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Famille - Page 30

  • Unions homosexuelles : la note de la Congrégation pour la Doctrine de la foi et le pape François

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    De Jeanne Smits, sur son blog :

    La note de la Congrégation pour la Doctrine de la foi sur les unions homosexuelles, et le pape François

    Stupeur. Les grands médias dans les pays où le politiquement correct est le plus avancé ont crié à la « douche froide » après la parution d’un Responsum – une réponse à une question posée – sur la possibilité ou non pour l’Eglise de proposer une bénédiction des paires homosexuelles. Sans véritable surprise, la Congrégation pour la Doctrine de la foi a dit « non », étendant d’ailleurs sa réponse à toutes les unions qui impliquent une « pratique sexuelle hors mariage », seul cadre légitime pour l’union qu’en d’autres temps on appelait encore pudiquement « conjugale ».

    La « surprise » du Courrier international dont je tire l’expression rapportée ci-dessus n’est pas une nouveauté qui démontrerait à elle seule la gravité des glissements doctrinaux que l’on impute au pape François. Chaque fois que Jean-Paul II rappelait solennellement que l’avortement est un crime qui tue un enfant à naître on avait droit, il y a déjà plusieurs décennies, à ce type de cris d’orfraie journalistiques ; comme si c’était une nouveauté, comme si c’était inattendu. Il faut comprendre que cela leur est totalement étranger.

    Si la note a rassuré les milieux plus conservateurs ou traditionnels au sein de l’Eglise, tant ceux-ci s’attendent à tout dans le contexte actuel, et si elle se borne à rappeler l’enseignement pérenne de l’Eglise en matière de morale sexuelle, elle n’en est pas moins ouvertement contestée par des évêques et même, de manière plus subtile, par un cardinal : Kevin Farrell, préfet du dicastère pour les laïcs, la famille et la vie. Et d’aucuns vont jusqu’à dire que le pape François a sans doute consenti de manière un peu hâtive à la publication du texte, voire sous pression, et s’attendent à quelque déclaration plus « ouverte » de sa part, si tant est qu’elle n’a pas déjà eu lieu.

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  • Bonny, Delville, Cathobel et Cie... triste Eglise de Belgique

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    Le "responsum" de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi concernant les unions homosexuelles, exprimant un refus clair et net d'une bénédiction de ces unions a soulevé chez nous une véritable tempête médiatique, particulièrement en Flandre. Il est clair que les déclarations de Mgr Bonny y sont pour beaucoup. Sa posture de "prélat gay friendly" s'insurgeant contre la conservatrice Congrégation romaine (le pape a pourtant dû approuver ce responsum) a fait de lui un héros de l'heure médiatique, ovationné par tous les soutiens de la cause LGBTQI. Tous les médias écrits et radiotélévisés ont répercuté ses propos avec beaucoup de complaisance. Cela n'a en soi rien de très étonnant dans notre petite terre d'héroïsme à la pointe de toutes les avancées les plus libérales en matière d'éthique et de société. Mais ce qui surprend tout de même, c'est de voir l'évêque de Liège emboiter le pas à son confrère d'Anvers comme s'il n'avait pas pris la peine de lire attentivement le document romain. Et on ne sera bien sûr pas étonné de voir les Ringlet et consorts apporter leur eau trouble au même moulin... Quant aux médias catholiques officiels de Belgique, en particulier Cathobel, on les voit offrir de larges tribunes à Mgr Bonny et participer sans retenue à l'émoi médiatique suscité par le "responsum". Quant à la revue de presse de l'archevêché, elle retransmet depuis plusieurs jours, sans discontinuer, des extraits d'article et des réactions allant toutes dans le même sens, de façon on ne peut plus unilatérale. La réactivité des évêques sur cette question (ils se sont même fendus d'un communiqué) tranche avec leur inertie et leur attitude apathique face à l'étouffement de la vie religieuse dont pâtissent leurs ouailles depuis de nombreux mois. Les a-t-on vu protester avec un tant soit peu d'énergie contre les mesures sanitaires, absurdes et arbitraires, qui ont rendu le culte impraticable ? C'est lamentable mais cela ne fait que confirmer ce qu'on savait déjà de l'état de dépérissement dramatique et de débilité profonde de la malheureuse Eglise de Belgique.

  • Unions homosexuelles : un curé remet l'église au milieu du village

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    Dans son homélie pour le dimanche 21 mars, intitulée "Pourquoi aurais-je honte de l’Église ?"l'abbé Christophe Cossement, curé de deux unités pastorales au sud de Mons, revient sur le débat soulevé par le document romain relatif aux unions homosexuelles  (source) :

    (...) Je voudrais dire encore un mot au sujet du débat qui agite l’Église de Belgique au sujet des unions homosexuelles. Il y a eu un document venant de Rome qui disait à peu près ceci : Dieu aime toutes les personnes, et donc aussi bien sûr les personnes homosexuelles, et l’Église fait de même. C’est pourquoi l’Église veut aider chacun à réaliser la volonté de Dieu dans sa vie. Certains prêtres en ont conclu que l’on pouvait bénir des unions homosexuelles : pas seulement bénir les personnes, mais bénir leur union en tant que telle. Là, il ne suffit pas de regarder la bonne intention des personnes, qui peut être réelle. Il faut aussi regarder si quelque chose qui ressemble au mariage entre l’homme et la femme existe dans le plan de Dieu pour deux hommes ou pour deux femmes. Et là, comme l’a dit le pape François, il n’y a «aucun fondement pour établir des analogies, même lointaines, entre les unions homosexuelles et le dessein de Dieu sur le mariage et la famille» (Amoris lætitia №251). À cause de cela, l’Église n’a pas le pouvoir de bénir les unions de personnes de même sexe.

    Je suis reconnaissant à l’Église d’aimer les personnes homosexuelles au point de leur indiquer un chemin exigeant à la suite du Christ. Non pas le chemin d’une imitation du mariage — comme l’a choisi notre société pour contenter tout le monde —, mais le chemin d’une autre forme d’intimité, du genre de l’intimité qu’offre l’amitié intime, une voie non sexuelle, une voie de proximité qui passe par la maîtrise de soi et l’élévation de l’être. Que l’Esprit donne à chacun de comprendre comment il peut se détacher de sa vie en ce monde pour la garder pour la vie éternelle.

    N.B. : Il y a quelques années j’ai écrit deux articles qui permettent de creuser la question : en 2015, évoquant déjà la position de Mgr Bonny, au sujet des unions. Et en 2017, plus largement sur le regard que la foi permet de poser sur l’homosexualité.

  • Lettre ouverte à un "évêque en colère"

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    Notre ami Ivo Van Hemelryk du "Forum Catholicum" adresse cette lettre à l'évêque d'Anvers :

    Lettre ouverte à un évêque en colère, Johan Bonny
    18-03-2021

    Monseigneur,

    Dans un article d'opinion paru dans De Standaard et pour la VRT, vous étiez en colère contre les dirigeants de votre propre Église qui prennent des positions sur l'homosexualité qui, selon vous, n'atteignent même pas "le niveau de la troisième année du secondaire". En outre, ils manqueraient de "bases scientifiques", ainsi que de "nuances théologiques" et de "rigueur éthique". Vous contestez également un passage qui dit que "dans le plan de Dieu, il n'y a aucune ressemblance ou même d'analogie possible entre le mariage hétérosexuel et le mariage homosexuel."

    Votre argument est étayé par le fait que vous connaissez des couples homosexuels, même avec des enfants, qui "forment une famille chaleureuse et stable et participent activement à la vie paroissiale." Apparemment, certains d'entre eux, avec votre permission, sont des travailleurs d'Eglise actifs à plein temps.

    Vous avez bien sûr le droit d'exprimer votre opinion, mais de la part d'un dignitaire de l'Église catholique, on devrait s'attendre au moins à un haut degré de loyauté prudente envers ses dirigeants. Si, dans certains cas, vous n'êtes pas d'accord avec eux, vous pouvez en discuter respectueusement avec eux. Si, en revanche, vous faites appel à la presse pour mettre en valeur votre image et vos points de vue "progressistes", vous vous rabaissez au niveau populiste de ceux qui veulent faire un procès dans les médias plutôt que devant un tribunal. Néanmoins, si une telle chose était souhaitable, il faudrait aussi donner la parole aux personnes qui ont un avis différent sur la question, dans un contexte démocratique.

    Bien sûr, vous vous sentirez soutenu par la soi-disant "Eglise de base", avant-gardiste et moderniste, avec laquelle vous vous sentez plus en phase qu'avec les dirigeants de votre propre Église. Mais vous devez aussi réaliser qu'il y a encore des gens dans notre Province ecclésiastique belge qui ne partagent pas votre opinion. Malheureusement, ils n'ont pas la même chance d'être pris en considération dans les médias, car leurs points de vue sont généralement rejetés à l'avance ou ignorés sans vergogne. Après tout, ils ne correspondent pas à l'esprit du temps et au politiquement correct, dont vous vous êtes fait un protagoniste attitré.

    Tout d'abord, vous utilisez un discours discutable lorsque vous laissez entendre qu'il y a toujours eu des opinions différentes sur cette question au sein de l'Église catholique. Vous pouvez essayer de démontrer le contraire, mais les positions officielles du Magistère catholique sur cette question sont toujours restées inchangées.  Il fonde ces points de vue sur la Bible (Genèse 1:26-28, Genèse 19:1-29, Lévitique 18:22-25, Lévitique 20:13, Romains 1:24-27, 1 Corinthiens 6:9-10, 1 Timothée 1:10 et Jude 1:7), la tradition et certaines parties de la loi naturelle. (Source : https://nl.wikipedia.org/wiki/Christendom_en_homoseksualiteit ).

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  • 900 pères et mères en marche vers Pâques

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    Communiqué de presse – Bruxelles, le 19 mars 2021

    900 pères et mères en marche vers Pâques.
    La marche des hommes avec saint Joseph et la marche des mères se renouvellent dans le cadre du confinement. Elles se démultiplient autour de plus de 26 abbayes et hauts lieux ces vendredi 19 et samedi 20 mars.  A la rencontre de soi, des autres, de Dieu.

    Le carême est le temps où les chrétiens se mettent en route vers la fête de Pâques, cœur de la foi chrétienne, qui célèbre la résurrection du Christ. Pendant quarante jours, ils et elles revivent avec le Christ au désert les quarante années de la marche des Hébreux vers la terre promise. Ils marchent et font une révision de leur vie et ravivent en eux la foi de leur baptême. Dieu marche à nos côtés, il est Emmanuel, ce qui signifie Dieu avec nous.

    Le confinement suscite la créativité pour la marche des hommes avec saint Joseph du vendredi 19 mars 2021 et pour celle des mères du samedi 20 mars. Depuis une dizaine d’années, ces marches rencontrent un succès croissant et ont rassemblé plus de 500 participants lors de leur dernière édition de 2019. Cette année, les marches sont démultipliées et rassemblent plus de 900 pères et mères par petites bulles autour de plus de 25 abbayes et de hauts lieux partout en Belgique afin de marcher en petits groupes conviviaux : Orval, Rochefort, Chimay, Westvleteren, Banneux, Val-Dieu, La Cambre, Gistel, Villers-la-Ville etc.

    Ces démarches sont l’occasion de faire une pause, réfléchir, mûrir ou faire des choix, se remotiver, fixer des priorités, équilibrer vie privée ou de famille et vie professionnelle, repartir du bon pied. Prier et confier ses intentions à Jésus-Christ par l’intercession de saint Joseph pour les hommes et la Vierge Marie pour les femmes. Ces marches sont une rencontre de soi-même, des autres et de Dieu.

    Environ 400 hommes seront au départ de la 11ème marche des hommes avec saint Joseph ce vendredi 19 mars, jour de la fête de saint Joseph, le patron des travailleurs, de la Belgique et de l’Eglise universelle. Cette année, l’évènement a lieu dans le cadre de l’année spéciale en l'honneur de Saint Joseph décidée par le pape François le 8 décembre dernier. « Chaque 19 mars, depuis 2010, peu importe la météo, peu importe le jour de la semaine, nous marchons. Le fait de libérer son agenda d’une journée est déjà une première étape pour un éventuel discernement important », explique José Beaudoint, directeur d’entreprise et coordinateur de la marche des hommes avec saint Joseph. Cette année, un parcours de 5 jeudis soir en webinaires a été proposé aux participants pour découvrir les diverses facettes du visage de Saint Joseph en suivant la récente lettre du pape sur saint Joseph. Cela  a aussi été l’occasion d’entendre des témoignages et de réfléchir ensemble sur la prise de décision, l’amour, la place du père, le travail. Le parcours est disponible en podcasts sur la radio 1RCF Belgique.

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  • Bénir des unions homosexuelles : les paroles d'un vrai pasteur

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    Le mercredi 28 janvier 2015, Mgr André-Joseph Léonard, alors archevêque de Malines-Bruxelles était l’invité d’un lunch-débat organisé à l’Université de Liège par l’Union des étudiants catholiques de Liège et le Groupe éthique sociale. Le thème de son exposé portait sur les enjeux du synode extraordinaire des évêques réunis à Rome du 5 au 19 octobre 2014. A la question : "Quelle est la position de l’Eglise vis-à-vis des homosexuels qui souhaitent voir leur union bénie par l’Eglise ?", voici ce qu'il a répondu :

    L’amitié est plus large que l’amour sous sa forme sexuelle et il y a un langage de la sexualité, non pas parce qu’on y parlerait nécessairement beaucoup mais parce que, par elle-même, elle dit l’union des époux et l’ouverture à la vie. J’ai peu parlé tout à l’heure de cette dimension de la sexualité : l’ouverture à la vie, la fécondité, l’importance des enfants. Je signale que le synode, dans son dernier paragraphe, a invité à une relecture positive, bienveillante et fructueuse de l’encyclique « Humanae vitae ». J’ai trouvé cela assez original et c’était proposé par des gens dont je ne me serais pas attendu à ce qu’ils fassent une publicité pour cette encyclique. Je ferme la parenthèse.

    Pour en revenir au langage, je trouve que si l’on emploie celui de la sexualité, il faut en respecter la grammaire. Quand je parle français, j’essaie de respecter la grammaire française, pas toujours mais alors je reconnais que je fais une faute. Quand je parle néerlandais, j’essaie de respecter la grammaire du néerlandais. Je n’y arrive pas toujours et je reconnais que je fais une faute parce que je ne respecte pas la grammaire de ce langage. Or, la grammaire de la sexualité, dans l’espèce humaine comme dans toute la nature, c’est la différenciation et la polarité du masculin et du féminin. Si l’on veut avoir des petits veaux, il faut tout de même avoir une vache et un taureau…ou un vétérinaire, enfin vous me comprenez ! La sexualité c’est, comme le nom l’indique : secare (couper), section, secteur, sexe, sécante : elle repose sur la polarité du masculin et du féminin.

    Je vous dis en résumé ce que je dis en une heure ou deux quand je rencontre des personnes dans ce cas. Quand j’ai été professeur à Louvain, j’ai tout de même consacré un certain nombre de soirées à accompagner des étudiants dans cette situation et je les ai aidés à comprendre que, comme chrétiens en tout cas, ils étaient invités et je les invitais au nom du Seigneur à respecter, avec sa grâce, le langage de la sexualité. Et, s’ils aimaient une personne du même sexe, où il n’y a pas cette complémentarité que requiert la sexualité par sa définition même, je leur recommandais : eh bien, essaie de vivre dans la chasteté et si tu as un garçon, car c’était souvent des jeunes, que tu aimes beaucoup, vis avec lui une amitié, mais comme beaucoup de gens vivent une amitié. Moi, j’ai de l’amitié pour beaucoup de gens, hommes et femmes, je l’exprime affectivement mais pas sexuellement parce que ce n’est pas dans la manière dont je suis appelé à vivre la sexualité. Je la vis autrement, sur un autre registre. Donc, j’invitais ces personnes, avec patience, respect et délicatesse, à respecter le langage de la sexualité et à ne pas exprimer sexuellement leur amitié pour un autre homme, ou une autre femme dans le cas des filles, en découvrant que le langage affectif est plus large que le langage sexuel. Alors, quand on dit cela, tel que je viens de le résumer, cela fait un beau titre dans les journaux, mais quand on prend le temps, quand c’est dit avec respect, c’est autre chose.

    J’ai été touché, même si je ne l’ai pas entendu mais lu, par le témoignage d’un homosexuel chrétien, Philippe Ariño, si j’ai bon souvenir, qui au nom de son expérience –il a vécu dans l’homosexualité- dit non, ce n’était pas juste et, avec respect, il dit à tous ceux qui, sans l’avoir choisie, ont cette orientation : ne vous engagez pas dans cette voie-là.  Mais il faut une forte motivation pour cela, comme il faut aussi parfois une forte motivation chez un homme marié avec une femme pour résister aux attraits d’une autre femme, ou d’un autre homme. Il faut aussi savoir exprimer l’amitié sur un registre autre que le registre sexuel.

    C’est une erreur, sur le plan social et sur le plan chrétien, de vouloir instituer la relation homosexuelle comme si c’était un mariage. C’est, je pense, une erreur politique et sociale. Qu’on reconnaisse une forme de partenariat pour deux hommes qui vivent ensemble ou deux femmes qui vivent ensemble, comme une mère et sa fille ou une dame et sa gouvernante, dans le but d’assurer une sécurité  patrimoniale, économique ou de logement, cela je peux le comprendre mais nous ne devons pas, je pense, instituer sur le plan civil un mariage homosexuel et, au synode, je pense que tout le monde était d’accord là-dessus. Et nous ne devons pas non plus effectuer une sorte de reconnaissance ecclésiale de cet état de vie. Cela ne me parait pas correct. Maintenant, si l’Esprit-Saint pense autrement, eh bien, qu’il en convainque le synode prochain, mais je doute fort du succès de l’opération. A long terme, tout ce mouvement inspiré par la théorie du « genre » -qui dissocie totalement la culture sexuelle de la sexualité physique, corporelle- est pernicieux : c’est une nouvelle forme de dualisme, comme s’il y avait une identité sexuelle au niveau de la volonté qui soit déconnectée de ce que nous sommes par notre physique, notre incarnation.

    Je dis ceci avec beaucoup de respect des personnes, en excluant toutes les formes de moquerie, de discrimination injuste. Mais ce n’est pas une discrimination injuste de dire qu’on ne marie pas deux femmes ensemble ou deux hommes ensemble : ce n’est pas une discrimination injuste parce que les situations sont objectivement différentes.

  • L’Église dispose-t-elle du pouvoir de bénir des unions de personnes du même sexe ?

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    Responsum de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi à un dubium au sujet de la bénédiction des unions de personnes du même sexe

    Question :
    L’Église dispose-t-elle du pouvoir de bénir des unions de personnes du même sexe ?

    Réponse :
    Non.

    Note explicative

    Dans certains milieux ecclésiaux se diffusent aujourd’hui des projets et des propositions de bénédictions pour les unions entre personnes du même sexe. Il n’est pas rare que de tels projets soient motivés par une volonté sincère d’accueil et d’accompagnement des personnes homosexuelles, auxquelles sont proposés des cheminements de croissance dans la foi, « afin que ceux qui manifestent une tendance homosexuelle puissent bénéficier de l’aide nécessaire pour comprendre et réaliser pleinement la volonté de Dieu dans leur vie »[1].

    Dans ces cheminements, l’écoute de la parole de Dieu, la prière, la participation aux actions liturgiques ecclésiales et l'exercice de la charité peuvent jouer un rôle important en soutenant l’engagement à lire sa propre histoire et à adhérer à son propre appel baptismal de façon libre et responsable, car « Dieu aime chaque personne et l’Église fait de même »[2], refusant toute discrimination injuste.

    Parmi les actions liturgiques de l’Église, une importance particulière revient aux sacramentaux, « signes sacrés par lesquels, selon une certaine imitation des sacrements, des effets surtout spirituels sont signifiés et sont obtenus grâce à l’intercession de l’Église. Par eux, les hommes sont disposés à recevoir l’effet principal des sacrements, et les diverses circonstances de la vie sont sanctifiées »[3]. Le Catéchisme de l’Église Catholique précise, ensuite, que « les sacramentaux ne confèrent pas la grâce de l’Esprit saint à la manière des sacrements, mais par la prière de l’Église ils préparent à recevoir la grâce et disposent à y coopérer » (n. 1670).

    Au genre des sacramentaux appartiennent les bénédictions, par lesquelles l’Église « appelle les hommes à louer Dieu, les invite à demander sa protection, les exhorte à mériter, avec la sainteté de leur vie, sa miséricorde »[4]. En outre, « instituées en quelque sorte à l’imitation des sacrements, elles se rapportent toujours et principalement à des effets spirituels, qu’elles obtiennent par l’imploration de l’Église »[5].

    Par conséquent, pour être cohérent avec la nature des sacramentaux, lorsqu’une bénédiction est invoquée sur certaines relations humaines, il est nécessaire – outre l’intention droite de ceux qui y participent – que ce qui est béni soit objectivement et positivement ordonné à recevoir et à exprimer la grâce, en fonction des desseins de Dieu inscrits dans la Création et pleinement révélés par le Christ Seigneur. Seules les réalités qui sont en elles-mêmes ordonnées à servir ces plans sont donc compatibles avec l’essence de la bénédiction donnée par l’Église.

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  • L'évêque d'Anvers indigné par la position romaine sur les unions homosexuelles

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    L'homosexualisme a très largement pignon sur rue en Flandre, y compris dans les milieux ecclésiastiques. La déclaration de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi sur les unions homosexuelles a suscité l'ire de Mgr Bonny, évêque d'Anvers. Et il n'est pas seul. Les journaux flamands publient diverses interventions allant toutes dans le même sens, jusqu'à réclamer la fin des subsides pour une institution (l'Eglise) coupable de discrimination. On ne s'étonne guère de ces prises de position quand on voit le premier ministre lui-même faire flotter le drapeau arc-en-ciel de la communauté LGBTQ au 16 de la rue de la Loi.

    Mgr Bonny sur De Standaard, p. 34 (extrait) :

    "Comment je me sens après le communiqué ? Mal. Je ressens une honte par procuration pour mon Église, comme l'a dit la ministre Hilde Crevits (CD&V) sur Twitter. (*) Et surtout, je ressens une incompréhension intellectuelle et morale. Je tiens à m'excuser auprès de tous ceux pour qui cette réponse est douloureuse et incompréhensible : les couples homosexuels de foi et d'engagement catholique, les parents et grands-parents de couples homosexuels et leurs enfants, les agents pastoraux et les conseillers des couples homosexuels. Leur douleur pour l'Église est la mienne aujourd'hui. ... Les couples gays ne sont pas dignes de participer à une prière liturgique sur leur relation, ou de recevoir une bénédiction liturgique sur leur relation. De quelle arrière-boutique idéologique provient cette déclaration sur la 'vérité du rite liturgique' ?". ... Ce communiqué n'est pas un exemple de la manière dont nous pouvons parcourir un chemin ensemble. Le document sape la crédibilité à la fois de la 'voie synodale' pour laquelle le pape François plaide, et de l'année de travail annoncée avec Amoris laetitia." 

    (*) "L'homosexualité n'est PAS un péché. J'éprouve une honte indirecte devant la déclaration du Vatican. Cela doit cesser !"

  • La nomination de Mgr Bordeyne ou quand l'Institut Jean-Paul II tourne définitivement le dos à Humanae Vitae

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso, en traduction française sur Diakonos.be :

    Adieu « Humanae vitae ».  Son fossoyeur arrive.

    (S.M.) Je reçois et je publie.  L’auteur de la note, Thibaud Collin, est professeur de philosophie au Collège Stanislas de Paris et a publié des essais importants sur les théories du « gender », le mariage homosexuel et la laïcité politique.  Son dernier livre, datant de 2018, s’intitule : « Le mariage chrétien a-t-il encore un avenir ? ».

    Le point de départ de sa réflexion, c’est la récente nomination de Philippe Bordeyne, 61 ans, théologien moraliste, recteur de l’Institut catholique de Paris, comme président de l’Institut théologique pontifical « Jean-Paul II » pour les Sciences du mariage et de la famille, en remplacement de PierAngelo Sequeri.

    Il entrera en fonction en septembre.  Et cela marquera une volte-face radicale de l’Institut qui porter le nom de Jean-Paul II, mais qui est toujours plus éloigné de l’enseignement du pape qui l’a fondé et de son prédécesseur Paul VI.

    Le tremblement de terre qui a chamboulé l’Institut en 2018 est l’œuvre de son Grand Chancelier, l’archevêque Vincenzo Paglia, sur mandat du Pape François, visiblement au grand dam du pape émérite Benoît XVI.

    Mais le président Sequeri était resté en place – un théologien d’une valeur reconnue et non suspect de conservatisme – pour porter courageusement la flamme d’une interprétation de l’encyclique « Humanae vitae » de Paul VI fidèle à son sens originel :

    > Surprise. Un des hommes de François défend “Humanae vitae”

    Mais aujourd’hui, ce dernier garde-fou vient de tomber.  Bordeyne se bat depuis des années pour le dépassement de cette encyclique et une nouvelle approche de la théologie de la famille qui, pour lui – et selon lui, pour le Pape François également – « ne s’arrête pas au triangle petit-bourgeois d’un père, un mère et des enfants », mais qui « est le lieu où chaque individu grandit comme une personne en relation », et donc « mépriser les famille différentes, ce serait aussi mépriser ce travail de socialisation » (interview à « La Croix », 8 avril 2016).

    La parole au professeur Collin.

    Mais alors qu’on l’appelle Institut « Amoris Laetitia »

    par Thibaud Collin

    La nomination annoncée de Mgr Philippe Bordeyne, actuel recteur de l’Institut Catholique de Paris, au poste de président de l’Institut Jean-Paul II est la dernière étape de la refondation opérée par Mgr Paglia et par le Pape François de cette institution explicitement voulue par saint Jean-Paul II et fondée par Carlo Caffarra. Cela confirme que cette refondation est bien une révolution.

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  • La bénédiction des unions homosexuelles ne peut être considérée comme licite

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    D'I.Media via Aleteia.org :

    La bénédiction des unions homosexuelles n’est pas licite

    15/03/21

    La bénédiction des unions homosexuelles – en tant que relation qui implique une pratique sexuelle hors mariage – ne peut être considérée comme licite, a indiqué la Congrégation pour la doctrine de la foi ce lundi 15 mars.

    La bénédiction des unions homosexuelles – en tant que relation qui implique une pratique sexuelle hors mariage – ne peut être considérée comme licite, a déclaré la Congrégation pour la doctrine de la foi, dans un communiqué diffusé le 15 mars 2021 en réponse à un dubium. Cette déclaration ne porte en rien préjudice à la considération humaine et chrétienne dans laquelle l’Église catholique tient chaque personne, précise le Saint-Siège.

    La note de la Congrégation pour la doctrine de la foi est une réponse à un dubium – une question soulevée par des pasteurs et des fidèles qui ont besoin d’une clarification sur un sujet controversé. Bien qu’elle n’indique pas précisément son origine, la note entend répondre à la diffusion, « dans certains milieux ecclésiaux », des « projets et des propositions de bénédictions pour les unions entre personnes du même sexe ». Ces dernières années, en effet, certains prêtres et évêques, notamment en Allemagne, ont appelé de leurs vœux une ouverture de l’Église catholique sur ce sujet.

    « Il n’est pas licite de donner une bénédiction aux relations ou partenariats, même stables, qui impliquent une pratique sexuelle hors mariage […] comme c’est le cas des unions entre personnes du même sexe », affirme le cardinal Luis Francisco Ladaria Ferrer, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Pour Rome, la présence dans ces relations d’éléments positifs, « qui en eux-mêmes doivent être appréciés et valorisés », n’est cependant « pas de nature à les justifier », ces éléments se trouvant « au service d’une union non ordonnée au dessein du Créateur ». Il n’est dès lors pas possible « d’approuver et d’encourager un choix et une pratique de vie qui ne peuvent être reconnus comme étant objectivement ordonnés aux desseins révélés de Dieu ».

    La note rappelle par ailleurs que les bénédictions sur les personnes sont liées aux sacrements. Si la bénédiction des unions homosexuelles était licite, elle constituerait alors une sorte d’ »imitation » de la bénédiction nuptiale invoquée sur l’homme et la femme qui s’unissent dans le sacrement de mariage. Cela est impossible puisqu’ »il n’y a aucun fondement pour assimiler ou établir des analogies, même lointaines, entre les unions homosexuelles et le dessein de Dieu sur le mariage et la famille », rappelle la CDF en citant Amoris Laetitia, l’exhortation apostolique sur la famille de 2016.

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  • Les effets pervers de la pandémie sur la démographie

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    De la revue de presse de l'Homme Nouveau "Au quotidien", n°164 :

    L’urgence démographique

    Parmi les conséquences démographiques du Covid-19, l’intérêt s’est focalisé jusqu’à présent sur la mortalité. Mais l’épidémie a aussi un impact majeur sur la fertilité. En France, les naissances ont chuté de 13 % en janvier par rapport au même mois de 2020, selon l’Insee. Le phénomène est mondial. Une étude publiée dans la revue Demographic Research indique qu’au Royaume-Uni, en Allemagne, en Italie et en Espagne, tout comme en France, l’anxiété face au virus conduit nombre de femmes à reporter des projets de grossesse.

    Dans un éditorial du Point (4 mars), Luc de Barochez s’inquiète des effets pervers de la pandémie sur la démographie française, et plus largement, en Europe. Un constat et une inquiétude, mais qui ne sont accompagnés d’aucune perspective ou proposition. Encore un effort, camarade ! Oui, il faut relancer la natalité par une politique audacieuse, s’appuyant sur la réhabilitation de la famille comme socle social tout en limitant l’immigration dans un pays actuellement incapable d’y faire face. Bref rompre avec l’individualisme moderne et retrouver les voies d’une politique traditionnelle.

    Aux États-Unis, 34 % des Américaines interrogées par l’Institut Guttmacher veulent moins d’enfants à cause de la pandémie. Quelque 300 000 naissances manqueront en 2021 dans ce pays, selon la Brookings Institution. La Chine, qui permet depuis 2016 aux couples d’avoir un deuxième enfant, n’a déclaré que 10 millions de naissances en 2020, soit une chute de 15 % par rapport à 2019. Même la Corée du Sud enregistrerait un recul de 14 % en un an. La récession économique, le stress qui diminue la fertilité, l’incertitude sur les conditions de l’accouchement du fait de la saturation des services de santé, le confinement et le couvre-feu qui empêchent les gens de se rencontrer, mais aussi la présence inhabituelle des enfants à la maison ont incité de nombreux couples à mettre leurs projets d’enfantement en mode pause. (…)

    En Europe, le nombre d’actifs devrait diminuer plus vite qu’escompté par rapport aux inactifs. Le financement des retraites et de la dépendance va devenir un casse-tête encore plus compliqué. À l’inverse, les pays pauvres devraient avoir plus de mal à satisfaire les besoins de populations jeunes et en forte croissance. Le fossé entre les deux groupes de pays va accentuer les tensions migratoires, sociales et politiques. Le monde prophétisé par Paul Morland (2) – « plus gris, plus vert et moins blanc », c’est-à-dire plus vieux, plus soucieux de la gestion de ses ressources et moins dominé par les populations d’origine européenne – arrivera plus rapidement que prévu.

  • Le nouveau président de l'Institut Jean-Paul II pour le mariage et la famille en désaccord avec l'enseignement de l'Eglise sur la contraception

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    De Jeanne Smits sur son blog :

    Mgr Philippe Bordeyne, nouveau président de l'Institut Jean-Paul II pour le mariage et la famille, est pour la contraception, et c'est un ardent défenseur d'“Amoris laetitia”

    L’Institut théologique pontifical Jean-Paul II pour les sciences matrimoniales et familiales aura un nouveau président dès septembre, nous apprend Riposte catholique : Mgr Philippe Bordeyne, actuellement recteur de l’Institut catholique de Paris, est un partisan d’Amoris laetitia, un détracteur d’Humanae vitae et le défenseur au moins indirect d’une approche plus accueillante vis-à-vis des couples homosexuels. Sa nomination a été présentée en quelques mots dans la version anglaise du quotidien officieux de l’épiscopat français, La Croix International : « Mgr Philippe Bordeyne a été choisi pour poursuivre la réforme de l’institut que le défunt pape polonais a créé en 1981 pour promouvoir le mariage traditionnel et la vie familiale. »

    Le mot clef est bien celui de « réforme » : ces dernières années, l’Institut Jean-Paul II, jadis présidé par le cardinal Carlo Caffarra – l’un des signataires, aujourd’hui décédé, des Dubia présentés au pape François après la publication d’Amoris Laetitia – a été le théâtre de diverses révolutions allant de la modification de son nom et de la réécriture de ses statuts à la suspension subite de tous ses professeurs en 2019, les plus représentatifs de l’ère Jean-Paul II ayant alors été purement et simplement licenciés. Ce « coup d’état » contre l’orientation traditionnelle de l’Institut Jean-Paul II a été réalisé sous la direction de l’actuel grand chancelier de l’Institut, Mgr Vincenzo Paglia (...). La purge vise à mettre de côté l’approche métaphysique de l’Institut originel pour adopter un point de vue plus pratique et sociologique, opposant les « questions réelles » à « l’idéalisme abstrait », comme le dit La Croix International.
     
    Paglia a confirmé la nomination de Mgr Bordeyne, spécialiste de la théologie morale, sur Twitter lundi dernier. La nomination n’a pas encore été officiellement proclamée mais, selon l’agence de presse italienne ANSA, un rescrit a été envoyé le 22 février par le cardinal Giuseppe Versaldi, préfet de la Congrégation pour l’éducation catholique, et son secrétaire Mgr Vincenzo Zani, qui ont également signé une lettre remerciant l’actuel président de l’Institut, Mgr Pierangelo Sequeri, 76 ans, et présentant leurs meilleurs vœux à Mgr Bordeyne.