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International - Page 326

  • Saint-Siège : nomination au poste de Secrétaire d’Etat (mise à jour)

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    Sur le site web de « La Vie », ce matin (extraits) :

    Depuis l’élection du pape François, la question était dans toutes les têtes : qui serait l’homme qu’il choisirait comme secrétaire d’Etat, pour succéder au cardinal Tarcisio Bertone, âgé de 78 ans, nommé en 2006 par Benoît XVI ? Selon les spéculations de la presse italienne, le pape aurait choisi Mgr Pietro Parolin, actuellement nonce apostolique au Vénézuela. L’autre nom qui circule est celui du cardinal Giuseppe Bertello, président du Gouvernorat de l’Etat du Vatican. (Information confirmée à l'heure qu'il esthttp://www.zenit.org/fr/articles/un-italien-de-58-ans-mgr-pietro-parolin-nomme-secretaire-d-etat)

    La nomination devrait être rendue officielle le samedi 31 août, pour une prise de fonction à l'automne.

    Si Mgr Pietro Parolin était bien la personnalité retenue, le nouveau bras droit (l’équivalent d’un premier ministre) marquerait non seulement un fort rajeunissement - il a 20 ans de moins que le secrétaire d’Etat sortant - mais aussi le retour à la tradition vaticane de nommer un homme issu de la filière diplomatique de l’Eglise. Parolin est d’un fort calibre. Il incarne cette race d’ecclésiastiques capables d’être aussi bien des hommes de dossier que de terrain.(…)

    Né en 1955 dans la région de Vicence, Pietro Parolin a acquis son expérience aussi bien à l’étranger qu’à Rome, à la Secrétairerie d’Etat où il fut sous-secrétaire de la “deuxième section” de celle-ci, chargée de la relation avec les Etats, de 2002 à 2009. Un poste clé où il fut très impliqué sur certains dossiers épineux, comme les relations du Vatican avec le Vietnam, Israël, mais aussi la Chine. Il pilota notamment l’élaboration de la lettre de Benoît XVI aux catholiques chinois, à l’été 2007, se rendant à deux reprises à Pékin. Ce n’est pas un hasard qu’il ait été envoyé, cette mission achevée, pour être l’ambassadeur du pape à Caracas, un poste redoutable à l’époque où le président Chavez était au faîte de sa puissance, afin de gérer les relations orageuses de ce dernier avec l’Eglise catholique.

    L’autre profil, est aussi un diplomate de longue date. Le cardinal italien Giuseppe Bertello est depuis deux ans le président du Gouvernorat et de la Commission pontificale pour l'État de la Cité du Vatican, où il gère les aspects exécutifs et législatifs. Il bénéficie de la confiance du Pape François qui l'a nommé en avril dernier, membre d'un conseil de 8 sages cardinaux recrutés pour plancher sur les réformes à apporter dans l'Eglise. Entré dans les services diplomatiques du Saint-Siège il y a 42 ans, il était nonce apostolique au Rwanda pendant le génocide. A l'époque, il avait dû bénéficier plusieurs fois de la protection des casques bleus qui lui avaient conseillé de quitter le pays mais jamais il n'avait abandonné son poste. Observateur permanent auprès de l'ONU à Genève, il a été nonce au Mexique sous Jean-Paul II puis en Italie et à Saint-Marin sous Benoît XVI après être passé par des postes "sensibles" : tête de la délégation d'observateurs à la Conférence des pays non alignés à Pyongyang en 1987, nonce au Ghana, au Togo et au Bénin. Originaire de la province de Turin, il est né en 1942 à Foglizzo, comme l'actuel secrétaire d'Etat, le cardinal Bertone, dont il est proche. Apprécié des pro-Sodano et des pro-Bertone, c'est un homme de consensus.

    Réf: Le pape François va choisir son nouveau secrétaire d'Etat 

    A vrai dire, quel qu'il soit, la personnalité du nouveau pape s'imposera à lui comme l'ombre omniprésente du Commandeur dans l'opéra Don Giovanni de Mozart. JPSC

  • Syrie : les Occidentaux sont-ils devenus les chiens courants du chasseur saoudien ?

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    Les vrais mobiles d'une intervention imminente des puissances occidentales sur le théâtre syrien ont peu de choses à voir avec les belles déclarations droitsdel'hommistes de nos dirigeants. Ainsi, en ce qui concerne les Etats-Unis, il faut y voir un beau succès de la diplomatie saoudienne, du prince Bandar el Sultan en particulier, comme on pourra le lire ici : http://www.algerie1.com/flash-dactu/bandar-ben-sultan-artisan-de-la-guerre-contre-la-syrie/. Pour ce qui est de la France, c'est aussi (et surtout ?) une question d'intérêt comme on pourra s'en rendre compte ici : http://www.latribune.fr/la-france-signe-un-contrat-de-plus-d-un-milliard-d-euros-avec-l-arabie-saoudite. où il est question d'un contrat d'un milliard d'euros passé avec l'Arabie Saoudite...

  • Syrie : donner une chance à la paix

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    Lu sur AED (Belgique) :

    LE PATRIARCHE MET EN GARDE CONTRE UNE INTERVENTION MILITAIRE EN SYRIE : « DONNEZ UNE CHANCE À LA PAIX ! »

    Par John Pontifex (Königstein, le 28 août 2013)

    Une intervention militaire de l’Occident contre le régime d’Assad en Syrie serait désastreuse, selon le chef de l’Église catholique melkite – qui affirme que personne ne peut connaître avec certitude l’identité des responsables des attaques chimiques de la semaine dernière.

    S’exprimant depuis le Liban après avoir accompli une mission pastorale dans la capitale syrienne ravagée par les combats, Grégoire III, patriarche d’Antioche de l’Église catholique melkite, a souligné qu’en dépit de la poursuite du conflit, les initiatives de réconciliation étaient toujours viables et qu’elles devraient être la priorité numéro un de tous les pays préoccupés par cette crise.

    Dans une interview accordée hier (mardi 27 août) à l’œuvre internationale de bienfaisance catholique « L’Aide à l’Église en détresse », le patriarche Grégoire III a fait part de ses doutes concernant la crédibilité de certains éléments de preuve trouvés dans les principaux foyers du conflit syrien. « Comment pouvons-nous savoir, à ce jour, qui étaient les auteurs de ces attaques chimiques ? », s’est demandé le patriarche.

    Critiquant la politique américaine à l’égard de la Syrie, le patriarche a tenu les propos suivants : « On ne peut pas accuser à tour de rôle le gouvernement et l’opposition. Il n’y a rien de tel pour attiser la violence et la haine. » « Voilà deux ans que les Américains enveniment la situation. »

    Tout en condamnant les attaques chimiques, le patriarche a exprimé ses inquiétudes concernant les combattants étrangers qui se rendent en Syrie – un problème aggravé, selon lui, par les cargaisons d’armes affluant dans le pays. Grégoire III a qualifié ces agissements d’« immoraux ».

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  • Syrie : mesure-t-on bien les risques ? (mise à jour 28/8 14H00)

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    Le cours des choses s’emballe et l’on s’attend à une intervention armée contre le régime syrien. Washington, Londres et même Paris donnent de la voix et il semble que le temps des avertissements soit déjà dépassé. Alors que la mission d’enquête de l’ONU chargée de vérifier si le gouvernement syrien est bien responsable d’actes de guerre où serait impliquée l’utilisation d’armements chimiques n’est pas encore parvenue à son terme, les préparatifs visant à une intervention semblent largement entamés.

    Une telle initiative de la part des nations occidentales est-elle justifiée et vraiment utile ? On peut tout de même se poser la question. Justifiée, on ne le sait pas encore ; il importe effectivement de ne pas se laisser manipuler par les forces d’opposition qui ont évidemment tout avantage à précipiter une telle intervention qui provoquerait la chute du régime de Bachar el Assad et leur ouvrirait toutes grandes les voies du pouvoir. Il importe également de ne pas faire sans sourciller le jeu de la Turquie d’Erdogan. Ce dernier semble en effet bien obéir à des mobiles religieux radicaux, non seulement dans sa politique intérieure mais aussi lorsqu’il invective le grand imam de l’université d’Al Azhar en l’accusant de collusion avec ceux qui ont déposé Morsi; l'affaiblissement définitif de son voisin syrien n'est pas non plus pour lui déplaire.

    Les expériences récentes devraient pourtant inciter le président Obama et le premier ministre Cameron à la prudence. On sait où a mené l’intervention contre le régime de Saddam Hussein en Irak et plus récemment celle qui a provoqué la chute de Kadhafi en Libye. On ne peut évidemment pas dire que la situation de ces pays soit satisfaisante même si les démocraties occidentales peuvent se féliciter béatement d’avoir fait tomber des dictatures. La situation dans d’autres pays où s’est déroulé le fameux « printemps arabe » n’est guère plus rassurante. L’Egypte est en plein chaos et la contestation menace les islamistes au pouvoir en Tunisie.

    Des voix se font pourtant entendre qui incitent à la modération, à commencer par celle du pape et des responsables des communautés chrétiennes du Proche-Orient. Ils savent qu’une intensification de la guerre et son élargissement à des puissances étrangères ne feront qu’accroître les souffrances des populations et ouvrir la porte à des factions qui rêvent d’imposer à la Syrie un ordre islamiste pur et dur. Ils plaident donc à juste titre en faveur de la négociation et du dialogue mais ces appels risquent bien de ne pas être entendus par des Occidentaux qui semblent déterminés à suivre, pour des raisons qui ne sont pas seulement désintéressées, une ligne politique qui les assure des sympathies d’autres états arabes acquis à l’islamisme. On peut craindre pourtant que le prix à payer par les populations concernées et par les minorités chrétiennes en particulier ne soit extrêmement élevé et l’on éprouve un malaise certain à écouter nos dirigeants occidentaux qui feignent l’indignation pour justifier leur stratégie de va-t-en-guerre irresponsables.

    Voir aussi : http://www.levif.be/info/actualite/international/syrie-les-attaques-chimiques-sont-un-coup-monte/article-4000384171801.htm?google_editors_picks=true

  • Israël-Palestine : le rôle modérateur des chrétiens

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    20110915_024_ca014.jpgPropos d’un évêque en Terre Sainte sur le conflit au Proche-Orient (source : AED)

    « Le rôle modérateur des Chrétiens peut être d’un grand secours »

    Par Oliver Maksan

    ACN, Jérusalem, le 27. 8. 2013. Face aux pourparlers de paix actuels entre Israéliens et Palestiniens, l’évêque auxiliaire de Jérusalem William Shomali est tiraillé entre l’espoir et le scepticisme. Ce vendredi, l’évêque auxiliaire du Patriarcat latin pour les territoires palestiniens confiait à l’œuvre internationale  de bienfaisance catholique « L’Aide à l’Église en détresse » : « Mon cœur est plein d’espoir et de foi. Il me dit que les négociations seront couronnées de succès. Mais mon esprit sceptique me souffle le contraire. Car je pense aux cycles de négociations de Madrid, Oslo, Camp David, Wye Plantation, Charm el-Cheikh, Amman et bien d’autres encore, et à la manière dont ils ont échoué. En attendant, je ne souhaite pas faire office de prophète, je veux continuer de prier et inviter d’autres à le faire. » L’évêque auxiliaire a formé le vœu, au cas où les pourparlers échoueraient,  qu’il n’y ait pas de troisième intifada palestinienne. « L’expérience des deux dernières a été très négative. C’est à un niveau politique que la lutte devrait se dérouler. » Mgr Shomali a expliqué que les chrétiens d’Israël et de Palestine jouent un rôle modérateur dans le conflit. « Ils prient et croient que la paix est possible. Ils calment le jeu dans leurs pays respectifs. Un certain nombre de chrétiens palestiniens sont impliqués – les uns directement, les autres indirectement – dans les négociations. Leur rôle modérateur peut être d’un grand secours. »

    Interrogé sur le statut que l’Église aimerait voir attribuer à Jérusalem-Est, lors d’un règlement final dudit statut, Mgr Shomali a répondu : « Jérusalem devrait être la ville de deux peuples et de trois religions, qui auraient des droits et une dignité identiques. » Ce Palestinien de naissance a poursuivi en expliquant que Jérusalem devrait rester une ville ouverte, avec un statut particulier et des garanties internationales. Il a également fait remarquer que « pour régler les détails de la mise en œuvre d’une telle vision, nous avons besoin de négociateurs inventifs qui soient ouverts à de nouvelles solutions ; car il faudra composer avec des obstacles tels que les colonies ou encore la question suivante : comment peut-on maintenir l’ouverture de Jérusalem et de ses lieux saints ? »

    Concernant la position du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, qui affirme qu’en réalité le conflit ne porte pas sur les colonies de Cisjordanie mais sur le refus des Palestiniens de reconnaître Israël comme État juif, Mgr Shomali s’est exprimé ainsi : « Je pense que les Palestiniens devraient reconnaître Israël en tant qu’État disposant de tous les droits d’un État et de frontières sûres. C’est aux Israéliens et non pas aux Palestiniens qu’il revient de décider quel caractère leur État doit avoir. Et c’est également aux Israéliens qu’il incombe de décider qui est ‘juif’ et qui ne l’est pas. À l’inverse, il faut demander à Israël de reconnaître un nouvel État arabe, sans vouloir décider si ce pays arabe devra être séculier ou musulman. »

    Pour terminer, Mgr Shomali a souligné qu’aujourd’hui, le conflit israélo-palestinien n’est plus le seul à menacer la stabilité du Proche-Orient. « Depuis le ‘printemps arabe’, la donne a changé. Mais ce conflit reste un conflit majeur. »

  • Les chrétiens de Syrie : une extrême urgence

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    Nous relayons volontiers cet appel de Mgr Gollnisch (L'Oeuvre d'Orient) :

    SYRIE : EXTREME URGENCE : un appel des chrétiens syriens !

    Alors que les violences perpétrées contre les coptes en Egypte mobilisent à juste titre les médias, n'oublions pas le drame des Chrétiens de Syrie.

    Chers amis, 

    La Syrie brûle ! Son économie s’effondre !  100 000 morts, 600 000 blessés. Un million de réfugiés à l’étranger. 4 millions de déplacés dans leur propre pays. « Il n’y a plus ni travail, ni nourriture !  Les conséquences de cette guerre sont catastrophiques », nous écrit Mgr Samir Nassar, l’archevêque maronite de Damas.

    Dans ce contexte terrifiant, les chrétiens se sentent très seuls ! Ils ne peuvent s’appuyer que sur leurs communautés. Mais tous ces prêtres, ces religieux  et ces religieuses au courage exemplaire manquent de moyens ! Débordés par l’ampleur de la catastrophe, ils nous appellent à l’aide !

    « Les ¾ des familles “moyennes“ sont passées sous le seuil de la pauvreté et sont venues s’ajouter à celles que nous aidions déjà. Les prix ont été multiplié par dix. Depuis trois mois il n’y a plus de lait pour les bébés. On a besoin de tout. Pour 400 familles, il nous faut 10 000 € par mois » nous dit Mgr Benham Hindo, archevêque d’Hassaké. 

    « Dans certains quartiers de Homs, les gens vont bientôt s’entretuer pour de la nourriture » nous confiait  récemment un prêtre. Se nourrir est devenu une véritable obsession pour les familles. Les paniers alimentaires qui leur sont distribués par les communautés religieuses sont leur seul secours. Mais pour combien de temps encore ? Faute de soutien, les Maristes bleus d’Alep, comme tant d’autres, risquent de devoir arrêter leur distribution. Que va-t-il advenir de ces familles sans notre aide ? 

    Les médicaments sont aussi rares. Heureusement, les dispensaires et les hôpitaux des religieuses fonctionnent encore. La responsable de l’hôpital St-Louis de Damas demande de l’aide pour « acheter le matériel de premiers soins des blessés »

    Au Liban, en Jordanie et en Turquie, les chrétiens ne se sentent pas bienvenus dans les  camps et préfèrent se réfugier dans les paroisses, les écoles,  les monastères, les jardins… Les problèmes sont les mêmes qu’en Syrie : logement, nourriture, soins, déscolarisation des enfants…

    Nos frères vivent l’apocalypse ! Notre devoir de chrétiens est de les aider. « Nous n’avons pas de mots pour vous remercier de votre solidarité et de vos prières », nous écrit Sr Marguerite Slim, directrice  de l’hôpital St-Louis d’Alep.

    Ajoutons à nos prières une aide concrète. 

    Chaque intention, chaque euro seront un miracle pour eux.

    N’abandonnons pas les chrétiens de Syrie à leur sort. Donnons-leur un signe d’espérance ! 

    Merci infiniment.                                                       

    Mgr Pascal Gollnisch - Directeur général

    Vous voulez aider les chrétiens syriens ? 

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  • Combattre l'esclavage moderne

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    Le Vatican déclare la guerre à l'esclavage moderne

    Radio Vatican

    A l’occasion de la célébration, le vendredi 23 août, de la journée internationale de commémoration des victimes de l’esclavage, instituée en 1994 par l’UNESCO, le Vatican a annoncé la convocation d’une conférence sur ce thème, à la demande du pape François. Cette conférence se tiendra les 2 et 3 novembre au Vatican sous les auspices des Académies pontificales des Sciences et des Sciences sociales, avec la collaboration de la Fédération Mondiale des Associations Médicales Catholiques.

    Le pape François a toujours été sensible au thème de l’esclavage moderne : trafics d’êtres humains, exploitation sexuelle, travail domestique forcé…. qui figurent, selon lui, parmi les principaux scandales du monde contemporain. A sa demande, un groupe de travail sera mis en place pour analyser l’étendue de ce fléau et mettre au point un plan d’action international de lutte contre cette pratique. Selon Mgr Marcelo Sànchez Sorondo, chancelier de l’Académie des sciences, la traite des personnes pourrait dépasser dans un proche avenir le trafic de drogue et le commerce illégal des armes, devenant l’activité criminelle la plus lucrative au monde.

  • L'Egypte et les Coptes : les possibles pièges de la propagande

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    Un article de Nicolas Gauthier paru sur Boulevard Voltaire concernant la persécution des chrétiens coptes nous met en garde contre les pièges d'une possible désinformation. Décidément, rien n'est simple et cet article rend bien compte de la complexité des choses:

    Égypte : qui veut la peau des coptes ?

    Les médias vont parfois un peu vite en besogne : « Les chrétiens d’Égypte martyrisés par les islamistes », titre Le Figaro, le 17 août dernier. Il est un fait que depuis la destitution du président Morsi, 38 églises ont été détruites et 23 partiellement endommagées. Les coupables ? Les Frères musulmans, bien sûr.

    Pour autant, est-ce aussi simple ? Rien n’est moins sûr. Ainsi, le même Figaro, en pages intérieures, révise son accroche de une à la baisse, surtout à propos d’un autre incendie d’église, perpétré au début des manifestations anti-Moubarak, en 2011 : « Signe de l’exaspération des milieux coptes, des militants ont même accusé le ministre de l’Intérieur d’avoir fomenté l’attentat – toujours pas élucidé aujourd’hui – pour l’attribuer aux islamistes. » Il est un fait qu’à l’époque, l’hebdomadaire Valeurs actuelles, pas véritablement connu pour ses sympathies à l’égard de la confrérie, admet que cette hypothèse d’attentat « sous faux drapeau » est parfaitement plausible. Des images, diffusées par France 2, nous montrant les Frères musulmans assurer la sécurité des églises à l’heure de l’office, peuvent aussi semer le doute.

    De fait, il y a en Égypte plusieurs sons de cloche, ne serait-ce qu’au sein d’une communauté chrétienne on ne peut plus divisée entre de nombreuses confessions. Dans L’Orient-Le Jour, quotidien libanais de référence, monseigneur Youhanna Golta, évêque auxiliaire catholique d’Alexandrie, assure : « Aussi bien les chrétiens que les musulmans sont persécutés en Égypte par les Frères musulmans. (…) Nous ne devons pas en faire un problème chrétien/musulman, car il s’agit d’un problème égyptien. » Information intéressante, même s’il elle est loin de conforter un éventuel tropisme christianophobe chez les Frères musulmans. En revanche, cité par havredesavoir.fr, site français musulman, le père Ayoub Youssef, prêtre égyptien de l’église de la Vierge Marie, affirme quant à lui : « Ce sont les “baltajia” [milice pro-Moubarak NDLR] qui ont incendié les églises dans la ville de Al-Minya. Vendredi, tous les imams appelaient à protéger les églises. » Et le même de dénoncer ces « baltajia » qui « n’ont cessé d’agresser les églises depuis le 3 juillet, suite à l’annonce du coup d’État, ces derniers ayant même pillé un monastère ancien de 1.500 ans ».

    De son côté, le site officiel des Frères musulmans, sis en Angleterre, rappelle : « Les autorités coptes se plaignent que le gouvernement refuse de faire son devoir en protégeant les églises et de ne pas avoir éteint des incendies qu’il aurait pu faire circonscrire. (…) Même si certaines autorités coptes ont soutenu le coup d’État, de telles attaques contre les chrétiens sont absolument injustifiables. »

    Évidemment, ces déclarations n’ont pas forcément force d’évangile, si l’on peut dire en la circonstance. Il n’empêche qu’il demeure étrange que tout ce qui peut infirmer, ne serait-ce qu’en partie, la vulgate médiatique officielle est passé sous silence.

    Logique, puisque les responsables, les Frères musulmans, sont jetés en pâture sans autre forme de procès. Frères dont on se demande d’ailleurs quel intérêt, à court ou moyen terme, ils auraient à s’en prendre à la minorité chrétienne, à moins de vouloir, par on ne sait quel plaisir masochiste, se mettre l’opinion internationale à dos. On les a autrefois connus meilleurs stratèges…

    En attendant, et quelles que soient les responsabilités, réelles ou avérées, des uns ou des autres, on notera que d’autres bobards se sont déjà dégonflés auparavant : bébés koweïtiens tués dans leurs couveuses, l’armée irakienne, quatrième du monde, armes de destruction massive à Bagdad, charniers de Timişoara, accusation de génocide au Kosovo, responsabilités de la France dans les massacres au Rwanda. Alors, pourquoi foncer tête baissée dans ce qui pourrait bien n’être qu’une énième opération de propagande, laquelle profite objectivement plus aux putschistes égyptiens et à leurs sponsors saoudiens, wahhabites dont on ignorait jusqu’alors que le sort des chrétiens d’Orient figurait au premier rang de leurs préoccupations ? Pourquoi le principe de précaution ne saurait s’appliquer qu’en seule matière de sécurité alimentaire ? (...)

    A lire également : 

    http://www.causeur.fr/egypte-coptes-freres-musulmans,23816

  • Les chrétiens d'Egypte sous le choc

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    De Portes Ouvertes :

    Egypte : chrétiens sous le choc

    Après plusieurs jours d’émeutes et de violences extrêmes, l’Eglise égyptienne, sous le choc, fait le bilan des pertes et dégâts subis.

    En apercevant les fourgons se diriger vers sa maison, Damiana se mit à crier. Fusil en main, un des hommes ordonna de piller la maison des infidèles. Une heure plus tard, devant une habitation désormais vide, Damiana et sa famille n’en revenaient pas d’être encore en vie. Comme la famille de Damiana, de nombreux chrétiens égyptiens ont souffert des violences perpétrées la semaine dernière par les partisans de l’ancien président destitué, Mohammed Morsi.

    73 églises et monastères endommagés

    Des prêtres et pasteurs ont reçu des menaces. Un chrétien de Haute-Egypte a été kidnappé et une rançon de 150 000 livres égyptiennes (16 000 €) a été réclamée contre sa libération. Certains agriculteurs chrétiens, pour rester en vie, ont été forcés de vendre leurs terres à moitié prix. Un couvent contenant une école primaire a été pillé. Trois religieuses ont été traînées dans la rue en tant que prisonnières de guerre…

    Selon le Centre culturel copte, 73 églises et monastères, ainsi que 22 bâtiments liés à l’Eglise (orphelinats, écoles et librairies bibliques) ont été endommagés et/ou brulés. En outre, 212 habitations appartenant à des coptes ont été pillées et/ou incendiées. On déplore également la mort d’au moins sept chrétiens. Voir la liste

    « Je sais que Dieu est à l’œuvre »

    Au cœur de la tempête, un responsable chrétien égyptien nous écrit : « Nous avons besoin d’un miracle pour pardonner et aimer nos ennemis alors que nous sommes haïs et rejetés, pour que les cœurs brisés soient guéris et que chaque chrétien égyptien réalise que les promesses de Dieu sont infiniment plus grandes et fortes que ce que nous subissons aujourd’hui.

    Je sais que Dieu est à l’œuvre dans notre pays. Mais devant toutes ces atrocités je me demande comment je vais aider mes frères et sœurs à regarder la situation à travers les yeux de notre Seigneur car Ses plans sont merveilleux.»

  • Un monastère catholique attaqué en Israël

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    Lu sur RadinRue :

    Attaque d’un monastère catholique en Israël

    En Israël un monastère catholique a fait l’objet d’une attaque à la bombe incendiaire, puis il a été vandalisé par des inconnus.

    Les dégradations contre le monastère de Beit Jamal, près de la ville de Beit Shemesh ne sont pas importantes selon des informations ecclésiastiques obtenues par Radin rue. Selon la police israélienne aucune personne n’a souffert dans cet acte criminel.

    Les policiers ont noté des termes en hébreux tagués sur les murs du monastère, ont pouvait y lire entre-autre « vengeance » ainsi que des menaces de morts. « Toutes les pistes sont envisagées, y compris celle des nationalistes », a annoncé le service qui s’occupe de l’enquête.

    radinrue.com

    voir aussi : 

    http://www.oeuvre-orient.fr/2013/08/21/israel-le-monastere-catholique-de-beit-jamal-vise-par-un-cocktail-molotov-et-des-graffitis/
  • Iran : condamné pour avoir diffusé la bible

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    ASIE/IRAN (Fides.org) - Chrétien condamné à dix années de réclusion pour avoir diffusé des copies de l’Evangile

    Téhéran – Un iranien converti au Christianisme en provenance de l’islam a été condamné à dix ans de réclusion pour « crime contre la sécurité de l’Etat ». La faute à expier est d’avoir distribué des copies de l’Evangile dans le pays. Mohammad-Hadi Bordbar, connu sous le nom de Mostafa, originaire de la ville de Rasht, a été accusé de conspiration et condamné. Ainsi que cela est indiqué à l’Agence Fides, des actes judiciaires, il ressort que l’homme aurait confessé « avoir quitté l’islam pour adhérer au Christianisme » et « considérant l’Evangélisation comme un devoir, il a distribué 12.000 Evangiles en version de poche ».

    Après son baptême, Mostafa avait mis sur pieds une « house church », assemblée de culte domestique, avec des rencontres de prière à son domicile, rencontres qui sont considérées comme illégales. Mostafa a été arrêté à Téhéran le 27 décembre 2012, après une opération de police à son domicile. Les agents de sécurité ont arrêté et interrogé pendant des heures les participants à la réunion, soit une cinquantaine de chrétiens. Dans l’habitation, la police a trouvé du matériel et des publications chrétiennes, telles que des films, des livres, des CD et plus de 6.000 copies de l’Evangile.

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  • Pourquoi on brûle des églises en Egypte

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    Du Figaro via Riposte Séfarade :

    Pourquoi brûle-t-on des églises en Égypte?

    En «représailles» à l’action de l’armée pour les déloger par la force de leurs sit-in au centre du Caire, les Frères musulmans s’en sont pris aux chrétiens d’Égypte, une communauté remontant au Ier siècle et à saint Marc. L’islam n’est arrivé sur les bords du Nil qu’à la fin du VIIe siècle, à la faveur des invasions arabes. Jusqu’au Moyen Âge, les coptes restèrent majoritaires en Égypte. Mais, notamment pour ne pas payer l’impôt réservé aux dhimmis (gens du Livre, protégés mais ne jouissant pas de l’égalité juridique), de nombreux chrétiens se convertirent et c’est ainsi que l’islam devint la religion majoritaire en Égypte. En brûlant des églises, des librairies et des couvents chrétiens à travers l’ensemble du pays, les Frères musulmans ont montré leur vrai visage. Un fanatique a même assassiné dans la rue une petite fille de dix ans, qui revenait du catéchisme, une bible sous le bras. Le scénario est toujours le même avec les islamistes dans le monde arabo-musulman. Quand ils sont confrontés à une force qui les dépasse, ils se vengent contre la minorité chrétienne, même si cette dernière n’est en rien responsable de leurs vicissitudes. On a vu le cas en Irak, en Palestine, au Pakistan, au Nigeria, etc.

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