Les évêques catholiques du Kenya ont demandé aux femmes de ne pas se laisser vacciner contre le tétanos à l’occasion de la campagne en cours dans le pays, affirmant qu’il s’agit d’une « campagne destinée à contrôler les naissances », comme l’a explicitement affirmé le cardinal John Njue de Nairobi.Un communiqué de l’association des médecins catholiques du Kenya publié mardi affirme que cette organisation a trouvé un antigène qui provoque des fausses couches dans un vaccin antitétanique actuellement administré à 2,3 millions de femmes et de jeunes filles par l’OMS et l’UNICEF. Le programme de vaccination national est soutenu par le gouvernement kenyan.L’association dit avoir fait analyser six vaccins en provenance de diverses régions du Kenya dans un laboratoire sud-africain. « Ils contenaient tous l’antigène HCG », l’hormone de la grossesse, sous forme synthétique. Provoquant une réaction immunitaire, l’administration de l’hormone de synthèse a pour conséquence la création d’anticorps qui est ensuite déclenchée si la femme tombe enceinte et fabrique son propre Beta HCG, la fabrication d’anticorps se déclenche aussitôt, et la fausse couche suit.
Eglise - Page 1218
-
Quand un vaccin antitétanique proposé par l'OMS et l'UNICEF vise à contrôler les naissances
Lu ICI :Lien permanent Catégories : Actualité, Eglise, Ethique, International, Politique, Santé 0 commentaire -
106 candidats à la prêtrise sont actuellement en formation dans les séminaires belges
BRUXELLES (KerkNet) - Durant l'année scolaire en cours 2014-2015, 106 séminaristes se préparent à la prêtrise: 23 néerlandophones et 83 francophones.
Le nombre de recrues en première année s'élève à 20: 5 néerlandophones et 15 francophones. Il est à noter que deux candidats néerlandophones à la prêtrise de l'archidiocèse de Malines-Bruxelles sont en formation à Namur.
- Le diocèse d'Anvers, cette année, a quatre séminaristes (dont 1 en première année): 3 dans le séminaire interdiocésain Jean XXXIII à Leuven et 1 dans le séminaire néerlandais de Bovendonk (formation pour des séminaristes d'âge mûr).
- Le diocèse de Bruges compte 10 séminaristes (trois étudiants en première année) dans leur propre séminaire diocésain de Bruges.
- Le diocèse de Gand: deux séminaristes (un à Louvain, un en stage).
- Le diocèse de Hasselt: : 3 séminaristes ( 1 en première année) à Leuven.
- L'archidiocèse de Malines-Bruxelles: 4 séminaristes neerlandophones (3 à Leuven et un à Bovendonk). Un des quatre fait partie de la Fraternité des Saints-Apôtres récemment érigée par Mgr André-Joseph Léonard.
L'archidiocèse a en outre 49 séminaristes en formation dans des séminaires francophones: 11 (dont 1 en première année) qui étudient au séminaire interdiocésain Notre-Dame de l'Espérance à Namur, 22 (2 étudiants en première année) qui suivent leur formation au Séminaire Redemptoris Mater à Limelette dans le Brabant Wallon et 16 autres séminaristes (dont sept étudiants en première année) qui font partie de la Fraternité des Saints-Apôtres. Ces derniers séjournent à Marche-les-Dames et étudient à Namur.
Cela porte le nombre total des séminaristes de l'archidiocèse de Malines-Bruxelles à 53. Parmi ceux-ci, six sont néerlandophones et deux parmi eux suivent leurs études en français à Namur; ils font cela pour être parfaitement bilingues. Ils effectuent leurs stages dans des paroisses flamandes.
Dans les diocèses francophones, les chiffres sont les suivants:
- Tournai a neuf séminaristes dont deux en première année et Namur 21.
- A Namur, les candidats au sacerdoce sont répartis entre deux séminaires: 8 (dont 1 en première année) sont au séminaire inter-diocésain Notre-Dame et 13 étudiants, dont deux en première année, au séminaire Redemptoris Mater. Les séminaristes du Redemptoris Mater de Namur et ceux de Limelette font partie du néocatéchuménat (également connu sous le nom de Chemin), un mouvement organisé dans l'Église catholique romaine à travers le monde qui met fortement l'accent sur la formation des adultes. Le mouvement compte plus de 100 séminaires.
Durant l'année académique 2012-2013, il y avait 102 séminaristes: 20 néerlandophones (dont six étudiants en première année) et 82 francophones (30 étudiants en première année). Pour l'année universitaire 2013-2014 les chiffres complets ne sont pas disponibles.
-
Le Père Joseph Moingt, alchimiste de la foi
Joseph Moingt est ce célèbre théologien jésuite qui connut son heure de gloire médiatique après le Concile Vatican II. Ses livres étaient partout. Aujourd’hui, à bientôt 99 ans, il signe le premier tome de son testament spirituel: au fond de l’alambic dans lequel il a distillé les dogmes chrétiens, reste-t-il encore quelque chose sinon l’ « anima vagula blandula » dont parlait l’empereur Hadrien ? Est-ce le sort qui menace la foi de l’Eglise du troisième millénaire, sous le couvert de la révolution « pastorale » dont nos oreilles sont aujourd’hui à nouveau rebattues ? Sur le site web de « La Vie », Jean Mercier nous montre, en tout cas, le point d’aboutissement de celle du Père Moingt. JPSC :
« Plus que quelques jours, et il entrera dans sa… 100e année. Mais Joseph Moingt n’est pas près de s’arrêter de penser. Alors que paraît aujourd’hui chez Gallimard le premier tome de son nouveau livre Croire au Dieu qui vient. De la croyance à la foi critique, qui compte plus de 600 pages, il écrit déjà le second volume.
Ce jésuite infatigable ne cesse d’approfondir la question de la foi, et son livre s’inscrit dans une quête existentielle qui consiste à creuser jusqu’à l’os la moindre des définitions dogmatiques du catholicisme, quête qui s’est radicalisée ces 20 dernières années, à la poursuite de son Graal personnel : une foi totalement nue, dépourvue de toute béquille, libérée des mythes dont, selon lui, l’Église catholique a fait ses dogmes.
Dans ce livre, le théologien a donc voulu passer à la moulinette ces derniers pour vérifier s’ils sont crédibles, afin d’y adhérer – ou pas – du fond de son cœur. Par exemple, la Résurrection, point central du christianisme. Si Joseph Moingt croit dur comme fer que le Christ s’est bien relevé de la mort, cet événement aurait seulement été ressenti spirituellement par ses disciples, et rien d’autre.« La résurrection de Jésus n’a jamais été expérimentée qu’en esprit, et il ne pouvait en être autrement », écrit-il.
Si on le questionne sur ces multiples textes, qui, dans les Évangiles, évoquent les apparitions du Ressuscité à ses apôtres, le chercheur est catégorique : « Ce sont des inventions. » Comment peut-il en être sûr ? « C’est invraisemblable, donc c’est une fiction. Les apôtres ont seulement ressenti en eux-mêmes que Jésus était ressuscité. Son cadavre a peut-être été jeté dans une fosse commune, par exemple… » Si l’on fronce les sourcils, il déclare avec fougue : « Vous avez besoin de preuves pour croire ? Moi pas ! Il faut renoncer aux preuves. »
De la même manière, il rejette la notion de péché originel :
« Ce n’est plus audible aujourd’hui ». Selon lui, c’est parce que l’Église catholique « n’a pas le souci de la vérité des textes que les gens se sont détachés d’elle ». Ne peut donc être tenu pour matière de foi que ce qui est plausible du point de vue historique et qui se communique à l’esprit de façon rationnelle et intériorisée… Le but qu’il poursuit ainsi est, écrit-il, « que la foi chrétienne devienne, dans les temps qui sont les nôtres, pensable et vivable au sein de l’Église, crédible et attractive pour le monde environnant ». Sa démarche fait cependant penser au plan du métro que l’on trouvait jadis sur le quai de Châtelet, à Paris : à force d’être effleuré des milliers de fois, le nom de la station avait disparu sous l’index des voyageurs.
À force de passer et repasser la Révélation par tamis et alambics, la foi de ce croyant en liberté est devenue si farouchement personnelle qu’on se demande comment il peut la partager avec l’ensemble des chrétiens, et notamment sa propre Église. « Oui, je donne prise à tous les reproches possibles. Beaucoup de mes frères jésuites ne sont pas d’accord avec moi. Mais l’important est que je sois vrai avec moi-même. »
Ref. Joseph Moingt passe les dogmes à la moulinette
JPSC
Lien permanent Catégories : Actualité, Eglise, Enseignement - Education, Foi, Livres - Publications 9 commentaires -
Cardinal Müller : ‘mêmes les évêques peuvent se tromper’
Lu sur le blog "salon beige":
Le cardinal Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a été interrogé par la presse polonaise. Extraits :
"Malheureusement, dans les sociétés modernes, beaucoup de médias, d’organisations internationales et mêmes des gouvernements tentent de semer la confusion dans l’esprit des gens. Dans beaucoup de pays, des relations sont détruites, et cela s’applique au modèle chrétien du mariage et de la famille. La vérité sur le mariage et sur la famille est relativisée. Ces tendances ont malheureusement pénétré dans l’Eglise et influencé les évêques, sur qui les médias tentent d’exercer une pression… nous avons le Christ et l’Evangile. C’est notre point de référence, la fondation pour les seuls enseignements valides de l’Eglise."
Sur le mariage :
"Il y a de nombreux médias, mais un seul médiateur, Jésus Christ et Son Evangile. La Parole de Dieu ne peut donc jamais être ignorée en aucun cas et ne peut pas être compromise. Elle doit être pleinement acceptée. L’Eglise, ni avant, ni pendant, ni après le Synode ne peut changer le message des enseignements du Christ. Sur le mariage il est clairement formulé ‘ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas’."
Sur l’homosexualité :
"Pour l’Eglise, il y a toujours le point de départ d’une relation d’amour, d’un homme pour une femme, et d’une femme pour un homme. L’Eglise s’oriente vers cette relation et sur elle construit sa doctrine sociale et morale, qui est aussi toute la science de la sexualité humaine. L’attirance sexuelle d’une personne pour une autre du même sexe n’est pas le sujet premier traité par l’Eglise.
Le Catéchisme de l’Eglise Catholique enseigne que ‘les personnes homosexuelles sont appelées à vivre la chasteté’. Le Pape François précisa qu’il ne vise pas à créer une nouvelle doctrine de l’Eglise, mais simplement à montrer que l’Eglise ne juge pas celui qui a péché et a des tendances homosexuelles. Personne n’essaie d’exclure ces personnes ; elles sont des personnes en plénitude. Mais vous devez dire clairement que l’Eglise a jugé négativement les actes homosexuels. Une part active dans un acte homosexuel est inacceptable ! et l’Eglise ne renonce jamais à ces vérités. Ces actes sont contraires à la loi naturelle, et c’est un péché."
Au sujet des évêques :
"Malheureusement, ils sont représentatifs de l’Eglise, y compris les évêques qui se sont laissés aveugler d’une façon ou d’une autre par une société séculière dans laquelle ils ont été tellement influencés qu’ils ont perdu de vue la question essentielle ou les enseignements de l’Eglise basés sur la révélation. Ils se sont mis à réfléchir aux différentes possibilités, en oubliant la fondation… peut-être suggérant des solutions questionnables au sujet des engagements de certaines personnes dans des situations difficiles, peut-être avec le désir d’aider d’autres êtres humains…
Mais avec tout cela, vous devez toujours garder en mémoire qu’il n’y a qu’un ‘agenda’ pour nous, l’agenda de l’Eglise, qui est basé sur la révélation de Dieu communiquée en Jésus Christ. Et c’est cela qui compte le plus pour nous ; si on perd cela, on perd tous les autres éléments."
Ref. Cardinal Müller : ‘mêmes les évêques peuvent se tromper’
JPSC
Lien permanent Catégories : Eglise, Enseignement - Education, Ethique, Famille, Foi, Sexualité, Société, Témoignages 0 commentaire -
Eglise de France : réinvestir les « patros » ?
En Belgique, les « patros » se sont distanciés de l’Eglise « institutionnelle » C’est du moins ce qu’ils ont déclaré dans un communiqué du 23 novembre 2013: « Nous faisons référence à Jésus, l’homme, sa vie, ses valeurs, son message et non à l’Eglise institutionnelle ». Quand à la divinité de Jésus, passons...
La situation est-elle meilleure en France ? Le blog « Salon Beige nous apprend que:
« (…) Le 11 novembre prochain, le patronage du Bon Conseil organise à Paris, en partenariat avec Famille Chrétienne, un colloque sur le thème : « L’Église a-t-elle encore quelque chose à faire en éducation ? L’exemple des patronages ». L’abbé Vincent de Mello, fondateur du patronage, indique :
"Quand l’Église a été congédiée de sa mission éducative par la séparation de l’Église et de l’État, elle a investi les patronages pour compenser. Après la guerre, les patronages ont eux-mêmes été abandonnés. L’idée selon laquelle l’Église aurait alors perdu le sens de sa mission éducative n’est pas tout à fait fausse.
Les patronages, qui ne sont ni l’école, ni un cours de catéchisme, mais une école d’amitié, ont donc été abandonnés, parce que l’Église a considéré que ce n’était pas le rôle du prêtre d’être animateur d’un club de foot. Elle a préféré se concentrer sur ses missions premières, son « service public » propre, les sacrements. Elle a ainsi déserté un front considérable, qui a été réinvesti par des Maisons des jeunes et de la culture (MJC).
Mais ce n’est pas avant tout une question de moyens, mais de décision politique, de la façon dont l’Église a défini ses priorités. Le terrain non catéchétique a semblé inutile. Je pense au contraire, qu’il est indispensable, que cette gratuité est très importante. La devise des patronages est « Ici on joue, ici on prie ». Le jeu permet à l’enfant de se créer un imaginaire, le jeu éveille son âme, l’ouvre à la possibilité d’un autre monde, et rend plausible l’existence de l’autre monde dans lequel nous introduit la liturgie.
N’est-ce pas plutôt que l’Église a renoncé à régenter la vie entière des individus ?
Il y a là sans doute de l’idéologie. Mais c’est plus complexe. Beaucoup ont pensé que la formule des patronages était usée, vieillotte, peu « modernisable ». L’abandon de ce terrain a peut-être aussi été accentué par une paranoïa autour de la crise de la pédophilie dans l’Église.
Mais l’Église a aussi voulu se spécialiser, et laisser l’éducation à des spécialistes. L’école catholique a ainsi cloisonné la pastorale, l’enseignement et l’éducation. C’est une démarche exactement opposée à celle qui animait jusque-là les traditions éducatives catholiques, des jésuites comme des oratoriens.
Les professeurs aujourd’hui se cantonnent à leur seul rôle d’enseignant. Il faut au contraire réfléchir à la façon d’en faire aussi des éducateurs. Dans cet esprit, nous proposons par exemple que les surveillants ne soient pas seulement des pions, mais jouent avec les enfants et les collent si nécessaire.
[...] La demande des parents est grande, et va bien au-delà des familles catholiques. La plupart des enfants de mon patronage ne sont pas catholiques. Pourquoi les familles se tournent-elles vers l’Église ? Parce qu’elle peut donner un accompagnement de qualité. Elle a pour atout un savoir ancestral, facile à retrouver, des ressources pédagogiques considérables.
Aujourd’hui, il nous est possible de développer notre « caractère propre », tout en étant en règle avec la législation, qui ne limite pas la portée évangélisatrice des patronages. Au contraire, le prêtre y retrouve un contact avec beaucoup de gens qu’il ne pourrait toucher autrement. La figure du prêtre est une figure paternelle, qui porte l’amour maternel de l’Église. Sa présence concourt à donner un climat de charité fraternelle. Sa figure a une signification sacramentelle que les parents perçoivent. Cela donne lieu à des demandes de baptême par exemple. Michel Janva ».
Ref. Le terrain non catéchétique est indispensable pour l'Eglise
JPSC
-
Paul VI face à la crise
Retour sur la figure du pape Paul VI, béatifié à l'occasion du récent synode. Un entretien intéressant entre Gérard Leclerc et Christophe Geffroy, rédacteur en chef de « La Nef ». Éditorialiste de France Catholique et chroniqueur de Radio Notre-Dame, Gérard Leclerc est un fin connaisseur de la vie de l’Église.
" La Nef – En 1978, quand Paul VI meurt, il laisse une Église secouée par la crise post-conciliaire, au point qu’il a lui-même évoqué les « fumées de Satan » dans l’Église et son « autodestruction » : quel rôle a-t-il joué dans cette crise – l’a-t-il aggravée ou contenue – et cette situation même de crise est-elle compatible avec sa béatification ?
Gérard Leclerc – Personnellement je reprendrais les choses tout à fait autrement. La crise qui a suivi le concile a complètement surpris Paul VI, qui s’attendait à des retombées tout à fait bénéfiques pour l’évangélisation. Il y a, de ce point de vue, un document tout à fait intéressant, c’est celui de la relation de Jean Guitton, ami intime du pape Montini, qui a rapporté ses propos au moment de l’achèvement du concile. Le pape croyait fermement que Vatican II avait réglé les problèmes en suspens qui empêchaient des relations fécondes entre l’Église et le monde moderne. Il ne s’est pas aperçu qu’au moment même où se déroulait Vatican II une révolution souterraine était en train de bouleverser la civilisation occidentale. Pour me faire comprendre, j’emploierais des formules, certes critiquables, mais parlantes. On est passé durant les sixties de la société d’après-guerre à la société post-moderne. En d’autres termes, d’une culture marxisante ou démocrate chrétienne on est passé à une culture foucaldienne (du nom de Michel Foucault). Du coup, les références intellectuelles de Jean-Baptiste Montini vacillaient. Ce n’était plus Humanisme intégral de Maritain qui pouvait servir de boussole, mais L’Apocalypse du désir de Pierre Boutang. En d’autres termes, la problématique chrétienne, de maritanienne devenait clavelienne (du nom de Maurice Clavel). Mais on ne peut pas reprocher au pape de ne pas avoir perçu le phénomène. Il était de la génération d’avant ...."
La suite ici : Paul VI face à la crise
JPSC
-
Dans le numéro de novembre du mensuel « La Nef » : Petit bilan du synode
Le synode, avec toutes les controverses qu’il a soulevées, nous invite plus que jamais à porter un regard surnaturel sur l’Église. Point de vue sous forme de petit bilan. Une réflexion du philosophe et écrivain français Thibaud Collin :
« Quel bilan tirer de ce synode sur la famille qui, rappelons-le, sera suivi d’un second en octobre 2015 ? Beaucoup d’incertitudes planaient dans les esprits à son ouverture ; le moins que l’on puisse dire est qu’elles ne se sont pas dissipées, voire qu’elles ont gagné en densité. En effet, ce synode a été préparé par le consistoire de février 2014 dont les débats ont été ouverts par le discours du cardinal Kasper dans lequel il prônait une évolution de la discipline sacramentelle envers les fidèles divorcés et remariés civilement. Le pape François a sciemment choisi cet opposant bien connu du cardinal Ratzinger et de Jean-Paul II sur une telle question. Le lendemain de ce discours et alors qu’il avait suscité de vives réactions dans le collège cardinalice, le pape François a publiquement félicité le cardinal Kasper semblant indiqué par là que ses thèses lui convenaient. De même a engendré crainte et perplexité le choix d’envoyer un questionnaire très ouvert à tous les évêques en leur demandant expressément de le transmettre aux prêtres et aux laïcs pour que remontent à Rome les avis de la « base » sur la morale sexuelle et conjugale. Certaines conférences épiscopales se sont empressées de rendre publiques les réponses majoritairement critiques vis-à-vis de l’enseignement de l’Église, signifiant par là que la convocation du synode créait une forte attente de changement sur ces sujets.
Bref, le programme du cardinal Martini énoncé lors du synode sur l’Europe de 1999 semblait avoir retrouvé une troublante actualité. Rappelons que dans ce discours-programme l’archevêque de Milan pointait quelques « nœuds » disciplinaires que l’Église devait avoir « le courage » de dénouer pour retrouver une crédibilité dans le monde moderne ; figurait dans la liste l’assouplissement de la morale conjugale. Enfin, le fait qu’aucun membre du Conseil pontifical de la famille et qu’aucun professeur des Instituts Jean-Paul II n’ait été choisi par le pape François a été interprété par de nombreux observateurs comme la volonté de « faire du neuf » sur la pastorale familiale et conjugale. De là, certains et non des moindres osèrent souligner que « l’esprit du concile » était enfin de retour. Le déroulement du synode a-t-il confirmé ces pronostics ?
-
Oui, la famille est cette cellule de base de toute vie sociale...
À Lourdes, Mgr Georges Pontier s’inquiète d’une « fragilisation de la famille »
Dans son discours d’ouverture de l’Assemblée plénière d’automne des évêques de France qui se tient jusqu’au dimanche 9 novembre à Lourdes, le président de la Conférence des évêques de France (CEF), Mgr Georges Pontier, s’est élevé mardi 4 novembre à Lourdes contre « une fragilisation de la vie familiale » et en a appelé aux « responsabilités » plutôt qu’aux « droits individuels » sur la procréation ou la fin de vie.
« Le développement d’une culture individualiste peu soucieuse des répercussions sur les autres des choix personnels, la soumission désordonnée à la force des sentiments et à la recherche du plaisir, l’immaturité affective peuvent conduire à des égoïsmes irresponsables, à des comportements violents, à un usage à courte vue des progrès techniques », a poursuivi l’évêque avec fermeté, alors qu’il a été souvent jugé plus réservé que d’autres sur les questions familiales.
Mgr Pontier a visé sans la nommer la loi Taubira sur l’union de couples homosexuels et leur droit à l’adoption, par laquelle « la nature même du mariage a été bouleversée », mais aussi les revendications concernant la procréation médicalement assistée (PMA) et la gestation pour autrui (GPA).
« Comment soutenir la vie des familles ? Comment soutenir la croissance des enfants ? Comment soutenir les personnes en fin de vie ? Aucune loi, aucun droit individuel ne pourra remplacer la solidarité, la présence affectueuse, le soutien mutuel, le don de soi, le sens des responsabilités », a martelé le président de la CEF.
Lire la suite sur le site de La Croix
-
Pakistan : accusés de blasphème, deux chrétiens sont brûlés vifs dans un four à briques
PAKISTAN - Deux chrétiens accusés de blasphème brûlés vifs dans un four à briques
Lahore (Agence Fides) – Un couple de chrétiens, lui 26 ans et elle 24, a été brûlé vif par une foule de musulmans provenant de cinq villages sis au sud de Lahore (Pendjab). Shahzad et Shama, étaient accusés d’avoir commis un blasphème pour avoir brûlé des pages du coran. C’est ce que communique à l’Agence Fides l’avocat chrétien Sardar Mushtaq Gill, défenseur des droits fondamentaux, qui a été appelé par d’autres chrétiens et s’est rendu sur le lieu du tragique événement, le village Chack 59, sis dans les environs de Kot Radha Kishan, au sud de Lahore. Les deux jeunes époux, qui travaillaient dans une fabrique de briques, ont été séquestrés et tenus en otage pendant deux jours, à compter du 2 novembre, à l’intérieur de l’établissement. Ce matin, à 07.00 locales, ils ont été poussés dans un four où était en cours la cuisson de briques.Comme l’a expliqué à Fides Maître Gill, l’épisode incriminé, à savoir le supposé blasphème, est lié au décès récent du père de Shahzad. Voici deux jours, Shama, en nettoyant l’habitation de son beau-père avait pris un certain nombre d’objets personnels, des papiers considérés comme inutiles, et les avait brûlés. Selon un musulman qui a assisté à la scène, dans ce feu se seraient trouvées des pages du coran. L’homme a donc fait courir la rumeur dans les villages alentours et une foule de plus de 100 personnes a pris en otage les deux jeunes, jusqu’à l’épilogue tragique de ce matin. La police, avertie par un certain nombre de chrétiens, est intervenue, constatant le décès et arrêtant 35 personnes pour un premier interrogatoire.Maître Gill déclare à Fides : « Il s’agit d’une vraie tragédie, d’un acte barbare et inhumain. Le monde entier doit condamner avec fermeté cet épisode qui démontre combien l’insécurité pour les chrétiens a augmenté au Pakistan. Il suffit d’une accusation pour être victime d’exécutions sommaires. Nous verrons si quelqu’un sera puni pour cet homicide ». (PA (Agence Fides 04/11/2014)Lien permanent Catégories : Actualité, Eglise, islamisme, Persécutions antichrétiennes 0 commentaire -
Le rapport final du Synode extraordinaire sur la Famille est (enfin!) disponible
On peut se le procurer gratuitement sur le site de La Croix ("Urbi et Orbi" La Documentation Catholique) moyennant une procédure d'inscription. Il est étonnant que le rapport intermédiaire qui a fait couler tant d'encre ait été aussi rapidement mis à disposition dans différentes langues tandis qu'il aura fallu attendre si longtemps pour accéder à la traduction du rapport final...
-
La liberté religieuse bafouée dans 41% des pays de la planète
Lu sur le site de Famille Chrétienne (Jean-Claude Bésida)
41 % des pays du monde bafouent la liberté religieuse
Aide à l’Église en détresse (AED) publie aujourd’hui son rapport sur la liberté religieuse dans le monde.
La liberté religieuse est entravée dans 41 % des pays de la planète. C’est le principal enseignement du rapport 2014 sur la liberté religieuse dans le monde, publié le 4 novembre par Aide à l’Église en détresse (AED). « Un rapport sur la liberté religieuse de tous, et non seulement sur les persécutions contre les chrétiens, insiste Marc Fromager, directeur de AED-France, en présentant ce rapport. C’est une nuance d’importance : les chrétiens plaident en faveur de la liberté religieuse pour tous, pas seulement pour eux-mêmes. Mais bien souvent, là où les chrétiens sont persécutés, d’autres le sont aussi. Ainsi dans le nord de l’Irak, il y a 1,3 million de réfugiés. Parmi eux, 10 % de chrétiens. Tous les autres sont chiites ou yazidis. »
« À l’échelle de la planète, les chrétiens restent la confession la plus persécutée, avec 200 millions de fidèles victimes de discriminations ou de persécutions, poursuit Marc Fromager. En réalité, l’époque est caractérisée par une aggravation du monoconfessionalisme : les gens ne supportent plus de vivre avec d’autres confessions que la leur. C’est particulièrement net au Moyen-Orient où la tendance à l’islamisation s’accroît et où la fuite des minorités vient dramatiser le problème des réfugiés. Il y a désormais une vraie crise des réfugiés pour cause de persécutions religieuses, qui vient aggraver le phénomène des migrations. »
On observe une montée de l’intolérance religieuse et de l’athéisme agressif en Europe occidentale et aux États-Unis.
Disponible sur un site dédié, celui de l’Observatoire de la liberté religieuse, ce rapport mondial est une mine d’informations, proposant des fiches par pays actualisées par les équipes d’AED. Il distingue quatre groupes, selon leur plus ou moins grande liberté religieuse.
D’après le document, 81 pays (41 %) n’ont pas de difficultés majeures, même si, relève Marc Fromager, « on observe une montée de l’intolérance religieuse et de l’athéisme agressif en Europe occidentale et aux États-Unis. Un phénomène préoccupant lié à l’introduction de nouvelles normes sociétales ».
À côté, il y a un groupe aussi nombreux où la liberté religieuse est sérieusement dégradée. Parmi eux les 20 États à haute intolérance religieuse, 14 présentent des situations de persécutions causées par l’extrémisme musulman : Afghanistan, Centrafrique, Égypte, Iran, Irak, Libye, Maldives, Nigeria, Pakistan, Arabie saoudite, Somalie, Soudan, Syrie, Yémen. Dans six autres pays, la persécution est liée à des régimes autoritaires : Corée du Nord, Birmanie, Chine, Érythrée, Azerbaïdjan, Ouzbékistan.
Enfin, Marc Fromager observe une évolution croisée : « D’une part, un Moyen-Orient qui devient de plus en plus monoconfessionnel – musulman – et chasse ses minorités. Et d’autre part, une Europe qui devient de plus en plus multiconfessionnelle ».
Lien permanent Catégories : Actualité, Eglise, International, Islam, islamisme, Justice, Persécutions antichrétiennes, Politique, Religions, Société 1 commentaire -
France : les séminaristes à l'heure du choix
Ce sera le rendez-vous ecclésial de l’automne. Du 8 au 10 novembre, les hommes qui se préparent à devenir prêtres pour l’Eglise de France se retrouveront lors d’un grand pèlerinage à Lourdes. L’occasion de faire tomber les murs entre une trentaine de lieux de formation, qui se disputent (sans toujours l’avouer) ces oiseaux devenus très rares sous nos latitudes. Quelques éléments d’analyse par Jean Mercier, sur le site de l’hebdomadaire « La Vie » :
« En septembre, 138 nouveaux candidats sont entrés dans la carrière (sic ndB) rejoignant 710 compagnons plus avancés. Comment un candidat à la prêtrise choisit-il le lieu où il va, pendant 6 ans, apprendre le métier ? Il se détermine de moins en moins selon une loyauté géographique (pour le diocèse qui l’a vu grandir), mais se décide au terme d’une longue étude de marché, selon ses goûts et sa sensibilité. Et les modes aussi.

Dans son bureau de l’abbaye d’Evron, un sublime vaisseau de pierre situé dans la campagne mayennaise où la Communauté Saint Martin vient de s’installer, le responsable de la formation, Don Louis-Hervé Guiny, a les idées claires quand on lui demande pourquoi son séminaire arrive en tête en cette rentrée 2014 (photo), avec 26 recrues, soit quasiment autant que l’année précédente : « La vie commune que nous vivons préfigure la vie des prêtres en communauté, de plus en plus considérée comme indispensable. L’autre facteur est une fierté sacerdotale ». La Communauté est connue pour son attachement à la liturgie de Vatican II, mais interprétée de façon traditionnelle. Au delà de ces marqueurs souvent très attirants pour les jeunes catholiques, la Communauté Saint Martin propose un cadre clair sur l’exercice futur du ministère de ses hommes : un ministère fortement ancré sur le terrain, une vie communautaire systématique. Une netteté qui fait sa force... « Avant d'entrer ici, les deux tiers de nos séminaristes se posaient la question de la vocation sans trop croire à sa réalisation. L'existence de notre communauté a permis l'incarnation de leur vocation. Ils ont pu se projeter. Je crois que la vocation de beaucoup de garçons ne parvient pas à éclore car elle ne peut pas s’incarner dans une représentation mentale, compte tenu du flou qui existe parfois sur la théologie du sacerdoce. Notre fécondité s’explique par le modèle fort qui préside à notre formation, et qui se prolongera dans la vie du prêtre, sur le terrain. »
Lien permanent Catégories : Actualité, Eglise, Enseignement - Education, Foi, Jeunes, Spiritualité, Témoignages 0 commentaire