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Famille - Page 28

  • Contre la culture LGBT, le combat hongrois

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    De Paul Vaute, historien et journaliste honoraire, ce commentaire écrit pour Belgicatho sur le tollé politico-médiatique suscité par la nouvelle loi hongroise prétendument homophobe.

    Strictement unilatérale, comme on pouvait s'y attendre, a été la manière dont les médias dominants ont traité, ces derniers jours, de la nouvelle passe d'armes entre la Hongrie et la majorité des Etats de l'Union européenne. Tapez les mots "homosexualité Hongrie" sur le moteur de recherche Google: vous verrez défiler, émanant des sites de journaux quotidiens, de chaînes de radio et de télévision ou d'information en ligne, en principe de toutes tendances, des articles qui disent tous en substance la même chose. Le diagnostic que j'ai récemment proposé aux lecteurs de Belgicatho sur le fonctionnement actuel de l'information [1] trouve ici une illustration des plus éloquentes…

       En vain, j'ai attendu que le journal dit de référence que je lis tous les jours m'informe du contenu exact de la loi qui vaut au gouvernement de Viktor Orbán d'être traité en paria. Je l'ai attendu tout aussi vainement des émissions matinales de La Première (RTBF radio) aux jours où la polémique faisait rage dans les bâtiments du Conseil européen, rue de la Loi à Bruxelles. En revanche, chacun aura pu voir fleurir un peu partout ces titres et commentaires accusateurs, où il était question d'une "loi homophobe" (La Libre Belgique, 25 juin; Libération, Paris, même jour…), d'une loi qui "s'attaque à la communauté LGBT" (Le Figaro, Paris, 24 juin; CNN, Atlanta, 15 juin…), d'une loi "mêlant homosexualité et pédophilie" (Courrier international, Paris, 16 juin; Flair, même jour; Mediapart, Paris, 24 juin…), et j'en passe… Les rares éclairages divergents sont à chercher dans les tribunes libres, derniers refuges des francs-tireurs: ainsi pour l'excellente mise au point de la philosophe française Chantal Delsol dans Le Figaro, reprise ici même samedi dernier [2].4

       Face au bashing, comme on dit en franglais, il est compréhensible que le gouvernement hongrois ait voulu faire connaître, sans filtres journalistiques, son point de vue sur l'avenir de l'Europe en achetant un espace publicitaire dans certains journaux. L'un d'eux a fait savoir qu'il avait refusé de faire paraître cette publicité politique "en raison des contre-vérités qu'elle contient". Les lecteurs dudit journal auront certainement à cœur de vérifier si, à l'avenir, sa rédaction opposera la même fin de non-recevoir à toute publicité ou à toute communication officielle contenant des "contre-vérités".

       La loi hongroise tant incriminée a été de fait votée, le 15 juin dernier, en même temps qu'un arsenal de mesures visant à combattre la pédocriminalité. Sont notamment prévus la création d'une base de données des personnes condamnées accessible au public ou encore leur bannissement de certaines professions. Dans la foulée, des élus du Fidesz, principal parti de la majorité, ont fait ajouter une disposition qui vise, quant à elle, le prosélytisme de genre. Peut-être inspirée d'une législation similaire appliquée en Russie depuis 2013, elle est libellée comme ceci: "La pornographie et les contenus qui représentent la sexualité ou promeuvent la déviation de l'identité de genre, le changement de sexe et l'homosexualité ne doivent pas être accessibles aux moins de 18 ans".

       C'est ce texte, rien que ce texte, qui a été qualifié de "honte" par la présidente de la commission européenne Ursula von der Leyen. C'est lui que le président français Emmanuel Macron a jugé ne pas être "conforme à nos valeurs et à ce qu’est l’Europe". C'est à cause de lui que le premier ministre néerlandais Mark Rutte a affirmé que la Hongrie n'a "plus rien à faire dans l'Union européenne". C'est en lui que le premier ministre belge Alexander De Croo a cru reconnaître "des pensées du Moyen Age" (!). Ajoutons que la Belgique est aussi à l'origine de la première salve, tirée le 22 juin: une déclaration, cosignée par dix-sept Etats, demandant à la commission de porter l'affaire devant la Cour de justice européenne.

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  • Les raisons de l'antagonisme entre les institutions européennes et la Hongrie (Chantal Delsol)

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    De Chantal Delsol sur le site du Figaro via artofuss.blog :

    Chantal Delsol: «Entre les institutions européennes et la Hongrie, les raisons d’un antagonisme»

    TRIBUNE – La philosophe examine la controverse suscitée, à l’échelle européenne, par l’adoption, à Budapest, d’un projet de loi qui interdit la «promotion» de l’homosexualité auprès des mineurs.

    25 juin 2021

    Chantal Delsol est membre de l’Institut.


    Une nouvelle affaire hongroise commence à l’occasion du match de football Allemagne-Hongrie. La municipalité allemande voulait illuminer le stade de Munich aux couleurs de l’arc-en-ciel de la communauté LGBT, afin de protester contre une loi annoncée la semaine dernière par le gouvernement de Viktor Orban. L’UEFA, organisatrice de l’Euro de football, a refusé, se disant «une instance politiquement et religieusement neutre». Cette neutralité a soulevé aussitôt un tollé aussi bien chez les dirigeants de nombreux pays européens que dans les médias: les lois sociétales récentes ne sont plus considérées comme des prises de position, face auxquelles on pourrait être neutre, mais comme des évidences substantielles, une sorte de droit naturel, face auquel un opposant devient indigne. Là-dessus, quinze États membres de l’Union européenne ont demandé à la Commission d’agir face à ce texte de loi qui interdit la «promotion» de l’homosexualité auprès des mineurs. La Hongrie s’est retrouvée une nouvelle fois sous les critiques et injures.

    Que dit le texte incriminé? Il prévoit que «la pornographie et les contenus qui représentent la sexualité ou promeuvent la déviation de l’identité de genre, le changement de sexe et l’homosexualité ne doivent pas être accessibles aux moins de 18 ans»Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, s’est exclamée: «Le projet de loi hongrois est une honte. Ce projet de loi est clairement discriminatoire envers les personnes sur la base de leur orientation sexuelle et va à l’encontre de toutes les valeurs fondamentales de l’Union européenne.»C’est une législation «indigne de l’Europe», a fustigé le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères et européennes Jean Asselborn, «les gens ont le droit de vivre comme ils veulent, on n’est plus au Moyen Âge». Le ministre délégué allemand aux Affaires européennes, Michael Roth, a dénoncé des dispositions qui «violent clairement les valeurs de l’UE», et Emmanuel Macron a fait la même déclaration.

    Il est vrai qu’une ambiguïté existe sur la portée du projet de loi. Certains jugent que les «contenus» interdits pourraient inclure les publicités susceptibles d’être vues par des mineurs, ce qui est un autre sujet.

    Notre réflexion porte ici sur l’éducation dans la famille. Le ministre hongrois des Affaires étrangères a déclaré que «cette loi ne dit rien sur l’orientation sexuelle des adultes. Elle dit seulement que, tant que les enfants ont moins de 18 ans, leur éducation sexuelle relève exclusivement de leurs parents, c’est tout».Comment comprendre qu’une communauté de liberté (l’Europe institutionnelle), qui s’était étendue dans la joie après la chute du communisme, en soit venue à imposer si radicalement une seule vision éthique ?

    Que ce simple point suscite l’hystérie: cela montre à quel degré d’idéologie imposée en est arrivée l’Union européenne. Il faut rappeler en passant que le gouvernement Orban a été élu démocratiquement. Les défenseurs de la loi ont été obligés de préciser cette évidence que le vote du Parlement hongrois est «une compétence nationale qui ne devrait pas être remise en question», ce qui en principe va de soi, mais justement ne va plus de soi, en raison d’une vision libertaire dont l’Union voudrait assurer l’obligation, sous peine de sanctions (on en parle).

    Comment démêler cela? Comment comprendre qu’une communauté de liberté (l’Europe institutionnelle), qui s’était étendue dans la joie après la chute du communisme, en soit venue à imposer si radicalement une seule vision éthique? Laquelle apparaît à ses adeptes comme la chose la plus naturelle du monde, une sorte de loi naturelle en somme, qui serait récusée seulement par «les barbares» (à l’extérieur, comme les pays musulmans) et «les criminels» (à l’intérieur, comme les gouvernements illibéraux, les conservateurs et les résidus cathos).

    Il peut être utile à cet égard de faire la distinction entre la tolérance et la légitimation. Le cas que nous avons sous les yeux montre, comme bien d’autres, à quel point la tolérance est mal aimée: tolérer, c’est supporter, au sens étymologique, sans pour autant apprécier, sans être d’accord. Mot de Voltaire: je ne vous approuve pas, mais je ferai tout pour que vous puissiez vous exprimer. Or aujourd’hui ce mot est caduc: la tolérance de Voltaire apparaît comme une condescendance et, finalement, un mépris. On ne nous demande pas de tolérer tous les comportements: mais de les légitimer. On ne vous demande pas seulement de laisser faire, mais d’approuver et de complimenter. Ce qui est bien différent ; il faudrait affirmer que tous les comportements sont également bons, valables, justifiables. Dans une société libérale, la tolérance est de mise et, pour cette raison, les comportements les plus divers (à condition de ne pas s’attaquer à autrui) sont légalisés. Mais la légitimation est bien autre chose: il s’agit de cautionner, de «juger bon». Nous savons bien que, sur nombre de sujets, nous sommes tolérants parce que libéraux, quoique sans légitimer. Je puis tolérer les caricatures de Mahomet parce que je suis libérale, tout en jugeant personnellement que ce type de caricature est moralement illégitime, parce qu’on n’insulte pas le dieu des autres, de même qu’on n’insulte pas la mère des autres ni la patrie des autres, affaire de respect.

    Or la question de la distinction entre tolérance et légitimité touche justement l’éducation dans la famille, car c’est la famille qui transmet les jugements de légitimité et d’illégitimité, au regard des croyances. Et les croyances posent les limites et les justifient. Je puis tolérer la légalisation du changement de genre, parce que je suis libérale, mais sans accepter pour autant, et cela pour des raisons d’éthique personnelle, qu’on vienne le proposer en classe (donc dans mon dos) à mon enfant.Il est désastreux que les gens intelligents qui nous gouvernent se croient tenus de crier à la discrimination dès qu’un jugement se manifeste, et de traiter de criminels ceux qui jugent que des limites existent

    Autant il est nécessaire, si nous sommes des sociétés libérales, comme c’est le cas dans l’Union européenne, de tolérer tous les comportements et de respecter les personnes concernées, autant il est normal que chaque courant, mouvement social, famille, nourrisse sa propre idée de la légitimité de tel ou tel comportement. C’est pourquoi le gouvernement Orban juge inopportun qu’un seul courant de pensée s’impose dans les écoles. C’est aux familles de porter des jugements, et la plupart des Français ne pensent pas autrement, car ce n’est pas à une idéologie d’État d’éduquer les enfants. Considérer que tous les comportements sont également légitimes, c’est une manière de voir libertaire, respectable comme les autres parce que nous sommes dans une société libérale, mais que tous ne sont pas tenus de légitimer, et qui a fortiori n’a pas justification à s’imposer à tous, d’autant moins à s’imposer aux enfants dans les écoles.

    Le grand naufrage des élites libérales contemporaines est de récuser toute réflexion sur les limites. Il est désastreux que les gens intelligents qui nous gouvernent se croient tenus de crier à la discrimination dès qu’un jugement se manifeste, et de traiter de criminels ceux qui jugent que des limites existent. Une société n’est pas obligée de tout relativiser pour être libre.

    Plus grave encore: le grand naufrage de nos élites est dans le déni de la conscience personnelle, dont la grandeur est de pouvoir décider si elle légitime ou non ce qu’elle tolère et de pouvoir transmettre cela à ses enfants. Mais la conscience personnelle, et en dépit de toutes les déclarations grandiloquentes, nul ne pourra nous l’enlever.

  • La Hongrie : un caillou dans la chaussure LGBTQIA+ de l'Union Européenne

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    De Philippe Oswald sur la Sélection du Jour :

    LA HONGRIE, CAILLOU DANS LA CHAUSSURE « LGBTQIA+ » DE L’UE

    L’Union Européenne a adopté des « valeurs » sociétales qui auraient fort surpris ses pères fondateurs. Parmi celles-ci, le nouveau concept de « genre » et ses nombreuses applications LGBTQIA+ (pour : Lesbienne, Gay, Bisexuel·le, Transgenre, Queer, Intersexe, Asexuel·le, le + incluant d’avance toutes les personnes qui ne se retrouveraient pas dans cette liste…). Ces « valeurs » libertaires créent un clivage de plus en plus marqué entre les pays européens de l’Ouest et du Nord qui leur sont acquis, et ceux d’Europe centrale et orientale qui refusent de tourner le dos au modèle familial légué par la tradition judéo-chrétienne. En tête des réfractaires, la Pologne et la Hongrie. En mars dernier, en réponse à la centaine de collectivités polonaises qui s’étaient décrétées « zones sans idéologie LGBT », le Parlement européen a voté une résolution déclarant l’UE « zone de liberté » pour les minorités sexuelles.

    Ce 24 juin, c’est la Hongrie qui a été mise sur la sellette au Conseil européen. En cause, une nouvelle loi hongroise interdisant de « promouvoir » le changement de genre et l’homosexualité auprès des mineurs. Une « honte », selon la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, selon laquelle cette loi « va à l’encontre de toutes les valeurs fondamentales de l’UE ». La présidente avait reçu l’appui de 15 états membres sur 27 qui ont adressé à la Commission une déclaration dans laquelle ils se disent « profondément inquiets » par des dispositions « discriminatoires à l’égard des personnes LGBTQI et violant le droit à la liberté d’expression sous prétexte de protéger les enfants ». Présent à Bruxelles et soumis, jeudi soir, à deux heures de réprimandes par une majorité de ses homologues européens menés par ceux du Benelux, le premier ministre hongrois Viktor Orban n’a pas fléchi : cette loi, a-t-il dit et répété, « ne porte pas sur les homosexuels » mais « concerne la façon dont les parents veulent faire l’éducation sexuelle de leurs enfants ». Il a été aussitôt soutenu par ses homologues polonais et bulgare. La veille, mercredi 23 juin, à Munich, une tentative d’utiliser l’Euro de football à l’occasion du match Allemagne-Hongrie en éclairant le stade aux couleurs arc-en-ciel, avait échoué : l’UEFA a « calé » devant cette trop évidente exploitation politico-idéologique du sport.

    Votée par le parlement hongrois le 15 juin dernier, la loi en question stipule que « l’école ne doit pas viser à promouvoir le changement de genre ainsi que l’homosexualité ». Elle s’inscrit selon ses auteurs dans un « système de protection de l’enfance » garantissant le droit des mineurs « à leur identité selon leur sexe de naissance ». Est donc proscrit « tout ce qui encourage la déviation, la modification, ou l’homosexualité sur la base de l’identité de genre », la « responsabilité civile » des chefs d’établissement, des enseignants ou des éducateurs pouvant être engagée en cas d’infraction. Le gouvernement hongrois avait préparé le terrain en faisant adopter en décembre dernier un amendement à la Constitution pour préciser que « la mère est une femme, et le père est un homme ». Cet amendement précise que « la Hongrie protège l’institution du mariage », qui est la « base de la relation familiale » et de la relation « parent-enfant », ainsi que le droit des enfants à recevoir une éducation « conforme aux valeurs fondées sur l’identité constitutionnelle et la culture chrétienne de la Hongrie ». Il s’agit, avait précisé la ministre de la justice, Judit Varga, de mettre la Hongrie à l’abri de « la menace constante » qui pèse sur « les lois naturelles » et « l’ordre de la création ». Là encore, on imagine la stupeur du trio démocrate-chrétien des « pères de l’Europe », Alcide De Gasperi, Robert Schuman et Konrad Adenauer, si on leur avait annoncé qu’un pays européen jugerait nécessaire de graver dans sa constitution de telles évidences… pour se border contre le vent soufflant des instances de l’UE et des autorités politiques de leurs propres pays.

    Il serait intéressant de sonder les parents d’élèves des pays européens pour vérifier s’ils partagent ou non, et dans quelle proportion, les condamnations de la Hongrie par les instances de l’UE au nom de la cause LGBT. Mais gageons qu’aucun institut de sondage ne se risquera à un tel exercice. Le sujet est tabou. Pourtant, que risque la Hongrie ? L’initiative d’une procédure d’infraction pour violation du droit de l’UE revient à la Commission européenne qui pourrait saisir la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE). Et après ? Les autorités hongroises pourraient-elles se laisser intimider par les foudres de la CJUE ? Elles n’auraient rien de comparable, heureusement, au déferlement des chars soviétiques contre Budapest en 1956 ! Quoi qu’il en soit, Viktor Orban a promis d’engager devant la CJUE un recours contre d’éventuelles sanctions. Au moins un an de procédure… Rien ne dit qu’elle aboutira avant avril 2022, date des élections générales en Hongrie.

     

    La Hongrie veut réprimer la « promotion » » de l’homosexualité

    La Croix 15-06-2021
  • L'avortement n'est pas une fatalité

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    De Grégor Puppinck (initialement publié sur le site de l’ECLJ : La prévention de l’avortement : garantir le droit de ne pas avorter) sur gènéthique.org :

    La prévention de l’avortement : garantir le droit de ne pas avorter

    24 juin 2021

    Chaque année, l’avortement met un terme à un cinquième des grossesses françaises et à un tiers des grossesses européennes, avec 4,5 millions d’avortements contre 8,5 millions de naissances dans l’Europe des 47 États membres du Conseil de l’Europe.

    Au regard de l’ampleur du phénomène, de ses causes et de ses conséquences, l’avortement n’est pas plus une liberté qu’une fatalité, mais un problème social de santé publique auquel la société peut et doit répondre par une politique de prévention.

    La société peut, par le biais de politiques publiques, prévenir et réduire le recours à l’avortement. Ainsi, aux États-Unis, la baisse de 17,4 % du nombre d’avortements pratiqués entre 1990 et 1999 résulte des changements législatifs opérés dans la majorité des États[1] fédérés. En Europe, certains gouvernements sont également parvenus à réduire le taux d’avortement[2] par des modifications législatives et des campagnes de sensibilisation[3]. En Hongrie, ce taux, qui s’établissait à 19,4 ‰ en 2010, est descendu à 17,5 ‰ en 2012[4]. La Pologne fournit un exemple encore plus radical de l’effet possible de la loi : alors que plus de 100.000 avortements y étaient pratiqués chaque année dans les années 1980[5], ils sont devenus aujourd’hui rarissimes. En France, à l’inverse, la valorisation publique de l’avortement comme « droit » s’est accompagnée d’une augmentation de sa pratique. Ainsi, le nombre d’IVG en 2013 a augmenté de 4,7 % par rapport à 2012, passant de 207 000 à 217 000[6], suite à la décision du gouvernement de rembourser l’IVG à 100 %[7].

    L’avortement n’est donc pas une fatalité : la majorité des avortements a une cause de nature économique et sociale et pourrait être évitée. 75 % des femmes qui ont avorté indiquent y avoir été poussées par des contraintes sociales ou économiques[8]. Ce constat met en cause l’efficacité de la prévention de l’avortement ainsi que le respect des droits sociaux des femmes et des familles. Dans divers instruments internationaux, les États se sont pourtant engagés formellement à prévenir l’avortement.

    Comme le soulignait le Professeur Israël Nisand[9]« Tout le monde peut s’accorder sur l’idée qu’il vaut mieux prévenir les IVG chez les jeunes plutôt que d’avoir à les réaliser, que ce soit du point de vue éthique, psychologique ou économique ». Un sondage IFOP réalisé en 2010[10] est particulièrement révélateur de l’ambivalence qui entoure la perception de l’avortement. Si 85 % des personnes interrogées se disaient favorables à l’avortement, 61 % estimaient qu’il y en avait trop en France et 83 % qu’il avait des conséquences psychologiques difficiles à vivre.

    Pour prévenir l’avortement, deux moyens étaient présentés comme souverains : l’éducation sexuelle et la contraception[11]. Pourtant, alors que, quarante ans après la légalisation de l’avortement, la contraception s’est généralisée et que l’éducation sexuelle fait partie des programmes scolaires dès l’école primaire, le nombre d’avortements ne baisse pas, en particulier chez les mineures.

    Il est donc urgent de réfléchir à une véritable prévention de l’avortement, pour réduire l’avortement chez les jeunes, pour que les femmes n’y soient plus contraintes par leur situation économique ou sociale. Cette politique de prévention doit être renouvelée jusque dans ses prémisses et être élargie : comme toute véritable prévention, elle doit être fondée sur un progrès de la responsabilité personnelle.

    Une politique publique de prévention peut s’appuyer sur des principes juridiques bien établis et contribuerait à leur mise en œuvre. Sur la base de ces principes, les États ont pris l’engagement conventionnel de mener une telle politique de prévention afin de « réduire le recours à l’avortement ». Ces principes sont la protection de la famille, de la maternité, et de la vie humaine. À cette obligation pesant sur les États correspond un droit corrélatif pour toute femme de ne pas être contrainte d’avorter (I).

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  • Le message du pape pour la journée des grands-parents et des personnes âgées

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    D'Anita Bourdin sur zenit.org :

    Journée des grands-parents et des personnes âgées: message du pape François

    “Je suis avec toi tous les jours”

    Le pape recommande aux grands-parents et aux personnes âgées ce triple programme de lecture biblique: « Lisons chaque jour une page de l’Évangile, prions les Psaumes, lisons les Prophètes ! Nous serons surpris par la fidélité du Seigneur. »

    Dans son message pour la première Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées qui aura lieu dans un mois environ, le 25 juillet 2021, le pape les invite en effet à lire les Ecritures, en clef missionnaire.

    Dans ce message publié ce mardi 22 juin 2021, le pape ajoute que la Parole de Dieu éclairera leur mission, en ce nouvel âge: « Les Écritures nous aideront également à comprendre ce que le Seigneur attend de notre vie aujourd’hui. En effet, il envoie les ouvriers à sa vigne à toutes les heures de la journée, à chaque saison de la vie. »

    Le pape date son message de la fête de la Visitation de Marie à sa cousine Elisabeth « avancée en âge », le 31 mai dernier: une invitation à la « Visitation »!

    Comme couverture du message imprimé, le pape a choisi le songe de Joachim, grand-père de Jésus, visité par un ange consolateur, comme il l’explique en y faisant allusion dans son message.

    Voici le texte complet de ce message, dans une traduction officielle en français.

    AB

    MESSAGE DU SAINT-PÈRE

    Journée Mondiale des grands-parents et des personnes âgées

    “Je suis avec toi tous les jours”

    Chers grands-pères, Chères grands-mères!

    “Je suis avec toi tous les jours” (cf. Mt 28, 20) ! Telle est la promesse que le Seigneur a faite à ses disciples avant de monter au ciel et c’est la même promesse qu’il te répète aussi aujourd’hui, cher grand-père et chère grand-mère. À toi. “Je suis avec toi tous les jours” sont aussi les paroles qu’en tant qu’Evêque de Rome, et en tant que personne âgée comme toi, je voudrais t’adresser à l’occasion de cette première Journée Mondiale des Grands-parents et des Personnes âgées. Toute l’Eglise est proche de toi –disons-le mieux, elle nous est proche – : elle a souci de toi, elle t’aime et ne veut pas te laisser seul !

    Je sais bien que ce message te parvient à un moment difficile : la pandémie a été une tempête inattendue et furieuse, une dure épreuve qui s’est abattue sur la vie de tout le monde, mais qui a réservé un traitement spécial, un traitement encore plus rude à nous, les personnes âgées. Beaucoup d’entre nous sont tombés malades ; nombreux ont perdu la vie ou ont vu mourir leur conjoint ou leurs proches ; d’autres encore ont été contraints à la solitude pendant une très longue période, isolés.

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  • La Cour Suprême des Etats-Unis conforte une association catholique qui refuse de confier des enfants aux familles homoparentales

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    De Charlotte Gambert sur le site du journal la Croix :

    18 juin 2021

    La justice américaine conforte une association catholique qui refuse de confier des enfants aux familles homoparentales

    L’agence Catholic Social Services (CSS) devra à nouveau être référencée par la mairie de Philadelphie, malgré son refus de placer des enfants au sein de familles d’accueil homoparentales. La Cour suprême a tranché jeudi 17 juin en sa faveur.

    Comment articuler liberté religieuse et principe de non-discrimination ? Cette question sensible a été tranchée jeudi 17 juin par la Cour suprême des États-Unis. Les juges ont estimé que la ville de Philadelphie ne pouvait pas rompre un contrat avec l’agence Catholic Social Services (CSS), au motif que celle-ci refuse de placer des enfants auprès de couples de même sexe.

    « Il est clair que la ville a fait pression sur CSS en lui donnant le choix de restreindre sa mission, ou d’approuver des relations incompatibles avec ses convictions », a estimé le juge en chef John Roberts qui a rendu l’avis de la Cour. Il ajoute que la CSS ne souhaite pas imposer ses idées à qui que ce soit, mais ne cherche « qu’un accommodement qui lui permettra de continuer à servir les enfants de Philadelphie d’une manière conforme à ses croyances religieuses ». Pour la Cour suprême, le refus de la ville de Philadelphie de conclure un contrat avec CSS viole le premier amendement de la Constitution, qui garantit la liberté religieuse.

    La décision sur cette question délicate était très attendue. Elle vient infirmer le jugement rendu par la troisième Cour d’appel des États-Unis, qui avait statué en faveur de Philadelphie, estimant que la ville appliquait de manière neutre sa politique de non-discrimination et que les services sociaux catholiques n’avaient pas le droit à une exemption.

    Les clivages demeurent

    L’affaire remonte à mars 2018. La ville de Philadelphie, apprenant que l’un de ses prestataires, en l’occurrence la CSS, refusait de placer des enfants auprès de couples de même sexe, avait alors décidé de ne plus lui en confier. L’agence avait alors porté plainte, au nom des principes de liberté religieuse et de liberté d’expression.

    Alors que le 4 novembre, la Cour suprême examinait le dossier, la juge Amy Coney Barrett, prenant position en faveur de l’agence, recevait le soutien de « dizaines d’églises, d’élus du Congrès et d’États de la Bible Belt, mais aussi du gouvernement républicain de Donald Trump, pour qui Philadelphie avait fait preuve d'« hostilité » envers la religion », rapportait alors Le Figaro le 3 novembre 2020.

    La grande ville du Nord-Est, quant à elle, recevait également de nombreux soutiens, dont celui de la puissante organisation de défense des droits civiques ACLU, qui mettait en garde contre les conséquences d’un jugement favorable à l’agence catholique. L’association estimait qu’une victoire de la CSS autoriserait des agences privées qui assurent des missions de service public - familles d’accueil, banque alimentaire, foyer pour sans-abri etc. - à refuser leurs services à la communauté LGBT.

    Une décision en demi-teinte

    Selon les défenseurs des droits LGBT, la victoire de leurs opposants n’est cependant pas complète. « La Cour n’a pas établi un droit général pour les organisations religieuses à violer les lois anti-discriminations », a souligné ACLU.

    « Les homosexuels ne peuvent pas être traités comme des parias », a ainsi rappelé la Cour suprême. Toutefois, le principe de non-discrimination « ne peut pas justifier de refuser une exception pour motif religieux à CSS », juge-t-elle, dans la mesure où le contrat conclu entre la ville et ses prestataires autorise les exceptions.

    Trois des neuf sages de la haute cour ont, quant à eux, ajouté, dans une opinion distincte, qu’un arrêt plus large était nécessaire pour renforcer les droits des groupes religieux, selon la Radio-Télévision belgede la communauté française(RTBF).

  • Hongrie : une loi contre la pédophilie inclut des limitations strictes sur l'homosexualité et le transgenrisme

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    Source : a.t.v.hu (http://www.atv.hu/belfold/20210615-pedofiltorveny-szavazas-2021-06-15)

    15 juin 2021

    L'opposition s'est retirée, mais le projet de loi anti-pédophile draconien est passé - avec les amendements concernant l'homosexualité

    Les délinquants pédophiles risquent jusqu'à 20 ans de prison et il sera interdit aux moins de 18 ans de montrer des contenus homosexuels et transgenres ou d'en faire la publicité. Les partis au pouvoir ont voté le projet de loi anti-pédophilie tant annoncé, avec le Jobbik ("Alliance des jeunes de droite - Mouvement pour une meilleure Hongrie"). L'opposition s'est retirée.

    Mardi, le projet de loi anti-pédophile a été adopté par le Parlement par 157 voix contre 1, sans abstention. Avant cela, la majorité gouvernementale avait rejeté tous les amendements de l'opposition.

    Les pédophiles pourront être recherchés nominativement dans le registre pénal, ils pourront à l'avenir être condamnés à 20 ans de prison, il n'y aura pas de sursis de plus de 8 ans, et pas de libération - le Parlement a voté en faveur du paquet de lois anti-pédophiles, signé par Máté Kocsis, qui est une réglementation extrêmement stricte (...).

    Ils se sont concentrés sur le renforcement de la protection pénale des enfants à la lumière des événements scandaleux et parce que, bien que le nombre de crimes soit en baisse, ceux commis contre les enfants ont augmenté. L'homme politique du Fidesz a également parlé de la "saleté de l'internet" et de ses "profondeurs les plus sombres" lors du débat général, indiquant qu'"il y a un pédophile pour chaque jour ouvrable en Hongrie". Les pédophiles doivent savoir qu'ils ne peuvent se cacher ni sur l'internet ni sur le dark web, "il n'y a pas de cachette", a déclaré Máté Kocsis.

    À l'avenir, les délinquants pédophiles ne seront plus autorisés à travailler près des enfants sur les plages, dans les parcs d'attractions, les zoos ou les clubs sportifs. En outre, ils ne seront pas autorisés à occuper des fonctions gouvernementales ou politiques en vertu de la loi.

    Le Jobbik a quand même voté en faveur de ce projet.

    Le dernier jour de la session avant la pause estivale, tous les partis d'opposition, à l'exception du Jobbik, se sont retirés de la session parlementaire - DK, Párbeszéd, MSZP et LMP ont boycotté le vote de blocage, tandis que les députés indépendants Ákos Hadházy, Bernadett Szél et Szabolcs Szabó ont refusé de participer au vote sur le projet de loi anti-pédophile.

    Le débrayage visait à protester contre les amendements au projet de loi anti-pédophile, qui ont été déposés et votés par le gouvernement en commission législative jeudi dernier, et qui interdiraient la promotion et la présentation de l'homosexualité ou du changement de sexe aux moins de 18 ans, y compris la publicité contenant de tels contenus. L'opposition et les militants des droits de l'homme parlent de stigmatisation, de se faire des ennemis, de confondre les homosexuels et les personnes qui changent de sexe avec les pédophiles et le "porno" (ce sont les mots de Gergely Arató, du DK) (...).

    Le Jobbik, cependant, a non seulement voté aujourd'hui, mais a également voté avec les partis gouvernementaux pour le projet de loi - malgré les amendements sur les homosexuels et les transgenres. Et ce malgré le fait qu'András Fekete-Győr ait demandé au Jobbik, avant le vote, de ne pas être un partenaire dans l'adoption de la loi. "Je vous demande de revenir à la raison, de mettre la main sur le cœur et de ne pas voter pour la loi qui va ruiner la vie d'innombrables de vos concitoyens", a écrit le président de Momentum dans son message aux membres de la droite.

    Balázs Ander, qui était l'orateur principal du Jobbik lors du débat général, a déclaré avant la présentation des amendements du parti gouvernemental que le Jobbik soutiendrait chaque proposition anti-pédophile et chaque renforcement de la loi "du premier au dernier mot". En fait, il a même proposé la castration chimique et le traitement médicamenteux des pédophiles. Avant le vote, le Jobbik a clairement indiqué que si l'opposition est au gouvernement en 22, il supprimera de la loi les articles concernant les homosexuels et les transsexuels.

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  • Les enfants viennent-ils au monde pour s'adapter à nos désirs ?

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    Le projet de loi bioéthique du gouvernement français suscite un vaste débat où une voix comme celle d'Aude Mirkovic retentit avec beaucoup de justesse et peut inspirer au-delà des limites de l'Hexagone.

    D'Aude Mirkovic sur le Figaro Vox :

    Aude Mirkovic: «Les enfants viennent-ils au monde pour s'adapter à nos désirs?»

    FIGAROVOX/TRIBUNE - L'article 1er du projet de loi bioéthique du gouvernement, ouvrant le droit à la PMA aux femmes seules et aux couples de femmes, a été validé mardi 8 juin dans la soirée. La porte-parole de l'association Juristes pour l'enfance dénonce une loi injuste, qui privera des enfants de leur filiation.

    Le projet de loi bioéthique est actuellement en troisième lecture à l'Assemblée nationale.
    Le projet de loi bioéthique est actuellement en troisième lecture à l'Assemblée nationale. Aude Mirkovic

    Aude Mirkovic, maître de conférences en droit privé est porte-parole de l'association Juristes pour l'enfance, auteur de La PMA : quels enjeux ? (Artège 2018) et En Rouge et Noir, roman (Première Partie, 2020).


    Le projet de loi bioéthique avec, en mesure « phare », l'extension de la procréation médicalement assistée (PMA) aux femmes célibataires et aux couples de femmes, est actuellement en troisième lecture à l'Assemblée nationale.

    Le texte n'étant pas encore adopté, le Parlement à jusqu'au 29 juin pour protéger les enfants des excès des désirs des adultes et des profits des marchands.

    Commençons par rappeler que chacun prend, en matière de procréation, des décisions plus ou moins heureuses mais qui relèvent de sa vie privée. C'est pourquoi, si une femme fait le choix d'avoir un enfant « sans père », elle prend ses responsabilités, elle expliquera le moment venu à son enfant pourquoi il n'a pas de papa et personne ne leur souhaite autre chose que du bien.

    Cependant, dès lors que la loi est sollicitée pour organiser la conception de cet enfant privé de son père et, surtout, pour inscrire dans le Code civil l'interdiction légale pour cet enfant d'avoir sa filiation paternelle, la question ne relève plus de la vie privée de la femme mais de la loi, chose publique s'il en est puisque la loi est l'affaire de tous et, plus encore, la responsabilité de tous.

    Nous serons tous au tribunal de l'histoire car les enfants à venir de ces PMA ne manqueront pas de demander des comptes de leur lignée paternelle ainsi effacée, non en raison des malheurs et aléas de la vie mais par la loi.

    Aude Mirkovic

    Si nous portons des jugements parfois sévères sur telle ou telle époque qui a toléré, dans l'indifférence plus ou moins généralisée, des lois injustes, il serait trop facile de nous laver les mains des injustices de notre temps. Nous serons tous au tribunal de l'histoire car les enfants à venir de ces PMA ne manqueront pas de demander des comptes de leur lignée paternelle ainsi effacée, non en raison des malheurs et aléas de la vie mais par la loi.

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  • Le non ferme et catégorique des évêques chiliens au "mariage pour tous"

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    De Xavier Le Normand et Malo Tresca sur le site du journal La Croix :

    Chili : les évêques s’opposent à un « mariage pour tous » adopté en urgence

    Analyse 

    Dans un communiqué, le comité permanent de la Conférence épiscopale du Chili (CECh) a condamné avec virulence, mercredi 2 juin, le projet de loi du chef de l’État, Sebastián Piñera, visant à autoriser selon une procédure d’urgence le « mariage égalitaire » pour les couples homosexuels.

    4/06/2021

    C’est un « non » ferme et catégorique. Dans un communiqué publié mercredi 2 juin, le comité permanent de la Conférence épiscopale du Chili (CECh) a affirmé son opposition résolue au projet du président du pays, Sebastián Piñera, de légaliser selon une procédure d’urgence le « mariage égalitaire », c’est-à-dire l’ouverture du mariage aux couples de même sexe.

    Dans un revirement par rapport à ses précédentes prises de position, le président de droite avait en effet annoncé, la veille, qu’il estimait le « temps venu » de relancer ce chantier législatif, étudié depuis plusieurs années par le parlement chilien, mais bloqué par d’influentes oppositions. « Nous devons approfondir notre compréhension de la valeur de la liberté, y compris la liberté d’aimer et de former une famille avec la personne aimée, et aussi la valeur de la dignité de toutes les relations d’amour et d’affection entre deux personnes », a publiquement justifié Sebastián Piñera.

    « Projet de Dieu »

    Exhortant les autorités à plutôt privilégier des politiques d’aide pour la population éprouvée par la pandémie de Covid-19, l’épiscopat local s’est empressé de réagir en rappelant, dans son dernier message, la doctrine de l’Église sur le sujet : « Ceux d’entre nous qui suivent Jésus-Christ comme Sauveur et Seigneur et sont guidés par son enseignement, ont la certitude que le mariage établi et voulu par Dieu n’est qu’entre un homme et une femme, une communion qui donne naissance à la vie et est le fondement de la famille ».

    « Ce que l’Église catholique enseigne à ce sujet est clair et bien connu : “La vocation au mariage est inscrite dans la nature même de l’homme et de la femme, tels qu’ils sont sortis de la main du Créateur” », a précisé la CECh, en citant le canon 1603 du Catéchisme de l’Église catholique. Avant de rappeler, encore, que le pape François avait ratifié cet enseignement dans son exhortation apostolique Amoris laetitia (251), en affirmant que « rien ne permet d’assimiler ou d’établir des analogies, même lointaines, entre les unions homosexuelles et le projet de Dieu sur le mariage et la famille ».

    Dans un pays encore très majoritairement catholique, mais où la voix de l’institution est décriée – notamment sur les sujets de société – à l’aune des révélations de nombreux scandales d’abus, ce rappel de l’épiscopat chilien intervient aussi trois mois après la publication, lundi 15 mars, d’une note de la Congrégation pour la doctrine de la Foi réaffirmant l’interdiction, pour les prêtres, de bénir des unions de couples de même sexe.

    « Dignité et respect »

    Pour les responsables religieux chiliens, leur message ne contredit en rien la conviction de l’Église que « toute personne, quelle que soit son orientation sexuelle, doit être respectée dans sa dignité et accueillie avec respect, en évitant tout signe de discrimination injuste ». « En outre, du point de vue des droits des personnes qui décident de vivre ensemble, la législation nationale a établi un régime qui protège et reconnaît légalement leur décision », ont-ils précisé, se disant enfin désireux que leurs mots puissent notamment « aider au discernement de ceux qui exercent la responsabilité de légiférer (…) » dans le pays.

  • 3 et 4 juillet : les pères marchent avec saint Joseph

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    De franchicroix.be :

    3 et 4 juillet : les pères marchent avec saint Joseph

    La Marche des Pères 2021 a lieu les 3 et 4 juillet 2021

    À la suite des nouvelles consignes du gouvernement nous avons désormais la quasi-certitude que la Marche pourra avoir lieu, et avançons à fond pour vous préparer un super weekend !

    Attention, nous avons cette année dû nous limiter à 100 participants, et les inscriptions vont bon train : donc (si ce n’est déjà fait) ne tardez pas à vous inscrire si vous voulez être certains d’être des nôtres.

    Pour vous inscrire, c’est ici.

    Bref résumé de la Marche des Pères 2021

    • Weekend des 3 et 4 juillet 2021. À cette date, ont lieu beaucoup d’autres Marches des Pères de Famille en Europe, nous marcherons en communion avec eux.
    • À Banneux, au prieuré des Frères de Saint-Jean.
    • Thème et prédicateur : le pape François ayant placé l’année 2021 sous le patronage de saint Joseph, également patron de la Belgique, ce sera le thème de notre Marche. Le frère Marc, fondateur de la Fraternité de Tibériade, animera la marche. Il est très attaché à saint Joseph et le thème de son enseignement sera Saint Joseph, l’homme du réel. Le frère Marc nous proposera des pistes concrètes sur l’éducation de nos enfants, notre relation avec notre épouse, l’importance de la transmission, le sens du travail… en résonance avec la lettre apostolique de décembre dernier du pape François sur saint Joseph.
    • Informations pratiques
  • France : mobilisation de la "Manif pour Tous" les 7 et 8 juin prochains

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    Image - Nouvelle lecture du projet de loi dit de « bioéthique » : l’égalité des droits, c’est dès la naissance

    Logo de La Manif Pour Tous

    Tous nés d'un père et d'une mère

    Paris, le 31 mai 2021

    COMMUNIQUÉ DE PRESSE

    NOUVELLE LECTURE DU PROJET DE LOI DIT DE « BIOÉTHIQUE » : L’ÉGALITÉ DES DROITS, C’EST DÈS LA NAISSANCE

    La Manif Pour Tous appelle à manifester les 7 et 8 juin aux abords de l’Assemblée nationale pour défendre l’égalité des droits pour tous les enfants, à commencer par celui d’avoir un père et une mère. Elle dénonce la tentative de passage en force du Gouvernement sur un texte qui divise profondément la société et le Parlement avec ses mesures clivantes sur la PMA sans père et la GPA.

    Plus le processus législatif avance, plus l’opposition au projet de loi bioéthique se renforce. Lors de la seconde lecture au Sénat, les sages ont réécrit le texte de fond en comble, supprimant notamment la PMA pour les femmes seules puis pour les couples de femmes. Hélas, le mépris du Gouvernement vis-à-vis de la chambre haute se confirme puisque la majorité entend profiter d’une nouvelle lecture du texte à l’Assemblée nationale pour revenir à la version d’origine du texte et effacer toutes les améliorations apportées par les sénateurs. Après un examen en commission spéciale du 1er au 3 juin, les députés examineront le texte en séance publique à partir du 7 juin. Signe de l’opposition à ce texte qui ne fait pas du tout consensus, plus d’un millier d’amendements a déjà été déposé en commission spéciale.

    À l’heure où les conséquences économiques et sociales de la crise sanitaire se font cruellement sentir, ce passage en force interroge et met en évidence le décalage entre les dérives idéologiques du Gouvernement et les aspirations des Français. La famille et la filiation sont des piliers de notre société. Premier lieu de solidarité et refuge pour les plus vulnérables, la famille a été un amortisseur irremplaçable depuis le début de la crise du Covid. Pourtant, le Gouvernement s’acharne à légiférer coûte que coûte sur la PMA sans père, la GPA, les embryons chimères et transgéniques, l’autoconservation des ovocytes… Ces mesures ouvrent à la marchandisation de l’Humain, synonyme d’un grave retour en arrière.

    Loin des revendications toujours plus radicales pour aller vers la GPA et le sordide business de la procréation, La Manif Pour Tous réaffirme l’importance de l’amour au cœur de la famille qui commence par le respect de l’autre. « L’égalité des droits, c’est dès la naissance » : tel est le message qui sera porté par les manifestants les 7 et 8 juin devant l’Assemblée nationale où rendez-vous est donné à 19h. « Refuser et dénoncer ce projet de loi, c’est dire oui à l’égalité des droits. Ceux qui prétendent l’inverse sont dans le mensonge et la manipulation. Il est urgent d’appliquer en France la Convention internationale des droits de l’enfant qui rappelle, tout simplement, qu’un enfant doit être élevé par ses parents, c’est-à-dire son père et sa mère. C’est ce que nous voulons continuer à expliquer aux parlementaires » résume Ludovine de La Rochère, Présidente de La Manif Pour Tous.

  • Dix mille Lituaniens manifestent contre les partenariats homosexuels et l'idéologie du genre

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    Vilnius : Dix mille Lituaniens manifestent contre les partenariats homosexuels et l'idéologie du genre

    source

    Le président lituanien Nauseda a soutenu le rassemblement. Dans une déclaration, il a promis de défendre la défense du mariage classique et de la famille.

    Vilnius (kath.net/LifeSiteNews/jg)

    À Vilnius, la capitale de la Lituanie, le 15 mai, des milliers de personnes ont manifesté contre l'idéologie du genre et contre un projet de loi visant à établir des partenariats civils pour les homosexuels.

    Une enquête Eurobaromètre 2019 a révélé que 70% des Lituaniens sont contre la reconnaissance légale des partenariats de même sexe.

    Gitanas Nauseda, le président lituanien, a soutenu le rassemblement. Son opinion a été montrée en vidéo. Nauseda a promis de travailler pour la famille classique. "Le mariage se fait par le libre consentement d'un homme et d'une femme", a-t-il dit littéralement.

    Robertas Grigas, un prêtre qui était déjà dans la résistance contre l'Union soviétique, était l'un des orateurs du rassemblement. Il a appelé le gouvernement "à ne pas servir les intérêts de petits groupes exotiques, mais à faire face aux problèmes qui affectent la nation tout entière".

    Selon la police, dix mille personnes étaient présentes au rassemblement à Vingis Park.