La Stampa ); «L'Espagne a des doutes et désavoue Zapatero: tour de vis sur l'avortement» (Il Giornale ), «Espagne, retour sur l'avortement» (Il Secolo XIX). [1]

    Donc, à écouter les journalistes, il semble que le gouvernement de Mariano Rajoy a révolutionné la discipline sur l'avortement par rapport à la loi précédente de Zapatero. 

    Les choses ne sont cependant pas aussi simples, si l'on va lire le «Rapport sur le projet de loi sur la protection de la vie de l'enfant à naître». Face à de très légères modifications plus restrictives, le cadre réglementaire ne change pas dans sa substance. 

    Avant tout, la loi n'a pas été adoptée, contrairement à ce que prétend l'agence de nouvelles Ansa: le projet de loi devra passer l'examen par le Parlement. Les chiffres sont là pour faire passer la loi, mais les surprises pourraient ne pas manquer, vu la pression sociale et médiatique qu'a suscité ce projet de loi.

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  • Les embarras de la pratique de l'euthanasie

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    Ainsi, aux Pays-Bas, les médecins seraient plus timorés face à l'euthanasie comme le rapporte Jeanne Smits sur son blog :

    Aux Pays-Bas, ce n'est pas tant le caractère définitif (et homicide) de l'euthanasie qui fait actuellement hésiter un nombre croissant de médecins de famille au seuil de l'administration de la piqûre létale, que la peur du gendarme. Qui est donc coupable de cet état de fait qui inquiète les responsables de la clinique de fin de vie ouverte au printemps de 2012 ? Eh bien, c'est l'inspection des services de santé, qui a « surréagi » dans l'affaire du médecin de Tuitjenhorn, Nico Tromp, accusé d'avoir procédé à une euthanasie illégale, soumis à une enquête diligentée par le ministère public et qui s'est finalement suicidé en octobre.

    Le quotidien de gauche Het Parool rapporte aujourd'hui que de nombreux médecins qui pratiquaient des euthanasies sans états d'âme sont aujourd'hui plus « timorés », citant que cas d'un généraliste qui avait quasiment bouclé la procédure au « bénéfice » d'un de ses patients et qui, au bout du compte, n'a pas eu le « cran » de pratiquer le geste lui-même. Inquiet à l'idée de s'exposer à d'éventuelles poursuites judiciaires, il avait renvoyé le malade vers la clinique de fin de vie et c'est l'un des trente médecins faisant partie des équipes volantes de cette dernière qui a administré la mort.

    Lire la suite sur le blog de J. Smits