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International - Page 297

  • Nigeria : un archevêque présent aux côtés de son peuple

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    NIGERIA : rester et « servir mon peuple » malgré la violence

    Alors que des milliers de fidèles en Irak sont traqués dans leur propre pays par les impitoyables radicaux islamistes de « l’État Islamique », le Nigeria subit lui aussi une série d’attaques meurtrières sans réponse efficace du gouvernement. La encore, l’Eglise agit comme elle le peut à travers notamment la présence de Mgr Kaigama, archevêque de Jos.

    20130726_014-200x300.jpgNigéria, le pays le plus peuplé d’Afrique, est assiégé par des forces djihadistes déterminées à imposer leur poigne de fer au moyen d’une implacable campagne meurtrière qui a récemment commencé à enrôler des jeunes filles d’à peine 10 ans pour commettre des attentats suicide. C’est là la situation au Nigeria, où une réponse inefficace et inepte du gouvernement a laissé les dirigeants de l’Église être les dernières personnalités auxquelles les gens font confiance.

    « mon devoir est d’être présent »

    Parmi ces personnalités se trouve Mgr Ignatius Kaigama, archevêque de Jos, âgé de 56 ans et président de la Conférence des évêques nigérians. Il est l’un des prélats catholiques du pays les plus visibles et courageux. La ville de Jos ayant été le cadre de deux attaques à la bombe de Boko Haram en une seule journée en mai dernier – faisant plus de 100 morts – l’archevêque est clairement en danger. Pourtant, il refuse fermement d’être entouré par des gardes armés lors de ses visites pastorales. « Je n’ai pas de gardes du corps », explique-t-il à l’Aide à l’Église en Détresse, lors d’une récente visite à New York ; « Ça attire les malfaiteurs. » L’archevêque ajoute également : « me protéger moi-même ferait de moi un prisonnier. Cela effraierait les gens. Imaginez si les prêtres se promenaient avec une protection rapprochée ! Nous croyons que Dieu est avec nous. Nous croyons que nous triompherons malgré les machinations » des terroristes.

    L’archevêque estime que son devoir est d’« être présent », de rester auprès du peuple, « même si la violence se trouve à proximité. » « Nos dirigeants », déplore-t-il, « sont tout simplement insensibles à la situation des pauvres », tandis que l’Église, malgré ses « possibilités limitées », fait tout son possible pour aider les chrétiens ainsi que les musulmans, en « tendant la main au-delà des divisions politiques et religieuses. »

    Avant même l’avènement de Boko Haram — qui, dit-il, s’appuie sur des « sympathisants engagés » à l’intérieur et à l’extérieur du Nigeria —l’archevêque a été un pionnier de ce qu’il appelle le « Dialogue de vie. » Il s’agit d’une approche des relations islamo-chrétiennes qui, réaliste quant à la grande fracture théologique entre les deux religions, met l’accent sur la mise en place d’amitiés et de liens au niveau le plus élémentaire. Le « dialogue » reconnaît simplement que « votre vie affecte la mienne, et ma vie affecte la vôtre, » comme le dit l’archevêque.

    L’archevêque ne mâche pas ses mots : « lorsque vous tuez et détruisez non seulement des combattants mais aussi des femmes, des enfants et des pauvres, c’est le mal. Ceux qui sont morts sur le marché de Jos étaient des vendeurs d’oranges, d’arachide ou de lait, qui cherchent simplement à gagner un peu d’argent pour la soirée. C’est une expression du mal. »

    Il n’est pas étranger à la peur. « Il est normal d’avoir peur », dit l’archevêque, « mais j’ai renoncé à tout pour servir Dieu et son peuple. Je n’ai ni famille biologique ni biens matériels que je puisse considérer comme à moi. Au cas où je perdrais ma vie en défendant les droits des personnes à la liberté de culte et l’unité de l’humanité, je ne laisserais ni veuve ni orphelin. Pourtant, il est vrai que la mort fait peur à tout le monde. »

  • En Chine : une campagne de démolition des églises et des croix

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    La campagne de démolition des églises et des croix se poursuit (Eglises d'Asie)

    Depuis janvier 2014, des centaines d’églises de la province du Zhejiang située dans l’est de la Chine ont été partiellement ou totalement détruites et plus de 360 croix retirées de force par les autorités locales dans le cadre d’une campagne intitulée « Trois rectifications pour une démolition ».

    Officiellement cette opération vise à « embellir » la province en supprimant les aspects disgracieux des structures illégalement construites. Les chrétiens et les défenseurs des droits de l’homme dénoncent quant à eux une vaste opération de répression visant les lieux de culte chrétiens et en particulier les croix dressées sur les édifices, dans le but de stopper la croissance des Eglises dans la région.

    La campagne, qui a débuté en janvier 2013 et doit se poursuivre jusqu’en 2015, a pris une nouvelle ampleur ces dernières semaines. Dans la province du Zhejiang où elle est appliquée, l’opération frappe surtout la zone urbaine de Wenzhou, où les chrétiens, essentiellement protestants, qui forment 15 % de la population, - un phénomène à l’origine du surnom de « Jérusalem de Chine » donné à la ville -, affichent une visibilité qui irrite les autorités locales.

    Parmi les derniers incidents en date, Boxun News, un media indépendant en ligne, rapporte la démolition de l’église de Gao’ao dans la ville de Leqing, située dans le Zhejiang. Selon les témoins, le 21 août dernier, des véhicules de police, des camions et des pelleteuses sont entrés à 8 h 30 du matin dans le village de Gao’ao tandis qu’une centaine de policiers se massaient devant l’église avec des matraques et des boucliers pour prévenir toute réaction de la population.

    Lorsque les fidèles ont essayé d’entrer dans l’église pour empêcher sa destruction, la police les a refoulés avec brutalité, utilisant toutes les armes anti-émeute y compris les gaz lacrymogènes qui ont blessé plusieurs personnes. Les témoins présents rapportent des scènes d’une grande violence, les protestataires étant laissés inconscients et couverts de sang sur le sol après avoir été frappés par les forces de l’ordre. L’un d’eux aurait été traîné, inanimé, dans un véhicule de police et emmené vers une destination inconnue.

    La campagne antichrétienne avait déjà pris un tour sanglant le 21 juillet dernier lorsque des centaines de policiers avaient tenté lors d’une opération de force massive d’arracher la croix de l’église de l’Armée du Salut édifiée dans le district de Pingyang de la ville de Wenzhou. Des centaines d’officiers de police assistés d’hommes de main s’étaient affrontés alors aux membres de l’église tentant de protéger leur lieu de culte. On avait dénombré parmi les fidèles plusieurs blessés graves, et les forces de l’ordre avaient dû abandonner momentanément la destruction, avant de revenir l’achever le 14 août dernier.

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  • Koekelberg, 31 août : veillée de prière aux intentions des Chrétiens d'Orient

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    INVITATION - 31 août 2014 - Koekelberg 

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    Les évêques de Belgique

    vous invitent

    le dimanche 31 août, à 18 heures, 

    à une veillée de prière

    à la Basilique de Koekelberg,

    sur le thème :

    "Chrétiens d’Orient unis aux Chrétiens d’Occident :

    une même foi, une même prière,

    une même solidarité

    pour la vie et la paix en Orient".

    •  

    Venez très nombreux avec vos conjoints, enfants, petits-enfants, amis.

  • Un message vidéo pour nos frères d'Irak, à partager

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    De Hozana.org :

    Un message vidéo pour nos frères d'Irak, à partager :

    Voici en vidéo le message que nous adressons aux Chrétiens d’Irak : partagez cette vidéo pour faire entendre leur voix

    4000 personnes qui prient partout dans le monde, 400 photos de soutien. Nous ne vous oublions pas ! 

    Merci à tous pour votre belle mobilisation pour l’évènement #LightForIraq : vous nous avez envoyé plus de 400 photos de Noun et de nombreux témoignages de votre prière.

    Persévérons dans la prière !

    1- Continuons à prier le Notre Père pour vos frères irakiens !

    Pour que nous soyons toujours plus nombreux à soutenir les chrétiens d’Irak, invitez vos amis à rejoindre l’intention de prière.

    2- Afin de faire entendre l’appel de nos frères d’Irak, partagez le message vidéo que nous leur adressons:

    Cette vidéo porte notre message de prière et d’espérance aux chrétiens d'Irak. À chaque fois que vous la partagez, vous faites entendre leur appel.

    Nous pouvons prier pour les Chrétiens d'Irak qui vivent une situation très difficile. Mais également pour tous les Irakiens, victimes et bourreaux, car tous ont besoin de l’Esprit de Dieu pour avancer vers la paix. 
    ***********************************************************

    Nous vous invitons aussi à signer la pétition CitizenGO destinée à l’ONU et à la Ligue Arabe, portée par Aleteia. 

  • Les patriarches orientaux somment l'Occident d'éradiquer Daech

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    De L'Orient-Le Jour :

    La sommation des patriarches d’Orient à l’Occident : Éradiquez Daech !

    Les prélats sonnent le tocsin en faveur des chrétiens de la région et appellent les responsables libanais à élire au plus vite un président de la République

    Les patriarches et chefs des Églises orientales se sont réunis hier à Bkerké pour discuter de la situation des chrétiens dans la région et de l'échéance présidentielle. Ils ont appelé la communauté internationale à assumer leur responsabilité dans « l'éradication » des mouvements terroristes, stigmatisant spécifiquement les « crimes contre l'humanité » commis par Daech en Irak « contre les chrétiens, les yazidis et les autres minorités ».

    Étaient présents les patriarches maronite Mgr Béchara Raï, arménien-catholique Mgr Nersès Bedros XIX, syriaque-catholique Mgr Ignace Youssef III Younan, chaldéen Mgr Louis Raphaël Ier Sako, syriaque-orthodoxe Mgr Ephrem II Karim, arménien-orthodoxe Aram Ier Kéchichian, grec-catholique Grégoire III Laham, et le chef de l'Église évangélique, le pasteur Sélim Sahiouni, ainsi qu'un représentant de l'Église grecque-orthodoxe.

    Ils ont ensuite été rejoints par le nonce apostolique, Mgr Gabriele Caccia, les ambassadeurs des États-Unis, de Russie et de Grande-Bretagne, David Hale, Alexander Zasypkin et Tom Fletcher, le représentant personnel du secrétaire général de l'Onu au Liban Derek Plumbly, ainsi que les premiers conseillers à l'ambassade de France Jérôme Cauchard et de Chine Xan Jing.

    Les évêques ont abordé trois points : l'agression en cours contre les chrétiens, la nécessité de mettre le holà aux courants takfiristes et le soutien à la présence chrétienne pour protéger la coexistence entre les communautés, les cultures et les civilisations. 

    L'agression contre les chrétiens. Voici de larges extraits du communiqué :

    « Il est désormais clair et bien documenté que l'agression contre les chrétiens dans notre monde aujourd'hui prend une tournure grave qui menace la présence chrétienne dans plusieurs pays, notamment le monde arabe, et plus particulièrement l'Égypte, la Syrie et l'Irak. Les chrétiens de ces pays sont victimes d'agressions et de crimes odieux qui les poussent à émigrer arbitrairement de leurs pays, dont ils sont des citoyens de souche depuis deux mille ans. Les sociétés islamiques et arabes sont ainsi privées d'une richesse humaine, culturelle, scientifique, économique et nationale importante. Cela est fort douloureux, mais ce qui l'est encore plus reste le silence face à ce qui se produit et l'absence d'une position unifiée au plan régionale de la part des autorités de référence influentes dans le monde, notamment islamiques, spirituelles, politiques, ainsi que la position internationale tiède vis-à-vis de ces événements.

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  • Après le nazisme et le stalinisme, la terrible menace d'un nouveau totalitarisme

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    Sur FigaroVox, le sénateur de Vendée Bruno Retailleau, de retour d'Irak, livre son sentiment (extraits) :

    Etat Islamique en Irak, le troisième totalitarisme ?

    Les combattants kurdes continuent leur contre-offensive, et reprennent des villes contrôlées par l'Etat Islamique dans le nord de l'Irak. Pour le sénateur Bruno Retailleau, leur combat est cependant perdu d'avance sans une aide internationale immédiate.

    FigaroVox: Vous revenez tout juste d'un voyage en Irak. Dans quelles circonstances avez-vous voyagé dans ce pays? Pouvez-vous nous raconter ce que vous y avez-vu?

    Bruno RETAILLEAU: J'étais en Irak, et plus précisément à Erbil, la capitale du Kurdistan irakien, à 30 minutes de la ligne de front telle qu'elle est fixée aujourd'hui. J'étais invité à la fois par les patriarches de la ville, et par une ONG, Fraternité en Irak. Pour des raisons de sécurité évidentes, je suis resté à Erbil, où j'ai rencontré les autorités diplomatiques, des dirigeants de la DGSE, et les patriarches, Erbil étant une grande ville catholique et chaldéenne. J'ai également pu visiter des camps de réfugiés, où 3000 personnes vivent, loin de leur foyer.

    J'étais le premier parlementaire à y être allé, car je voulais me rendre compte de la réalité de la situation, extrêmement tendue, comme chacun le sait. Une forte communauté chrétienne, historique, y est menacée. Ce que j'ai vu, sur le plan humanitaire, dépasse l'entendement: on est là face à une urgence absolue. L'eau croupit, les gens dorment dans des tentes de fortune, ou entassés dans les églises, les médicaments se font rares, et une tente, divisée en cinq box, tient lieu d'hôpital pour les malades et blessés!

    Les guerriers de l'Etat Islamique construisent une stratégie de terreur barbare et efficace : décapitations, éventrations de femmes enceintes, ces méthodes abominables sont utilisées pour terrifier les soldats et civils ennemis, qui fuient en les voyant arriver.

    La première urgence est donc d'ordre humanitaire: les camps de réfugiés se sont faits à la va-vite, ne sont pas organisés, et manquent de tout. On parle là de 600 000 déplacés, pour la plupart chrétiens, mais pas seulement: s'y trouvent également des minorités yazidis, par exemple. Là, je n'ai pas vu la communauté international agir dans les proportions adéquates, et les réfugiés sont donc abandonnés, traumatisés par ce qu'ils ont vu et vécu. Ils vivent à présent dans des conditions inhumaines.

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  • Le C130 belge s'envole pour Erbil aujourd'hui

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    Lu sur le site de la RTBF :

    Aide humanitaire à Erbil, en Irak: le C130 belge décolle à 9h

    Le C130 qui doit amener l'aide humanitaire belge en Irak décollera à 9 heures de la base aérienne de Melsbroek ce mercredi. L'avion atterrira à Erbil, dans le nord du pays. Après une saga de quelques semaines, toutes les conditions sont désormais réunies pour envoyer les 14 tonnes de vivres, de vêtements et de médicaments récoltés en Belgique à destination des zones sinistrées d'Erbil, a-t-on confirmé à la Défense. La mission devrait durer trois jours.

    Le décollage avait déjà été annoncé puis retardé à plusieurs reprises ces dernières semaines.

    Didier Reynders, le ministre des Affaires étrangères, avait d'abord annoncé la mise à disposition d'un C130 pour envoyer de l'aide humanitaire, après le Conseil européen des Affaires étrangères. Une annonce prématurée car il fallait encore attendre l'accord du gouvernement fédéral en affaires courantes.

    Vendredi, cet accord était donné: l'Etat belge promettait de payer la facture de 110 000 euros pour acheminer cette aide humanitaire jusqu'à Erbil en avion. Une facture prise en charge par la Défense, l'Egalité des chances et les Affaires étrangères.

    Si le feu vert était donné en Belgique, l'Irak imposait certaines conditions, dont l'arrêt du C130 à Bagdad pour vérifier la cargaison. Une requête à laquelle s'opposait la Défense, pour des raisons de sécurité.

    Les 14 tonnes collectées dans les paroisses de Belgique pour la population irakienne restaient donc toujours au sol.

    Finalement, la Défense a obtenu l'autorisation de ne pas passer par la case Bagdad. Le C130 décolle à neuf heures ce mercredi.

  • Les jihadistes sont parmi nous

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    De Philippe Oswald sur aleteia.org :

    Ces jihadistes venus de chez nous

    La probabilité que l’égorgeur du journaliste américain James Foley soit un ex-rappeur londonien se renforce. Une certitude : les jihadistes sont parmi nous.

    Analysées avec des technologies de pointe par les spécialistes du renseignement britannique, la voix et les mains non gantées du bourreau de James Foley auraient permis de l’identifier (la même méthode avait servi pour identifier l'assassin du journaliste américain Daniel Pearl, égorgé en 2002 (cf. Le Figaro). « Il semble de plus en plus probable » que le bourreau soit britannique, a déclaré le Premier ministre britannique David Cameron lui-même (cf. Europe 1).

    Selon le quotidien The Independent, il s’agirait  d’Abdel-Majed Abdel Bary,24 ans, un rappeur londonien surnommé "Lyricist Jinn" ou "L Jinny", dont certains morceaux avaient été diffusés par la BBC en 2012 (cf Francetvinfo). Il est de toute façon établi que cet homme fait partie des quelque 500 britanniques qui sont allés en Syrie ou en Irak pour combattre dans les rangs des jihadistes. L’individu, qui a rejoint l'Etat islamique en Syrie, avait publié sur son compte Twitter dix jours plus tôt une photo, prise à Raqqa, en Syrie, sur laquelle on le voyait à côté d’une tête tranchée avec cette délicate légende : "Tranquille avec mon pote, enfin ce qu'il en reste".  Contrairement à d’autres jihadistes venus d’Europe, ce jeune homme n’est pas vraiment en rupture avec son milieu familial : son père, un égyptien, fut l'un des proches lieutenants d'Ousama Ben Laden. Arrêté au Royaume-Uni comme suspect d’avoir participé à des attentats contre des ambassades américaines en Afrique à la fin des années 1990, il a été extradé vers les Etats-Unis en 2012.

    Que l’Europe ou les Etats-Unis soient des pépinières de jihadistes n’est plus à prouver. Les britanniques sont encore sous le choc du sauvage assassinat à la machette d’un de leur soldat par deux immigrés d’origine nigériane convertis à l'islam dans une rue de Londres en mai 2013 (selon la BBC, la police britannique a arrêté cette année 69 personnes soupçonnées d'être parties se battre en Syrie, contre 24 en 2013). Mais la France est malheureusement très bien placée dans les pays à risques comme le prouvent les sanglants palmarès de Khaled Kelkal (9 morts des dizaines de blessés dans divers attentats dont celui de la station Saint-Michel - Notre-Dame de la ligne B du RER parisien en juillet 1995), de Mohammed Merah (sept personnes dont trois enfants juifs assassinés et six blessés en mars 2012 à Toulouse et Montauban), ou de Mehdi Nemmouche (auteur présumé de la fusillade au musée juif de Bruxelles le 24 mai 2014 : 4 morts).

    Après l’assassinat de John Foley, les responsables européens semblent avoir pris conscience de l’urgence de s’unir pour lutter contre la barbarie, notamment en armant les Kurdes face aux jihadistes du prétendu Etat islamique. Mais cette mesure d’urgence ne saurait dispenser les gouvernements, et d’ailleurs l’ensemble de nos nations, d’une véritable réflexion sur l’état de nos sociétés, des familles qui les composent, de l’éducation et, bien évidemment, de l’intégration. Le rêve soixante-huitard d’un avenir radieux dans une société « libérée » de la religion et de la morale « judéo-chrétienne » se fracasse aujourd’hui contre le nouveau visage du nihilisme totalitaire greffé sur le Coran.

  • Que sait-on de l'Etat Islamique ?

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    Argent, effectifs, organisation... Ce que l’on sait de l’Etat islamique

    par Pascal Riché sur Rue89 :

    Le 10 juin, l’Etat islamique en Irak et au Levant, une organisation djihadiste gonflée par le chaos syrien, a pris le contrôle de Mossoul, deuxième ville d’Irak, puis de Tikrit, à 160 km de Bagdad. Ses combattants se sont appuyés sur des tribus sunnites, lassées des politiques sectaires du premier ministre irakien chiite Nouri al-Maliki, qui a depuis été chassé du pouvoir.

    Le 29 juin, l’organisation a changé de nom (pour un simple « Etat islamique ») et un « califat » a été proclamé à Mossoul. Le calife, Abou Bakr al-Baghdadi, contrôle désormais une région à cheval entre l’Irak et la Syrie. Ses conquêtes se poursuivent : ses djihadistes se sont emparés ce weekend du dernier bastion du régime de Bachar Al-Assad dans la province de Rakka, l’aéroport militaire de Tabqa.

    A l’intérieur de cette zone, grande comme la Belgique, ses hommes persécutent tous ceux qui ne sont pas musulmans sunnites (chiites, chrétiens, yézidis...) ou ceux qui ne respectent pas à la lettre la charia.

    Depuis l’indignation causée par la décapitation du journaliste James Foley, l’Etat islamique a détrôné Al Qaeda dans le rôle de l’organisation terroriste la plus dangereuse du monde. Elle prétend se transformer en Etat de plein exercice, théocratique et totalitaire, avec sa bureaucratie, sa police, ses tribunaux. Mais son sort reste fragile.

    Lire la suite sur Rue89

  • Les chrétiens indiens victimes des extrémistes hindous

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    ASIE/INDE - Poursuite des violences et abus à l’encontre de chrétiens

    New Delhi (Agence Fides) – Une veuve rouée de coups par des extrémistes hindous dans l’Etat du Jharkhand, des groupes chrétiens menacés au Karnataka, une cérémonie de culte interrompue en Uttar Pradesh : ainsi que l’indique à Fides l’Evangelical Fellowship of India, les épisodes de violence plus ou moins graves perpétrés par des extrémistes hindous contre des chrétiens se poursuivent. « Les chrétiens indiens entendent seulement servir la nation et partager l’Evangile de Jésus Christ qui porte la réconciliation avec Dieu et entre les hommes » affirme la note d’EFI envoyée à l’Agence Fides.

    Parmi les épisodes relatés, se trouve celui dans lequel un certain nombre d’extrémistes hindous de l’Etat du Jharkhand contrarient et boycottent une veuve indienne qui veut suivre le Christ. Pour ce motif, ils l’ont rouée de coups, l’empêchant de puiser à un puits public seulement à cause de sa foi.

    Au Karnataka en revanche, des groupes extrémistes hindous du groupe ethnique yadav ont menacé à plusieurs reprises les chrétiens de cette même ethnie, leur intimant de se convertir à l’hindouisme et accusant un pasteur chrétien de pratiquer des conversions forcées.

    Les communautés chrétiennes en Uttar Pradesh, enfin, continuent à subir des abus de la part du groupe extrémiste Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS). Au cours de ces dernières semaines, les militants hindous ont fait irruption durant une réunion de culte chrétien dans les environs d’Agra, insultant et rouant de coups les participants. (PA) (Agence Fides 25/08/2014)

  • Irak : au-delà de tout ce qu'on peut imaginer

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    Du site de l'Aide à l'Eglise en Détresse :

    IRAK : « ce que j’ai vu et entendu est delà de toute imagination »

    S.B. Louis Raphaël Sako, patriarche chaldéen, met en garde contre une expansion de la violence de « l’État islamique » dans un communiqué parvenu à l’AED, hier 24 août.

    « Le silence et la passivité pourraient encourager l’EI à causer encore plus de tragédies » explique le Patriarche des chaldéens, Mgr Sako. Nous devons nous poser la question de « qui sera le suivant » à être touché. Dans sa lettre parvenue à l’Aide à l’Église en détresse, le Patriarche exige d’urgence « un soutien efficace international ». « J’ai visité  des camps de personnes déplacées dans les provinces d’Erbil et de Dohol, et ce que j’ai vu et ce que j’ai entendu est au-delà de toute imagination ! » décrit le Patriarche.

    Simultanément, le chef de l’Église catholique chaldéenne déplore que depuis le 6 août, il n’existe « toujours aucune solution concrète pour résoudre la crise à laquelle nous sommes confrontés », tandis que « l’afflux de moyens financiers, d’armes et de combattants rejoignant l’EI se poursuit ». Jusqu’à présent, les mesures ayant été prises « n’auraient rien changé », « et le destin des personnes concernées serait toujours en suspens, comme si ces êtres humaines n’étaient pas membres de l’humanité ». Il a souligné que la communauté internationale et notamment les États-Unis, et l’Europe « ne peuvent pas rester indifférents à la situation en Irak en raison de leur responsabilité morale et historique ». Selon le patriarche, « la conscience du monde ne se rend pas totalement compte à quel point la situation est sérieuse ».

    Mgr Sako a fait remarquer en outre que l’émigration des familles chrétiennes parmi les réfugiés entamait maintenant « la deuxième phase de cette catastrophe ». Il écrit : « l’Irak perd une composante irremplaçable de sa société. (…) Nous respectons la décision de ceux qui souhaitent émigrer, mais en faveur de ceux souhaitant rester, nous soulignons notre longue histoire dans ce pays, qui y est profondément enracinée. Dieu a son propre plan pour notre présence dans ce pays et nous invite à promouvoir le message de l’amour, de la fraternité, de la dignité et d’une coexistence harmonieuse ». La sécurité des gens dans cette région ne peut toutefois être assurée qu’à travers une collaboration entre la communauté internationale, le gouvernement central de l’Irak et le gouvernement régional du Kurdistan.

  • Nos vies sont finies

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    Courrier International publie le témoignage d'une prisonnière de l'Etat islamique

    Une chrétienne a trouvé réfuge au Kurdistan irakien après avoir échappé à ses geôliers djihadistes. Elle révèle la brutalité des femmes engagées au côté des terroristes.

    Les centaines de réfugiés chrétiens entassés dans cette église inachevée de Sulaimani ont tous des histoires terribles à raconter. Tous ont réussi à échapper aux combattants de l'Etat islamique, qui pourchassent sans relâche les non-musulmans. Et Flora Anwar a bien cru qu'elle ne pourrait jamais raconter son histoire.

    Capturée avec sa famille par les djihadistes, elle est restée jour et nuit sous leur surveillance. Alors que les combattants marchaient sur la ville de Karakoch, non loin de Mossoul, Flora, son mari et ses deux enfants avaient tout de suite cherché à fuir la région. Mais ils ont été rattrapés par des combattants.

    "Elles nous ont tout pris"

    Flora reste hantée par cet épisode, par le regard de ses ravisseurs "vêtus de noir de la tête aux pieds" et elle a du mal à raconter son histoire sans se mettre à pleurer. "Avec mes deux enfants, ils nous ont jetés dans une pièce où se tenaient deux femmes entièrement vêtues de noir, raconte Flora. L'une d'elles était apparemment ivre. Et elle n'avait pas l'accent arabe."

    Flora raconte avoir été ensuite fouillée par les deux femmes, qui portaient la même tenue de combat que leurs homologues masculins. "Elles nous ont fouillé et elles nous ont tout pris", raconte Flora, assise au milieu de centaines d'autres femmes et d'enfants épuisés qui, comme elle, ont trouvé refuge dans cette église. "J'avais caché 1 000 dollars dans la couche de mon bébé, elles les ont trouvés et elles me les ont pris aussi."

    Il y a deux semaines [le 7 août], la chute de Karakoch, la plus grande ville chrétienne d'Irak actuellement aux mains de l'Etat islamique, a provoqué un nouvel afflux de réfugiés vers le Kurdistan, mais aussi une mobilisation internationale face à la gravité de la menace que représentent les terroristes.

    "Aussi brutales que les hommes"

    Flora et ses enfants ont été emprisonnés avec 50 autres femmes, poursuit-elle. "Toutes les heures, ils venaient et emmenaient une femme avec eux, je ne sais pas où", se souvient-elle, de gros soupirs dans la voix, les mains tremblantes. Flora a redouté le pire pour elle et pour sa famille. Et puis, "le lendemain, ils nous ont dit de partir, à moi et aux enfants". Elle les a suppliés de lui rendre un peu de son argent pour qu'elle puisse nourrir ses enfants, en vain.

    "Les gardiens postés à l'extérieur brandissaient des chaînes, et si vous insistiez, vous vous faisiez rouer de coups, raconte Flora. Les femmes étaient aussi brutales que les hommes… elles étaient même plus impitoyables."

    Zikrat Nimat, une autre chrétienne assise sous des portraits de la Vierge Marie et du Christ dans l'église de Sualaimani, tremble à l'idée d'être capturée par les combattants, qui auraient tué, emprisonné et asservi de très nombreuses personnes non musulmanes – notamment des chrétiens et des Yézidis du Kurdistan.

    "Nos vies sont finies"

    Zikrat avoue s'être évanouie de terreur en apprenant que les combattants de l'Etat islamique avançaient en direction de sa ville. “Heureusement, mon mari nous a tout de suite rassemblés pour nous emmener jusqu'à Erbil [dans le Kurdistan]”, précise-t-elle. Ses voisins n'ont pas eu cette chance : trois femmes qui vivaient à côté de chez elle ont été enlevées par les islamistes et elle n'a plus entendu parler d'elles.

    Malgré sa détresse, Zikrat ajoute qu'elle a surtout été frappée par la souffrance d'une chrétienne plus âgée, "qui a sangloté tout au long de notre évasion". "Les terroristes avaient kidnappé deux de ses filles et les avaient violées, mais les deux femmes ont riposté et elles ont été tuées par balles sous les yeux de leur mère", se souvient Zikrat.

    Elle se rappelle aussi que, tout au long du voyage, cette vieille dame répétait constamment la même phrase : "Nos vies sont finies."