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Famille - Page 32

  • Bénir des unions homosexuelles : les paroles d'un vrai pasteur

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    Le mercredi 28 janvier 2015, Mgr André-Joseph Léonard, alors archevêque de Malines-Bruxelles était l’invité d’un lunch-débat organisé à l’Université de Liège par l’Union des étudiants catholiques de Liège et le Groupe éthique sociale. Le thème de son exposé portait sur les enjeux du synode extraordinaire des évêques réunis à Rome du 5 au 19 octobre 2014. A la question : "Quelle est la position de l’Eglise vis-à-vis des homosexuels qui souhaitent voir leur union bénie par l’Eglise ?", voici ce qu'il a répondu :

    L’amitié est plus large que l’amour sous sa forme sexuelle et il y a un langage de la sexualité, non pas parce qu’on y parlerait nécessairement beaucoup mais parce que, par elle-même, elle dit l’union des époux et l’ouverture à la vie. J’ai peu parlé tout à l’heure de cette dimension de la sexualité : l’ouverture à la vie, la fécondité, l’importance des enfants. Je signale que le synode, dans son dernier paragraphe, a invité à une relecture positive, bienveillante et fructueuse de l’encyclique « Humanae vitae ». J’ai trouvé cela assez original et c’était proposé par des gens dont je ne me serais pas attendu à ce qu’ils fassent une publicité pour cette encyclique. Je ferme la parenthèse.

    Pour en revenir au langage, je trouve que si l’on emploie celui de la sexualité, il faut en respecter la grammaire. Quand je parle français, j’essaie de respecter la grammaire française, pas toujours mais alors je reconnais que je fais une faute. Quand je parle néerlandais, j’essaie de respecter la grammaire du néerlandais. Je n’y arrive pas toujours et je reconnais que je fais une faute parce que je ne respecte pas la grammaire de ce langage. Or, la grammaire de la sexualité, dans l’espèce humaine comme dans toute la nature, c’est la différenciation et la polarité du masculin et du féminin. Si l’on veut avoir des petits veaux, il faut tout de même avoir une vache et un taureau…ou un vétérinaire, enfin vous me comprenez ! La sexualité c’est, comme le nom l’indique : secare (couper), section, secteur, sexe, sécante : elle repose sur la polarité du masculin et du féminin.

    Je vous dis en résumé ce que je dis en une heure ou deux quand je rencontre des personnes dans ce cas. Quand j’ai été professeur à Louvain, j’ai tout de même consacré un certain nombre de soirées à accompagner des étudiants dans cette situation et je les ai aidés à comprendre que, comme chrétiens en tout cas, ils étaient invités et je les invitais au nom du Seigneur à respecter, avec sa grâce, le langage de la sexualité. Et, s’ils aimaient une personne du même sexe, où il n’y a pas cette complémentarité que requiert la sexualité par sa définition même, je leur recommandais : eh bien, essaie de vivre dans la chasteté et si tu as un garçon, car c’était souvent des jeunes, que tu aimes beaucoup, vis avec lui une amitié, mais comme beaucoup de gens vivent une amitié. Moi, j’ai de l’amitié pour beaucoup de gens, hommes et femmes, je l’exprime affectivement mais pas sexuellement parce que ce n’est pas dans la manière dont je suis appelé à vivre la sexualité. Je la vis autrement, sur un autre registre. Donc, j’invitais ces personnes, avec patience, respect et délicatesse, à respecter le langage de la sexualité et à ne pas exprimer sexuellement leur amitié pour un autre homme, ou une autre femme dans le cas des filles, en découvrant que le langage affectif est plus large que le langage sexuel. Alors, quand on dit cela, tel que je viens de le résumer, cela fait un beau titre dans les journaux, mais quand on prend le temps, quand c’est dit avec respect, c’est autre chose.

    J’ai été touché, même si je ne l’ai pas entendu mais lu, par le témoignage d’un homosexuel chrétien, Philippe Ariño, si j’ai bon souvenir, qui au nom de son expérience –il a vécu dans l’homosexualité- dit non, ce n’était pas juste et, avec respect, il dit à tous ceux qui, sans l’avoir choisie, ont cette orientation : ne vous engagez pas dans cette voie-là.  Mais il faut une forte motivation pour cela, comme il faut aussi parfois une forte motivation chez un homme marié avec une femme pour résister aux attraits d’une autre femme, ou d’un autre homme. Il faut aussi savoir exprimer l’amitié sur un registre autre que le registre sexuel.

    C’est une erreur, sur le plan social et sur le plan chrétien, de vouloir instituer la relation homosexuelle comme si c’était un mariage. C’est, je pense, une erreur politique et sociale. Qu’on reconnaisse une forme de partenariat pour deux hommes qui vivent ensemble ou deux femmes qui vivent ensemble, comme une mère et sa fille ou une dame et sa gouvernante, dans le but d’assurer une sécurité  patrimoniale, économique ou de logement, cela je peux le comprendre mais nous ne devons pas, je pense, instituer sur le plan civil un mariage homosexuel et, au synode, je pense que tout le monde était d’accord là-dessus. Et nous ne devons pas non plus effectuer une sorte de reconnaissance ecclésiale de cet état de vie. Cela ne me parait pas correct. Maintenant, si l’Esprit-Saint pense autrement, eh bien, qu’il en convainque le synode prochain, mais je doute fort du succès de l’opération. A long terme, tout ce mouvement inspiré par la théorie du « genre » -qui dissocie totalement la culture sexuelle de la sexualité physique, corporelle- est pernicieux : c’est une nouvelle forme de dualisme, comme s’il y avait une identité sexuelle au niveau de la volonté qui soit déconnectée de ce que nous sommes par notre physique, notre incarnation.

    Je dis ceci avec beaucoup de respect des personnes, en excluant toutes les formes de moquerie, de discrimination injuste. Mais ce n’est pas une discrimination injuste de dire qu’on ne marie pas deux femmes ensemble ou deux hommes ensemble : ce n’est pas une discrimination injuste parce que les situations sont objectivement différentes.

  • L’Église dispose-t-elle du pouvoir de bénir des unions de personnes du même sexe ?

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    Responsum de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi à un dubium au sujet de la bénédiction des unions de personnes du même sexe

    Question :
    L’Église dispose-t-elle du pouvoir de bénir des unions de personnes du même sexe ?

    Réponse :
    Non.

    Note explicative

    Dans certains milieux ecclésiaux se diffusent aujourd’hui des projets et des propositions de bénédictions pour les unions entre personnes du même sexe. Il n’est pas rare que de tels projets soient motivés par une volonté sincère d’accueil et d’accompagnement des personnes homosexuelles, auxquelles sont proposés des cheminements de croissance dans la foi, « afin que ceux qui manifestent une tendance homosexuelle puissent bénéficier de l’aide nécessaire pour comprendre et réaliser pleinement la volonté de Dieu dans leur vie »[1].

    Dans ces cheminements, l’écoute de la parole de Dieu, la prière, la participation aux actions liturgiques ecclésiales et l'exercice de la charité peuvent jouer un rôle important en soutenant l’engagement à lire sa propre histoire et à adhérer à son propre appel baptismal de façon libre et responsable, car « Dieu aime chaque personne et l’Église fait de même »[2], refusant toute discrimination injuste.

    Parmi les actions liturgiques de l’Église, une importance particulière revient aux sacramentaux, « signes sacrés par lesquels, selon une certaine imitation des sacrements, des effets surtout spirituels sont signifiés et sont obtenus grâce à l’intercession de l’Église. Par eux, les hommes sont disposés à recevoir l’effet principal des sacrements, et les diverses circonstances de la vie sont sanctifiées »[3]. Le Catéchisme de l’Église Catholique précise, ensuite, que « les sacramentaux ne confèrent pas la grâce de l’Esprit saint à la manière des sacrements, mais par la prière de l’Église ils préparent à recevoir la grâce et disposent à y coopérer » (n. 1670).

    Au genre des sacramentaux appartiennent les bénédictions, par lesquelles l’Église « appelle les hommes à louer Dieu, les invite à demander sa protection, les exhorte à mériter, avec la sainteté de leur vie, sa miséricorde »[4]. En outre, « instituées en quelque sorte à l’imitation des sacrements, elles se rapportent toujours et principalement à des effets spirituels, qu’elles obtiennent par l’imploration de l’Église »[5].

    Par conséquent, pour être cohérent avec la nature des sacramentaux, lorsqu’une bénédiction est invoquée sur certaines relations humaines, il est nécessaire – outre l’intention droite de ceux qui y participent – que ce qui est béni soit objectivement et positivement ordonné à recevoir et à exprimer la grâce, en fonction des desseins de Dieu inscrits dans la Création et pleinement révélés par le Christ Seigneur. Seules les réalités qui sont en elles-mêmes ordonnées à servir ces plans sont donc compatibles avec l’essence de la bénédiction donnée par l’Église.

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  • L'évêque d'Anvers indigné par la position romaine sur les unions homosexuelles

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    L'homosexualisme a très largement pignon sur rue en Flandre, y compris dans les milieux ecclésiastiques. La déclaration de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi sur les unions homosexuelles a suscité l'ire de Mgr Bonny, évêque d'Anvers. Et il n'est pas seul. Les journaux flamands publient diverses interventions allant toutes dans le même sens, jusqu'à réclamer la fin des subsides pour une institution (l'Eglise) coupable de discrimination. On ne s'étonne guère de ces prises de position quand on voit le premier ministre lui-même faire flotter le drapeau arc-en-ciel de la communauté LGBTQ au 16 de la rue de la Loi.

    Mgr Bonny sur De Standaard, p. 34 (extrait) :

    "Comment je me sens après le communiqué ? Mal. Je ressens une honte par procuration pour mon Église, comme l'a dit la ministre Hilde Crevits (CD&V) sur Twitter. (*) Et surtout, je ressens une incompréhension intellectuelle et morale. Je tiens à m'excuser auprès de tous ceux pour qui cette réponse est douloureuse et incompréhensible : les couples homosexuels de foi et d'engagement catholique, les parents et grands-parents de couples homosexuels et leurs enfants, les agents pastoraux et les conseillers des couples homosexuels. Leur douleur pour l'Église est la mienne aujourd'hui. ... Les couples gays ne sont pas dignes de participer à une prière liturgique sur leur relation, ou de recevoir une bénédiction liturgique sur leur relation. De quelle arrière-boutique idéologique provient cette déclaration sur la 'vérité du rite liturgique' ?". ... Ce communiqué n'est pas un exemple de la manière dont nous pouvons parcourir un chemin ensemble. Le document sape la crédibilité à la fois de la 'voie synodale' pour laquelle le pape François plaide, et de l'année de travail annoncée avec Amoris laetitia." 

    (*) "L'homosexualité n'est PAS un péché. J'éprouve une honte indirecte devant la déclaration du Vatican. Cela doit cesser !"

  • La nomination de Mgr Bordeyne ou quand l'Institut Jean-Paul II tourne définitivement le dos à Humanae Vitae

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso, en traduction française sur Diakonos.be :

    Adieu « Humanae vitae ».  Son fossoyeur arrive.

    (S.M.) Je reçois et je publie.  L’auteur de la note, Thibaud Collin, est professeur de philosophie au Collège Stanislas de Paris et a publié des essais importants sur les théories du « gender », le mariage homosexuel et la laïcité politique.  Son dernier livre, datant de 2018, s’intitule : « Le mariage chrétien a-t-il encore un avenir ? ».

    Le point de départ de sa réflexion, c’est la récente nomination de Philippe Bordeyne, 61 ans, théologien moraliste, recteur de l’Institut catholique de Paris, comme président de l’Institut théologique pontifical « Jean-Paul II » pour les Sciences du mariage et de la famille, en remplacement de PierAngelo Sequeri.

    Il entrera en fonction en septembre.  Et cela marquera une volte-face radicale de l’Institut qui porter le nom de Jean-Paul II, mais qui est toujours plus éloigné de l’enseignement du pape qui l’a fondé et de son prédécesseur Paul VI.

    Le tremblement de terre qui a chamboulé l’Institut en 2018 est l’œuvre de son Grand Chancelier, l’archevêque Vincenzo Paglia, sur mandat du Pape François, visiblement au grand dam du pape émérite Benoît XVI.

    Mais le président Sequeri était resté en place – un théologien d’une valeur reconnue et non suspect de conservatisme – pour porter courageusement la flamme d’une interprétation de l’encyclique « Humanae vitae » de Paul VI fidèle à son sens originel :

    > Surprise. Un des hommes de François défend “Humanae vitae”

    Mais aujourd’hui, ce dernier garde-fou vient de tomber.  Bordeyne se bat depuis des années pour le dépassement de cette encyclique et une nouvelle approche de la théologie de la famille qui, pour lui – et selon lui, pour le Pape François également – « ne s’arrête pas au triangle petit-bourgeois d’un père, un mère et des enfants », mais qui « est le lieu où chaque individu grandit comme une personne en relation », et donc « mépriser les famille différentes, ce serait aussi mépriser ce travail de socialisation » (interview à « La Croix », 8 avril 2016).

    La parole au professeur Collin.

    Mais alors qu’on l’appelle Institut « Amoris Laetitia »

    par Thibaud Collin

    La nomination annoncée de Mgr Philippe Bordeyne, actuel recteur de l’Institut Catholique de Paris, au poste de président de l’Institut Jean-Paul II est la dernière étape de la refondation opérée par Mgr Paglia et par le Pape François de cette institution explicitement voulue par saint Jean-Paul II et fondée par Carlo Caffarra. Cela confirme que cette refondation est bien une révolution.

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  • La bénédiction des unions homosexuelles ne peut être considérée comme licite

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    D'I.Media via Aleteia.org :

    La bénédiction des unions homosexuelles n’est pas licite

    15/03/21

    La bénédiction des unions homosexuelles – en tant que relation qui implique une pratique sexuelle hors mariage – ne peut être considérée comme licite, a indiqué la Congrégation pour la doctrine de la foi ce lundi 15 mars.

    La bénédiction des unions homosexuelles – en tant que relation qui implique une pratique sexuelle hors mariage – ne peut être considérée comme licite, a déclaré la Congrégation pour la doctrine de la foi, dans un communiqué diffusé le 15 mars 2021 en réponse à un dubium. Cette déclaration ne porte en rien préjudice à la considération humaine et chrétienne dans laquelle l’Église catholique tient chaque personne, précise le Saint-Siège.

    La note de la Congrégation pour la doctrine de la foi est une réponse à un dubium – une question soulevée par des pasteurs et des fidèles qui ont besoin d’une clarification sur un sujet controversé. Bien qu’elle n’indique pas précisément son origine, la note entend répondre à la diffusion, « dans certains milieux ecclésiaux », des « projets et des propositions de bénédictions pour les unions entre personnes du même sexe ». Ces dernières années, en effet, certains prêtres et évêques, notamment en Allemagne, ont appelé de leurs vœux une ouverture de l’Église catholique sur ce sujet.

    « Il n’est pas licite de donner une bénédiction aux relations ou partenariats, même stables, qui impliquent une pratique sexuelle hors mariage […] comme c’est le cas des unions entre personnes du même sexe », affirme le cardinal Luis Francisco Ladaria Ferrer, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Pour Rome, la présence dans ces relations d’éléments positifs, « qui en eux-mêmes doivent être appréciés et valorisés », n’est cependant « pas de nature à les justifier », ces éléments se trouvant « au service d’une union non ordonnée au dessein du Créateur ». Il n’est dès lors pas possible « d’approuver et d’encourager un choix et une pratique de vie qui ne peuvent être reconnus comme étant objectivement ordonnés aux desseins révélés de Dieu ».

    La note rappelle par ailleurs que les bénédictions sur les personnes sont liées aux sacrements. Si la bénédiction des unions homosexuelles était licite, elle constituerait alors une sorte d’ »imitation » de la bénédiction nuptiale invoquée sur l’homme et la femme qui s’unissent dans le sacrement de mariage. Cela est impossible puisqu’ »il n’y a aucun fondement pour assimiler ou établir des analogies, même lointaines, entre les unions homosexuelles et le dessein de Dieu sur le mariage et la famille », rappelle la CDF en citant Amoris Laetitia, l’exhortation apostolique sur la famille de 2016.

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  • Les effets pervers de la pandémie sur la démographie

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    De la revue de presse de l'Homme Nouveau "Au quotidien", n°164 :

    L’urgence démographique

    Parmi les conséquences démographiques du Covid-19, l’intérêt s’est focalisé jusqu’à présent sur la mortalité. Mais l’épidémie a aussi un impact majeur sur la fertilité. En France, les naissances ont chuté de 13 % en janvier par rapport au même mois de 2020, selon l’Insee. Le phénomène est mondial. Une étude publiée dans la revue Demographic Research indique qu’au Royaume-Uni, en Allemagne, en Italie et en Espagne, tout comme en France, l’anxiété face au virus conduit nombre de femmes à reporter des projets de grossesse.

    Dans un éditorial du Point (4 mars), Luc de Barochez s’inquiète des effets pervers de la pandémie sur la démographie française, et plus largement, en Europe. Un constat et une inquiétude, mais qui ne sont accompagnés d’aucune perspective ou proposition. Encore un effort, camarade ! Oui, il faut relancer la natalité par une politique audacieuse, s’appuyant sur la réhabilitation de la famille comme socle social tout en limitant l’immigration dans un pays actuellement incapable d’y faire face. Bref rompre avec l’individualisme moderne et retrouver les voies d’une politique traditionnelle.

    Aux États-Unis, 34 % des Américaines interrogées par l’Institut Guttmacher veulent moins d’enfants à cause de la pandémie. Quelque 300 000 naissances manqueront en 2021 dans ce pays, selon la Brookings Institution. La Chine, qui permet depuis 2016 aux couples d’avoir un deuxième enfant, n’a déclaré que 10 millions de naissances en 2020, soit une chute de 15 % par rapport à 2019. Même la Corée du Sud enregistrerait un recul de 14 % en un an. La récession économique, le stress qui diminue la fertilité, l’incertitude sur les conditions de l’accouchement du fait de la saturation des services de santé, le confinement et le couvre-feu qui empêchent les gens de se rencontrer, mais aussi la présence inhabituelle des enfants à la maison ont incité de nombreux couples à mettre leurs projets d’enfantement en mode pause. (…)

    En Europe, le nombre d’actifs devrait diminuer plus vite qu’escompté par rapport aux inactifs. Le financement des retraites et de la dépendance va devenir un casse-tête encore plus compliqué. À l’inverse, les pays pauvres devraient avoir plus de mal à satisfaire les besoins de populations jeunes et en forte croissance. Le fossé entre les deux groupes de pays va accentuer les tensions migratoires, sociales et politiques. Le monde prophétisé par Paul Morland (2) – « plus gris, plus vert et moins blanc », c’est-à-dire plus vieux, plus soucieux de la gestion de ses ressources et moins dominé par les populations d’origine européenne – arrivera plus rapidement que prévu.

  • Le nouveau président de l'Institut Jean-Paul II pour le mariage et la famille en désaccord avec l'enseignement de l'Eglise sur la contraception

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    De Jeanne Smits sur son blog :

    Mgr Philippe Bordeyne, nouveau président de l'Institut Jean-Paul II pour le mariage et la famille, est pour la contraception, et c'est un ardent défenseur d'“Amoris laetitia”

    L’Institut théologique pontifical Jean-Paul II pour les sciences matrimoniales et familiales aura un nouveau président dès septembre, nous apprend Riposte catholique : Mgr Philippe Bordeyne, actuellement recteur de l’Institut catholique de Paris, est un partisan d’Amoris laetitia, un détracteur d’Humanae vitae et le défenseur au moins indirect d’une approche plus accueillante vis-à-vis des couples homosexuels. Sa nomination a été présentée en quelques mots dans la version anglaise du quotidien officieux de l’épiscopat français, La Croix International : « Mgr Philippe Bordeyne a été choisi pour poursuivre la réforme de l’institut que le défunt pape polonais a créé en 1981 pour promouvoir le mariage traditionnel et la vie familiale. »

    Le mot clef est bien celui de « réforme » : ces dernières années, l’Institut Jean-Paul II, jadis présidé par le cardinal Carlo Caffarra – l’un des signataires, aujourd’hui décédé, des Dubia présentés au pape François après la publication d’Amoris Laetitia – a été le théâtre de diverses révolutions allant de la modification de son nom et de la réécriture de ses statuts à la suspension subite de tous ses professeurs en 2019, les plus représentatifs de l’ère Jean-Paul II ayant alors été purement et simplement licenciés. Ce « coup d’état » contre l’orientation traditionnelle de l’Institut Jean-Paul II a été réalisé sous la direction de l’actuel grand chancelier de l’Institut, Mgr Vincenzo Paglia (...). La purge vise à mettre de côté l’approche métaphysique de l’Institut originel pour adopter un point de vue plus pratique et sociologique, opposant les « questions réelles » à « l’idéalisme abstrait », comme le dit La Croix International.
     
    Paglia a confirmé la nomination de Mgr Bordeyne, spécialiste de la théologie morale, sur Twitter lundi dernier. La nomination n’a pas encore été officiellement proclamée mais, selon l’agence de presse italienne ANSA, un rescrit a été envoyé le 22 février par le cardinal Giuseppe Versaldi, préfet de la Congrégation pour l’éducation catholique, et son secrétaire Mgr Vincenzo Zani, qui ont également signé une lettre remerciant l’actuel président de l’Institut, Mgr Pierangelo Sequeri, 76 ans, et présentant leurs meilleurs vœux à Mgr Bordeyne.
     
  • Chine : moins d'école pour plus de bébés

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    D'Olivier Daelen sur business.am :

    Moins d’école pour plus de bébés: l’étrange idée de la Chine pour faire face au vieillissement de sa population

    09/03/2021

    Alors que la politique de l’enfant unique a régné en Chine pendant plus de 30 ans pour éviter une surpopulation du pays, les autorités s’inquiètent désormais du vieillissement de leur population. Pour relancer le taux de fécondité, un député a soumis une proposition sujette à débat: faire passer moins de temps aux jeunes Chinois à l’école.

    Actuellement, les jeunes Chinois doivent passer au minimum 12 ans au sein du système éducatif: 6 ans à l’école primaire, 6 ans à l’école secondaire. Zhang Hongwei, président de la Fédération de l’industrie et du commerce de Shaoguan et député au sein de l’Assemblée nationale populaire, a proposé de faire baisser cette obligation scolaire à 10 ans.

    Le but: faire entrer les Chinois plus rapidement sur le marché de travail. Ce qui, par conséquent, les rendrait davantage attractifs pour se marier et pour procréer. Avec le système actuel, estime Zhong, les Chinois sortent à 19 ans de leur obligation scolaire puis passent encore plusieurs années à l’université. Il leur faut ensuite quelques années pour trouver un travail qui leur plaît et qui leur offre une situation stable. Au final, estime-t-il, certaines femmes chinoises passent plus de temps au sein du système éducatif qu’au travail (la retraite est fixée à 55 ans), ce qui impacte grandement le taux de fécondité du pays.

    Une efficacité mise en doute

    Sur les réseaux sociaux chinois, le débat fait rage. Certains estiment qu’il est tout à fait possible pour les élèves et étudiants d’ingérer une quantité et une qualité de matière semblables à ce qu’elles ne sont actuellement, tout en supprimant deux années d’école. D’autres pensent l’inverse: ils croient que ça compliquera la vie des jeunes Chinois, leur ajoutant davantage de pression. Ils reprochent également à Hongwei de considérer les jeunes comme étant uniquement de la main d’œuvre.

    Les experts sont quant à eux assez dubitatifs. Xiong Bingqi, directeur de l’Institut de recherche sur l’éducation du XXIe siècle à Pékin, ne s’est pas directement opposé à une réforme du système scolaire chinois. Toutefois, il estime qu’il faut y réfléchir à deux fois et mener une enquête approfondie pour s’assurer qu’une telle mesure serait réellement bénéfique.

    Chu Chaohui, chercheur à l’Institut national des sciences de l’éducation de Chine, s’est quant à lui nettement opposé à la proposition. D’après lui, le marché de l’emploi est adapté au niveau d’éducation moyen des jeunes qui sortent des études. Raccourcir la durée d’enseignement ne leur rendra pas service et ne leur permettra pas de trouver un travail plus rapidement.

    Le vieillissement est un problème structurel de la société qui ne peut être aidé et résolu en raccourcissant la durée de la scolarité pour augmenter la population active et les heures de travail, a-t-il affirmé, cité par le Global Times.

  • Pour nous empêcher de mourir, on nous a empêchés de vivre des liens fondamentaux

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    De l'Abbé Pierre Amar sur Padreblog

    LA MORT VOLÉE

    09 Mar 2021

    C’est l’un des drames cachés de la crise sanitaire actuelle : de nombreuses familles n’ont même pas pu dire à-Dieu à l’être aimé. Derrière des protocoles sanitaires inhumains, c’est une grave régression sociétale qui s’est imposée dans le silence et les larmes. Des voix s’élèvent pour la dénoncer. Car il n’est pas trop tard.

    Enfoncer la porte de l’hôpital. N’était-ce finalement pas la seule chose à faire ? C’est la question qu’on se pose en découvrant le témoignage poignant de Laurent Frémont. Ce jeune homme a courageusement pris la parole dans de nombreux médias (par exemple dans cette vidéo) pour raconter la mort de son père. Hospitalisé dans un service Covid en novembre 2020, Monsieur Frémont n’aura jamais pu revoir ses proches, malgré les nombreux tests (négatifs) que ceux-ci auront pratiqués. À sa mort, le médecin ordonnera même une mise en bière immédiate alors qu’il n’était même plus contagieux.

    L’ADIEU AU VISAGE

    Le témoignage de Laurent n’est hélas pas isolé. Bien sûr, on imagine que ceux qui travaillent dans les hôpitaux ne sont pas forcément malveillants et font ce qu’ils peuvent, parfois avec maladresse, coincés entre les mesures tombées d’en haut et la pression de devoir protéger tous leurs patients. Mais ici et là dans l’hexagone, des milliers de familles disent la même chose. Sans aucun fondement juridique, des interdictions de visites dans des services Covid de certains hôpitaux et cliniques – mais aussi dans certains Ehpad – sont trop nombreuses et les patients en fin de vie sont littéralement volés à leurs familles. Le tout dans une immense solitude et un grand désarroi, tant pour les proches que pour les patients eux-mêmes. Car ceux qui connaissent l’hôpital savent pourtant combien les visites participent au réconfort et bien souvent au rétablissement des malades.

    Pire encore, l’adieu au visage est interdit. Laurent Frémont le présente comme « l’inhumanité ultime ». Il faut avoir connu des familles de disparus pour réaliser combien ce moment d’hommage est tellement important pour les familles. Il contribue au travail de deuil, permet des moments de grande complicité familiale, faits de « mercis » et de « pardons » qu’il n’est jamais trop tard pour échanger. Les prêtres sont souvent les témoins privilégiés de ces moments essentiels. De la même façon – sous la pression des pompes funèbres cette fois – les rites qui accompagnent la mort, comme la veille du corps, la célébration à l’église, la bénédiction au cimetière, ont parfois été négligés ou sabotés.

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  • Remédier à l'implosion démographique en renouant avec des valeurs qui privilégient descendance et transmission

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Implosion démographique : y remédier en renouant avec des valeurs qui privilégient descendance et transmission

    L’épidémie de covid-19 a accentué la chute de la natalité dans de nombreux pays occidentaux. Pour le docteur en géographie Laurent Chalard, dans les colonnes du Figaro, le meilleur moyen d’y remédier, est de retrouver un système de valeurs qui considère la descendance comme un objectif de transmission d’un héritage et non plus comme une charge matérielle.

    Sur le plan économique, la chute des naissances obère les perspectives de main-d’œuvre disponible à terme, contribuant à un recours systématique à l’immigration pour compenser les générations qui ne sont pas nées, et elle exerce des tensions sur le financement des retraites du fait d’une dégradation continue du rapport entre le nombre d’actifs cotisants et d’inactifs percevant des pensions, à l’origine de politiques impopulaires d’allongement de l’âge de départ à la retraite.

    Sur le plan géopolitique, élément moins mis en avant auprès du grand public, mais sérieusement pris en compte au sein des cercles de pouvoir dans le cadre de leur représentation du monde et de ses rapports de force, la dénatalité entraîne un recul de la part de l’Occident dans la population mondiale, susceptible de se traduire sur le plan politique, même s’il n’existe pas un déterminisme absolu, comme le montre le cas d’Israël, à la puissance incontestable malgré son nanisme démographique.

    La France n’échappe pas à la règle générale, connaissant une dénatalité depuis la fin des Trente Glorieuses et le passage de l’indice de fécondité sous le seuil de remplacement des générations (2,1 enfants par femme) en 1975, qui n’a jamais été atteint depuis, mais elle se singularisait, jusqu’à très récemment, parmi les pays développés par une situation beaucoup moins dégradée qu’ailleurs.

    La France n’a plus l’assurance de voir ses besoins futurs en main-d’œuvre couverts alors que son poids géopolitique dans le monde pourrait continuer de se réduire.

    En effet, au cours des années 2000, la remontée régulière de la natalité avait permis à la France de voir s’éloigner le spectre du déclin démographique, lui assurant une croissance certaine de sa population dans un contexte d’excédent migratoire. En conséquence, à l’exception de certaines niches de métiers, il ne se posait guère d’interrogations concernant la couverture des besoins en main-d’œuvre dans les prochaines décennies, contrairement à nos voisins européens, comme l’Allemagne ou l’Italie, où la question était sensible.

    Or, depuis une dizaine d’années, le nombre de naissances est reparti à la baisse dans l’hexagone, ce qui sous-entend que le « baby -krach » lié à la Covid-19 arrive au plus mauvais moment puisque la natalité était déjà à son plus faible niveau depuis 1945. Il s’ensuit que la France risque de subir, au moins temporairement, un phénomène de classes d’âge creuses, sa croissance démographique se rapprochant de zéro, et n’a désormais plus l’assurance de voir ses besoins futurs en main-d’œuvre couverts alors que son poids géopolitique dans le monde pourrait continuer de se réduire.

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  • Quand la Cour supérieure du Québec invite à enlever les mots père, mère, homme et femme du vocabulaire courant et des registres de l’état civil

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Les tribunaux décréteront-ils que la Fête des mères et celle des pères sont offensantes?

    Nous avons reçu ce communiqué de presse.

    MONTRÉAL, le 4 mars 2021/CNW Telbec/—Le Conseil des leaders religieux de Montréal-Nord et le groupe UVVC s’unissent pour demander au procureur général d’en appeler du jugement de la Cour supérieure du Québec qui demande au gouvernement d’enlever les mots père, mère, homme et femme de notre vocabulaire courant et des registres de l’état civil.

    Nos organisations partenaires regroupent des parents, des responsables d’églises de communautés de foi chrétienne et autres, ainsi que des leaders professionnels évoluant dans différentes sphères de la société québécoise. Nos membres ont été fortement ébranlés par la récente décision de la Cour supérieure du Québec.

    Nous nous interrogeons sur la décision de ne plus utiliser des mots dont les référents non subjectifs font partie de nos habitudes langagières depuis toujours, aussi bien que de l’éducation de nos enfants et de nos petits-enfants. Cette décision qui aurait un impact majeur dans notre société constituerait, d’après nous, une atteinte brutale à nos droits et à notre liberté d’expression.

    Nous croyons aux valeurs fondamentales qui ont permis à la société québécoise, durant plusieurs générations, de surmonter des crises, d’éduquer des hommes et des femmes capables de se développer, de s’épanouir et de former des familles. Nous croyons que nous pouvons nous exprimer librement et en tout respect pour tous, et que les mots père, mère, homme et femme sont des vocables de base dans toute société, la nôtre, en l’occurrence, qui est devenue une nation forte, grâce à nos pères et mères. D’ailleurs, comment les appeler autrement ?

    En tant que citoyens, parents et leaders solidement implantés dans la société québécoise, nous sommes vivement alarmés par ce jugement et nous demandons au gouvernement d’en appeler de cette décision de la Cour supérieure du Québec, et ce, pour le bien-être de notre société entière et pour la stabilité affective de nos enfants et petits-enfants.

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  • "Observer le cycle féminin pour maîtriser sa fertilité ?" : un surprenant article dans La Libre

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    Laurence Dardenne, sur la Libre de ce 27 février (p. 26), pose cette question : "Et s’il suffisait d’observer le cycle féminin pour maîtriser sa fertilité ?" Cet intérêt pour des méthodes systématiquement passées sous silence surprend et réjouit (extraits) :

    "À une époque où l’on assiste plus que jamais à un retour au naturel, quelle contraception envisager ? Certains prônent les Méthodes d’observation du cycle (MOC), qui se basent sur la surveillance de la température et de la glaire cervicale. On veut du bio dans nos assiettes, pourquoi pas du naturel sous la couette ?" Voilà une proposition autant tendance que tentante…

    À une époque où certaines méthodes contraceptives demeurent taboues - surtout côté masculin pour ne citer que la vasectomie, l’anneau thermique ou… le slip chauffant -, "après la ‘révolution sexuelle’ des années 1960, pourquoi pas la ‘révolution naturelle’ des années 2020 ?", interrogent les défenseurs des MOC, ou Méthodes d’observation du cycle féminin, qui permettent de savoir au jour le jour si un rapport sexuel est susceptible de conduire à une fécondation.

    Plutôt que prendre un médicament qui modifie le cycle ou se faire placer un corps étranger dans l’organisme, cette approche, qui se dit plus fiable que le retrait (coït interrompu) ou Ogino (méthode du calendrier) et qui se base sur l’observation du cycle féminin, consiste en effet à distinguer les jours fertiles et infertiles afin que le couple puisse adapter son comportement en fonction de son souhait : éviter ou obtenir une grossesse."

    L'article détaille ensuite les modalités de cette méthode "écologique". Deux pages sont consacrées au sujet; à découvrir dans les pages 26 et 27 du journal.