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Eglise - Page 1216

  • Samedi 23 février 2014: deux papes pour un consistoire public à Saint-Pierre de Rome

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    Un beau geste: le pape régnant a associé son prédécesseur à ce qui est aussi une grande fête de famille

    JPSC

  • Pour comprendre les origines de la crise en Ukraine

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    Sur le site web de « La Vie », sous la signature de Corine Chabaud  (extraits) :

    « Si la foule est descendue dans la rue en Ukraine, c'est parce que le Président Viktor Ianoukovitch a refusé de signer l'accord d'association négocié avec l'Union européenne lors du sommet de Vilnius le 29 novembre 2013. Le rendez-vous lituanien devait lancer le Partenariat oriental de l'Union européenne, porté depuis 2009 essentiellement par deux pays : la Pologne et la Suède. Il s'agit de procéder à un rapprochement entre l'UE et six anciennes républiques soviétiques. L'Azerbaïdjan, l'Arménie et la Biélorussie, comme l'Ukraine finalement, ont refusé de le signer. En revanche, la Georgie et la Moldavie l'ont paraphé. A terme, ces pays espèrent adhérer à l'UE. Une perspective qui ne fait pas l'unanimité parmi les 28. Pour certains, dont la France, association ne signifie pas adhésion. A noter que l'accord d'association, qui impliquerait la création d'une zone de libre-échange, comporterait la nécessité pour l'Ukraine d'opérer des restructurations, synonymes de sacrifices.

    Pourquoi le président ukrainien n'a t-il pas voulu signer cet accord

    Le président ukrainien, suite à des menaces publiques du Kremlin, a opéré une volte-face, en refusant au dernier moment de parapher cet accord d'association. Il semble préférer un rapprochement avec la Russie de Vladimir Poutine, lequel fait pression pour garder ses anciens satellites dans son giron. Le but ? Former avec eux une Union douanière eurasienne d'ici 2015, soit une Union politique et économique. L'Ukraine, berceau historique de la Russie orthodoxe, en constituerait un élément clé (…)

    Qui est Viktor Ianoukovitch ?

    Viktor Ianoukovitch, 63 ans, à la tête du Parti des régions, a été élu président en 2010 (…).Celui dont les manifestants réclament la démission a grandi dans l'est de l'Ukraine, le Donbass industriel, une région russophone liée à Moscou. Ex-gouverneur de Donetsk, il avait initialement accédé à la fonction suprême en 2004, avant que n'éclate la Révolution orange, motivée par des soupçons de fraude électorale le concernant : le scrutin a été annulé et de nouvelles élections ont eu lieu.C'est finalement son rival Viktor Ioutchenko qui a accédé au pouvoir. Mais Viktor Ianoukovitch, élu dans les règles cette fois, lui a succédé en 2010. Aimant la chasse et les voitures de luxe, niant être un leader populiste, il a su transformer son image à grands coups de promesses de « justice sociale ». Président autoritaire, il a favorisé son fils Alexandre, dentiste devenu roi du charbon, à la tête d'une fortune de 100 millions de dollars et l'une des personnalités les plus influentes du pays. Le Président a également fait emprisonner sa rivale, la femme d'affaire charismatique Ioulia Timochenko, condamnée à sept ans de prison pour abus de pouvoir. Or l'Union européenne réclame sa libération.(…)

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  • Surprise à Rome : Benoît XVI assiste au consistoire public de création des nouveaux cardinaux

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    De Jean-Marie Guénois, ce matin sur le site web du Figaro :

    PHO56c58a50-9bab-11e3-9c35-807de69c803f-805x453.jpg"Humble, courbé, assis au premier rang des cardinaux dans la basilique Saint-Pierre, le pape émérite Benoît XVI a accepté l'invitation du pape François d'assister, samedi matin à Rome, à la cérémonie de Consistoire créant dix neuf nouveaux cardinaux.

    Le pape François, revêtu de ses habits liturgiques, présidait la procession d'entrée avec les futurs nouveaux cardinaux. Ils arrivaient du fond de la basilique. Il a alors quitté la file et a commencé par saluer son prédécesseur avant même de s'incliner devant l'autel. A ce moment Benoît XVI avait retiré sa calotte blanche en signe de respect. Les deux papes se sont pris les bras et se sont salués chaleureusement en souriant.

    Dans l'allocution d'ouverture, le cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d'Etat, a également salué le pape émérite pour lui dire «la joie» de l'Eglise «de sa présence parmi nous», ce qui a déclenché un tonnerre d'applaudissements.

    Que le pape émérite participe ainsi à une cérémonie religieuse publique de cettePHOf254d298-9bae-11e3-9c35-807de69c803f-805x453.jpg importance - elle réunit tous les cardinaux - est une première depuis sa renonciation du 11 février 2103 et son départ le 28 février. Mais c'est aussi une entorse à la règle que Benoît XVI s'était fixé de ne pas apparaître. C'est donc la force de conviction du pape François qui a dû l'emporter.

    Dès lors, il n'est plus impossible que Benoît XVI apparaisse à nouveau, non pas à côté mais en présence de son successeur, lors de la prochaine canonisation des papes Jean-Paul II et Jean XXIII, le 27 avril 2014."

    Réf. La surprise Benoît XVI pour le Consistoire

    Comme le note RTL, le pape Benoît est apparu en très bonne forme.

    JPSC

  • Consistoire sur la famille : le P. Lombardi tempère les ardeurs médiatiques

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    Dans le « Figaro » d’hier, Jean-Marie Guénois recadre les conclusions hâtives tirées des propos du pape François :

      «Il ne faut s'attendre à aucune conclusion.» Avec cet avertissement, le père Lombardi, porte-parole du Vatican a, vendredi, refroidi la curiosité des centaines de journalistes venus à Rome pour le consistoire extraordinaire des cardinaux convoqué par François pour réfléchir à la pastorale familiale et en particulier à l'épineux sujet des divorcés remariés. Ce jésuite polyglotte assiste aux réunions à huis clos du sénat de l'Église dans la fameuse salle du Synode où le pape, en tribune, assiste aux prises de parole des uns et des autres. Mais c'est ce religieux seul qui rend compte de l'essentiel à la presse.

    Le message qu'il a donc voulu faire passer vendredi est que l'Église veut prendre son temps pour réfléchir à ces sujets. Et que les cardinaux respectent le travail à venir des deux synodes des évêques (octobre 2014 et 2015) sur le thème de la famille, et qu'ils cherchent à tenir les deux bouts de la chaîne: «Les paroles exigeantes du Christ sur le mariage, la totalité de l'enseignement de l'Église, et l'ouverture et la miséricorde pour les situations difficiles.» Le père Lombardi s'est dit également impressionné par le climat de l'assemblée, qui s'est montrée très «concernée» par ces questions et «vraiment à la recherche d'une solution». Il a annoncé que le cardinal André Vingt-Trois, couronné par sa fermeté très appréciée du Pape lors des manifestations contre le mariage homosexuel, a été nommé par François vice-président de ce synode.

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  • Consistoire sur la famille : le pape François fait l’éloge du cardinal Kasper

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    Selon Anita Bourdin (agence Zenit), intervenant lors de la seconde journée du consistoire consacré à la famille, le pape François a exprimé son total soutien au cardinal allemand Kasper (dont nous avions déjà parlé ici  Morale de la famille : au consistoire des cardinaux réunis cette semaine à Rome )

    ROME, 21 février 2014 (Zenit.org) - Le pape François fait un éloge appuyé de l'intervention du cardinal Walter Kasper, rapporteur du consistoire sur la famille (20-21 février), comme un exemple de "théologie sereine".

    Le cardinal Kasper est en effet intervenu hier, jeudi matin, sur le thème de la famille et dans la ligne de la "miséricorde", selon le titre du livre dont le pape a déjà fait l'éloge lors de son premier angélus, en mars dernier.

    Le pape a confié avoir relu la communication du cardinal Kasper, "hier, avant de dormir - mais pas pour m’endormir -".

    Le texte ne sera pas publié par le Vatican, étant destiné seulement au pape et aux cardinaux, a expliqué le P. Federico Lombardi, porte-parole du Saint-Siège, qui en a indiqué quelques aspect, dans sa rencontre avec la presse du 20 février.

    Le pape a salué ce qu'il appelle une "théologie sereine": "Et je voudrais remercier [le cardinal Kasper], parce que j’ai trouvé une théologie profonde, et une pensée sereine dans la théologie. Cela fait plaisir de lire une théologie sereine. J’ai aussi trouvé ce que disait saint Ignace, ce sensus Ecclesiae, l’amour de la Mère Eglise… Cela m’a fait du bien et il m’est venu une idée – excusez-moi Eminence si je vous fais rougir – mais l’idée est que cela s’appelle « faire la théologie à genoux ». Merci. Merci."

    Déjà, lors de son introduction, jeudi matin, le pape avait soutenu à l'avance le président émérite du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens en disant: "Nous remercions, au nom de tous, le Cardinal Walter Kasper pour la précieuse contribution qu’il nous offre avec son introduction."

    Le pape avait invité à tenir les débats loin de la casuistique et à mettre en évidence la "beauté" de la famille, comme "cellule fondamentale" de la société, "indispensable pour la vie du monde, pour l’avenir de l’humanité". Il a demandé une pastorale familiale "intelligente, courageuse et pleine d'amour".

    200px-Kardinaal_III_Danneels_en_Kasper.JPGMgr Kasper (photo, ici avec Mgr Danneels) est ce cardinal aux yeux duquel ceux qui ont contracté un 2e mariage après un 1er échec matrimonial devraient « dans certains cas » pouvoir participer pleinement à la vie sacramentelle de l’Eglise. « Ce qui est possible à Dieu, à savoir le pardon, doit valoir aussi pour l’Eglise » a-t-il déclaré, de manière un peu obscure.

    La question est loin d'être simple. Si rompre un lien conjugal légitime est toujours une faute, vivre ensuite dans un nouveau lien matrimonial, par hypothèse illégitime, n’en est-il pas une autre ? Peut-on absoudre une infraction continue à laquelle son auteur n’a pas résolu de mettre fin ? Qualifier cette question de « casuiste » est peut-être un peu court.

    JPSC

  • Ukraine : dernières nouvelles par Mgr Szyrokoradiuk

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    ACN-20140219-05304-300x199.jpgL’AED (Aide à l’Eglise en Détresse) vient d’avoir au téléphone (20.02.14) Mgr Stanislav Szyrokoradiuk l’évêque auxiliaire du diocèse de rite latin de Kiev – Jitomir. Il décrivait hier comment l’Eglise était présente sur la place Maidan (voir article). Aujourd’hui, face aux violences, l’évêque réitère à nouveau sa demande de prière et donne les dernières nouvelles :

     « 1) Les tentes de la chapelle sur la place Maidan ont brûlé hier soir lors des émeutes (ce n’était pas pour autant une attaque sur les chapelles en tant que tels).

    2 ) La statue de Notre Dame de Fatima, seulement 5 minutes avant que le feu n’éclate, avait été déplacée pour une prière . Ainsi, la statue a été sauvée et est toujours là . « Un signe d’espoir pour nous » a déclaré l’évêque

    3 ) Tous les jours, à 15 heures, le chapelet est récité sur la place.

     4 ) L’évêque explique qu’il est réconfortant de voir la grande solidarité entre les personnes, sans aucune différence faites entre les différentes confessions. Les gens partagent tout (vêtements, couvertures, nourriture), se confortent mutuellement, et se soutiennent spirituellement. Beaucoup donnent aussi de leur sang.

     5 ) La cathédrale Saint-Alexandre a été transformée en une salle d’opération selon l’évêque:  » C’est une église, un hôpital et une salle d’opération en même temps  »

     6 ) Mgr Stanislav Szyrokoradiuk exprime sa reconnaissance pour notre solidarité, et demande à chacun de prier pour la paix en Ukraine.

     Source  UKRAINE : dernières nouvelles par Mgr Szyrokoradiuk Puisse aussi l’Ukraine libre garder la foi, si elle devait s’occidentaliser. JPSC 

  • Wisques : un moine au conseil municipal

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    Nous avons déjà signalé ici Ancien rite et nouveaux horaires pour l’abbaye de Wisques (Nord-Pas-de-Calais) l’essaimage survenu à l’automne dernier, de moines de l’abbaye bénédictine de Fontgombault à nos frontières, à Wisques, près d’Amiens, dans Nord-Pas-de-Calais. Le blog « Salon Beige » apporte quelques nouvelles plus récentes de cette vie locale revivifiée par leur présence :

    « Il y a 19 moines à  l’abbaye Saint-Paul à Wisques, dont 12 viennent de Fontgombault (il en reste 60 à Fontgombault). Il y a 22 religieuses dans l’abbaye Notre-Dame, voisine de quelques centaines de mètres. Sur les 204 électeurs de Wisques, cela représente 20% de religieux. Il y a donc 1 moine qui siège au conseil municipal wisquois. Gérard Wyckaërt, le maire, explique :

    « Nous essayons d’avoir la représentation la plus correcte possible de la population. Or, nous avons deux abbayes. Il est donc logique d’avoir un de leurs représentants parmi nous ».

    "Le père Yves Dissaux, qui représente l’abbaye au conseil, ne sera plus candidat en mars. Cette fois, c’est le père Éric Chevreau, un des 12 arrivés de Fontgombault, qui le sera. L’élection probable de ce moine issu de l’abbaye de l’Indre n’inquiète pas du tout le maire.

    « Cela ne me gêne pas que ce soit quelqu’un de Fontgombault. Chacun sait qu’auconseil, on travaille pour la commune. Et personne ne fait état de ses opinions politiques. »

    Réf. Wisques : un moine au conseil municipal

     JPSC

  • Un débat est nécessaire sur la place de la raison dans l’Islam

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    Non, ce n’est pas le « vilain » Benoît XVI qui ose ressortir ici son discours de Ratisbonne C’est l’éditorial d’Aymeric Pourbaix dans l’hebdomadaire « Famille chrétienne » de cette semaine :

     « Un débat est nécessaire sur la place de la raison dans l’islam. Samedi 15 février, dans le nord-est du Nigeria, plus de cent personnes ont été massacrées dans un village chrétien. Le lendemain, dans le Sinaï égyptien, un attentat a fait quatre morts, dont trois pèlerins chrétiens sud-coréens… On pourrait ainsi multiplier les exemples d’exactions commises ou revendiquées ces dernières semaines, ces derniers mois, par les épigones de l’internationale islamiste Al Qaïda. 

    Frapper au Mali ou en Irak, déstabi­liser la Centrafrique ou la Syrie : il s’agit à chaque fois d’imposer par la force ledjihad, idéo­logie nourrie et alimentée au sein des pétromonarchies du golfe Persique. 

    La réponse, elle, tarde à s’élaborer de manière globale. La lutte des États contre le terrorisme, bien sûr, plutôt que la violence de représailles populaires : en Centrafrique, l’archevêque de Bangui ne cesse de dire son refus de la haine et de la vengeance. Mais il faudra aussi que cette violence soit condamnée par des voix musulmanes. Et elles sont encore trop rares et trop timides… 

    Oui, il faut respecter et aimer les ­musulmans, qui sont nos frères. Et non, l’islamisme n’est pas le tout de l’islam. Mais il est aussi l’islam, et en l’absence de toute interprétation autorisée et reconnue par tous, il se proclame comme la seule lecture véritable du Coran. 

    C’est ce que traduit le cri d’alarme du patriarche latin de Jérusalem, lors d’un récent colloque en Jordanie : « Ce qui nous unit à l’islam, avec tout ce qu’il comporte comme versets appelant à la fraternité, ne nous protège plus face à un fanatisme aveugle chez certains groupes extrémistes qui ne connaissent aucune miséricorde ». Et Mgr Fouad Twal d’ajouter : « De surcroît, le silence de l’islam modéré et rationnel, mais sans influence aucune sur le cours des événements, nous place devant un état de panique ».

    Ce silence doit désormais être questionné. Sur le terrain d’abord, où le nécessaire dialogue avec les musulmans doit s’accompagner d’un débat sur la place de la raison à côté de la foi, ainsi que sur la liberté de pouvoir changer de religion. Au plan diplomatique enfin, par les plus hautes autorités françaises et européennes, car ces violences sont bien ­souvent commises contre les chrétiens, même si les musulmans en sont également victimes.

    Lors de sa rencontre avec le pape ­François, le chef de l’État a rappelé « l’attachement de la France » à la protection des chrétiens et au libre accès des lieux saints. Il serait temps de mettre ces paroles en pratique. L’Égypte et la Tunisie tentent actuellement de ­desserrer l’étau islamiste qui s’était refermé sur ces deux pays après les révolutions arabes ­avortées. Nous serions coupables de ne pas les aider ».

    Réf. Face à l’islamisme, un devoir de vérité

    A Ratisbonne, l’affirmation décisive de Benoît XVI dans son, argumentation contre la conversion au moyen de la violence est : « ne pas agir selon la raison est contraire à la nature de Dieu ». Pour l’empereur byzantin  Manuel II Paléologue que citait le pape Benoît,ce postulat imprégné de philosophie grecque était évident.

    Pour la doctrine musulmane, en revanche, Dieu est absolument transcendant : sa volonté n’est liée à aucune de nos catégories, fût-ce celle du raisonnable.

    Il n’en fallut pas plus pour déchaîner le monde musulman contre le pape aujourd’hui émérite. Et la clique des athées occidentaux, peu regardante sur les moyens, saisit l'aubaine pour faire chorus avec l’Islam contre le pape : où sont les lumières, où est l’obscurantisme ? JPSC

  • Morale de la famille : au consistoire des cardinaux réunis cette semaine à Rome

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    bv093_Kasper.jpgLe Cardinal Kasper, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, est à la manoeuvre sur la question des divorcés remariés en évoquant « les interventions sur le sujet de l'émérite pape Benoît XVI qui demandait si entre la rigueur et le laxisme, le sacrement de la pénitence n'est pas la façon de faire face à des situations difficiles ».

    Le blog de l’abbé Rimaz, le « Suisse Romain » fait le point : « Durant le Consistoire, le Cardinal Kasper a développé, à la demande du Pape et devant les quelques 150 Cardinaux présents, une recherche de solution pour les personnes divorcées et remariées civilement.  Andrea Tornielli a bien résumé le questionnement laissé aux Cardinaux.

     A la recherche d'une solution pastorale

    Durant le Concile Vatican II, la Congrégation de la foi émettait des directives qui ne furent toutefois pas suivies par les Père conciliaires, notamment sur la liberté religieuse. Une exploration, une recherche de nouvelles solutions est donc toujours possible. 

    Remarquons au passage la petite pique lancée contre son confrère le futur Cardinal Müller, placé à la tête de cette même Congrégation, et qui rappelle, dans la tempête, la foi de l'Eglise. "Cette lutte" semble donc passablement "allemande". 

    Une seconde embarcation pénitentielle

    Dans l’Eglise primitive, Il existait dans les Eglises particulières un praxis commune, un peu comme ceux qui avaient fuit devant la persécution en niant leur foi, soit un parcours pénitentiel, donc dans le cas du mariage une seconde embarcation, non pas celle du bateau du premier mariage. mais une sorte de canoë de sauvetage. Kasper s'inspire de Joseph Ratzinger et ne concernerait qu'une personne désireuse de vivre la foi avec les sacrements. Donc pas une pratique à tout vent. 

    Cela permettrait à une personne injustement quittée, de pouvoir vivre non pas un second mariage, mais une seconde union non sacramentelle, avec la possibilité de s’approcher de la communion et de la confession ( les personnes remariées civilement peuvent communier spirituellement et ne sont en rien excommunier de l'Eglise ). 

    Le Pape François sous pression

    Une chose est certaine, tout comme à l’époque d’Humanae Vitae (1968), lorsque le Pape Paul VI a choisi la vérité de l’Amour humain plutôt que la majorité de la commission, ces prochains Synodes sur la famille vont placer le Pape François devant des choix crucifiants. La pression et la confusion médiatique sont intenses et les cardinaux avec les évêques sont un brin trop bavards au point de laisser un grand flou dans les âmes des fidèles.

    Qui suivre ? Le Christ certes, la conscience également, tout en sachant que l’Eglise éclaire la conscience afin de choisir le bien, le beau et le vrai. La famille est le trésor de l'humanité, la plus petite cellule tant malmenée sur les vagues de l'océan au point de donner le mal de mer. 

    L'héritage de Joseph Ratzinger

    En l’état, le Pape n’a pas changé l’enseignement de l’Eglise sur l’Evangile de la famille. Joseph Ratzinger, Jean-Paul II et Paul VI laissent un héritage doctrinal précieux, miséricordieux et lumineux. »

    Réf. : Cardinal Kasper et les personnes divorcées remariées: le canoë de sauvetage

    JPSC

  • Le double jeu du diable, pour et contre le pape François

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    Un rapport de l'ONU humilie l’Église en glorifiant l'actuel souverain pontife. Qui ne réagit pas et garde le silence même après la légalisation par la Belgique de l'euthanasie des enfants. Les risques de la stratégie du silence adoptée par le pape Bergoglio : une réflexion de Sandro Magister sur son blog  « Chiesa ». Extraits :

    Dans les premières homélies matinales qu’il a prononcées en tant que pape, Jorge Mario Bergoglio mentionnait souvent le diable. Et ce genre de propos plaisait, on trouvait cela touchant.

    Mais un matin, celui du 19 novembre, au lieu de parler du diable, il s’en est pris à la "pensée unique, fruit de la mondanité", qui veut tout soumettre à une "uniformité hégémonique". Une pensée unique, a-t-il poursuivi, qui domine déjà le monde et légalise même "les condamnations à mort", même les " sacrifices humains" à grand renfort de "lois qui les protègent". Et il a cité l’un de ses romans préférés, l'apocalyptique "Le maître de la terre" de Robert H. Benson (…).

    Il n’est pas facile de pénétrer dans la pensée du pape Bergoglio. Ses propos sont comme les tesselles d’une mosaïque dont on ne perçoit pas immédiatement le dessin. Il dit des choses parfois fortes, parfois rudes, mais il ne les dit jamais à un moment où elles pourraient générer un conflit.


    (…) Il n’a pas pris la parole lorsque, tout récemment, en Belgique, l’euthanasie des enfants a été autorisée par la loi. Il est resté à l’écart des millions de citoyens de toutes croyances qui, en France et dans d’autres pays, s’opposent à la dissolution du concept de la famille composée d’un père, d’une mère et d’enfants. Il est resté silencieux après l'affront inouï qu’a constitué le rapport de l'ONU. En se comportant ainsi, il se propose d’émousser les armes de l’ennemi. De le vaincre grâce à l’immense popularité que lui donne sa figure de pasteur de la miséricorde de Dieu.

    Il y a contre l’Église, et pas uniquement en France, une attaque de type jacobin qui vise simplement à la chasser de la société civile. Mais il y a également une attaque plus subtile, qui se donne les apparences d’un accord avec une Église refaite à neuf, mise à jour, en harmonie avec son temps. On trouve aussi cela dans la popularité de François, un pape "comme il n’y en avait jamais eu auparavant", enfin "l’un de nous", fabriqué en réalisant un copier-coller de ses phrases ouvertes, polyvalentes.

    Cette ruse mondaine ne pouvait pas être mise en œuvre contre son prédécesseur, le doux Benoît XVI, qui préférait le combat en terrain découvert, avec le courage du oui qui est un oui et du non qui est un non, "opportune et importune", comme lorsque, à Ratisbonne, il avait dévoilé les racines théologiques du lien entre la foi et la violence dans l'islam, ou encore à propos des questions "non négociables". Voilà pourquoi le monde a été tellement féroce avec lui. Avec François, c’est différent….

     Réf. Le double jeu du diable, pour et contre le pape François

    JPSC 

  • Un livre qui fait du bruit

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    A propos de ce livre, auquel nous avons déjà consacré une présentation, le P. Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège et de Radio-Vatican a déclaré (extraits) :

    « L’ouvrage mérite de sérieuses critiques, lorsque, à plusieurs occasions, il prend pour cible des personnes précises, en les nommant, en leur attribuant explicitement des responsabilités très graves, sans un fondement certain ou – tout au moins dans certains cas – sans aucun fondement. (…) L’Auteur laisse entendre qu’il se base sur les témoignages qu’il a recueillis et ajoute, à la fin de l’ouvrage, une longue liste de remerciements à l’égard de personnalités influentes, dont de nombreux cardinaux. Mais, alors que l’identité des auteurs des témoignages positifs est clairement indiquée, les déclarations négatives et les accusations les plus graves restent anonymes même lorsqu’elles sont placées entre guillemets. En outre, plusieurs personnalités qui sont remerciées à la fin du livre ont pris leur distance par rapport à cet ouvrage dans lequel elles ne se reconnaissent pas.

    Finalement, l’impression qui en ressort est que Benoît XVI était entouré de démons. L’auteur semble avoir identifié quelques adversaires auxquels il pense avoir le droit d’adresser non seulement des critiques compréhensibles pour leurs erreurs ou pour des faits certifiés, mais aussi les accusations les plus atroces de trahison, en allant au-delà de ce qui a été prouvé, de ce qui est plausible et licite (…).

    L’auteur du livre, qui est à coup sûr un grand admirateur du Pape Benoît, ne semble pas en revanche en être un bon disciple (…). Permettez-moi de dire que quand le Pape François fustige les bavardages, qui peuvent aller jusqu’à la calomnie – il le fait souvent, comme on le sait, et il l’a fait à plusieurs reprises avec une fermeté particulière le dimanche 16 février – il pense aussi à ce type d’ouvrages et de discours. 

    Dommage ! Ce que l’Auteur dit de Benoît XVI est beau. Pourquoi le gâcher de cette façon?

    Lire toute la mise au point du P. Lombardi ici :

    Rome, 18 février 2014 (Zenit.orgPère Federico Lombardi SJ | 381 clics

     JPSC

  • Vatican : Quelle réforme pour l’Église ?

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    Après l’agitation postconciliaire puis les rectifications amorcées dès la fin du règne de Paul VI, un « feed-back » se profile peut-être aujourd’hui…Le blog de journal « L’homme Nouveau » commence la publication d’une analyse de l’abbé Claude Barthe sur le sens des réformes dans l’Eglise. Il est vrai que celui-ci n’est pas univoque comme le montre l’auteur.

    Extraits :

    schonborn4_lbb.jpg" Le 11 décembre 2013, dans la cathédrale de Milan, le cardinal Schönborn, archevêque de Vienne, a longuement traité du « risque de naufrage » de l’Église. La « situation est dramatique, apocalyptique » : le nombre des catholiques ne cesse de baisser ; les églises, pleines il y a un demi-siècle, sont vides aujourd’hui. Situation sans espoir ? Certes pas, disait le cardinal, mais situation qui exige un grand réalisme pour œuvrer à la renaissance véritable d’une évangélisation qui ne se paye pas de mots. Quelle réforme pour l’Église aujourd’hui alors que les rumeurs les plus alarmistes circulent sur la situation de l’Église et que le pape François a réuni les cardinaux dans ce dessein.

     « (…) Le thème de la réforme d’une Église, sainte en elle-même mais composée de pécheurs, date du XIe siècle et de ce que l’on a appelé la réforme grégorienne : redressement de la papauté, de l’épiscopat, du clergé, lutte contre les empiétements des pouvoirs laïcs, de la corruption des clercs, de la simonie.

     (…) La quintessence de la tension de l’Église vers sa propre régénération se trouve ainsi dans les réformes des ordres religieux (parmi bien d’autres, celle du Carmel, au XVIe siècle), avec un retour à l’exigence des Béatitudes, une rénovation spirituelle et disciplinaire, un retrait de la corruption du monde pécheur pour se convertir et pour le convertir (cf. Jn 17, 16 et 18).

    Mais à partir du christianisme des Lumières, dans les pays germaniques, en France, en Italie, le terme de réforme a commencé à s’appliquer aussi à un autre projet, celui d’adaptation des institutions ecclésiastiques au monde environnant, lequel commençait alors à échapper au christianisme. Deux types de réforme, désormais, vont souvent se trouver contraposés, celui traditionnel d’une réforme de revitalisation de l’identité de l’Église, et celui d’une réforme d’ajustement de l’Église à la société nouvelle dans laquelle elle vit. (…)

    Que la réforme de type traditionnel, devenue restauratrice, soit globalement antagonique de l’esprit de la modernité ne veut pas dire qu’elle soit réactionnaire et rétrograde. Les partisans du Syllabus au XIXe siècle ont par exemple formé la matrice du catholicisme social, de même que Pie X et Pie XII ont été des réformateurs au sens classique du terme.

    La réforme au sens nouveau a eu son livre programme avec le célèbre titre du père Yves Congar : Vraie et fausse réforme dans l’Église, paru en 1950 aux éditions du Cerf, qui cristallisait, en France, les attentes des catholiques « de progrès », (…)L’idée du père Congar, qui a été en quelque sorte reprise par Jean XXIII, douze ans plus tard, dans son discours d’ouverture de Vatican II, était de promouvoir une rénovation de l’Église, en évitant de toucher à ce qu’il appelait les « structures », c’est-à-dire aux dogmes et à la constitution hiérarchique, comme l’avait fait malencontreusement Luther dans sa « fausse réforme de l’Église », mais en visant tout de même à une transformation foncière de l’expression de la foi et du culte. Yves Congar prônait une réforme « au niveau de la vie » et une mutation par la « primauté du pastoral ». Il n’est pas douteux que l’interprétation de Vatican II – interprétation qui englobe la préparation, l’évènement conciliaire pris en bloc, et son application – ait été largement influencée par la visée dont Yves Congar était l’un des représentants : une mise à jour en forme de novation.

    On pourrait soutenir que la réponse à Vraie et fausse réforme dans l’Église a été donnée par L’Entretien sur la foi de Joseph Ratzinger, de 1985, livre programme cette fois d’une réforme de restauration de type traditionnel, mais située à l’intérieur du cadre fixé par l’évènement conciliaire. Joseph Ratzinger y assumait, avec tout le poids de son autorité, une orientation réactive à la crise dévastatrice.

    Cette tendance de « rectification » existait déjà sous Paul VI.(…) maisbien plus encore par l’élection de Karol Wojtyla, en 1978, et depuis cette élection par l’orientation globale du pontificat de Jean-Paul II. À cette attitude visant à recadrer « l’esprit du Concile », on a donné le nom de « restauration », qui trouvera son amplitude maximale, même si on peut la juger timide, sous les huit ans de pontificat de Benoît XVI. Qui plus est, le projet ratzinguérien comportait un volet liturgique de très grande portée réformatrice.Mais en 2013 est intervenue la renonciation du pape Ratzinger, ce qui a paru clore cette tentative au sommet. Cela veut-il dire pour autant que le nouveau pontificat, qui s’est présenté comme une mutation par rapport au précédent, s’inscrit dans un retour à une ligne de réforme congardienne ? "

    À suivre…

    Vatican : Quelle réforme pour l’Église ?

    JPSC