Les anciens gouvernements n’étaient certes pas des modèles de moralité. Ceux qui les remplacent font-ils mieux que donner des gages aux phénomènes d’identité meurtrière agitant le monde islamique. Démocratie ? Sanglante en tout cas.
« (…) Les craintes sont vives, note France Catholique, quant à l’issue du phénomène. Le dimanche 9 octobre, des milliers de coptes — les chrétiens d’Égypte — qui manifestaient une nouvelle fois au Caire, devant l’immeuble de la télévision publique, contre l’incendie par des islamistes d’une église d’Assouan le 30 septembre et pour la libération du blogueur copte Michael Nabil (condamné à trois ans de prison pour avoir osé critiquer l’armée égyptienne sur Internet), ont été, une fois de plus, pris à partie par des jeunes musulmans qui les tabassent à coups de bâton, leur tirent dessus, leur jettent des cocktails Molotov. Les chars de l’armée sont intervenus, mais plus pour réprimer les coptes que pour les protéger… Un bilan officiel évoque 24 morts et 300 blessés, et il n’est que provisoire. Le Premier ministre Essam Charaf évoque un complot pour empêcher les élections.