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Famille - Page 69

  • Amoris Laetitia : le cardinal Müller appelle à l’apaisement et réaffirme la doctrine de l’Eglise

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    Lu sur le site de notre confrère « diakonos.be » :

    Le Cardinal Gerhard Luwig Müller est la plus haute autorité doctrinale de l'Eglise catholique après le pape. Il vient de déclarer que, jusqu'à nouvel ordre, la Congrégation ne répondra pas aux quatre cardinaux qui ont formulés leurs doutes (dubia) concernant Amoris Laetitia.

    Le Préfet pour la Congrégation de la Doctrine de la Foi a expliqué dans un entretien accordé à Kathpress ce jeudi que sa congrégation "parle et agit" avec l'autorité du Pape et ne peut pas prendre parti dans "un différend d'opinion".

    Le Préfet soulève le danger d'une "polarisation" entre deux camps au sein de l'Eglise. le Cardinal Müller a expliqué que la lettre contenant les cinq dubia avait été adressée directement au Pape - avant d'être rendue publique - et que le Pape pouvait encore mandater sa Congrégation pour résoudre ces tensions. La Congrégation pour la Doctrine de la Foi est en effet la plus haute autorité pour tout ce qui concerne la foi dans l'Eglise Catholique.

    "Pour le moment, il est important que chacun de nous garde son sang-froid et ne se laisse pas embarquer dans des polémiques ou pire, en créer" a-t-il déclaré. Le Cardinal a refusé de commenter les passages d'Amoris Laetitia à l'origine de la polémique mais il a affirmé qu'on ne pouvait pas en faire une interprétation contraire aux enseignements des précédents papes ou de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi.

    Concernant la Communion pour les catholiques divorcés et "remariés", il a cité une lettre de la CDF datant de 1994 dans laquelle ils répondaient aux évêques allemands sur ce même sujet. Dans cette réponse, le Cardinal Josef Ratzinger avait interdit aux évêques de donner la communion aux couples en question.

    L'indissolubilité du mariage doit être "le fondement inébranlable de tout enseignement et de tout accompagnement pastoral" a ajouté le Cardinal Müller.

    Quand le journaliste lui a demandé si deux camps étaient en train de s'affronter derrière les murs du Vatican, le Cardinal Müller a répondu par la négative. Il n'y a pas "de lutte de pouvoir derrière les 'hautes murailles' du Vatican, entre les réformateurs et ceux qui souhaitent tirer sur le frein." Ces rumeurs montrent combien "certaines façons de penser et la perception de catégories de pouvoir est en train de mal tourner."

    Sources: Lifesitenews, Kathnet

    Ref. AMORIS LAETITIA: LE CARDINAL MÜLLER APPELLE À L'APAISEMENT ET RÉAFFIRME LA DOCTRINE DE L'ÉGLISE

    JPSC

  • France : l'aveuglement idéologique de François Hollande dénoncé par la Manif pour Tous

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    Communiqué de Presse de la Manif pour Tous (2 décembre)

    Avec le renoncement de François Hollande,

    « ça va mieux », enfin !

    L’enfant et la famille, premières victimes

    d’un quinquennat de divisions, déconnecté du réel

    Hautement symboliques de son quinquennat, les affirmations de François Hollande lors de son allocution télévisée d’hier soir, témoignent une nouvelle fois de sa déconnexion de la réalité.

    En rappelant que « le mariage a été ouvert à tous les couples », le Président de la République omet à nouveau, comme il l’a toujours fait, que l’adoption a été également ouverte à deux hommes ou deux femmes, privant une nouvelle fois de père ou de mère des enfants déjà orphelins. François Hollande sait pertinemment que 79% des Français considèrent que « l’Etat doit garantir à l’enfant orphelin d’être adopté par un père et une mère »[1] : il n’assume pas le bilan de la loi Taubira !

    En considérant que « l’égalité entre les femmes et les hommes a été renforcée », François Hollande souligne lui-même que l’enfant est le grand oublié de son quinquennat et de l’ensemble des mesures prises contre la famille. De même, si « la lutte contre les discriminations, celles qui blessent, a été renforcée », d’après lui, que fait-il de ces enfants dont le droit « dans la mesure du possible, de connaître ses parents et d’être élevé par eux » a été bafouée.

    En outre, la tolérance de François Hollande, vis-à-vis de la pratique des mères porteuses, est sans précédent : alors qu’il assurait, par la bouche de son Premier Ministre, être opposé à la GPA, il n’a pas eu le courage d’agir : en laissant passer la circulaire Taubira de janvier 2013 et en refusant à deux reprises de faire appel de la condamnation de la France par le CEDH sur la question de la GPA, François Hollande a facilité le recours à des mères porteuses à l’étranger, c’est-à-dire l’exploitation des femmes.

    François Hollande et la gauche qu’il représente – qui n’est pas fidèle à la pensée de gauche historiquement soucieuse des plus faibles – ont créé une nouvelle inégalité : celle qui existe désormais entre des enfants qui ont un père et une mère et des enfants sciemment privés de père ou de mère.

    Le futur ex-Président de la République – dont l’immense majorité des Français attend le départ avec impatience – a déclaré qu’il avait voulu « éviter les divisions, les surenchères, les stigmatisations, et donc les amalgames ».

    Son mandat est en réalité marqué par le clivage, la fracture. Il a suscité des divisions profondes, les plus graves concernant les enjeux humains et donc majeurs : l’enfant, la famille, l’éducation.

    Quant aux amalgames, François Hollande « oublie » que certains de ses ministres, parlementaires et proches se sont fait une spécialité des « petites phrases », des insultes, des attaques, des caricatures réitérés d’une large partie des Français opposés à leurs projets de déconstruction.

    Evitant tout débat de fond parce qu’incapables de justifier et d’assumer leurs positions idéologues, l’entourage de François Hollande n’a fait que lancer des anathèmes à ces Français généreux mobilisés pour défendre les droits de l’enfant.

    Le Président de la République se vantait hier soir de sa « sincérité » et de son « humilité ». Etrange manière d’exercer ces qualités en vérité !

    Non content d’avoir piétiné les droits de l’enfant, avec la loi Taubira, et d’avoir méprisé les 700.000 signatures réunies en 3 semaines pour en appeler au CESE, le Président de la République et ses gouvernements successifs ont démoli systématiquement les principes fondateurs de la politique familiale française :

    • Fin de l’universalité des allocations familiales, c’est-à-dire fin du principe de solidarité entre les familles et l’ensemble de la société, fin de la solidarité horizontale entre foyers avec enfants et foyers sans enfants, transformation de la politique familiale en politique sociale ;
    • Double abaissement du plafond du quotient familial. Aujourd’hui, à niveau de vie égal, les familles sont imposées plus que les autres, d’environ 30% ;
    • Réduction d’une année du congé parental pour 96% des couples, résultat de conditions imposées et inapplicables pour bénéficier d’un congé plein ;
    • Plafonnement et imposition de la majoration de pension pour avoir élevé 3 enfants ou plus alors que les couples concernés n’ont pu préparer leur retraite comme les foyers sans enfant et que les cotisations versées par leurs descendants bénéficient à tous ;
    • Hausse des tarifs de cantine pour les familles nombreuses ;
    • Baisse des allocations logement, 650.000 familles concernées…

    Comme en atteste la baisse brutale de l’indice de fécondité français (20.000 naissances en moins en 2015 !), l’enfant et la famille, et en particulier la famille nombreuse, sont les premières victimes de l’aveuglement idéologique de François Hollande.

    La France payera longtemps la facture de la politique anti-famille de ce quinquennat : 10 points de taux de natalité en moins, c’est à long terme 10% de cotisations en moins pour financer les retraites à venir, sans compter les générations suivantes qui ne verront pas le jour !

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    [1] Sondage Opinion Way, 14 octobre 2016

  • Des cardinaux qui risqueraient de perdre leur chapeau

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    De Nicolas Senèze sur le site du journal La Croix :

    Le doyen de la Rote romaine menace les cardinaux frondeurs de perdre leur chapeau

    « Ce qu’ils ont fait est un scandale très grave qui pourrait conduire le Saint-Père à leur retirer le chapeau cardinalice », a estimé Mgr Pio Pinto, la plus haute autorité de l’Église en matière de nullités de mariage, à propos des cardinaux qui mettent en cause les dispositions d’Amoris laetitia. (voir ICI)

    Le doyen du tribunal de la Rote romaine a prévenu mardi 29 novembre les quatre cardinaux qui mettent en doute les dispositions d’Amoris laetitia contre le risque de se voir retirer le chapeau de cardinal.

    Le 14 novembre dernier, les cardinaux Walter Brandmüller, Raymond Burke, Carlo Caffarra et Joachim Meisner avaient rendu publics cinq « dubia »(« doutes ») à propos de l’exhortation apostolique Amoris laetitia et reprochant au pape de ne pas y avoir formellement répondu par « oui » ou « non ».

    Le lendemain, dans le National Catholic Register, le cardinal Burke menaçait le pape d’un « acte formel de correction » contre ce qu’il considère comme de« sérieuses erreurs » dans le texte papal.

    Ces quatre cardinaux mettent en question « deux Synodes des évêques sur le mariage et la famille. Pas un mais deux ! Un Synode ordinaire et un Synode extraordinaire. On ne peut pas mettre en doute l’action de l’Esprit Saint », a mis en garde Mgr Pio Pinto en marge d’un colloque sur les nouvelles règles pour les nullités de mariage organisé par la Conférence épiscopale espagnole à l’Université Saint-Damase de Madrid.

    « Quelle Église défendent ces cardinaux ? », s’est interrogé le doyen de la Rote pour qui « le pape est fidèle à la doctrine du Christ ».

    « Un scandale très grave »

    « Ce qu’ils ont fait est un scandale très grave qui pourrait conduire le Saint-Père à leur retirer le chapeau cardinalice comme cela est déjà arrivé à certains moments dans l’Église », a-t-il continué.

     

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  • Cuba : un espace de liberté pour l’Eglise catholique, après la mort de Fidel Castro ?

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    Après la mort de Fidel Castro, les responsables de l’Église catholique à Cuba espèrent que leurs demandes pourront aboutir en matière d’éducation, dans le champ des médias, la construction d’églises et l’accueil de prêtres étrangers. Mais en quoi Raul diffère-t-il de son frère ? Soixante pourcents des Cubains sont baptisés, mais la pratique religieuse ne dépasse plus deux pourcents. Un article de Claire Lesegretain sur le site de « La Croix » :

    « La mort de Fidel Castro va-t-elle changer quelque chose pour l’Église catholique à Cuba ? Pas fondamentalement dans la mesure où une évolution est déjà en cours depuis que son demi-frère Raul est au pouvoir (1). Toutefois, les attentes des catholiques sont grandes, quelques jours après la mort du « Lider Maximo » : ouvrir des établissements privés, avoir ses propres médias, faire venir des prêtres de l’étranger et construire des églises, en particulier.

    Ainsi, dans le domaine éducatif, « la dernière déclaration qui a fait du bruit ici, c’est quand Mgr Juan Garcia a exprimé récemment le désir de l’Église de participer à l’éducation », rappelle le Français Alban-Marie du Cosquer, frère de Saint-Jean et curé à Sancti Spiritus, capitale de la province du même nom, au centre de l’île cubaine. Son prédécesseur à la tête du diocèse, le cardinal Jaime Ortega, n’avait jamais demandé publiquement de pouvoir ouvrir des établissements scolaires. Ce qui fait dire au frère Alban-Marie que c’est la « première fois » que cela est réclamé explicitement par l’archevêque de La Havane… depuis 70 ans. Le frère de Saint-Jean, qui a par ailleurs fondé un groupe musical chrétien cubain « Acrisolada » (2), se demande « comment les choses vont évoluer ».

    Pas d’écoles catholiques

     En 1961 en effet, après la tentative de débarquement dans la baie des Cochons de centaines d’exilés cubains – soutenus par les États-Unis –, parmi lesquels trois prêtres, le dictateur Fidel Castro fit interdire toutes les écoles catholiques. L’année précédente, alors que les évêques appuyaient les réformes sociales mais rejetaient le virage marxiste du régime, il avait fait fermer les journaux catholiques.

    Or l’Église catholique attend depuis longtemps de pouvoir rouvrir des écoles et y enseigner la religion chrétienne. « C’est une de nos plus grandes attentes », souligne le religieux français. Une demande qui « apparaît comme la plus difficile à satisfaire, surtout dans la période actuelle », selon Janette Habel, chercheuse à l’Institut des hautes études de l’Amérique latine. « Le gouvernement cubain ne veut pas d’enseignement privé, de quelque nature qu’il soit », insiste la chercheuse.

    L’Église cubaine souhaiterait aussi posséder ses propres médias, sites Web et radios, même si quelques journaux chrétiens de qualité existent déjà, tels Espacio laical. Longtemps parrainée par Carlos Manuel de Cespedes (l’ancien secrétaire général de la conférence des évêques de Cuba, décédé en 2014), cette revue a été, selon Janette Habel, « une des seules publications indépendantes du gouvernement ».

    Les prêtres à Cuba sont moins surveillés désormais, parce que, comme le disait en septembre 2015 le P. José Conrado Rodriguez, curé de la paroisse Saint-François à Trinidad, « le clergé catholique est davantage toléré ». Pourtant, celui-ci reste confronté à toutes sortes de difficultés administratives…

    Toujours plein de formalités

    Ainsi, faire venir de l’étranger des bibles, des livres de chants ou des manuels de catéchisme reste très compliqué. « Il y a toujours plein de formalités », raconte encore le frère Alban-Marie à propos d’un arrivage de missels et de calendriers qui ont été vérifiés « carton par carton ».

    Quant à l’accès à la propriété pour l’Église, c’est là aussi toujours très long et très complexe. Depuis la construction à La Havane du séminaire interdiocésain Saint-Charles et Saint-Ambroise, inauguré en novembre 2010, un seul permis de construire a été accordé, cette année, pour une église, en banlieue de la capitale. « Ce sont de toutes petites avancées, très, très lentes », conclut le frère Alban-Marie.

    L’Église pallie les carences gouvernementales

    Pour autant, le rôle de l’Église est implicitement reconnu dans tous les secteurs sociaux, notamment auprès des personnes âgées (le vieillissement de la population est un phénomène majeur dans ce pays de 11,2 millions d’habitants où le taux de natalité est l’un des plus bas du continent sud-américain), des personnes handicapées et des personnes à la rue. « Faute de moyens, surtout depuis les années 1990, l’État castriste s’est désengagé du service aux personnes », estimait en 2015 Maritza Sanchez, directrice de la Caritas Cubana. Et c’est donc principalement l’Église qui pallie les carences gouvernementales.

    > Lire : À Cuba, l’espoir de l’Église catholique

    Ces catholiques engagés minoritaires (même si plus de 60 % des Cubains sont baptisés, à peine 2 % d’entre eux sont des pratiquants réguliers) savent qu’ils peuvent être inquiétés à tout moment par la police castriste sous n’importe quel prétexte. D’où cette extrême prudence dans leurs propos et ce souci d’exemplarité qu’il leur faut afficher, afin de ne jamais provoquer le moindre soupçon de déloyauté à l’égard du régime, dans un pays où paradoxes et incohérences sont nombreux. »

    Ref. A Cuba, l’Église catholique attend des assouplissements

    JPSC

  • France: Que pèsent vraiment les réseaux de la Manif pour tous ?

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    La percée de François Fillon au premier tour de la primaire de la droite a mis en lumière toute une génération de jeunes catholiques, « pas nécessairement plus nombreux qu'en 2013, mais plus formés politiquement ». Le magazine « La Vie » (filiale du groupe "Le Monde") sort ses pincettes pour saisir le phénomène avec une analyse signée Pascale Tournier :

    « Difficile d’avoir une meilleure pub. En début de semaine, Alain Juppé a rappelé qu’il était plus proche du pape François que de la Manif pour tous. Sur les réseaux sociaux, on pouvait lire en cascade des tweets associant le « tsunami Fillon » à « la Manif pour tous ». Pas de doute, le mouvement qui a défilé en masse dans la rue en 2013 contre la loi Taubira s’est invité dans la primaire de la droite et du centre. Mais quelle est la réalité de cette mouvance que le politologue Gaël Brustier qualifiait de « mai 68 à l’envers » ?

     Plus qu’un bloc uniforme, se cachent derrière cette expression de nombreux jeunes chrétiens engagés tous azimuts dans le monde politique, associatif et médiatique, que leurs aînés avaient souvent déserté. « Si la Manif pour tous a réussi à montrer un visage uni, elle s’est ensuite développée de façon éparpillée. Chacun choisissant sa chapelle », souligne Guillaume Bernard, maître de conférences à l’Institut catholique d’études supérieures (ICES).

    C’est le soutien à François Fillon de Sens Commun, issu des rangs de la Manif pour tous et arrimé au parti Les Républicains, qui a remis en septembre les projecteurs sur les tenants de cette France « réac » pour ses détracteurs. Présidé aujourd’hui par Christophe Billan, le mouvement a toujours voulu peser à l’intérieur des Républicains. Avec ses 9000 adhérents, c’est une vraie force militante réunissant aujourd’hui plus de 250 élus municipaux, 22 élus départementaux et régionaux et des secrétaires nationaux LR comme la normalienne Madeleine de Jessey, co-fondatrice des Veilleurs, qui a enflammé les meetings de François Fillon avec son charme évanescent. Contrairement au Parti chrétien démocrate (PCD), les militants ne mettent pas leur chrétienté en oriflamme. Mais ils promeuvent les valeurs de l’État fort, la famille, la dignité de la fonction politique et l’écologie intégrale. Avec pour mascottes le Général de Gaulle, Philippe Séguin et, donc, désormais François Fillon.

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  • Fillon, champion du catholicisme ?

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    De Martin Bresis, sur le site du Monde des Religions :

    François Fillon : catholique, vraiment ?

    La question de l’influence catholique du programme de François Fillon suscite de vifs débats. Or, sur des sujets comme l’avortement ou le mariage gay, le candidat a tenu des propos contradictoires, et parfois à l'opposé du magistère catholique. 

    Avec la victoire surprise de François Fillon au premier tour de la primaire de la droite, la religion catholique a fait irruption sur le devant de la scène politico-médiatique. D’après les analyses électorales, l’une des raisons de son écrasante victoire serait à chercher dans le basculement des catholiques en sa faveur. Alors que jusqu’à la veille du scrutin, toutes les enquêtes faisaient d’Alain Juppé leur champion, avec plusieurs longueurs d’avance. François Fillon ne s’est, certes, jamais caché de sa foi. Ni plus ni moins, cependant, que la plupart de ses concurrents à la primaire.

    Ce qui suscite de nombreux commentaires, c’est, en premier lieu, l’identité de certains de ses soutiens. Particulièrement ceux liés à la Manif pour tous, comme Sens commun, le courant de l’UMP qui en est l’émanation directe et revendiquée. Ou comme Jean-Frédéric Poisson, successeur de Christine Boutin à la tête du Parti chrétien-démocrate, qui a appelé à voter pour François Fillon au second tour de la primaire. De son côté, la présidente de la Manif pour tous, Ludovine de La Rochère, s’est félicitée, au lendemain du premier tour, de la victoire de ce dernier. Enfin, le candidat s’est distingué en adressant, le 24 octobre dernier, une « Lettre aux évêques de France », dans laquelle il tente de démontrer que ses préoccupations et les leurs ne sont pas vraiment éloignées.

    De vifs débats ont également été soulevés par l’inspiration catholique assumée de certaines propositions et déclarations du candidat à la présidentielle. Il a souligné son opposition constante à la loi Taubira, qui a instauré le mariage pour tous, contre laquelle il a voté. Sur ce même thème, il a fait de la distinction entre le couple hétérosexuel et le couple homosexuel un axe fort de son programme. C’est l’une de ses « quinze mesures phares » : « Adoption plénière réservée aux couples hétérosexuels ». Mesure qui répond à l’une des « trois priorités » de son programme : « Affirmer nos valeurs ».

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  • Pourquoi l’avortement est LE tabou de notre société redevenue primitive

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    Juppé.jpegA l’occasion du débat qui a opposé, hier soir, les deux candidats à la désignation du candidat des « Républicains » à l’élection du prochain président de la France, on a pu entendre Alain Juppé réaffirmer que l’avortement était « un droit » et des journalistes s’indigner que son concurrent, François Fillon, puisse déclarer qu’à titre personnel et sans la remettre en cause, il n’était pas favorable à cette pratique aujourd’hui largement dépénalisée dans les sociétés occidentales libertaires. Commentaire de Philippe Maxence sur le site du bi-mensuel « L’Homme Nouveau » :

    « De manière inattendue, la question de l’avortement s’est invitée dans le débat politique. Arrivé à la deuxième place de cette primaire, Alain Juppé a accusé François Fillon de variations coupables sur ce sujet. Ce dernier s’en est défendu, rappelant, à juste titre, qu’il n’avait jamais remis en question la loi Veil. Il aurait pu également souligner qu’il avait considéré naguère Simone Veil comme la conscience morale de la République…

    L’avortement reste donc la ligne de démarcation partageant le camp du bien – forcément ouvert et progressiste – du camp du mal – forcément réactionnaire, passéiste ou, pour employer les mots d’Alain Juppé : « extrêmement traditionaliste ». Lors de son meeting du deuxième tour de la primaire, le maire de Bordeaux a justement proclamé que l’avortement était un drame pour les femmes (sans aborder pourtant le cas de l’enfant à naître pour lequel c’est un drame mortel), mais était aussi un « droit fondamental ». On pourrait se demander pourquoi ce « drame-droit » est dans notre société devenu un tabou, au point qu’aucun homme politique n’est en mesure de s’y opposer ou de simplement oser proposer des alternatives.

    L’avortement, c’est l’achèvement de la modernité

    C’est que l’avortement est la quintessence du système de la démocratie moderne. Il est l’expression la plus poussée de la souveraineté de l’être humain, l’affirmation la plus absolue de son autonomie radicale, l’incarnation la plus totale de la liberté individuelle. L’avortement, c’est l’achèvement de la modernité, l’eau baptismale du système idéologico-institutionnel dans lequel nous sommes plongés. À défaut d’en prendre conscience et d’accepter en priorité de porter nos efforts à le remettre en cause, nous ne cessons de le conforter par des choix de demi-mesures. Nous colmatons peut-être des brèches dans l’urgence, mais ce sont celles d’un mur qui risque de nous écraser.

    L’impossibilité de parler de l’avortement, de pouvoir le remettre en cause, de proposer des solutions alternatives (qui existent) font bien de ce sujet le tabou de notre société. C’est-à-dire un thème sacralisé en dehors de tout champs rationnel, laissant seulement la place à la seule émotivité qui déferle et emporte tout sur son passage. Notre société tend ainsi à se disloquer et à redevenir primitive. »

    Ref. Pourquoi l’avortement est LE tabou de notre société redevenue primitive

    JPSC

  • L'interprétation d'"Amoris Laetitia" crée de graves divisions dans l'Eglise

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    Voici une synthèse de la longue note consacrée à la question par le vaticaniste Sandro Magister :

    Le pape a approuvé l'exégèse d’"Amoris lætitia" faite par les évêques argentins de la région de Buenos-Aires. Cette exégèse envisage que des divorcés remariés civilement puissent recevoir la communion même s’ils continuent à vivre "more uxorio". Mais cela n'a pas empêché quatre cardinaux d'écrire au pape pour que soient levés cinq "doutes" graves suscités par les passages les plus controversés d’"Amoris lætitia". Ils n'ont reçu aucune réponse mais de nombreux ecclésiastiques proches du pape se sont mis à parler à sa place, dont le cardinal Schönborn. Ils ont répété, à qui mieux mieux, que l'exhortation post-synodale "Amoris lætitia" était déjà très claire en elle-même, qu’elle ne pouvait pas donner lieu à des doutes et que, par conséquent, quiconque faisait état de ces doutes attaquait en réalité le pape et désobéissait à son magistère. Un autre cardinal, l’Américain Kevin J. Farrell, tout récemment élevé à la pourpre, a déclaré dans une interview accordée au "National Catholic Reporter" : "Dans 'Amoris lætitia' c’est le Saint-Esprit qui parle. Ce texte doit être pris tel qu’il est. C’est le document-guide pour les années à venir. Honnêtement, je ne vois pas pourquoi certains évêques pensent qu’il doit être interprété". Il s'en est pris tout particulièrement à Charles J. Chaput, l’archevêque de Philadelphie. Chaput est capucin et il est le premier évêque des États-Unis à être né dans une tribu d’Amérindiens. La pastorale familiale est l’un des domaines dans lesquels il a des compétences reconnues. Il a participé au synode consacré à la famille et, à la fin de la seconde et dernière session de ce synode, il a été élu, avec un très grand nombre de voix, comme l’un des douze membres du conseil de cardinaux et d’évêques qui sert de pont entre un synode et le suivant. D’après Farrell, il a toutefois le défaut d’avoir donné aux prêtres et aux fidèles de son diocèse des lignes directrices "fermées" et non pas "ouvertes" comme le veut le pape François. Chaput a réagi à cette attaque par une contre-interview lapidaire qu’il a accordée à "Catholic News Service". Les lignes directrices données par l'archevêque de Philadelphie correspondent à celles qui ont été énoncées par l'ancien archevêque de Florence, le cardinal Antonelli, lequel a lui aussi déclaré qu’il était "dans l’attente d’indications faisant autorité, qui seraient souhaitables" de la part du pape, afin que soient éclaircis les points obscurs de l'exhortation.

    Lire la note de Sandro Magister dans son intégralité avec la traduction des lignes directrices de Mgr Chaput.

    De son côté, Arnaud Dumouch analyse les raisons pour lesquelles, d'après lui, le pape ne peut répondre aux questions des cardinaux :

  • Juppé se dit plus proche du pape François que de la Manif pour tous

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    Lu sur bfmtv.com :

    Contrairement à Fillon, Juppé est plus proche "du pape François que de la Manif pour tous"

    Alain Juppé a dénoncé mardi devant ses soutiens parisiens la vision "extrêmement traditionaliste" de son adversaire à la primaire de la droite, François Fillon, se disant "plus proche de la parole de Pape François" que de la "Manif pour tous". Le maire de Bordeaux, nettement distancé au premier tour par M. Fillon, a évoqué devant ses soutiens parisiens réunis à son QG "la vision extrêmement traditionaliste, pour ne pas dire un petit peu rétrograde sur le rôle des femmes, sur la famille, sur le mariage (...)" de son adversaire. Il a opposé "sa plus grande ouverture d'esprit" sur le sujet. "Je dis à mes co-religionnaires catholiques que moi, je suis plus proche de la parole du Pape François que de la Manif pour tous!"

    Mais (source) :

    Quelques instants plus tard, sur la chaîne voisine, François Fillon a riposté : « Je ne suis pas sûr qu’il ait totalement écouté et lu le pape François. Sur la plupart des sujets sur lesquels Alain Juppé semble vouloir me contester, le pape François dit la même chose que moi. »

  • Madeleine de Jessey : « Beaucoup d'électeurs ont la conviction que François Fillon peut apaiser la France »

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    « Avec François Fillon, ce serait une première étape du dé-tricotage de la loi Taubira : si Nicolas Sarkozy ou Alain Juppé passaient, le volet de la loi Taubira aurait été clos pendant cinq ans au moins, cinq ans durant lesquels la loi se serait enracinée dans les mœurs. On aurait alors toute la peine du monde à ouvrir de nouveau le débat » : la porte-parole de Sens commun, courant des Républicains issu de la Manif Pour Tous, revient sur la très large victoire de François Fillon au premier tour de la primaire. Pour elle, le pari de Sens commun de soutenir l'ancien Premier ministre est gagnant. Une interview réalisée par Hugues Lefèvre pour « Famille chrétienne » :

    « Au lendemain de la victoire de François Fillon au premier tour, quel est votre sentiment ?

    Le sentiment que c'est la France silencieuse qui s'est exprimée. C'est une belle victoire des Français. Cette France silencieuse a plébiscité trois caractéristiques de François Fillon. D'abord, son programme qui est sérieux et le plus abouti de tous. C'est son travail, mûri durant trois ans, qui a été largement récompensé. Ensuite, sa vision. Une vision qui refuse l'atlantisme, qui entend libérer les Français des contraintes qui pèsent sur eux et sur l'emploi. Une vision qui entend défendre la souveraineté de la France et réaffirmer ses valeurs fondamentales. Enfin, la personnalité même de François Fillon a fait la grande différence.

    Les Français ont exprimé leur besoin d'être à nouveau gouvernés par quelqu'un dont ils puissent être fiers. C'est un homme intègre qui n'a jamais été inquiété par la justice. Il est un homme d'État, à rebours de la « politique spectacle » et des présidents communicants et manœuvriers ; un homme qui a su imposer le respect à tous, par sa droiture, son calme et sa hauteur de vue. François Fillon est un homme serein, qui peut aborder des sujets très sensibles mais de manière rationnelle, ce qui permet de désamorcer toutes polémiques. Beaucoup d'électeurs ont la conviction que cet homme peut apaiser la France tout en engageant des actions très fortes et absolument nécessaires pour notre pays.

    Etes-vous étonnée par l'ampleur du résultat ?

    C'était au-delà de toutes nos espérances. C'est ce que nous nous disions tous hier soir. Mais nous ne sommes pas étonnés dans le sens où nous savions qu'il était le meilleur candidat, avec un programme exceptionnel et une stature d'homme d'État.

    Sens commun a réussi son pari ?

    Lorsque Sens commun a déclaré son soutien à François Fillon, il était entre 8% et 10% dans les sondages. Ce n'était pas gagné à ce moment-là. Mais nous avons fait un choix en pariant sur l'homme, son programme et sa vision. Nous étions convaincus que la France avait besoin de lui.

    Vendredi dernier, François Fillon a indiqué sur RMC que les couples homosexuels pourraient continuer à adopter dans le cadre de l'adoption simple. Comprenez-vous l'incompréhension de certains catholiques ?

    Je comprends que la formule puisse surprendre mais François Fillon reste sur sa ligne. Il a toujours dit qu'il supprimerait l'adoption plénière pour les couples homosexuels. Cela revient à dire qu'il laisse la possibilité de l'adoption simple. L'idée est de faire en sorte qu'un enfant ne puisse pas être né de deux pères ou de deux mères sur le papier. C'est l'idée de reconnecter la politique avec le réel.

    Chez Sens commun, nous aimerions qu'à terme la loi Taubira ne reste pas en vigueur parce qu'elle est mauvaise pour la société. Il n'empêche qu'avec François Fillon, ce serait une première étape du dé-tricotage de la loi Taubira. Si Nicolas Sarkozy ou Alain Juppé passaient, le volet de la loi Taubira aurait été clos pendant cinq ans au moins, cinq ans durant lesquels la loi se serait enracinée dans les mœurs. On aurait alors toute la peine du monde à ouvrir de nouveau le débat.

    C'est donc la logique du « petit mieux » qui s'impose ?

    Du petit pas ! C'est la stratégie du petit pas. Il faut bien comprendre aussi que la loi Taubira est l'aboutissement de soixante ans de défaites intellectuelles et culturelles. De la même manière, si nous voulons faire en sorte que cette loi soit définitivement écartée un jour, il va falloir reconquérir le terrain des médias et de la culture. Et nous sommes loin du compte aujourd'hui.

    S'il est élu en 2017, Sens commun veillera à ce que François Fillon applique ce point précis de son programme ?

    Bien sûr. Mais nous ne sommes pas inquiets. Ces derniers mois nous ont permis de le connaître davantage, d'apprécier sa constance. C'est un homme de parole. Nous ne sommes pas du tout inquiets.

    François Fillon est perçu comme un candidat économiquement très libéral et qui peut être en contradiction avec la Doctrine sociale de l'Eglise, notamment sur la notion d'option préférentielle pour les pauvres. Qu'en pensez-vous ?

    Je comprends ces inquiétudes car nous les avions nous-mêmes lorsque nous avons rencontré François Fillon en juin dernier. Nous lui avions parlé de cet ultra-libéralisme dont on l'accuse parfois. Il nous avait répondu que la première cause de pauvreté en France était le chômage, que les mesures drastiques qu'il proposait n'étaient pas une fin en soi mais uniquement un moyen pour libérer l'emploi, et redonner confiance, notamment aux jeunes générations très affectées par le chômage. Il y a chez lui une volonté de remettre l'homme au cœur de notre économie.

    Je pense qu'il faudrait trouver un nouveau terme pour faire la distinction entre un libéralisme égoïste et consumériste et un libéralisme qui vise à libérer l'emploi en mettant l'homme, son autonomie et sa fierté au cœur de son action. Les questions de la dette, du refus de l'étatisme et des suppressions de postes dans la fonction publique s'inscrivent dans un souci réel de faire en sorte que la France n'ait pas les mains liées par des investisseurs étrangers, Qataris, Saoudiens ou Américains par exemple. Car sinon, ces pays détiennent des pans entiers du régalien et peuvent exercer une pression sur nos décisions politiques et diplomatiques.

    Avec François Fillon, nous avons une dimension souverainiste qui s'inscrit complètement dans la vision économique de Sens commun. Lorsqu'on demande à François Fillon s'il est libéral, il répond qu'il est d'abord pragmatique. On ne pourra pas redonner la fierté d'être Français aux jeunes si la France ne leur donne aucune espérance.

    Chez Sens commun, comment comptez-vous peser sur le programme et la personnalité de François Fillon ?

    Nous n'allons pas peser sur son programme. Il est fait et il nous satisfait sur l'immense majorité des sujets. Nous allons continuer à faire campagne, en parfaite collaboration avec les équipes de François Fillon. »

    Ref. Madeleine de Jessey : « Beaucoup d'électeurs ont la conviction que François Fillon peut apaiser la France »

    JPSC

  • Salzinnes (Namur), paroisse Sainte-Julienne (20-27 novembre) : grande mission paroissiale

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    Grande mission paroissiale pour tous à la paroisse Sainte-Julienne de Salzinnes-Namur.

    Salzinnes, le 21 novembre 2016. « Voici que je fais toutes choses nouvelles » sera la thème de la grande mission paroissiale qui a lieu à la paroisse Sainte-Julienne de Salzinnes-Namur du 20 au 27 novembre 2016. Plus de 1.000 personnes sont attendues pour vivre six jours de rencontres, de partage, à l’invitation du pape François qui incite les chrétiens à sortir sur le « parvis de l’église ». Six jours aussi pour découvrir qui sont nos voisins et, pourquoi pas, qui est Dieu. La mission est placée sous le patronage de sainte mère Teresa, qui avait un jour répondu à un journaliste: « L’isolement social est sans doute actuellement la plus grande forme de pauvreté en Europe». Les paroissiens de Sainte-Julienne s’y engagent déjà au travers de « Noël pour tous », bien connu des namurois. Cette mission est organisée par la paroisse avec le soutien de l’Emmanuel School of Mission et de la Communauté de l’Emmanuel. Plus de 20 activités pour tous sont proposées durant toute la semaine.

    Le père Cédric Claessens, curé de la paroisse sainte-Julienne : « C’est fantastique de vivre une telle mission qui va renouveler l’élan missionnaire de notre paroisse. Je me réjouis d’accueillir les 20 jeunes de l’Emmanuel School of Mission qui vont co-animer cette semaine avec nous, ils se forment durant une année pour fonder leur vie sur le roc. J’ai moi-même vécu cette année il y a longtemps et de nombreux jeunes namurois aussi. »

    Anne-Claire Verscheure, coordinatrice de la mission : « Nous avons souhaité que cette mission permettre à chacun d’y prendre part. Pour les familles, une balade ludique, un spectacle sur mère Teresa, une veillée de la miséricorde. Pour les jeunes, hands-up bar, lieu  de rencontre et de partage de la foi et du sens de la vie, la 6è édition de la MoonWalk durant la nuit de vendredi à samedi, pour les hommes car ils savent pourquoi, ou la journée spéciale jeunes de samedi. »

    Suivez la mission en direct

    Aimez la nouvelle page de la paroisse sainte-Julienne
    https://www.facebook.com/Paroisse-Sainte-Julienne-Namur-994866100658655/?fref=ts
    et vous pourrez suivre la mission paroissiale co-animée par l'Ecole de Mission de Paray-le-Monial, avec 20 jeunes qui prennent une année pour fonder leur vie sur le roc !

    Le programme :

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    Le programme jeune :

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    MISSION ESM SPECIALE JEUNES du 20 au 27 nov,

    semaine missionnaire à Ste Julienne Namur, 

    Animée par les jeunes de l'ESM de Paray, 23 jeunes qui vivent une année de feu pour construire leur maison sur le roc dans une école de mission à Paray-le-monial, ville du Sacré-Cœur de Jésus.

    Programme jeunes :

    • mercredi 23, 19h30 à 22h, Hand’s Up Bar
      Souper + soirée, questions sans tabous à quelques jeunes de l'ESM
    • vendredi 25 à 20h15, Night Fever
      dans l’église Ste Julienne
    • nuit du ven 25 au sam 26, Moonwalk
      ( UNIQUEMENT pour les gars ) !
      Départ pour une marche dans la nuit, à la sortie de la Nigth fever, retour au petit matin… 30 gars… 25 km… 1 nuit…Vallées, rivières, feu de bois, silence et ambiance. http:/moonwalk.emmanuelyouth.be
    • Samedi 26, 12h, Grande journée des jeunes #TousEnsemble 
      aprem temps forts avec les jeunes de l’ESM, occasion de discuter mais aussi d’une flashmob…
      11h00 Louange, 12h00 Messe, 13h00 Repas, 14h00 animation et mission en ville
      RDV à la salle St Vincent de Paul à 11h. Inscriptions pour le repas de samedi midi: Anne-Claire +32 (484) 02 11 56 ou familyverscheure@gmail.com
    • Dimanche 27, 17h, Sport course à pied - Best-of Ste Julienne
      avec les jeunes de l’ESM course à pied, témoignage, souper… RDV à 17h à la Salle St Vincent de Paul

    Le programme pour les familles :

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    Présence digitale:

    www.ste-julienne.be

    http://www.emmanuelyouth.be/events/event/mission-paroissiale-a-salzinnes/

    https://www.facebook.com/Paroisse-Sainte-Julienne-Namur-994866100658655/

  • Accès des divorcés remariés aux sacrements: "amour et vérité", le point de vue de Mgr Léonard

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    IMG_6912.JPG« Je suis partisan d’une pastorale très chaleureuse et proactive à l’égard des personnes qui se sont remariées civilement après un divorce civil ou qui vivent en concubinage. L’Eglise doit chercher le contact avec ces personnes, comprendre ce qui s’est passé dans leur vie et les aider à assumer leur situation, en conjoignant, comme le fait un psaume, amour et vérité.

    Autrement dit, je décourage les pastorales qui font comme si cette nouvelle union civile ou ce concubinage étaient ou pouvaient être un mariage sacramentel : non. Et il ne faut pas faire des choses qui y ressemblent car c’est autre chose. Oui, il y a, bien sûr, des éléments positifs qui se vivent mais ce ne sont pas des situations qu’il faut demander au Seigneur de bénir sacramentellement.

    Il n’y a que deux manières de répondre à ce que le Seigneur attend. Lorsqu’on se trouve dans une situation qui ne correspond pas à ce qu’il demande, quelle que soit la situation dans laquelle nous nous trouvions, pécheurs que nous sommes, il y a toujours un chemin de salut. Mais il n’y a que deux manières tout à fait acceptables, comme chrétiens, de vivre cette situation :

    D’abord, c’est de se dire : au fond, l’homme ou la femme avec qui je vis n’est pas mon conjoint dans le Seigneur puisque mon conjoint, avec lequel je suis marié sacramentellement, est toujours là. Je ne peux pas en avoir deux. Cette seconde union ne peut pas être un signe sacramentel de l’alliance nouvelle et éternelle.

    Alors, première solution possible : j’en tire les conséquences. Je suis un chrétien à part entière, je participe à l’Eucharistie mais au moment d’exprimer sacramentellement, publiquement, objectivement, l’alliance nouvelle et éternelle, librement je m’abstiens de poser le geste sacramentel, parce que celui-ci est un geste objectif que contredit publiquement ma situation objective d’alliance rompue. Et je connais des gens qui font cela en sachant pourquoi, qui le font par amour et qui, dans cette abstention même, communient à la personne du Seigneur avec une intensité qui souvent m’émeut. En voyant cela, je me dis qu’ils communient au Seigneur peut-être plus profondément que moi quand il m’arrive (le plus rarement possible) d’être distrait en communiant et de me rendre compte que j’ai communié au Corps du Seigneur en pensant à ce qui allait suivre dans l’heure prochaine. Et bien, cela, c’est une conclusion qu’on peut tirer : si elle est tirée avec amour, en ayant compris la profondeur de ce geste d’abstention, elle porte du fruit. J’en ai fait l’expérience chez toutes les personnes qui vivent cela.

    Il existe une autre voie possible, plus exceptionnelle et qui n’est pas recommandable sans une grande préparation, mais je la cite parce que cela existe et je connais des couples qui ont en effet tiré cette conclusion : après une conversion, ils se sont dit voilà, je vis avec une personne qui n’est pas mon conjoint dans le Seigneur. Je vais continuer de vivre avec cette personne, car on ne peut pas se séparer, il y a les enfants etc., mais je vais vivre avec mon conjoint une amitié qui s’exprime autrement que si c’était ma femme ou mon mari, qui trouve une autre forme d’expression, une tendresse qui n’est pas typiquement conjugale. Mais pour cela, il faut être bien préparé, bien motivé.

    Être dans d’autres situations qui ne sont pas telles que le Seigneur et l’Eglise le demandent cela ne veut pas dire que l’on est abandonné. Quand je reçois des personnes que ne peuvent vivre aucune des deux choses que j’ai évoquées, je vis avec ces personnes avec respect, car je suis aussi un pécheur et je vis avec elles un chemin de conversion, d’espérance et de supplication adressée à la miséricorde de Dieu dans ma vie. Cela peut aussi se vivre positivement »

     « Toujours, il faut l’amour et la vérité. L’amour sans la vérité flatte les gens mais cela ne les construit pas et la vérité sans l’amour les détruit, les écrase et ce n’est pas bon non plus. Tout l’art dans ces formations, c’est de conjuguer les deux : le coeur et la vérité, avec cela je pense qu’on peut aller loin ».

    Extraits d’une conférence prononcée à l'Ulg par Mgr Léonard un an avant la publication de l’exhortation papale « Amoris laetitia ».

    JPSC