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Famille - Page 114

  • Synode sur la famille : la parole aussi africaine

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    De Marie-Lucile Kubacki sur le site de « La Vie » (extraits) :

     (…) A quelques jours de l'ouverture du synode sur la famille, un théologien africain a tenu à faire une piqûre de rappel, déclarant que la théologie ne devait pas être uniquement occidentale : « On ne peut ignorer les autres cultures, qui devraient aussi avoir leur place dans le christianisme », a ainsi déclaré le professeur congolais Bénézet Bujo, spécialiste des théologies africaines et professeur au département de théologie morale et d'éthique à l'université de Fribourg en Suisse (…).

     Il existe en Afrique trois étapes : le mariage coutumier, qui implique les familles, le mariage civil, au niveau de la municipalité, et le mariage religieux, à l'Eglise.

    En Afrique, explique Bénézet Bujo, le mariage n'est pas uniquement l'affaire du couple mais aussi celui de la communauté : ainsi la notion d'alliance entre personnes est indissociable de celle de l'alliance entre familles. « Dans la tradition africaine, ce ne sont pas les deux époux qui décident seuls. Lorsque les jeunes se marient tout de même quand la communauté – qui connaît l'arrière-fond culturel et les antécédents des familles – ne le souhaite pas, alors souvent l'échec est au bout du chemin! Les anciens savent ce qui est bon pour fonder une bonne famille… »

    Or, dans la théologie catholique, ce sont les époux qui se donnent le sacrement de mariage. En Afrique, explique Bénézet Bujo, l'acte implique aussi les familles, ce qui n'est pas reconnu par l'Eglise . Par ailleurs, en Afrique, l'autre question sensible pour les pasteurs concerne la polygamie. Et pour bon nombre d'entre eux, mettre fin à la polygamie suppose d'inciter l'Eglise à durcir le propos sur l'indissolubilité du mariage comme lien entre un homme et une femme pour la vie et donc, à freiner sur une possible évolution concernant l'accès à certains sacrements pour les divorcés-remariés. Ainsi, selon le vaticaniste américain John Allen (en anglais), « la voix de l'Afrique dans le débat semble renforcer l'aile conservatrice ». Selon les prélats qui ont participé aux sessions préparatoires, « les cardinaux des pays en développement ont émis des conseils de prudence quant à un éventuel ramollissement de la position de l'Eglise ».

    Sur les 191 pères synodaux présents du 5 au 19 octobre, 42 viennent d'Afrique (…).

    Ref. Synode sur la famille : la parole aussi africaine

    JPSC

  • Ouverture du synode des évêques : un exposé très clair du Cardinal Erdö, rapporteur général

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    Au cours de son intervention inaugurale, le cardinal Peter Erdö, rapporteur général du synode, a appelé les pères synodaux à faire preuve d’exigence et de profondeur. Résumé de Jean-Marie Dumont sur le site web de « Famille chrétienne » :

    « Jésus Christ est notre premier Maître et notre unique Seigneur. Lui seul possède les “paroles de la vie éternelle” (cf. Jn 6, 68). Ceci vaut également pour la vocation humaine et la famille. Le message du Christ n’est pas facile, mais exigeant : il requiert la conversion de nos cœurs. Et, en même temps, c’est une vérité qui nous libère. » C’est par ces mots que le cardinal hongrois Peter Erdö, rapporteur général du synode, a débuté ce matin sa Relatio post disceptionem, l’intervention magistrale qui, en ouverture de synode, est destinée à préciser la matière sur laquelle devront porter les échanges des pères synodaux. Une présentation qui faisait suite à un court discours du pape invitant les membres du synode à parler avec franchise et à écouter avec humilité (cf.ci-dessous * ), aux interventions des présidents délégués (dont le cardinal André Vingt-Trois) et à celle du secrétaire général du synode, le cardinal Lorenzo Baldisseri.

    Au cours de cette longue intervention préparée à partir de contributions envoyées à l’avance par les pères synodaux, le cardinal Erdö a approfondi, point après point, les principaux éléments contenus dans le document de travail du synode. Ceux-ci serviront de trame, tout au long de la semaine, aux dix réunions générales du synode qui se dérouleront d’ici vendredi, avant les groupes de travail (Circuli minori) de la semaine prochaine : réception de l’enseignement de l’Église sur le mariage, loi naturelle, préparation au mariage, situations pastorales difficiles, ouverture à la vie, défis éducatifs… Pour chacun d’entre eux, le cardinal Erdö a proposé une réflexion, donné des orientations d’approfondissement, laissant entrevoir la tournure que prendra la suite des travaux de ce synode. Cinq exemples peuvent être retenus :

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  • Le pape aussi doit obéir

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    Lu cette réflexion sur le site « Benoît et moi » (extrait de la traduction d’une note d’Antonio Socci) :

    « Il y a beaucoup de confusion dans l'Eglise pour le Synode qui s'ouvre aujourd'hui et discutera de la communion pour les divorcés remariés. Beaucoup de croyants sont perdus face à la voie «révolutionnaire» indiquée par le cardinal Kasper, qui avait été chargé par François de lancer la nouveauté au Consistoire de Février et qui dit toujours parler au nom du Pape («J'ai parlé avec le Saint Père. Nous sommes d'accord sur tout»). 
    L'écrasante majorité des cardinaux est en total désaccord avec lui. Alors maintenant, que va-t-il arriver? 

    Le pape peut-il vraiment prendre un chemin qui renverse ce que l'Eglise, selon les paroles de Jésus et les textes pauliniens, a toujours enseigné pendant deux mille ans? Est-il possible de mettre en discussion les commandements de l'Evangile et les sacrements? Certains croient que les Papes peuvent le faire et les médias alimentent cette attente. En réalité, il n'en est rien, parce que - comme l'a toujours dit Benoît XVI - l'Eglise est au Christ et pas aux papes, qui en sont les administrateurs temporaires et non les maîtres. 

    Ils sont soumis à la loi de Dieu, et à la Parole de Dieu et doivent servir le Seigneur et de garder le «depositum fidei» qui leur est confié. Ils ne peuvent pas s'en emparer ou le modifier en fonction de leurs propres idées. Ce que beaucoup - même parmi les croyants - ignorent, ce sont les limites très strictes que l'Église a toujours imposées aux Papes, tout en reconnaissant l'«infaillibilité» pétrinienne dans les déclarations «ex cathedra» sur les questions de foi et de morale. Justement dans la Constitution dogmatique «Pastor Aeternus» par laquelle le Concile Vatican I définit l'infaillibilité pontificale, on lit: 

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  • France : La Manif pour tous partie pour durer ?

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    Un phénomène sociétal à prendre aussi en compte par les « pères » synodaux de l’Eglise catholique  réunis  à Rome pour scruter  à nouveaux frais les signes des temps (formule un peu usée) sur la famille. Réunissant des dizaines de milliers de personnes dans la rue le 5 octobre contre la GPA et la « théorie du genre », la Manif pour tous confirme sa capacité de mobiliser des foules et de renouveler ses thématiques. De Henrik Lindell et Pierre Jovanic sur le site web de « La Vie » :

    « On n’a jamais vu une mobilisation aussi durable sur une question de société. » Dans cette formule, Franck Meyer résume probablement l’originalité de la Manif pour tous dont il est un des porte-parole. Maire d’une petite commune, Sotteville-sous-le-val (Seine-Maritime), il fait partie de cette nombreuse foule qui vient de défiler sans incidents dans les rues de Paris le 5 octobre. Ils étaient 70 000, selon la police. Plutôt 500 000, selon les organisateurs.

    La réalité est sans doute entre les deux. Ces chiffres confirment en tout cas que La Manif pour tous a réussi son pari de mobiliser à peu près autant de personnes que la dernière fois, le 2 février, où ils étaient 80 000, selon la police, et 500 000, selon les organisateurs. Et cela même si elle n’atteint pas les scores records enregistrés en 2013 (les 13 janvier et le 24 mars de l’année dernière, la police comptait plusieurs centaines de milliers de personnes, alors que les organisateurs revendiquaient plus d’un million de manifestants). Aujourd’hui, il serait difficile de contredire le jeune coordinateur général Albéric Dumont qui juge que « aucun mouvement ne pourrait mobiliser autant de monde dans la rue sur des enjeux politiques ». Un propos souvent repris par les militants ce dimanche, comme un slogan

    « J’avais peur en arrivant que les manifestants seraient moins nombreux aujourd’hui, mais je suis agréablement surpris du nombre de personnes présentes, avec beaucoup de jeunes », nous confie Nicolas Dhuicq, député UMP de l’Aube. Il fait partie de ces quelques parlementaires de droite (une petite dizaine) qui ont marché ce dimanche. Ni lui, ni aucun des poids lourds politiques présents - comme Laurent Wauquiez et Hervé Mariton - ne dictent le jeu ici, mais semblent au contraire suivre ce mouvement populaire qui les dépasse largement. A droite, à l’UMP comme à l’UDI, les leaders se situent par rapport à LMPT et à leur demande d’abroger la loi Taubira, non l’inverse. « On ne se laisse instrumentaliser par personne », nous dit Ludovine de La Rochère, présidente de LMPT. Qui se félicite par ailleurs du revirement de Manuel Valls en matière de GPA. Jeudi dernier, dans une interview à La Croix, le Premier ministre expliquait qu’il était favorable à une interdiction totale de la GPA, en France, et même au niveau mondial.

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  • Une année cruciale s’ouvre pour le pape François

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    Lu sur le site web de « La Libre », sous la signature de Bruno d’Otreppe :

    « Qui sait si dans quelques années, au moment de dresser le bilan du pontificat de François, nous ne reviendrons pas sur la quinzaine qui s'élance ce dimanche au Vatican. Car cette quinzaine qui ouvre officiellement une longue année de réflexion apparait aujourd'hui comme ce qui pourrait être un des moments charnières de ce pontificat. 

    S'inaugure en effet cette semaine une « assemblée synodale extraordinaire » qui, derrière son nom sérieux, cache des questions fort complexes. 

    Pour les catholiques, les synodes tels que nous les connaissons aujourd'hui sont des assemblées d'évêques du monde entier réunis à Rome pour éclairer et conseiller le pape sur des questions d'importance majeure (trois belges seront de la partie : Mgr Léonard, le cardinal Danneels et le père George Henri Ruysen en tant que collaborateur). Celui qui s'ouvre ce dimanche et qui se poursuivra par une nouvelle assemblée dans un an touche aux questions relatives à la famille. Son intitulé exact est très précis : Les défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’évangélisation. 

    Il est important et attendu pour plusieurs raisons. Premièrement parce que François a fait des questions familiales un des axes clés de son pontificat. Deuxièmement, car ces questions touchent très concrètement le quotidien de la grande majorité des catholiques, et que si certains s'éloignent de l'Église c'est qu'un fossé entre eux et Rome s'est bel et bien creusé autour de ces questions. Troisièmement parce que les débats seront aussi divers que complexes. Enfin, parce que les attentes chez de très nombreux croyants sont énormes. En 2013 le Saint-Siège avait envoyé publiquement un long questionnaire à tous les diocèses du monde pour sentir le pouls du terrain. Les réponses ont été très nombreuses, et faisaient état à la fois d'une méconnaissance de la doctrine de l'Église, mais aussi d'un souhait que celle-ci puisse être assouplie.

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  • Qui sont les cathos de la Manif pour tous ?

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    6a00d83451619c69e201b8d07790f3970c-500wi.pngAux premières nouvelles, la « manif pour tous » organisée à Paris ce dimanche aurait, selon les organisateurs, rassemblé un demi-million de personnes. Mais qui sont-ils, ces défenseurs des valeurs familiales que le pape François lui-même a mises en débat dans un synode ouvert ce même jour à Rome ?  Pour Figaro-Vox, Yann Raison du Cleuziou dresse le portrait sociologique des différents mouvements qui composent la Manif pour tous :

    « On ne compte plus les articles qui interprètent exclusivement La Manif Pour Tous (LMPT) comme une «riposte catholique». Il n'y a pas que des catholiques dans LMPT mais, certes, il y en a beaucoup parmi les plus engagés, c'est indéniable. Comment interpréter cette présence? L'historienne Danielle Tartakowsky y voit le retour d'une «France catholique conservatrice» et «maurrassienne» (Libération, 4 février 2014). Je doute que les Mariannes brandissant leur code civil en tête de cortège eussent été du goût du penseur de l'Action française… Mais outre ce point de détail, j'ai pu observer au contraire que c'est un certain idéal de la démocratie chrétienne qui mobilise et ce que Jean Baubérot a qualifié de «catho-laïcité»: l'utopie d'un socle de valeurs chrétiennes défendues par la loi républicaine au nom d'un très laïc intérêt général. Il faut d'ailleurs souligner le paradoxe historique de ces catholiques qui défendent le mariage civil autrefois combattu par l'Eglise. On aurait tort d'y voir une simple «stratégie de com», la loi de 1905 a plus d'un siècle et les catholiques ont profondément intériorisé le cadre laïc et républicain.

    Ces manifestants sont-ils donc si conservateurs que ça? Pour Eric Fassin, les opposants à la loi Taubira affirment le caractère hétéronome des normes qui fondent la famille (colloque AFSR février 2014). La compétence du législateur serait donc limitée par la «loi naturelle». Au contraire, les partisans de la loi affirment la totale autonomie de la démocratie: le législateur est tout puissant. La soi-disant «nature» n'étant que de l'histoire, rien ne doit s'opposer à ce que l'histoire se poursuive. La démocratie donne à l'homme le pouvoir de définir ce qu'il est. Cette problématique permet de replacer LMPT dans le temps long de l'opposition philosophique entre conservatisme et politique de l'émancipation. C'est un des aspects du mouvement. Pourtant parmi les manifestants que j'ai interrogé, c'est un autre type d'argumentation, bien plus moderne, qui a attiré mon attention: la référence aux générations futures, le refus d'enfants cobayes de l'homoparentalité et bien sûr, plus généralement, le droit des enfants à avoir un père et une mère. A ce titre, dans la perspective des travaux de Bruno Latour, on pourrait voir dans LMPT, l'ambition d'étendre la représentation démocratique à des «sans-voix». Des représentants des embryons humains ou des générations futures n'auraient-ils pas leur place au «parlement des choses» où des scientifiques représenteraient les intérêts des océans ou des espèces animales? Cette posture «d'écologie humaine» semble hybrider conservatisme et progressisme.

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  • Synode sur la famille : interview du cardinal hongrois Erdö, rapporteur général

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    L'Eglise a confié1846542_3_afbf_le-cardinal-peter-erdo-le-4-mars-au-vatican_713cdd6078b7308bcb9e7b2396a0c860.jpg à Peter Erdö, hongrois de 62 ans, des tâches importantes: archevêque de Esztergom-Budapest et primat de Hongrie depuis décembre 2002, cardinal depuis 2003; président des conférences épiscopales européennes depuis 2006, rapporteur général du Synode pour la Famille qui s'ouvre le 5 octobre.

    Giuseppe Rusconi l’a interviewé ici : www.rossoporpora.org, et la traduction figure sur le site « Benoît et moi » (extraits) :

    (…) Eminence, vous avez été nommé rapporteur général du Synode du 5-18 octobre (nous rappelons que dans un an un autre Synode suivra, avec des résultats concrets) et vous aurez donc un rôle de modérateur et de collecteur des instances émergeant du débat. Votre tâche ne sera certes pas facile, car en lisant ce qui apparaît dans les media (qui porte souvent la signature de cardinaux) la discussion promet d'être houleuse. D'après ce qu'on a pu comprendre - pardonnez-nous la métaphore du football - on va assister à une sorte de match très dur entre un front dit conservateur (avec beaucoup de pourpres déployés en style "catenaccio" (verrou), en défense de la porte de la Doctrine) et un front dit progressiste, animé par un fantaisiste tel que le cardinal allemand Kasper et inspiré - comme le suspectent les conservateurs - par un souffleur (suggeritore) argentin de poids. Ce sera vraiment comme ça?

    En réalité je ne crois pas qu'un affrontement s'annonce entre une doctrine plutôt abstraite et une pratique détachée de la foi, mais qu'il s'agira plutôt d'un débat bien plus réaliste autour des valeurs, les valeurs propres à la vie et sur la vie. Comme l'écrivit Paul VI dans sa grande exhortation apostolique Evangelii nuntiandi, il faut œuvrer afin que l'Evangile entre dans notre propre vie, en faisant toutefois trésor de la tradition et de la foi de l'Eglise. Il faut donc dialoguer avec les hommes et les femmes d'aujourd'hui afin que les valeurs évangéliques soient non seulement acceptées, mais paraissent attrayantes, capables de rendre notre vie heureuse. Voilà le grand défi.

    Tel est l'argument central du Synode, et ce n'est pas par hasard que déjà dans le titre il est appelé á discuter des « défis pastoraux sur la famille dans le contexte de la nouvelle évangélisation ». Ce « contexte de la nouvelle évangélisation » est toutefois souvent oublié dans la présentation des media. (…)

    Vous ne craignez pas qu'à cause des décisions synodales, ne se réduise chez le peuple chrétien la perception de l'indissolubilité du mariage ?

     Sur la base des contenus de l'Instrumentum laboris, fruit des réponses au Questionnaire élaboré par la Secrétairerie du Synode (qui est notre document-base pour l'assemblée), nous pouvons déjà penser que la majorité des catholiques du monde sait que le mariage sacramentel ne peut pas être dissous par les parties contractantes. Il ne s'agit pas d'un rapport à durée limitée, il n'est pas soluble. Ce point est largement partagé, peut-être pas seulement  pour des raisons théologiques abstraites (…)

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  • Une lettre ouverte adressée au Synode

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    Jeanne Smits publie la traduction d'une lettre adressée au Synode par une cinquantaine de personnalités :

    Lettre ouverte au synode : soutenez le mariage, soutenez les enfants

    Lettre ouverte au synode sur le véritable soutien à la famille

    Une cinquantaine de personnalités attachées à la défense du mariage et de la famille ont publié une lettre ouverte à l’approche de l’ouverture du synode extraordinaire sur la famille à Rome, dimanche. Je vous propose ici la traduction de ce document important, réalisé par des experts catholiques ou non, tous d’accord cependant sur le chemin à prendre pour le bien de cette institution indispensable à toute société humaine.
    On notera, parmi de nombreux signataires connus ou moins connus, la présence de Mary Ann Glendon, l’envoyée du pape Jean-Paul II à la Conférence de Pékin pour y contrer, déjà, l’idéologie du genre. J.S.
    Lire la traduction sur le blog de J. Smits
  • Synode : "trouver le langage juste pour transmettre aux jeunes la beauté de l’Evangile de la famille"

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    Synode sur la famille : chercher la vérité ensemble

    Les recommandations du card. Baldisseri

    Rome, 3 octobre 2014 (Zenit.org) Anne Kurian

    Le cardinal Lorenzo Baldisseri, secrétaire général du synode des évêques, préconise « un esprit serein, de la pondération et une attitude calme » lors des travaux : les participants « sont appelés non pas à mettre en avant leur propre intérêt ou point de vue, mais à chercher la vérité ».

    Le cardinal revient sur le synode des évêques consacré aux défis de la famille, qui s'ouvrira sous peu (5-19 octobre), dans les colonnes de l'agence de presse de la Conférence épiscopale italienne, le Service d'Information religieuse (SIR).

    Il préconise « un esprit serein, de la pondération et une attitude calme » : « je comprends que les esprits s’échauffent à la veille de l’événement sur certaines questions » et si « exprimer ses opinions est positif », il faut cependant « rester civil et constructif », souligne-t-il.

    « Répondre de manière adéquate demande des efforts et de la bonne volonté pour discuter et rechercher des voies conduisant à une solution dans la vérité et la charité », ajoute-t-il.

    « Le pape François, à de nombreuses occasions, a dit et fait comprendre qu’il est important de s’exprimer, sans peurs et suspicions. Alors la discussion au Synode sera ouverte » : « quand on discute sur des thèmes sensibles, chacun doit pouvoir donner son opinion et s’exprimer selon ses connaissances et convictions ».

    Mais les participants « sont appelés non pas à mettre en avant leur propre intérêt ou point de vue, mais à chercher la vérité, qui n’est pas un concept abstrait, fruit d’une spéculation philosophique ou théologique, mais qui est la personne du Christ, chemin, vérité et vie. C’est de là qu’il faut partir ».

    Le cardinal rappelle que la question des divorcés-remariés ne sera pas la seule du synode : « la polygamie, les mariages arrangés, les mariages mixtes, les pauvretés sous toutes leurs formes et tant d’autres thèmes seront discutés ».

    Par dessus tout, il s'agira de « trouver le langage juste pour transmettre aux jeunes la beauté de l’Evangile de la famille ».

    L'assemblée synodale en deux étapes met en relief « le caractère synodal du cheminement commun qui prévoit des réflexions, des pauses, des reprises et ainsi de suite jusqu’à arriver au but ; et tout cela ne s’accomplit pas en travaillant en solitaire mais par petits groupes de personnes ou commissions, à travers la participation du peuple de Dieu tout entier ». 

    Evoquant la nouvelle méthodologie du synode, le cardinal précise qu' « une attention particulière sera accordée à l’aspect dynamique et participatif durant les travaux ».

    Un couple marié interviendra à chaque séance pour témoigner de son expérience. Parmi les auditeurs en effet, 13 couples mariés provenant des cinq continents témoigneront « d’une vie vécue dans la variété des cultures et des traditions comme une expérience de foi, élément essentiel pour la bonne réussite d’un mariage et d’une famille ».

    « L’information sera beaucoup plus immédiate et rapide », poursuit le cardinal : elle passera notamment par « les briefings avec les Pères et le réseau social Twitter », plutôt que par « un texte de synthèse souvent modifié durant les interventions orales en salle ».

    Pour la clôture du synode, un message au peuple de Dieu et un document synodal sur les ‘propositions’ sont attendus. Le document, approuvé par l’assemblée, sera remis aux mains du pape, qui disposera comme il le souhaite, et constituera la base du document de travail (l’Instrumentum laboris) du synode de 2015.

  • Week-ends pour célibataires catholiques

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    L'association "Homme et femme il les créa" communique :

    Week-ends pour célibataires catholiques à Ars (village du Saint Curé), programme 2014-2015

    L'association Homme et femme Il les créa organise des week-ends de rencontres et de formation théologique et spirituelle, pour des célibataires catholiques ayant le désir de se marier.

    Nous sommes envoyés par Mgr Batut, évêque auxiliaire de Lyon.

    Ces week-ends sont destinés aux célibataires catholiques de 22 à 45 ans (regroupés par tranches d'âge), ayant le désir :

    • de fonder un foyer pour pouvoir témoigner en famille de la miséricorde du Christ et de la bonté du dessein de Dieu sur l'être humain homme et femme ;
    • de se former pour mieux connaître l'enseignement de l'Église catholique et avoir une intimité plus profonde avec Dieu ;
    • d'être missionnaires à travers leur vie dans le monde.

    Le nombre de participant à chaque week-end est limité à 8 hommes et 8 femmes maximum, afin que les participants puissent tous se connaître.

    Voici le programme de l'année 2014-2015 :

    • Pour les célibataires entre 30 et 45 ans :

    - Du vendredi soir 24 octobre au dimanche 26 octobre 2014, week-end sur le thème : « La foi et la raison : dons de Dieu pour contempler la vérité ».

    - Du vendredi soir 17 avril au dimanche 19 avril 2015, week-end sur le thème : « Identité féminine, identité masculine : y a-t-il concurrence entre la dignité de l'un et celle de l'autre ? ».

    • Pour les célibataires entre 25 et 40 ans :

    - Du vendredi soir 9 janvier au dimanche 11 janvier 2015, week-end sur le thème : « Accueillir la vie de Dieu par la liturgie à l’école de la grande Tradition de l’Église ».

    - Du vendredi soir 29 mai au dimanche 31 mai 2015, week-end sur le thème : « Chrétien dans le monde du travail : le travail au service de la dignité de l’homme selon la doctrine sociale de l’Église ».

    • Pour les célibataires entre 22 et 35 ans :

    - Du vendredi soir 20 février au dimanche 22 février 2015, week-end sur le thème : « Méditation de textes bibliques sur la vie, pour tenir dans un monde fasciné par la mort ».

    Les enseignements de ces week-ends ne portent pas sur le célibat, mais ce sont des enseignements de théologie et de spiritualité pour approfondir la connaissance de Dieu et de l'Église. Nous souhaitons réunir dans ces week-ends des personnes ayant en commun d'avoir vraiment soif de Dieu, et de désirer fonder un couple qui témoigne de l'amour du Christ.

    Détails ICI

  • Le succès des cohabitations fait chuter le taux de divorces (sic)

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    Les réflexions d'un ami :

    Reprenant une dépêche de presse de Belga publiée (entre autres) par Sudpresse et le Standaard, le site des médias catholiques nous gratifie d'un article au titre accrocheur : 

    Le succès des cohabitations fait chuter le taux de divorces

    Article commentant la baisse en chiffres absolus (mais non relatifs hélas) du nombre de divorces dans notre pays. Un article dans lequel il reprend intégralement de la dépêche originale la phrase suivante :

    « En chiffres absolus, il est normal que le nombre de divorces soit en diminution», analyse Patrick Deboosere, démographe et sociologue à l’ULB. « Car le stock de Belges mariés diminue progressivement au fil des ans. La cohabitation légale et la cohabitation de fait prennent peu à peu le dessus sur le mariage. De plus, avant de s’engager, les jeunes vivent désormais ensemble à l’essai. Ce qui évite les mariages ratés ». 

    Outre le titre particulièrement malheureux, il semble déjà fort peu habile que les médias catholiques fassent le choix de relayer sans décryptage une dépêche pour le moins décourageante à  l'égard de jeunes désireux de vivre des fiançailles chrétiennes, même s'il ne faut pas avoir peur de la vérité. 

    Mais que cela soit fait sans même faire une vérification minimale de l’info, cela laisse perplexe… car il se trouve que l'affirmation de P. Deboosere est tout simplement fausse et même contraire à la réalité: la cohabitation prémaritale augmente le taux de divorces ultérieurs ou, dans le meilleur des cas, ne l’influence pas.

    La plupart des études menées sur le sujet contredisent carrément l’affirmation du professeur de démographie de l’ULB, et s’accordent pour démontrer une influence clairement négative de la cohabitation sur le taux de divorces (jusque + 33% de divorces par rapport à ceux qui ne cohabitent pas) ou, dans le meilleur des cas, une influence neutre. Certaines études affirmant en effet (sans la remettre en cause) que la corrélation observée ne serait pas causale mais due à d’autres facteurs tels que l’âge des mariés. Dans tout les cas, l'information relayée est non seulement décourageante pour le jeune chrétien, mais tout simplement fausse. 

    Averti par un lecteur, le Standaard se fend même d'un article rectificatif. A n'en pas douter, les médias catholiques ne seront pas en reste et feront de même... en écrivant un bel article sur les mérites des fiançailles chrétiennes ?

  • Quand un cardinal-archevêque chapitre la classe politique

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    "Pourquoi donner la vie à l'homme ?", par le card. Vingt-Trois
    Lors de la messe célébrée mardi soir à l'occasion de la rentrée parlementaire pour les responsables politiques et les représentants de la nation à la basilique Sainte-Clotilde, le Cardinal André Vingt-Trois s'est adressé à eux dans ces termes (Zenit.org):

    « Pourquoi donner la vie à l’homme ? »

    Mesdames et Messieurs,

    Frères et Sœurs dans le Christ,

                Le cri que Job a lancé vers Dieu du fond de sa misère trouve un écho dans tous les cœurs qui se sentent abandonnés. Certes, nous le savons, le sentiment de désastre ultime est très relatif. Dieu merci, nous sommes tous loin d’avoir connu des épreuves comparables à celles de Job et ce que beaucoup de nos concitoyens considèrent comme des situations insupportables ne sont rien comparées aux millions d’hommes et de femmes qui sont soumis à des risques mortels, soit par la famine, soit par les épidémies, soit par des catastrophes naturelles ou toutes sortes de périls. Combien d’hommes et de femmes à travers notre monde du XXIe siècle, à quelques heures d’avion de chez nous rêvent de connaître ce que nous jugeons intolérable ?

                Mais si relatifs que soient nos embarras et nos réelles difficultés, ils n’en provoquent pas moins un sentiment d’insécurité diffus qui ne se limite pas à la comptabilité des faits délictueux et qui se nourrit aussi de la préoccupation omniprésente de la sauvegarde d’un certain nombre d’avantages qui constituent les éléments d’un certain confort. Depuis des années, et à plusieurs reprises, j’ai saisi toutes les occasions pour inviter chacun à s’examiner sur ses modes de consommation et inviter notre communauté nationale à s’interroger sur le modèle de consommation que nous finançons non seulement par le crédit particulier mais encore par la dette publique. Aujourd’hui le nombre de nos concitoyens qui n’ont plus de visibilité sur leur avenir ni de sécurité dans leur présent atteint des proportions qui affectent la totalité de notre système social. Et voilà que nous devons y ajouter la charge de nos responsabilités internationales en Afrique et au Moyen-Orient pour lesquelles le soutien moral international peine à se concrétiser par des engagements militaires et financiers réels. Estimer que nous traversons une phase critique n’est plus un jugement partisan mais une constatation partagée.

                Comment pourrions-nous évoquer cette crise dans le seul cadre de notre pays ? Comment pourrions-nous oublier les chrétiens d’Orient que l’on veut forcer à abjurer leur foi ou à quitter le pays où leurs communautés vivent depuis des siècles ? Leur sort est un enjeu non seulement pour l’Église, mais aussi pour toute la société contemporaine. Nous sommes appelés chaque jour à leur venir en aide, non seulement en accueillant ceux qui sont contraints de fuir, mais aussi et surtout en aidant ceux qui doivent pouvoir rester dans leurs pays. La dimension des persécutions qu’ils subissent nous oblige aussi à nous interroger sur la manière dont notre vie publique reconnait la réalité des communautés religieuses et développe des moyens éducatifs pour aider des jeunes à réagir devant certains messages fanatiques.

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