Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Famille - Page 118

  • Du pape : "on s'habitue à vivre dans une société qui prétend se passer de Dieu"

    IMPRIMER

    NE PAS CEDER A L'INDIFFERENCE

    Cité du Vatican, 5 mars 2014 (VIS). Le Pape François a consacré la catéchèse de l'audience générale tenue Place St.Pierre au Carême qui débute ce jour: Durant ces quarante jours de préparation au mémorial de la passion, mort et résurrection du Seigneur, "l'Eglise nous demande deux choses, prendre mieux conscience de son action rédemptrice et vivre plus intensément notre baptême. La conscience des merveilles que le Christ a accompli pour notre salut nous prépare à rendre grâce à Dieu... Vivre jusqu'au bout le baptême signifie ne pas céder à l'indifférence, ne pas s'habituer à la misère... Il y a effectivement un risque à accepter passivement certains comportements et à ne pas réagir face à certaines situations. Nous nous habituons à la violence comme si elle était naturelle, à ce que des personnes dorment en plein air...aux réfugiés à la recherche de liberté et de dignité, qui ne sont pas accueillis comme il faudrait. On s'habitue aussi à vivre dans une société qui prétend se passer de Dieu, dans laquelle les parents n'apprennent pas à prier à leurs enfants, ni même à faire le signe de croix. Vos enfants savent-ils se signer? Savent-ils le Pater et l'Ave Maria?... Le Carême est une occasion pour changer de route et réagir au mal qui ne cesse de nous défier, un temps de conversion et de rénovation personnelle et communautaire fait de rapprochement de Dieu et d'adhésion à l'Evangile. Le Carême permet aussi de percevoir les autres en fonction de leurs besoins...et de se convertir à l'amour du prochain, en faisant usage de la gratuité et de la miséricorde du Seigneur... En cela demandons tout particulièrement à Marie de nous aider, elle qui est la première croyante en Jésus-Christ. Puisse-t-elle nous accompagner en ces jours de prière intense et de pénitence, afin de célébrer le mystère de Pâques purifiés".

  • Divorcés-remariés : les avancées risquées du cardinal Kasper

    IMPRIMER

    Sandro Magister présente le texte désormais public du rapport par lequel le cardinal Kasper a ouvert le récent consistoire consacré à la famille, "indiquant deux voies pour permettre aux divorcés remariés de communier à nouveau. En suivant l’exemple de ce qui se faisait dans l’Église de l’antiquité." On trouvera, sur le site du vaticaniste (chiesa.espresso.repubblica.it), la traduction des passages les plus importants de ce rapport introductif. On l'a déjà évoqué, ce rapport n'a pas fait l'unanimité et le cardinal Gerhard Muller a de son côté fait entendre un point de vue très différent.

    Sur le site "Benoît et moi", deux articles sont consacrés à "la révolution culturelle du cardinal Kasper"; il s'agit de la traduction, en deux parties, des réflexions du Professeur De Mattei qui passe au crible l'argumentation du "théologien libéral" :

    Incontestablement, le sujet est très sensible et très délicat, et l'on peut déjà pressentir combien la navigation du synode des évêques sur la famille sera périlleuse au milieu des multiples écueils dont la question des divorcés-remariés et de leur accès à la communion n'est pas le moindre. Le moins qu'on puisse penser, et dire, est que le pape a pris un sérieux risque en ouvrant ce chantier et en le faisant précéder par une enquête qui a très rapidement viré au sondage d'opinion. Comment va-t-on pouvoir sauvegarder l'arrimage à la doctrine traditionnelle du mariage et de la famille tout en voulant trouver des "voies pastorales" pour répondre aux attentes de gens en quête "d'ouvertures"? Les débats préliminaires, déjà largement entamés, laissent d'ores et déjà entrevoir des assises synodales à très haut risque... (Cela promet et les commentaires médiatiques vont déjà bon train comme on pourra s'en rendre compte ici.)

  • Adapter la déclaration universelle des droits de l'homme aux "nouvelles réalités familiales" ?

    IMPRIMER

    Friday-Fax-Header-French.jpgLes diplomates d’Obama tentent d’effacer une partie de la déclaration universelle

    NEW YORK, 28 février (C-FAM) Déçus de ne pas être parvenus à intégrer une définition de la famille compatible avec l’homosexualité, l’administration Obama a tenté de retirer des références à la Déclaration universelle des droits de l’homme, des termes consacrés par les fondateurs de l’Onu, et auxquels tous les documents officiels de l’Onu font référence depuis lors.

    Ces dernières décennies, le terme « famille » est régulièrement l’objet de polémiques. En cause, l’échange de passes entre ceux qui souhaitent la reconnaissance de « diverses formes de famille », et ceux qui pensent que la famille est « l'élément naturel et fondamental de la société », comme l’affirme la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH).

    C’est à huis clos que les négociateurs américains ont mis sur table leur demande de remplacement de la traditionnelle définition de la famille, celle de la DUDH, par une nouvelle description des familles, qui ont « diverses formes et fonctions » et expriment la « diversité des préférences individuelles. »

    La définition proposée exclut la notion de famille naturelle, reposant sur l’union d’un homme et d’une femme, comme le cadre normal de procréation et d’éducation des enfants. La proposition américaine a finalement été rejetée par les Etats membres de l’Onu.

    Cet événement met les Etats-Unis dans une position délicate.

    Lire la suite

  • Vous avez dit "famille" ?

    IMPRIMER

    De Gregor Puppinck sur Liberté Politique :

    Europe : la famille diluée dans les droits de l'homme

    Dans un arrêt rendu le 7 novembre 2013, la CEDH a estimé que deux hommes adultes vivant séparément devaient bénéficier de la protection accordée aux familles dans le cas particulier où ils entretiennent une relation homosexuelle stable. Selon cette nouvelle conception du droit, ce n’est plus la famille qui précède l’État, mais la famille qui procède de l’État*.

    La Cour européenne des droits de l'homme (la cour) affirme dans l'arrêt Vallianatos et autres c. Grèce (n° 29381/09 et 32684/09) que, dorénavant, lorsqu’un État européen légifère en matière de famille, il « doit choisir les mesures [...] en tenant compte de l’évolution de la société ainsi que des changements qui se font jour dans la manière de percevoir les questions de société, d’état civil et celles d’ordre relationnel, notamment de l’idée selon laquelle il y a plus d’une voie ou d’un choix possibles en ce qui concerne la façon de mener une vie privée et familiale » (§ 84).

    La Cour veille ainsi à ce que les États européens adaptent leur législation à (sa propre perception de) l’évolution des mœurs. Cet arrêt marque une étape nouvelle dans la dissolution accélérée de la définition juridique de la famille qui, de réalité biologique et institutionnelle, est devenue une notion extensible jusqu’à l’incohérence.

    La famille constituée par le mariage ou/et les enfants

    La Convention européenne des droits de l’homme (la Convention) protège « la vie privée et familiale » dans une même disposition (art. 8), avec le domicile et la correspondance, mais la Cour a progressivement distingué la protection de la vie privée de celle de la vie familiale. La vie privée est un concept large qui ne se prête pas à une définition exhaustive. Sa protection a essentiellement pour objet de prémunir l’individu contre les ingérences arbitraires des pouvoirs publics et peut engendrer de surcroît des obligations positives inhérentes à un « respect » effectif de la vie privée (Olsson c. Suède, n° 10465/83, 24.03.1988).

    Lire la suite sur Liberté Politique

     

  • Synode sur la Famille : le cardinal Müller marque sa différence

    IMPRIMER

    Lu sur le blog de Jeanne Smits :

    « A-t-on vraiment parlé, à 80 voire 90 % du temps pendant le consistoire sur la famille à Rome – comme l'a raconté le cardinal Barbarin – de la question des divorcés remariés ? Yves Daoudal fait là-dessus les commentaires qui s'imposent. Et le nouveau cardinal Gerhard Müller, déjà auteur d'un texte fort sur le sujet, a de nouveau mis les points sur les i dans une interview publiée mardi par La Stampa, citée par LifeSite, alors même que la préférence visible semblait avoir été donnée samedi au discours bien plus ambigu du cardinal Kasper, qui a occupé la majeure partie de la matinée.

    Le préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, a souligné de nouveau que permettre à des catholiques mariés, divorcés et remariés civilement de s'approcher de la communion porterait gravement atteinte à l'institution du mariage elle-même. « Le dogme de l'Eglise n'est pas n'importe quelle théorie fabriquée par quelques théologiens, il s'agit de la doctrine de l'Eglise, rien de moins que la parole de Jésus-Christ, qui est très claire. Je ne peux pas changer la doctrine de l'Eglise », a déclaré le cardinal Müller…. »

    La suite ici :  Le cardinal Müller redit l'impossibilité pour les divorcés remariés de communier

     Müller, Ottaviani , même combat : vox clamantis in deserto ? voir ici   Consistoire sur la famille : le pape François fait l’éloge du cardinal Kasper 

    JPSC

  • Synode sur la famille : accepter la dhimmitude ?

    IMPRIMER

    C'est en tout cas le risque dénoncé par Sandro Magister sur son blog Chiesa:

    621870-le-pape-francois-s-adresse-aux-cardinaux-du-monde-entier-reunis-au-vatican-le-20-fevrier-2014-a-rome.jpg(…) Le synode consacré à la famille a été le point focal des rencontres qui ont eu lieu au Vatican ces jours derniers. Le collège cardinalice tout entier y a consacré deux journées, les 20 et 21 février. Et pendant deux autres jours, les 24 et 25, c’est le conseil du secrétariat général du synode, qui est un peu l'aristocratie élective de la hiérarchie catholique mondiale, qui y a travaillé. Ces deux réunions se sont déroulées à huis clos, ce qui, en soi, n’est pas surprenant. Mais ce que l’on a entrevu de cette préparation du synode suffit à rendre encore plus palpables les nouveautés et les inconnues introduites par le pape François. (…)

    Lire la suite

  • Consistoire sur la famille : 90% des interventions sur les divorcés-remariés ?

    IMPRIMER

    C’est ce que le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon a raconté sur Radio Vatican  à propos de ce qui s’est dit à Rome lors du récent consistoire des cardinaux sur la famille : Le site web « Riposte Catholique » a retranscrit l’interview. Extraits.

    (…) La parole de l’Église doit beaucoup se renouveler en demandant à Dieu la grâce d’arriver à faire opérer cette rencontre entre l’amour et la vérité. Du coup, le cadeau, comme dit l’onction, ce sera la justice et la paix. Plutôt que d’aller butter sur « Est-ce qu’on va enfin donner la permission à ceux qui sont divorcés remariés d’aller communier ? C’est une injustice qu’on ne la leur donne pas ». Si vous buttez immédiatement sur le problème dans son point ultime, ça se cabre (…).

    Vous avez donc évoqué la question des divorcés remariés, une question délicate et sensible qui a été abordée. Il y avait là différents points de vue. Comment les discussions se sont-elles déroulées ?

    C’était 80-90% des interventions qui touchaient la question des divorcés remariés. On voit bien qu’aujourd’hui, c’est la question la plus difficile et la plus douloureuse. Et il ne suffit pas de dire « moi, je suis rigoriste, moi, je suis laxiste ». C’est une impasse ce genre de discussion . Ce qui est important, c’est de dire « il y a incontestablement une parole de vérité qui vient de la Bible et il y a incontestablement un amour de Dieu pour tous les hommes, quel qu’ils soient et quel que soit leur situation ».(…).. Par exemple, le Pape a dit lui-même, il y a déjà assez longtemps, qu’on pourrait regarder comment font les orthodoxes. Mais pour la majorité des catholiques, lorsqu’ils regardent les catholiques, ils disent : vous voyez les orthodoxes, ils peuvent se remarier ». On sait bien que non. Si vous connaissez les orthodoxes, vous savez que chez les orthodoxes, quand il y a un remariage, on les reçoit, on les bénit. La célébration est pénitentielle, vous n’avez pas été fidèle à la parole de Dieu mais rassurez-vous, Dieu vous aime quand même. Et ce n’est pas un sacrement . On peut trouver les manières, ça dépend de la liberté qu’on laisse. Par exemple, on peut dire aux gens : « voilà quelle est la doctrine de l’Église et ce n’est pas à nous d’entrer jusque dans les détails de tout. Que chacun voit avec son père spirituel, avec son curé, avec son évêque (…)

    Tout l'article ici:  Consistoire : 80-90% des interventions touchaient la question des divorcés remariés

    La bénédiction accordée aux divorcés-remariés (déjà largement répandue et tolérée par l’Eglise dans nos pays « libéraux avancés ») pourrait-elle, à défaut d’être perçue comme une réitération du sacrement de mariage, l’être comme un acte sacramentel de pénitence ? Mais comment absoudre une faute à laquelle les pénitents ne sont absolument pas décidés à mettre fin ?

    Dans cette « solution », il n’y aurait peut être pas un simulacre de mariage, comme l’affirme le cardinal Barbarin à propos d’une pratique des « orthodoxes », mais il y aurait alors une autre impasse à éviter : un simulacre de confession ouvrant la porte à la communion sacramentelle.

    Ce n’est pas ainsi que doit se manifester la miséricorde de Dieu et l’accueil des frères qui demeurent en état de péché. Abandonnant la voie des sacrements, il faut chercher autre chose, qui ne confonde pas la vérité et l’astuce. JPSC.

  • Synode : le pape adresse une lettre aux familles

    IMPRIMER

    PRESENTATION DE LA LETTRE PAR MGR.PAGLIA

    Cité du Vatican, 25 février 2014 (VIS). Dans sa présentation de la lettre du Pape François aux famille, le Président du Conseil pontifical pour la famille, souligne combien ce thème est présent ces temps-ci à l'esprit comme au coeur de l'Eglise. Et Mgr.Vincenzo Paglia de citer le pèlerinage des familles de l'Année de la foi, la récente rencontre du Pape avec les fiancés et le Consistoire extraordinaire de la semaine dernière, mais aussi le prochain Synode d'octobre et la Rencontre mondiale de septembre 2015.

    Le Saint-Père, écrit-il, entend impliquer les familles du monde dans le sillage du Synode: "La prière est le premier moyen de cette participation. Pour le Pape les familles ne peuvent être de simples sujets d'attention mais participer au mouvement vu que dans l'Eglise elles sont majoritaires, porteuses du sacrement du mariage... On ne saurait oublier que la première diffusion du christianisme se fit par le biais des familles, et cet exemple doit être suivi de nos jours dans le cadre d'une nouvelle phase de la mission évangélisatrice".

    Lire la suite

  • Des échos de l'enquête réalisée en Belgique en vue du prochain synode sur la famille

    IMPRIMER

    On sait qu'un questionnaire a été adressé aux conférences épiscopales en vue d'une consultation de leurs ouailles en vue du prochain synode sur la famille. Le "Rapport de synthèse de la Conférence épiscopale de Belgique sur le questionnaire en vue du synode 2014 : Les défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’évangélisation" est consultable ICI. Soulignons que cette enquête où les "répondants" sont à 70% francophones ne prétend aucunement fournir une image représentative de "l'Eglise qui est en Belgique".

    La lecture de ce rapport de synthèse (3000 personnes représentées) n'a rien de tonifiant et nous renvoie à la situation de délitement moral et spirituel dont nous constatons chaque jour l'ampleur et la gravité. Qui s'étonnera que les gens connaissent si peu et si mal l'enseignement de l'Eglise? que l'idéal proposé soit jugé hors de portée ou éloigné des réalités vécues? que l'Eglise soit priée de "revoir sa copie" pour proposer quelque chose qui s'harmoniserait avec les situations telles qu'elles se vivent de plus en plus courramment aujourd'hui? que soit dénoncé un "moralisme étouffant" qui serait même contraire à l'Evangile? Bref, que l'Eglise soit priée de s'aligner sur les "nouveaux standards" de la vie du couple et des "familles de fait"?

    Cela correspond assez avec les échos que l'on peut avoir des résultats de la même enquête dans des pays semblables au nôtre. On pourra se réjouir que l'Eglise ne s'identifie heureusement pas à la situation telle qu'elle existe dans la vieille Europe malade d'une crise généralisée de toutes les valeurs qui l'ont constituée jadis, mais pour nous qui y vivons, c'est une maigre consolation. Reste à voir ce qui va se passer lors de ce prochain synode et comment le grain récolté par cette vaste enquête y sera moulu...

    extraits :

    "La distance grandissante entre la famille sous toutes ses formes telle que nous la connaissons aujourd’hui et l’enseignement de l’Eglise sur le mariage et la famille, forme selon l’enquête, la principale préoccupation des répondants. Des relations trop tendues entre foi et famille compliquent dangereusement la confession de foi dans la vie quotidienne. Les répondants demandent donc que l’Église fasse mieux coïncider son enseignement et plus souvent l’interprétation pastorale qui en est faite, avec la réalité vécue. Parallèlement, ils signalent ne pas marquer leur accord en tant que chrétiens, à plusieurs évolutions dans la société belge, elles aussi à l’origine de cette tension. Il est donc demandé à l’Eglise de réduire une série de tensions entre foi et famille. Ils demandent aussi à l’Eglise de soutenir la famille pour qu’elle puisse se situer face aux évolutions sociétales inconciliables avec une vision chrétienne de la famille. Cette double question est sans conteste le sujet principal qui ressort de ce rapport."

    "La connaissance de l’enseignement de l’Eglise est majoritairement faible, seules quelques personnes intéressées sont mieux au courant. Des répondants indiquent cependant que l’enseignement peut intervenir indirectement par son vécu au sein de la famille et de la société. Mais on se heurte ici à un point d’achoppement. Sur certains éléments de la doctrine de l’Eglise concernant le mariage et la famille, on n’est majoritairement pas d’accord avec le magistère et il est devenu difficile si pas impossible, de vivre cet enseignement au sein de la famille et de le défendre en société. Ces points sont connus : la contraception dite artificielle, la position des divorcés remariés, la condamnation des actes homosexuels, la sexualité en dehors du mariage dans diverses circonstances … Les gens s’étendent longuement sur cette question et motivent principalement de trois manières, la difficulté par rapport à l’enseignement de l’Eglise. Premièrement: quelques positions ecclésiales sont condamnées par plusieurs répondants, comme contraire à l’esprit de l’évangile. De plus, on considère l’enseignement comme dépassé, détaché de la réalité, témoignant d’une incompréhension de la famille actuelle et l’on se pose des questions concernant la compétence de l’Eglise sur des questions médicales complexes. Troisièmement, on indique que ce qui est peut-être un idéal s’avère inaccessible en raison des tendances sociales, ce qui complique terriblement le ‘vivre en chrétien’ dans notre société. Néanmoins, les répondants estiment qu’il faut protéger la famille et le mariage et que cette protection est une tâche prophétique pour l’Eglise. Une minorité se dit partisane de l’intégralité de l’enseignement de l’Eglise et insiste particulièrement sur la nécessité de grandir dans la foi et la grâce pour apprendre à vivre de cet enseignement..."

    "Une majorité demande que l’Eglise reconnaisse les relations homosexuelles, aussi sous une forme juridique plus stable et sans rejet moral. Mais il est clair qu’un doute subsiste parmi les répondants concernant le terme mariage et sur l’alignement de telles relations avec ce dernier. De nombreux répondants demandent à l’Eglise de ne pas renoncer à son opposition à ce sujet."

  • Consistoire sur la famille : le récit du cardinal Ricard

    IMPRIMER

    Pour « Famille Chrétienne », Jean-Marie Dumont a interviewé le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux :

    A Rome, le Consistoire extraordinaire qui réunissait à Rome quelque 150 cardinaux autour du thème de la famille vient de se terminer. Le récit du cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux. Le Consistoire s’est ouvert jeudi matin : quelle impression gardez-vous de ces premiers moments ?

     Le pape était à l’entrée de l’aula pour nous accueillir, nous serrer la main... C’est le style François ! Nous étions environ 150 cardinaux, avec à la fois des électeurs et des cardinaux de plus de 80 ans. Le pape a prononcé quelques mots d’introduction soulignant l’importance de la famille comme cellule de base de la société. Il a déclaré que la famille était aujourd’hui malmenée et qu’il fallait annoncer le message d’espérance de l’Eglise sur la famille, de façon constante, courageusement.

    Les cardinaux ont ensuite pris la parole …

    La première matinée a été occupée presque intégralement par une longue conférence sur la bonne nouvelle de la famille donnée par le cardinal Walter Kasper. Une conférence en deux temps, entrecoupée d’une pause café ! C’est une intervention que le pape lui avait demandée, en l’encourageant à poser des questions. C’est ce qu’il a fait, en particulier dans sa dernière partie. Le cardinal a bien rappelé qu’il ne s’agissait pas d’un document magistériel mais qu’il avait simplement pour but d’ouvrir des questions.

    Pouvez-vous nous parler du contenu de cette intervention ?

    Dans la première partie, plutôt classique, le cardinal a repris l’enseignement actuel du magistère sur le mariage : la famille dans l’ordre du créé ; les structures de péché au sein de la famille ; la famille dans l’ordre de la rédemption. C’était clair, précis. Un bon résumé de l’enseignement de l’Eglise. Puis sont venues deux parties plus innovantes : l’une concernait sur la famille comme Eglise domestique, comme lieu où la foi se vit, où l’on apprend à vivre en écoutant l’Evangile. Avec une dimension évangélisatrice. Je pense que creuser ces points et les expliquer pastoralement peut être d’un grand intérêt. Une autre partie concernait les divorcés remariés.

    Quelles pistes de travail le cardinal Kasper a-t-il évoqué à ce sujet ?

    Le cardinal a d’abord rappelé ce que dit l’Eglise, qui souligne l’impossibilité pour les chrétiens mariés à l’Eglise ayant contracté un nouveau mariage civil d’accéder à la pénitence et à la confession. Il a également proposé deux questions pouvant servir de piste de travail : faut-il simplifier les procédures de déclaration en nullité de mariage, qui sont souvent longues et complexes ; peut-on ouvrir un chemin pénitentiel pour des personnes civilement remariées qui remplissent certaines conditions, notamment : regretter l’échec de son premier mariage ; être dans une situation stable ; être dans une situation dont on ne peut pas sortir car des enfants sont nés de la 2e union ; avoir un véritable désir des sacrements, de transmettre la foi à ses enfants, de la porter aux autres ; accepter d’entrer dans un parcours d’accompagnement par l’Eglise, qui prendrait du temps. Il a précisé que cette idée ne concernerait pas la masse mais qu’elle pourrait permettre d’apporter certaines solutions à la diversité des situations.

    D’autres cardinaux ont ensuite pris la parole …

    Lire la suite

  • Consistoire sur la famille : le P. Lombardi tempère les ardeurs médiatiques

    IMPRIMER

    Dans le « Figaro » d’hier, Jean-Marie Guénois recadre les conclusions hâtives tirées des propos du pape François :

      «Il ne faut s'attendre à aucune conclusion.» Avec cet avertissement, le père Lombardi, porte-parole du Vatican a, vendredi, refroidi la curiosité des centaines de journalistes venus à Rome pour le consistoire extraordinaire des cardinaux convoqué par François pour réfléchir à la pastorale familiale et en particulier à l'épineux sujet des divorcés remariés. Ce jésuite polyglotte assiste aux réunions à huis clos du sénat de l'Église dans la fameuse salle du Synode où le pape, en tribune, assiste aux prises de parole des uns et des autres. Mais c'est ce religieux seul qui rend compte de l'essentiel à la presse.

    Le message qu'il a donc voulu faire passer vendredi est que l'Église veut prendre son temps pour réfléchir à ces sujets. Et que les cardinaux respectent le travail à venir des deux synodes des évêques (octobre 2014 et 2015) sur le thème de la famille, et qu'ils cherchent à tenir les deux bouts de la chaîne: «Les paroles exigeantes du Christ sur le mariage, la totalité de l'enseignement de l'Église, et l'ouverture et la miséricorde pour les situations difficiles.» Le père Lombardi s'est dit également impressionné par le climat de l'assemblée, qui s'est montrée très «concernée» par ces questions et «vraiment à la recherche d'une solution». Il a annoncé que le cardinal André Vingt-Trois, couronné par sa fermeté très appréciée du Pape lors des manifestations contre le mariage homosexuel, a été nommé par François vice-président de ce synode.

    Lire la suite

  • Consistoire sur la famille : le pape François fait l’éloge du cardinal Kasper

    IMPRIMER

    Selon Anita Bourdin (agence Zenit), intervenant lors de la seconde journée du consistoire consacré à la famille, le pape François a exprimé son total soutien au cardinal allemand Kasper (dont nous avions déjà parlé ici  Morale de la famille : au consistoire des cardinaux réunis cette semaine à Rome )

    ROME, 21 février 2014 (Zenit.org) - Le pape François fait un éloge appuyé de l'intervention du cardinal Walter Kasper, rapporteur du consistoire sur la famille (20-21 février), comme un exemple de "théologie sereine".

    Le cardinal Kasper est en effet intervenu hier, jeudi matin, sur le thème de la famille et dans la ligne de la "miséricorde", selon le titre du livre dont le pape a déjà fait l'éloge lors de son premier angélus, en mars dernier.

    Le pape a confié avoir relu la communication du cardinal Kasper, "hier, avant de dormir - mais pas pour m’endormir -".

    Le texte ne sera pas publié par le Vatican, étant destiné seulement au pape et aux cardinaux, a expliqué le P. Federico Lombardi, porte-parole du Saint-Siège, qui en a indiqué quelques aspect, dans sa rencontre avec la presse du 20 février.

    Le pape a salué ce qu'il appelle une "théologie sereine": "Et je voudrais remercier [le cardinal Kasper], parce que j’ai trouvé une théologie profonde, et une pensée sereine dans la théologie. Cela fait plaisir de lire une théologie sereine. J’ai aussi trouvé ce que disait saint Ignace, ce sensus Ecclesiae, l’amour de la Mère Eglise… Cela m’a fait du bien et il m’est venu une idée – excusez-moi Eminence si je vous fais rougir – mais l’idée est que cela s’appelle « faire la théologie à genoux ». Merci. Merci."

    Déjà, lors de son introduction, jeudi matin, le pape avait soutenu à l'avance le président émérite du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens en disant: "Nous remercions, au nom de tous, le Cardinal Walter Kasper pour la précieuse contribution qu’il nous offre avec son introduction."

    Le pape avait invité à tenir les débats loin de la casuistique et à mettre en évidence la "beauté" de la famille, comme "cellule fondamentale" de la société, "indispensable pour la vie du monde, pour l’avenir de l’humanité". Il a demandé une pastorale familiale "intelligente, courageuse et pleine d'amour".

    200px-Kardinaal_III_Danneels_en_Kasper.JPGMgr Kasper (photo, ici avec Mgr Danneels) est ce cardinal aux yeux duquel ceux qui ont contracté un 2e mariage après un 1er échec matrimonial devraient « dans certains cas » pouvoir participer pleinement à la vie sacramentelle de l’Eglise. « Ce qui est possible à Dieu, à savoir le pardon, doit valoir aussi pour l’Eglise » a-t-il déclaré, de manière un peu obscure.

    La question est loin d'être simple. Si rompre un lien conjugal légitime est toujours une faute, vivre ensuite dans un nouveau lien matrimonial, par hypothèse illégitime, n’en est-il pas une autre ? Peut-on absoudre une infraction continue à laquelle son auteur n’a pas résolu de mettre fin ? Qualifier cette question de « casuiste » est peut-être un peu court.

    JPSC