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International - Page 300

  • Asia Bibi comparaît devant le tribunal et est à nouveau reportée

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    ASIE/PAKISTAN - Nouvelle date pour l’audience du procès en appel d’Asia Bibi : le 9 septembre

     

     

    Lahore – Ce 9 septembre est la date nouvellement fixée pour la première audience du procès en appel d’Asia Bibi, la pakistanaise chrétienne condamnée à mort pour blasphème. C’est ce qu’apprend l’Agence Fides de sources au sein de la Haute Cour de Lahore. Le collège, selon le calendrier rendu public, sera présidé par le juge Anwar Ul Haq. L’audience a été fixée après que certains des avocats aient demandé à la Cour, en juin dernier, de fixer une nouvelle audience afin que la jeune femme puisse enfin obtenir justice.
    Asia Bibi a été condamnée à mort en novembre 2010 aux sens de l’article 295 C du Code pénal pakistanais pour outrage au prophète Mahomet. Elle est incarcérée depuis juin 2010 et se trouve actuellement à la prison féminine de Multan. Le procès en appel a fait l’objet d’au moins cinq renvois au cours de ces derniers mois pour les motifs les plus divers. Selon des sources de Fides, de nombreux juges se refusent de juger le cas par crainte de réactions des groupes extrémistes islamiques.

    Mais on apprend à présent le report du procès :

    Lahore – Lors d’une audience de quelques minutes tenue ce matin devant la Haute Cour de Lahore, le Président du collège, Anwar Ul Haq, a renvoyé le procès en appel d’Asia Bibi à l’audience du 16 octobre. C’est ce que communiquent à Fides les avocats de la jeune femme, Maîtres S.K. Chaudry et Sardar Mushtaq Gill. Selon ces derniers, « la Cour a concédé une dernière possibilité à la contrepartie, attendu que son défenseur était absent pour la énième fois ». Au cours de la prochaine audience, les avocats devront remettre leurs « considérations finales » sous forme écrite sur la base desquelles le tribunal rendra sa décision. L’affaire semblerait donc s’être débloquée. Maître Gill explique à Fides : « En juin dernier, nous avons présenté une instance spéciale devant la Haute Cour, nous référant à un certain nombre de normes qui imposent au Tribunal d’examiner un cas et de rendre une décision. Le cas d’Asia Bibi devra être entendu. Nous sommes par ailleurs confiants dans le fait qu’en examinant les faits sur le fonds, Asia Bibi puisse être entendue. Les craintes sont seulement dues aux possibles influences négatives ou pressions que les extrémistes pourraient exercer sur les magistrats. Mais le juge Anwar Ul Haq est estimé et correct. Nous avons confiance dans la bonne foi et dans l’indépendance de la magistrature ».

  • Syrie : Vivre, malgré tout - la lettre du JRS pour l'automne 2014

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    Lire la Newsletter du JRS

  • Comment neutraliser les terroristes en Irak ?

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    Armer les kurdes, création d’une police chrétienne, menace pour l’Europe : l’interview de Mgr Gollnisch sur RFI (source)

    Le directeur de l'Œuvre d'Orient lance un appel pressant à neutraliser militairement les terroristes en Irak et souligne le désastre humanitaire de l’exode de dizaines de milliers de chrétiens.

    Il y a des questions d’ordre politique, voir même, d’ordre militaire.

    Les chrétiens et les autres minorités, yezidis, et des musulmans minoritaires, sont devant un groupe d’une violence et d’une cruauté sans commune mesure. Ce ne sont pas simplement des combattants qui par la violence, l’usage de la force veulent prendre le pouvoir, c’est un groupe qui érige la cruauté en système terroriste. On est devant des terroristes qui mettent en image leur propre cruauté pour terroriser toute une région.

    Il faut se poser la question d’une neutralisation de ce groupe.

    • Cela passe par une action militaire. Les américains sont intervenus, les autres puissances doivent pouvoir intervenir, les Nations Unies, …
    • Il faut neutraliser l’armement de ce groupe, l’armement lourd qu’il a dérobé à l’armée irakienne,
    • Il faut traduire les chefs devant la justice internationale pour crimes de guerre et génocide -- M. Laurent Fabius a évoqué le mot de « génocide » contre les chrétiens et yezidis.
    • Il faut également fermer leurs sources d’approvisionnement. Le Conseil de sécurité l’a demandé et nous souhaitons une enquête internationale pour savoir qui les a soutenus jusqu’à maintenant -- car ce groupe n’est pas né du jour au lendemain -- de quel soutien a t-il pu bénéficier : a t-il reçu le soutien de pays ou simplement de personnalités qui en avait les moyens ? Nous devons faire la clarté la dessus

    Deuxième volet l’aide d’urgence

    Des centaines de milliers de gens sont encore à la rue. L’aide internationale se met en place mais c’est toujours trop lent pour les gens qui sont à la rue, car cette aide d’urgence doit aller aux familles concernées. C’est toute une infrastructure d’urgence qui doit se mettre en place.

    Troisièmement les perspectives d’avenir

    Il n’y en a pas beaucoup, il y en a deux.

    1ère possibilité qui a notre préférence : arriver à sécuriser les zones où les chrétiens habitent, de manière à espérer que les chrétiens retournent dans leur ville et leur village.

    Pour le moment ils ne le veulent pas, parce qu’ils ont trop peur de rentrer chez eux. Si on ne fait que repousser les terroristes de quelques km, c’est évident qu’ils ne vont pas rentrer chez eux. La chose ne sera possible que si les zones sont sécurisées, certes par les kurdes, qu’il faut donc armer, même si cela me gêne de dire ça, je ne suis pas un « va-t’en guerre », je suis un prêtre catholique. Devant le terrorisme il faut bien que la force s’exerce.

    Il faut qu’il y ait une sorte de garantie internationale qui permette à ces villes et villages chrétiens d’être sécurisés.

    Il faut, hélas, jamais l’Œuvre d’Orient ne l’a dit, mais maintenant il faut le dire, il faut qu’il y ait une sorte de police chrétienne armée dans les populations chrétiennes qui assurent un minimum de sécurité, pour que le premier venu avec une mitraillette ne puisse pas tuer tous ceux qu’il a envie de tuer. Les images existent mais aucune chaine de télévision ne les a montrées car elles sont insoutenables. On a raison de ne pas les montrer, mais chacun peut les voir.

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  • Création de la Fédération européenne "One of Us"

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    One-of-Us-EU-Flag1.jpgLa Fédération européenne « One of Us » pour la vie et la dignité humaine, une étape historique pour la défense de la vie en Europe

    Unissant leurs forces avec l'objectif clair de lutter pour la défense de toute vie humaine, 25 entités européennes ont créé la Fédération Européenne « One of Us » pour la Vie et la Dignité Humaine.

    Cet important et nécessaire pas en avant a été possible grâce à la façon dont les citoyens des 28 pays de l'Union Européenne ont travaillé ensemble pour créer l'initiative de citoyens européens, la plus réussie de toutes les initiatives que cette organisation ait connu depuis sa création, capable de multiplier par deux le nombre de signatures qui était requis par la Commission européenne.

    Cette Initiative de citoyens portant le même nom « One of Us » à présent adopté par la Fédération nouvellement formée, demandait le respect de la vie humaine dans tous les organes de gouvernement de l'Union Européenne. L'effort titanesque a servi non seulement à faire avancer un processus laborieux, mais a également été le point de départ pour une Fédération qui tient à relever les défis urgents auxquels l'Europe est confrontée dans la défense de la vie humaine et la dignité humaine.

    Bien qu'elle soit une Fédération nouvellement formée, on compte parmi les associations fondatrices des entités de création récente mais aussi bien d'autres qui ont une longue histoire d'engagement au service de la vie humaine, dans la recherche, l'éducation, l'assistance, les campagnes de sensibilisation et dans d'autres domaines.

    La nouvelle fédération sans but lucratif poursuit les objectifs suivants :

    • (1) la reconnaissance inconditionnelle de la dignité humaine, inhérente et inaliénable, comme source des libertés humaines et des droits des citoyens. Comme telle, elle devrait être inviolable et protégée par toutes les autorités publiques.
    • (2) le développement d'une Culture de la vie en Europe, par le biais de la promotion et du soutien d'activités impliquant la défense de la vie humaine, en particulier dans ses stades de développement les plus vulnérables (conception et gestation, maladie, maternité, enfance, invalidité, vieillesse et fin de vie). 
  • Quand Shimon Peres propose au pape de créer une ONU des religions

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    On pourrait croire à de la fiction. Mais non, l'ancien président israélien a bel et bien fait cette proposition au Souverain Pontife : créer une super-organisation mondiale des religions qui serait présidée par le pape. L'homme politique israélien imagine donc bien voir le successeur de Pierre présider une assemblée de représentants des religions en vue d'établir une sorte de tranquillité universelle où les religions cohabiteraient harmonieusement sous la tutelle d'un tel organisme. Cette utopie chimérique est-elle vraiment compatible avec le dessein de Dieu sur l'humanité appelée à communier dans la seule vraie foi ? Mais qu'est-ce qui peut bien laisser croire à l'ancien président que le pape pourrait envisager de jouer un tel rôle ?

    Shimon Peres propose au Pape la création d'une ONU des religions (Radio Vatican)

    (RV) Shimon Peres était au Vatican ce jeudi matin, en visite privée auprès du pape François. Au cours de l’entretien, l’ancien président israélien a proposé au Pape la création d’une Organisations des religions unies, une ONU des religions en somme, souhaitant voir le Pape en prendre la tête.

    Une proposition  que le Pape aurait accueillie « avec attention et intérêt », a affirmé le père Federico Lombardi, tout en précisant que le Souverain Pontife n’a pris aucun engagement personnel. « Il y a des dicastères du Saint-Siège dévolus à cette activité, ceux pour le dialogue interreligieux et de Justice et Paix, a déclaré le Pape à Peres. Les cardinaux Tauran et Turkson suivront avec attention cette proposition ».

    « Aujourd'hui, les guerres éclatent essentiellement avec comme prétexte, la religion », observe Peres au cours d’un entretien à l'hebdomadaire italien catholique Famiglia Cristiana. « Pour lutter contre cette dérive nous avons l'Organisation des Nations unies, poursuit-il. Mais c'est une institution politique, qui n'a ni les armées dont disposaient les nations ni la conviction qu'engendre la religion ». Pour l’ancien président israélien, l’ONU a donc fait son temps, et devrait être remplacée par une Organisation des religions unies, une ONU des religions. « Ce serait la meilleure manière de s'opposer aux terroristes qui tuent au nom de la foi », souligne-t-il, avant de suggérer que le Pape François, « Le seul leader respecté en tant que tel par les religions les plus diverses » soit à la tête de cette institution.

    Rappelons que le 8 juin dernier, le pape François, en un geste historique, avait invité Shimon Peres et Mahmoud Abbas au Vatican, afin de prier pour la paix. Les trois hommes, auxquels s’était adjoint le patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée.

    (Tratto dall'archivio della Radio Vaticana)

  • Nigeria : Boko Haram mène le même combat que les djihadistes irakiens

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    AFRIQUE/NIGERIA - Témoignage du Directeur des Communications de l’Archidiocèse d’Abuja : « ce qui se passe actuellement dans le nord du Nigeria est semblable à ce qui s’est passé en Irak »

    Abuja (Agence Fides) – « Ce qui se passe actuellement dans le nord-est du Nigeria est très semblable à ce qui s’est passé récemment dans le nord de l’Irak » déclare à l’Agence Fides le Père Patrick Tor Alumuku, Directeur des Communications de l’Archidiocèse d’Abuja, commentant les récentes conquêtes territoriales de la secte islamiste Boko Haram dans le nord du Nigeria (voir Fides 03/09/2014). « Comme les guérilleros du prétendu « Etat islamique » en Irak, Boko Haram a commencé depuis au moins deux ans à miner le moral de la population et des militaires au travers d’une série d’attentats toujours plus spectaculaires pour lancer ensuite l’attaque visant à la conquête territoriale ».
    « Ils ont commencé par attaquer les écoles, sous le prétexte qu’ils ne veulent pas de l’éducation occidentale, puis ils ont frappé les postes de police et par la suite, ils ont levé la barre en attaquant les casernes de l’armée – explique le Père Tor Alumuku. Boko Haram a ensuite pris pour cible les bureaux gouvernementaux d’une commune à l’autre. Entre temps, la secte semait la panique en plaçant des bombes sur les marchés. Rien n’a été laissé au hasard. Il s’est agi d’une activité préparatoire qui a duré longtemps avant de passer à la conquête et au contrôle du territoire. Cela me semble très similaire à ce qui s’est passé en Irak » observe le prêtre.
    « Les attaques contre les églises et les chrétiens faisaient donc partie de cette stratégie plus ample visant la conquête du territoire, « libéré » de la présence des chrétiens, comme cela a été le cas justement en Irak » précise le Père Tor Alumuku.
    Le Directeur des Communications de l’Archidiocèse d’Abuja rappelle que « récemment, on a découvert que des financements à destination de Boko Haram proviennent de la péninsule arabique par l’intermédiaire d’AQMI (Al Qaeda au Maghreb islamique). Parfois, les fonds transitaient par des bureaux de change. C’est pourquoi la Banque centrale du Nigeria a imposé des contrôles plus sévères à ces activités ».
    Le prêtre souligne ensuite « ne pas être d’accord avec ceux qui affirment que Boko Haram n’est pas liée à d’autres groupes qui partagent l’idéologie d’Al Qaeda. Boko Haram, née dans la réalité locale nigériane voici quelques années, a été aidée dans sa croissance par AQMI, qui fournit des armes volées dans les arsenaux libyens ainsi que des combattants entraînés. Les groupes djihadistes chassés par les forces françaises du Mali l’an dernier, se sont rendus au nord du Nigeria pour grossir les rangs de Boko Haram ».
    Le Père Tor Alumuku rappelle entre autre que, « pour des groupes comme Al Qaeda, le Nigeria constitue un objectif fondamental parce qu’il est l’un des pays comptant le plus grand nombre de musulmans au monde. Sur 170 millions d’habitants, près de la moitié sont des musulmans. Les extrémistes espèrent y trouver une base forte à partir de laquelle lancer l’attaque contre d’autres pays d’Afrique. Je pense cependant qu’ils ne prennent pas en considération la complexité du Nigeria, un Etat fédéral qui compte 36 Etats ».
    Le Père Tor Alumuku avertit enfin : « Ne permettons pas aux extrémistes chrétiens, qui sont bien présents au Nigeria, de combattre Boko Haram parce qu’alors la situation deviendrait explosive et incontrôlable. Nous, catholiques et autres chrétiens modérés, sommes jusqu’ici parvenus à freiner les extrémistes chrétiens parce qu’il n’est pas possible de combattre la violence par la violence » conclut le prêtre. (L.M.) (Agence Fides 04/09/2014)

  • Ces chrétiennes pakistanaises que l'on enlève pour les marier et les convertir de force à l'Islam

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    ASIE/PAKISTAN - Enlèvement de deux chrétiennes, « converties » à l’islam et contraintes à épouser des musulmans

    Lahore (Agence Fides) – Récemment a été rendu public le cas de deux autres chrétiennes, arrachées à leurs familles, « converties » à l’islam et contraintes à épouser des musulmans. L’Agence Fides l’apprend de l’Avocat chrétien Sardar Mushtaq Gill, défenseur des droits fondamentaux et responsable de l’ONG pakistanaise LEAD (Legal Evangelical Association Development). L’une des deux femmes est instruite alors que l’autre est analphabète, d’humble condition sociale. « Il s’agit de cas très difficiles et délicats à traiter » explique Maître Gill à Fides. « J’ai contacté un certain nombre de religieux musulmans, en demandant leur avis sur les mariages forcés. Ils ont répondu que forcer tant la conversion que le mariage constituent des actes illégaux et illicites non seulement au regard de la loi civile mais également de la loi islamique ».
    Maître Gill raconte à Fides l’un des deux cas. Une jeune chrétienne dénommée Sairish, a été contrainte à épouser un musulman en 2009 même si, dans son cœur, elle n’a pas abandonné la foi chrétienne et a continué à prier le Christ après son mariage. Après quelques années, elle a eu le courage de se rebeller et de fuir, s’adressant à Maître Gill pour demander assistance légale et sécurité. Sa vie est en danger parce que, pour les musulmans, si elle devait se déclarer chrétienne aujourd’hui, elle commettrait une apostasie et devrait être punie de mort.
    La LEAD sensibilise actuellement l’opinion publique à ce thème afin de soulever la question des conversions et des mariages forcés au Pakistan, en particulier au détriment des femmes appartenant aux minorités chrétienne et hindoue. Selon des données recueillies par l’Agence Fides, ce sont quelques mille femmes pakistanaises, chrétiennes et hindoues, qui, chaque année, sont converties de force et contraintes à contracter un mariage avec des musulmans. Il arrive par ailleurs que de tels cas finissent devant les tribunaux où les femmes, sous la menace et le chantage, déclarent s’être converties et mariées librement, le cas étant par suite classé. (PA) (Agence Fides 05/09/2014)

  • Le djihad s'invite en Asie du Sud

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    D'Eglises d'Asie (EDA) :

    Al-Qaeda crée une branche indienne pour « répandre le djihad » en Asie du Sud

    Le leader d’al-Qaeda, Ayman al-Zawahiri, vient d’annoncer dans un message vidéo, la création d’une branche indienne du mouvement islamiste afin d’étendre le djihad sur le sous-continent.

    S’exprimant alternativement en arabe et en ourdou, le chef d’al-Qaeda a annoncé dans une vidéo de 55 minutes diffusée sur Internet ce jeudi au petit matin (heure indienne), qu’une branche de la mouvance islamise allait être créée pour l’Asie du Sud.

    La mission de cette unité indienne, a-t-il expliqué, sera de « lancer le djihad dans toute l’Inde », mais aussi en Birmanie et au Bangladesh, partout « où règne l’injustice et l’oppression ». Parmi les régions « à délivrer », Ayman al-Zawahiri a cité l’Assam, le Gujarat (avec la ville d’Ahmedabad, capitale du sultanat du Gujarat au XIVème siècle), mais aussi Islamabad, capitale du Pakistan, ainsi que le Cachemire.

    Le groupe « al-Qaeda in the Indian Subcontinent » (AQIS, al-jihad Jamaat Qaidat fi’shibhi al-qarrat al-Hindiya) sera chargé « d’anéantir les frontières artificielles » qui divisent les musulmans dans cette partie du monde, pour les rassembler sur un même territoire, a-t-il poursuivi dans son allocution, rapportée par SITE, centre américain de surveillance des sites islamistes.

    Le leader islamiste a conclu en appelant la communauté musulmane (oumma) de l’Inde à se soulever pour « lever le drapeau de la guerre sainte, rétablir la charia (loi islamique) et libérer les terres qui lui appartenait avant que l’ennemi infidèle ne l’occupe ». L’étape suivante étant de « rétablir les califats », territoires placés sous l’autorité d’un calife, cumulant les fonctions de chef d’Etat et de chef religieux.

    Cette nouvelle branche d’al-Qaeda, a-t-il encore expliqué, sera formée du regroupement, déjà acté depuis deux ans, de combattants dépendant de l’autorité du Pakistanais Assim Oumar, lui-même subordonné au chef des Talibans afghans, le mollah Mohammed Omar, auquel Ayman al-Zawahiri a renouvelé sa loyauté dans sa vidéo.

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  • François Fillon : «Il faut une puissante réponse militaire en Irak»

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    L’ancien premier ministre français, au « Figaro », sans langue de bois :

     « LE FIGARO - Que faire pour lutter contre les exactions des djihadistes en Irak?

    François FILLON - On ne peut répondre que par la force au danger et à la menace que représentent ces djihadistes, organisés, suréquipés. Il y a des milliers d'apprentis terroristes étrangers qui se sont engouffrés dans leur combat fanatique. On ne peut pas les laisser faire et ignorer leur crime, non! Barbarie, cynisme, violences inouïes… C'est une sorte de fascisme intégriste où tout opposant mérite la mort. Sans parler de l'esclavage ou de la traite des femmes… À cinq heures de vol de Paris, on vend des femmes sur le marché et on s'en vante! On assassine des enfants, des vieillards, des handicapés… C'est une question de civilisation. C'est l'humanité qui est interpellée par cette violence radicale. J'appelle donc à la force et à une réponse militaire puissante! Le président Obama a raison quand il dit qu'il faut éradiquer l'État islamique, car c'est l'alerte rouge en Irak. Cette menace pèse désormais sur le monde entier.

    Comment s'engager concrètement?

    Il y a trois urgences pour l'Irak. La première est humanitaire. Les réfugiés que j'ai rencontrés vivent dans des conditions épouvantables. Ils ne sont pas dans des camps mais dans les rues, les parcs, les églises, là où ils peuvent. Il fait actuellement 50° à l'ombre mais il va bientôt faire très froid, car cela va durer un certain temps. Je demande donc la réunion d'une conférence des pays donateurs pour organiser une aide immédiate en matière de logement, de santé et de scolarisation. Je suis choqué de constater l'inaction de l'Europe qui réagit d'ordinaire très rapidement à ce genre de drame.

    Sur le plan militaire?

    Il faut constituer sous l'égide de l'ONU une coalition internationale qui soit en mesure d'intervenir, y compris sur le terrain. La proposition de François Hollande de réunir une conférence internationale sur la question irakienne est une bonne idée. Je la soutiens à fond, à condition de déboucher sur l'implication dans le conflit des pays de la région comme la Turquie, l'Iran et les pays du Golfe, car il y a des interrogations sur qui aide et finance l'État islamique. Et pourquoi la plupart des combattants islamistes arrivent par la Turquie…

    Quelle est votre troisième urgence?

    Le gouvernement français doit se porter juridiquement devant la Cour de justice internationale, contre les auteurs de ces crimes et contre les dirigeants des États qui les soutiennent et les financent.

    La France en fait-elle assez?

    Il faut reconnaître que la France s'est engagée. Les livraisons d'armes ont commencé. J'ai rencontré les responsables militaires kurdes qui sont élogieux à cet égard, même si cela ne va pas assez vite. Ma démarche n'est pas partisane. Dans cette crise irakienne, la politique française va dans le bon sens, même si elle n'est pas assez puissante. Le président de la République devrait prendre des initiatives plus visibles pour entraîner les Européens.

    Voyez-vous des risques de répercussions en France?

    Si on ne stoppe pas l'État islamique aux portes du Kurdistan, le combat sera demain à Istanbul, Francfort, Paris, Londres… Il faut éviter la contagion et être absolument intransigeant en «criminalisant» toute participation à ce djihad pour que des citoyens français ou des personnes qui vivent sur notre territoire et qui manifestent d'une manière ou d'une autre un soutien à cette guerre puissent être pénalement responsables, condamnés, expulsés s'ils ne sont pas de nationalité française.

     Pourquoi êtes-vous parti là-bas?

     J'ai évoqué l'urgence humanitaire et militaire, mais il y a au cœur de cette question celle des chrétiens d'Orient. Leur extinction est désormais possible. La France a un rôle spécifique dans ce domaine que l'histoire lui a confié. J'estime donc nécessaire de mettre la lumière du projecteur sur eux. »

    Réf. François Fillon : «Il faut une puissante réponse militaire en Irak»

    Merci à Jean-Marie guénois pour cette interview. Enfin un catholique concret, politiquement engagé sans langue de buis dans cette odieuse affaire où, après tant d'autres,  le pape lui-même a vidé l’eau de quelques bénitiers; ce qui est peut-être, après tout, son rôle. JPSC

  • Irak : l'Observateur permanent du Saint-Siège à l'ONU dénonce le tragique échec international

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    Irak : un risque pour le monde entier

    Mgr Tomasi demande des "mesures concrètes" à l'ONU

    Rome, 2 septembre 2014 (Zenit.orgAnne Kurian

    Si la communauté internationale ne parvient pas à « protéger tous les citoyens irakiens », l'actuel « climat de paroles creuses qui équivaut à un silence mondial, aura des conséquences tragiques pour l’Irak, pour les pays voisins et pour le reste du monde », prévient Mgr Tomasi.

    Mgr Silvano M. Tomasi, observateur permanent du Saint-Siège à l’ONU à Genève, est intervenu lors de la 22ème Session spéciale du Conseil des droits de l’homme des Nations-Unies, hier, 1er septembre 2014.

    L'échec tragique international

    Déplorant « des centres de violence » dans plusieurs régions du monde, il dénonce un « échec tragique » dans la réponse de la communauté internationale face aux attaques contre « la dignité inviolable de la personne humaine ».

    L'archevêque évoque en particulier les crimes de « l’entité destructrice autoproclamée, le fameux groupe de l’"État islamique" (ISIS) » en Irak et en Syrie : « Les gens sont décapités quand ils défendent leur croyance ; les femmes sont violées sans pitié et vendues comme esclaves sur le marché ; les enfants sont obligées de combattre ; les prisonniers sont abattus contre toute disposition juridique. »

    Le Saint-Siège souligne « la responsabilité de la protection internationale, surtout quand un gouvernement n’est pas capable d’assurer la sécurité des victimes ». Il demande de prendre « d'urgence » des « mesures concrètes pour arrêter l’agresseur injuste, rétablir une paix juste et protéger tous les groupes vulnérables de la société ».

    Il met en garde : « une réponse insuffisante, ou même pire, l’inaction totale, a souvent pour effet une nouvelle escalade de la violence » : il y aura alors un « risque de voir se répéter les atrocités. Ce qui se passe aujourd’hui en Irak a déjà eu lieu dans le passé et pourrait se produire demain ailleurs ».

    « Ne pas protéger tous les citoyens irakiens, les laisser être les victimes innocentes de ces criminels dans un climat de paroles creuses qui équivaut à un silence mondial, aura des conséquences tragiques pour l’Irak, pour les pays voisins et pour le reste du monde », insiste Mgr Tomasi.

    Bloquer la circulation d'armes

    Le Saint-Siège appelle à « condamner explicitement le comportement brutal, barbare et sauvage des groupes criminels qui combattent dans l’est de la Syrie et le nord de l’Irak » : « Les auteurs de ces crimes contre l’humanité doivent être poursuivis avec détermination. »

    Il s'agit aussi de bloquer « la circulation d’armes ainsi que tout soutien politique indirect au prétendu groupe de l’"État islamique" ».

    Mgr Tomasi plaide également pour « une aide humanitaire adéquate à ceux qui fuient la violence », aide qui ne peut être que « temporaire » : « les groupes déplacés de force ont le droit de rentrer chez eux, de recevoir une assistance pour reconstruire leurs maisons et de vivre en sécurité ».

    Pour l'archevêque, « la responsabilité de protéger doit être assumée de bonne foi, à l’intérieur du droit international et du droit humanitaire. Les communautés religieuses et ethniques ne doivent pas devenir l’instrument des jeux géopolitiques internationaux » ni non plus « être vues comme un objet d’indifférence ».

    « Si elle n’est pas efficace, la protection n’est pas une protection », ajoute-t-il en soulignant la responsabilité des différentes religions « de dire clairement qu’aucune religion ne justifie ces crimes moralement répréhensibles, cruels et barbares et de rappeler à tous que, comme une seule famille humaine, nous sommes les gardiens de nos frères ».

    Avec une traduction de Constance Roques

  • Le Califat, nouvel horizon du djihadisme international

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    al-quaeda-crucifixions (1).jpgSur FigaroVox, ce billet d’Arnaud de la Grange, rédacteur en chef du quotidien « Le Figaro » :

    L'État islamique (EI) a un territoire, une armée, et il s'est installé si vite dans le paysage moyen-oriental que l'on se demande s'il ne va pas bientôt battre monnaie. En quelques mois, le mouvement djihadiste a réussi ce qu'Al-Qaida n'a jamais réellement accompli en une décennie. En proclamant un califat à cheval sur l'Irak et la Syrie, il a bousculé des frontières vieilles d'un siècle et s'est taillé un sanglant royaume d'où il entend bien rayonner. L'État islamique n'a pas seulement un discours mobilisateur, il a la force d'attraction des vainqueurs.

    La question dès lors se pose de la démonétisation de la «marque al-Qaida». L'État islamique aurait-il réussi une OPA magistrale sur le djihadisme international? Si l'on s'en tient au bruit médiatique et à l'effroi des chancelleries, la réponse est clairement oui. Les sabreurs d'Abou Bakr al-Baghdadi - le nom de guerre du calife - se sont imposés en quelques semaines comme les ennemis publics N°1. Ce sont des maîtres en communication. C'est le terrifiant mariage d'une barbarie anachronique et des technologies connectées.

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  • L'Etat islamique "expliqué à mon fils"

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    Lu sur Oasis, ce beau récapitulatif concernant l'Etat islamique :

    L’Etat islamique expliqué à mon fils

    L’Islam, la violence, la guerre sainte et le califat: voici une conversation à trois voix pour répondre aux questions les plus fréquentes que l’actualité de ces derniers mois impose. Dialogue avec Martino Diez et Michele Brignone, recueilli par Maria Laura Conte.

    Que se passe-t-il en Iraq?

    MD: En Iraq en ce moment on a affaire à un génocide commis par les milices sunnites de l’Etat Islamique contre les minorités religieuses, et contre quiconque ne se reconnaît pas dans leur version de l’Islam. La cause immédiate de ce génocide est la guerre en Syrie, qui a commencé en 2011 pour renverser le régime de Asad. Les groupes les plus fondamentalistes ont fini par prévaloir dans les rangs de l’opposition syrienne, avec notamment l’appui de nombreux combattants étrangers. Mais la guerre a pu se transférer de la Syrie en Iraq aussi facilement parce que l’Iraq n’a jamais pu se stabiliser véritablement après l’intervention américaine et la chute de Saddam Hussein. Plus profondément, il existe dans la région une rivalité séculaire entre sunnites et shiites, deux types d’Islam différents, qui sont en Iraq à peu près aussi forts numériquement l’un que l’autre. C’est à ce point qu’entrent en jeu les intérêts des pays voisins, en particulier de l’Iran shiite et des sunnites wahhabites de l’Arabie Saoudite, qui cherchent à exploiter cette rivalité à des fins politiques. L’idéologie wahhabite-saoudite, depuis le XVIIIème siècle, est un grave facteur de déstabilisation car elle enseigne un Islam pur et dur qui se proclame comme le seul authentique.

    Au début, les medias parlaient de ISIL (Etat Islamique de l’Iraq et du Levant), puis d’ISIS (Etat Islamique de l’Iraq et de la Syrie), à présent, il se donne le nom d’IS (Etat Islamique): qu’est-ce donc que ce califat?

    MB: Le califat est une institution classique de l’Islam. Littéralement, le terme de calife (khalîfa) indique celui qui succède è Muhammad à la tête de la communauté islamique pour « la sauvegarde de la religion et la gestion des affaires terrestres ». Après les premiers califes, appelés les « bien guidés », le califat a assumé – d’abord avec la dynastie des ommayades (661-750), puis surtout avec celles des abbasides (750-1258) – les caractères d’un empire multiethnique et multireligieux à vocation universelle. A l’époque moderne, après l’abolition du califat ottoman en 1924, califat est devenu le synonyme de “Etat islamique”. L’organisation de l’Etat islamique incarne de la manière la plus radicale le mythe de la construction d’une entité politique fondée sur une interprétation rigoriste de la Loi islamique, une entité qui n’a probablement jamais existé dans les termes avec lesquels on l’envisage aujourd’hui.

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