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Foi - Page 464

  • Du confinement au déconfinement spirituel : tenir bon en quarantaine. Quelques conseils de l’Opus Dei

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    La propagation du COVID-19 a poussé de nombreux pays à prendre des mesures radicales pour endiguer la contagion et éviter la saturation des services sanitaires. En Belgique, le plan cherche à limiter le plus possible les déplacements et les réunions de personnes.  Même si un processus de déconfinement est prudemment amorcé, depuis quelques jours, les conseils que donne l’Opus Dei sur son site « didoc.be » restent utiles pour une bonne gestion spirituelle de ce temps d’épreuve qui n’est pas achevé. Extraits :

    « Hospitalisé, isolé chez soi, en quarantaine ou en prévention, en télétravail, en scolarité à distance, ou retenu à la maison pour prendre soin des enfants ou des petits-enfants, cette inactivité forcée, dans un contexte d’incertitude économique, fait courir le risque de sombrer dans le pessimisme ou la peur, ou encore de céder à une forme d’activisme numérique à la recherche de la dernière nouvelle.

    Or il s’agit de tirer parti de ces circonstances exceptionnelles en pratiquant le civisme de façon responsable, en tirant profit de son temps et en s’unissant à ceux qui sont moins bien lotis par la prière.

    L’Opus Dei veut aider chacun à trouver Dieu dans ses circonstances habituelles de travail et de vie familiale. Dans les circonstances présentes, qui ne sont ni habituelles ni ordinaires, saint Josémaria nous apprend aussi à tirer de toutes les situations, même les pires, quelque chose de positif, car Dieu nous y attend et nous y assiste. Dieu a sans doute une bonne raison de permettre tout cela ; tâchons d’y faire face avec sens surnaturel, dans la bonne humeur et l’espérance.

    L’expérience de saint Josémaria

    En avril 1937, saint Josémaria vécut un isolement semblable, dans des circonstances encore plus dramatiques. À Madrid, la guerre civile l’obligea à se réfugier dans la Légation du Honduras. Avec quatre jeunes gens de l’Opus Dei et Santiago, son frère cadet, il y demeura plus de quatre mois, partageant avec une centaine de personnes une seule salle de bains et couchant sur des tapis de sol étalés dans quelques mètres carrés.

    Eduardo Alastrué, l’un des quatre, raconte ce qu’ils ont vécu :

    « Certains passaient leur temps à ruminer, en silence, leur découragement et leur malheur. D’autres se défoulaient en récriminant contre leurs malheurs présents et passés, d’autres se plaignaient sans arrêt de leur sort, de leur carrière brisée, de leurs biens perdus, de leur avenir incertain et menacé. La peur, suscitée par leurs souffrances et les persécutions subies, les poussait à considérer le monde extérieur à notre asile comme un lieu inhospitalier. Très souvent, cette peur se doublait d’une horreur de l’adversaire, d’une haine impuissante sur-le-champ, mais qu’ils comptaient bien assouvir, un jour, dans la revanche. »

    Au contraire, le climat que saint Josémaria créa autour de lui ne fut que positif et plein d’espérance. Afin de bien occuper leurs journées, il fixa avec eux un horaire avec des temps pour la vie intérieure, pour l’étude, notamment l’apprentissage des langues vivantes, et pour la détente.

    « Qu’elle est monotone, ma vie, aujourd’hui ! disait-il dans une méditation prêchée à ceux qui l’entouraient. Comment arriver à faire fructifier les dons de Dieu dans ce repos forcé ? N’oublie pas que tu peux être comme un volcan sous la neige (…). En effet, à l’extérieur, le gel de la monotonie peut sans doute te glacer, mais à l’intérieur, le feu n’arrêtera pas de te consumer et tu n’auras de cesse que de compenser ce manque d’activité extérieure par une activité intérieure très intense (...) ».

    Un an plus tard, dans une lettre adressée aux membres de l’Opus Dei que la guerre avait dispersés, il écrivait que pour y arriver il fallait prendre soin de sa vie intérieure. C’est l’origine du point 294 de Chemin :

    « On ne voyait pas les plantes toutes couvertes de neige. Et le paysan, propriétaire du champ, dit tout joyeux : ‟Maintenant, elles poussent en dedans.” — J’ai pensé à toi, à ton inactivité forcée… — Dis-moi, pousses-tu, toi aussi, ‟en dedans” ? »

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    Ref. Tenir bon en quarantaine. Quelques conseils

    JPSC

  • Déconfinement : Ce prêtre a tout prévu pour accueillir ses paroissiens dans quelques jours

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    De Bérangère Dommaigné sur le site web « aleteia » :

    « L’Abbé Timothée Pattyn, curé de paroisse dans le Beaujolais (Rhône), est fin prêt pour accueillir à nouveau ses paroissiens. Et pour ceux qui doutent encore de la faisabilité des gestes barrière dans une église, il propose une démonstration en images ! Cinquante silhouettes en carton, chacun assise à deux mètres de distance, et voila une messe prête à être célébrée en toute sécurité, pour enfin retrouver l’Eucharistie. Reste un précieux souhait : que ces silhouettes cartonnées redeviennent humaines !

    « C’est long pour tout le monde », l’abbé Timothée Pattyn, le curé de Villiers-Morgon, petit village du Beaujolais, situé à 25 kms au nord de Villefranche-sur-Saône, déplore de ne plus pouvoir célébrer de messe publique et a décidé de le faire savoir. Mais pour répondre peut-être plus à l’ignorance et la prudence légitime de certains, « qui imaginent les messes comme des rassemblements « type JMJ » », il a décidé de montrer visuellement comment il est tout à fait possible de respecter les gestes barrières dans son église, qui pourrait accueillir jusqu’à 600 personnes en temps normal.

    Pour cela, région du Beaujolais oblige, des paroissiens viticulteurs lui ont déposé des morceaux de cartons, utiles pour stocker les palettes de vin. Le curé les a ensuite dispersé chez des paroissiens avec un patron, et tout le monde s’est mis à faire du découpage afin d’obtenir cinquante silhouettes. Il ne restait plus qu’à les installer sur les bancs, pour faire la démonstration, avec une vidéo, assistée du drone du curé.

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    Paroisse la Trinité en Beaujolais. La preuve en image: cinquante paroissiens peuvent suivre la messe en respectant parfaitement les gestes barrières.

    « Chacune des silhouettes est espacée de deux mètres, tout est ouvert, pas de poignées ou de porte à toucher » explique le curé qui ajoute « en plus grâce à la démarche liturgique, les fidèles entrent par l’allée centrale et ressortent par les allées latérales, notre liturgie est donc tout à fait adaptée à la circulation espacée ! »

    Un doodle par messe

    Le prêtre envisage par ailleurs de lancer tout simplement un « doodle » permettant aux paroissiens de s’inscrire à un office. Une fois le nombre de 50 obtenu, le « doodle » sera fermé, il restera à l’équipe d’accueil, masquée et équipée de gel hydroalcoolique, d’accueillir les inscrits et de leur montrer leur place. Et comme ils ne seront que 50 par messe, l’abbé Timothée se dit tout à fait prêt à célébrer plusieurs messes à la suite pour permettre à ses 350 paroissiens habituels de retrouver chacun à leur tour, la sainte Eucharistie.

    En somme, toutes ces mesures semblent d’une simplicité évangélique à mettre en place ! Reste juste l’autorisation des autorités, et là le curé (comme les paroissiens), commence à gronder un peu. « On en a marre, on se sent privé de l’essentiel alors qu’il n’y a eu que très peu de cas de coronavirus chez nous, que tout le monde se connait et qu’on pourrait très facilement se retrouver en toute sécurité ». Comme le conclut le prêtre dans sa vidéo, s’il prie pour les gouvernants, il prie aussi pour que ces silhouettes en carton redeviennent enfin réelles, remplacées par des fidèles. »

     

    Ref. Ce prêtre a tout prévu pour accueillir ses paroissiens dans quelques jours

    JPSC

  • Jésus est venu pour cela : nous montrer le Père, nous le faire voir (5e dimanche de Pâques)

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    Lectures (disponibles ICI) : 

    • 1re lecture : Ac 6,1-7
    • Psaume 32
    • 2e lecture : 1 P 2,4-9
    • Evangile : Jn 14,1-12

    L'homélie de l'abbé Christophe Cossement parue sur son blog :

    Tout homme verra le Christ

    homélie du 5e dimanche de Pâques, 10 mai 2020

    Conques, Jugement dernier

    Jésus veut nous donner accès au Père, à sa demeure, à son cœur. Qui peut trouver un bonheur durable et profond ? Qui est capable de répandre ce bonheur autour de lui ? C’est celui qui mène sa vie en lien avec le Père. Celui qui peut se regarder comme enfant bien-aimé du Père. Celui qui peut regarder chacun comme cela et l’aimer comme cela, du plus proche au moins attirant. Jésus sait que nous avons tant besoin du Père.

    Chacun, souvent complètement inconsciemment, cherche le Père. Il cherche l’amour inconditionnel du Père, car cet amour seul peut le faire exister. Mais trop souvent nous cherchons cet amour dans bien des produits de remplacement : nous le cherchons dans la réussite, dans le fait d’être admiré, d’être riche, d’être fort, dans un isolement tranquille ou dans l’abondance des plaisirs. Et bien que nous courons après ces choses pour nous remplir, elles nous laissent vides. Ah, si nous pouvions accepter d’avoir le cœur pauvre, pour ne plus compter que sur l’amour du Père ! Mais c’est difficile pour nous, car cela veut dire aussi accepter que le Père soit père dans ma vie, que celui qui me donne la vie me la donne en me guidant selon son cœur, c’est-à-dire aussi selon sa loi. Accepter que le centre de ma vie ne soit plus moi, afin d’être comblé, quelle audacieuse révolution !

    Jésus est venu pour cela : nous montrer le Père, nous le faire voir. Il nous l’a fait voir dans sa façon de guérir, de sauver, d’interpeller nos égoïsmes, de nous inviter au renoncement et à la joie. « Jésus, je ne peux vivre que du Père et toi tu me conduis vers lui. Tu es le chemin vers le Père. Tu es la vérité qui reflète le cœur du Père. Tu es la vie qui remplit mon âme. »

    Cet évangile nous fait penser à la destination de notre vie, là où elle devrait arriver : la maison du Père. C’est important de penser à cela. Cela permet de choisir de vivre dès maintenant dans la maison du Père, et de bénéficier déjà de tous ses biens. Non pas des biens de succès ou de tranquillité, mais des biens de paix et de vie.

    « Personne ne va vers le Père sans passer par moi », dit Jésus. Pourtant, tant de personnes l’ignorent ! Comment comprendre cela ? Ce qui me semble la synthèse la plus plausible de l’Évangile est que chaque être humain, à sa mort, voit le Christ. Et il voit comment le Christ a réconcilié l’humanité avec le Père, alors que cette humanité a voulu durement vivre sans lui et a fomenté toutes sortes de mal. Chaque être qui meurt voit le Christ et dans le visage du Christ il comprend à la fois qu’il est tant aimé et qu’il a si peu aimé, qu’il a tant perdu son temps, qu’il a été si mesquin dans le don de lui-même. Il voit peut-être aussi, à sa grande honte, qu’il a délibérément tourné le dos au Christ pour se consacrer à sa façon de voir la vie. Ou bien, au contraire, qu’il l’a cherché à tâtons, en suivant les indications de sa conscience qu’il a voulu constamment éclairer par la vérité.

    Chaque être qui meurt voit tout cela et doit alors accepter de passer par le Christ, de ne plus faire sa propre loi mais de le prendre, Lui, pour maître, sans demi-mesure. Celui qui cherchait la vérité de façon désintéressée ira de l’avant généreusement, quelles que soient les purifications qu’il constatera devoir subir encore. Mais celui qui se cherchait lui-même et voulait être sa propre mesure aura bien du mal. Le Seigneur veut que nous espérions pour tous, que nous priions pour le salut de tous, mais on ne peut pas prétendre que cela sera très facile. Ô Christ, que tous finalement te prennent pour le chemin, la vérité et la vie ! Nous l’espérons. C’est pour cela que tu as donné ta vie. Nul ne va au Père sans passer par toi, car tu es le visage du Père.

  • Temps pascal en confinement; 5e dimanche de Pâques (10 mai) : le Ciel dans la Foi (Elisabeth de la Trinité)

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  • Beauraing : traverser l’épreuve de la pandémie guidé par la Vierge au Cœur d’or

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    D'Adélaïde Patrignani sur Vatican News :

    Prière à Notre Dame de Beauraing - images saintes

    À Beauraing, traverser l’épreuve de la pandémie guidé par la Vierge au Cœur d’or

    En Belgique, dans le diocèse de Namur, les sanctuaires de Beauraing restent ouverts, avec des propositions adaptées aux mesures liées au confinement. Le message délivré par la Vierge Marie au siècle dernier revêt aujourd’hui une signification particulière, comme l’explique l’abbé Joël Rochette, vicaire général du diocèse de Namur et recteur des sanctuaires de Beauraing.

    Dans le village belge de Beauraing, en région wallonne, la Sainte Vierge apparaît une trentaine de fois à cinq enfants, entre novembre 1932 et janvier 1933. Elle leur délivre un message centré sur la prière, l'amour de son Fils, la conversion des pécheurs, et demande qu’on vienne là en pèlerinage. Son Cœur d’or lui vaut le nom qu’on lui donne désormais. 

    Le sanctuaire, érigé au lendemain de la Seconde guerre mondiale, a reçu la visite de saint Jean-Paul II le 18 mai 1985. Chaque année, de nombreux pèlerins de Belgique, de la France voisine et d’ailleurs se rendent dans ce haut-lieu de prière. Aujourd’hui, pandémie oblige, la mission du sanctuaire a dû être repensée dans ses modalités pratiques, mais ses portes restent ouvertes aux personnes venant de manière individuelle. Beauraing constitue un repère spirituel important dans un pays éprouvé par le coronavirus, qui a déjà fait près de 8500 victimes, pour 11 millions et demi d’habitants. 

    L’abbé Joël Rochette, vicaire général du diocèse de Namur et recteur des sanctuaires de Beauraing, nous explique d’abord quelles propositions sont faites depuis le début de la pandémie.

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  • Les vocations sacerdotales explosent en Tanzanie

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    Lu sur « Vatican News » :

    acn-20141014-14623.jpg« L'Église en Tanzanie aura bientôt un nouveau séminaire. Le grand séminaire de Nazareth doit ouvrir ses portes en octobre prochain dans le diocèse de Kahama. Le projet est à l'étude depuis un certain temps par la Conférence épiscopale pour faire face à l'explosion des vocations sacerdotales dans le pays.

    Depuis l'ordination des quatre premiers prêtres autochtones en 1917, les vocations n'ont cessé de croître en Tanzanie. Ces dernières années, leur nombre a grimpé en flèche, amenant les cinq grands séminaires existants à saturation: celui de Notre-Dame des Anges à Kibosho, celui de Saint Augustin à Peramiho, le Grand Séminaire de Saint Antoine de Padoue à Ntungamo, celui de Saint Paul à Kipalapala et le Grand Séminaire de Saint Charles Lwanga à Segerea.

    Ces séminaires enregistrent déjà un nombre de membres supérieur à leur capacité. En particulier, ceux de Kibosho et de Ntungamo ont un excédent de 140 séminaristes, tandis que 250 autres devraient commencer leurs études supérieures au cours de la prochaine année universitaire 2020-2021. Cependant, une centaine d'entre eux risquent de ne pas être admis aux cours.

    D'où la nécessité d'accélérer la construction du nouveau grand séminaire de Kahama. La Conférence épiscopale s'est déjà mobilisée en ce sens, notamment par une collecte de fonds pour financer la mise en œuvre du projet. Les contributions locales ne suffisent cependant pas. C'est pourquoi la Conférence épiscopale, par l'intermédiaire de son président, Mgr Gervas John Mwasikwabhila Nyaisonga, a fait appel à la générosité d'autres donateurs.

    Actuellement, la Tanzanie compte plus de 2 000 prêtres autochtones qui, avec les missionnaires étrangers, aident environ 14 millions de fidèles, soit environ un tiers de la population, composée de plus de 40 % de chrétiens et d’environ 35 % de musulmans. »

    Ref. Les vocations sacerdotales explosent en Tanzanie

    JPSC

  • Temps pascal en confinement; feuillet du samedi (9 mai) de la 4e semaine : les paradoxes du catholicisme, la paix et la guerre, selon Benson

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  • Retour au réel ?

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    La pandémie fulgurante d’un virus jusqu’ici inconnu, le « covid19 », même si elle s’explique aisément par l’interconnexion de plus en plus rapide et sophistiquée de la planète entière, pétrifie aujourd’hui l’imagination, comme jadis le regard de la Gorgone.

    Dans le monde hellénistique, esclave du fatum antique, le christianisme apporta un regard libérateur que nous avons peine à imaginer aujourd’hui. Quelle place, en effet, la gestion matérielle de la calamité en cours réserve-t-elle à sa dimension morale et spirituelle ? A la Pentecôte, les disciples confinés sont sortis sans peur du Cénacle. Et nous ?  

     JPSC

    Sur le site web de « France catholique », Aymeric Pourbaix nous invite à un retour au réel :

    « La légitime réaction des catholiques, évêques, prêtres et laïcs, réunis dans leur indignation face au déni par l’État de la dimension spirituelle du déconfinement – le retour du culte ouvert aux fidèles – ne doit pas masquer un enjeu tout aussi vital. Dans les semaines à venir, il consistera pour les croyants eux-mêmes à passer du virtuel au réel, lorsque les messes auront retrouvé leur caractère public – sans lequel il n’est pas d’Église, mais une foi reléguée au domaine privé.

    Le risque du virtuel

    Fort heureusement, la période qui suit Pâques est un moment privilégié pour découvrir cet aspect incarné de la foi catholique. Surtout dans cette période où nous courons le risque, après huit semaines de confinement, de virtualiser notre rapport à la foi.

    L’Évangile le montre bien : si Jésus ressuscité n’est pas monté au Ciel immédiatement, c’est qu’il doit y avoir une raison, s’interrogeait Romano Guardini, prêtre et théologien allemand qui inspira Benoît XVI et le pape François. Et il répondait : il s’agissait pour le Dieu fait homme de montrer que la vie terrestre, dans ce qu’elle a de plus trivial, de banalement humain – partager un repas –, comportait une dimension d’éternité.

    Car durant ces quarante jours qui mènent à l’Ascension, celui qui apparaît à ses disciples est bien «  Jésus de Nazareth, en chair et en os, tel qu’il a vécu avec les siens, et non pas un fantôme  », souligne Guardini. Avec ses blessures. Sans coup d’éclat ni faire de miracles.

    C’était dire l’importance de la chair, de l’incarnation d’une foi qui n’est pas une simple théorie, ou une abstraction que l’intelligence humaine, parfois dévoyée, peut tordre dans tous les sens au point d’en déformer la vérité.

    De fait, depuis l’âge moderne, l’une de ces déformations a consisté à soutenir comme un «  dogme  » que le christianisme est l’ennemi du corps. Un corps pris au sens de l’antiquité païenne, ou de la Renaissance, c’est-à-dire détaché de Dieu, idolâtré pour lui-même. Nous y sommes toujours.

    « En réalité, remarque encore Guardini, le christianisme seul a osé placer le corps dans les profondeurs les plus cachées de Dieu.  » Ce qui revient, en définitive, à lui donner une dignité inaliénable, quand l’exaltation moderne du corps en cache bien souvent la haine.

    Ainsi, retrouver le goût de la vérité et du réel, le sens de l’incarnation de la foi, à travers les rites, les sacrements, sera peut-être un changement moins éclatant que ceux qui veulent changer de monde, mais certainement plus efficace.

    Cela vaut en particulier pour la liturgie, où nous avions sans doute oublié, bien avant le coronavirus, combien est importante la place des sens, de la sensibilité, pour faire entrer dans le mystère de ce qui est invisible.

    Pour convaincre les indécis et ceux qui seront devenus adeptes de la messe virtuelle, il faudra donc que les pasteurs déploient tous les charmes sensitifs de la messe : cloches, musique, encens, habits, lumières… Ce souci du beau sera le meilleur argument pour faire de nouveau entrer les fidèles dans cette antichambre du Ciel qu’est la messe. »

    Ref. Retour au réel ?

    JPSC

  • Les réflexions du cardinal Sarah "sur le culte catholique en ces temps d'épreuve"

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    Du Cardinal Sarah sur le site de l'Homme Nouveau :

    Exclu : Covid-19 et culte chrétien, une lettre du cardinal Sarah

    Exclu : Covid-19 et culte chrétien, <br> une lettre du cardinal Sarah

    Préfet de la Congrégation pour le Culte divin et la discipline des Sacrements, le cardinal Robert Sarah a confié à l'Homme Nouveau la publication en langue française de sa lettre sur « sur le culte catholique en ces temps d’épreuves ».

    Dans de nombreux pays, l’exercice du culte chrétien est perturbé par la pandémie de covid-19. Les fidèles ne peuvent se réunir dans les églises, ils ne peuvent participer sacramentellement au sacrifice eucharistique. Cette situation est source d’une grande souffrance. Elle est aussi une occasion que Dieu nous donne pour mieux comprendre la nécessité et la valeur du culte liturgique. Comme Cardinal Préfet de la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des sacrements, mais surtout en profonde communion dans l’humble service de Dieu et de son Eglise, je désire offrir cette méditation à mes frères dans l’épiscopat et le sacerdoce et au peuple de Dieu pour essayer de tirer quelques enseignements de cette situation.

    Un culte suspendu ?

    On a parfois dit que, à cause de l’épidémie et du confinement décrété par les autorités civiles, le culte public était suspendu. Ce n’est pas exact.

    Le culte public est le culte que rend à Dieu le Corps mystique tout entier, Tête et membres, comme le rappelle le concile Vatican II :

    « Effectivement, pour l’accomplissement de cette grande œuvre par laquelle Dieu est parfaitement glorifié et les hommes sanctifiés, le Christ s’associe toujours l’Église, son Epouse bien-aimée, qui l’invoque comme son Seigneur et qui passe par lui pour rendre son culte au Père éternel. C’est donc à juste titre que la liturgie est considérée comme l’exercice de la fonction sacerdotale de Jésus Christ, exercice dans lequel la sanctification de l’homme est signifiée par des signes sensibles, est réalisée d’une manière propre à chacun d’eux, et dans lequel le culte public intégral est exercé par le Corps mystique de Jésus Christ, c’est-à-dire par le Chef et par ses membres. Par conséquent, toute célébration liturgique, en tant qu’œuvre du Christ prêtre et de son Corps qui est l’Église, est l’action sacrée par excellence dont nulle autre action de l’Église ne peut atteindre l’efficacité au même titre et au même degré » (Sacrosanctum Concilium 7).

    Ce culte est rendu à Dieu chaque fois qu’il est offert au nom de l’Église par les personnes légitimement députées et selon les actes approuvés par l’autorité de l’Église (Code de Droit Canonique, c 834).

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  • Temps pascal en confinement; feuillet du vendredi (8 mai) de la 4e semaine : le message central de l'Apocalypse

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  • La mort de Madame Jérôme Lejeune

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    D'Adélaïde Pouchol sur le site de l'Homme Nouveau :

    Birthe Lejeune, une grande dame pour la vie

    Birthe Lejeune, une grande dame pour la vie

    C’est une très grande dame qui s’est éteinte ce mercredi 6 mai, grande comme son amour pour les plus petits d’entre nous. Birthe Lejeune a poursuivi avec espérance et détermination l’œuvre de son mari, le Professeur Lejeune, auprès des personnes atteintes de déficience intellectuelle et plus particulièrement celles atteintes de Trisomie 21. 

    Arrivée du Danemark en 1950, Birthe Lejeune a trouvé en France la foi catholique, un mari hors du commun et un pays qui avait besoin de leur ardeur à défendre la vie. Née Bringsted, Birthe épouse Jérôme Lejeune en 1952, avec lui elle aura cinq enfants.  Celui qui serait le découvreur de la Trisomie 21 et un opposant des premiers jours à la légalisation de l’avortement lui écrivait, alors qu’ils étaient jeunes fiancés : « Notre amour sera le seul bagage et notre religion sera la provision inépuisable qui nous permettra de vivre. » 

    Le travail biographique[1] d’Aude Dugast pour le procès en béatification de Jérôme Lejeune a montré à quel point l’immense savant qu’il était n’aurait pu aller si loin sans son épouse. Les témoignages et les lettres patiemment rassemblés par l’auteur laissent entrevoir un peu de l’amour profond qui unissait Birthe et Jérôme, lui qui, de colloques en conférences, ne laissait pas passer un seul jour hors de son foyer sans écrire à sa femme. Elle a gardé précieusement quelques 2000 lettres qui racontent quarante années de vie. Il travaillait, infatigable, partageant avec elle ses trouvailles, ses difficultés, ses doutes parfois. Elle écoutait, encourageait, apaisait et se préparait ainsi sans le savoir à prendre la relève.

    Quand, à 17 ou 18 ans, j’ai poussé la première fois les portes de la Fondation, le nom de Jérôme Lejeune sonnait à mes oreilles comme celui d’un héros. Je connaissais mal sa vie mais je savais tout ce qu’il avait fait pour les personnes porteuses de Trisomie 21, je savais aussi son combat contre l’avortement. J’aurais voulu qu’il y ait des rues, des places ou des écoles au nom de Jérôme Lejeune et, franchement, je comprenais mal que mes amis ne partagent pas tous mon enthousiasme à la seule évocation de son nom. Je me rappelle avec émotion combien j’étais impressionnée, tout juste bonne à bredouiller un « bonjour Madame » mal assuré quand j’ai pu saluer rapidement Birthe Lejeune, entre deux portes de la Fondation.  Bien sûr, ce n’est pas que Madame Lejeune fut particulièrement terrifiante, mais enfin ! elle était proche de Jean-Paul II, elle avait partagé sa vie avec un homme qui avait une foi profonde et une intelligence rare et je pressentais qu’on n’est pas une femme comme les autres quand on est celle de Jérôme Lejeune.

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  • Italie : les messes seront à nouveau célébrées en public à partir du 18 mai

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    De Gabriella Ceraso sur Vatican News :

    En Italie, les messes en public reprendront le 18 mai

    Un accord a été signé entre l'Église italienne et le gouvernement pour garantir la sécurité de chaque fidèle, jeudi 7 mai.

    «Chacun a joué son rôle de manière responsable». Le président de la CEI (Conférence épiscopale italienne), le cardinal Gualtiero Bassetti, a donc commenté la signature, ce jeudi 7 mai au matin au Palazzo Chigi à Rome, du protocole qui donne le feu vert à la reprise des célébrations avec le peuple à partir du 18 mai, en réaffirmant l'engagement de l'Eglise à contribuer à surmonter la crise actuelle. Le texte, a déclaré la Conférence épiscopale italienne, vient au terme d'un processus qui a vu la collaboration entre les évêques, le Premier ministre, le ministre de l'Intérieur - en particulier le préfet du département des libertés civiles et de l'immigration, Michele di Bari, et le chef de cabinet, Alessandro Goracci - et le comité technico-scientifique.

    Les mesures à respecter 

    Conformément au règlement sanitaire pour l'endiguement et la gestion de l'urgence épidémiologique due au SRAS-CoV-2, le protocole indique certaines mesures à observer avec soin, concernant l'accès aux lieux de culte pendant les célébrations liturgiques : l'assainissement des lieux et des objets, l'attention à observer pendant les célébrations liturgiques et les sacrements ; la communication à préparer pour les fidèles, ainsi que quelques suggestions générales. Ces mesures, a expliqué le Président du conseil Giuseppe Conte, «expriment le contenu et les moyens les plus appropriés pour que la reprise des célébrations liturgiques avec le peuple se fasse de la manière la plus sûre».

    Il est notamment question de l'accès aux lieux de culte ordonné et restreint avec l'aide de bénévoles, et de la présence de fidèles admis uniquement avec l'utilisation de gants et de masques, en respectant les distances de sécurité, avec des entrées et sorties séparées et des lieux spéciaux pour l'accès des handicapés. Les salles seront aseptisées à la fin de chaque cérémonie ainsi que les objets utilisés. Pour les rites de communion, le célébrant est tenu de se désinfecter les mains, d'utiliser des gants et un masque et d'interdire tout contact avec les mains des fidèles.

    Santé, sécurité et accessibilité

    En préparant le texte, la Conférence épiscopale a voulu maintenir la nécessité de protéger la santé publique avec des indications accessibles et utilisables par toute communauté ecclésiale. Le protocole, signé par le Président du conseil, Giuseppe Conte, et la ministre de l'Intérieur, Luciana Lamorgese, entrera en vigueur à partir du lundi 18 mai 2020. Le gouvernement remercie la Conférence épiscopale «pour le soutien moral et matériel qu'elle apporte à l'ensemble de la communauté nationale en ces temps difficiles pour le pays». «Depuis le début, a déclaré la ministre Luciana Lamorgese, nous avons travaillé pour parvenir à ce protocole : le travail accompli ensemble a donné un excellent résultat. Nous avons également pris un engagement similaire avec les autres confessions religieuses».