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Eglise - Page 1222

  • Les intentions de prière du pape pour février 2014

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    Intention de prière universelle : 

    Prions pour que la sagesse et l'expérience des personnes âgées soient reconnues dans l'Eglise et dans la société.

    Intention de prière pour l'évangélisation : 

    Prions pour que les prêtres, les religieux et les laïcs collaborent généreusement à la mission d'évangélisation.

  • Les conférences épiscopales : quel rôle ?

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    Lu sur le site « Pro Liturgia » (Denis Crouan) :

    Mgr Müller, Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, a mis en garde contre des tendances au séparatisme qui apparaissent au sein de certaines conférences épiscopales. Il a souligné que les conférences épiscopales n’étaient en aucun cas autorisées à relativiser les dogmes ou à se dégager des normes qui régissent la célébration des sacrements. Mgr Müller, qui sera créé cardinal fin février, met les évêques en garde contre cette tendance qui se développe et consiste à opposer les structures des conférences épiscopales nationales aux structures centralisatrices de l’Eglise et qui aboutit à faire de chaque Eglise locale une simple organisation non gouvernementale plus ou moins politisée. Enfin, le Préfet a critiqué les interprétations superficielles qui sont faites d’ « Evangelii gaudium » du pape François et qui visent à faire croire que le Souverain Pontife voudrait modifier les relations entre le pape et les évêques. (Source : « Osservatore Romano ».)

    Réf: NOUVEAU 31/1/2014 :

    Voir aussi sur le blog du « Suisse Romain », alias  l’abbé Rimaz : Le futur Cardinal Müller précise

    Hans-Urs von Balthasar, en 1974, parlait déjà du « complexe antiromain »... La mise en garde du futur cardinal Müller fait suite à l’utilisation des propos tenus par le pape François au § 32 de sa récente exhortation apostolique « Evangelii gaudium » :« Le Concile Vatican II a affirmé que, d’une manière analogue aux antiques Églises patriarcales, les conférences épiscopales peuvent « contribuer de façons multiples et fécondes à ce que le sentiment collégial se réalise concrètement ». Mais ce souhait ne s’est pas pleinement réalisé, parce que n’a pas encore été suffisamment explicité un statut des conférences épiscopales qui les conçoive comme sujet d’attributions concrètes, y compris une certaine autorité doctrinale authentique. Une excessive centralisation, au lieu d’aider, complique la vie de l’Église et sa dynamique missionnaire ».

     JPSC

  • Le pape François fait-il surtout du marketing?

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    François est à la « Une » de tous les magazines «people » et autres. Certains attendent donc qu’il remplisse à nouveau les églises. D’autres redoutent que l’agitation médiatique se fasse au détriment du fond du message. Peter Annegarn et Philippine de Saint Pierre en débattent dans « La Libre » de ce jour. Les questions sont posées par Jean-Paul Duchâteau et Charles Van Dievort :

    « Philippine de Saint Pierre, Directrice générale de KTO (télévision catholique) :

    Certains veulent en faire une rock star, qui s’apprête à révolutionner l’Eglise. Ils attendent que, sous la bannière de la modernisation médiatique, le Pape innove spectaculairement à propos de la prêtrise, du sacerdoce, de l’éthique. Il s’agit là d’une lecture extrêmement superficielle de François. Celui-ci invite l’Eglise à être fidèle à l’Evangile et pas à être populaire.

    Le pape François en une du magazine rock américain “Rolling Stone”, c’est une consécration ?

    C’est en tout cas révélateur de l’intérêt que suscite son élection. Manifestement, il fait vendre et on le retrouve donc en première page de beaucoup de publications qui, le plus souvent, s’intéressent peu au message des chrétiens. Mais, quand on lit l’article du magazine “Rolling Stone”, on voit qu’il veut en faire une superstar et, pour la beauté médiatique du récit, un leader révolutionnaire en rupture avec l’histoire précédente de l’Eglise. Dans l’article, du reste, le journal a des propos très exagérés et passablement scandaleux à l’égard de Benoît XVI, qu’on décrit comme un pape catastrophique. Ainsi, mercredi, la salle de presse du Saint-Siège s’est exprimée sur ce sujet, ce qui est très rare, en regrettant ce journalisme superficiel et les attaques infondées à l’égard du pape précédent. Cette une est donc révélatrice d’un phénomène médiatique qui n’aborde en rien le fond des choses.

    D’une manière plus générale, on constate que le Vatican, sans doute sous l’impulsion de François, ne cesse d’innover dans sa communication. Certains disent qu’il s’agit de pur marketing et que le fond du discours ne suit absolument pas la modernisation de l’image. Votre analyse ?

    Les papes, qu’il s’agisse de François, Benoît, Jean-Paul, et d’autres encore dans l’histoire de l’Eglise, ont pour commune caractéristique d’être catholiques. Si on attend que le nouveau pape, au motif de modernisation, se trouve sur le plan de la doctrine en rupture avec ce qu’a toujours dit l’Eglise dans son enseignement, on se trompe. Il existe à cet égard ce que des observateurs appellent la création d’un “faux pape François”. Elle incite un certain nombre de médias à sur-interpréter ce que le Pape pourrait dans l’avenir être amené à dire ou faire. Plus précisément, on attend que, sous la bannière de la modernisation, le pape François fasse des choses que certains souhaitent depuis très longtemps dans des domaines concernant la prêtrise, le sacerdoce, l’éthique, qui paraissent aujourd’hui à contretemps de la culture contemporaine. Mais il s’agit là d’une lecture extrêmement superficielle du pape François. Celui-ci invite l’Eglise à être fidèle à l’Evangile et pas à être populaire.

    Quand on voit cet engouement partout dans le monde, le phénomène va-t-il repeupler les églises qui se vident, particulièrement dans la vieille Europe ?

    C’est déjà le cas. L’intérêt dont bénéficie le pape François permet de rendre l’Eglise à nouveau plus audible. Et on constate un peu partout, mais d’abord dans les continents de nouvelle évangélisation, une assiduité plus importante à la messe dominicale, ainsi qu’à la confession. Mais il serait malhonnête de dire que le fond du message – l’annonce de la Bonne Nouvelle – a changé. En fait, pour en revenir à la question du marketing, le Pape n’a strictement rien à vendre. Il veut simplement faire entendre à ses contemporains la “bonne nouvelle” dont l’Eglise est porteuse.

    Vous dites donc que le pape François est plus efficace que son prédécesseur ?

    Je ne le formulerais certainement pas comme cela. Mesurer l’efficacité d’un pape, comme vous dites, est quelque chose qui me semble assez complexe. D’ailleurs, cette efficacité ne se mesure pas en termes de communication, qu’il fasse ou non la une de “Rolling Stone”. Le Pape est d’abord le représentant pour les catholiques de la tête de l’Eglise. Il est donc à la fois l’enseignant, le garant de l’unité, le pasteur.

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  • Le plus grand péché aujourd'hui est que les hommes aient perdu le sens du péché

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    Lors de l'homélie de ce vendredi à la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, le pape a commenté la 1ère lecture de ce jour qui relate comment le roi David tomba amoureux de Bethsabée, la femme d’Urie, un de ses généraux, comment il la lui prit et envoya son mari au front durant la bataille, provoquant sa mort et de fait, commettant un meurtre.

    "Le plus grand péché, aujourd’hui, est que les hommes aient perdu le sens du péché" a affirmé le pape François en citant une célèbre phrase de Pie XII. Urie, a-t-il dit, est devenu l’emblème de toutes les victimes de notre suffisance inavouée : "lorsque je vois ces injustices, cette suffisance humaine et aussi lorsque je vois le danger que cela puisse m’arriver, le danger de perdre le sens du péché, cela me fait du bien de penser à tous les Urie de l’histoire, a expliqué le Saint-Père, aux nombreux Urie qui, aujourd’hui aussi, souffrent de notre médiocrité chrétienne, lorsque nous perdons le sens du péché, lorsque nous laissons tomber le royaume de Dieu. Ces Urie sont «les martyrs de nos péchés non reconnus» a poursuivi le Pape en demandant que le Seigneur donne toujours la grâce de ne pas perdre le sens du péché, « pour que le royaume de Dieu ne diminue pas en nous ».

  • Espagne : le projet de loi sur l'avortement est une avancée positive

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    De la Synthèse de presse quotidienne de gènéthique.org :

    Projet de loi espagnol sur l'avortement: une "avancée positive" pour l'Eglise

    Ce jeudi, les évêques espagnols ont salué le projet de loi adopté en décembre par le Conseil des ministres espagnol, qui encadre le recours à l'avortement (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 23 décembre 2013). 
    Dans leur communiqué, les évêques espagnols ont déclaré: "Les évêques saluent toujours les initiatives en faveur de la vie humaine, d'où qu'elles viennent.[...] Pour cette raison, ils reconnaissent, dans le projet présenté par le gouvernement une avancée positive par rapport à la législation actuelle, qui considérait l'avortement comme un droit". Toutefois, ils tiennent à préciser qu' "une loi sur l'avortement, pour restrictive qu'elle soit, reste une loi injuste".

  • Manif pour Tous : Mgr Barbarin y sera mais pas Mgr Simon...

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    Dimanche, ce sera la Manif pour Tous à Paris (mais aussi à Lyon ou à Bruxelles). On y verra Mgr Barbarin (64 ans), archevêque de Lyon, mais on n'y verra pas Mgr Simon (70 ans), archevêque de Clermont :

     
  • Euthanasie des mineurs : le texte de la déclaration du Conseil de l’Europe à la Belgique

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    Après l’archevêque de Malines-Bruxelles et ses auxiliaires, voici que 58 membres de l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe élèvent eux aussi clairement la voix par une déclaration que nous avons déjà signalée ici: Euthanasie des mineurs : sévère déclaration du Conseil de l'Europe mais dont nous reproduisons ci-dessous le texte en langue française.

    Rappelons que le Conseil de l’Europe est la doyenne des organisations européennes. publishable.jpgElle est dotée d’une personnalité juridique reconnue en  droit international.

    Les 47 Etats membres qui en font partie totalisent 800 millions d'habitants.  

    La Convention européenne des droits de l’homme, au champ d’application inégalé, ainsi que la Cour européenne des droits de l’homme qui l’applique, en constituent la cheville ouvrière. C’est auprès de cette Cour que tous les individus, ressortissants ou non des États parties à la Convention, peuvent introduire des requêtes s’ils estiment qu’un État partie à la Convention a enfreint leurs droits.  JPSC.

    Doc. 13414

    30 janvier 2014

    La légalisation de l’euthanasie pour les enfants en Belgique

    Déclaration écrite n° 567

    Cette déclaration écrite n’engage que ses signataires

    Considérant le vote de décembre 2013 au Sénat belge, qui approuve par 50 voix contre 17 une proposition visant à légaliser l’euthanasie pour les enfants (sans aucune limite d’âge);

    Gardant présent à l’esprit que:

    – le Comité des Ministres salue à cet égard le paragraphe 9 (c) de la Recommandation 1418 (1999) de l’Assemblée parlementaire, visant à «encourager les Etats membres du Conseil de l’Europe à respecter et à protéger la dignité des malades incurables et des mourants à tous égards […] en maintenant l’interdiction absolue de mettre intentionnellement fin à la vie des malades incurables et des mourants»;

    – l’Assemblée, dans sa Résolution 1859 (2012), affirme que «l’euthanasie, au sens de tuer intentionnellement, par action ou par omission, une personne dépendante, dans l’intérêt allégué de celle-ci, doit toujours être interdite»; les membres soussignés de l’Assemblée parlementaire sont d’avis que ce vote du Sénat belge:

    – assume de manière erronée que les enfants sont capables de donner leur consentement éclairé à l’euthanasie et qu’ils peuvent comprendre la signification grave et les conséquences complexes associées à une telle décision;

    – trahit certains des enfants les plus vulnérables en Belgique en acceptant que leurs vies puissent ne plus avoir de valeur intrinsèque et qu’ils doivent mourir;

    – défend la croyance inacceptable qu’une vie puisse être indigne d’être vécue, ce qui remet en cause la base même d’une société civilisée. 

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  • Medjugorje : le Vatican devrait se prononcer bientôt

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    Lu sur "le courrier des Balkans" :

    Bosnie-Herzégovine : le Vatican va statuer sur les apparitions de Međugorje

    Depuis 1981, la Vierge est supposé apparaître à six « voyants » du petit village de Međugorje, en Herzégovine. Le Vatican va-t-il finalement reconnaître ce phénomène apparitionnaire ? Au terme de quatre années d’enquête, la Commission internationale créée par le Saint-Siège a remis ses conclusions à la Congrégation pour la doctrine de la foi. Celle-ci devra examiner le dossier et présenter ses conclusions au pape François, à qui reviendra la décision définitive, mais une reconnaissance du phénomène surnaturel semble peu probable.

    (Avec Vatican Insider) - « Mais enfin, la Sainte Vierge ne dirige pas un bureau de poste, elle n’envoie pas des messages tous les jours à heures fixes ! », s’est exclamé le pape François, le 14 décembre dernier, critiquant sans phare les innombrables messages que la Vierge Marie aurait délivré depuis 1981 par le biais des « voyants » de Međugorje.

    Alors que le phénomène contesté des apparitions mariales dure depuis 1981, l’Eglise catholique devrait enfin prendre une position officielle et définitive sur Međugorje. La Commission d’enquête nommée en mars 2010, présidée par le cardinal Camillo Ruini, a terminé ses travaux. Le résultat de cette enquête doit être soumis à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, dirigée par le préfet Gehrard Müller. Les interrogatoires des six voyants et de nombreux autres témoins, les récits des personnes concernées, les expertises, la réflexion théologique sur les messages : ce matériel est désormais à la disposition de la Congrégation pour la doctrine de la foi, qui doit l’évaluer avec d’autres documents recueillis par la Congrégation.

    D’après les rares informations disponibles, la Commission d’enquête aurait cherché à se concentrer principalement sur la première période des apparitions. Il n’y aurait aucune preuve de supercherie, de tromperie ou d’abus de la crédibilité populaire, mais il semble peu probable que l’on puisse parvenir à une déclaration définitive sur le caractère surnaturel d’un phénomène toujours en cours.

    Sur les six voyants de juin 1981, enfants ou adolescents à l’époque, trois assurent bénéficier encore aujourd’hui de l’apparition quotidienne de la « Reine de la Paix », toujours à la même heure de l’après-midi, où qu’ils se trouvent : Vicka (qui habite près de Međugorje), Marija (qui vit à Monza en Italie) et Ivan (qui réside aux États-Unis, mais retourne souvent à Međugorje). Une quatrième voyante, Mirjana, a une apparition tous les 2 du mois, tandis que les deux derniers voyants, Ivanka et Jakov, ont l’apparition une fois par an. Parmi les principaux problèmes rencontrés par la Commission figure l’énorme quantité de messages diffusés, ainsi que l’annonce prophétique de « signes extraordinaires et secrets », que les voyants ne veulent pas dévoiler à l’autorité ecclésiastique.

    Certains membres de la Commission, - ce point est même évoqué dans le rapport – ont souligné la nécessité d’un changement de rythme dans la pastorale des millions de fidèles qui, du monde entier, se rendent à Međugorje. La Commission a pu constater que les conversions et le rapprochement d’avec les sacrements – autrement dit les fruits que l’Église qualifie de spirituels - sont réels et significatifs. Cependant, faire ce constat ne signifie pas s’exprimer sur la nature surnaturelle des apparitions. Au contraire, cette reconnaissance semble peu probable. Ces derniers mois, les manifestations publiques aux Etats-Unis du voyant Ivan Dragičević ont d’ailleurs été annulées à la demande de Mgr Gerhard Müller, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi.

    L’évêque de Mostar, Mgr Ratko Perić, sous la juridiction duquel se trouve Međugorje, est notoirement sceptique sur le phénomène, tout comme son prédécesseur. Alors que, à l’arrière-plan, il y a aussi l’éternel problème des rapports entre le clergé diocésain et les franciscains d’Herzégovine à l’époque des apparitions. Ces dernières années, deux propositions avaient d’ailleurs été avancées pour « contourner » la juridiction de l’évêque de Mostar : restaurer l’ancien diocèse de Trebinje, afin soustraire Medjugorje du territoire de Mostar, ou créer un sanctuaire dont la gestion serait confiée à un recteur extérieur au diocèse.

  • Euthanasie des mineurs : l'archidiocèse de Malines-Bruxelles lance un appel à la mobilisation des chrétiens

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    La proposition de loi qui étend aux mineurs l'accès à l'euthanasie, a déjà été votée par le Sénat et par la commission de la justice de la Chambre. Dans les jours à venir et bien avant que la présente législature ne prenne fin, elle sera soumise au vote des députés en séance plénière avant d'être proposée, si elle est adoptée, à la signature du Roi. Mgr Léonard et ses évêques auxiliaires appellent les chrétiens à se mobiliser avant cette échéance :

     

    Appel à une journée de jeûne et à une veillée de prière

    avant le vote sur l’euthanasie 

             Nous, votre archevêque et vos trois évêques auxiliaires, nous lançons un appel à tous les doyennés, ainsi qu’aux basiliques et sanctuaires de l’archidiocèse, à vivre le jeudi 6 février une journée de jeûne et, le soir à 20h, une veillée de prière, afin d’éveiller les consciences et de provoquer un ultime débat public au moment où notre pays risque de se donner une législation étendant la possibilité de l’euthanasie à des personnes mineures. Si le jour proposé ne pouvait vous convenir, vous avez, bien sûr, toute latitude pour organiser ce double événement à une autre date proche, car il y a urgence.

             Nous serions évidemment heureux si d’autres chrétiens, des croyants d’autres religions ainsi que des agnostiques ou des athées nous rejoignaient dans cette démarche, qui est d’abord d’ordre philosophique, selon des modalités adaptées à leurs propres convictions.

             Nous invitons nos concitoyens à réfléchir aux points suivants :

    1. Beaucoup de personnes professionnellement proches des mineurs d’âge attestent que la demande d’euthanasie émanant de ces derniers est rarissime. C’est en tout cas le constat fait dans les Pays-Bas voisins, qui se sont pourtant dotés d’une législation ouverte à cette extension de l’euthanasie. Extension étonnante quand on sait que, en d’autres domaines de la vie, bien moins décisifs que la résolution de se faire euthanasier, les mineurs d’âge sont jugés incapables de décisions importantes pour leur vie économique ou affective ! De plus, en Belgique, où les demandes anticipées d’euthanasie d’adultes se multiplient dangereusement, le risque est grand qu’en élargissant l’offre aux mineurs, la loi projetée ne suscite artificiellement la demande. Et cela, alors que nous disposons de soins palliatifs performants, ainsi que de sédatifs adaptés et progressifs dans les cas de douleur rebelle, pour rencontrer, comme il faut le faire, l’immense détresse physique et psychique des personnes qui souffrent et s’approchent de la mort, même si ces moyens palliatifs ont pour conséquence d’abréger quelque peu la vie, ce qui est moralement acceptable. Mais une mort douce, paisible, dans la dignité, n’est pas synonyme de l’euthanasie, laquelle, de manière directe et en quelques minutes, provoque délibérément la mort ! Il y a un monde de différence entre les deux, tant dans l’intention que dans la procédure employée !                                              
    2. L’expérience a déjà montré que, dès qu’on transgresse l’interdit fondamental de toute société humaine, à savoir l’interdit de tuer un être humain innocent, il est impossible de refermer la porte que l’on a entr’ouverte. Au contraire, elle a tendance à s’ouvrir toujours plus largement. La loi déjà en vigueur concernant l’euthanasie excluait la prise en compte des mineurs d’âge. La loi aujourd’hui projetée l’inclut. Un mouvement s’est mis en route, qui risque de ne jamais s’arrêter. On finira, dans certains cas, par présumer le consentement qui n’a pas été donné ou n’a pas pu l’être. Par contre, nous nous refusons, comme certains osent le faire, à émettre l’hypothèse qu’on en viendra peut-être un jour à supposer ce consentement dans le chef de mineurs handicapés mentalement, dès lors qu’ils sont par définition incapables d’un jugement mûrement délibéré. Nous sommes fermement convaincus que jamais notre pays ne se laissera entraîner à une telle dérive. En revanche, à plus court terme, le risque n’est pas nul qu’on se demande un jour si une nouvelle loi ou une jurisprudence invoquant le principe de non-discrimination ne devraient pas faire cesser une discrimination, celle qui consiste à ne pas prendre en compte le critère de la souffrance psychique quand il s’agit de mineurs d’âge.                                                                                             
    3. D’autres projets de loi sont déjà prêts pour, à l’autre bout de la vie humaine, ouvrir l’euthanasie aux personnes démentes, n’ayant plus une conscience claire de leur identité personnelle, pourvu qu’elles en aient fait anticipativement la demande écrite. Redoutable perspective, qui va exercer une pression insidieuse sur les personnes âgées craignant de peser plus tard sur leur entourage ! Beaucoup de personnes âgées vont se convaincre qu’elles feraient preuve d’un grand égoïsme en ne faisant pas cette demande anticipée… C’est ainsi que s’effritera progressivement l’admirable solidarité qui unit les personnes démentes, leurs familles et tout le monde médical et paramédical qui entoure ces personnes de soins pleins d’humanité, de compétence et de tendresse. Comme solution aux inévitables fragilités de l’existence humaine, surtout quand elle arrive à son déclin, on n’offrira plus aux personnes démentes que la décision solitaire de prévoir à temps leur sortie de ce monde lorsque d’autres en jugeront le temps venu. Il n’est que trop prévisible qu’un élargissement ultérieur de la loi permettra de présumer raisonnablement le consentement de la personne démente, dès lors qu’il ne manque qu’une petite signature en bas d’un document… De plus, comme c’est déjà le cas, beaucoup de personnes âgées et potentiellement démentes, seront tentées de demander l’euthanasie pour ne pas être à charge de leur entourage, voire, à la limite, pour cause de vieillesse et de perte du goût de la vie. Ce sera alors une sorte d’« euthanasie » d’un autre genre, celle de la solidarité même qui doit unir les plus vaillants aux plus fragiles. Enfin, il n’est pas non plus exclu que des considérations d’économie en arrivent un jour à recommander indirectement l’euthanasie pour des raisons de finances publiques ou de solvabilité des institutions de soin.                   
    4. En dernier lieu, l’on entend souvent dire que la décision de se faire euthanasier est une simple question de liberté personnelle, de libre disposition de soi, et que la loi n’impose à personne d’y recourir. C’est oublier que cette prétendue décision purement individuelle exerce, surtout quand elle se multiplie, une redoutable pression sur la liberté de tous les soignants, ainsi que sur celle des institutions de soin qui sont opposées à l’euthanasie et, finalement, sur les personnes les plus fragiles de la société.  

             Nous osons donc dire à nos concitoyens, en payant de notre personne : « Il n’est pas trop tard, mais il est temps ! ». Secouons notre propre conscience et aussi, avec respect, celle de nos frères et sœurs en humanité. L’histoire ne sert jamais deux fois les mêmes plats ni les mêmes circonstances. C’est donc aujourd’hui qu’il faut agir. Nous comptons sur vous.

             Concrètement, nous voulons, outre l’appel au jeûne, organiser une  veillée de prière dans quelques lieux emblématiques et géographiquement centraux de l’archidiocèse (la Basilique nationale de Koekelberg à Bruxelles, la Collégiale Saint-Pierre de Leuven et la Basilique de Basse-Wavre), mais en demandant avec insistance aux doyens et aux recteurs de sanctuaires moins centraux, d’organiser, eux aussi, une veillée de prière dans leur église décanale ou leur sanctuaire, selon leurs possibilités. A Bruxelles et à Leuven, la veillée aura lieu le 6 février à 20h. Celle de Bruxelles sera présidée par l’archevêque. Celle de Leuven sera présidée par Mgr Kockerols, Mgr Lemmens étant retenu à Rome. A Basse-Wavre, elle sera reportée au 8 février à 20h et sera présidée par Mgr Hudsyn.

             Pour vous faciliter la tâche, nous joignons au présent appel un schéma pour la mise en œuvre de la veillée.

             Nous vous remercions de votre collaboration et vous disons avec insistance notre attente, en ce moment très grave où nous devons absolument en appeler, par un engagement résolu, au débat public et citoyen.

             La Belgique n’est pas souvent au centre de l’attention des médias de la planète. Mais, en cette circonstance, de manière frappante, de nombreux médias, dans plusieurs continents, ont les yeux braqués sur notre petit pays, en se demandant jusqu’où ira le laxisme de notre législation en une matière aussi déterminante pour la conception que toute une société risque, à long terme, de se faire de la vie, de la mort et de la liberté humaine.

    + André-Joseph Léonard, Archevêque de Malines-Bruxelles

    + Jean-Luc Hudsyn, évêque auxiliaire pour le Brabant Wallon

    + Jean Kockerols, évêque auxiliaire pour Bruxelles

    + Leon Lemmens, évêque auxiliaire pour le Brabant Flamand et Malines

     

    Intention spéciale pour la prière universelle des messes des 1er et 2 février 2014

    Dieu notre Père, c’est avec grande confiance que nous nous tournons vers Toi au moment où notre pays risque de se doter d’une législation élargissant, dans certaines conditions, la possibilité de l’euthanasie aux mineurs d’âge. Confrontés aux graves dérives qu’une telle loi peut entraîner dans son sillage, nous te supplions d’éclairer nos consciences et celles de tous nos concitoyens et de nos responsables politiques. Ne permets pas que, par une nouvelle transgression de l’interdit de faire mourir une personne innocente, une porte s’ouvre encore plus largement, que plus personne ne pourra refermer. Fortifie en nous et chez nos concitoyens cet amour, plein d’imagination et de tendresse, qui trouve d’autres solutions pour rencontrer la douleur rebelle et la profonde détresse de nos frères et sœurs souffrants, nous t’en prions, Seigneur.

  • Une université catholique invitée par le pape à témoigner son identité sans ambiguïté

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    Non, ce n'est malheureusement pas de l'U.C.L. qu'il s'agit...

    Le Pape encourage la 'Notre Dame University' à affirmer sa catholicité (Radio Vatican)

    Mise au point claire ce jeudi midi dans la salle Clémentine au Vatican entre le Pape et la délégation de l’Université Notre Dame du Lac, un établissement catholique situé dans l’Etat de l’Indiana aux États-Unis et créé en 1842 par le père Edward Sorin, membre de la Congrégation de la Sainte-Croix. Le conseil de direction s’est rendu à Rome à l’occasion de l’inauguration de son centre universitaire dans la Ville éternelle. 

    Dans son discours, le Pape François a exprimé son souhait de voir l’université « continuer à offrir sans ambiguïté un témoignage de son identité catholique qui a présidé à sa fondation, et ce, malgré les efforts, d’où qu’ils viennent, qui tentent de diluer ce témoignage indispensable ». L’Obamacare, le système de santé mis en place par le président Obama et critiqué par l’épiscopat américain, s’est invité, sans être nommé, dans cette rencontre. 

    La remise d’un diplôme « honoris causa » à Barack Obama en 2009 ne semble pas encore avoir été digérée. A l’époque, les évêques américains avaient blâmé l’Université Notre Dame pour ce geste envers un président affichant des idées contraires à l’enseignement de l’Église. A cela, s’ajoute maintenant l’Obamacare qui contraint les institutions religieuses à financer des actes contraires à leurs convictions. C’est pourquoi le Pape encourage l’établissement à renforcer son témoignage chrétien, qui constitue son « identité propre, et à la défendre, à la conserver et à la faire progresser ». 

    Citant son Exhortation apostolique Evangelii Gaudium, le Pape François souligne « la dimension missionnaire de l’engagement à suivre le Christ qui doit être évident dans la vie des individus et dans le travail de chaque institution de l’Eglise ». Et cet engagement doit l’être tout particulièrement dans les universités catholiques, car « c’est dans leur nature de s’engager à démontrer l’harmonie de la foi et de la raison et la pertinence du message chrétien pour une vie humaine pleine et authentique. » 

    Le Pape enfonce le clou et rappelle sans ambages qu’est essentiel « le témoignage sans compromission des universités catholiques pour l’enseignement moral de l’Église, pour la liberté de soutenir cet enseignement proclamé avec autorité par le magistère des pasteurs, dans et au travers de ses institutions ». L’Université est prévenue et avec elle, tous les catholiques américains : ils ont le soutien du Pape ; à eux de ne pas baisser les bras pour défendre leurs valeurs.

  • Le Père Gaël Giraud s.j. : "L’avenir de l’économie est dans les mains des jeunes"

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    35957_gael-giraud_440x260 (1).jpgLa préservation de la planète les préoccupe. C’est pourquoi les lycéens ont plébiscité l’ouvrage Illusion financière de Gaël Giraud, un économiste qui les responsabilise. Interview du jeune et brillant économiste jésuite par Constance de Buor sur le site de « La Vie » du 28 janvier :

    Pour sa quatrième édition, le prix lycéen "Lire l’économie" a été remis au jésuite et directeur de recherches au CNRS Gaël Giraud, pour son livre Illusion financière (éditions de l’Atelier). En décembre dernier, 3 000 lycéens de seconde, de bac général, technologique et professionnel tertiaire ont récompensé l’économiste, déjà coauteur avec Cécile Renouard de Vingt Propositions pour réformer le capitalisme (Flammarion) qui mise sur la transition écologique pour sortir l’Europe des suites de la crise financière pour cet ouvrage pédagogique.

    Quels retours avez-vous déjà reçus de la part de la génération qui a primé votre livre ?

    Ces jeunes ont été sensibles à une explication claire de la crise des subprimes de 2008, en lien avec le problème des dettes publiques en Europe et avec les failles structurelles de la zone euro. Peu de voix se sont élevées dans le débat public pour expliquer le lien existant entre ces trois problèmes, trop souvent présentés comme déconnectés les uns des autres. Or, le problème des dettes publiques en Europe découle directement de la décision des États de sauver les banques en 2008. Dès que l’on prend un peu de recul, les choses s’éclairent. Et puis il y a cette voie de la transition écologique que je défends pour sortir de la crise financière. L’espérance que cette transition rend possible a sûrement été décisive pour ces jeunes. Les nouvelles générations se sentent profondément concernées par la problématique écologique. Beaucoup plus que ma génération (Gaël Giraud a 43 ans, ndlr) ou la précédente. Elles sont sensibles à l’appel que représente ce livre.

    Le fait d’être un prêtre jésuite a-t-il un impact sur l’intérêt que vous suscitez ?

    La méfiance vis-à-vis de la parole publique, des commentateurs, analystes et acteurs est assez généralisée. Le fait d’être religieux donne un certain crédit. J’ai l’impression qu’un certain nombre de jeunes se disent : « Il n’est pas payé par les banques, il n’a pas d’intérêt personnel à défendre telle opinion, donc on peut écouter ce qu’il dit. » Quoi que je raconte à la télévision, j’aurai en effet la même soupe en communauté le soir !

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  • Peut-on vendre à l'encan le patrimoine religieux ?

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    De François Teutsch sur Boulevard Voltaire :

    L’archevêque de Rouen bazarde le patrimoine de l’Église…

    Brader le patrimoine religieux est très à la mode dans les diocèses. Baisse du nombre de pratiquants, crise des vocations, difficultés financières face aux charges énormes d’entretien des bâtiments, les raisons sont parfois légitimes de vendre des édifices inutilisés depuis des décennies. L’archevêque de Rouen, Mgr Jean-Charles Descubes, s’y met également. Mais lui va beaucoup plus loin : il fait vendre, ce 30 janvier, à l’hôtel Drouot, de nombreuses pièces d’art sacré appartenant au diocèse : vêtements liturgiques anciens ; objets d’art, crucifix ou enluminures ; calices et ostensoirs ; et, surtout, reliquaires garnis de reliques.

    La maison de ventes a procédé à une publicité discrète. Et on la comprend : tardives, les réactions sont plutôt stupéfaites ! Un prêtre du diocèse estime que l’affaire est grave ; des laïcs s’adressent à l’archevêque pour lui demander des explications. De quel droit décide-t-il ainsi de vendre, loin de sa ville, des objets appartenant au patrimoine ancestral de la communauté chrétienne ? Pourquoi n’a-t-il pas communiqué sur le sujet, expliqué la cause de cette vente, proposé à ses diocésains de se porter acquéreur ? Aucune réponse n’a été apportée à ces questions insolentes.

    L’archevêché a mollement contesté, par un communiqué aussi sec qu’obscur. Mais le catalogue de l’exposition, bien réel, est explicite. Il comporte notamment, chose spécialement choquante, des reliques.

    On pense ce qu’on veut de la piété populaire envers les reliques des saints. D’un point de vue laïc, c’est une violation délibérée du Code civil, qui est clair : « Les restes des personnes décédées, y compris les cendres de celles dont le corps a donné lieu à crémation, doivent être traités avec respect, dignité et décence », puis « Les conventions ayant pour effet de conférer une valeur patrimoniale au corps humain, à ses éléments ou à ses produits sont nulles. » D’un point de vue catholique, c’est la même chose : « Il est absolument interdit de vendre les saintes reliques. » (Code de droit canonique)

    Que Mgr Descubes et les divers « conseils » qui l’entourent se moquent éperdument de ces « vieilleries » n’étonne personne. Le mépris que certains clercs affectent envers d’anciennes formes de dévotion n’a d’égal que leur enthousiasme pour une modernité perpétuellement dépassée. Mais qu’ils acceptent que des restes humains, autrefois vénérés comme reliques de saints, soient vendus à l’encan est un scandale.

    Il paraît que le diocèse de Rouen est dans une situation financière difficile. Ce ne sont pas les quelques milliers d’euros rapportés par cette vente qui y changeront grand-chose. (...)