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International - Page 303

  • 14-18 : les efforts du pape pour la paix

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    Selon wikipedia :

    Dans son encyclique inaugurale Ad beatissimi Apostolorum principis de la Toussaint 1914, Benoît XV appelle à la fin de la guerre : « Nous avons donc adressé d'instantes prières aux Princes et aux gouvernants, afin que, considérant combien de larmes et de sang la guerre a déjà fait répandre, ils se hâtent de rendre à leurs peuples les précieux avantages de la paix ». Contrairement à ses actions humanitaires, les initiatives politiques du pape restent sans succès. (...) Dès décembre 1916, le Saint-Siège avait incité à une garantie du rétablissement de la Belgique dans ses droits, mais l'Allemagne n'a répondu que par allusions à la question belge. Le 24 juillet 1917, le nonce apostolique à Munich, Mgr Pacelli, le futur Pie XII, fait alors une proposition de paix au chancelier Georg Michaelis et au ministre des Affaires étrangères Arthur Zimmermann prévoyant la restitution des colonies allemandes, l'évacuation de la Belgique et des territoires français occupés. Le pape Benoît XV est abordé par Charles Ier afin d'obtenir son appui, mais il n'est pas mis dans la confidence quant aux négociations de l'Affaire Sixte.

    Avant que l'Allemagne ne réponde, le pape Benoît XV envoie une note de paix le 1er août 1917, qui arrive officiellement quinze jours plus tard et qui est connue d'après les premiers mots qui la composent : « Dès le début ». Celle-ci prévoit la « restitution réciproque de tous les territoires occupés, en particulier l'évacuation totale de la Belgique avec l'assurance de son entière indépendance politique, militaire et économique envers toute puissance ainsi que la restitution des colonies allemandes », mais également « l'examen des questions territoriales restantes comme entre l'Autriche-Hongrie et l'Italie, tout comme entre l'Allemagne et la France dans un esprit de réconciliation et en mesure de ce qui est juste et possible ». Le pape exige en outre un désarmement et un tribunal de justice international efficace, afin de prévenir toute guerre future. (...) La réponse officielle allemande du 13 septembre 1917 à la Curie évite toute proposition ou compromis concrets en ce qui concerne les questions particulières et se contente de vagues appels à la paix.

    Les raisons de l'échec de la politique de paix du pape sont de plusieurs ordres. Si les différents appels ne peuvent déboucher sur des négociations concrètes de par leur caractère flou (?), la papauté est isolée en Allemagne depuis 1870. En 1905, la France avait voté la séparation de l'Église et de l'État et ce n'est que petit à petit que le « pape français », comme l'appelle Ludendorff, a pu assouplir la situation. Parmi les exigences italiennes en vue de son ralliement à l'Entente en 1915, le royaume d'Italie avait demandé l'exclusion du pape de toutes les négociations de paix futures, même si le pape désirait faire partie des futures conférences de paix. Chaque camp soupçonne en effet le pape d'être secrètement dans le camp opposé. Georges Clemenceau, dont l'anti-catholicisme explique le rejet des propositions de paix du pape et de l'empereur Charles d'Autriche, appelle ainsi Benoît XV « le pape boche ». L'épiscopat allemand contrecarre l'engagement pontifical en la personne du cardinal de Cologne Felix von Hartmann qui considère que le pape a parlé en tant que souverain international et non comme le berger suprême des catholiques. De même, en France, le père Antonin-Gilbert Sertillanges de l'Ordre des Frères Prêcheurs récuse les tentatives de paix pontificales devant le Tout-Paris lors d'un sermon en l'Église de la Madeleine. Dans tous les pays, à une écrasante majorité, les catholiques défendent la « juste cause » de leur patrie.

  • De retour d'Irak, la délégation de l'épiscopat français témoigne

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    Communiqué de presse

    Paris, le vendredi 1er août 2014

    Chrétiens d’Irak : retour de la délégation de la CEF

    Le Cardinal Barbarin, Mgr Dubost et Mgr Gollnisch sont de retour ce 1er août de leur voyage comme émissaires de l'Eglise catholique en France auprès des chrétiens d'Irak, accueillis par le Patriarche Chaldéen Louis-Raphaël Sako.

    Dans une interview, recueillie sur place par Natalia Trouiller, responsable de la communication du diocèse de Lyon, et publiée sur le site eglise.catholique.fr, ils reviennent sur ces nombreuses rencontres, qui les ont profondément marqués. (...)

    Ce qui a beaucoup frappé Mgr Michel Dubost, évêque d’Evry et Président du Conseil pour les relations interreligieuses de la CEF, « c’est de trouver des gens qui ont tout perdu en raison de leur foi : ils demandent justice, mais sans haine ni appel à la vengeance. L’immense solidarité du peuple irakien m’a aussi frappé : paroisses, écoles, salles communes, maisons, toutes les portes se sont ouvertes pour les déplacés ». (...)

    C’est bien pour être à l’écoute des chrétiens en Irak que cette délégation de l’Eglise en France a été organisée mais plus que jamais, tout est à poursuivre ! N’oublions pas les chrétiens d’Orient !

    Merci de relayer dans vos medias ces témoignages.

    Mgr Bernard Podvin - Porte-parole des évêques de France

    Interview des trois membres de la délégation de la CEF auprès des catholiques irakiens

    Que souhaitiez-vous faire par ce voyage auprès des communautés chrétiennes d’Irak ?

    Mgr Dubost : Personnellement, j’avais 4 buts : tout d’abord, porter à la connaissance des catholiques irakiens l’immense souci des catholiques français à leur égard. Ensuite, nous mettre à l’écoute de ce qu’ils ont vécu et de leurs besoins immédiats. Puis aider à la mobilisation de ce qui est à faire maintenant. Enfin, aider à une réflexion à long terme sur l’avenir de l’Irak multiculturel. (...)

    Considérez-vous que vous avez accompli votre mission ?

    Mgr Barbarin : Nos espérances ont été dépassées. Nous voulions écouter les gens, nous avons entendu des témoignages tous les jours, plusieurs fois par jour. Quantité d’histoires personnelles bien concrètes. Nous en avons plein les yeux, les oreilles et le coeur, à raconter !

    Ce qui me touche, ce que je garde de ce voyage, ce sont 2 remarques : une du patriarche, « De jour en jour, grâce à votre venue, on voyait leur espérance grandir » ; et une de Mgr Youssef Thomas, « Avant nous étions sans voix ; maintenant, enfin, nous avons une voix».

    Mgr Dubost : Ce qui m’a beaucoup frappé, c’est de trouver des gens qui ont tout perdu en raison de leur foi : ils demandent justice, mais sans haine ni appel à la vengeance. L’immense solidarité du peuple irakien m’a aussi frappé : paroisses, écoles, salles communes, maisons, toutes les portes se sont ouvertes pour les déplacés. « Ils me demandent même ce que je veux manger !» témoignait une femme reçue dans le village de Malabrwan. Cela apporte quelque chose de fondamental dans le témoignage de la foi.

    Mgr Gollnisch : Moi ce qui me frappe, ce sont ces gens qui ont accepté de tout perdre en raison de foi. Nous n’avons reçu aucun témoignage d’apostasie, pas même une rumeur. On sent aussi que beaucoup de musulmans sont choqués par ce qui se passe à Mossoul. L’un d’eux l’a même payé de sa vie : le professeur Mahmoud Al-Asali.

    Nous avons été aussi les témoins complices du ministère paternel du patriarche Sako, un homme exceptionnel. On sent force des liens qui l’unissent à son peuple.

    Mgr Dubost : …et la force et le courage de cet homme qui appelle sans cesse à se battre sans les armes de la violence, et qui se fait applaudir par ces gens qui ont tout perdu !

    Mgr Gollnisch : Ce voyage nous a permis aussi de percevoir à quel point ces gens sont très proches de nous. Il y a la barrière de la langue, mais on les sent dans une grande proximité avec nous, au niveau de la foi.

    Mgr Barbarin : On a entendu l’expression de vraies souffrances, de blessures profondes : « Pourquoi ils nous persécutent ? Pourquoi ils ne nous aiment pas ? » Mais pas de désir de vengeance. De la lassitude, oui : ils ont été chassés du Kurdistan, puis de Mossoul… certains ont vécu trois, quatre, cinq exils… Ils se demandent : « Jusqu’à quand ? »

    Mgr Dubost : Il y a un dilemme profond dans le coeur de beaucoup : partir ou rester ? Le patriarche Sako leur dit : « Vous êtes libres, mais c’est notre pays ». Les personnes que nous avons rencontrées ne veulent pas partir, elles subissent l’idée de devoir partir. Ce n’est pas du tout la même chose.

    Mgr Barbarin : Nous avons été touchés aussi par ces députés chiites, sunnites qui disent : « Vous devez rester, nous avons besoin des chrétiens pour reconstruire notre pays ».

    Mgr Dubost : Ils ont perdu papiers, travail, maison, argent, bijoux, souvenirs, logement, avec une question de survie immédiate : hier nous avons vu 24 personnes logées dans une salle de classe : où seront-elles dans un mois, quand l’école fera sa rentrée ?

    Mgr Gollnisch : Contrairement aux rumeurs qui ont pu circuler, les chrétiens n’ont pas été tués. Ils ont en revanche été profondément traumatisés, atteints dans leur dignité.

    Mgr Barbarin : Une coiffeuse, qui a sauvé ses bijoux en profitant de l’heure de la rupture du jeûne de Ramadan pour quitter Mossoul est aussi abîmée que ceux qui ont tout perdu. Mais toujours cette dignité : « je veux travailler, je ne veux pas l’aumône ».

    Mgr Dubost : Le souci des enfants. Je pense à cet homme à qui on a refusé de rendre son fils tant qu’il n’aurait pas retourné la moindre de ses poches. Il a dû arracher son enfant à ses bourreaux.

    Mgr Gollnisch : Ce voyage permet aussi de remettre les pendules à l’heure : non, ce n’est pas un combat des musulmans contre les chrétiens. C’est bien plus complexe. Le dernier attentat qui ait visé les chrétiens, avant la prise de Mossoul, c’est en 2010 dans la cathédrale de Bagdad : mais depuis, il n’y a pas eu d’attentat contre eux. En revanche, il y a une bombe par semaine dans les mosquées. Certains, chrétiens ou non, irakiens ou pas, appellent à créer des zones basées sur l’ethnie ou la religion : une région sunnite, une région chiite, une région kurde, une turkmène, et pourquoi pas une enclave chrétienne (bien qu’ils soient si peu nombreux que c’est impensable). Ce n’est pas la solution. Si l’on se met à créer des enclaves monoethniques ou monoreligieuses, forcément cela débouchera tôt ou tard sur la guerre. Regardez l’exemple de la Première guerre mondiale : en 1918, on dit « plus jamais ça », et on redessine l’Europe en mettant les Italiens avec les Italiens, les Allemands avec les Allemands, etc. Le résultat ? Moins de 30 ans plus tard, une nouvelle guerre terrible. C’est obligé : si une nation se base sur une culture rigoureusement unique, elle va forcément à un moment ou à un autre réclamer tel ou tel morceau de territoire qui lui a appartenu à un moment de son histoire.

    La beauté et la force des chrétiens d’Orient, c’est qu’ils permettent un dialogue.

    Maintenant que vous êtes rentrés, que va-t-il se passer ?

    Mgr Gollnisch : Il y a trois niveaux d’action. Le premier, c’est l’aide d’urgence : il faut appeler aux dons des fidèles en concertation avec la Congrégation pour les Eglises orientales. Il faut trouver des structures d’accueil d’ici l’hiver.  

    Ensuite, ce n’est pas à l’Eglise seule d’assumer des dizaines de milliers de personnes déplacées. Il faut mobiliser l’opinion et les structures internationales. Communiquer sur ce qui se passe.

    Enfin, on ne pourra pas faire l’économie d’un travail en profondeur qui est aussi un travail de mémoire. Il faut qu’ils écrivent ce qui s’est passé. On ne peut que remarquer que nous allons célébrer le centenaire du génocide arménien et que nous assistons à des attitudes qui s’apparentent à ce qui s’est passé. Cette fois il n’y a pas de morts, mais il y a bel et bien épuration. Ce travail de mémoire est essentiel car c’est lui qui nous aidera à ne pas considérer que la situation à Mossoul est définitive. Regardons les choses en face : Il n’y a aucun Etat islamique à Mossoul, il y a un Etat islamique autoproclamé. Ce sont des bandes qui se proclament propriétaires de Mossoul, ce sont des occupants sans titres, illégitimes. Il est hors de question de les reconnaître ni de sembler accréditer la thèse selon laquelle ils sont chez eux !

    Mgr Dubost : Cette actualité dramatique a révélé la capacité de prière des catholiques français. Il faut montrer que cette capacité est pérenne. Il faut aussi que nous réfléchissions au lien social dans notre propre pays. Si nous montrons que nous sommes capables de vivre ensemble, ce sera un témoignage pour eux. Enfin, je suis frappé par le nombre d’analyses basées sur du ressenti plus que sur des faits. Chacun utilise les chrétiens d’Orient contre quelque chose : contre les évêques, contre les musulmans, etc. Il nous faut nous former, et ne pas instrumentaliser. La situation à Mossoul est suffisamment tragique pour qu’on ne raconte pas n’importe quoi, par exemple que des chrétiens y ont été tués ! Nous devons éduquer à la paix en étant le plus vrai possible (...)

    Mgr Gollnisch : J’ai fait plus de 40 conférences sur les chrétiens d’Orient, et à chaque fois les églises étaient pleines. On sent bien que les catholiques français s’interrogent sur leur propre foi à la lumière du témoignage de nos frères irakiens. Comme l’a dit le patriarche Sako : « Vous les Français, soyez forts dans votre foi ! »

    En guise de conclusion, que diriez-vous ?

    Mgr Dubost : Soutenons l’OEuvre d’Orient. Nous avons vu l’immensité de leur travail, le réseau de liens tissés de longue haleine, l’estime dont ils jouissent sur place, l’intelligence des projets qu’ils portent. Il faut absolument les soutenir.

    Propos recueillis par Natalia Trouiller

  • Chrétiens d’Irak : la France veut une résolution de l'ONU

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    Lu sur le site du Figaro :

    Le-role-historique-de-la-France-a-l-egard-des-chretiens-d-Orient-n-est-plus-qu-un-souvenir_article_main.jpgLa France va saisir le Conseil de sécurité de l'ONU pour obtenir une condamnation des crimes commis par l'Etat islamique (EI) en Irak, notamment à l'encontre des minorités religieuses. 

    "La France saisira également le Conseil des droits de l'Homme pour qu'une enquête soit menée sur ces crimes", ajoutent les ministres des Affaires étrangères Laurent Fabius et de l'Intérieur Bernard Cazeneuve à l'issue d'une rencontre avec des représentants des églises chrétiennes d'Orient, à Paris.

    Dans un communiqué publié aujourd'hui, les deux ministres soulignent "l'impérieuse nécessité d'assurer la protection des minorités afin de leur permettre de demeurer dans leur pays, et de préserver la diversité et l'intégrité de l'Irak. Face à la dégradation de la situation en Irak, la France s'est dit prête fin juillet à accorder l'asile aux chrétiens d'Orient. Les consulats français à Bagdad et Erbil ont également reçu pour instruction d'accueillir et de protéger les déplacés "si l'urgence le justifiait".

    Laurent Fabius se rendra en Irak "dès qu'un nouveau gouvernement sera nommé afin d'évoquer sur place ces questions et l'ensemble de la situation politique, sécuritaire et humanitaire irakienne".  

     Ref. Irak : la France veut une résolution de l'ONU

    Contrairement au Saint-Siège, demeuré fort discret dans ce dossier, la France s’affiche. Le rôle de « protecteur historique » joué par ce pays à l’égard des chrétiens d’Orient remonte à François 1er (le roi, pas le pape). Répondant à une question du journal « La Croix », Gérard Khoury, historien du Moyen-Orient, estime que le protectorat « n’est plus qu’un souvenir » mais, ajoute-t-il, il reste à la patrie des Droits de l’homme « la possibilité de jouer un rôle éthique ». Elle peut, selon lui, s’élever contre le déni de la question palestinienne et ne pas rester silencieuse devant la violence auquel nous assistons au Proche-Orient depuis 50 ans. Elle a en tout cas le mérite d’essayer.

    JPSC

  • L'été aux tristes nouvelles : Mgr Morerod exprime sa solidarité

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    Sur le site du « Suisse Romain », alias l’abbé Rimaz, nous lisons ce commentaire de Mgr Charles Morerod, évêque du diocèse de Lausanne-Genève et Fribourg, nommé par Benoît XVI en 2011 :

    22503.jpg"L’été nous apporte de tristes nouvelles, dont on parle plus ou moins : conflits en Israël Palestine, en Syrie, en Irak, en Ukraine, crashes, etc. Et il n’est pas rare, ces jours, qu’on me demande pourquoi on parle si peu – on en parle un peu, justement – du sort des chrétiens massacrés et expulsés de Mossoul. Et cela concerne plus largement le drame des chrétiens du Proche-Orient : il y a un siècle ils représentaient 10 à 20% de la population de plusieurs pays du Proche-Orient, maintenant leur nombre a fondu pour plusieurs raisons (notamment la « libération » de l’Irak par des « chrétiens » occidentaux…).

    Les chrétiens au Proche-Orient

    Malheureusement, les conflits engendrent des spirales dont il est très difficile de sortir, encourageant les extrémistes et mettant en danger une cohabitation qui a traversé les siècles. La perte d’une telle cohabitation serait une défaite pour toutes les parties concernées, mais on s’en rend compte d’abord pour les chrétiens : ces Eglises, dont certaines prient encore en araméen, sont pour nous un lien vivant avec Jésus…

    Des musulmans réagissent

    Certains musulmans réagissent. Pour ne prendre qu’un exemple, lorsque la présentatrice de téléjournal irakienne Dalia Al Aqidi porte une croix en signe de solidarité, bien que musulmane, elle accepte de donner sa vie pour les autres…

    La prière: Dieu agit

    Et nous, chrétiens d’Occident ? Si nous restons silencieux, la question n’aura guère d’incidence politique, et on pourra laisser faire ? Pour être honnête, il n’est pas facile de savoir que faire. Nous invitons à la prière, et cela suggère d’emblée une question : « Seulement la prière ? » Dans la prière, nous demandons à Dieu d’agir, et c’est la première chose à faire : il est plus capable que nous !

    Solidarité

    Mais ce que nous faisons nous-mêmes pour aider même matériellement est aussi une réponse à notre prière (Dieu nous envoie), et un signe que nous ne prions pas pour nous débarrasser avec bonne conscience de notre responsabilité. Chacun, à sa place, peut à la fois interpeller les autorités – en montrant que certains se préoccupent encore des chrétiens… - et témoigner de notre solidarité aux chrétiens orientaux que nous rencontrons aussi chez nous.

    + Charles Morerod »

    C’est extrait de la Feuille diocésaine LGF août 2013: le mot de l'évêque Mgr Charles Morerod

    JPSC 

  • Sauvons les chrétiens d'Irak; signons la pétition

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    Déjà plus de 180.000 signatures; ajoutez la vôtre !

    D'Aleteia.org :

    Aujourd'hui, sous nos yeux, en 2014, les chrétiens d'Irak sont victimes d'un véritable génocide. Et pendant ce temps, la communauté internationale s'inquiète à peine de leur sort. Or, la disparition des chrétiens d'Irak constitue une menace pour la civilisation humaine tout court.

    Les derniers chrétiens ont maintenant quitté Mossoul, après que l’État Islamique (ISIS) leur ait laissé le choix entre l'exil ou la mort avant de les rançonner. Pour la première fois en plus de 15 siècles, il n'y a plus de chrétien à Mossoul.

    En 2003, avant l'invasion américaine, on comptait plus d'un million de chrétiens en Irak, dont plus de 600 000 à Bagdad et environ 60 000 à Mossoul. Aujourd'hui, tandis que les réfugiés s'entassent dans la plaine de Ninive, c'est au tour des chrétiens résidant dans la ville pétrolière de Kirkouk de trembler, alors que les islamistes ne sont plus qu'à une vingtaine de kilomètres.

    Il aura fallu attendre le départ du dernier chrétien de Mossoul pour que la diplomatie mondiale sorte enfin de son silence. Après le fiasco militaire de l'invasion éclair d'une partie de l'Irak, l'absence de réaction de la communauté internationale est à la fois assourdissante, injuste, inacceptable.

    Dimanche 20 juillet, Ban Ki Moon, secrétaire général de l'ONU, a clairement affirmé que " les attaques systématiques contre des civils en raison de leur origine ethnique ou de leur appartenance religieuse peuvent constituer un crime contre l'humanité dont les auteurs doivent rendre des comptes".

    Dans une déclaration unanime adoptée lundi soir, les 15 pays membres du Conseil "condamnent le plus fermement possible la persécution systématique par l'EI et des groupes qui lui sont affiliés d'individus issus de minorités et de personnes qui refusent l'idéologie extrémiste de l'EI".

    Faut-il donc attendre, au XXIe siècle, qu'un crime contre l'humanité soit accompli pour que la communauté internationale agisse enfin ? Nous demandons à l'Organisation des Nations Unies et à la Ligue Arabe d'intervenir au plus vite pour mettre fin aux exactions commises par l'EI et à l'éradication systématique des chrétiens d'Irak.

    Face à de tels maux, les mots ne sont rien, il faut désormais agir sans attendre pour rendre un espoir, un avenir, un toit aux chrétiens d'Irak.

    Nous sommes tous des "Nasrani".

    Nous vous appelons aussi à prier pour les chrétiens d'Irak : la prière peut tout !
    ----------->> CLIQUEZ ICI POUR REJOINDRE LA PRIÈRE POUR LES CHRÉTIENS D'IRAK

     

    Pour signer la pétitionhttp://citizengo.org/fr/9742-stop-aux-exactions-irak?tc=gm&tcid=5731141

    ======================================================

    Pour plus d'information :

    Lettre de Bruno Retailleau à François Hollande : Le cri des chrétiens d'Irak déchire l'espace et le temps :http://brunoretailleau.net/2014/07/21/le-cri-des-chretiens-dirak-dechire...

    Jean-Christophe Fromentin : Ne laissons pas gagner la haine ! : https://www.facebook.com/jcfromantin?fref=ts

    Article du Figaro : Chrétiens d'Irak : Pourquoi tant d'indifférence ? :http://www.lefigaro.fr/vox/religion/2014/07/22/31004-20140722ARTFIG00003...

    Aleteia : Irak : "une vraie menace pour la civilisation humaine tout court : http://www.aleteia.org/fr/international/contenu-agrege/irak-une-vraie-me...

    Famille Chrétienne : Irak : le pape François dit sa préoccupation pour les chrétiens chassés de Mossoul : http://www.famillechretienne.fr/croire/pape-et-vatican/irak-le-pape-fran...

  • Le Liban pour les chrétiens d'Irak

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    topic (11).jpgLu sur le site « Aleteia » :

    Peu à peu, le symbole utilisé pour marquer les portes des maisons des chrétiens de Mossoul se répand à travers le monde...

    Nous sommes tous des Nazaréens ! Utilisé comme un message de haine et de mépris par les fanatiques islamistes de l'EEIL, la lettre nûn de l'alphabet arabe devient peu à peu un signe de reconnaissance, un symbole de la fierté d'être chrétien et de solidarité avec les chrétiens d'Irak de par le monde.

    C'est cette fois à la télévision libanaise que le symbole de la lettre nûn (lire notre article quant à sa signification) s'est invité, encore une fois mis en avant par une courageuse femme journaliste. Dima Sadeq, présentatrice vedette de la chaîne d'actualités LBCI, est apparue à l'écran portant un T-shirt frappé de la lettre nûn. "De Mossoul à Beyrouth, nous sommes tous nûn, a-t-ells déclaré juste avant de commenter le journal du soir. "Nous sommes tous des cibles avec un doigt ou une épée pointés sur nous parce que nous sommes différents, en termes de sexe, de religion ou de couleur de peau. Nous sommes tous la cible des meurtriers en ces temps de folie", a-t-elle déclaré devant ses téléspectateurs. Elle suit ainsi l'exemple de la célèbre journaliste irakienne et musulmane Dalia al-Aqidi, dont Aleteia vous parlait récemment (lire notre article Nous sommes tous chrétiens", ose dire à la télévision une célèbre journaliste irakienne musulmane)
     

    Ref. Liban : La présentatrice vedette Dima Sadeq arbore la lettre nûn sur son T-shirt

    JPSC

  • Irak : visite de Mgr Barbarin, Primat des Gaules

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    Le reportage d’Aleteia :

    13_card_fin_emsse (1).jpg« D'Erbil à Qarakosh, à seulement 30 km de Mossoul, Mgr Barbarin est allé à la rencontre des chrétiens d'Irak, et a proposé de jumeler les diocèses de Lyon et Mossoul.

    "Ce qui sert à vous discréditer, je le porte sur moi comme un honneur".Tout au long de ses trois jours sur place, en Irak, le cardinal-archevêque de Lyon n'a pas quitté le ن de "nazaréen" qu'il portait sur son cœur. Avec Mgr Michel Dubost, évêque d'Evry et membre du Conseil pontifical pour les relations inter-religieuses, et Mgr Pascal Gollnisch, directeur général de l'Oeuvre d'Orient, le primat des Gaules était venu apporter son soutien aux chrétiens d'Irak réfugiés, qui ont dû fuir Mossoul après l'ultimatum de l'auto-proclamé Etat Islamique.

    "L'objectif c'est de passer un moment avec des personnes expulsées de chez elles, a expliqué Mgr Barbarin au micro de Mathilde Dehimi, de France Inter. Maintenant je voudrais faire un jumelage entre le diocèse de Lyon et le diocèse de Mossoul. Cela fait 18 siècles qu'il y a des chrétiens à Mossoul ; c'est la première fois depuis 1800 ans qu'il n'y a pas de messe un dimanche à Mossoul, et ça c'est une profonde injustice."

    Venu à la rencontres des chrétiens réfugiés le lundi 28 juillet à Erbil, dans la région du Kurdistan irakien, le cardinal Barbarin avait bien sûr entendu parler de l'annonce faite par le Quai d'Orsay, par laquelle la France se disait prête à accueillir des réfugiés. "Hier, à la cathédrale d'Erbil, tout le monde en parlait. L'asile proposé par la France est beau, mais il va aggraver l'exode des chrétiens plutôt que de les aider à rester. Il vaut mieux partir que de se faire tuer, évidemment. Mais le but n'est pas que tout le monde parte. C'est que l'on arrive à rester et à continuer à vivre ensemble. " "Moi, ce que je demande au gouvernement ? J'aimerais bien que les décisions ne soient pas prises pour des questions de rapport de pouvoir, d'argent et de pétrole entre les grandes puissances, mais qu'elles soient faites en fonction des gens", a confié le cardinal-archevêque de Lyon à France Inter.

    "La dévotion à Notre Dame de Lourdes s'affiche partout, sur les mantilles, remarque Natalia Trouiller, qui a réalisé en temps réel sur les réseaux sociaux le compte-rendu du déplacement tout au long du séjour. Les gens montrent l'ultimatum des jihadistes à Mossoul. Dans cette école du diocèse chaldéen d'Erbil, se pressent tous les notables de Mossoul. Ils ont tout perdu."

    Mardi 30 juillet, protégé par une escorte militaire fortement armée, à seulement 30 km de Mossoul, le cardinal Barbarin a reçu un accueil triomphal dans la cathédrale de Qarakosh. "L'église Notre Dame de Qaraqosh déborde de gens. Youyous, applaudissements, acclamations. On se croirait avec le Christ le jour des rameau", partage sur Twitter la chargée de communication du diocèse de Lyon.L'arrivée à Qaraqosh est incroyable. Une foule innombrable nous attend, nous embrasse, nous acclame. Une vieille femme s'approche de moi, me prend dans ses bras, me bénit au nom de tous les chrétiens de France. Certains me demandent comme amie sur Facebook : prenez de nos nouvelles, ne nous oubliez pas ! Nous quittons Qaraqosh en y laissant notre cœur. Ces gens sont incroyables de beauté et de dignité."

    "Tous les catholiques de France sont ici dans la cathédrale de Qarakosh", a déclaré le cardinal Barbarin sous un tonnerre d'applaudissements de réfugiés. "Je vous fais une promesse : chaque jour, je dirai le "Notre Père" en araméen, jusqu'à ce que vous soyez rentrés à Mossoul", a ainsi déclaré le cardinal Barbarin. "Il faut que les chrétiens restent sur place, ils vivent avc les musulmans depuis des siècles, il ne faut pas perdre cela."

    Alors que les chrétiens d'Irak avaient "édifié, comme dans beaucoup d'autres pays de cette région, un art de vivre ensemble qui est aussi une grande richesse pour l'humanité",

    les familles chrétiennes ont été dépouillées, elles sont partis de Mossoul avec rien. "Cela fait trois fois depuis le début de la guerre que je fuis Mossoul, a confié un réfugié à Natalia Trouiller. Aujourd'hui je veux juste vivre en paix quelque part."

    Pour découvrir d'autres retours sur le voyage en Irak de la délégation de l'Eglise catholique :

    Les reportages de l'envoyé spécial de RCF - Radios Chrétiennes Francophones

    L'article de l'envoyé spécial du Journal La Croix

    - Le cardinal Barbarin sur RMC

    - Le cardinal Barbarin sur RTL

    - Un album photos de la première journée

    Ref. Cardinal Barbarin : "Tous les catholiques de France sont ici, dans la cathédrale de Qarakosh"

    JPSC

  • Les chrétiens d'Irak se sentent abandonnés de tous

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    D'itele

    Se convertir ou partir : l'ultimatum lancé par les djihadistes aux Chrétiens d'Irak a provoqué un exode de cette minorité vers le Sud. Depuis Mossoul, beaucoup ont pris la direction de la capitale espérant des lendemains meilleurs. Les islamistes de l'Etat Islamique en Irak et au Levant désormais aux portes de Bagdad, nombreux sont ceux qui ne savent désormais plus où fuir. La France réfléchit aux moyens d'accueillir des membres de cette communauté persécutée.

  • Une veillée de prière pour les chrétiens d'Orient a rassemblé un millier de personnes à Koekelberg

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    unnamed.jpgUne veillée de prière a été organisée hier soir (lundi) à la Basilique de Koekelberg. Nous n'étions pas au courant de cette initiative mais un ami, prévenu à la dernière minute, a pu y assister. Il nous en livre le compte-rendu qui suit ci-dessous.
     
    Voici l'invitation qui a été lancée (et que nous n'avions pas reçue) :
    Chers frères et sœur en Dieu de Paix et d’Amour, Il n’y a plus de mots pour décrire les atrocités et les souffrances au Proche-Orient en général, et particulièrement en Syrie et en Irak pour les chrétiens orientaux.
    Nous les chrétiens des églises orientales de Bruxelles (églises syriaques, chaldéenne, maronite, melkite, assyrienne, arménienne, Coptes…) orthodoxes et catholiques ensemble nous vous invitons à une prière commune pour la paix au Proche-Orient. Par cette prière nous voulons aussi soutenir nos frères en Christ qui vivent le calvaire de notre Seigneur, particulièrement en Irak.
    Faisons monter ensemble d’un même cœur notre supplications à notre Père céleste pour que son règne de paix vienne dans ces pays du Proche-Orient.
    La prière pour la paix au Proche-Orient par les chrétiens d’Orient.
    Lundi 28 juillet 2014 à 19 h à la Basilique du Sacré-Cœur de Bruxelles Parvis de la Basilique 1, 1083 Bruxelles
    Invitez le plus du monde à venir et prier avec nous, car comme dit le Seigneur certains esprits mauvais ne peuvent sortir que par « la prière et le jeûne ».
    Merci pour votre prière et votre présence à la prière pour la paix au Proche-Orient.
    (L'invitation reprend la désormais célèbre lettre N en arabe qui signifie nazaréen ou chrétien. Elle est devenue le symbole de solidarité pour les chrétiens d'Orient depuis que leurs maisons ont été taguées à Mossoul.)
    unnamed (1).jpgCompte rendu de la veillée :
     
    L'initiative des chrétiens d'Orient résidant en Belgique a été lancée jeudi dernier. Découverte vers 17h00 ce jour via Facebook, je suis surpris du peu d'information relayé par les outils de communication officiels de l'Eglise qui est en Belgique.
    A mon arrivée, surprise, la basilique est bondée et des chaises sont ajoutées sur les côtés pour accueillir les fidèles qui continuent à affluer. Il y avait plus de 1000 personnes dans cette assemblée.
    Un passage de l'Evangile est lu en différentes langues orientales par les représentants des communautés d'Orient vivant à Bruxelles et ses environs. Le texte est chanté par Mgr Kockerols (évêque auxiliaire de l'archidiocèse de Malines-Bruxelles)  en français.
    Au lieu de l'homélie, le prêtre dirigeant la veillée préfère donner le message de Mgr Louis Raphaël Sako (Patriarche de Babylone des Chaldéens)  aux chrétiens d'Irak et à ceux de Mossoul en particulier  :
    Je vais commencer mon discours par la Parole du Christ, puisque Sa Parole est source de force et de salut pour nous, les pauvres de ce monde perdu: « N’aie pas peur, petit troupeau » (Luc 12, 32). Notre douleur présente est associée à notre condition de chrétien et avec le mystère de notre Pâque. Notre souffrance, si elle est liée à la souffrance de notre Sauveur Jésus, « homme de douleur », va se révéler être une bénédiction, et le salut, pour nous et pour les autres. Et les défis actuels sont affrontés avec plus de foi, d’espérance, de prière, et de solidarité et de sagesse. Soyez courageux face à ce que vous affrontez, n’ayez pas peur : vous avez des racines profondes en Irak, ne cédez pas à la frustration et au désespoir, confiants que « tous ceux qui prennent l’épée périront par l’épée » (Mat 26, 52) et que le mal ne dure pas ! Vous êtes la petite graine de moutarde, le Seigneur ne vous laissera pas tomber. Il est avec vous aujourd’hui, demain, et après-demain, et pour toujours. Nous sommes vos pasteurs et, avec notre pleine responsabilité envers vous, nous allons rester avec vous jusqu’à la fin, nous ne vous laisserons pas, quels que soient les sacrifices. Je le répète : n’ayez pas peur; restez forts comme vous l’êtes avec votre foi et votre espérance et votre amour. Nous remercions Dieu de vous garder saufs, car, quoi qu’il arrive, votre vie n’a pas de prix. La bénédiction de Dieu soit sur vous. 
    unnamed (2).jpgEnsuite différentes intentions sont proposées à la prière de l'assemblée.  Chaque intention est suivie d'un chant oriental porté par une chorale. En même temps, différentes personnes remontent la nef en apportant des bougies et les allument au cierge pascal pour les déposer au pied de la croix. La veillée s'est terminée par la prière du Notre Père et un appel à continuer à prier pour nos frères d'Orient.
     
    Pendant toute la veillée un diaporama était projeté sur un écran.  Il reprenait de nombreuses photos d'églises en feu, de chrétiens crucifiés, de familles en fuite, de maison taguées de la lettre "N".
    Joëlle Milquet, Vice-Première ministre et ministre de l'Intérieur faisant fonction, a rejoint la veillée (voir photo).
    Reste une question : quand est-ce que les évêques de Belgique vont se prononcer sur cette questions grave ? Le ramadan doit-il monopoliser toute l'attention de nos pasteurs au point d'oublier nos frères d'Irak ?


    Veillée de prières pour les chrétiens d'Irak ce soir en la basilique de Koekelberg

  • Chrétiens d'Irak : enfin une prise de position énergique de deux députés belges

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    Ce lundi matin, Georges DALLEMAGNE et Vanessa MATZ, ont rencontré les représentants des différentes associations et communautés des Chrétiens d’Orient sur la situation des Chrétiens d’Irak et plus généralement des Chrétiens d’Orient.

    Les Députés cdH sont profondément choqués par les persécutions, l’exode forcé, la confiscation des biens et la destruction de lieux de culte des Chrétiens de Mossul. Il s’agit clairement de crimes contre l’humanité qui, non seulement touchent ces communautés, mais affectent violemment les valeurs et la paix du monde. Peu de Gouvernements (puisque l’Etat islamique se présente comme tel) dans l’histoire récente de l’humanité ont par décret osé vider complètement un territoire d’une partie de sa population en raison de son appartenance religieuse.

    Dans la prolongation de leurs différentes initiatives sur la défense et la protection des Chrétiens d’Orient, Georges DALLEMAGNE et Vanessa MATZ demandent :

    • la condamnation ferme par la Belgique de ces exactions. Les Députés cdH s’étonnent que cette condamnation n’ait toujours pas eu lieu ;
    • une diplomatie belge proactive afin que ces populations puissent être protégées et qu’elles puissent retourner chez elles dans la dignité et la sécurité, comme le souhaitent les représentants de ces communautés ;
    • une aide humanitaire d’urgence aux populations déplacées à Erbil et dans la région. Ces populations manquent de tout (nourriture, vêtements, logement…) puisqu’elles ont dû fuir précipitamment sans rien emporter ; 
    • la mise à l’ordre du jour par la Belgique de la situation des Chrétiens d’Irak lors du prochain Conseil Affaires étrangères de l’Union européenne afin que l’Europe exprime une condamnation ferme de la situation et la volonté de protéger les Chrétiens d’Irak et de leur permettre de rentrer chez eux dans des conditions dignes. Des sanctions devraient également être prises à l’égard de tout pays ou groupe soutenant l’Etat islamique (interdiction du commerce, de visa, gels des avoirs). La Belgique et ses partenaires européens devraient demander au Représentant spécial de l’Union européenne pour les droits de l’homme de se saisir de cette question ;
    • l’élaboration d’une résolution des Nations Unies demandant que chacun des Etats membres et en particulier chaque pays de la région s’engagent fermement et mettent tout en œuvre pour protéger les minorités chrétiennes. Cet engagement doit s’étendre à toute minorité religieuse ou philosophique.

    Les Députés cdH tiennent à souligner l’accueil positif réservé aux Chrétiens de Mossoul à leur arrivée au Kurdistan et les prises de position claires du Gouvernement irakien et de l’Organisation de la coopération islamique condamnant les exactions à l’égard des minorités chrétiennes.

    Enfin, Georges DALLEMAGNE et Vanessa MATZ appellent la population belge à soutenir les représentants en Belgique des communautés syriaques, chaldéennes, araméennes, coptes, arméniennes, maronites, melkites… qui acheminent de l’aide humanitaire sur place.

  • Quand la charia s'installe à Mossoul

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    Sur le site de l'Aide à l'Eglise en Détresse (France):

    IRAK : quand la charia s’installe à Mossoul

    Le 28 juillet 2014

    La peur et la panique continuent de se déverser sur Mossoul et ses environs alors que la charia s’impose comme nouvelle loi. Le Père Anis Hanna, dominicain, dresse un bilan détaillé de la situation à Mossoul en ce 28 juillet, jour de l’Aïd el fitr, – la fin du Ramadan- et jour de nouvelles conquêtes pour l’Etat Islamique.

    La situation est dramatique à Mossoul.

    1- Application de nouvelles lois.

    Lundi 28 juillet 2014 c’est le ‘aïd el-fitr (fête de la rupture du jeûne), la fin du Ramadan. Ce n’est pas une grande joie pour les habitants de Mossoul car les nouvelles lois de l’Etat islamique seront appliquées et sans que le peuple puisse donner son avis.

    Des familles musulmanes quittent régulièrement la ville de Mossoul. Ces gens racontent ce qui se passe sur place. Un avocat qui s’occupait des propriétés immobilières des archevêchés de Mossoul n’a pas caché sa peur personnelle. Il raconte le drame que vivent les habitants de Mossoul, surtout les modestes gens, les modérés, les intellectuels, avocats, médecins, lettrés, professeurs, etc.

    Actuellement, les musulmans de Mossoul sont tous de confession sunnite car les chiites ont pris la fuite de peur d’être massacrés par l’EIIL. Les chrétiens ont été dépouillés et expulsés. Tous les habitants de Mossoul ont été informés des nouvelles lois et de toutes les informations provenant du quartier générale de l’EIIL à partir des mosquées, lieux privilégiés que l’Etat islamique possède.

    Parmi les nouvelles lois, les hommes et les femmes seront interdits de s’habiller à l’occidentale. Les pantalons sont interdits et toute mode occidentale interdite. Les hommes s’habilleront à la manière afghane, d’une sorte de chemise longue jusqu’aux genoux et d’un sarwal (ou sarouel, sorte de pyjama). Ils devront se laisser pousser la barbe et se raser la tête et les moustaches.

    Quant aux femmes qui n’ont plus le droit de travailler à l’extérieur de leur maison, elles doivent être voilées de la tête aux pieds. Et si jamais une femme désire sortir de chez elle, un homme de sa famille doit l’accompagner, sinon elle n’a pas le droit d’être dehors.

    Les magasins vendant de l’alcool, les salons de coiffure, de beauté, les magasins de produits de beauté sont désormais interdits. La télévision ne peut plus diffuser ni des programmes culturels, ni des comédies. Pas de chaînes télévisées, pas de chanson ni de musique, pas de théâtre, pas d’artistes, ni de poètes. Bref, tout art est interdit. Aucune place pour les artistes dans l’Etat islamique de Mossoul! Un de mes amis de faculté, Wathiq, a été mis à mort avec d’autres personnes parce qu’ils travaillaient pour une chaîne de télévision à Mossoul.

    En outre, l’État islamique a aboli le système judiciaire de la ville. C’est la loi de la charia qui désormais vaut.

    Pire encore, les mariages forcés. Les jihadistes de l’Etat islamique obligent les habitants de Mossoul de leur offrir leurs jeunes filles. Les parents doivent obéir sans poser de question ; les jeunes filles ne doivent absolument pas donner leur avis.

    Les habitants de Mossoul qui avaient accueilli les jihadistes de l’Etat islamique au début de juin dernier se mordent maintenant les lèvres regrettant cette nouvelle situation imposée par ces combattants de l’islam sunnite dont beaucoup sont des mercenaires étrangers au pays. Ce n’est en vérité qu’un autre visage de Al-Qaïda.

    2 – Démolition totale des lieux de cultes à Mossoul (églises et mosquées). 

    Après avoir détruit la statue de la très sainte vierge Marie qui surplombait l’évêché des Chaldéens, les terroristes de l’Etat islamique ont incendié l’archevêché des Syriaques Catholiques avec tout ce qu’il contenait. Ils ont mis la main sur la très belle église de saint Ephrem des Syriaques Orthodoxes et ils l’ont convertie en mosquée, après l’avoir profanée et dépouillée de tous les objets sacrés. Ils ont pris le monastère des saints martyrs Bihnam et Sarah. Ils ont chassé les moines qui y vivaient. Les moines sont sortis seulement avec leurs vêtements. Le couvent saint Georges (Mar Guéwargues) au nord de Mossoul a été pris par les terroristes.

    Mais les terroristes ne s’arrêtent pas là. Ils détruisent aussi les mosquées chiites. Trois mosquées chiites ont été dynamitées.

    Et ce qui est très étrange aux yeux des habitats sunnites de Mossoul, c’est de voir leurs propres lieux de culte sunnite eux aussi démolis. La mosquée de Nabi Yonis (une ancienne église), la mosquée de Nabi Girgis, la mosquée de Nabi Chit, la mosquée d’ l’imam Salih, la mosquée de l’Imam Aoun Elddin et d’autres.

    Les habitants sunnites de Mossoul qui avaient bien accueilli ces terroristes en croyant qu’ils allaient les libérer du régime chiite de Bagdad, commencent maintenant à le regretter amèrement. Ils constatent les actions insupportables des terroristes islamiques dans leur ville.

    3 – L’Etat islamique et la conquête des villes et villages chrétiens de la plaine de Mossoul.

    L’Etat islamique propage des informations selon lesquelles le premier jour de la fête d’el-fitr, ce 28 juillet 2014, sera celui de la conquête des villes et des villages chrétiens de la plaine de Mossoul. Parmi ces villes et villages il y a Qaraqosh (45.000 habitants), Barttillah (entre 20 et 30.000 habitants), Karemlesse (5.000 habitants), Telkeff (30.000 habitants), Tellesqif (8.000 habitants), Batnayia (5.000 habitants), Alqoch et d’autres villes importantes.

    Évitements la peur et la panique dominent toutes ces villes. Les habitants ont quitté leurs villes pour trouver provisoirement refuge dans le Kurdistan. L’archevêque des Syriaques Catholiques, résidant à Qaraqosh, a informé les habitants de la ville par un communiqué. Il encourage ses fidèles à rester dans la ville pour être unis dans la force et dans l’espérance. Il dénonce toute propagation de fausses informations visant à détruire le moral des habitants de Qaracosh. Il exprime sa reconnaissance à l’égard des troupes militaires du Kurdistan qui sont venus protéger la plaine de l’ennemie. Il regrette beaucoup le départ et la fuite des habitants de sa ville. Mais il a laissé le choix et la liberté à  ceux qui veulent partir ou même émigrer.

    La situation est très tendue. Personne ne sait ce qui se passera demain ou après-demain. Tout le monde vit avec la peur au ventre. Les habitants de Qaraqosh ont en mémoire les pluies de mortiers tombées sur leur ville, la guerre menée par l’État islamique contre leur ville il y a un mois, les humiliations subies par les familles chrétiennes de Mossoul, leur dépouillement total, et leur perte matérielle.

    Père Anis Hanna, o.p. (27 juillet 2014)

  • Irak, le califat et le cri des chrétiens

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    Sur Oasis :

    Irak, le califat et le cri des chrétiens


    La proclamation du califat de l’ISIS a suscité de l’enthousiasme parmi les jeunes générations de jihadistes, mais des critiques de la part de nombreuses personnalités musulmanes, qui ont réagi à l’initiative de al-Baghdâdî par une série d’arguments articulés qu’Oasis présente. Dans le drame que vit le pays, le Patriarche de Babylone des Chaldéens Louis Sako ne se lasse pas d’appeler tous les hommes, y compris les parlementaires, à une prise de responsabilité « nationale, historique et morale ». Le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, se joint à son appel, en invitant, du cœur de la vieille Europe, les Européens à aller au-delà de la compassion pour les Irakiens et à agir directement pour les soutenir. Il le fait avec une détermination que l’on retrouve aussi dans les paroles de Tawadros II, pape des Coptes, qui illustre la situation des chrétiens en Égypte, entre tensions politiques externes et dynamiques internes.

     
     

    Un calife qui n’enthousiasme guère les musulmans

     

    Travailler dur et prier pour sauver l’Iraq

    la lettre au Parlement irakien de S.B. Louis Sako, Patriarche de Babylone des Chaldéens

     
     

    Nous sommes-nous habitués à l’élimination des chrétiens ?

    L’appel du cardinal Philippe Barbarin, Archevêque de Lyon

     

    Irak: moines en fuite du monastère de Benham et Sarah

    nous publions l’appel envoyé par p. Anis Hanna, dominicain irakien, sur la situation dramatique des chrétiens irakiens

     
     

    « Je ne peux rester assis pendant que mon peuple manifeste »

    entretien avec Tawadros II, Pape des Coptes, Patriarche d’Alexandrie, par P. Rafic Greiche

    , P. Sharîf Nâshif, Mary as-Samîn et Michael Victor

     

     

    Walking next to the wall

    de Fernando De Haroet 

    Clara de Haro. Un documentaire à plusieurs

    voix sur la vie des Coptes en Égypte, entre persécutions, orgueil, citoyenneté active, dans

    une phase de transition extraordinaire de leur

    pays. Pour informations: http://www.walkingnexttothewall.com; s’adresser àfernando.deharo8@gmail.com.