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International - Page 356

  • Egypte : deux enfants coptes arrêtés pour blasphème

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    Le Caire (Agence Fides) - L'arrestation de deux enfants coptes orthodoxes accusés d'avoir uriné sur des pages du coran est seulement la dernière manifestation en date d'une « haine croissante envers les chrétiens égyptiens qui s'exprime de nombreuses manières ». C'est ce qu'explique à l'Agence Fides S.Exc. Mgr Botros Fahim Awad Hanna, Evêque auxiliaire d'Alexandrie des coptes catholiques.

    Le cas concernant ces deux enfants - l'un âgé de neuf et l'autre de dix ans - a eu lieu dans le village d'Ezbet Marco, dans la province de Beni Suef, dans le sud de l'Egypte. Dans ce cadre, le scheik Gamal Shamadai, connu pour ses positions extrémistes, s'est distingué par son intention de fomenter la colère collective contre les deux enfants. Il a en effet relancé les rumeurs selon lesquelles un certain nombre d'habitants du village aurait vu les deux mineurs uriner sur un certain nombre de pages du livre sacré de l'islam. Les deux enfants ont été conduits par les forces de sécurité dans une prison pour mineurs notamment pour les soustraire à la colère d'un groupe violent qui, à la nouvelle de leur arrestation, avait assiégé le commissariat de police local.

    La formulation même de la plainte qui concerne les deux enfants contient, selon Mgr Fahim, des éléments controversés : « Ici, en Egypte, l'accusation d'avoir détruit l'Evangile et d'avoir uriné sur ses pages déchirées est au centre d'une enquête concernant un scheik salafiste qui a accompli ce geste sacrilège durant les jours où la colère des musulmans a explosé à cause du fameux film offensant vis-à-vis de Mahomet produit aux Etats-Unis. Et maintenant, comme par hasard, la même accusation est formulée contre ces deux jeunes coptes. J'espère que l'enquête sera conduite de manière correcte, en évitant de prendre comme preuves les racontars mis en circulation intentionnellement et les médisances ».

    Le cas du scheik salafiste inculpé pour outrage à l'Evangile est un cas rare de procès intenté pour offenses à la foi chrétienne. « Les autorités - fait remarquer Mgr Fahim - n'ont dans ce cas pas pu fermer un oeil dans la mesure où le geste sacrilège avait provoqué plus de trente plaintes ». Des 17 cas de procédures judiciaires pour offense contre la religion intentées en Egypte depuis janvier 2011, la très grande majorité se base sur des accusations portées contre des chrétiens coptes, avec une préoccupante envolée constatée au cours de ces dernières semaines. « Souvent -raconte à Fides Mgr Fahim - pour être accusés d'offense à l'islam, il suffit de quelques critiques voilées concernant le comportement des fondamentalistes dans des messages privés de votre page Facebook. Depuis des décennies, les haut-parleurs de certaines mosquées déversent des insultes contre les chrétiens, les accusant d'être athées. Maintenant, il arrive que quelques jeunes, se faisant des illusions sur ce qui s'est dit de la « révolution » arabe, croient avoir acquis réellement toutes les libertés. Ils écrivent sans y penser leurs réflexions sur un réseau social quelconque et cela suffit pour qu'ils soient arrêtés, emprisonnés et condamnés ». (GV) (Agence Fides 04/10/2012)

  • République démocratique du Congo : anarchie judiciaire, crimes sexuels impunis, victimes sans espoir

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    Kinshasa (Agence Fides) - Une récente vague de viols a déchaîné les critiques locales contre la faiblesse du système judiciaire en République démocratique du Congo où les ressources inadéquates et l'incompétence garantissent bien peu d'espoir aux victimes de violences sexuelles. Il s'agit en majorité de jeunes filles ou de fillettes abusées par des adultes, dont certaines ont 6 ans. C'est ce qu'a dénoncé ces dernières semaines le Père Jean Okutu, Curé de la Paroisse du Sacré-Coeur dans le territoire reculé de Mushie, dans l'ouest du pays. Afin de poursuivre les criminels, les mères des survivantes se sont unies afin de se plaindre de l'échec du système juridique local et provincial et ont demandé au gouvernement de prendre en considération également le déplacement de ces enfants afin de leur permettre d'étudier à l'étranger aux frais de l'Etat et de garantir qu'ils soient protégés des insultes et de l'ostracisme des autres enfants de leur âge. Dans la province de Bandundu, a déjà été lancé un programme contre l'impunité des auteurs de violences sexuelles mais de nombreux résidents sont sceptiques attendus que les criminels qui sont arrêtés réussissent souvent à s'évader à cause des mesures de sécurité précaires. A Mushie, est présent un seul magistrat pour l'ensemble des causes et il est urgent de renforcer le système judiciaire. Avec une population de quelques 80 millions d'habitants, la RDC compte un magistrat pour 20.000 habitants. Même si viennent d'être nommés 2.000 magistrats nouveaux, l'ensemble du système judiciaire congolais compte seulement 4.000 membres. La collaboration de l'ensemble de la population est nécessaire, chaque citoyen ayant l'obligation de dénoncer les crimes commis. (AP) (Agence Fides 03/10/2012)

  • ONU : pour Mgr Mamberti, c'est l'absence de prise en compte de la dignité de la personne humaine qui fait problème

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    Sur ZENIT.ORG : Mgr Dominique Mamberti, secrétaire pour les relations du Saint-Siège avec les Etats, est intervenu hier, 1er octobre 2012, dans le cadre de la 67ème session de l’assemblée générale des Nations Unies à New York, dont les travaux ont pour thème central le règlement de différends à caractère international par des moyens pacifiques.

    On retiendra particulièrement cet extrait :

    A la base de la difficulté à trouver des « solutions communes », estime l’archevêque, se manifeste une « crise anthropologique », c'est-à-dire une « faible conviction de la dignité suprême de toute personne, même quand elle vient d'être conçue ou quand elle se trouve dans un état végétatif ou terminal ».

    Or il n’est pas possible de « garantir une coexistence pacifique et une coopération effective entre les Etats », si l’on s’en tient à une « vision anthropologique qui, sans nier en théorie l’importance de la dignité et des droits fondamentaux de la personne, relègue la dimension profonde de celle-ci et son unicité au rang de facteurs secondaires, et fait prévaloir des concepts collectifs vagues, réduisant la personne à la simple catégorie de « consommateur » ou « d’agent de production du marché » », explique-t-il.

    La personne humaine, insiste Mgr Mamberti, « n'est pas un simple numéro dans la masse de la population mondiale ». Il s'agit « d'hommes et de femmes, chacun avec sa dignité et ses droits », rappelle-t-il, mettant en garde : occulter ces éléments conduit « irrémédiablement à la désintégration sociale et au conflit ».

    L’archevêque soulève la nécessité de « rejeter » l'interprétation des traités sur les droits de l'homme qui ont « une vision réductrice et relativiste de l'homme, qui, usant habilement des expressions ambigües, menace le droit à la vie et tend à une déconstruction du modèle de la famille, fondée sur l’union d’un homme et d’une femme, orientée à la procréation et à l'éducation des enfants ».

    Il invite en ce sens à « un effort constamment renouvelé pour revenir à la vision fondatrice » de l’ONU car « la paix ne pourra se faire sans une conviction partagée sur les valeurs fondamentales qui garantissent le respect de la dignité humaine ».

  • Sarkozy, Romney et consorts : le salut devrait-il venir des libéraux ?

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    La tentation est grande, et nous avons été tentés d’y succomber, de placer des espoirs dans une victoire de la droite libérale (Sarkozy, Romney…) sur la gauche socialiste (Hollande) ou libérale-démocrate (Obama), victoire susceptible de « sauver les meubles », ou en tout cas quelques uns, en particulier lorsqu’il s’agit de la famille et du respect de la vie.

    Effectivement, on voit bien de quoi il retourne lorsque la « gauche » accède au pouvoir. Il suffit de considérer l’empressement des socialistes français, fraîchement installés aux commandes, pour légaliser le « mariage » entre personnes du même sexe, pour envisager l’adoption par des couples homosexuels, pour rembourser intégralement l’avortement, etc.

    Pourtant, si l’on examine le microcosme belge, on aura vite fait de constater que, dans ces domaines, il n’y a pas d’opposition franche entre les libéraux et les socialistes, et même qu’il y a plutôt consensus voire unanimité comme on a pu le constater lorsqu’il s’est agi de dénoncer tel propos du pape ou du primat de Belgique. S’il devait y avoir une différence, elle consisterait, chez les libéraux, à autoriser les mandataires à agir suivant leur conscience, tandis que, chez les socialistes, une discipline de parti est requise de la part de leurs élus.

    On peut dès lors s’interroger sur la pertinence du soutien qui est apporté par de nombreux blogs, sites et autres plateformes de sensibilité catholique, à des hommes politiques considérés comme des champions de la défense de la vie ou de la famille alors qu’un examen plus attentif de leurs programmes montre bien que leurs positions ne sont pas aussi claires qu’on ne le dit et s’assortissent, dans d’autres domaines, celui – notamment - d’une juste solidarité sociale, d’engagements inconciliables avec une vision chrétienne de l’homme et de la société.

    Miser sur la « droite » sarkozyste en France ou sur la « droite » républicaine aux USA, n’est-ce pas s’illusionner en croyant que l’on peut aisément conjuguer le culte de Dieu et celui du matérialisme capitaliste ? Ainsi, certaines revues luxueuses sur papier glacé - qui font les délices d’une certaine « droite » bourgeoise - juxtaposent allègrement des analyses conservatrices en matière d’éthique, voire même « réactionnaires » en matière de culture, avec l'apologie du libéralisme économique et la célébration de la société de consommation dans toute sa splendeur et tous ses excès.

    Pourtant, si l’on veut vraiment être lucide, il faut bien accepter de constater que les errements – et le cynisme - de la politique libérale menée par un Sarkozy en France, ou par un Bush aux USA, ont logiquement provoqué leur perte et conduisent inéluctablement à de nouvelles victoires de la gauche. S’en remettre à de tels leaders en espérant échapper au pire est bien illusoire. Plutôt que de nous investir dans de vains calculs politiciens dans le court terme, ne ferions-nous pas mieux de nous consacrer à fond à un travail de conversion personnelle pour instaurer une véritable cohérence dans notre vie entre ce que nous croyons, professons et vivons réellement, de travailler à l’instaurer dans tout ce qui relève de notre responsabilité, sans nous préoccuper de ce qui se trouve hors de notre atteinte. Seul un réel travail de fond est susceptible de contribuer à un redressement qui ne pourra se produire qu'à très longue échéance.

    Ce n'est pas votre avis ? Alors, ouvrons le débat...

  • Jésus injurié sur les portes d'un couvent de Jérusalem

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    Nous lisons sur le site du Patriarcat latin de Jérusalem :

    "C’est la Custodie de Terre Sainte qui publie la triste nouvelle sur son site dans l’édition du 2 octobre 2012 avec un titre lapidaire qui a tout son sens : « Encore une fois ». Ce n’est pas sans rappeler les graffiti taggués dans l’abbaye de Latroun, il y a un mois.  On y retrouve Jésus insulté et la signature du « prix à payer », un mode opératoire caractéristique des israéliens extrémistes.

    L’Assemblée des Ordinaires de Terre Sainte (AOCTS) exprime sa profonde consternation face à de tels agissements et veut aussi manifester son soutien dans la prière et la fraternité aux franciscains et à la communauté chrétienne de Terre Sainte tout entière.

    Une nouvelle fois encore, l’Assemblée des Ordinaires exprime son inquiétude sur l’éducation donnée aux jeunes dans certaines écoles où le mépris et l’intolérance sont enseignés. L’AOCTS est certaine que les autorités israéliennes trouveront les coupables de l’association « Le Prix à payer » et leur donneront une juste condamnation. Mais plus que tout, l’Assemblée des Ordinaires demande à ce que  le système éducatif  change radicalement, sans quoi les mêmes causes produiront les mêmes effets.

    Cette attaque fait partie de plusieurs actes d’intolérance en Israël et dans le monde, qui sont insoutenables."

  • Une curieuse "victoire" pour les peuples des pays en voie de développement

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    Malthus considérait que les pauvres ne doivent pas faire d'enfants parce que la Nature n'aurait pas dressé le couvert à leur intention. L'ancien président Clinton considère aujourd'hui que les pauvres du Tiers Monde ne doivent pas non plus se reproduire. C'est pourquoi il se frotte les mains d'avoir contribué à mettre sur pied une initiative "portant sur la fourniture, à moitié prix, d'implants contraceptifs de longue durée aux pays en voie de développement, assurant la stérilisation dite « réversible », par périodes de cinq ans, de 27 millions de femmes. Et le premier but est bien évidemment d'éviter 30 millions de « grossesses non désirées » ; le second, celui qu'affichent ces philanthropes, étant d'épargner 250 millions de dollars de coûts sanitaires (suivi, accouchement, naissances prématurées, etc…)."

    C'est Jeanne Smits qui développe cette information ICI

  • Inde : prier et jeûner pour refuser la violence antichrétienne

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    ASIE/INDE - Prière et jeûne pour refuser la violence antichrétienne

    New Delhi (Agence Fides) - Les communautés chrétiennes indiennes de toutes les confessions éparpillées dans les différents Etats de la Fédération indienne vivent aujourd'hui une Journée spéciale de prière et de jeûne communautaire afin d'invoquer « la non violence et la bénédiction de Dieu sur la Nation ». Ainsi que cela a été indiqué à Fides par des communautés et des associations chrétiennes locales, les fidèles disent Non à toute forme de violence après les récentes attaques contre des chrétiens et demandent « vérité, justice et transparence dans la société, un gouvernement éthique et honnête, une magistrature impartiale et efficace, le respect de la légalité et des droits des femmes, le développement des pauvres, la réconciliation entre les communautés et les castes ».

    Dans un communiqué envoyé à Fides, la Evangelical Fellowship of India remarque que les chrétiens indiens sont secoués par les récents épisodes de violence. Le 24 septembre, à Krutamgarh, dans le district de Kandhamal (Orissa), 12 extrémistes hindous du mouvement Bajrang Dal ont interrompu une rencontre de prière et frappé un pasteur, le blessant grièvement. Les croyants ont cherché à fuir mais les extrémistes ont arrêté et malmené le jeune pasteur Mantu Nayak, qui a subi des lésions graves à la tête et des fractures aux deux bras.

    En Orissa, la communauté fait également mémoire de la mort suspecte du pasteur baptiste Nirakant Pradhan, 48 ans, originaire de Kandhamal. Voici un an, Pradhan avait été convoqué par la police locale mais il n'a jamais fait retour à son domicile. Le pasteur, arrêté officiellement le 6 octobre 2011, était accusé de fournir des dispositions aux rebelles maoïstes. En mai 2012, sa famille a été informée que qu'il était décédé en prison des suites d'une maladie. L'examen du corps a cependant révélé des signes d'étranglement et de tortures.

    Au cours de ces derniers jours, des fanatiques hindous ont lancé une série d'attaques contre les chrétiens également dans l'Etat d'Uttar Pradesh, les accusant de conversions forcées. Ils ont bloqué par des menaces le mariage imminent de deux jeunes chrétiens parce que « appartenant à des castes différentes ». En outre, dans l'Etat de Chhattisgarh, la police a arrêté le pasteur Anand Nirala qui, selon les groupes radicaux hindous, se livrait à des conversions forcées, diffusait des commentaires méprisants contre les divinités hindoues et troublait la paix sociale. (PA) (Agence Fides 02/10/2012)

  • Rimsha Masih bientôt acquittée ?

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    ASIE/PAKISTAN - Selon le Conseiller spécial du Premier Ministre pour l'harmonie, « Rimsha est sur la voie de l'acquittement »

    Islamabad (Agence Fides) - Les avocats du plaignant dans le cadre du procès contre Rimsha Masih - la fillette chrétienne arrêtée pour blasphème puis libérée sous caution - mettent en oeuvre actuellement « une tactique obstructionniste dans le seul but de prendre du temps et d'empêcher sa complète résolution » : c'est ce qu'explique à l'Agence Fides Paul Bhatti, Président de la All Pakistan Minorities Alliance et Conseiller spécial du Premier Ministre pour l'Harmonie nationale, se référant au cas de la fillette dont la Haute Cour d'Islamabad a renvoyé l'audience au 17 octobre, suite à l'absence pour motifs de santé des avocats du plaignant. La stratégie des accusateurs - déclare Bhatti - est cependant vouée à l'échec attendu que « le cas est entre les mains de la Haute Cour, un tribunal qui ne peut être conditionné, et que les preuves présentées par la défense sont écrasantes ». Rimsha sera donc « rapidement acquittée » et « la rétractation des témoins qui ont accusé l'imam Khalid Jadoon Chishti d'avoir ourdi le cas ne serviront à rien ». En effet, leurs déclarations ont été enregistrées conformément à la section 164 du Code pénal du Pakistan. Ce qui signifie que le juge a soumis par trois fois le document aux témoins, demandant à ce qu'ils le confirment et s'assurant qu'ils ne soient conditionnés d'aucune manière. Après une telle procédure, les déclarations sont considérées comme irréfutables et la rétractation, selon les normes en vigueur, est inadmissible. Le renvoi de 15 jours de l'audience, indique Bhatti, a été causé seulement par l'absence temporaire du juge. Si tout procède normalement, « l'acquittement pourrait être prononcé dès le 17 octobre ». Bhatti demeure donc optimiste.
    (PA) (Agence Fides 02/10/2012)

  • La livraison d'octobre 2012 de La Nef

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    SOMMAIRE DU N°241 D’OCTOBRE 2012

    NB : de nombreux articles sont en ligne; il suffit de cliquer sur les liens pour y avoir accès


    ÉDITORIAUX
    L’économie à la dérive, par Christophe Geffroy
    Contre-Culture : Chassez le sacré, par Jacques de Guillebon

    ACTUALITÉ
    Hildegarde de Bingen Docteur, par Aliénor Rousseau
    La Syrie, zone à risques, entretien avec Frédéric Pichon
    Islam en France : Paris sous influence étrangère
    par Karim Ouchikh
    Vie de l’Église : Qui a « pété les plombs » ?, par Loïc Mérian
    Série Vatican II (9) : Dei Verbum (2) : les débats, 
    par l’abbé Christian Gouyaud
    Benoît XVI au Liban : le pèlerin de la paix, 
    par Annie Laurent
    L’exhortation Ecclesia in Medio Oriente, par Annie Laurent
    Géopolitique d’abord : L’Orient simplifié
    par Paul-Marie Coûteaux
    Échos d’Orient : Un regard faussé, par Annie Laurent
    Chronique Vie : Eugénisme high-tech
    par Pierre-Olivier Arduin

    ENTRETIEN
    Au service des jeunes
    entretien avec l’abbé Jean-Pierre Gac 

    DOSSIER : LA CRISE DE LA CATECHÈSE
    Catéchèse : histoire d’une crise
    par l’abbé Christian Gouyaud
    Propositions pratiques, par l’abbé Laurent Spriet
    Une catéchèse éclatée, par Denis Sureau
    Transmettre, par Pierre Louis
    Le Catéchisme : vingt ans après, 
    par le P. Thierry-Dominique Humbrecht, op
    Témoignage : A l’école de Marie, par l’abbé Laurent Guimon
    Témoignage : Un témoin heureux, par l’abbé Cyril Gordien
    Témoignage : L’exemple des Chartreux, par l’abbé Matteo Lo Gioco
    Le devoir de transmettre
    entretien avec Mgr Raymond Centène

    VIE CHRÉTIENNE
    À l’école du Poverello d’Assise (2/2), par Falk van Gaver
    Question de foi : Notre-Dame des sans-abris, 
    par l’abbé Hervé Benoît

    CULTURE
    Une gnose chrétienne ?, par Falk van Gaver
    Au fil des livres : Si je t’oubliais Irlande…, 
    par Philippe Maxence 
    Notes de lecture, chroniques musique, cinéma, sortir,
    Internet, livres jeunes 
    Un livre, un auteur : Cécile Reboul

    BRÈVES
    Toutes nos annonces du mois en ligne

  • Un évêque adepte de la désespérance ?

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    Un ami réagit aux propos de l'évêque de Liège sur RCF (du 24 septembre) :

    "Un évêque adepte de la désespérance

    Il était tard ce dimanche soir lorsque je suis rentré chez moi. J’étais branché sur RCF, qui rediffusait un entretien avec Mgr Jousten, Evêque de Liège. L’émission, prise au vol, m’apprit que notre évêque s’était rendu plusieurs fois au Rwanda et qu’il avait eu l’occasion de célébrer la messe, récemment, devant plus de 600 jeunes. Très bien.

    Mais fallait-il pour autant que Mgr Jousten y aille de son petit pronostic décourageant en imaginant déjà que de toute façon, d’ici vingt ans, l’Eglise du Rwanda serait à son tour gagnée par le sécularisme ?

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  • Etats-Unis : un Mois pour le Respect de la Vie

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    AMERIQUE/ETATS UNIS - Début du Mois pour le Respect de la Vie : « il existe un lien entre la foi et la dignité de la vie »

    Washington (Agence Fides) - L'Eglise catholique aux Etats-Unis se prépare à vivre le mois d'octobre au travers d'une série d'initiatives portant sur la promotion de la Défense de la vie. La première se déroulera le Dimanche 7 octobre au travers de la célébration d'ouverture du mois du Respect de la Vie (Respect Life Month), période dédiée à la prière et à l'action visant à affirmer la valeur et le respect de la dignité de l'être humain. Cette année, la célébration aura pour thème : « La foi nous ouvre les yeux à la vie humaine dans toute son ampleur et toute sa beauté ».
    Dans une note envoyée à l'Agence Fides, S.Em. le Cardinal Daniel N. DiNardo, Archevêque de Galveston-Houston et Président du Comité pour les activités pro-vie de l'Episcopat américain, a remarqué que le thème est lié au début de l'Année de la Foi (11 octobre) et à celui de la paix, à propos duquel le Cardinal a évoqué en particulier la visite de Benoît XVI au Liban : « Les liens entre la foi, la dignité intrinsèque et les droits des êtres humains, et une société juste et pacifique ont été également compris par les pères fondateurs des Etats-Unis et ces principes moraux de base ont forgé la civilisation pendant des millénaires ». Toutefois, ajoute-t-il, « au cours de ces dernières décennies, de nombreuses personnes qui influencent la politique publique ont promu différentes exceptions à ces principes ». Nombreuses sont les questions qui préoccupent l'Episcopat, allant des pratiques abortives à la lutte contre la pauvreté et la discrimination, en passant par la fin de vie, la sauvegarde du mariage et la peine de mort et elles font toutes partie de la réflexion sur laquelle se centre l'initiative lancée en 1972 et organisée dans quelques 200 Archidiocèses et Diocèses.
    En conclusion de la note, le Cardinal rappelle « les fronts » actuellement ouverts, insistant en particulier sur la lutte contre l'avortement et pour la sauvegarde de la liberté de conscience, menacée par les nouvelles directives sanitaires qui imposent l'extension de la couverture assurantielle à l'avortement et à la contraception (voir Fides 13/06/2012). Lancé en 1972, le Respect Life Program est suivi par 195 Diocèses aux Etats-Unis. (CE) (Agence Fides 01/10/2012)

  • La dignité de l'homme est un préalable à toute loi

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    De l’agence Zenit :

    ROME, mercredi 26 septembre 2012 (ZENIT.org) – La dignité de l’homme est un préalable à toute loi, déclare Mgr Mamberti.

    Mgr Dominique Mamberti, secrétaire du Saint-Siège pour les rapports avec les Etats, est intervenu lors d’une réunion sur l’Etat de droit au niveau national et international, dans le cadre de la 67e session ordinaire de l’Assemblée générale de l’ONU le 24 septembre 2012, au siège des Nations Unies à New York.

    Pour le Saint-Siège, « la dignité et la valeur inaliénables de chaque personne humaine » sont un « préalable » à toute loi ou consensus social.

    Aujourd’hui, constate Mgr Mamberti, la « complexité croissante de la vie quotidienne » provoque une « prolifération de normes et procédures », qui multiplient les applications et interprétations de la loi, jusqu’à « entrer en contradiction et mettre la certitude de la loi elle-même en danger ».

    Ce « manque de critère objectif comme base et guide pour l’activité législative » laisse place à des « visions anthropologiques partielles » qui « affaiblissent la conception intégrale et unifiée de la personne », estime l’archevêque. En conséquence, « le désordre juridique et la réduction anthropologique compromettent le but ultime de toute loi : promouvoir et garantir la dignité de la personne humaine ».

    La valeur transcendante de la dignité humaine

    Pour « éviter des déviations dangereuses », l’Etat de droit doit être « fondé sur une vision unifiée et qui englobe tout l’homme, sensible à la complexité et à la richesse des personnes », déclare l’archevêque.

    En effet, poursuit-il, la « valeur transcendante de la dignité humaine » offre un « fondement stable » à l’Etat de droit parce qu’elle correspond à la « vérité de l’homme comme créature de Dieu ». Dans ce sens, « le droit à la vie de tout être humain, dans tous les stades de son développement biologique, de la conception jusqu’à la mort naturelle » doit être considéré comme « une valeur absolue et inaliénable, préalable à l’existence de tout Etat, de tout groupe social ».

    Pour Mgr Mamberti, il faut ajouter à ce fondement « toutes les autres composantes des droits de l'homme », selon le principe de l'indivisibilité, dont parlait Jean-Paul II : « la promotion intégrale de toutes les catégories de droits de l'homme est la vraie garantie du plein respect de chacun des droits ». Par ce même principe, « la promotion intégrale de toute personne, sans exception de temps ou de lieu, est la véritable garantie du plein respect pour tout le monde ».

    Tous les autres droits humains fondamentaux sont reliés à la dignité humaine, tels « le droit à un père et une mère, d'établir et de fonder une famille, de grandir et d'être éduqué dans une famille naturelle, le droit des parents à éduquer leurs enfants, le droit au travail et à la redistribution équitable de la richesse produite, à la culture, à la liberté de pensée et à la liberté de conscience », ajoute l’archevêque.

    Parmi ces droits, le Saint-Siège insiste sur la « liberté de religion » : le « droit de chercher la vérité en matière religieuse sans contrainte et en toute liberté de conscience, ne doit pas être traité par les Etats avec suspicion ou comme quelque chose à simplement autoriser ou tolérer », insiste Mgr Mamberti. Au contraire, il est « une partie essentielle de chaque personne et dans une certaine mesure est identifiable à sa liberté même ».

    Rechercher « ce qui est juste »

    Dans l’expression « état de droit », le concept « droit » doit être compris comme « ce qui est juste, comme un élément qui est propre et inaliénable à la nature de tous les êtres humains et des groupes sociaux comme la famille et l’Etat », précise Mgr l’archevêque par ailleurs.

    Or, « ce qui est juste » et doit faire force de loi « n’est plus évident » aujourd’hui, constate-t-il. En outre, si les déclarations sur les droits de l’homme « offrent d’importants points de référence dans cette direction », cependant « elles ne sont pas suffisantes si elles ne sont pas lues dans l’esprit dans lesquels elles ont été formulées et dans leur contexte historique ».

    En l’occurrence, explique Mgr Mamberti, la Déclaration des droits de l’homme est le résultat d’un « long processus juridique et politique », qui commence avec la « rencontre entre la philosophie grecque et le droit des romains », à laquelle ont été ajoutés des « éléments de la sagesse judéo-chrétienne », ainsi que « d’autres peuples et religions ».

    Ainsi, souligne-t-il, ces droits sont « reconnaissables aussi pour les cultures non-européennes et non-méditerranéennes » et c’est « seulement à la lumière de cet édifice riche et complexe, historique, juridique et philosophique », qu’ils sont une référence.

    De même, la « foi dans la dignité transcendante de la personne humaine », est la « clé fondamentale et indispensable » pour comprendre ces droits et les promouvoir, affirme l’archevêque : en effet, l’état de droit ne se construit que si l’homme se considère en référence à une transcendance, c’est-à-dire « s’il respecte sa nature, l’écoute et s’accepte tel qu’il est, comme quelqu’un qui ne s’est pas créé lui-même ».

    A ce titre, Mgr Mamberti met en garde contre « la pensée positiviste », qui « exclut ce qui est au-delà du fonctionnel », et ne peut donner naissance qu’à un "gouvernement de règles", un système de normes et procédures construit simplement sur des raisons pragmatiques et utilitaristes ».

    Dans ce cadre, la création de nouvelles lois peut « facilement devenir une expression de la volonté de quelques-uns », poursuit-il, car ce « gouvernement de règles, privé de valeurs permanentes », est « sujet à la manipulation ».

    Il déplore à ce sujet les actions de « groupes d’intérêt, qui réussissent à influencer des politiques d’Etats, au moyen de procédures formellement légales, pour obtenir des normes qui non seulement ne peuvent pas servir le bien commun mais sont des abus des normes internationales ».

    Il dénonce également la promotion, au nom de la démocratie, d’« une vision matérialiste de la personne humaine », couplée à « une vision mécanique et utilitariste de la loi ». Dans ce cas, fait-il observer, « malgré l’apparent état de droit, la volonté du puissant prévaut sur celle du plus faible », que sont « les enfants, les bébés à naître, les handicapés, les pauvres ».

    En résumé, conclut-il, pour que « l’intérêt unilatéral des plus puissants ne l'emporte pas sur les besoins des plus faibles », il faut que la législation soit marquée par « le respect de la dignité de la personne humaine, à commencer par la centralité du droit à la vie et à la liberté de religion ».