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Eglise - Page 1161

  • Synode : débats intenses sur l’absolution aux divorcés-remariés

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    Faut-il oui ou non donner la communion aux divorcés remariés ? C’est le pape François lui-même qui a mis cette question sur le tapis en confiant au cardinal Kasper le soin de l’introduire lors du débat consistorial préparatoire au synode en février dernier. Premier constat, hier et avant-hier, en congrégation générale de l’assemblée synodale : cette question n’intéresse que les « occidentaux » du centre historique de l’Eglise. Deuxième constat : beaucoup de réponses sont « à côté » de la question. Que ceux qui ont des oreilles entendent.  Lu sur le site « aleteia », sous la signature d’Elisabeth de Baudouin (JPSC) :

    Faut-il oui ou non donner la communion aux divorcés remariés ? Cette fois, la question s’est invitée pour de bon dans la salle du synode. Mercredi soir et jeudi matin 8 et 9 octobre, dans le cadre des congrégations consacrées aux situations pastorales difficiles, pas moins de 40 pères – la plupart occidentaux - se sont succédés pour s’exprimer sur ce sujet sensible et controversé. Les débats « intenses, passionnés »  mais « très fraternels », a insisté Romilda Ferrauto, porte parole du synode pour le groupe francophone, permettent de brosser le tableau d’une assemblée moins clivée et cristallisée sur cette question qu’on a pu le dire ou l’écrire. Même si certaines phrases ressemblent à des passes d’arme (« le remède que vous proposez est pire que le mal lui-même »), pour elle, « l’assemblée n’est pas au bord de la rupture ».

    Un vaste panel de propositions pastorales

    Entre deux minorités -  les « gardiens du dogme » qui se préoccupent avant tout de la défense du magistère et ceux qui, en face, plaident pour l’accès, dans certains cas, à la communion pour les divorcés remariés, la grande majorité des Pères, a expliqué Romilda Ferrauto, souhaite que « l’Eglise se bouge » pour apporter des réponses et des solutions pastorales, qui aident, accompagnent et soignent les personnes, « comme le fait une mère ». Il faut agir vite, disent les uns, pour ne pas qu’on accuse l’Eglise de s’être réunie encore pour ne rien dire ! Le panel assez vaste des solutions en amont et en aval tient compte des différentes étapes de la vie : amélioration de la préparation au mariage, simplification des procédures de nullité, institution d’un catéchuménat du mariage, création de structures d’accueil dans les paroisses, développement de la pastorale de la gradualité, promotion de la communion spirituelle. Mais cela prendra du temps ! Alors que beaucoup prêchent pour l’abolition d’un langage blessant et stigmatisant vis-à-vis des divorcés remariés mais aussi des personnes homosexuelles, d’autres invitent à se pencher sur le « modèle » orthodoxe (lire ici).

    Pas de généralisation de l’accès à la communion

    Ces réponses « tombent à côté » de la question du « oui ou non à la communion » qui, pour la majorité des pères,n’est pas le vrai enjeu du débat, selon Romilda Ferrauto. « Tout le monde tient à l’indissolubilité du mariage et personne n’a demandé la généralisation de l’accès à la communion », a-t-elle rapporté par ailleurs. Finalement, c’est davantage la question de l’absolution qui semble poser problème : comment, par exemple, refuser l’absolution pré-mortem à certaines personnes en « situation irrégulière », mais qui sont restées proches de l’Eglise, voir investies dans la vie paroisse ? « N’est-on pas en train de passer un chiffon sur un meuble pour enlever la poussière, alors que dehors, il y a une tempête de sable ? », a dit enfin un père, dont l’identité ne sortira pas du synode. A-t-il voulu dire qu’il ne faut pas focaliser sur ce défi, qui n’est pas, loin de là, le seul qui se pose aujourd’hui à l’Eglise ? Alors que les débats se poursuivent sur la question de l’ouverture à la vie, l’énigme reste entière. »

    Réf. Divorcés remariés : Pas de généralisation de l’accès à la communion 

    Note bene : Selon I.Media, le cardinal belge Godfried Danneels, connu pour ses positions ‘progressistes’, s’est exprimé de façon inattendue, mercredi lors de la congrégation générale  du synode, en faveur d’un meilleur accompagnement pastoral des couples divorcés remariés sans pour autant changer la discipline.  JPSC

  • Ces deux époux qui frappent à la porte du synode

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    Ludmila et Stanislaw Grygiel enseignent à l'Institut pontifical pour les études sur le mariage et la famille créé par le pape Karol Wojtyla, leur ami de toute une vie. Ils n’ont pas été invités. Mais ils avaient beaucoup à dire aux pères synodaux. Et ils l’ont dit. Avec clarté et courage. C’est ce que rapporte Sandro Magister sur son blog « Chiesa »

    « Un synode "ouvert", comme tout le monde, à commencer par le pape François, souhaite qu’il le soit, c’est un synode prêt a écouter également les voix qui lui viennent de l’extérieur, à plus forte raison s’il s’agit de personnes compétentes.

    À la veille du synode, l'assemblée plénière du "Consilium Conferentiarum Episcoporum Europæ", qui a eu lieu du 2 au 4 octobre, a constitué un pont faisant autorité et reliant l’intérieur du synode à l’extérieur.

    Cette assemblée était directement projetée sur le synode, jusque dans son titre : "La famille et l’avenir de l'Europe".

    Parmi les orateurs qui y sont intervenus, il y avait des pères synodaux de premier plan, tels que le cardinal hongrois Péter Erdö, président du CCEE [Conseil des conférences épiscopales européennes] et rapporteur général du synode, le cardinal canadien Marc Ouellet, préfet de la congrégation pour les évêques, le cardinal Angelo Bagnasco, président de la conférence des évêques d’Italie, et Sa Béatitude Fouad Twal, patriarche latin de Jérusalem.

    Mais il y avait surtout un couple de philosophes polonais, Ludmila et Stanislaw Grygiel, amis depuis leur jeunesse de Karol Wojtyla qu’ils ont connu prêtre, évêque et pape, et tous les deux enseignants à l'Institut pontifical Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille.

    L'Institut a été créé par le pape Wojtyla en 1982, deux ans après un synode également consacré à la famille et un an après l’exhortation apostolique "Familiaris consortio" qui avait lancé sa réalisation.

    L'Institut, dont le siège central se trouve au sein de l’Université Pontificale du Latran, à Rome, comporte des sections dans le monde entier, des États-Unis à l’Espagne, du Brésil à l’Allemagne, du Mexique à l'Inde, du Bénin aux Philippines, et le nombre d’étudiants et d’étudiantes est en augmentation.

    Les cardinaux Carlo Caffarra, Angelo Scola et Marc Ouellet ont figuré parmi ses présidents ou enseignants.

    Alors que le synode de ce mois d’octobre était sur le point de commencer, l'Institut a publié une série notable de contributions. La dernière en date, parue sous le titre "Il Vangelo della famiglia nel dibattito sinodale. Oltre la proposta del cardinale Kasper" ["L’Évangile de la famille dans le débat synodal. Au-delà de la proposition du cardinal Kasper"], a été publiée simultanément dans plusieurs pays : en Italie aux éditions Cantagalli, aux États-Unis aux éditions Ignatius Press, en Espagne aux éditions Biblioteca de Autores Cristianos et en Allemagne aux éditions Media Maria Verlag.

    Les auteurs de cet ouvrage sont le théologien espagnol Juan José Pérez-Soba et l'anthropologue allemand Stephan Kampowski, qui sont tous les deux professeurs au siège romain de l'Institut.

    La préface en a été écrite par l’Australien George Pell, l’un des huit cardinaux qui assistent le pape François dans la réforme de la curie et dans le gouvernement de l’Église. Le 3 octobre, Pell a également présenté le livre au public, dans les locaux de l'Institut.

    Autrement dit, il est difficile de trouver aujourd’hui, dans l’Église catholique, un institut d’études philosophiques, théologiques et pastorales qui fasse davantage autorité et qui soit plus compétent que celui-là, pour les questions relatives au mariage et à la famille.

    Eh bien l’incroyable s’est produit : pas un seul des enseignants de cet Institut pontifical n’a été invité à prendre la parole au synode consacré à la famille qui s’est ouvert le 5 octobre et qui se conclura le 19 du même mois.

    Cela fait une raison de plus de réécouter ce qu’ont dit Ludmila et Stanislaw Grygiel lors de l'assemblée pré-synodale organisée par le Conseil des conférences épiscopales d'Europe [CCEE].

    On peut lire ici: Ces deux époux qui frappent à la porte du synode des extraits de leurs interventions, argumentées et prononcées en recourant à la "parrhésie", c’est-à-dire en faisant preuve de la franchise, de la clarté, du courage, de l'humilité que le pape François a recommandés à tous pour ce synode

    JPSC

  • Irak, les raisons d’espérer: interview de Mgr Sako, Primat de l’ Eglise chaldéenne

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    JPSC

  • Les défis du mariage chrétien en Afrique

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    Pour oublier un instant la rengaine à la mode sur la distribution de la communion aux "divorcés-remariés", nous avons déjàimage (5).jpg évoqué cet autre sujet ici : Synode sur la famille : la parole aussi africaine . Le site de « La Vie » revient, en effet, sur la problématique du mariage en Afrique avec une analyse de Bernard Ugeux, prêtre belge aujourd’hui en poste à Bukavu (RDC). Pour l’essentiel, cette analyse recoupe, en l’actualisant, celle qu’un ancien de l’Afrique belge avait faite en quelques mots sous notre précédent article : « le modèle individualiste du mariage occidental contemporain a profondément déstabilisé le mariage coutumier en Afrique, sans que l’Eglise soit encore parvenue à y acculturer la conception chrétienne de l’union matrimoniale dans ce qu’elle a de profondément vrai. Avec le combat contre la polygamie (encouragé jadis par l’autorité coloniale) cette conception a, bien involontairement sans doute, encore accru le concubinage et l’union libre. C’est du moins ce que j’ai cru voir sur le petit bout de terre congolaise où j’ai vécu dans ma jeunesse, entre 1950 et 1960. Les choses ont-elles changé un demi-siècle plus tard ? »

     En Afrique, à l’heure où commence le Synode sur la famille, le mariage apparaît toujours fragilisé : c’est ce que confirme le texte un peu long du Père Ugeux. Mais, à juste titre, il souligne aussi certains progrès acquis du sens chrétien authentique de la famille,  vécu par une minorité avec cette fraîcheur d’âme qui est le meilleur de l’ « authenticité » africaine. Les élites spirituelles montrent le chemin.

    « Les Eglises d’Afrique sont confrontées à de nombreux défis car elles se situent entre plusieurs cultures et que les difficultés s’additionnent en milieu urbain. Il faut dire d’emblée qu’il existe de nombreuses familles catholiques fidèles et généreuses qui représentent un très beau témoignage et une grande promesse pour l’avenir, même si la part laissée aux laïcs dans les responsabilités ecclésiales y restent souvent la portion congrue.
    Lors d’un colloque sur la Famille chrétienne organisé récemment par un diocèse d’Afrique centrale, des laïcs mariés et engagés ont présenté un visage plutôt pessimiste du mariage, écartelé entre les traditions ancestrales et le relativisme introduit par la mondialisation. L’un d’entre eux déclarait : « les indicateurs sont au rouge… ». Voici quelques défis énumérés lors de leurs interventions, qui ne peuvent être  approfondies ici:

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  • Sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la mort ne l'emportera pas sur elle

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    Du bienheureux John Henry Newman (1801-1890), théologien, fondateur de l'Oratoire en Angleterre, dont c'est aujourd'hui (9 octobre) la fête : 

    Sermons on Subjects of the Day, n°6, « Faith and Experience », 2.4

    « Sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la mort ne l'emportera pas sur elle »

         C'était autrefois une source de perplexité pour les croyants, comme nous le lisons dans les psaumes et les prophètes, de voir que les méchants réussissaient là où les serviteurs de Dieu semblaient échouer. Il en est de même au temps de l'Évangile. Et pourtant l'Église a ce privilège spécial, que ne possède aucune autre religion, de savoir qu'ayant été fondée lors de la première venue du Christ, elle ne disparaîtra pas avant son retour.

          Cependant, dans chaque génération, il semble qu'elle succombe et que ses ennemis triomphent. Le combat entre l'Église et le monde a ceci de particulier : il semble toujours que le monde l'emporte sur elle ; mais c'est elle, en fait, qui gagne. Ses ennemis triomphent constamment, la disant vaincue ; ses membres perdent souvent l'espoir. Mais l'Église demeure... Les royaumes se fondent et s'écroulent ; les nations s'étendent et se resserrent ; les dynasties commencent et finissent ; les princes naissent et meurent ; les coalitions, les partis, les ligues, les métiers, les corporations, les institutions, les philosophies, les sectes et les hérésies se font et se défont. Ils ont leur temps, mais l'Église est éternelle. Et cependant, en leur temps, ils paraissent avoir une grande importance...

          En ce moment, beaucoup de choses mettent notre foi à l'épreuve. Nous ne voyons pas l'avenir ; nous ne voyons pas que ce qui semble réussir maintenant et se pavaner ne durera pas longtemps. Aujourd'hui, nous voyons des philosophies, des sectes et des clans s'étendre, florissants. L'Église paraît pauvre et impuissante... Prions Dieu, pour qu'il nous instruise : nous avons besoin d'être enseignés par lui, nous sommes bien aveugles. Une fois, quand les paroles du Christ les avaient mis à l'épreuve, les apôtres lui ont dit : « Augmente notre foi » (Lc 17,5). Venons à lui sincèrement : nous ne nous connaissons pas ; nous avons besoin de sa grâce. Quelle que soit la perplexité que le monde nous inspire..., venons à lui avec un esprit pur et sincère. Demandons-lui humblement de nous montrer ce que nous ne comprenons pas, de rabaisser notre cœur quand il s'obstine, et de nous donner de l'aimer et de lui obéir loyalement dans notre recherche.

  • Franciscains de l’Immaculée : vers un nouvel Institut ?

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    Peut-être, enfin, une porte de sortie pour les Franciscains de l’Immaculée accusés de ‘traditionalisme’  par la congrégation romaine des religieux ? Lu sur le site web « riposte catholique » :

     « La nouvelle de la suspense a divinis de six religieux des Franciscains de l’Immaculée a suscité une légitime émotion en Italie et aussi à l’étranger. Au point de contraindre les actuelles autorités de l’Institut à clarifier les choses sur le site officiel (avec un ton ironique – par exemple : « qui a payé l’avion » des « fuyards » ? – ce qui n’est pas fait pour calmer le jeu).

    À présent, quelques précisions sur les religieux frappés de suspense. On apprend par le site qu’il s’agit d’un Nigérian et de cinq Philippins. Le lieu d’accueil des Philippins qui veulent quitter leur Institut est également indiqué : c’est le diocèse de Lipa City, à 80 km au sud de Manille, où ils ont trouvé « des complicités », dit le site officiel. L’archevêque actuel, Mgr Ramon Argüelles, a été auxiliaire de Manille et évêque aux Armées avant d’occuper ce poste. On imagine qu’il n’a pas accueilli ces Pères prétendument « en fuite » à la légère. Par ailleurs, la communication officielle a le mérite de manifester une vérité que les autorités actuelles n’avaient jamais admise jusqu’à présent : la ligne exigée par le P. Volpi, le commissaire imposé par la Congrégation des Religieux, cause de plus en plus de trouble dans l’Institut. Au point qu’au Nigéria, s’est déclaré un véritable soulèvement contre les nouveaux supérieurs qui ont été imposés. D’où la suspense tombée sur l’un des Pères, qui serait l’âme de la révolte. Mais le blogue Riscossa Cristiana, fort bien informé, n’a pas tardé à répondre : le malheureux Père était absent du couvent au moment de la « mutinerie ».

    En tout cas, le site officiel avoue concrètement, noir sur blanc, que les procédures n’ont pas été respectées. L’auteur de l’article (le P. Alfonso Bruno, secrétaire général) ne parle dans le cas du Nigéria que d’une seule monition – il en faut deux avant de fulminer une peine ecclésiastique –, monition qui n’est même pas parvenue à l’intéressé (peut-être de son fait, mais cela reste à prouver). Dans le cas des Philippines, l’article admet que les Pères ont reçu les deux monitions et la signification de la peine dans le même temps (sous prétexte qu’on ne savait pas où ils se trouvaient). Bref, ces prises de sanctions sentent l’amateurisme et l’énervement d’autorités dépassées par la situation.

    Mais l’information la plus intéressante donnée par le site officiel des Franciscains de l’Immaculée est celle-ci : une « association publique de fidèles », premier stade de l’érection d’un nouvel Institut, a été érigée [dans l’archidiocèse de Lipa] le 28 juin 2014. On apprend ainsi, que grâce à un évêque serein (dont on sait par ailleurs qu’il a donné un celebret – une autorisation de célébrer – aux cinq religieux persécutés), les Franciscains de l’Immaculée selon l’esprit du P. Stefano Manelli vont pouvoir renaître de leurs cendres, quitte à prendre un autre nom (comme en France, les refondateurs des Pères de Saint-Vincent de Paul sont devenus les Oblats de Saint-Vincent de Paul). Voilà donc enfin une bonne nouvelle au sein de cet immense gâchis. »

    Ref. Franciscains de l’Immaculée : vers un nouvel Institut ?

    JPSC

  • Diocèse de Liège : un « joli » signal pour le synode ?

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    La Libre Belgique nous apprend aujourd’hui en ces termes que le séminaire de Liège serait désormais dirigé par une femme (combien de séminaristes au grand séminaire de Liège ?) :

    « Le séminaire épiscopal qui a pour mission la formation des prêtres et l’hébergement du centre diocésain de formation (CDF) va porter une femme  à la tête de ses services généraux : Valérie Pirson en sera la toute première directrice. Née en 1972, cette ingénieure commerciale et de gestion de l’UCL a été cadre chez Fortis Banque puis a géré une équipe logistique de 11 personnes dans une usine du groupe Züdzucker au Chili. De retour en Belgique, elle était responsable énergie chez Biowanze. C’est un joli  signal au moment du lancement du synode à Rome… »

    L’information est signée : Christian Laporte.

    JPSC

     

  • Synode sur la famille : les Jésuites persistent et signent

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    Sur le site web « Benoit et moi », cette traduction d’une interview du « pape noir » par Vatican Insider (http://vaticaninsider.lastampa.it/) :

    Le Père Adolfo Nicolas, supérieur général des jésuites, franchit à pied l'entrée du Vatican, son sac noir à la main. Sur son revers, il arbore la traduction en arabe de la devise attribué par saint Ignace de Loyola à la Compagnie de Jésus: «Pour la plus grande gloire de Dieu». 
    Le «pape noir» qui dirige 18 000 religieux dispersés dans 112 pays trouve que «le Synode est en train de compléter le Concile».

    - La morale de la famille sera-t-elle mise à jour? 

    « La discussion libre et franche va vers le changement, l'adaptation pastorale à la réalité changeante des temps actuels.C'est un signal historique, au contraire, parce que ces dernières années il y a eu des forces qui ont tenté de ramener l'Église en arrière par rapport à la grande saison conciliaire». 

    - Et la communion pour les divorcés remariés? 

    « On ne peut pas empêcher le Synode d'en discuter, comme le voudraient certains. Les évêques n'ont pas été convoqués pour renforcer des idées abstraites à coups de doctrine, mais pour rechercher des solutions concrètes à des questions. De manière significative, le Pape et de nombreux Pères synodaux ont évoqué dans leurs discours les textes du Concile. Pour exprimer que l'Église est à l'écoute de l'esprit comme le cardinal Martini a souhaité jusqu'à la fin de sa vie». 

    - Les conservateurs parlent de doctrine en danger ... 

    « Il est erroné d'absolutiser. Prenons le cas des unions de fait. Ce n'est pas parce qu'il y a un défaut que tout est mauvais.Et même, il y a quelque chose de bien si on ne fait pas de mal au prochain (!!). François l'a rappelé: "Nous sommes tous des pécheurs". On doit alimenter la vie dans tous les domaines. Notre travail consiste à amener les gens vers la grâce, et non pas à les rejeter avec des préceptes. Pour nous, jésuites, c'est la pratique quotidienne. L'Inquisition le sait bien».

    - De quelle manière? 

    « Notre fondateur Saint Ignace a été soumis au moins à huit reprises à l'examen de l'Inquisition après avoir parlé de l'écoute de l'Esprit. A l'époque, comme aujourd'hui pour nous, l'Esprit compte davantage, car il vient de Dieu, que les règles et règlements qui sont l'œuvre des hommes. Pour la morale sexuelle et familiale, il faut de la douceur et de la fraternité. Il ne s'agit pas de diviser, mais d'harmoniser. On ne peut pas évangéliser les gens à coups d'Evangile. Seul le choix de se concentrer sur le Christ met à l'abri des différends stériles, des querelles idéologiques abstraites. Les lacunes et les imperfections n'invalident pas l'ensemble de l'évolution de la famille dans la société au cours des dernières décennies. S'il y a quelque chose de négatif, cela ne signifie pas que tout est négatif».

     Réf. LE SYNODE COMPLÈTE LE CONCILE

    JPSC

  • Mgr Barbarin, primat des Gaules : oui la « manif pour tous » est utile

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    « Monseigneur Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, était interrogé sur RTL alors que La Manif pour Tous mobilisait des centaines de milliers de personnes dans Paris contre la loi Taubira et ses conséquences. A propos du soutien de l’Eglise à ce mouvement, il a déclaré :

    « ce n’est pas le rôle de l’Église de soutenir cette manifestation mais elle est justifiée ». « Les récentes positions de Manuel Valls prouvent que ces manifestations sont utiles. Il y a une parole forte et claire entendue par le gouvernement. Ces rassemblements sont toujours pacifiques et cette voix crie un non tout à fait clair à la PMA et GPA ».

    Le cardinal ajoute :

    « en changeant la nature du mariage, on va obligatoirement changer les règles d’adoption. Cette loi va conduire à autoriser la fabrication des humains. Ce n’est pas possible de laisser cette loi, car les conséquences sont inévitables ».

    « Le gouvernement a beau dire qu’il ne souhaite pas la GPA, je ne vois pas comment il va s’en sortir. D’autant plus que ce problème est aussi européen. Cette loi elle-même doit être changée ».

    L’archevêque de Lyon cite le Cardinal Vingt-Trois qui estime qu’ »insensiblement l’enfant devient un objet de consommation. Et si jamais, la femme devient un prestataire d’un produit marchandisé, c’est une horreur« .

    La manifestation de ce dimanche est donc « un avertissement très fort qu’il faut entendre« , ajoute-t-il. »

     Ici, sur « riposte catholique »  Mgr Barbarin : ces manifestations sont utiles

    JPSC

     

  • Pape François : encore un essai hors des sentiers battus

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    9782354173234.jpgAprès « Jusqu’où ira le pape François » publié chez Lattès par Jean-Marie Guénois, directeur adjoint de la rédaction du « Figaro », voici  un essai de Guy Baret intitulé  « Le pape François, le grand malentendu », qui ne fait pas non plus dans l’hagiographie ordinaire. Guy Baret fut journaliste et éditorialiste dans la presse quotidienne française, notamment au Figaro. Diplômé de philosophie et de théologie, il a publié plusieurs livres  sur les problèmes de société et les questions religieuses, parmi lesquels, le Manuel politico-politicien, Allo maman Dolto,  Plaidoyer pour Benoît XVI.  Il est aussi l’auteur de plusieurs pièces de théâtre.

    Comme l’écrit notre consoeur du site  Benoît et moi,  « l'auteur se concentre sur le décalage entre la créature médiatique et le François qui émerge des gestes et surtout des décisions, et fait le point sur les résistances dans la hiérarchie, les doutes et les interrogations qui commencent à se faire jour parmi les catholiques, discrètement, car le milieu est "légaliste" et "on ne critique pas le pape". Un principe qu'il s'applique d'ailleurs partiellement à lui-même, il faut donc lire le  livre un peu entre les lignes ». A l’instar du livre remarqué de Jean-Marie Guénois

    JPSC

     Détails sur le produit

    • Broché: 175 pages
    • Editeur : DU MOMENT (25 septembre 2014)
    • Langue : Français
    • ISBN-10: 2354173237
    • ISBN-13: 978-2354173234
    • Dimensions du produit: 23,8 x 14,8 x 2,2 cm

     

     

  • Diocèse de Liège : la statue lumineuse dans l'église de Sart

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    Notre ami Jean-Pierre Snyers nous communique ce « billet » relatif à l’installation de cette statue dans l’église paroissiale de Sart-lez-Spa :

    DSC04039.JPG17 septembre 2014. C'est  en présence des Bourgmestre et  Echevins, du curé de la paroisse et de nombreux journalistes, tels ceux  de  RTL, de la RTBF, de Télé-Vesdre, de l'Avenir, de la Meuse ou encore du journal français Le Républicain Lorrain  qu'ont eu lieu l'inauguration de la restauration tour de l'église du XIIe siècle et surtout l'installation de la statue lumineuse de la Vierge de Banneux qui avait tant défrayé la chronique.

    Rappel

    Qui ne se souvient d'avoir vu à la télévision et dans les journaux les foules considérables qui se rendaient dans le petit hameau de Sart-station, pour contempler dans le garage de Nadia et Daniel Lefloch (propriétaires de la statue) l'illumination dès na nuit tombée de cette Vierge en plâtre qui n'a cessé d'interpeller les pèlerins ou les simples curieux ? On le sait, par la suite, une expertise a été faite à l'université de Liège. Conclusion des experts : la statue, comme la peinture qui la recouvre date de plus de 50 ans. Pourquoi s'illumine t-elle ? Selon eux parce que cette peinture contient des particules composées de sulfure de zinc. Telle est leur explication. Pour eux donc, rien de surnaturel, juste un simple phénomène chimique.

    Questions

    Je dois vous avouer que je reste sur ma faim. Pourquoi ce mystérieux produit n'a t-il commencé à fonctionner qu'après plus de 50 ans, le 17 janvier 2014 ; jour anniversaire de l'apparition de la Vierge à Pontmain ? Toute expérience scientifique devant être reproductible pour être valable, pourrait-on aujourd'hui enduire une statue  de cette même peinture en faisant en sorte que celle-ci ne commence à s'illuminer qu'après l'an 2064 ? Permettez-moi d'en douter. De plus, par quel prodige cette Vierge en plâtre ne s'éclaire-t-elle que lorsqu'il y aune présence humaine et pourquoi faut-il parfois attendre 10 longues minutes avant qu'elle ne s'éclaire ? De tels éléments ne correspondent pas du tout avec la manière dont se comportent les statues phosphorescentes que l'on peut acheter dans les magasins d'articles religieux. Puis-je également ajouter que des guérisons spectaculaires (notamment de cancers) se sont produites parmi les pèlerins ?...

    L'avenir

    Depuis qu'elle se trouve dans la tour de l'église, de très nombreux pèlerins viennent se recueillir. Même des cars sont déjà venus et d'autres sont programmés.. Quant à la timide protection en verre qui existe pour l'instant, elle sera dans les tous prochains jours remplacée par une autre fabriquée au Val saint Lambert  qui sécurisera comme il se doit cette statue qui, je le crois, n'a pas fini de faire couler de l'encre. Ajoutons que l'installation de cette statue dans la tour de l'église ne s'est pas faite sans l'accord de l'évêché, des autorités communales et du conseil de fabrique et que s'il s'était agi d'une supercherie, jamais celle-ci n'aurait trouver place dans un endroit de culte. Libre à chacun bien sûr de croire qu'il s'agit d'un miracle ou d'un phénomène naturel. Reste que beaucoup trouve en ce lieu, auprès de la Vierge Marie, un réconfort qu'ils attendaient.

    Jean-Pierre Snyers http://jpsnyers.blogspot.be/

    JPSC 

  • Synode sur la famille : la parole aussi africaine

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    De Marie-Lucile Kubacki sur le site de « La Vie » (extraits) :

     (…) A quelques jours de l'ouverture du synode sur la famille, un théologien africain a tenu à faire une piqûre de rappel, déclarant que la théologie ne devait pas être uniquement occidentale : « On ne peut ignorer les autres cultures, qui devraient aussi avoir leur place dans le christianisme », a ainsi déclaré le professeur congolais Bénézet Bujo, spécialiste des théologies africaines et professeur au département de théologie morale et d'éthique à l'université de Fribourg en Suisse (…).

     Il existe en Afrique trois étapes : le mariage coutumier, qui implique les familles, le mariage civil, au niveau de la municipalité, et le mariage religieux, à l'Eglise.

    En Afrique, explique Bénézet Bujo, le mariage n'est pas uniquement l'affaire du couple mais aussi celui de la communauté : ainsi la notion d'alliance entre personnes est indissociable de celle de l'alliance entre familles. « Dans la tradition africaine, ce ne sont pas les deux époux qui décident seuls. Lorsque les jeunes se marient tout de même quand la communauté – qui connaît l'arrière-fond culturel et les antécédents des familles – ne le souhaite pas, alors souvent l'échec est au bout du chemin! Les anciens savent ce qui est bon pour fonder une bonne famille… »

    Or, dans la théologie catholique, ce sont les époux qui se donnent le sacrement de mariage. En Afrique, explique Bénézet Bujo, l'acte implique aussi les familles, ce qui n'est pas reconnu par l'Eglise . Par ailleurs, en Afrique, l'autre question sensible pour les pasteurs concerne la polygamie. Et pour bon nombre d'entre eux, mettre fin à la polygamie suppose d'inciter l'Eglise à durcir le propos sur l'indissolubilité du mariage comme lien entre un homme et une femme pour la vie et donc, à freiner sur une possible évolution concernant l'accès à certains sacrements pour les divorcés-remariés. Ainsi, selon le vaticaniste américain John Allen (en anglais), « la voix de l'Afrique dans le débat semble renforcer l'aile conservatrice ». Selon les prélats qui ont participé aux sessions préparatoires, « les cardinaux des pays en développement ont émis des conseils de prudence quant à un éventuel ramollissement de la position de l'Eglise ».

    Sur les 191 pères synodaux présents du 5 au 19 octobre, 42 viennent d'Afrique (…).

    Ref. Synode sur la famille : la parole aussi africaine

    JPSC