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Foi - Page 61

  • L'urgence de partager avec toutes les nations et tous les peuples la richesse inépuisable de la connaissance de Jésus-Christ (Léon XIV)

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    DISCOURS DU PAPE LÉON XIV
    À L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
    DES ŒUVRES PONTIFICALES MISSIONNAIRES

    Salle Clémentine
    Jeudi 22 mai 2025

    source

     

    Éminence, Excellences,
    Secrétaires généraux, Directeurs nationaux et membres des Œuvres pontificales missionnaires,
    Chers frères et sœurs,

    Je souhaite la bienvenue à vous tous qui êtes venus de plus de cent vingt pays pour participer à l'Assemblée Générale annuelle des Œuvres Pontificales Missionnaires. Je voudrais tout d'abord à vous exprimer ma gratitude, à vous et à vos collaborateurs, pour votre dévouement, indispensable à la mission évangélisatrice de l'Église, comme j'ai pu le voir dans mon expérience pastorale acquise au cours des années où j'ai exercé mon ministère au Pérou.

    Les Œuvres Pontificales Missionnaires sont en effet, le « moyen principal » pour éveiller la responsabilité missionnaire de tous les baptisés et pour soutenir les communautés ecclésiales dans les régions où l'Église est encore jeune (cf. Décret Ad Gentes, n. 38). Nous le voyons à travers l'Œuvre de la Propagation de la Foi, qui apporte son aide aux programmes pastoraux et catéchétiques, à la construction de nouvelles églises, aux soins de santé et aux besoins éducatifs dans les territoires de mission. L'Œuvre de la Sainte Enfance soutient également des programmes de formation chrétienne pour les enfants, en plus de subvenir à leurs besoins fondamentaux et d'assurer leur protection. De même, l'Œuvre de Saint-Pierre Apôtre contribue à cultiver les vocations missionnaires, sacerdotales et religieuses, tandis que l'Union Missionnaire s'engage à former des prêtres, des religieux et religieuses, et tout le peuple de Dieu pour l'œuvre missionnaire de l'Église.

    La promotion du zèle apostolique parmi le peuple de Dieu reste un aspect essentiel du renouveau de l'Église tel qu'envisagé par le Concile Vatican II, et elle est d'autant plus urgente à notre époque. Notre monde, meurtri par la guerre, la violence et l'injustice, a besoin d'entendre le message évangélique de l'amour de Dieu et de faire l'expérience du pouvoir réconciliateur de la grâce du Christ. En ce sens, l'Église elle-même, dans tous ses membres, est de plus en plus appelée à être « une Église missionnaire qui ouvre ses bras au monde, proclame la parole [...] et devient un levain d'harmonie pour l'humanité » (Homélie, Messe d'ouverture du pontificat, 18 mai 2025). Nous devons apporter à tous les peuples, et même à toutes les créatures, la promesse évangélique d'une paix véritable et durable, qui est possible parce que, selon les mots du pape François, « le Seigneur a vaincu le monde et ses conflits permanents en faisant la paix par le sang de sa croix » (Evangelii Gaudium, 229).

    Nous voyons donc combien il est important de nourrir chez tous les baptisés un esprit de disciple missionnaire et la conscience de l'urgence d'apporter le Christ à tous les hommes. À cet égard, je tiens à vous remercier, ainsi que vos collaborateurs, pour les efforts que vous déployez chaque année afin de promouvoir la Journée Mondiale des Missions, qui a lieu l'avant-dernier dimanche d'octobre, et qui m'est d'une aide précieuse dans ma sollicitude pour les Églises situées dans les régions sous la responsabilité du Dicastère pour l’Évangélisation.

    Aujourd'hui, comme au lendemain de la Pentecôte, l'Église, guidée par l'Esprit Saint, poursuit son chemin à travers l'histoire avec confiance, joie et courage, proclamant le nom de Jésus et le salut qui naît de la foi dans la vérité salvifique de l'Évangile. Les Œuvres Pontificales Missionnaires constituent une partie importante de ce grand effort. Dans leur travail de coordination de la formation missionnaire et d'animation de l'esprit missionnaire au niveau local, je demande aux directeurs nationaux de donner la priorité aux visites des diocèses, des paroisses et des communautés, et d'aider ainsi les fidèles à reconnaître l'importance fondamentale des missions et du soutien à nos frères et sœurs dans les régions du monde où l'Église est encore jeune et en croissance.

    Avant de conclure ces quelques mots avec vous ce matin, je voudrais réfléchir avec vous sur deux éléments distinctifs de votre identité en tant que Œuvres Pontificales Missionnaires.  On peut les décrire comme communion et l'universalité. En tant qu'œuvres engagées à partager la responsabilité missionnaire du Pape et du Collège épiscopal, vous êtes appelées à cultiver et à promouvoir davantage parmi vos membres la vision de l'Église comme communion des croyants, animée par l'Esprit Saint, qui nous permet d'entrer dans la communion et l'harmonie parfaites de la Sainte Trinité. En effet, c'est dans la Trinité que toutes choses trouvent leur unité. Cette dimension de notre vie et de notre mission chrétienne me tient particulièrement à cœur et se reflète dans les paroles de saint Augustin que j'ai choisies pour mon service épiscopal et maintenant pour mon ministère pontifical : In Illo uno unum. Le Christ est notre Sauveur et en lui nous sommes un, une famille de Dieu, au-delà de la riche diversité de nos langues, de nos cultures et de nos expériences.

    L'appréciation de notre communion en tant que membres du Corps du Christ nous ouvre naturellement à la dimension universelle de la mission évangélisatrice de l'Église et nous incite à transcender les limites de nos paroisses, diocèses et nations, afin de partager avec toutes les nations et tous les peuples la richesse inépuisable de la connaissance de Jésus-Christ (cf. Ph 3, 8).

    Une attention renouvelée à l'unité et à l'universalité de l'Église correspond précisément au charisme authentique des Œuvres Pontificales Missionnaires. En tant que tel, il doit inspirer le processus de renouvellement des statuts que vous avez engagé. À cet égard, je suis convaincu que ce processus confirmera les membres des Œuvres dans le monde entier dans leur vocation à être un levain de zèle missionnaire au sein du Peuple de Dieu.

    Chers amis, la célébration de cette Année Sainte nous invite tous à être des « pèlerins de l'espérance ». Reprenant les mots choisis par le pape François comme thème de la Journée Mondiale des Missions de cette année, je voudrais conclure en vous encourageant à continuer d'être « missionnaires de l'espérance parmi tous les peuples ». Vous confiant, ainsi que vos bienfaiteurs et tous ceux qui sont associés à votre importante œuvre, à la tendre intercession de Marie, Mère de l'Église, je vous accorde de tout cœur ma Bénédiction Apostolique, gage de joie et de paix durables dans le Seigneur.

  • Comme Jésus avec les prostituées. Une activité fort peu connue de Léon XIV quand il était évêque au Pérou

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    De Sandro Magister sur Settimo Cielo (en français sur diakonos.be) :

    Comme Jésus avec les prostituées. Une activité fort peu connue de Léon XIV quand il était évêque au Pérou

    Le Pape Léon connaît bien le phénomène migratoire, non seulement aux États-Unis, où l’on sait son désaccord avec les solutions adoptées par Donald Trump, mais également au Pérou, où il a été évêque du diocèse de Chiclayo pendant huit ans (sur la photo de Julio Reano pour AP, pendant qu’il célèbre la fête du Corpus Domini, dans le stade de la ville).

    Le Pérou a connu une vague d’immigration massive en provenance du Venezuela, dont de nombreuses femmes contraintes à se prostituer. Et pour combattre cette situation, l’évêque de l’époque, Robert F. Prevost, a créé dans son diocèse une « Comisión de Movilidad Humana y Trata de Personas ».

    Pendant ses années d’activité, le centre d’accueil de San Vicente de Paul ouvert en périphérie de Chiclayo par cette Commission, en collaboration avec la famille de Saint-Vincent-de-Paul et Caritas, a temporairement hébergé et fourni de l’aide à plus de 5000 immigrants.

    Mais il y avait, en plus de cela, une activité visant spécifiquement les femmes forcées de se prostituer, pour les arracher aux bars et aux bordels et leur offrir des opportunités professionnelles, pour les aider à régulariser leur statut d’immigrées, pour leur fournir une assistance quand elles étaient malades et les aider à prendre en charge leurs enfants. Avec elles, Mgr Prevost organisait aussi des journées de retraite spirituelle, qui étaient très fréquentées. Il célébrait la messe et entendait les confessions.

    Le 17 mai dernier, le quotidien argentin « La Nación » a consacré un reportage à cette activité de celui qui était à l’époque évêque de Chiclayo, une activité jusqu’ici très peu connue en dehors de son diocèse. Il est signé María Nöllman, une journaliste qui s’est rendue dans la périphérie poussiéreuse de Chiclayo, dans une maison de terre au toit de tôle ondulée, à la rencontre d’une mère et de ses deux enfants, Silvia Teodolinda Vázquez, 52 ans, qui a partagé avec « padre Rober » — comme elle l’appelait affectueusement – cinq années d’engagement pour secourir les prostituées.

    « Le jour où j’ai rencontré ‘Padre Rober’ – raconte Silvia -, il m’a dit une chose très belle. C’était une réunion de travail. À la fin, il s’est approché de moi, et avec son ton chaleureux, il m’a dit : ‘Silvia, je comprends que cette activité soit très difficile pour toi, à cause de tout ce que tu as vécu quand tu étais jeune femme. Je te suis reconnaissant pour tout ce que tu es en train de faire pour ces filles et je te bénis’. J’ai ressenti une grande émotion ».

    En effet, Silvia également avait été victime de l’exploitation des femmes. Elle avait d’abord été abusée par un voisin quand elle n’avait que 11 ans. Après quoi, l’agresseur l’a obligée à déménager à Lima, puis à Piura, Trujillo et Olmos, où elle a été sexuellement exploitée pendant des années dans des bars et des bordels.

    « Ils m’ont pris mes papiers. Ils m’obligeaient à appeler ma famille pour dire que j’allais bien, que je faisais le nettoyage dans une maison, mais c’était un mensonge. Je ne pouvais pas partir. Ils me disaient que si je partais, ils auraient tué ma mère. Quand ma fille est née, ils ont commencé à me dire qu’ils l’auraient tuée elle aussi. Je vivais dans la peur », dit-elle à voix basse, pour que ses enfants ne l’entendent pas.

    À 22 ans, elle fait la connaissance d’une religieuse de Lima, Dora Fonseca. « Elle m’a demandé : ‘C’est toi Silvia ? Tu es une prostituée, n’est-ce pas ?’. ‘Oui’, ais-je répondu. Elle m’a demandé où je travaillais et je leur ai donné l’adresse. Je n’aurais jamais pensé qu’elle serait venue. J’ai été très surprise de la voir débarquer dans le bar, ce soir-là, revêtue de son habit. Elle m’a dit : ‘Ma fille, avec les Sœurs Adoratrices, nous avons une maison à Chiclayo pour enseigner différents métiers aux prostituées ».

    « J’ai mis pas mal de temps pour arrêter, j’avais peur. Mais je l’ai fait. Elles m’ont sauvée et je leur en serai éternellement reconnaissante. Elles m’ont donné des vêtements pour mes enfants, un travail et elles m’ont aidé à construire un toit pour ma maison. Je leur serai éternellement reconnaissante parce que grâce à elles, j’ai pu aller de l’avant et devenir la personne que je suis aujourd’hui. Elles ont été mes deuxièmes mamans ».

    Silvia a travaillé pendant plus de 15 ans avec les Sœurs Adoratrices, pour aider les prostituées. Et c’est dans le cadre de cette activité qu’elle a rencontré Mgr Prevost. C’était en 2017, et celui qui était encore évêque de Chiclayo a demandé aux sœurs, et à Silvia avec elles, de collaborer avec la « Comisión de Movilidad Humana y Trata de Personas » qu’il venait de créer dans le diocèse.

    « Je coordonnais tout avec lui. Il arrivait et nous parlions avec celui qui, pour nous à cette époque, était le ‘padrecito’, le petit père ».

    « C’est émouvant de voir combien de jeunes filles sont parvenues à changer de vie. Deux d’entre elles ont ouvert un salon de beauté juste ici derrière le coin et, chaque fois que je passe par là, je suis heureuse de les voir ». Elle dit qu’au moins trente femmes ont pu être libérées de l’esclavage sexuel, depuis que la commission a commencé à s’engager pour elles.

    Par ailleurs, cette commission ne s’est pas arrêtée avec le départ de Mgr Prevost pour Rome en 2023. « Nous travaillons toujours. Nous sommes en train de mettre sur pied des laboratoires de formation. Nous voudrions donner aux jeunes filles la possibilité de choisir d’autre types de travail, d’être enfin libres », dit-elle. « Quand j’ai appris ensuite que ‘padre Rober’ était devenu pape, j’ai pleuré de joie ».

    Nous ne savons pas si Léon XIV a visionné le reportage de « La Nacíon » sur son activité dans le diocèse de Chiclayo.

    Mais ce que connaissons très bien, ce sont ces paroles de Jésus : « Amen, je vous le déclare : les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu.  Car Jean le Baptiste est venu à vous sur le chemin de la justice, et vous n’avez pas cru à sa parole ; mais les publicains et les prostituées y ont cru. Tandis que vous, après avoir vu cela, vous ne vous êtes même pas repentis plus tard pour croire à sa parole. » (Matthieu 21, 31–32).

    ———

    Sandro Magister est le vaticaniste émérite de l’hebdomadaire L’Espresso.
    Tous les articles de son blog Settimo Cielo sont disponibles sur diakonos.be en langue française.
    Ainsi que l’index complet de tous les articles français de www.chiesa, son blog précédent.

  • Si Léon XIV était un nouveau PDG, il serait un génie, affirment les experts en leadership

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    De Zelda Caldwell sur le NCR :

    Si Léon XIV était un nouveau PDG, il serait un génie, disent les experts en leadership

    Les qualités d’humilité, de clarté et de leadership serviteur sont les premiers signes que le pape Léon trace une voie unificatrice.

    21 mai 2025

    Cela fait moins de deux semaines que le pape Léon XIV a été élu 267e pape, et en si peu de temps, il semble avoir réussi l'incroyable exploit de gagner la plupart des catholiques à une époque de profonde division au sein de l'Église.

    L’Église catholique est une « corporation » mondiale — non pas au sens commercial moderne, mais au sens originel du terme : un corpus , un corps, le Corps du Christ.

    Et alors que tous les regards sont tournés vers un nouveau PDG, le monde se tourne vers le pape Léon XIV pour trouver des signes indiquant qu’il est l’homme idéal pour succéder à saint Pierre — un rôle que le Catéchisme enseigne comme étant « la source perpétuelle et visible et le fondement de l’unité des évêques et de toute la communauté des fidèles ».

    Les premiers retours des experts en gestion d'entreprise ? Le Saint-Père est fracassant, offrant une sorte de « master class », pour ainsi dire, sur la manière d'accéder aux plus hautes fonctions.

    Les experts en leadership consultés par le Register pour cet article ont souligné plusieurs raisons spécifiques pour lesquelles le pape Léon connaît un si bon départ.

    Il adopte le rôle de « leader serviteur ». Le terme « leader serviteur », inventé en 1970 par Robert Greenleaf, dirigeant et chercheur en gestion chez AT&T, décrit une philosophie de leadership qui donne la priorité aux besoins et au bien-être des autres au sein de l'organisation.

    Dans le monde des affaires, le leadership serviteur peut se traduire par des salaires et des avantages sociaux plus élevés pour les travailleurs, par des investissements dans la formation et le développement de carrière, et par le traitement des travailleurs comme des collaborateurs dans une entreprise commune.

    Des experts comme Andreas Widmer, ancien garde suisse sous le pape Jean-Paul II et plus tard PDG d’une entreprise technologique, affirment que le nouveau pape est l’incarnation de cette approche de leadership.

    « Il étudie la situation et trouve un terrain d'entente avec tout le monde. Et c'est exactement ce que je conseillerais à quelqu'un qui accède à un poste de direction de faire en premier lieu », explique Widmer, directeur du Centre Arthur & Carlyse Ciocca pour l'entrepreneuriat raisonné de la Busch School of Business de l'Université catholique d'Amérique.

    « C’est le signe révélateur d’un leadership serviteur lorsque vous faites cela », a-t-il déclaré.

    Lors de sa messe inaugurale dimanche, il a explicitement souligné que le Vicaire du Christ devait être un « serviteur » plutôt qu'un « autocrate ». Le pape Léon XIV a déclaré :

    L'apôtre Pierre lui-même nous dit que Jésus « est la pierre rejetée par vous, les bâtisseurs, et devenue la principale de l'angle » (Actes 4, 11). De plus, si le roc est le Christ, Pierre doit paître le troupeau sans jamais céder à la tentation d'être un autocrate, de dominer sur ceux qui lui sont confiés (cf. 1 Pierre 5, 3).
    Au contraire, il est appelé à servir la foi de ses frères et à marcher à leurs côtés, car nous sommes tous des « pierres vivantes » (1 P 2, 5), appelés par notre baptême à construire la maison de Dieu dans la communion fraternelle, dans l’harmonie de l’Esprit, dans la coexistence des diversités.

     

    Il fait preuve d'humilité et d'authenticité. Rob Neal, cadre dans l'immobilier et président du conseil d'administration de l'Université catholique d'Amérique, estime que ces deux qualités sont essentielles à un leadership efficace.

    « Je pense que ces deux valeurs d'authenticité et d'humilité émanent facilement de lui, et c'est très important », a déclaré Neal au Register. « On ne peut pas feindre l'authenticité. On peut sentir l'authenticité inexacte, si vous voulez. »

    L'humilité du pape Léon, a déclaré Neal, était évidente lors de sa première messe papale le 9 mai, lorsqu'il s'est adressé directement au Collège des cardinaux et a reconnu son besoin de leur soutien.

    « Vous m'avez appelé à porter cette croix et à accomplir cette mission. Je sais que je peux compter sur chacun d'entre vous pour marcher à mes côtés, tandis que nous continuons, en tant qu'Église, en tant que communauté d'amis de Jésus, en tant que croyants, à annoncer la Bonne Nouvelle, à annoncer l'Évangile », a déclaré le pape.

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  • Beauraing, 28-29 juin; Jubilé 2025 : convergeons vers Beauraing  et les Sacrés Cœurs de Jésus et Marie

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    Pèlerinage des Sacrés Cœurs

    « C'est un feu que je suis venu mettre sur la terre »

    (Lc, 12, 49)

    Pèlerinage

    5km familles - 15km - 25km

    28 - 29 Juin 2025

    Jubilé 2025 : convergeons vers Beauraing et les Sacrés Cœurs de Jésus et Marie

    Genèse du projet

    Ce projet est une initiative de laïcs catholiques belges impliqués dans l’organisation du Congrès Mission et répond à un appel que nous avons ressenti de nous mettre en mouvement pour la fête du Sacré Cœur.

    Nous cherchions un évènement de piété populaire sans trop savoir quelle formule proposer, ressentant un élan spontané vers le Sacré Cœur de Jésus sans le connaitre vraiment. Puis au fur et à mesure des discussions, nous nous sommes rendus compte que tout convergeait vers Beauraing et le cœur d’or de Marie.

    A l’occasion de ses apparitions, les enfants lui ont posé la question: « Pourquoi venez-vous ici ? » Elle répond : « Pour qu’on vienne ici en pèlerinage »
    Après leur avoir confié ces secrets, la Vierge déclare : « Je suis la Mère de Dieu, la Reine des Cieux ; priez toujours, adieu. » Puis elle promet encore : « Je convertirai les pécheurs. »

    Comme une évidence, il n’y avait plus qu’à organiser un pèlerinage, nous savions que la Sainte Vierge s’occuperait du reste.
    Je participe

    Pèlerinage

    Nous organisons un week-end pélé à Beauraing à l’occasion du jubilé, qui combine les feux de la St Jean, la fête du Sacré Cœur et la dévotion au Cœur immaculé de Marie les 28 et 29 juin 2025. Ceci intervient exactement 40 ans après la venue de Jean-Paul II dans ce foyer marial.

    L’objet de ce pèlerinage est de donner à l’Église l’occasion de se rassembler au pied des Sacrés Cœurs de Jésus et Marie. Nous désirons un week-end où l’on puisse réunir des gens de diverses sensibilités, de différentes régions (Belgique, France), de divers âges et faire Église pour allumer un grand feu de prière en communion avec Marie!
    Les piliers de cet évènement sont : adoration et eucharistie - réconciliation - rencontre - conversion du cœur.

    Ce pèlerinage a lieu sur un jour et demi 

    Marche le samedi, plusieurs groupes convergent vers Beauraing
    Procession, grand banquet et nuit d’adoration
    Enseignements puis messe le dimanche matin.
     

    Je participe

    https://pelesacrescoeurs.be/

  • Première audience générale de Léon XIV : la Parole comme une graine semée dans le sol de notre vie

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    De Vatican News :

    Audience générale: la Parole comme une graine semée dans le sol de notre vie

    Le nouvel évêque de Rome a tenu sa première audience générale devant 40 000 fidèles réunis place Saint-Pierre, mercredi 21 mai. Poursuivant le cycle des catéchèses jubilaires entamé par son prédécesseur, «Jésus-Christ, notre espérance», Léon XIV a offert une réflexion sur la parabole du semeur.

    Après un bain de foule en papamobile, Léon XIV a offert une méditation sur la parabole du semeur, «une sorte d’introduction à toutes les paraboles», a-t-il lancé en préambule, car ce récit illustre «la manière de communiquer de Jésus», «chaque parole de l'Évangile est comme une graine qui est semée dans le sol de notre vie.»

    “Comme il semait, des grains sont tombés au bord du chemin, et les oiseaux sont venus tout manger. D’autres sont tombés sur le sol pierreux, où ils n’avaient pas beaucoup de terre ; ils ont levé aussitôt, parce que la terre était peu profonde. Le soleil s’étant levé, ils ont brûlé et, faute de racines, ils ont séché. D’autres sont tombés dans les ronces ; les ronces ont poussé et les ont étouffés. D’autres sont tombés dans la bonne terre, et ils ont donné du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. Celui qui a des oreilles, qu’il entende !”

    La figure de la parabole

    La parabole, au-delà de raconter une histoire du quotidien, interroge celui qui la lit. «Devant l'histoire qui m'est racontée ou l'image qui m'est donnée, je peux me demander: où suis-je dans cette histoire? Que dit cette image à ma vie? Le terme parabole vient en effet du verbe grec paraballein, qui signifie jeter devant.», a détaillé le Souverain pontife.

    Cette parabole du semeur, lue précédemment sur le parvis de la place Saint-Pierre, permet l’introduction d’autres paraboles, comme celles du blé de et l’ivraie, de la graine de moutarde ou encore du trésor caché dans le champ. Le point commun entre ces récits, a expliqué Léon XIV, n’est autre que la terre.

    “Quelle est donc cette terre ? C'est notre cœur, mais c'est aussi le monde, la communauté, l'Église. La parole de Dieu, en effet, féconde et provoque toutes les réalités.”

    Un semeur original

    Dans cet épisode tiré du chapitre 13 de l’Évangile de Matthieu, Jésus s’adresse à tous ceux rassemblés autour de sa maison, «mais elle agit en chacun d'une manière diverse.»

    Audience générale du 21 mai 2025.
    Audience générale du 21 mai 2025.   (@Vatican Media)

    Le semeur conté par Jésus est plutôt original, a continué Léon XIV, «Il sème les graines même là où elles ont peu de chances de porter du fruit», une attitude qui peut surprendre, a-t-il estimé, «car nos gestes sont d’habitude calculés».

    La terre, métaphore de l’être humain

    Cependant, l’amour ne peut pas être un geste calculé, a démontré ensuite le Successeur de Pierre, et la manière dont le semeur jette les graines est «une image de la manière dont Dieu nous aime».

    Une terre finalement métaphore de l’être humain. Si celui-ci peut être parfois superficiel, distrait, «accablé par les soucis de la vie», il peut aussi se révéler «disponible et accueillant», «Dieu est confiant et espère que tôt ou tard la graine fleurira. Il nous aime ainsi: il n'attend pas que nous soyons la meilleure terre, il nous donne toujours généreusement sa parole.»

    En racontant comment la graine porte du fruit, Jésus parle aussi de sa vie, a également expliqué l’évêque de Rome à la foule, ainsi «cette parabole nous dit que Dieu est prêt à ‘’gaspiller’’ pour nous et que Jésus est prêt à mourir pour transformer nos vies.»

    Le semeur au soleil couchant

    En conclusion, Léon XIV a dit penser au tableau de Vincent Van Gogh, Le semeur au soleil couchant, sur lequel est représenté le paysan en train de semer, mais l’on peut voir derrière lui des grains déjà mûrs, «Il me semble que c'est une image d'espérance: d'une manière ou d'une autre, la semence a porté ses fruits. Nous ne savons pas exactement comment, mais c'est ainsi.»  

    Le semeur au soleil couchant
    Le semeur au soleil couchant
     
  • Sainte Rita de Cascia, l'avocate des pauvres et de ceux qui n'ont rien (22 mai)

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    Du pape Jean-Paul II lors de l'audience du 20 mai 2000 (pèlerinage jubilaire des fidèles de sainte Rita de Cascia et des Chevaliers du Travail) (source) :

    ... Quel est le message que cette sainte nous transmet? Il s'agit d'un message qui transparaît de sa vie:  l'humilité et l'obéissance ont été la voie sur laquelle Rita a marché vers une assimilation toujours plus parfaite au Crucifié. Les stigmates qui brillent sur son front sont la preuve de l'authenticité de sa maturité chrétienne. Sur la Croix avec Jésus elle a, d'une certaine façon, obtenu le diplôme de cet amour, qu'elle avait déjà connu et exprimé de façon héroïque entre les murs de sa maison et en participant à l'histoire de sa ville.

    Suivant la spiritualité de saint Augustin, elle devint une disciple du Crucifié et "experte pour souffrir", elle apprit à comprendre les peines du coeur humain. Rita devint ainsi l'avocate des pauvres et de ceux qui n'ont rien, obtenant pour ceux qui l'ont invoquée dans les situations les plus disparates d'innombrables grâces de consolation et de réconfort.

    Rita de Cascia fut la première femme à être canonisée lors du grand Jubilé du début du XXème siècle, le 24 mai 1900. En décrétant sa Sainteté, mon prédécesseur Léon XIII observa qu'elle plut tant au Christ qu'il voulut la marquer du sceau de sa charité et de sa passion. Un tel privilège lui fut accordé en raison de son humilité singulière, de son détachement intérieur des passions terrestres et de l'admirable esprit de pénitence qui accompagnèrent chaque moment de sa vie (cf. Lett. apos. Umbria gloriosa sanctorum parens, Acta Leonis XX, pp. 152-53).

    J'ai plaisir aujourd'hui, cent ans après sa canonisation, à la reproposer comme signe d'espérance en particulier aux familles. Chères familles chrétiennes, en imitant son exemple, sachez vous aussi trouver dans l'adhésion au Christ la force de porter à terme votre mission au service de la civilisation de l'amour!

    Si nous demandons à sainte Rita quel est le secret de cette extraordinaire oeuvre de renouveau social et spirituel, elle nous répond:  la fidélité à l'amour crucifié. Rita, avec le Christ et comme le Christ, parvient à la Croix toujours et uniquement par amour. Alors, comme elle, nous tournons notre regard et notre coeur vers Jésus mort et ressuscité pour notre salut. C'est lui, notre Rédempteur, qui rend possible, comme il le fit pour cette chère sainte, la mission d'unité et de fidélité qui est propre à la famille, même dans les moments de crise et de difficultés. C'est encore lui qui rend concret l'engagement des chrétiens dans l'édification de la paix, en les aidant à surmonter les conflits et les tensions, malheureusement si fréquents dans la vie quotidienne.

    La sainte de Cascia appartient au grand groupe des femmes chrétiennes qui "ont eu une influence significative sur  la  vie  de  l'Eglise,  ainsi que sur celle de la société" (Mulieris dignitatem, n. 27). Rita a bien interprété le "génie féminin":  elle l'a vécu intensément, tant dans sa maternité physique que spirituelle.

    J'ai rappelé, à l'occasion du sixième centenaire de sa naissance, que sa leçon "se concentre sur ces éléments typiques de spiritualité: l'offre du pardon et l'acceptation de la souffrance, non pas en raison d'une forme de résignation passive [...], mais en vertu de cet amour envers le Christ qui, précisément lors de l'épisode du couronnement, a subi, en même temps que d'autres humiliations, une atroce parodie de sa royauté" (Insegnamenti, V/1 [1982], 874).


    Très chers frères et soeurs, la dévotion à sainte Rita dans le monde est symbolisée par la rose. Il faut espérer que la vie de tous ses fidèles soit également comme la rose cueillie dans le jardin de Roccaporena au cours de l'hiver qui précéda la mort de la sainte. C'est-à-dire qu'il s'agisse d'une vie soutenue par l'amour passionné pour le Seigneur Jésus; une existence capable de répondre à la souffrance et aux épines par le pardon et le don total de soi, pour diffuser partout le bon parfum du Christ (cf. 2 Co 2, 15), à travers l'annonce cohérente et vécue de l'Evangile. Chers fidèles et pèlerins, Rita redonne sa rose à chacun de vous:  en la recevant spirituellement engagez-vous à vivre comme les témoins d'une espérance qui ne déçoit pas, et comme des missionnaires de la vie qui vainc la mort.

    En relation : Sainte Rita de Cascia, celle qui espère contre toute espérance

  • Réflexion sur Nicée 2025 (cardinal Pizzaballa)

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    Du Cardinal Pizzaballa, Patriarche latin de Jérusalem (source) :

    Réflexion sur Nicée 2025

    Jérusalem, Patriarcat latin, 20 mai 2025

    Chers frères et sœurs

    que le Seigneur vous donne la paix !

    (salutations d'ouverture)

    Aujourd'hui, dans le monde entier, les Églises commémorent et célèbrent l'anniversaire de l'événement peut-être le plus important de l'histoire de l'Église depuis sa naissance. Nicée, en effet, le Concile qui a réuni les évêques de l'Église de l'époque, expression des différentes âmes et visions du monde de l'époque, a façonné la foi chrétienne pour toutes les générations qui ont suivi. Depuis lors, sans interruption, dans toutes les églises, chaque chrétien, chaque croyant en Christ, prononce ces mêmes paroles et nourrit sa foi de ces mêmes expressions.

    La personne de Jésus n'a jamais cessé de fasciner le monde. Sa venue dans le monde a changé l'histoire, suscité des interrogations, voire des rejets et des oppositions. À tout moment, en somme, Jésus nous a en quelque sorte obligés à prendre position à son égard.

    Accepter Jésus comme le Fils de Dieu, et Dieu lui-même, était en effet une nouveauté dérangeante pour le monde culturel de l'époque. Comment un homme de chair et de sang, comme nous, peut-il appartenir à la divinité ? Comment pouvait-il être à la fois Fils de Dieu et Dieu lui-même, de la même substance ? Comment un homme peut-il mourir et ressusciter, être homme et Dieu ? C'était quelque chose de totalement inconcevable, mais en même temps quelque chose qui continuait à fasciner les croyants du monde entier. Dès le début, les hypothèses et les propositions sur l'identité du Fils de Dieu se sont succédées et multipliées, toutes nées de la tentative de concilier la figure bouleversante de Jésus, Fils de Dieu et Dieu, avec notre petit entendement humain. Les mots n'existaient même pas pour exprimer un tel mystère. C'est pourquoi, déjà à l'époque, les divisions, parfois vives, entre les différents courants de l'Église ne manquaient pas.

    Il y a 1700 ans, à Nicée précisément, l'Église réunie dans la figure de ses évêques, dans un contexte religieux, culturel et politique non moins problématique qu'aujourd'hui, a eu le courage et l'audace de donner enfin une forme à la foi, commune à tous, mais en même temps claire, inventant également une nouvelle terminologie, capable d'enfermer, autant que possible, dans ces mots, le mystère de l'Incarnation.

    Depuis lors, comme je l'ai évoqué, Nicée reste pour chacun d'entre nous une référence indispensable pour la vie de nos Eglises respectives : de la compréhension et de la définition de la foi à la date de Pâques, et bien d'autres choses encore. Nicée, en somme, a été le moment où l'Église a pu interpréter la nécessité de dire la foi, de l'exprimer selon les catégories culturelles de l'époque. Dans la mesure où le langage humain le permettait, l'Église a pu exprimer le mystère du Verbe fait chair qui a habité parmi nous et de sa présence continue dans l'Église.

    Certes, l'histoire a marqué la vie de nos Églises respectives depuis lors. Nous avons connu des divisions, même douloureuses. Nous avons tous dû faire face à nos petites et grandes infidélités, qui ont blessé l'unique Corps du Christ, l'Église. Il n'est pas rare que nous nous abandonnions à notre logique de pouvoir plutôt qu'au service du Corps mystique du Christ.

    Mais malgré notre petitesse, Nicée est resté pour tous un point de référence indispensable jusqu'à aujourd'hui. Églises orthodoxes, catholiques, anglicanes, protestantes... tout chrétien, à quelque Église qu'il appartienne, ne peut éviter de se confronter à ce que les évêques de l'Église d'il y a 1700 ans ont pu élaborer, certainement sous l'action de l'Esprit Saint.

    Nous vivons aujourd'hui à une époque qui n'est pas très différente de celle d'il y a 1700 ans. D'une part, les complexités politiques et les logiques du pouvoir terrestre, assujettissant des peuples entiers, remettent fortement en question la vie des Églises. D'autre part, le monde culturel et les différentes manifestations de ce que nous appelons aujourd'hui la « modernité » interpellent la vie de toutes nos Églises respectives : l'idée de l'homme, la famille, le besoin de communauté, le rôle de la technologie dans la vie personnelle et sociale, les modèles économiques et sociaux qui se dessinent, la migration de peuples entiers, les sociétés qui sont de plus en plus plurielles sur le plan religieux et culturel... la liste des manifestations que le monde moderne suscite est longue et fait date.

    Dans ce contexte, nous sommes tous appelés, en tant qu'unique Église du Christ, à donner une réponse aux questions que l'humanité se pose aujourd'hui.

    Notre réponse est toujours la même et ne changera jamais. Le Christ est la réponse. Mais tout comme il y a 1700 ans, nous sommes appelés aujourd'hui à être capables de dire notre foi dans le Christ d'une manière audacieuse et courageuse, compréhensible et claire.

    Il n'est pas question de réécrire le Credo de Nicée. Ce texte restera encore et toujours la référence pour la vie de tous les croyants en Christ. Il s'agit plutôt de rendre ces mots et expressions crédibles et compréhensibles pour le monde culturel d'aujourd'hui. Nous devons certainement continuer à dire que le Christ est le Fils unique de Dieu, engendré et non créé, de la même substance que le Père, que l'Esprit nous a donné. Et que dans l'Église, Corps du Christ, une, sainte, universelle et apostolique, nous pouvons encore le rencontrer aujourd'hui.

    A ces expressions apparemment éloignées de la vie de l'homme d'aujourd'hui, il n'y a qu'une seule façon de donner un sens concret, de la vitalité, de la compréhension et de la crédibilité : le témoignage.

    L'Église d'aujourd'hui est appelée non seulement à dire le Credo, mais à le rendre vivant et crédible par le témoignage de ses membres. Lorsque l'homme moderne rencontre des communautés qui ne sont pas parfaites, mais dans lesquelles la vie circule et dans lesquelles il peut se retrouver, lorsqu'il voit des chrétiens heureux malgré les difficultés de la vie, lorsqu'il rencontre des bergers prêts à donner leur vie pour leur troupeau, lorsqu'en somme, l'Église sait encore faire la différence par rapport à la vie et aux critères du monde, alors les questions se posent : pourquoi êtes-vous ainsi ? Où puisez-vous cette force ?

    Notre réponse sera celle de l'Église d'il y a 1700 ans. Alors ces mots et ces expressions, d'abord si obscurs, deviendront lumineux et continueront à éclairer la vie du monde à venir.

    C'est ce que je souhaite à chacun d'entre nous.

    Bon anniversaire !

    * Traduit par le Bureau média du LPJ

  • Prière pour le pape Léon XIV, Vicaire du Christ sur terre et pasteur de l'Eglise universelle (cardinal Burke)

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    Priere-pour-le-pape-Leon-XIV-FRENCH_page-0001 (1).jpgcliquer sur l'image pour l'agrandir

  • Homélie du Saint Père Léon XIV lors de sa visite à la Basilique de Saint Paul hors les Murs

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    Visite du Saint Père Léon XIV à la Basilique de Saint Paul hors les Murs, 20.05.2025 (source)

    Le passage biblique que nous avons entendu est le début d’une très belle lettre adressée par saint Paul aux chrétiens de Rome, dont le message s'articule autour de trois grands thèmes : la grâce, la foi et la justice. Alors que nous confions à l'intercession de l'Apôtre des nations le début de ce nouveau pontificat, réfléchissons ensemble à son message.

    Saint Paul dit tout d'abord qu'il a reçu de Dieu la grâce de l'appel (cf. Rm 1, 5). Il reconnaît, en effet, que sa rencontre avec le Christ et son ministère sont liés à l'amour par lequel Dieu l'a précédé, l'appelant à une nouvelle existence alors qu'il était encore loin de l'Évangile et qu'il persécutait l'Église. Saint Augustin, lui aussi converti, parle de la même expérience en disant : « Que pouvons-nous choisir, si nous n'avons pas d'abord été choisis ? En effet, si nous n'avons pas d'abord été aimés, nous ne pouvons même pas aimer » (Discours 34, 2). À la racine de toute vocation, il y a Dieu : sa miséricorde, sa bonté généreuse comme celle d'une mère (cf. Is 66, 12-14) qui, naturellement, nourrit son enfant à travers son propre corps lorsqu'il est encore incapable de se nourrir seul (cf. S. Augustin, Commentaire du Ps 130, 9).

    Paul, cependant, dans le même passage, parle aussi d'« obéissance de la foi » (Rm 1, 5), et là aussi, il partage ce qu'il a vécu. En effet, le Seigneur, en lui apparaissant sur le chemin de Damas (cf. Ac 9, 1-30), ne l'a pas privé de sa liberté, mais lui a laissé la possibilité d'un choix, d'une obéissance fruit d'efforts, de luttes intérieures et extérieures, qu'il a accepté d'affronter. Le salut ne vient pas par enchantement, mais par un mystère de grâce et de foi, d'amour prévenant de Dieu et d'adhésion confiante et libre de la part de l'homme (cf. 2 Tm 1, 12).

    Alors que nous rendons grâce au Seigneur pour l'appel qui a transformé la vie de Saul, nous lui demandons de nous rendre capables de répondre de la même manière à ses invitations, en devenant témoins de l'amour « répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné » (Rm 5, 5). Nous lui demandons de savoir cultiver et diffuser sa charité, en nous rendant proches les uns des autres (cf. François, Homélie des 2nd Vêpres de la solennité de la Conversion de saint Paul, 25 janvier 2024), dans la même course à l'amour qui, depuis sa rencontre avec le Christ, a poussé l'ancien persécuteur à se faire « tout à tous » (cf. 1 Co 9, 19-23) jusqu'au martyre. Ainsi, pour nous comme pour lui, dans la faiblesse de la chair se révélera la puissance de la foi en Dieu qui justifie (cf. Rm 5, 1-5).

    Depuis des siècles, cette basilique est confiée aux soins d'une communauté bénédictine. Comment ne pas rappeler, alors, en parlant de l'amour comme source et moteur de l'annonce de l'Évangile, les appels insistants de saint Benoît, dans sa Règle, à la charité fraternelle dans le monastère et à l'hospitalité envers tous (Règle, chap. LIII ; LXIII)?

    Mais je voudrais conclure en rappelant les paroles que, plus de mille ans après, un autre Benoît, le pape Benoît XVI, adressait aux jeunes : « Chers amis, disait-il, Dieu nous aime. C'est la grande vérité de notre vie et celle qui donne tout son sens au reste [...]. À l'origine de notre existence, il y a un projet d'amour de Dieu », et la foi nous conduit à «ouvrir notre cœur à ce mystère d'amour et à vivre comme des personnes qui se reconnaissent aimées de Dieu » (Homélie lors de la veillée de prière avec les jeunes, Madrid, 20 août 2011).

    C'est là que réside la racine, simple et unique, de toute mission, y compris la mienne, en tant que successeur de Pierre et héritier du zèle apostolique de Paul. Que le Seigneur me donne la grâce de répondre fidèlement à son appel.

  • Il y a 1700 ans : le premier concile œcuménique universel était convoqué à Nicée

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    Du site de l'Eglise catholique en France :

    Le concile de Nicée

    image du Concile de Nicée

    Du 20 mai au 25 juillet 325, le premier concile œcuménique universel a été convoqué à Nicée, ville de Bithynie par l’empereur Constantin (280-337), converti au christianisme. C’est un moment important dans l’histoire de la chrétienté. Ce concile a rassemblé environ 300 évêques venus de toutes les provinces de l’Empire romain. En 2025, l’Église catholique célébre le 1700ᵉ anniversaire du Concile de Nicée.

    Le premier Concile de Nicée est un concile général des évêques qui s’est tenu à Nicée (aujourd’hui Iznik, en Turquie), en Bythinie, du 20 mai au 20 juillet 325, dans l’Empire romain, sous l’égide de l’empereur Constantin le Grand. Il est considéré par les historiens comme le premier empereur chrétien. Quelques années après avoir été proclamé empereur (306), il se convertit au christianisme, et se fait baptiser la veille de sa mort en 337. Durant son règne, il favorise l’essor de la religion via l’édit de Milan en 313 qui permet aux chrétiens de pratiquer leur culte au grand jour.

    Le Concile de Nicée est le premier concile œcuménique de l’histoire qui rassemble environ 300 évêques venus de toutes les provinces de l’Empire.

    L’empereur Constantin qui souhaite unifier l’empire romain condamne l’arianisme, une doctrine professée par Arius, prêtre d’Alexandrie (250-336) et ses disciples, dans laquelle ils professaient que, dans la Trinité, le Fils n’est pas égal au Père.

    Lors de ce concile, les fondements du christianisme sont définis. Les pères de l’Église établissent le dogme de la consubstantialité du Christ au Père et fixent la date de la célébration de Pâques.

    Sous le règne de l’Empereur Théodose 1er (379-395), par l’édit de Thessalonique (380), le christianisme devient religion d’État (conformément aux doctrines du concile de Nicée de 325). Cet édit marque un tournant dans l’histoire religieuse de l’Empire romain.

    Importance et héritage

    Le Concile de Nicée a joué un rôle central dans la formation de l’orthodoxie chrétienne et a marqué le début des conciles œcuméniques. Il a établi des bases doctrinales toujours reconnues par de nombreuses confessions chrétiennes, notamment le catholicisme, l’orthodoxie et une grande partie du protestantisme.

    Cependant, bien que l’arianisme ait été condamné, il est resté influent pendant plusieurs décennies, notamment parmi certains peuples barbares comme les Goths.

    Le Concile de Nicée reste un jalon essentiel dans l’histoire du christianisme, tant pour ses implications théologiques que pour son rôle dans la structuration institutionnelle de l’Église.

    Les autres conciles

    Le concile de Nicée en 325 a été le premier concile œcuménique de l’histoire chrétienne. Plusieurs autres conciles importants ont suivi, s’appuyant sur les fondements établis à Nicée :

    1. Le concile de Constantinople (381) : Deuxième concile œcuménique qui a complété le symbole de Nicée, donnant naissance au Symbole de Nicée-Constantinople.
    2. Le concile d’Éphèse (431) : Troisième concile œcuménique qui a traité de la nature du Christ et de la Vierge Marie.
    3. Le concile de Chalcédoine (451) : Quatrième concile œcuménique qui a défini la doctrine des deux natures du Christ.
     
    du Concile de Nicée, on retient aussi le Symbole de Nicée

    Le Concile de Nicée, convoqué en 325 par l’empereur Constantin, a joué un rôle crucial dans la formulation du Credo, également connu sous le nom de Symbole de Nicée. Il a été promulgué lors du Concile de Nicée en 325, puis complété lors du Concile de Constantinople en 381, d’où l’appellation « Symbole de Nicée-Constantinople ».

     

    Credo : symbole de Nicée-Constantinople

    Le Symbole de Nicée est une profession de foi commune aux trois grandes confessions chrétiennes, le catholicisme, l'orthodoxie et le protestantisme. C'est une des formes usuelles du Credo.

  • Vingt-cinq martyrs de la furie anticatholique au Mexique

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    Fêtés aujourd'hui : le P. Christophe Magallanes (1869-1927) et ses 24 compagnons, prêtres et laïcs, martyrs du Mexique; le P. Christophe a été béatifié en 1992.

    Au Mexique, dès 1913, un décret ordonne la fermeture des églises et l'arrestation des prêtres. On interdit de dire "adios" ou "Si Dieu le veut" ("si Dios quiere"), de sonner les cloches, d'apprendre à prier aux enfants; on détruit les églises, expulse les congrégations religieuses, on met hors-la-loi les organisations professionnelles non gouvernementales, l'enregistrement des prêtres est rendu obligatoire. En 1924-1928, le général Plutarco Elias Calles, qui a juré de détruire la foi chrétienne, mène une politique anticléricale et provoque le soulèvement des "Cristeros" qui résistent (1926-1929). Ils affrontent les régiments du pouvoir, qui entrent à cheval dans les églises, profanent le Saint-Sacrement, et se déchaînent. Vingt-deux des martyrs dont on fait mémoire aujourd'hui étaient des prêtres diocésains, comme Christophe Magallanes, et trois d'entre eux étaient des jeunes de l'action catholique. L'un d'eux, Manuel Morales, âgé de 28 ans, était marié et père de trois petits enfants. Avant d'être fusillé, il s'exclama: "Je meurs, mais Dieu ne meurt pas, il aura soin de ma femme et de mes enfants". (source)

    Sur abbaye-saint-benoit.ch/hagiographie/, on approfondit le contexte historique :

    Après le régime autoritaire du général Porfirio Diaz (1876-1911) le Mexique entre dans une période d’instabilité politique, et même de guerre civile (1914-1917), marquée par un caractère anticlérical prononcé jusqu’à la veille de la 2e guerre mondiale. Ainsi dès 1913, un décret ordonne la fermeture des églises et l'arrestation des prêtres. On interdit de dire "adios" ou "Si Dieu le veut" ("si Dios quiere"), de sonner les cloches, d'apprendre à prier aux enfants; on détruit les églises, expulse les congrégations religieuses, on met hors-la-loi les organisations professionnelles non gouvernementales, l'enregistrement des prêtres est rendu obligatoire. En visite au Vatican en 1915, l’archevêque de Guadalajara dit à Benoît XV : « Nous payons les fautes de nos pères – Les cruautés des conquistadores ? demande le pape. Et l’évêque de répondre : Moins ces cruautés que l’erreur d’avoir écarté les indigènes du sacerdoce ». On sait que les ‘Indios’ étaient déconsidérés. Quant au clergé alors en place, il n’est pas toujours à la hauteur. On lui reproche souvent d’être intéressé et dissolu. (Graham Green, dans son roman “La Puissance et la gloire”, dresse le portrait saisissant d’un prêtre à la fois trop humain et plein de foi.) En 1917, une Constitution anticléricale est votée. Elle est d’abord appliquée avec un certain pragmatisme par le général ‘indios’ Obregon, un anticlérical qui agit cependant avec prudence dans les régions où la foi est plus vive.

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  • Saint Bernardin de Sienne (20 mai)

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    D'Evangile au Quotidien :

    Bernardino Albizeschi naît le 8 septembre 1380, jour de la Nativité de Marie, à Massa Maritima, près de Sienne (en Toscane, Italie). Tout jeune, il fut privé, de ses nobles et pieux parents ; mais il trouva dans une de ses tantes une véritable mère. Voyant un jour cette femme refuser de donner à un pauvre, il lui dit : « Pour l'amour de Dieu, donnez à ce pauvre ; autrement je ne prendrai rien aujourd'hui. »

    Sa pureté était si grande, que le moindre mot inconvenant l'affligeait profondément : « Silence, disaient les étudiants quand ils le voyaient apparaître au milieu de leurs conversations trop libres, silence, voici Bernardin ! »

    À dix-sept ans, il entra dans une confrérie de garde-malades, et soigna pendant quatre ans, dans un hôpital, avec un dévouement et une douceur rares, toutes les infirmités humaines. Se traitant lui-même avec la dernière dureté, il ne songeait qu'aux besoins des autres ; il parut surtout héroïque dans une peste affreuse, où il s'imposa mille fatigues et brava mille fois la mort.

    En 1402 l'inspiration du Ciel le conduisit dans l'Ordre des Frères Mineurs où il commença très tôt sa mission de prédicateur à travers toute l’Italie ; il la poursuivra jusqu'à la fin de sa vie malgré une santé fragile. Grâce à la bonté de sa Mère céleste, sa voix, faible et presque éteinte, devint inopinément claire et sonore ; Bernardin fut un apôtre aussi brillant par son éloquence que par sa science, et opéra en Italie de merveilleux fruits de salut.

    Le principal caractère de la vie de ce grand saint, c'est son amour extraordinaire pour la très Sainte Vierge. Faisant un jour l'éloge de la Sainte Vierge, il lui appliqua cette parole de l'Apocalypse : « Un grand signe est apparu au Ciel. » Au même instant, une étoile brillante parut au-dessus de sa tête. Une autre fois, parlant en italien, il fut parfaitement compris par des auditeurs grecs qui ne connaissaient que leur langue maternelle.

    Un jour, un pauvre lépreux lui demanda l'aumône ; Bernardin, qui ne portait jamais d'argent, lui donna ses souliers ; mais à peine le malheureux les eut-il chaussés, qu'il se senti soulagé et vit disparaître toute trace de lèpre.

    Bernardin, allant prêcher, devait traverser une rivière et ne pouvait obtenir le passage de la part d'un batelier cupide auquel il n'avait rien à donner. Confiant en Dieu il étendit son manteau sur les eaux, et, montant sur ce frêle esquif, passa la rivière.

    C'est à Bernardin de Sienne que remonte la dévotion au saint Nom de Jésus : il ne pouvait prononcer ce nom sans éprouver des transports extraordinaires.

    Il invitait les édiles à inscrire le nom de Jésus sur les murs des édifices, au moins les 3 lettres « IHS » (I : esus – H : umani – S : alvator » = Jésus sauveur des hommes). Il prêchait en montrant aux foules un panneau portant le monogramme du Christ « IHS » peint en lettres (gothiques) d’or dans un soleil symbolique. En effet sa prédication était centrée sur le nom de Jésus dont il recommandait la dévotion. (source : http://ecole-franciscaine-de-paris.fr)

    Il a été aussi un des apôtres les plus zélés du culte de saint Joseph.

    II est mort à Aquila au cours d'une dernière course apostolique le 20 mai 1444. Moins d'un an après sa mort, le procès de canonisation fut ouvert et aboutit en 1450.

    Bernardino (Albizeschi) de Sienne, en effet, fut canonisé le 24 mai 1450, par le pape Nicolas V (Tomaso Parentucelli, 1447-1455), soit à peine 6 ans après sa mort.

    Lire : Les prodigieux sermons de Bernardin de Sienne