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Foi - Page 60

  • Saint Charles Borromée, un évêque à la mode du concile de Trente (4 novembre)

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    Lors de l'Angelus du 4 novembre 2007, Benoît XVI évoquait... 

    ... Charles Borromée, archevêque de Milan (fêté le 4 novembre). Sa figure se détache au XVI e s. comme modèle de pasteur exemplaire par sa charité, sa doctrine, son zèle apostolique, et surtout, par sa prière : « les âmes, disait-il, se conquièrent à genoux ». Consacré évêque à 25 ans, il mit en pratique la consigne du concile de Trente qui imposait aux pasteurs de résider dans leurs diocèses respectifs, et il se consacra totalement à l’Eglise ambrosienne : il la visita de long en large trois fois ; il convoqua six synodes provinciaux et onze diocésains ; il fonda des séminaires pour la formation d’une nouvelle génération de prêtres ; il construisit des hôpitaux et destina les richesses de sa famille au service des pauvres ; il défendit les droits de l’Eglise contre les puissants, renouvela la vie religieuse et institua une congrégation nouvelle de prêtres séculiers, les Oblats. En 1576, lorsque la peste dévasta Milan, il visita les malades et les réconforta et il dépensa pour eux tous ses biens. Sa devise tenait en un seul mot : « Humilitas ». L’humilité le poussa, comme le Seigneur Jésus, à renoncer à lui-même pour se faire le serviteur de tous.

    Saint Charles Borromée
    Archevêque de Milan (+ 1584) (source)

    Vie et œuvre
    «Cardinal et archevêque, restaurateur de la discipline ecclésiastique, né le 2 oct. 1538 au château d’Arona (Milanais), d’une illustre maison de Lombardie; mort le 3 nov. 1584; canonisé en 1610 par Paul V , fête le 4 novembre. Dès l'âge de douze ans, il était bénéficiaire d'une riche abbaye considérée comme héritage de sa famille; il en reçut une autre et un prieuré résignés en sa faveur par le cardinal de Médicis, son oncle maternel, qui devint le pape Pie IV (1559-1566). Il n'avait guère que vingt-deux. ans, lorsque ce pape le fit cardinal (1560); il fut chargé, en cette qualité, de l’administration des Romagnes et de la marche d'Ancone, de la protection des nations étrangères, Portugal, Suisse et Pays-Bas, et de l'inspection générale des franciscains, des carmélites et des chevaliers de Malte. Son influence sur son oncle fit accélérer les travaux du concile de Trente, retardés par la résistance que la cour de Rome opposait aux mesures destinées à la réformer un peu elle-même. Après le concile, il prit une part importante à la composition du célèbre catéchisme connu sous des noms divers, Catechismus Tridentinus, Catechismus Romanus, Catechisnaus ad parochos. Il institua au Vatican une académie composée d'ecclésiastiques et de laïques; il y faisait le soir des conférences, qui furent publiées sous le titre Noctes Vaticanae. En 1562, pressé par sa famille de se marier, il entra dans les ordres sacrés, reçut la prêtrise et se fit consacrer évêque; mais ce fut seulement en 1565 que le pape lui permit de résider dans son diocèse de Milan. Nommé archevêque de Milan en 1564, il se démit de toutes ses autres charges pour aller résider dans son diocèse ; il y donna l'exemple de toutes les vertus et rétablit partout la discipline. Il s'employa à y appliquer les mesures de réforme prises au concile. Depuis lors, il ne cessa jamais d'y demeurer et ouvrit un séminaire pour améliorer la formation du clergé.

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  • Saint Charles Borromée, modèle des évêques et restaurateur de la discipline ecclésiastique (4 novembre)

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    Saint Charles Borromée
    Archevêque de Milan (+ 1584) (source)

    Vie et œuvre
    «Cardinal et archevêque, restaurateur de la discipline ecclésiastique, né le 2 oct. 1538 au château d’Arona (Milanais), d’une illustre maison de Lombardie; mort le 3 nov. 1584; canonisé en 1610 par Paul V , fête le 4 novembre. Dès l'âge de douze ans, il était bénéficiaire d'une riche abbaye considérée comme héritage de sa famille; il en reçut une autre et un prieuré résignés en sa faveur par le cardinal de Médicis, son oncle maternel, qui devint le pape Pie IV (1559-1566). Il n'avait guère que vingt-deux. ans, lorsque ce pape le fit cardinal (1560); il fut chargé, en cette qualité, de l’administration des Romagnes et de la marche d'Ancone, de la protection des nations étrangères, Portugal, Suisse et Pays-Bas, et de l'inspection générale des franciscains, des carmélites et des chevaliers de Malte. Son influence sur son oncle fit accélérer les travaux du concile de Trente, retardés par la résistance que la cour de Rome opposait aux mesures destinées à la réformer un peu elle-même. Après le concile, il prit une part importante à la composition du célèbre catéchisme connu sous des noms divers, Catechismus Tridentinus, Catechismus Romanus, Catechisnaus ad parochos. Il institua au Vatican une académie composée d'ecclésiastiques et de laïques; il y faisait le soir des conférences, qui furent publiées sous le titre Noctes Vaticanae. En 1562, pressé par sa famille de se marier, il entra dans les ordres sacrés, reçut la prêtrise et se fit consacrer évêque; mais ce fut seulement en 1565 que le pape lui permit de résider dans son diocèse de Milan. Nommé archevêque de Milan en 1564, il se démit de toutes ses autres charges pour aller résider dans son diocèse ; il y donna l'exemple de toutes les vertus et rétablit partout la discipline. Il s'employa à y appliquer les mesures de réforme prises au concile. Depuis lors, il ne cessa jamais d'y demeurer et ouvrit un séminaire pour améliorer la formation du clergé.

    C'est avec raison que Charles Borromée a été appelé le modèle des évêques et le restaurateur de la discipline ecclésiastique: il a fait constamment preuve en son épiscopat d'une vertu, d'une science, d'un renoncement et d'une persévérance qui justifient complètement ces titres. Pendant la famine de 1570 et la peste de 1576, il déploya une activité, une charité et un dévouement auxquels l'histoire a gardé une place. Le rétablissement de la discipline était une œuvre fort difficile en cette province ecclésiastique de Milan dont les archevêques, depuis près de quatre-vingts ans, ne restaient plus en leur résidence. Non seulement Borromée donna le premier et le plus haut exemple de la réforme, la poussant pour lui-même jusqu'à l'ascétisme le plus rigoureux, non seulement il visitait vigilamment ses paroisses ; mais il tint six conciles provinciaux et onze synodes diocésains et il institua un conseil permanent, pour pourvoir à l'application des règlements du concile de Trente. Les témoignages de ses efforts se trouvent dans le volumineux recueil des actes de ces conciles: Acta Nediolanensis Ecclesiae (Milan, 1582, 1 vol., et 1599, l vol. in-fol. ; Lyon, 1682, 2 vol. in-fol.; Bergame, 1738, tl vol.). Il fonda, en outre, plusieurs séminaires et établit la congrégation des Oblats, voués à s'offrir et à se porter partout où les besoins de l'Église les réclamaient. Ces réformes ne s'accomplirent point sans de vives résistances de la part des évêques suffragants déshabitués de la résidence, de la part du chapitre de la Scala se prévalant de ses privilèges, de la part des prêtres et des moines accoutumés au relâchement. Un religieux de l'ordre des Humiliés tira même sur l'archevêque devant l'autel un coup d'arquebuse, qui ne fit qu'effleurer la peau. Borromée triompha de toutes les oppositions.

    Étendant aussi son activité sur la Suisse, il fonda à Milan un séminaire helvétique destiné à former des prêtres imbus des doctrines romaines, et il travailla à une ligne qui ne se réalisa qu'après sa mort : elle prit le nom de Ligue d'Or ou Ligue de Borromée et fut contractée en oct. 1586, par les cantons catholiques : ils s'engageaient à prendre les armes contre tous ceux qui toléreraient l'hérésie sur leur territoire.

    En une grande partie de son œuvre, Borromée paraît avoir suivi les inspirations des jésuites: il leur avait fait des donations considérables, et fondé pour eux un superbe collège à Milan; il leur avait procuré des maisons à Lucerne, à Fribourg et ailleurs; Ribéra, son confesseur, était un jésuite. Cet homme, en qui il avait la plus grande confiance, fut convaincu de pédérastie, et il fut démontré que d'autres pères du collège de Milan cultivaient le même vice. Borromée n’hésita pas à prendre les mesures nécessitées par ces faits et par les empiétements des jésuites. Ceux-ci résistèrent et se liguèrent avec ses ennemis. Il s'ensuivit des conflits et un procès à Rome, dont l'issue fut favorable à Borromée, qui alla plaider lui-même sa cause. En 1697, une statue colossale lui a été élevée à Arona.»

  • Le Pape en silence pour les défunts et en prière devant les enfants non-nés

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    De Salvatore Cernuzio et Jean Charles Putzolu sur Vatican News :

    Le Pape en silence pour les défunts et en prière devant les enfants non-nés

    François a célébré la liturgie du 2 novembre pour la commémoration des défunts au cimetière Laurentino, de Rome. Avant la messe, il s'est arrêté en prière quelques instants au «Jardin des anges», un carré dédié aux sépultures d’enfants non nés, un espace entouré de jouets et de peluches. En lieu et place de l’homélie, le Saint-Père a préféré un temps de silence pour la médiation et la prière.

    Comme chaque jour, et plus particulièrement à l’occasion de la commémoration des défunts, les familles se rendent au cimetière pour une visite à leur proches disparus. L’activité normale rythme la vie du cimetière Laurentino, l’un des trois plus importants de la ville de Rome, situé dans le sud de la capitale. Une mère retrace au feutre le prénom de sa fille sur une pierre tombale, une autre femme change l’eau des fleurs, posées dans un vase au milieu des jouets et des peluches qui entourent la petite tombe. Nous sommes dans le «jardin des enfants», un espace du cimetière réservé aux enfants qui n’ont jamais vu le jour, décédés pendant la grossesse ou victimes d’avortement. François traverse les allées, s’arrête pour prier et dépose d’une gerbe de fleurs à l’entrée du carré. Sans prononcer le moindre mot, l’évêque de Rome réaffirme par son geste le soutien inconditionnel à la vie, dès sa conception jusqu’à la mort naturelle.

    Thomas, Matthias, Marie, Joseph, André, Ariana: les prénoms sont gravés dans la pierre ou sur une stèle en bois, parfois écrits à la main. Sur de nombreuses tombes le mot «foetus» est gravé qui précède le prénom de l’enfant.

    Le geste du Pape accompagne aussi son intention de prière pour le mois de novembre pour les papas et les mamans qui traversent la souffrance atroce de la perte d'un enfant. «Les paroles de réconfort sont parfois triviales ou sentimentales et inutiles. Même si elles sont prononcées avec les meilleures intentions du monde, elles peuvent finir par amplifier la blessure», dit François dans la vidéo publiée sur notre site ; d’où le choix du silence aussi bien dans les allées du jardin des enfants, qu’au cours de la messe, en préférant à l’homélie un temps de prière personnelle et de méditation.

    Un moment de méditation pendant la messe

    Au moment de l'homélie, le Pape reste silencieux, tête baissée. À la fin de la messe, il récite les prières de la liturgie du jour: «notre existence terrestre n'est qu'un souffle: apprends-nous à compter nos jours et donne-nous la sagesse du cœur qui reconnaît au moment de la mort non pas la fin, mais le passage à la plénitude de la vie». Au terme de la célébration, avant de donner sa bénédiction, il invite les fidèles à renouveler leur «foi dans le Christ qui est mort, a été enseveli et est ressuscité pour notre salut. Même les corps mortels se réveilleront au dernier jour et ceux qui se sont endormis dans le Seigneur seront associés à lui dans le triomphe sur la mort».

    Puis il adresse au Très haut une prière: «Sois béni, ô Dieu, Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui, dans ta grande miséricorde, nous as régénérés par la résurrection de Jésus d'entre les morts, pour une espérance vivante à un héritage qui ne se décompose pas et ne pourrit pas; écoute la prière que nous t'adressons pour tous nos proches qui ont quitté ce monde: ouvre les bras de ta miséricorde et accueille-les dans l'assemblée glorieuse de la sainte Jérusalem. Réconforte ceux qui sont dans la douleur de la séparation avec la certitude que les morts vivent en toi et que même les corps confiés à la terre participeront un jour à la victoire pascale de ton Fils». Et, le regard tourné vers la Mère de Dieu, placée par son Fils sur le chemin de l’Église, il conclut: «par son intercession soutiens notre foi, afin qu'aucun obstacle ne nous fasse dévier de la route qui mène à toi, qui es la joie sans fin».

    Le salut aux «Étincelles d'espérance»

    Dans l’assemblée priante, les «Étincelles d'espérance», un groupe de mamans qui ont toutes perdu un enfant en bas âge pour des raisons différentes, sont serrées les unes contre les autres, émues. Elles se sont rassemblées après le Jubilé de la Miséricorde grâce au curé de la paroisse du cimetière, qui «nous a donné l'espérance de la résurrection et de l'acceptation, la seule chose dont nous ayons besoin, ainsi que le partage du chagrin. Nous vivons notre peine ensemble». Il y a les orphelins, les veuves, mais pour les parents, expliquent ces femmes, «il n'y a pas de mot qui nous définisse». Elles se présentent en associant leur nom à celui de leur enfant: Francesca, l'organisatrice, mère de Giorgia, morte à 15 ans, Caterina mère de Marina, Maria Teresa mère de Daniele, Shanti de Marco, puis Roberta qui a perdu son petit Claudio, Roberta mère de Chiara, Nazarena mère de Chiara et Angela de Cinzia. Elles ont toutes remis au Pape une écharpe blanche: «C'est le signe de notre étreinte chaleureuse avec lui, une étreinte symbolique de la part aussi de nos enfants», ont-elles expliqué, remerciant le Successeur de Pierre pour son silence «respectueux» pendant la messe et pour sa présence au cimetière de Laurentino: «Un témoignage d'affection. Le meilleur moyen d'être proche de nos enfants».

  • Un évêque défend la prière de saint Michel après la messe

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    De

    Un évêque défend la prière de saint Michel après la messe : « Le diable n'a aucune influence »

    L’évêque Thomas Paprocki de Springfield, dans l’Illinois, a répondu cette semaine.

    L'évêque Thomas Paprocki de Springfield, dans l'Illinois, a répondu cette semaine à une lettre publiée dans le Wall Street Journal par un prêtre s'opposant à la prière de saint Michel à la fin de la messe, affirmant que le point de vue du prêtre est « tout simplement erroné ».

    Dans une lettre à l'éditeur publiée le 21 octobre, le père Gerald Bednar, prêtre à la retraite du diocèse de Cleveland, a écrit que le Vatican « a supprimé cette pratique en 1964 parce que la prière interfère avec l'intégrité de la messe ».

    Le père Bednar a avancé son point de vue selon lequel prier la prière de saint Michel après la messe « termine la liturgie par une dévotion privée, une pétition à un saint, alors que toutes les pétitions ont été conclues bien plus tôt dans la liturgie et adressées à Dieu le Père ».

    « La fin de la messe envoie les participants dans une mission positive, leur demandant d'étendre le royaume de Dieu par l'évangélisation », écrit le père Bednar.

    « Saint Michel est connu comme le capitaine des anges gardiens et nous devons, par tous les moyens, demander son aide. Mais les croyants doivent accepter la présence du Seigneur dans l'Eucharistie comme leur principale protection contre la méchanceté et les pièges du diable - et répondre à son appel pour accroître le royaume de Dieu, là où le diable n'a aucune influence », a conclu le prêtre.

    Dans une lettre de réponse publiée le 27 octobre, l'évêque Paprocki a contesté l'affirmation du père Bednar selon laquelle prier saint Michel après la messe « termine la liturgie par une dévotion privée ».

    « La liturgie se termine lorsque le célébrant dit : « Sortez, la messe est terminée », et que les fidèles répondent : « Grâces soient rendues à Dieu ». La prière est alors récitée après la messe, ce que le prêtre et les fidèles sont libres de faire. Il ne s'agit pas d'une dévotion privée lorsqu'elle est priée en public », a écrit Mgr Paprocki.

    « La fin de la messe envoie les participants vers une mission positive, et même si le pasteur Bednar a raison de dire que le diable n’a aucune influence dans le royaume de Dieu, nous n’en sommes pas encore là. Le faire ensemble ne fait pas de mal, et nous prions pour que cela nous aide à invoquer l’intercession de saint Michel pour nous défendre dans nos batailles spirituelles. »

    Saint Michel Archange est l'un des quatre principaux anges et est décrit dans la Bible comme un « grand prince » qui combat Satan pour défendre le peuple de Dieu.

    À la suite d’une vision de Satan « se déchaînant » sur la planète en 1884, le pape Léon XIII composa trois prières à saint Michel, dont la plus brève devait être récitée à la fin de chaque messe.

    Cette prière est la suivante :

    Saint Michel Archange, défendez-nous dans le combat. Soyez notre protection contre la méchanceté et les embûches du démon. Que Dieu le réprime, nous vous en prions humblement. Et vous, ô Prince de l'Armée Céleste, par la puissance divine, chassez dans les enfers Satan et tous les esprits mauvais qui rôdent dans le monde pour la ruine des âmes. Ainsi soit-il.

    La prière à saint Michel était une partie intégrante de la messe jusqu'à l'époque du Concile Vatican II, bien que le pape Jean-Paul II ait exhorté les catholiques en 1994 à faire de cette prière une partie intégrante de leur vie. La dévotion à saint Michel est encore largement promue aujourd'hui, notamment par le pape François.

  • Tu aimeras (31ème dimanche)

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    Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

    Un scribe s'avança vers Jésus pour lui demander : « Quel est le premier de tous les commandements ? »
    Jésus lui fit cette réponse : « Voici le premier : Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l'unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. Voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n'y a pas de commandement plus grand que ceux-là. »
    Le scribe reprit : « Fort bien, Maître, tu as raison de dire que Dieu est l'Unique et qu'il n'y en a pas d'autre que lui. L'aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toutes les offrandes et tous les sacrifices. »
    Jésus, voyant qu'il avait fait une remarque judicieuse, lui dit : « Tu n'es pas loin du royaume de Dieu. » Et personne n'osait plus l'interroger.

    Sur Homélie.fr, du Père Joseph Marie Verlinde (archive 2012) :

    À première vue, la question du scribe peut paraître très académique. Il était en effet courant de mettre à l’épreuve un rabbi en lui demandant de synthétiser les préceptes de la Torah en un seul commandement d’où découleraient tous les autres. Il se pourrait cependant que le dialogue qui s’engage se déroule à un autre niveau ; l’évangéliste précise en effet qu’ » un scribe s’avança » : cet homme sort de la foule, et s’engage personnellement dans la rencontre qu’il sollicite avec Jésus. D’où la réponse bienveillante du Seigneur.

    A la question « quel est le premier de tous les commandements » c’est-à-dire quelle est la pierre angulaire, quel est l’esprit de tous les préceptes de la Torah ? Jésus répond : « Tu aimeras ».

    On pourrait s’étonner que l’amour puisse faire l’objet d’un précepte, mais ces deux mots – « tu aimeras » - résonnent plutôt comme une invitation et une promesse, que comme un ordre. Le Shema Israël (1ère lect.) que cite Jésus, commence d’ailleurs par une invitation pressante à l’écoute, confirmant ainsi qu’il s’agit d’ouvrir notre cœur pour accueillir la promesse du Seigneur : « Mets-toi en route sur le chemin de l’amour, comme je t’y invite, et tu verras : chemin faisant, je t’apprendrai à aimer ». Et quel est l’objet de cet amour ? Le Deutéronome répond : « le Seigneur notre Dieu, car il est l’unique Seigneur », c’est-à-dire le seul Saint, le seul digne de notre adoration.

    Mais Dieu ne reste-t-il pas voilé dans sa transcendance ? Comment les esprits incarnés que nous sommes pourraient-ils aimer l’invisible ? C’est bien pourquoi le Verbe s’est fait chair : il a pris visage pour nous, il nous a dévoilé son Nom pour que nous puissions le contempler de nos yeux, l’invoquer de nos lèvres ; et que de cet échange de regard et de paroles puisse naître l’amour. Un amour fort, radical et par le fait même exclusif : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force », autrement dit, de tout notre être, de toute notre personne. Dans la stricte logique du don – qui est celle de l’amour – cela signifie qu’à l’image de Jésus, nous sommes invités à livrer notre vie, instant après instant, entre les mains du Père, dans un élan d’abandon amoureux, pour ne plus vivre que du don qu’il nous fera de lui-même en retour. Tel est le cœur de la Loi ; telle devrait être la disposition de cœur de celui qui veut obéir à la Loi selon l’intention de Dieu. Tous les autres préceptes nous sont donnés uniquement afin de nous aider à concrétiser ce don de nous-mêmes au quotidien. Celui qui aime vraiment, ne cherche-t-il pas à accomplir le désir de l’autre, à agir conformément à ses attentes jusque dans le moindre détail ? Il appartient en effet à la nature de l’amour de chercher la communion des volontés dans l’obéissance réciproque. Nous sommes décidément loin d’une soumission formelle, légaliste, sans âme. Une telle obéissance n’aurait aucune valeur aux yeux de Dieu, car le poids de nos actions se mesure au poids d’amour que nous y mettons.

    Fidèle à la structure du Décalogue (Ex 20,1-17), Jésus présente sa réponse en deux parties. Nous remarquons en effet que les dix commandements se répartissent en cinq commandements ayant trait à notre relation à Dieu et cinq commandements qui orientent notre relation au prochain. Jésus poursuit donc par le second volet : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». L’amour est un absolu ; tout lui est relatif ; tout doit être vécu à sa lumière. Il ne porte pas seulement sur notre relation à Dieu, mais il doit devenir une disposition habituelle de notre cœur. Tout ce que nous faisons, tout ce que nous disons, devrait procéder de cet amour et être finalisé en lui, illuminant au passage toutes nos relations humaines.

    Il est impossible de sectoriser notre vie et de séparer des moments où nous serions dans la logique du don et puis d’autres où nous consentirions à la logique de l’individualisme. Certes nous subissons quotidiennement ce tiraillement entre l’être charnel et l’être spirituel en nous. Mais cette contradiction douloureuse devrait nous conduire à un choix résolu en faveur de l’homme nouveau. Rien ne sert de tergiverser ; Saint Paul nous avertit : « les tendances de la chair s’opposent à l’esprit, et les tendances de l’esprit s’opposent à la chair. En effet, il y a là un affrontement qui vous empêche de faire ce que vous voudriez » (Ga 5,17). Ne pas choisir ou remettre à demain de le faire, revient à céder au vieil homme pour tenter d’échapper aux exigences de l’amour. Il est d’ailleurs impossible de séparer l’amour de Dieu de l’amour du prochain, car par la foi nous ne sommes plus qu’un avec le Christ total, Tête et Corps, c’est-à-dire avec chacun de nos frères que Jésus a récapitulé en lui. Voilà pourquoi Notre-Seigneur peut nous dire : « tu aimeras ton prochain comme toi-même ».

    « Tu n’es pas loin du Royaume de Dieu » : et que manque-t-il encore à ce scribe décidément bien sympathique pour y avoir accès ? Il lui suffirait de reconnaître en Jésus « la porte » (Jn 10,9) de la Bergerie : « Personne ne va vers le Père sans passer par moi » (Jn 14,6). En clair : depuis que le péché a injecté dans nos cœurs le poison mortel de l’égoïsme, aucun d’entre nous ne peut accéder au Royaume, car nous sommes incapables de gravir le chemin de la charité qui seul y conduit. Nous avons tous fais la triste expérience que dans nos actions apparemment les plus gratuites, se glisse toujours une part de recherche de nous-mêmes. Toutes nos œuvres sont irrémédiablement marquées par les conséquences du péché et sont dès lors indignes de Dieu. Mais en Jésus-Christ, nous avons « le grand-prêtre qu’il nous fallait, saint, sans tache, sans aucune faute » (2nd lect.). C’est par lui, qui « est désormais plus haut que les cieux », que nous présentons nos vies en offrande au Père, nous unissant aux intentions du Cœur de Jésus, qui supplée à notre amour déficient et « intercède pour nous » (Rm 8,34). Comme le scribe, « avançons-nous donc avec pleine assurance vers le Dieu tout-puissant qui fait grâce, pour obtenir miséricorde, et recevoir, en temps voulu, la grâce de son secours » (He 4,16).

    « “Tu aimeras” : nous te rendons grâce, Seigneur, de renouveler ton appel et ta promesse. Nous te le demandons humblement : daigne “verser sur nous une eau pure afin que nous soyons purifiés de toutes nos souillures et de toutes nos idoles”. Fidèle à ta promesse, “donne-nous un cœur nouveau et un esprit nouveau ; enlève notre cœur de pierre et donne-nous un cœur de chair ; mets en nous ton Esprit afin que nous suivions tes voies, que nous observions tes commandements et que nous y soyons fidèles (cf. Ez 36,25-27). »

  • Dialogue interreligieux : quels résultats ?

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    De l'abbé Claude Barthe sur Res Novae :

    La vacuité du dialogue interreligieux

    Dans un ouvrage de 1913, Les religions laïques. Un romantisme religieux[1]Dom Jean-Martial Besse, bénédictin de Ligugé, expliquait que les tentatives de rapprochement des religions dialoguant entre elles sont inspirées par les idéologies modernes nées des Lumières, qui visent à les énucléer. Il y décrivait un ensemble divers de catholiques libéraux (qualifiés par lui « néo-chrétiens ») cultivant ce désir d’entente cordiale et évoluant vers un romantisme religieux inconsistant.

    Il évoquait ainsi la première tentative pour établir un dialogue de ce type, le Parlement des Religions du Monde, qui s’était tenu à Chicago en 1893. Le cardinal Gibbons, archevêque de Baltimore, y avait participé, ouvrant la réunion par la récitation du Pater. L’abbé Félix Klein, diffuseur en France des idées américanistes, et l’abbé Victor Charbonnel avaient voulu renouveler l’expérience à l’occasion de l’Exposition universelle de Paris de 1900, mais la tentative échoua, Léon XIII ayant fait savoir en 1895, dans une lettre à Mgr Satolli, délégué apostolique du Saint-Siège aux États-Unis, qu’il n’était pas favorable à ce que les prêtres catholiques prissent part à des initiatives communes de ce type.

    De tels échanges où les partenaires s’appuient sur ce qui, selon eux, les rassemble pour mener des actions communes pour la paix, continuèrent à se développer chez les protestants, mais il fallut attendre le concile Vatican II et la déclaration Nostra Ætate pour qu’ils aient vraiment droit de cité chez les catholiques. Jusque-là il y avait certes eu beaucoup d’échanges entre des catholiques et des membres de religions non-chrétiennes, mais dans la vue de préparer plus efficacement l’évangélisation, et jamais d’institution à institution.

    Le processus nouveau est d’ailleurs risqué pour chaque intervenant, mais il l’est évidemment d’abord pour la religion de Jésus-Christ, consciente de jouir de la plénitude religieuseLe risque le plus immédiat pour le catholicisme est la perte de sa force missionnaire. C’est d’ailleurs le point central de la critique que l’on peut faire au dialogue selon Nostra Ætate : le catholicisme est conduit à reconnaitre un statut positif, non pas à tel ou tel élément de præparatio evangelica, que contiennent les autres traditions religieuses, « rayons de vérité » (et qui appartiennent en réalité au Christ et à son Épouse) brillant au milieu d’une foule d’erreurs et de voies erronées, mais à ces traditions religieuses comme telles qui sont ainsi déclarées dignes de « respect sincère »[2].

    Nostra Ætate ne dit pas que ces traditions sont des voies parallèles ayant en soi une existence surnaturelle pouvant procurer le salut, mais évite de dire qu’elles sont des voies fausses (elles « diffèrent sous bien des rapports de ce qu’elle-même [l’Église] tient et propose »). Vatican II, comme en d’autres domaines, a cherché un entre-deux, si tant est que cela soit possible, entre orthodoxie et hétérodoxie, une hétérodoxie modérée en somme. De sorte que la Commission théologique internationale, appuyant le doigt sur l’ambiguïté, a pu s’interroger : « Quant à dire que les religions en tant que telles peuvent avoir une valeur dans l’ordre du salut, c’est là un point qui reste ouvert[3]. »

    Trois phases peuvent être distinguées à propos de ce dialogue voulu par le concile Vatican II, les deux premières étant finalement très proches, la troisième étant à venir, même si elle a déjà commencé :

    • la phase d’Assise, où le catholicisme convoque les autres religions au dialogue ;
    • la phase bergoglienne, où le catholicisme explique aux autres religions l’unité dans la diversité ;
    • la phase enfin où la confrontation religieuse est en train de retrouver sa violence, qu’elle n’a à vrai dire jamais perdue.

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  • "Laissez-moi être une laïque. Sans plus. Ni prêtresse, ni diaconesse, ni membre votant d’un synode…"

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    De didoc.be :

    Laissez-moi être une laïque en paix

    31 octobre 2024

    Je ne veux pas être autre chose qu’une laïque parce que c’est ce que Dieu m’a demandé. Et s’Il le dit, pourquoi quelqu’un viendrait-il exiger que je revendique une autre place ?

    Laissez-moi être une laïque. Sans plus. Ni prêtresse, ni diaconesse, ni membre votant d’un synode… Laïque. Comme les femmes au pied de la Croix, qui avaient les yeux fixés sur le Christ, et pas sur les clés du Royaume qui tintaient au moment où saint Pierre s’enfuyait.

    Laissez-moi être une laïque en paix. Non pas parce que je manque d’ambition, non pas parce que je pense que les hommes sont plus aptes à gouverner l’Église ou parce que je pense que nous, les femmes, devrions nous enfermer. Je ne veux pas être autre chose qu’une laïque parce que c’est ce que Dieu m’a demandé. Et s’Il le dit, pourquoi quelqu’un viendrait-il exiger que je revendique une autre place ?

    La malchance d’être une femme laïque

    À l’église, je vois beaucoup de gens montrer du doigt une tache noire sur la nappe blanche. Mais je suis toute surprise quand je réalise que ce sont eux qui ont les doigts sales. Ils créent le problème et accusent ensuite la nappe et le monde entier d’être à l’origine de la saleté.

    Une femme est-elle inférieure parce qu’elle ne peut pas être ordonnée prêtre ? Qui a dit cela ? Le Christ n’est-il pas apparu en premier aux femmes après sa résurrection ? Oui, les apôtres ont le pouvoir de chasser les démons et de pardonner les péchés (je ne serai pas celle qui dira que ce n’est pas cool) mais ce sont elles qui ont été les premiers témoins de la résurrection.

    Le problème, c’est qu’on veut toujours « quantifier » les vocations. Cela me rappelle les bagarres entre petits frères et petites sœurs parce que maman a donné au petit Paul une part de gâteau plus grande d’un millimètre. Maman ne te déteste pas, Pierrot, respire.

    Certains courants qui passent leurs journées à revendiquer des droits nous ont convaincus que la vie de l’Église peut aussi être mesurée. Ils veulent me convaincre que l’Église me trompe, qu’elle m’enferme dans mon rôle de laïque parce qu’elle ne veut pas ce qu’il y a de mieux pour moi. Tu as de la chance si tu peux monter d’un échelon et devenir une religieuse consacrée, mais être laïque… Quelle malchance !

    Juste une mesure

    Et comment puis-je t’expliquer que j’aime être laïque ? Que je ne pense vraiment pas qu’on m’ait enfermée, et que je crois que ma vocation ne m’est pas imposée par l’Église, que ma vocation est un don de Dieu. Essaie de le mesurer toi-même si tu veux, parce que je ne peux ni ne veux le faire.

    La seule mesure qu’un catholique devrait connaître est celle de la Croix. Peut-être n’ai-je pas besoin de chercher à savoir si, en tant que femme, je pourrais être ordonnée prêtre, mais de savoir plus profondément comment je peux servir au mieux le Christ, au sein de son Église, dans mon rôle de laïque. Peut-être n’ai-je pas besoin de me battre pour ce prétendu millimètre supplémentaire. Peut-être que ce que je dois faire, c’est reconnaître que l’Église est une Mère qui en sait plus que moi. Et je dis bien l’Église dans son ensemble, sans la réduire à un seul pape, à un collège de cardinaux ou à une époque.

    Cela ne veut pas dire qu’il n’y ait pas de tâches dans lesquelles il faut avancer, de rôles à mieux reconnaître ou d’enseignements à approfondir. Il serait absurde de penser que nous comprenons déjà toute la richesse de l’Église instituée par le Christ, qu’il n’y a pas de domaines à améliorer. Là n’est pas la question.

    Laissez-moi être une laïque en paix. Je ne veux pas de ce complexe d’infériorité qui me ferait penser que ma vocation a moins de valeur. Je ne veux pas de ce complexe de supériorité qui me ferait penser que j’en sais tellement plus que toute la sagesse du Magistère de l’Église. Laissez-moi être une laïque. Et si vous tenez absolument à mesurer les vocations, comparez-les uniquement et exclusivement à la Croix. Peut-être que sur le Calvaire, nous nous rendrons compte que notre problème n’est pas le manque de droits, mais le manque d’amour.

    Paloma López Campos est rédactrice de la revue Omnes. Source : https://www.omnesmag.com/firmas/dejadme-ser-laica-en-paz-firma/. Ce texte a été traduit de l’espagnol par Stéphane Seminckx.

  • Méditation sur la mort avec Mgr Michel Aupetit

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    Mgr Aupetit b71b7e9735d6a2ec-213b6.jpgLu sur le site web du mensuel « La Nef »

    « Nous fêtons le 2 novembre la commémoration des fidèles défunts et novembre est traditionnellement un temps réservé aux morts, aux visites aux cimetières, aux prières pour les âmes du purgatoire. Notre société matérialiste et hédoniste cherche cependant à évacuer toute référence à la mort. La pandémie de Covid-19 l’a néanmoins remise brutalement sur le devant de la scène, nous rappelant qu’elle faisait inévitablement partie de notre horizon. Dans ce contexte et en ce mois-ci, la méditation sur la mort de Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris, tombe particulièrement à pic (1). Évoquant la pandémie, il écrit : « La réponse que nous avons eue a été de nous protéger de la mort par tous les moyens. En réalité, nous nous sommes protégés de la vie. La vie est un risque, mais un risque magnifique. Le fameux principe de précaution désormais inscrit dans la Constitution revient, au fond, à refuser de vivre vraiment pour ne pas risquer de mourir. […] L’obsession permanente de la mort, même enfouie, empêche de vivre pleinement. »

    Le rituel de la mort

    La civilisation se caractérise notamment par le souci réservé aux morts. Mgr Aupetit montre que le rituel qui a entouré la mort, en Occident, a beaucoup évolué, mais qu’il demeurait axé sur le passage de la vie d’ici-bas à la vie éternelle. Au milieu du XXe siècle s’opère un changement radical avec le déplacement du lieu de la mort, du logement familial à l’hôpital : « L’agonie devient un acte technique entre les mains d’une équipe soignante qui guérit et lutte contre la mort. […] Nous sommes donc passés d’une agonie maîtrisée par le mourant lui-même à une agonie accompagnée par la famille à partir du XVIIIe siècle pour arriver à une maîtrise de la fin de vie par l’équipe hospitalière. Tous les problèmes de la fin de vie et de son accompagnement qui ont cours aujourd’hui viennent de ce déplacement. » À partir de là, le deuil est devenu indécent et la mort, désormais insupportable, devait disparaître, d’où la multiplication des incinérations qui ne laissent aucune trace, aucune possibilité de se recueillir auprès des défunts. La mort est ainsi l’un des nouveaux tabous de nos sociétés développées. D’où, aussi, le mensonge fréquent des médecins sur l’état réel d’un malade qui ne doit pas savoir qu’il est en fin de vie, volant ainsi au mourant et à sa famille « des moments précieux de pardon et de paix ».

    Et Mgr Aupetit de s’interroger : « C’est bien parce que dans notre société la mort ne fait plus partie de la vie que nous avons été totalement désarçonnés quand elle s’est manifestée de manière aussi brutale qu’inattendue. La mort doit-elle engendrer la terreur ou donner le goût de la vie ? » En Afrique, la mort d’un ancien n’est pas un moment triste, c’est dans l’ordre des choses, cela fait partie de la vie.

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  • 2 novembre, Jour des Morts

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    Source : http://catholique-nanterre.cef.fr/faq/fetes_toussaint_morts.htm#Sens

    En ce Jour des Morts - 2 Novembrenous pouvons prier de façon plus particulière pour nos défunts, en nous rendant sur leurs tombes par exemple ou en assistant à une ou plusieurs messes pour le repos de leur âme. Ne négligeons pas ce jour : c'est un grand service que nous rendons ainsi à ceux qui nous précèdent dans la mort, qui est notre lot à tous, même si l'air du temps s'efforce de la cacher par tous les moyens. Tôt ou tard, chacun aura à rendre compte de sa vie devant Dieu : cette journée des défunts est aussi l'opportunité d'y réfléchir.

    La signification de la journée du 2 novembre, le jour des morts, est à la fois une journée de commémoraison des défunts et une journée d'intercession. On pense à tous ceux qui nous ont quittés et qu'on n'oublie pas. C'est une occasion toute spéciale pour les familles de rendre hommage à tous ceux qui nous ont précédés dans cette vie. C'est une journée du souvenir. C'est aussi une journée de prière pour les morts. On prie pour eux, car ils ont besoin d'une purification pour être pleinement avec Dieu. Notre prière peut les aider dans leur épreuve de purification, en vertu de ce qu'on appelle "la communion des saints". La communion des saints, c'est la communion de vie qui existe entre nous et ceux qui nous ont précédés. Il y a, dans le Christ une solidarité. - Pour les protestants, c'est une journée du souvenir et non une journée de prière.

    Pour que la Toussaint, le 1er novembre, instituée en 835, garde son caractère propre et qu'elle ne soit pas une journée des morts,  Odilon abbé de Cluny, vers l'an 1000,  impose à tous ses monastères la commémoration des défunts par une messe solennelle le 2 novembre. Cette journée n'est pas appelée Journée de prière pour les défunts, mais "commémoraison" des défunts. A cette époque ou la doctrine du purgatoire n'est pas encore élaborée comme à la fin XIIème siècle, il s'agit plus de faire mémoire des morts que de prier pour eux. Au XVème siècle, les dominicains inaugurèrent en Espagne l'usage de célébrer trois messes en ce jour des morts. Le pape Benoît XV (+1922) a étendu à toute l'Église la possibilité de célébrer trois messes le 2 novembre en demandant de faire des prières pour les morts de la guerre.

  • Nos défunts (2 novembre)

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    Homélie du Père Joseph-Marie Verlinde fsJ (homelies.fr - archive 2008)

    Hier nous célébrions nos frères aînés qui ont atteint le bonheur en Dieu. Tout à fait logiquement, l’Eglise nous invite aujourd’hui à nous souvenir de ceux qui ont déjà passé la mort, mais poursuivent encore leur route vers la plénitude de ce bonheur.

    Si la fête de la Toussaint est toute rayonnante de joie, celle de ce jour est plus recueillie, car nous sommes invités à prier pour abréger les souffrances de ceux qui sont certes déjà entrés dans la lumière de la vie, mais qui n’ont pas encore entièrement achevé leur purification dans le Feu de la Charité divine. Leur souffrance est en effet celle de l’amour : se découvrant aimée infiniment par Dieu, l’âme découvre conjointement combien elle est incapable de répondre amour pour amour, tant elle est encore liée aux biens éphémères et illusoires de ce monde. Aussi est ce le désir brûlant de Dieu, qui va libérer progressivement l’âme de ce qui l’empêche de se jeter dans les bras de son Seigneur, pour trouver en lui sa béatitude.

    Nous n’avons pas de révélation directe du purgatoire dans la Parole de Dieu, c’est bien pourquoi les réformateurs protestants du XVIe siècle ont rejeté cette doctrine, née selon eux de l’imaginaire des hommes. Elle s’enracine pourtant dans la tradition de l’Ancien Testament. Deux siècles avant J.-C, nous trouvons le témoignage en 2 Macc 12, 46 de la croyance en la valeur et en l’efficacité de la prière pour les morts. L’offrande faite par Juda Maccabée en faveur des soldats morts au combat sur lesquels on avait trouvé des objets idolâtriques, prouve qu’il croyait en la possibilité d’une purification de l’âme par-delà la mort. L’Eglise primitive a fait sienne cette doctrine et a développé dès le second siècle la prière pour les morts. Cette pratique va prendre de l’ampleur vers le Xe siècle, lorsque Saint Odilon, cinquième Abbé de Cluny, introduira la fête de la commémoration de tous les fidèles défunts au lendemain de la Toussaint - dans le but précisément d’intensifier notre prière pour les âmes du purgatoire. Les Juifs comme l’Eglise d’Orient prient également pour leurs défunts. En Occident, les conciles œcuméniques de Florence au XVe s. et de Trente au XVIe s. ont défini de manière dogmatique l’existence du purgatoire :

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  • 2 novembre : Commémoration des fidèles défunts

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    Commémoration des Fidèles Défunts (Evangile au Quotidien)

    (Angélus du dimanche 2 novembre 2003)

    Saint JEAN-PAUL II

    Très chers frères et sœurs !

    1. Après avoir célébré hier la solennité de la Toussaint, aujourd'hui, 2 novembre, notre regard orant se tourne vers ceux qui ont quitté ce monde et attendent d'arriver à la Cité céleste. Depuis toujours, l'Église a exhorté à prier pour les défunts. Celle-ci invite les croyants à regarder le mystère de la mort non pas comme le dernier mot sur le destin humain, mais comme le passage vers la vie éternelle. « Tandis qu'est détruite la demeure de cet exil terrestre - lisons-nous dans la préface d'aujourd'hui - une demeure éternelle est préparée au Ciel ».
    2. Il est important et de notre devoir de prier pour les défunts, car même s'ils sont morts dans la grâce et dans l'amitié de Dieu, ils ont peut-être encore besoin d'une dernière purification pour entrer dans la joie du Ciel (cf. Catéchisme de l'Église catholique, n. 1030). Notre prière d'intention pour eux s'exprime de diverses façons, parmi lesquelles également la visite aux cimetières. S'arrêter dans ces lieux sacrés constitue une occasion propice pour réfléchir sur le sens de la vie terrestre et pour alimenter, dans le même temps, notre espérance dans l'éternité bienheureuse du Paradis.

    Que Marie, Porte du Ciel, nous aide à ne pas oublier et à ne jamais perdre de vue la Patrie céleste, objectif ultime de notre pèlerinage ici sur Terre.

    Source principale : vatican.va (« Rév. x gpm»).

    "Courrier des lecteurs: "Jour des morts"

    2 novembre; jour des morts.

    Un ami prêtre disait que nos défunts ressemblent à quelqu'un qui sort d'une cave, dont les yeux doivent s'habituer à la lumière du soleil. Belle image. En fait, grâce au Purgatoire (ou des Purgatoires, en sachant que certains d'entre eux ne sont pas nécessairement une partie de plaisir), les catholiques peuvent continuer à faire du bien à leur prochain, à aider (par la prière), leurs chers disparus à évoluer en direction du bonheur éternel. Au regard de cela, l'Eglise doit aussi inviter nos semblables à se préparer à ce grand passage; à ce jugement qui nous attend dans l'au-delà. Comment? En prêchant, comme les apôtres, la conversion à Celui qui seul, peut nous sauver du péché et de la mort éternelle. Le fait-elle encore? Il me semble que non, ou du moins, si peu par rapport à l'énergie qu'elle dépense à tenir des discours bien plus proches de l'humanisme que de la Prédication apostolique. En attendant, souvenons-nous en ces jours de ce mot de saint Jérôme: "La vie est un rêve dont la mort nous réveille".   

    Jean-Pierre Snyers  4190, Ferrières, Belgique. Adresse blog: jpsnyers.blogspot.com

  • En novembre, le Pape invite à prier pour les parents qui ont perdu un enfant

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    De Jean-Benoît Harel sur Vatican News :
     

    En novembre, le Pape invite à prier pour les parents qui ont perdu un enfant

    Pour le mois de novembre, le Pape François invite l’Église universelle à prier pour les parents qui ont perdu un fils ou une fille. Malgré leur immense douleur, le Saint-Père espère qu’ils «trouvent un soutien au sein de la communauté et obtiennent de l’Esprit consolateur la paix du cœur».

    «Que dire à des parents qui ont perdu un enfant?», interroge le Pape François au début de la vidéo présentant l’intention de prière pour le mois de novembre. «Il n’y a pas de mots», répond-t-il. Lorsque l'on perd un mari ou une femme, ou des parents, malgré l’immense douleur, «il y a toujours un mot pour exprimer ces situations», estime François. Mais pas lorsque l’on perd un enfant.

    Face à une douleur «incroyablement intense», puisque «survivre à son enfant n’est pas naturel», le Saint-Père estime que les «mots d’encouragement, parfois banals ou sentimentaux, ne servent à rien». Parfois pire, ils peuvent «aggraver la blessure» des parents, même s'ils sont prononcés avec les meilleures intentions du monde. Pour lui, la solution pour accompagner ces parents n’est pas dans la parole.

    “Pour offrir du réconfort à ces parents qui ont perdu un enfant, il faut les écouter, être à leurs côtés avec amour et prendre soin de cette douleur qu’ils portent avec responsabilité, en suivant la manière dont Jésus-Christ a réconforté ceux qui étaient affligés.”

    Un soutien au sein de la communauté

    François encourage les parents ayant perdu un enfant à partager leurs souffrances auprès «d'autres familles qui, après avoir subi une tragédie aussi terrible, renaissent à l’espérance». Il a ensuite confié à l’Église universelle le soin de prier pour que «tous les parents qui pleurent la mort d’un fils ou d’une fille trouvent un soutien au sein de la communauté et obtiennent de l’Esprit consolateur la paix du cœur».

    Pour le jour de commémoration des défunts, samedi 2 novembre, le Pape se rendra dans le cimetière du Laurentino en périphérie de Rome. Il y était déjà allé en 2018 et s’était recueilli dans le Jardin des anges, une partie du cimetière où sont enterrés les enfants. Le Saint-Père a d’ailleurs reçu en audience mercredi 30 octobre les membres du «Proyectas Esperanza». À cette occasion, il avait évoqué «le cri amer» des mères perdant leur enfant.