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Foi - Page 659

  • « M et le 3ème secret » au cinéma en Belgique

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    « M et le 3ème secret » au cinéma en Belgique. (http://msecret-lefilm.com/)

    C’est un documentaire qui retrace les faits avérés selon les méthodes journalistiques liés aux différentes apparitions de la Sainte Vierge Marie dans le monde depuis 200 ans. Des films documentaires sortis en 2014 en France , il est le 4ième au Box Office. Il a reçu le soutien de Mgr Léonard et d’autres hauts prélats pour sa pertinence approche journalistique et son contenu bouleversant.

    Il a déjà été présent dans les cinémas Aventure à Bruxelles et ceux de Stavelot, d’Habay la Vielle, de Tamines, de Gedinne, de Rixensart, de Jodoigne et de Waremme. Dans les prochains jours, le réalisateur français sera présent en Belgique.

    16/01 TOURNAI (7500) –   Rue Blandinoise – 17h00 & 20h15 (prévente à l'email cdachy@skynet.be)
    En présence du réalisateur Pierre Barnérias
    18/01 BRUXELLES (1150) – Ciné Stockel – 17h30
    En présence du réalisateur Pierre Barnérias
    18/01 AALTER (9880) – Cinéma Capitole – 20h15
    En présence du réalisateur Pierre Barnérias

    La version à Tournai de 17h est très intéressante, car l’évêque et la voyante de Tournai devrait être présents. En effet, il n’y a pas eu des apparitions mariales qu’à Beauraing et Banneux, mais aussi à Tournai dont on ne parle trop peu. Pourtant la voyante n’est pas encore décédée.

    http://www.notre-dame-des-etoiles.be/fr/apparitions-1.html

  • Bruxelles (Minimes), samedi 16 janvier : conférence de Mgr Athanasius Schneider sur le "trésor divin de l'Eucharistie"

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    Grand rendez-vous le 16 et 17 janvier, autour de Mgr Athanasius Schneider.

    Mgr Schneider donnera le samedi 16 janvier une conférence sur le trésor divin de l’Eucharistie, suivi d’une vente de ses ouvrages avec dédicace (à 15h, à la Maison Saint Paul de la FSSP – rue des Minimes 27, 1000 Bruxelles).

    Dimanche 17 janvier, Mgr Athanasius SCHNEIDER célèbrera la MESSE PONTIFICALE à 9h15 (à l’église des Saints Jean et Etienne aux Minimes, rue des Minimes 62, 1000 Bruxelles)

    Je vous invite de tout cœur à venir et à nous rejoindre !

    A l’issue de la Messe nous pourrions participer au dîner-débat en présence de Mgr Schneider (vers 11h45). Toutefois, l’inscription est obligatoire (viafsspbru@gmail.com) parce que le nombre de places est limité (60 €/personne).
  • La "prière des futurs parents" : un site internet pour les couples en attente d'enfants

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  • Le baptême du Christ et la grande humilité du Baptiste

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    La grande humilité du Baptiste : Baptême de Jésus / Michel-Marie Zanotti-Sorkine

     
  • Le samedi 9 janvier 2016 à 16h30 : Liège fête les Rois à l’église du Saint-Sacrement

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    epiphanie1.gifLe samedi 9 janvier prochain, aura lieu la Fête traditionnelle de l’Epiphanie organisée à Liège en l’église du Saint-Sacrement, boulevard d’Avroy, 132 (face à la statue équestre de Charlemagne). Il s’agit d’une fête familiale, avec la procession à la crèche avant la messe, le partage de la galette des rois et l’échange des vœux pour l’an nouveau au cours d’une réception ouverte à tous .

    Deux excellentes chorales polyphoniques animeront cette fête : la « Magnanarelle »  et l’Ensemble « Praeludium ».

    À 16h30, un petit prélude concertant nous permettra d’entendre les chants de la « messe du millénaireimages (1).jpg de la collégiale Saint-Barthélemy » interprétés par la Magnanarelle sous la direction du compositeur : Ghislain Zeevaert. 

    Les voix de l’Ensemble « Praeludium » (dir. P. Wilwerth) suivront avec des psalmodies hébraïques ainsi que des œuvres composées pour la liturgie slavone et, à 17h00, la messe de l’épiphanie sera célébrée (missel de 1962) avec le concours des mêmes chanteurs, tous issus de nos conservatoires ou académies de musique .


    Copie de ensemble praeludium et Patrick Wilwerth.JPGLe Kyriale de la célébration sera celui de la messe Litanies d’Oksana. Au programme également, outre le propre grégorien, des œuvres de Piotr Ilitch Tchaïkovski, Tomás-Luis de Victoria, Padre Madina, Ghislain Zeevaert  et Patrick Wilwerth. A l’orgue Thomas du Saint-Sacrement : Patrick Wilwerth, professeur au conservatoire de Verviers. Photo ci-contre.

    Cette initiative conviviale se veut aussi une contribution au développement d’une musique liturgique de qualité : la découverte mérite le détour. 

    Entrée libre. Renseignements : 04.344.10.89 -  

    E-mail :sursumcorda@skynet.be Site web : http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com

    JPSC 

    O Magnum Mysterium (Tomas-Luis da Victoria) 

    Divine Liturgie: Dostojno jest 

  • Le cardinal Sarah rappelle quelques vérités concernant la liturgie

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    De "Paix Liturgique" :

    LE CARDINAL SARAH PLAIDE POUR UNE ÉDUCATION LITURGIQUE SÉRIEUSE
    Dans un très intéressant entretien donné au vaticaniste allemand Armin Schwibach pour l’agence kath.net et publié début décembre 2015, le cardinal Robert Sarah, Préfet de la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des sacrements, est revenu sur l’importance de la liturgie dans la vie chrétienne. Nous vous proposons notre traduction des passages concernés en vous invitant à lire le reste du texte (ici en allemand, ici en italien) dans lequel le cardinal s’exprime sur la menace islamiste, l’apostasie silencieuse de l’Europe, le Synode des évêques et l’indissolubilité du mariage sacramentel. (...)



    1) Redécouvrir l’inestimable valeur de notre baptême

    La liturgie est par elle-même source et sommet de la vie chrétienne et ce bien au-delà de toute catéchèse. Toutefois, il est exact qu’il y a la nécessité d’une formation liturgique ayant pour objet une plus profonde compréhension des sacrements. Il est vital et urgent pour l’homme de renouer des relations personnelles et intimes avec Dieu à travers une vraie et intense vie liturgique et sacramentelle. Aujourd’hui comme jamais le chrétien a un profond besoin de redécouvrir l’inestimable valeur de son baptême, de l’Eucharistie, de l’humble confession de ses péchés. Pour cette raison, on a besoin d’une initiation chrétienne pour aider les baptisés à faire de la beauté de leur rencontre personnelle avec Dieu dans la prière et de l’adoration le sens ultime de leur vie.

    2) Notre plénitude est en Dieu

    Nous avons été créés pour aimer, prier et adorer Dieu. C’est quand l’homme se met à genoux devant Dieu , qu’il atteint le plus haut degré de l’existence. La liturgie vécue avec piété et sacralité, foi et amour, nous porte à la plénitude en Dieu. Quand l’homme ne ressent plus Dieu, la vie devient vide. On peut la remplir par des richesses matérielles – argent, loisir, sexe – mais cela reste insuffisant.

    3) Respecter le silence sacré

    Comme l’affirmait le Pape émérite Benoît XVI, la racine des manquements en matière de liturgie tient à un problème de foi. Sans une claire ecclésiologie eucharistique et une christologie centrée sur la Sainte Messe, il est inutile de parler de « réforme de la réforme ». La vraie réforme se fera seulement à travers une éducation liturgique sérieuse qui aura pour objet, comme je l’ai déjà expliqué, la redécouverte de ce que le Concile nous a légué. Un exemple parmi d’autres serait le respect du « silence sacré » dans la liturgie. Il y a tant de moments de silence prévu par la liturgie pour être des moments privilégiés pour prier et faire l’expérience de la présence du Seigneur mais qui, bien des fois, faute d’en comprendre la valeur, sont délaissés au risque de nous détourner de la contemplation du ciel qui est un élément essentiel de la liturgie de l’Église.

    4) L’amour et l’unité

    En ce qui concerne les abus, les fidèles sont appelés avant tout à tenter de se confronter avec leur curé, y compris en priant pour lui. Ensuite, si celui-ci s’entête et renouvelle l’abus, les fidèles sont invités à en faire part à leur évêque. Celui-ci, une fois l’abus constaté, est tenu de corriger le prêtre mis en cause, en lui rappelant avec fermeté que « le droit de régler l’organisation de la liturgie dépend uniquement de l’autorité de l’Église ; il appartient au Siège apostolique et, selon les règles du droit, à l’évêque. […] C’est pourquoi absolument personne d’autre, même prêtre, ne peut, de son propre chef, ajouter, enlever ou changer quoi que ce soit dans la liturgie. » (SC n° 22) Tout ceci, cependant, devant se faire en ayant à cœur la finalité de la liturgie et de l’Église elle-même : l’amour et l’unité.
  • Oncologue, Catherine Dopchie explique pourquoi elle ne pratique pas l'euthanasie

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    Une opinion courageuse publiée sur LaLibre.be :

    Pourquoi je ne pratique pas l’euthanasie

    OPINIONS Médecin catholique pratiquante, je souhaite rester proche de celui qui souffre, habitée d’espérance malgré ce que cela coûte et malgré la tentation de l’euthanasie, de cette maîtrise à tout prix. Une opinion de Catherine Dopchie, oncologue et responsable d'une unité hospitalière de soins intensifs. 


    Celui qui souffre et n’en peut plus malgré l’expertise de nos interventions et la qualité sincère de notre accompagnement m’interpelle très profondément. La souffrance psycho-spirituelle du "non-sens", désormais à l’origine de la plupart des demandes d’euthanasie, ne s’adresse pas à l’art médical au sens strict. Pourtant ce cri m’atteint, la compassion douloureuse me saisit souvent. L’impuissance me convoque à demeurer, à chercher à m’améliorer, mais ne me contraint pas à trouver une réponse dans la maîtrise à tout prix. Rester proche, habitée d’espérance malgré ce que cela coûte et malgré la tentation de l’euthanasie, voilà ma position.

    Invitation au lâcher prise

    La souffrance et la mort gardent leur part de mystère et m’invitent au lâcher prise pour laisser place à plus grand que moi. C’est un choix que je pose dans la confiance, comme Jacob dont la hanche douloureuse lui rappelle de s’appuyer sur Dieu. Etre à l’écoute, entendre avec le cœur, partager les émotions, ne veut pas dire avoir réponse à tout. Ne pas avoir de réponse ne veut pas dire que l’on n’écoute pas la supplique. La fraternité permet parfois au souffrant de voir éclore en lui une lumière nouvelle, car dans ces détresses, la solution naît de l’intérieur, elle ne s’impose pas de l’extérieur. Caroline Valentiny, sortie d’une pathologie psychiatrique grave, en témoigne : "L’expérience de quelque chose au-delà de moi qui m’a réveillée à la vie." La paix de la "bonne mort" judéo-chrétienne est fruit d’une unité intérieure, d’une harmonie entre le cœur profond et le plan de Dieu, même si la mort est violente comme celle du Crucifié. Elle ne peut devenir un cliché vidé de sens, mort "douce" provoquée de celui qui souffre. Les réalités vécues nous apprennent la solidarité avec le plus fragile, et nous recréent, plus aiguisés pour l’Amour. Si avec patience, malgré les combats, nous ne laissons plus la force de vie qui nous anime nous faire cadeau de ces "miracles" qui forgent notre espérance, nous deviendrons de plus en plus désorientés face à la souffrance, notre seuil de tolérance sera de plus en plus bas.

    L’homicide par compassion.

    Le "tu ne tueras point" concerne aussi l’homicide par compassion. La compassion, par définition, me fait souffrir. Tuer mon frère en ce nom revient à le considérer comme mon ennemi, celui qui me dérange par la souffrance qu’il fait naître en moi, par communion à la confrontation aux limites. L’euthanasie n’est pas qu’un "geste lourd qui provoque la mort du corps" (Corinne Van Oost), mais un geste qui tue une personne qui souffre. Dans ce monde moderne qui idolâtre autonomie et bien-être, je refuse d’être réduite à un instrument au service d’une volonté désincarnée. L’Homme est plus grand qu’une machine. Si une seule fois je transgressais cet interdit fondamental, je tenterais ensuite d’en réduire la violence, je répéterais l’acte pour me convaincre qu’il est bon, je chercherais à le ritualiser pour l’humaniser. Cela tuerait néanmoins à petit feu la soignante et l’être humain que je suis. Faire ce double choix de mort ne me paraît pas juste. Je préfère rester déstabilisée, bousculée par mon frère qui souffre et me pousse à devenir meilleure. Croire en sa capacité à être, quelles que soient les circonstances.

    La dépénalisation de l’euthanasie fait croire à un droit à mourir de la main du médecin quand la vie semble trop pénible telle qu’elle est. Cette fausse croyance introduit rapport de forces et méfiance au cœur de l’alliance thérapeutique. Mon seul et grand devoir est de toujours optimiser mon implication professionnelle et humaine, dans le respect de l’autre. Je n’échoue que si je ne réponds pas à cette exigence, quel que soit le succès de mes efforts.

    Et que dire de la sédation ?

    La sédation peut être considérée dans des circonstances exceptionnelles de souffrances intolérables, inapaisables, réfractaires. Ce n’est pas une réponse adéquate à la souffrance psycho-spirituelle, même si elle interfère avec le vécu d’autres symptômes, car son caractère inapaisable reste incertain. Induire le sommeil prive plus ou moins complètement la personne de relation, partie importante de son être-au-monde. La profondeur de l’endormissement est donc ajustée au soulagement du symptôme réfractaire que l’on combat ainsi. Si la sédation intervient en urgence pendant une hémorragie massive ou un étouffement aigu, elle est alors temporaire et non polémique. Si elle est prolongée jusqu’au décès, soulageant par exemple une confusion agitée par angoisse de mort ou une détresse respiratoire majeure permanente, elle ne peut s’indiquer qu’en situation préterminale, où la non mise en route d’une hydratation artificielle ne précipite pas significativement le décès d’un patient qui déjà ne boit quasi plus.

    Où est l’hypocrisie dans la pratique d’une telle sédation ? L’intention et les actes sont clairs pour l’intelligence éveillée. Le traitement aux doses titrées vise à soulager un symptôme réfractaire sans abréger la vie. Que le mourir soit encadré de traitements n’empêche pas de faire la distinction entre mort naturelle et mort provoquée. Laisser le corps aller jusqu’au bout de ses forces respecte la personne car elle est aussi son corps. Ame, esprit et corps ne font qu’un.

    La sédation doit être bien préparée, car cette pratique est difficile pour les soignants et pour les proches. Prolongée, son vécu se rapproche de celui de l’agonie.

    Eviter l’agonie ?

    Le sens à donner à l’agonie reste un mystère, temps précieux pour les proches ou temps d’épreuve.

    Autant que possible, patient et entourage sont prévenus du projet de sédation, l’adieu rendu possible. L’équipe soignante se tient prête à intensifier sa disponibilité.

    Les pressions pour accélérer cette période peuvent être fortes. Céder à cette tentation de hâter la mort est une euthanasie déguisée et illégale, hypocrisie qui n’a rien à voir avec la sédation.

    De plus en plus, les médecins qui refusent de pratiquer l’euthanasie sont perçus comme des "sans-cœur". Etant au chevet du patient sans provoquer sa mort, nous ne le contraignons pas à vivre. Il vit, simplement, et nous appelle à être, humblement, à ses côtés : médecin frère de son frère, avec compétences et limites.

    (1) Oncologue, formée à Lille aux soins palliatifs (SP), pionnière de leur développement en Hainaut occidental, responsable d’une unité hospitalière de 6 lits SP, je continue à adhérer à la philosophie de Cicely Saunders refusant l’acharnement thérapeutique et l’euthanasie.

  • Le rendez-vous de Michel Delpech

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    Michel Delpech est mort; il se savait condamné par le cancer qui le rongeait. Il y a deux ans, il publiait un livre intitulé "J'ai osé Dieu".

    Michel Delpech « Jésus m’a donné rendez-vous » (source)

    En pleine rémission d’un cancer de la langue, Michel Delpech sort un livre où il révèle sa foi : J’ai osé Dieu… (article de l’hebdomadaire « La Vie » 26/12/2013)

    L’interprète à succès de Chez Lorette et de Pour un flirt est animé par deux grandes passions : la chanson et Jésus. En pleine rémission d’un cancer de la langue, l’ex-star des années yé-yé sort un livre où il révèle sa foi : J’ai osé Dieu…

    Jérusalem, 1985.
    Le soleil décline sur la vieille ville. Après avoir arpenté ruelles et lieux saints toute la journée, nous arrivons avec Geneviève, mon épouse, sur le Golgotha. Les touristes convergent vers un endroit bien précis : le tombeau du Christ. La foule se presse, la file d’attente s’étire, les moines nous exhortent à faire vite. L’impatience est palpable. Cette fièvre me met mal à l’aise. Mon tour arrive enfin, me voilà face à la tombe de Jésus. Alors que mes genoux fléchissent et que mes mains effleurent cette pierre, je suis bientôt submergé par une immense paix, un ineffable amour : je rencontre le Christ.

    Je n’ai pas l’impression de le découvrir ; il s’agit de retrouvailles, paisibles. C’est comme si nous nous connaissions déjà, mais que je l’avais oublié, mis de côté. Lui est là, depuis toujours, sans amertume. Tout va si vite. Contraint de laisser la place, je me relève et nous quittons le Saint-Sépulcre. Le soir même, dans ma chambre d’hôtel, je dévore les épîtres de Paul. Du début à la fin. Pourquoi ces textes ? Je l’ignore. Ils m’attirent et j’en saisis tout le sens. Ces quelques minutes passées au Saint-Sépulcre ont déterminé la suite de ma vie. Jésus m’avait donné rendez-vous, j’avais 39 ans.

    À l’époque, nous venions de nous marier dans une petite église copte,
    à Paris. Je renouais alors avec la religion chrétienne après des années d’égarement dans d’autres sphères spirituelles. M’y avait conduit un chaos intérieur dans lequel j’ai littéralement sombré à l’aube de la trentaine. En dépit de mon succès, ma vie allait à vau-l’eau et des ruptures amicales et sentimentales m’ont fait chavirer pour de bon. Cette dépression a été elle-même précédée de longues années de recherche spirituelle.

    À l’âge de 25 ans, des questions existentielles ont assiégé mon esprit et j’ai emprunté de nombreuses routes adjacentes : la méditation transcendantale, le bouddhisme, l’hindouisme… Mais, au fond de moi, je ressentais toujours une inadéquation, une insatisfaction. Ces spiritualités orientales ne me correspondaient pas. Et je ne voulais pas entendre parler du christianisme, synonyme pour moi d’austérité, de souffrance et de péché. Élevé dans la tradition catholique, je n’ai pas pour autant baigné dans un environnement très croyant. Le catéchisme était davantage une occasion d’acheter des chewing-gums à l’épicerie d’à côté que d’écouter des bondieuseries ! J’ai tout de même gardé en mémoire ma première communion, où je me suis senti envahi par un amour aussi absolu que mystérieux. Le quotidien a vite repris le dessus et, à 18 ans, je me suis engouffré dans une vie faste et facile. Ma carrière de chanteur était déjà bien lancée.

    Mon retour à la religion n’est pas lié à ma dépression,
    puisque j’avais entamé ma quête avant qu’elle s’abatte sur moi. Elle m’a cependant permis de descendre dans les ténèbres de mon être et de questionner ma nature profonde. Au sortir de cette traversée du désert, j’ai commencé par lire de nombreux ouvrages religieux, comme la vie des saints.

    J’ai aussi constaté que les églises m’attiraient. Qu’elles m’apaisaient. Tel un vagabond, j’y entrais au hasard et m’asseyais quelques minutes. L’homme que j’étais, encore fragile, y trouvait à chaque fois un sentiment de sécurité. Parfois même, je m’y endormais ! Quelques années plus tard, j’ai retrouvé cet apaisement lors de ma première retraite, à Saint-Wandrille, en Normandie. J’avais 35 ans et venais visiter frère Odon, un moine dont le témoignage entendu à la télévision m’avait interpellé. Les quelques jours passés là-bas ont transformé mon mal-être en bien-être. Tout s’unifiait. Il ne s’agissait pas d’un état d’exaltation ou de joie retrouvée, c’était plus subtil : je me sentais à ma place, en accord avec ce que je suis.

    Au début de ce chemin de conversion, deux personnes se sont côtoyées en moi : le chercheur de vérité, amoureux de Jésus, et le chanteur, en quête de gloire et de son public. Cette étrange cohabitation n’a pas été confortable tous les jours. Mais ce tiraillement s’est estompé avec l’expérience et la maturité. Depuis, j’ai mes rendez-vous avec Jésus, délicieux, réguliers. Il ne se passe pas une journée sans que je pense à lui ou l’invoque. Sans que je lui parle. Ce lien n’est pas seulement naturel, il est vital. Lorsqu’il m’arrive quelque chose de bien, je le lui attribue, et lorsqu’il m’arrive quelque chose de mal, je me l’attribue. Je n’ai par exemple jamais considéré mon cancer comme une épreuve que Dieu m’envoyait. Une fois de plus, il est à mes côtés, fidèle.

    Mais Dieu sera-t-il toujours là ?
    Bien que je n’aie jamais douté de l’existence de Dieu, ma foi est soumise à des éclipses : taraudé par le doute, je ne cesse d’osciller entre confiance absolue en son amour et peur d’un abandon de sa part. Cette crainte ne m’a jamais quitté. Pourquoi me sauverait-il à chaque fois ? Jésus me laisse souvent arriver au bord du gouffre, par exemple lorsque je suis dans l’erreur, pour venir à moi au dernier moment, dans une infinie douceur. Si je suis encore en vie aujourd’hui, c’est certainement grâce à lui.

    Interview Anne-Laure Filhol

  • Magazine "Vérité et Espérance-Pâque Nouvelle": n° 97, hiver 2015

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    Sursum Corda » (responsable de l'église du Saint-Sacrement à Liège) sort sa livraison d’hiver. Tiré à 4.000 exemplaires, ce magazine abondamment illustré parcourt pour vous l’actualité religieuse et vous livre quelques sujets de méditation (les articles mentionnés en bleu sont disponibles en ligne sur le blog de l’église du Saint-Sacrement: cliquez sur le titre de l’article).

    Au sommaire de ce numéro n° 97 (4e trimestre 2015) : 

    À la Nativité par l’Angélus

    Faut-il en finir avec le péché originel ?

    Lettre pastorale de l’évêque de Liège pour l’année jubilaire de la miséricorde

    Famille : le synode de la confusion

    Djihad : le choc de deux sociétés en crise 

    Fabrice Hadjadj : prendre le glaive pour étendre le royaume de l’amour

    Annie Laurent : l’islam est fragile

    La Belgique, base arrière du terrorisme islamique

    Cardinal Danneels : une biographie qui fait du bruit

    Succession de Mgr Léonard : la désignation de l’évêque de Bruges, Mgr De Kesel, réjouit le landerneau médiatique

    Monseigneur Léonard : adieu, Belgique

     

    Secrétaires de Rédaction : Jean-Paul Schyns et Ghislain Lahaye

    Editeur responsable: SURSUM CORDA a.s.b.l. ,

    Vinâve d’île, 20 bte 64 à B- 4000 LIEGE.

    La revue est disponible gratuitement sur simple demande :

    Tél. 04.344.10.89  e-mail : sursumcorda@skynet.be 

    Les dons de soutien à la revue sont reçus  avec gratitude au compte IBAN:

     BE58 0016 3718 3679   BIC: GEBABEBB de Vérité et Espérance 3000, B-4000 Liège

    JPSC

  • Chrétiens d'Orient, le courage et la foi

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    1786986-gf.jpgDes chrétiens martyrs en Orient

    Essai
    Chrétiens d’Orient. Le courage et la foi
    Jean Mohsen Fahmy
    Médiaspaul
    Montréal, 2015, 196 pages

    Compte-rendu de Louis Cornellier publié sur le site de "LeDevoir.com" :

    Les médias en parlent si peu qu’on finit par l’oublier, mais le fait demeure, rappelé ici par Jean Mohsen Fahmy : « Les adeptes de la religion la plus persécutée aujourd’hui dans le monde sont les chrétiens. » On estime, en effet, que ces derniers« subissent aujourd’hui 75 % de toutes les persécutions religieuses dans le monde ». En Corée du Nord, en Chine, au Vietnam, à Cuba, au Congo, en Inde, au Pakistan et en Malaisie, être chrétien vous expose à de mauvais traitements.

    Franco-Ontarien d’origine égyptienne, diplômé en littérature de l’Université du Caire, de l’Université de Montréal et de l’Université McGill, le romancier, essayiste et professeur Jean Mohsen Fahmy, dans Chrétiens d’Orient, se penche plus spécifiquement sur la difficile situation des chrétiens de l’Égypte, de l’Irak, du Liban, de la Syrie, de la Palestine et d’Israël, victimes, écrit-il, d’un « lent génocide silencieux », résultat de vagues d’émigration et de conversion engendrées par les persécutions qu’ils subissent.

    Il y avait 1,3 million de chrétiens en Irak du temps de Saddam Hussein. Aujourd’hui, terrorisés par al-Qaïda et le groupe État islamique, ils ne sont plus que 300 000. En Terre sainte (Palestine et Israël), il y a 40 ans, les chrétiens représentaient 20 % de la population. Aujourd’hui, ils ne comptent que pour moins de 2 %. En Égypte, les Coptes restent nombreux, malgré une forte émigration, mais ils sont en proie à d’incessantes exactions.

    Cri du coeur

    Le malheur des chrétiens d’Orient, déplore toutefois Fahmy, ne fait pas souvent les manchettes en Occident. Serait-ce, comme le suggère le philosophe Régis Debray, parce qu’ils sont « trop chrétiens pour intéresser la gauche, trop étrangers pour intéresser la droite » ? Fahmy, pour sa part, invite les chrétiens occidentaux à se préoccuper du sort de leurs coreligionnaires, qui sont à l’origine de leur foi, et ajoute, dans un cri du coeur, que tous les humains de bonne volonté doivent faire de même,« car, au-delà de la dimension religieuse, le sort des chrétiens d’Orient est manifestement une question de défense des droits humains [sic] ».

    Le portrait actuel de la situation est désespérant. Voir, en début de 2015, 21 Coptes se faire décapiter sur une plage libyenne par des assassins affiliés au groupe État islamique donnait froid dans le dos. Assister au sauve-qui-peut des chrétiens arméniens de la ville syrienne d’Alep, ville qui les avait accueillis 100 ans plus tôt alors qu’ils fuyaient la tentative de génocide orchestrée par les Ottomans, afflige.

    L’histoire des chrétiens d’Orient, Fahmy le montre bien, est jalonnée de persécutions. Dans cette région, les disciples du Christ, jusqu’au début du IVe siècle, ont subi les attaques de l’Empire romain. Après l’arrivée des armées musulmanes sur le territoire, au VIIe siècle, ils ont été sans cesse ostracisés et maltraités. Les violences dont ils sont actuellement les victimes rappellent ces sombres épisodes et menacent leur existence même.

    Islam moderne

    Le fatalisme, pourtant, ne doit pas s’imposer. La guerre civile n’est pas inscrite dans l’ADN de ces régions. « Partout en Orient, rappelle Fahmy, musulmans et chrétiens, pendant les soixante premières années du XXe siècle, s’allièrent pour construire ensemble une société moderne et pour dépasser les clivages d’antan. » L’affirmation, évidemment, doit être nuancée, quand on tient compte du génocide arménien en 1915-1916.

    Il reste, écrit Fahmy, que cette époque fut, en Égypte, « le véritable âge d’or de la coexistence des musulmans et des Coptes ». Cette détente est attribuable à la présence d’un courant moderniste dans l’islam, qui conteste l’interprétation littérale des textes sacrés et prône une alliance nationale entre musulmans et chrétiens contre l’occupant anglais. La Confrérie des Frères musulmans, fondée en 1928, s’opposera violemment à cette bonne entente, au nom d’un islam radical.

    La coexistence pacifique dans cette région n’aura pas duré longtemps, mais le fait qu’elle a déjà existé montre qu’elle n’est pas impossible, à condition que l’interprétation rétrograde de l’islam soit remplacée par une version moderne de cette religion. On veut croire Fahmy quand il écrit que « cette évolution est souhaitée par la grande majorité des gens d’Orient, chrétiens et musulmans confondus », et qu’elle« dépendra, dans une large mesure, d’un débat qui a cours au sein des populations musulmanes ». En attendant, nous avons, en Occident, le devoir moral de nous informer de la situation, d’aider matériellement ces chrétiens persécutés et de veiller à ce que nos gouvernants ne les abandonnent pas.

    Excellent résumé de la riche histoire des chrétiens d’Orient et plaidoyer très senti pour leur survie sur la terre d’origine du christianisme, l’essai de Jean Mohsen Fahmy, dont le seul petit défaut est de ne pas citer suffisamment ses sources, est un retentissant coup de semonce visant à briser notre indifférence envers des alliés en danger de mort.

  • Voeux 2016: une année dans la joie de Dieu

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    Lu sur le blog « Chrétiens dans la Cité » sous la signature de Denis Sureauessayiste, théologien et éditeur catholique français (lettre d'information Chrétiens dans la Cité, mensuel et livres Transmettre) :

    « Voici les 8 moyens pour se conserver toujours dans cette joie, selon le Pècrbst_gui.pngre Ambroise de Lombez (1708-1778), dans son Traité de la joie de l'âme chrétienne:

    Se maintenir dans la justice (bien agir). Une conscience tranquille et bien réglée est dans la joie.

    Occuper son esprit de ce qui peut réjouir le cœur. « La dignité de notre âme, son extraction divine, sa ressemblance avec son principe, son éternelle destinée : voilà votre gloire, votre bonheur, voilà le sujet de votre véritable joie. »

    Demander instamment la joie à Dieu dans nos prières, puisqu'elle est un bien surnaturel, que seul Dieu peut nous donner.

    L'amour de Dieu et la ferveur dans son service, par la prière. « L'oraison est le grand remède à la tristesse... Quel bonheur que de pouvoir s'entretenir avec Dieu, lui parler à cœur ouvert, avec la dernière simplicité et la plus grande confiance ! »

    Se mettre, par un entier dégagement, dans la véritable liberté. « Ayez une entière confiance en Dieu, et ne cherchez que lui, et vous serez toujours dans la joie. Ce qui la trouble, ce sont les désirs et les craintes. Celui à qui Dieu suffit, ne désire rien et celui qui à Dieu pour lui, que peut-il craindre ? »

    Ne prendre jamais trop sur soi-même. Se garder des engagements multiples, du travail excessif, de la multiplication des dévotions. Varier les occupations. Veiller sur sa santé.

    Se contenter de peu. Savoir maîtriser nos désirs de richesse ou d'honneurs, regarder ceux qui en ont moins que nous.

    La confiance en Dieu. Penser à Dieu en toute circonstance, lui demander son aide. »

    Ref. Voeux 2016: une année dans la joie de Dieu

    JPSC

  • Mgr Léonard : un archevêque à contre-courant

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    Notre archevêque émérite répond aux questions d'Antoine Pasquier dans Famille Chrétienne :

    Mgr André-Joseph Léonard : « Jésus ne nous prédit pas le succès, mais la contradiction »

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    En cinq ans, Mgr Léonard a multiplié par plus de treize le nombre de séminaristes. Ici des ordinations en la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule de Bruxelles.

    EXCLUSIF MAGAZINE - Archevêque émérite depuis le 12 décembre, Mgr Léonard livre son regard sur les événements qui ont marqué l’année 2015, et sur ses cinq années à la tête du diocèse belge de Malines-Bruxelles.

    Au cours de vos cinq années à la tête de l’archevêché de Malines-Bruxelles, le nombre de séminaristes a spectaculairement progressé, passant de quatre en 2010 à cinquante-cinq aujourd’hui. Comment l’expliquez-vous ?

    Pendant vingt ans, j’ai été professeur à l’université de Louvain puis, durant treize ans, supérieur du séminaire universitaire. J’ai toujours été proche des séminaristes et j’ai donc tout naturellement continué à adopter cette attitude lorsque j’ai été évêque de Namur, puis de Malines-Bruxelles.

    Je n’ai jamais renvoyé un jeune qui venait me voir, je ne lui ai jamais dit d’aller d’abord prendre contact avec le service des vocations, je l’ai toujours accueilli. Un homme qui veut donner sa vie au Christ, un évêque doit le recevoir ! Quand un jeune sent qu’il compte pour l’évêque de son diocèse, ça l’aide à prendre sa décision.

    Je n’ai pas de recette miracle à proposer. Je me suis simplement montré toujours ouvert aux réalités que l’Esprit Saint fait naître dans l’Église. Quand j’ai rencontré les jeunes touchés par le ministère du Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine, et qui ont fondé la Fraternité des Saints-Apôtres, ma première réaction n’a pas été la méfiance, mais l’accueil et l’encouragement. Quiconque se présente ne devient pas forcément prêtre, un discernement est nécessaire, mais la première attitude est celle de l’accueil. Quelle joie pour un évêque de rencontrer un homme qui veut se consacrer à l’Église. Quel merveilleux cadeau !

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