L'archevêque Lorenzo Baldisseri (photo) est le prélat que le pape a nommé secrétaire général du Synode des évêques. Toscan, originaire de San Pietro in Campo, né en 1940, pendant près de quatre décennies diplomate du Vatican, depuis la fin de septembre, il a pour mission de rajeunir l'institution du Synode appelé à discuter à deux reprises - en 2014 et en 2015 - le thème de la famille, après la large diffusion d'un questionnaire sur le sujet. Il est interrogé par Andre Tornielli sur Vatican Insider (http://vaticaninsider.lastampa.it) à propos du « questionnaire préparatoire", notamment sur la question de la communion aux divorcés remariés (1er/12/2013). Traduction sur le site « Benoît et moi » (extraits) :
« (…)
-François, dans «Evangelii gaudium», ne mentionne pas explicitement la question des sacrements aux divorcés remariés. Il écrit, cependant, que l'Eucharistie «n'est pas un prix pour ceux qui sont parfaits, mais un remède généreux et un aliment pour les faibles».
-Comment lire ces mots?
-«Soulignons aussi la phrase suivante: "Ces convictions ont également des conséquences pastorales que nous sommes appelés à considérer avec prudence et audace". Le pape réunit ces deux éléments. Cela signifie qu'il veut que l'on étudie ces questions avec prudence et donc avec attention à la doctrine. Mais aussi avec audace, qui pour moi est équivalent à "sans peur", en regardant les situations spécifiques des personnes».
- Donc, quelque chose va changer ?
-«Le magistère n'est pas du plâtre, il est l'accompagnement de la doctrine au peuple. Il y a un approfondissement constant et il y a les applications aux différents cas. L'Eglise doit savoir trouver l'application de la doctrine dans le cas concret des personnes. Cette approche ne doit pas nous conduire à imaginer tout de suite des conclusions générales, des règles pour tous. Nous devons partir des cas concrets. Et là, on peut également développer une nouvelle façon de pouvoir considérer la doctrine (ndt: cela ne s'applle-t-il pas simplement "relativisme"?). Après tout, même avec les déclarations de nullité matrimoniale, nous intervenons au cas par cas. La pastorale, c'est cela, pas un schéma».